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Accueil du site > Tribune Libre > Parmi les vœux pour 2024, celui de mettre fin à la guerre en Ukraine (...)

Parmi les vœux pour 2024, celui de mettre fin à la guerre en Ukraine est-il possible ?

En ce début d’année 2024 période de vœux, s’il en est un que l’on peut faire aux Ukrainien(ne)s, c’est bien celui de faire cesser la guerre que mène la Russie à ce pays. L’Invasion Russe en Ukraine et l’escalade de la guerre qu’elle poursuit est inadmissible de la part d’un pays membre du conseil de sécurité de l’ONU. Dès lors, un soutien indéfectible à l’Ukraine ne peut que s’imposer.

L’histoire de l’Ukraine du 20e siècle à nos jours est marquée entre Processus de Russification et turbulence politique

Pour mémoire et mieux comprendre les raisons pour lesquelles la Russie a envahi, occupé et annexé des territoires Ukrainiens, il faut savoir que le processsus de russification de l’Ukraine déjà amorcé par Staline s’accélère à marche forcée dans les années 1950. Dans le Donbass, des réformes scolaires vont jusqu’à interdire l’usage de la langue ukrainienne dans l’enseignement secondaire et supérieur, au profit du russe. Si bien qu’à la fin des années 1980, près de la moitié de la population de la région se réclame d’appartenance russe.

Ainsi, après s’être affranchie de l'URSS et devenue indépendante en 1991 l’Ukraine va connaître une période de turbulence politique se traduisant, notamment, en 2014 par « la révolution de Maïdan « qui renverse le président et le gouvernement pro-Russe. « Révolution » qui est plus ou moins téléguidé par les USA et soutenue par des pays Européens, dont la France de François Hollande. C’est à partir de cette époque que la Russie annexe la Crimée qui faisait partie de l’Ukraine depuis 1954 et envahira le territoire Ukrainien 8 ans plus tard en totale violation du droit international. Ce qui est inacceptable et criminel de la part d’un Etat membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, car il est à ce titre garant de sa charte et ses valeurs… Invasion qui se traduit depuis le 24 Février 2022 par des dizaines de milliers de morts et de blessés parmi la population civile, des destructions considérables, ainsi que plusieurs millions de réfugiés dans les pays de l’UE.

D’après les chiffres officiels américains cités par le « New York Times », c’est aussi plus d’un demi-million de soldats russes et ukrainiens qui ont été tués ou blessés depuis que la Russie a voulu envahir l’Ukraine. https://www.nytimes.com/2023/08/18/us/politics/ukraine-russia-war-casualties.html Certes, ces chiffres sont difficiles à quantifier, car Moscou sous-estime largement le nombre de morts et de blessés militaires dans ses rangs. Dans le même temps, Kiev s’évertue à ne publier aucun chiffre officiel. L’écart entre les deux pays s’explique toutefois par le fait que les Russes sont trois fois plus nombreux sur le champ de bataille et une population bien plus grande qui permet de renflouer les rangs malgré les pertes. En comptant les militaires actifs, les réserves et les paramilitaires, l’Ukraine se reposerait sur environ 500 000 soldats, contre 1 330 000 pour la Russie.

Il convient donc que les Etats Européens et les USA soient extrêmement sévères à l’égard de la Russie et apportent un soutien indéfectible à l’Ukraine et au gouvernement de Volodymyr Zelensky, car le Président Russe Vladimir Poutine ne semble connaître que le seul rapport de force par rapport à sa logique de pensée politique concernant certains territoires Ukrainiens, mais pas seulement. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il serait impossible de trouver une solution équitable pour parvenir à la paix dans cette région.

Pour rappel, les territoires Ukrainiens au coeur du conflit

Le Donbass

Un pied en Ukraine, l'autre en Russie, Le Donbass est un territoire de près de 55 000 km2 à l’est de l’Ukraine, frontalier de la Russie, qui englobe les deux régions du Donetsk et Lougansk. Son nom est une contraction des mots « Don », du fleuve qui se jette dans la mer d’Azov, et de « bassin » en référence au bassin minier qui le caractérise. Durant des siècles, les Tatars de Crimée puis les Cosaques du Don se sont partagé ses terres, dont la majorité était inhabitée. Jusqu’à la conquête Russe, dans les années 1770, où la région est rattachée à la « Nouvelle Russie », le Donbass possède une double identité. Cette région industrielle, à la population majoritairement russophone et russophile, est au cœur d'un conflit sanglant depuis 2014 entre Kiev et des séparatistes pro-russes. Elle est désormais le théâtre de la contre-offensive Ukrainienne qui cherche à repousser l'armée Russe, laquelle, depuis février 2022 occupe militairement cette région.

Concernant son histoire : le territoire du Donbass s’industrialise au milieu du XIXe siècle et la richesse de son sol, qui contient d’immenses réserves de charbon et de minerais, en fera l’un des cœurs industriels de l’URSS. Le Donbass est érigé en exemple de la puissance industrielle soviétique. C’est là que travaillait dans les années 1930 Alexeï Stakhanov, un mineur qui est à l’origine du terme « stakhanovisme ». Les exploits de ce mineur auraient consisté à extraire quatorze fois plus de charbon que le quota fixé ! Ce qui permit au régime de le propulsé au rang de héros du travail, avec forte propagande.

Mais c’est aussi dans le Donbass que Staline a orchestré entre 1932 et 1933 « l’Holodomor », ou « l’extermination par la faim ». Plus de cinq millions d’Ukrainiens en sont morts. Mais, contrairement à l’holocauste, ce terme n’est pas rentré dans les mémoires, et a été rayé des manuels scolaires russes. Amorcé par Staline, le processus de russification à marche forcée de l’Ukraine s’accélère dans les années 1950. Dans le Donbass, des réformes scolaires interdisent l’usage de la langue ukrainienne dans l’enseignement secondaire et supérieur, au profit du russe. Si bien qu’à la fin des années 1980, près de la moitié de la population de la région se réclame d’appartenance russe.

La Crimée

La péninsule de Crimée, capitale Simferopol, langues officielles Russe, Ukrainien et Tatar de Crimé, avec une population en 2014 de 2,2 millions d’habitants, dont 67,9% de Russes, 15, 6 % d’Ukrainiens, 10,5 % de Tatars de Crimée, 2,1 % de Tatars, faisait juridiquement partie de l’Ukraine depuis 1954 en raison d'un décret du président soviétique, Nikita Khrouchtchev, à l'occasion du 300e anniversaire de la réunification Russo-Ukrainienne. Elle constituait, au sein de l'Ukraine, une république autonome, malgré l'opposition d'une partie de ses habitants (Russes et Tatars).

À la suite d'un référendum relativement suspect tenu le 16 mars 2014, les autorités locales « demandèrent » que la Crimée soit « rattachée à la fédération de Russie ». Après y avoir envoyé plus de 30 000 soldats pour selon les autorités Russes prévenir une intervention militaire Ukrainienne et à la suite d'un référendum à la soviétique (un OUI à 95,5 %), le président russe, Vladimir Poutine, signa le décret rattachant la Crimée à la Russie. Malgré l'opposition de la communauté internationale qui pouvait difficilement s'y interposer par la force, la Crimée est devenue, de facto, la 22e république russe, probablement sans rétrocession. ce qui constitue une pierre d'achoppement majeure entre la Russie d'une part, l'Ukraine, l'UE et les États-Unis de l'autre.

Pour mémoire, Le transfert de la Crimée par la Russie à l’Ukraine en 1954 fut un acte administratif décidé en interne dans le cadre de l’Union soviétique, et non une décision internationale à l’époque. Ce fut le résultat d’une réflexion au sommet de l’État soviétique par les dirigeants communistes de l’URSS et des deux Républiques socialistes soviétiques de Russie et d’Ukraine qui en étaient membres, sans consultation de la population de la Crimée. Par un simple décret, la Russie (soviétique) cède l’oblast de Crimée à l’Ukraine (soviétique).

Contrairement à certaines idées répandues, ce ne fut pas le résultat un désir personnel de Nikita Khrouchtchev, premier secrétaire du Comité central du Parti Communiste de Union Soviétique à l’époque. Ce fut au contraire une décision collective des Bureaux politiques, des Présidiums des Soviets suprêmes et des conseils des ministres des deux Républiques socialistes soviétiques (Russie et Ukraine, les 5 et 13 février 1954), précédée par une décision du Présidium de l’URSS le 25 janvier. En résumé, l’URSS conçoit d’abord ce transfert, puis la Russie le « propose » à l’Ukraine, qui « approuve », et cette dernière « demande » ensuite à l’URSS, qui finalement « approuve ». Il n’y eut pas de vrais débats (la structure du pouvoir soviétique étant pyramidale, avec pour sommet le Bureau politique du PCUS), les parlements des deux républiques entérinent, le tout sans grande publicité (le transfert fut annoncé dans la Pravda le 27 février 1954 en huit lignes, dans l’indifférence de l’opinion soviétique), et sans consultation de la population de la Crimée.

À la suite de la dissolution de l’URSS de 1989, après référendum, la Crimée se déclare le 20 janvier 1991 « république autonome » (dans l'intention affichée de devenir une « république à part entière), mais sept mois plus tard, le 24 août 1991, l'Ukraine proclame son indépendance (confirmée par référendum du 1er décembre 1991). Une semaine plus tard à Minsk (Biélorussie) l’URSS cesse d’exister. A ce moment là, suite à cette dissolution décidée par les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse, la Crimée devient une république autonome de l'Ukraine.

Le 11 mars 2014, le Parlement de Crimée déclare l’indépendance de la République de Crimée à l’égard de l’Ukraine : cette entité étatique autoproclamée rassemble la République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol. Puis les dirigeants de cette nouvelle Crimée organisent le 16 mars 2014 un référendum portant sur le rattachement de leur pays à la Russie. Ce référendum, non reconnu par l’Ukraine et les pays occidentaux, voit le « oui » l’emporter très massivement par 96,77 % des voix. Deux jours plus tard, le 18 mars 2014, le rattachement de la Crimée et de la ville de Sébastopol à la Russie est entériné lors d’une cérémonie à Moscou entre Vladimir Poutine et les dirigeants criméens.

Bien qu’il y ait eu un référendum et même s’il était exempt de fraude pour le rattachement de la Crimée à la Russie, il y a à l’évidence un problème juridique

Quoi qu'il en soit, il est évident que l'Ukraine étant devenue indépendante en 1991, Bien que république autonome, la Crimée appartenait donc à un État devenu totalement distinct de la Russie, or, même si le référendum avait été exempt de toute fraude, cela pose réellement un problème juridique. En effet, il aurait fallu que le référendum du 16 Mars 2014 en Crimée soit organisé et reconnu par le gouvernement de Kiev, ce qui, bien sur, était hors de question. À supposer que la Corse veuille redevenir italienne, ou être indépendante, pour la validité d’un référendum il faudrait que la France donne son accord. C'est la conséquence du principe d'intégrité des États, qui vise à assurer une certaine stabilité de la vie internationale. Mais il est tout aussi évident que ce principe peut entrer en conflit avec le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, c'est-à-dire soit de choisir de rester au sein d'un État, soit de devenir indépendant, soit de rejoindre un autre État. C’est là aussi que réside toute l’ambiguïté, si l’on veut préserver l’intégrité territoriale d’un pays.

Il faut aussi rappeler qu’à la suite de la fin de la Yougoslavie, le Kosovo, petit pays de 10 800 km² et de 2 millions d’habitants peuplé de 90 % d’Albanais et 10 % de Serbes avait organisé un référendum à l’issue duquel il avait quitté la Serbie. Les Nations unies et plusieurs pays occidentaux avaient estimé que la déclaration d'indépendance du Kosovo ne violait aucune norme du droit international. Ce qu'avait confirmé en Juillet 2010 la cour internationale de justice. C’est d’ailleurs ce qu’avait invoqué le diplômé en droit Vladimir Poutine parmi ses arguments pour justifier le rattachement de la Crimée à la Russie. 

L'Ukraine indépendante depuis 1991 est un territoire dévasté par la guerre à partir de 2014

L’Ukraine s'affranchit de l'URSS et devient indépendante en 1991. Le Donbass s’enfonce alors dans une sévère crise économique et d’importantes grèves se déclarent. Bien qu’à l’origine très favorable à l’indépendance, la région devient le théâtre de revendications pro-russes et voit d’un mauvais œil le pouvoir central de Kiev.

En 2014, la « révolution de Maïdan « renverse le régime corrompu et pro-russe de Viktor Ianoukovitch et place à la tête de l’Ukraine un gouvernement favorable au rapprochement avec l’ouest. Des affrontements enflamment alors le Donbass. Ils dégénèrent rapidement en conflit armé entre les forces loyalistes ukrainiennes et les forces séparatistes pro-russes, soutenues et armées par Moscou. S’il s’obstine à ne pas reconnaître son implication dans le conflit, le président Russe Vladimir Poutine déclare cependant que les populations russophones du Donbass sont victimes « d’un génocide »  perpétré par les « néonazis » de Kiev et doivent être défendues. Une rhétorique qu’il utilisera huit ans plus tard pour justifier son invasion de l'Ukraine.

À la suite de référendums locaux sont proclamées la « République populaire de Donetsk » et la « République populaire de Louhans », deux entités sans reconnaissance internationale qui contrôlent dès lors une partie du Donbass.

Trois jours avant d'envahir l'Ukraine, le 21 février 2022, la Russie reconnaît officiellement les républiques populaires autoproclamées de Louhansk et Donetsk. Le 24 février, il ordonne à son armée d'entrer dans ces territoires séparatistes au nom, entre autres, de la « défense et la protection » des russophones du Donbass.

Pour justifier l’intervention militaire en Ukraine, en particulier au près de la population Russe, Vladimir Poutine prétend « dénazifier » ce pays, mais qu’en est-il vraiment ?

En pleine guerre, le rôle de l'extrême droite en Ukraine a fait l'objet d'un débat et d'une propagande constants de la part des différentes parties au conflit. Mais existe-t-il vraiment un néonazisme en Ukraine et quel est le rôle des milices d'extrême droite dans le pays ? Les partisans de l'Ukraine rejettent ce type d’accusation et répondent que son président, Volodymyr Zelensky, est juif. Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur les raisons de telles affirmation du président Russe pour justifier sa décision d’envahir l’Ukraine

Les responsables ukrainiens et les alliés étrangers, comme les États-Unis et les pays européens, nient souvent l'importance des mouvements néonazis et d'extrême droite en relativisant leur rôle dans la politique intérieure de l'Ukraine et bien que cela reste une question très sensible, boudée par les politiciens et la presse, car Personne ne veut alimenter la machine de propagande russe qui souligne souvent et parfois le rôle de ces groupes dans la politique ukrainienne. Mais, à l’instar des autres pays du sol Européen, y compris en Russie, ces groupes existent bel et bien. Mais, bien qu’ils aient pris de l’importance dans la vie des populations Ukrainiennes à cause de certaines turbulences politiques, de là à considérer qu’ils joueraient un rôle essentiel dans la vie politique Ukrainienne actuelle est probablement exagéré.

Si ces groupes ont toutefois pris un peu d’importance dans la dernière période, c’est à cause de la guerre et de leur engagement paramilitaire. Il y a actuellement l'un des mouvements les plus en vue dans ce conflit, c’est le bataillon dit d'Azov, un groupe aux relents néonazi qui a combattu en 2014 l'invasion de la Crimée par la Russie dans la ville de Marioupol. Le groupe combat depuis lors les séparatistes russes dans la région et joue un rôle important dans la résistance ukrainienne. Ce bataillon est une unité de la Garde nationale ukrainienne et de la police militaire de l'Ukraine. Azov est critiqué pour avoir affiché des symboles nazis, tels que le Wolfsangel, utilisé par la 2e division SS Das Reich, et le Soleil noir.

Il existe également d'autres groupes considérés comme d'extrême droite par les experts, tels que le parti Svoboda, le C-14 et le Pravyi Sektor (Secteur droit), qui ont créé leurs propres milices armées, dont beaucoup ont rejoint les forces régulières ukrainiennes.

Ces dernières années, avant le conflit actuel en Ukraine, la BBC avait d’ailleurs rapporté comment ces groupes pouvaient prendre une certaine importance dans la vie quotidienne des Ukrainiens, profitant surtout des vides de pouvoir laissés par d'autres institutions, notamment, comme la police.

En 2017, la BBC a montré des milices d'extrême droite faisant des descentes dans des établissements de jeu et attaquant des ennemis politiques avec la complicité des gouvernements.

Dans la ville de Cherkasy, des miliciens d'extrême droite avaient pris d'assaut l'hôtel de ville et avaient menacé tous les élu(e)s, affirmant qu'aucun d'entre eux ne pourrait partir tant que le budget proposé par le maire ne serait pas adopté. De violents affrontements ont également eu lieu entre la milice et la police.

Il est aussi dès lors évident, qu’après avoir obligé le gouvernement Ukrainien à poursuivre avec beaucoup de rigueur la lutte contre la corruption qui est endémique dans ce pays, l’un des préalables à l’entrée dans l’Union Européenne c’est d’imposer à l’Ukraine, la dissolution totale de ces groupes nationalistes de type néonazis et leurs paramilitaires. En guise de gage de bonne volonté de la part de l’Ukraine, cela devrait par ailleurs commencer immédiatement par la dissolution totale du régiment Azov et des autres groupes paramilitaires en les dispersant dans l’armée de manière à les isoler les uns des autres. Les soutiens financiers et, ou, militaires Européens et Américains à l’Ukraine sont un excellent moyens pour y parvenir. Cela supprimerait également l’un des arguments du président Russe auprès de sa population.

Malgré la situation d’escalade militaire par la Russie, dont un grand nombre de victimes civiles et des destructions considérables, il serait temps d’ouvrir « une fenêtre » en vue de parvenir à la paix.

Quand on observe les territoires gagnés dans les diverses offensives des deux cotés, Russes et Ukrainiens depuis plus d’un an, on ne peut pas dire que sur le plan militaire l’un se démarque tout particulièrement de l’autre et que la victoire finale est à portée de main aussi bien pour l’un que l’autre.

En 2023 on ne peut pas dire que l’armée Russe ait réellement fait un pas vers la victoire finale comme l’espère, voire le prétend Vladimir Poutine, car avec 850 kilomètres carrés. La « deuxième phase » de l’offensive russe en Ukraine a porté des fruits modérés. Elle équivaut à huit fois la superficie de Paris. Avec sa contre offensive, l’Ukraine, cependant, n’obtient pas de meilleurs résultats : 372 kilomètres carrés, trois fois Paris. La Russie a au total conquis environ 18% du territoire ukrainien (603 550 km2), depuis le début de la guerre qui a commencé au Donbass et l’annexion de la Crimée en 2014. 

Les deux payant paye d’ailleurs un lourd tribu en vies humaines au sein de leurs armées respectives, surtout du coté de l’agresseur Russe grâce, notamment au soutien Occidental à l’Ukraine dans les matériels de défense anti-aériens.

Selon Nicolas Sarkozy, les conditions de la paix en Ukraine sont possible sous certaines conditions, mais il oublie toutefois certains détails importants

Selon l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy, la Russie de M. Poutine n’a pas changé, et rappelle : «  les Russes sont des Slaves. Ils sont différents de nous. Mais nous avons besoin d’eux et ils ont besoin de nous  ». En ce sens, Mr. Poutine n’est pas «  irrationnel » mais fonctionne sur un registre politique propre à la Russie en regard de son histoire Et, toujours selon lui, dans un souci de trouver un semblant de paix dans un conflit qui vrombit au cœur de l’Europe depuis maintenant bientôt 2 ans, il est crucial que l’Ukraine reste «  neutre  », ne serait-ce que pour ne pas alimenter la «  paranoïa anti-occidentale  » du Kremlin.

Ce qui signifie que l’Ukraine ne doit rejoindre ni l'Otan ni l'Union européenne. « L'Ukraine est un trait d'union entre l'ouest et l'est, il faut qu'elle le reste », expliquait Nicolas Sarkozy au mois d’Août 2022. Evoquant même à propos d'une adhésion à l'Alliance atlantique ou à l'Europe des « promesses fallacieuses qui ne seront pas tenuesElle doit rester un pays neutre, je ne vois pas en quoi ce serait une insulte, poursuivait-il, suggérant « un accord international prévoyant des assurances de sécurité extrêmement fortes pour la protéger contre tout risque de nouvelle agression ».

Pour l’ancien président Français « le monde et l'Europe dansent au bord d'un volcan. Ça peut déraper à chaque instant. Il y a eu assez de morts, et il me semble que la voie de la diplomatie et de la discussion n'a pas été utilisée jusqu'au bout et qu'il convient maintenant de l'utiliser. » selon lui, il faut travailler à des compromis. Et cela commence par les territoires conquis par Moscou. 

Pour lui « Si l'annexion de la la Crimée en 2014 a constitué une violation évidente du droit international. Mais s'agissant de ce territoire, qui était russe jusqu'en 1954 et dont une majorité de la population s'est toujours sentie russe, je pense que tout retour en arrière est illusoire. Même si j'estime qu'un référendum incontestable, c'est-à-dire organisé sous strict contrôle de la communauté internationale, sera nécessaire pour entériner l'état de fait actuel ». A noter que le Président Ukrainien Volodymyr Zelensky, bien que très loin de partager un zeste de la proposition de Nicolas Sarkozy sur la Crimée, a néanmoins déclaré publiquement qu’il était prêt à céder des territoires dans le Donbass. Ce qui n’a pas manqué soulevé des réactions que l’on peut imaginer, lorsqu’il a évoqué ce principe de cession de territoire…

Nicolas Sarkozy semble oublier un point important

Concernant l’adhésion à l’Union européenne, l’ancien président français semble avoir oublié qu’en juin 2022, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont accordé à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion.

Concernant l’adhésion à l’OTAN, il faut savoir que si l’un des pays membre s’y oppose elle ne peut se faire et lorsqu'un État adhère à l'OTAN, il s'engage à assurer la défense collective en vertu de l'article 5 du traité de l'Atlantique Nord, qui stipule qu'une attaque contre un membre est considérée comme une attaque contre tous. En d'autres termes, si Kiev rejoint l'OTAN pendant un conflit en cours, elle pourrait déclencher la clause de défense mutuelle et entraîner tous les pays de l'OTAN dans la guerre.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a débuté en février 2022, a encore mis en lumière ce danger. Si l'OTAN a exprimé son soutien inconditionnel à Kiev, avec d'importantes contributions en armes, en équipements et en financements de la part de ses membres, elle s'est également montrée réticente à envisager une adhésion à court ou à moyen terme. Il va de soit, qu’en l’état actuel de la situation, une confrontation militaire directe avec la Russie est un scénario que tous les alliés veulent éviter à tout prix, étant donné le risque élevé d'escalade et les conséquences catastrophiques d'une éventuelle guerre nucléaire.

Il convient de rappeler que la Russie est une superpuissance atomique et qu'elle possède le plus grand nombre d'ogives nucléaires de la planète, soit quelque 6 000, dont plus de 1 600 seraient déployées et prêtes à l'emploi. Les experts estiment par ailleurs que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN en plein conflit actif pourrait constituer un dangereux précédent.

En se référant à certains points des déclarations de Nicolas Sarkozy, sur quels principes peut-on réellement envisager d’ouvrir une « fenêtre » de négociation pour la paix ?

Outre la question de la situation interne du Donbass, il y a deux points qui peuvent paraître difficile à traiter, tant du point de vue Russe qu’Ukrainien et qui concerne le sort de la Crimée et l’avenir de la candidature de l’Ukraine à l’OTAN.

L'avenir de la candidature de l'Ukraine à l'OTAN ne doit pas être la clé du problème, car si l'un des membre de l'alliance refuse et il y en aura toujours un, ce qui empêchera de toute façon ce pays de faire partie de l'alliance. La solution, comme le suggère Nicolas Sarkozy, plutôt que de l'intégrer dans l'OTAN c'est protéger ce pays contre une nouvelle guerre par un solide accord international. Il faut Cesser d'entretenir des illusions à l'Ukraine alors que cette guerre fait de milliers de morts dans le pays et que des promesse d'envoi de certaines armes de défense anti aérienne ne sont pas tenues. Plutôt que des promesses non tenues, il est temps de trouver le chemin de la pays pour mettre fin à ce drame et cela ne passe pas par une adhésion à l'OTAN.

Concernant la Crimée il faut se rendre à l’évidence, entre l’histoire de ce pays et la forte population Russe et Russophone qui le compose, le constat de Nicolas Sarkozy qui rappelle que s'agissant de ce territoire, qui était russe jusqu'en 1954 et dont une majorité de la population s'est toujours sentie russe, tout retour en arrière est illusoire. Pour une solution viable, la négociation ne peut que porter sur la nature de sa totale souveraineté dans le cadre d’une formule « d’indépendance-association » avec la Russie, avec toutefois un conseil provisoire de surveillance mixte comprenant des délégués Ukrainiens et des membres de U E...

Pour le Donbass, comme n’avait cesser de le réclamer la population dès les grèves de 1993 et qui était prévu lors des accords de Minsk à l’article 4 alinéa 3 (https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/paquet_de_mesures_en_vue_de_l_application_des_accords_de_minsk_cle01fbb5.pdf ), il convient d’organiser une décentralisation des pouvoirs, par la mise en application d'une loi définissant un statut particulier pour cette région qui comprend une population Russe, en lui accordant et garantissant l'autonomie locale très large dans les Oblasts de Donetsk et de Lougansk

Vu l'importante population Russe dans une partie de cette région, c'est aux habitants du Dondass de se prononcer par un référendum sous contrôle de l'ONU, pour savoir s'ils veulent dépendre de Kiev ou de Moscou. 

Il convient aussi d’assurer une surveillance permanente de la frontière Russo-Ukrainienne par l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).

Les dépenses correspondant aux dommages de guerre, dont la Russie est responsable et conformément au droit international, cela devra faire également l’objet de négociation, mais après l’accord de paix.

Il va de soit qu’en préalable à toute négociation en vue de parvenir à un accord de paix, les états reconnaissant la cour de justice internationale s’engagent à ne pas appliquer sa décision concernant Vladimir Poutine. On peut ne pas d’ailleurs imaginer que même actuellement un Etat reconnaissant cette institution s’aventure à arrêter le président Russe.

Pour conclure

Sachant que ni l’un ni l’autre ne peut gagner totalement cette guerre, sauf à plonger le monde dans un conflit nucléaire, seule l’ouverture d’une « fenêtre » sur un dialogue Russes-Ukrainien sous l’égide de l’UE et des USA par l’ONU reste la solution pour parvenir à la paix cette année, conformément aux vœux que l’on peut exprimer. Mais pour reprendre une « Raffarinade » la route sera longue, difficile et la pente sera dure… Mais avec de la volonté politique, si la raison de la raison est la plus forte, c’est possible !...

 


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35 réactions à cet article    


  • Samy Levrai Samy Levrai 8 janvier 2024 19:40

    Les chiens aboient et la caravane passe...

    Ukraine pays fait de bric et de broc en 1922 ( existant pour la première fois !) par les Bolchevicks est devenue erreur #404 ,  Requiescat in pace

    .


    • agent ananas agent ananas 8 janvier 2024 20:09

      Vouloir la fin de la guerre en Ukraine en lui apportant un soutient indéfectible est illusoire et contradictoire.

      La fin de la guerre passe par une capitulation sans conditions de l’Ukraine. Nous sommes loin des négociations d’Istanbul de mars/avril 2022 où l’Ukraine pouvait encore sauver la face et l’intégrité de son territoire (sauf la Crimée).

      Le contraire est plus de morts et de destructions. Et ce n’est pas les arsenaux vides de l’OTAN qui feront la différence, à moins que celle ci ait recours à l’option nucléaire, hypothèse que j’ai du mal à envisager ... mais avec les tarés qui nous gouvernent on peut s’attendre à tout !


      • Mozart Mozart 9 janvier 2024 16:12

        @roman_garev
        Tiens, le popov éructe une insanité entre deux litrons de vodka !


      • Gorg Gorg 9 janvier 2024 16:41

        @Tocard

        C’est vrai que les collabos atlantistes se torchent, eux, au whisky... smiley smiley
        Quelle gloire smiley


      • Mozart Mozart 9 janvier 2024 17:25

        @Gorg
        Quel rapport très cher ? Il me semble que vous faites des raccourcis bien osés. Mais seul les... osent tout, c’est bien connu, c’est même à ça qu’on les reconnait et ici, ça pullule !


      • Gorg Gorg 9 janvier 2024 17:38

        @Tocard

        -« seul les... osent tout »-

        On le constate au fil de tes posts... Ton cortex cérébral est en totale perdition... smiley
        Tu es lamentable mon pauvre Tocard, retourne donc patauger au fond de ton verre, c’est là qu’est ta place... smiley


      • Tiens v"la des nouvelles , le sol est dur , gelé propice aux offensives ..

        Les Ukrainiens ont les pieds gelés et la tête explosée par l’artillerie Russe .

        https://twitter.com/WALTERLURE75/status/1744457027886174360

        Premières images des combats à l’Ouest de Marinka, sur la route de Kurakhovo, dans le village de Georgievka.

        Cette percée russe a été confirmée par les rapports des forces ukrainiennes qui précisent que les forces russes ont mené le 7 janvier 9 attaques dans les secteurs de Marinka et Novomikhailovka plus au Sud.

        Cette nouvelle avancée russe depuis Marinka vers l’Ouest (direction Kurakhovo) après celles vers le Sud (direction Vougledar) et vers le Nord (direction Krasnogorovka) confirme l’importance qu’avait le bastion de Marinka pour la solidité du front des FAU.


        • Mozart Mozart 9 janvier 2024 16:18

          @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
          Et oui, et Poutine a aussi pris la lune et mars avec ses missiles hypersoniques interceptés en vol par de simples patriots ! Sans oublier la glorieuse armée russe qui patauge dans la gadoue avec ses chars dépassés et la flotte popove qui fouille le fond de la mer noire avec ses glorieux navires éclatés ! (on ne parle pas de l’aviation ruscove qui n’ose même plus mettre une aile dehors.
          La Russie, patrie de la gloire imbécile aux soudarts imbibés de mauvaise vodka avant d’aller crever en laissant leurs charognes empuantir la belle terre d’Ukraine !
          Facile à 10 contre un. Russie, lie de l’humanité !


        • Matlemat Matlemat 8 janvier 2024 21:52

          @ l’auteur

          « L’Invasion Russe en Ukraine et l’escalade de la guerre qu’elle poursuit est inadmissible de la part d’un pays membre du conseil de sécurité de l’ONU. Dès lors, un soutien indéfectible à l’Ukraine ne peut que s’imposer »


           Comment l’auteur explique t-il le deux poids deux mesures avec l’invasion américaine de l’Irak en 2003, par un pays membre du conseil de sécurité qui n’avait de justification que du mensonge et dont le pays agressé n’a pas reçu le soutien indéfectible qui s’imposerait ? 


           



          • xana 8 janvier 2024 22:29

            @Matlemat
            Comment l’auteur explique-t’il le deux poids deux mesures... ?
            C’est facile. Par la mauvaise foi.
            Evidemment pour cet auteur l’Occident a forcément raison. C’est pourquoi son article n’est en fait que de la propagande. Et plutôt que d’aider les Ukrainiens à sauver ce qui peut encore l’être, il tend à prolonger la guerre qui sera de toutes manières perdue pour l’Ukraine.
            Et pour l’Occident, évidemment. Mais les morts seront Ukrainiens.

            Enfin, une chance pour ces malheureux soldats. Leurs munitions s’épuisent.
            Les Russes n’ont pas l’intention de conquérir l’Ukraine ni les Ukrainiens. Une fois le pays démilitarisé et neutralisé, ils le quitteront (sauf les provinces qui ont déjà décidé de s’unir à la Russie, et sans doute la côte de la Mer Noire).
            Et si l’Ukraine décide de vendre ce qui restera de sa terre aux sociétés américaines, la Pologne aura son mot à dire !


          • Matlemat Matlemat 8 janvier 2024 23:41

            @xana
             Oui, on a la des gens incapable de se remettre en question, c’est d’ailleurs certainement cela qui explique l’échec de cette coalition contre la Russie.

             Effectivement je me demande comment on peut être lecteur d’Agoravox et pondre un article comme cela de bonne foi.

             Les fanatiques abreuvés de haine ou ceux incapables de faire une analyse rationnelle ne font pas de bons stratèges il me semble.

             Je ne vois pas par contre la démilitarisation de l’Ukraine comme prochaine, car il faudrait que ses soutiens acceptent la défaite, alors qu’il suffit de continuer la guerre pour affirmer quelle n’est pas perdue.

             L’Ukraine a déjà vendu et hypothéqué une bonne partie de réserves naturelles et qui rembourserait les dettes si la Russie s’emparerait de la majeure partie pays ?
             
             Le front évolue favorablement pour la Russie mais trop lentement pour espérer une conclusion a cour terme.

             A voir comment cela va évoluer après l’élection présidentielle russe. 

              


          • Lynwec 9 janvier 2024 17:40

            @Matlemat

            L’auteur « n’explique » pas le deux poids deux mesures par de longues phrases, il « l’applique » sous vos yeux pour mieux vous faire toucher du doigt l’ignominie de cette notion...

            Après, qu’il le fasse volontairement ou inconsciemment, c’est une autre histoire...
            Les paris sont ouverts...
            La Yougoslavie non plus n’a pas reçu « le soutien indéfectible qui s’imposerait »...La Libye non plus, la Syrie non plus...
            Fermez le ban...


          • Matlemat Matlemat 9 janvier 2024 21:51

            @Lynwec
             Oui, le Kosovo, l’Irak, la Libye, pour sauver les rebelle de Benghazi et la guerre de Géorgie montre le deux poids deux mesures.
             La Géorgie vit avec des régions séparatistes pro russes sans que l’on déclenche la troisième guerre mondiale pour cela.
             Après on a vu pire comme auteur, il souhaite peut être rester dans le politiquement correct.
             Mais son absence de réponse indique une probable mauvaise foi. 


          • Matlemat Matlemat 8 janvier 2024 23:55

             Pour la paix la solution est simple, forcer l’Ukraine a négocier en menaçant de l’arrêt des financement et des livraisons d’armes. 

             Pas une négociation Ukraine-Russie, mais une négociation USA-Russie.

             Les USA étaient les grand absents des accords de Minsk pourtant leur implication dans les événements est nette.

             


            • christophe nicolas christophe nicolas 9 janvier 2024 03:26

              L’Otan est allé « Un chaos et un enfumage trop loin », cela peut fonctionner au Moyen-orient, en Europe ou en Amérique du sud mais ne fonctionne pas aux marches de la Russie car elle ne le tolère pas.

              Maïdan est un coup d’état pur et dur à visée géopolitique et cupide contre la Russie. Si l’Ukraine est corrompue, seuls les Russes peuvent la remettre sur pied et pas Joe Biden qui défait des procureurs. Si l’Ukraine est devenue fascisante, seule la Russie peut extraire ce fléau et pas Joe Biden qui l’a nourri. Si l’Ukraine a sombré dans la guerre civile, seule la Russie pourra imposer la paix et pas l’Otan qui a semé la discorde. La Russie n’a pas succombé à ces trois fléaux grâce à son chef qui a su remettre les oligarques Russes à leur place après la période d’accaparement qui a suivi la chute des soviets, les patriotes ont remis les cupides dans le droit chemin en Russie tandis que c’est l’inverse qui s’est produit en Ukraine ce qui l’a fait sombrer.

              Bref, quelques soient les poisons injectés par l’Otan en Ukraine, seule la Russie a le sérum et compte bien l’injecter.


              • Lynwec 9 janvier 2024 07:50

                @christophe nicolas

                « Maïdan est un coup d’état pur et dur à visée géopolitique et cupide contre la Russie. »

                Dans la tradition des gouvernants US depuis très longtemps . Rappelez-vous que mai 1968 fut également un « coup d’état » à inspiration sioniste, avec le bandit amateur de petites filles à la manœuvre...
                De Gaulle étant un peu trop indépendant, et il fallait que l’Europe de l’Ouest soit à la botte...


              • Com une outre 9 janvier 2024 06:54

                Bel propagande ! Vous faites le constat que tout ce bordel est dû aux européens et américains, soutiens de l’extrême droite raciste ukrainienne au pouvoir depuis 2014, et en même temps vous voulez faire croire que ce pays est indépendant. Qu’il est mieux pour une partie des ukrainiens d’être des sous-citoyens que d’être indépendants de leur oppresseur. Etc, etc. Aucun intérêt, tout cela est du roman, l’Otan est embourbé dans un conflit qu’elle a provoqué et perdu. Elle prend une gifle bien méritée des russes, geste approuvé par la grande majorité des pays du monde, qui tous ont des griefs contre l’Occident. C’est vrai que la pilule est dure à avaler pour des occidentaux convaincus d’être une « espèce supérieure », pourtant il va falloir l’accepter. Soutenir les fachos ukrainiens a été une erreur monumentale dont nous payons cher les lourdes conséquences, et dont aucune leçon n’a été tirée quand on regarde ce qui se passe au proche-orient.


                • Krokodilo Krokodilo 9 janvier 2024 12:12

                  Méconnaissance du sujet, déni du coup d’Etat et de la main des USA (pourtant officielle, avouée et chiffrée !), et chapitre sur des négociations de paix totalement illusoire (retour aux accords de Minsk, dommages de guerre, conseil de surveillance sur la Crimée !), comme de nombreux commentaires l’ont expliqué. Il y a un an, je pensais que des négociations pourraient permettre à Kiev de garder Odessa et l’accès à la mer, ce n’est plus si évident aujourd’hui...


                  • Krokodilo Krokodilo 9 janvier 2024 12:33

                    Dans l’histoire mondiale, les guerres ont fini soit par une capitulation, soit par des accords de paix tenant compte de la réalité militaire. ce qui veut dire pas de retour en arrière : Kiev a eu des années pour mettre en place les accords de Minsk, ils n’ont même pas essayé, France et Allemagne non plus, c’est déjà du passé. La Crimée ? Ce n’est même plus un sujet, sauf sur LCI et consorts. Les vraies questions, ce sont l’accès à la mer pour l’Ukraine restante, la démilitarisation ou neutralité de toute l’Ukraine, même celle restant indépendante (et comment la garantir, ONU, pays non impliqués ?), le destin des régions à population partagée comme Kharkov et Odessa seul aspect où des référendums pourraient prendre place dans un processus de paix. Ca dépend des capacités militaires russes (inconnues mais en forte augmentation) et de la capacité US et UE d’accepter progressivement la réalité de nos erreurs de jugement (morales, politiques et militaires).


                    • Gorg Gorg 9 janvier 2024 14:27

                      @L’auteur

                      Quel ramassis d’âneries et de contre vérités...

                      -"En 2014, la « révolution de Maïdan « renverse le régime corrompu et pro-russe de Viktor Ianoukovitch et place à la tête de l’Ukraine un gouvernement favorable au rapprochement avec l’ouest."-

                      Mauvaise pioche, En 2014, sous la houlette des Etats-unis, le coup d’état de Maïdan renverse le président Ianoukovitch démocratiquement élu par le peuple Ukrainien... C’est la fin de l’état de droit en Ukraine...


                      • Fanny 9 janvier 2024 17:04

                        Article intéressant de la part d’un écolo, traduisant une évolution des esprits vis-à-vis de cette guerre.

                        De la part d’un écolo, car cette mouvance est habituellement pro US/OTAN sans nuance, soutenant à fond les bombardements de Belgrade et le découpage de la Serbie à la fin du siècle dernier. Les écolos allemands étaient, moins que l’auteur, accros au juridisme à l’époque : changer les frontières sans mandat international ne leur faisait pas peur.

                        Inutile de déclarer maladroitement son parti pris en dissimulant que les Ukrainiens se sont réfugiés en grand nombre en Russie, en plus des pays de l’UE.

                        Inutile également de sortir tous ces chiffres sur les morts, blessés, effectifs en présence, tous probablement grossièrement faux.

                        Mais ce qui est intéressant et que je soutiens, c’est cette idée de négociation. Il faudra inventer et populariser une configuration victorieuse pour l’Ukraine, qui ne le serait pas totalement. On peut faire confiance à nos médias pour y parvenir.

                        L’auteur développe un blabla interminable et confus sur la Crimée, pour conclure qu’une sortie pourrait être un statut bancale avec observateurs UE. No chance, la Crimée est russe et le restera. L’UE n’a rien à y voir.

                        En revanche, au contraire de l’auteur, je ne suis pas favorable à une consultation dans l’Est de l’Ukraine (impossible, des millions sont partis en Russie et vers l’UE) mais plutôt à un maintien dans l’Ukraine avec très forte autonomie, genre suisse.

                        Et d’accord avec l’auteur sur yes UE et no OTAN.

                        Mais l’auteur retrouve bizarrement un réflexe OTAN totalement fantaisiste dans sa conclusion, se sentant peut-être coupable de prôner la négociation. Réflexe supposant que l’OTAN (on est prêts à se battre jusqu’au bout !!!) allait confronter la Russie dans un conflit nucléaire si celle-ci menaçait de gagner (ou craignait de perdre en utilisant du nucléaire pour ne pas perdre). Pas sérieux : en aucun cas l’OTAN ne s’engagera dans un conflit nucléaire avec la Russie, que celle-ci gagne ou perde en Ukraine.

                        Un article utile.


                        • Krokodilo Krokodilo 9 janvier 2024 17:18

                          Aux dernières nouvelles, les Ukrainiens ont fêté massivement le Noël orthodoxe, malgré les consignes de Kiev d’instaurer Noël aux dates de l’UE, bravant l’interdiction, y compris à Lviv, coeur de la russophobie. Ce régime est loin de faire l’unanimité, mais les opposants sont bâillonnés, y compris dans nos médias.


                          • Mozart Mozart 9 janvier 2024 17:27

                            @Krokodilo
                            Mais oui, les Ukrainiens sont pro popovs c’est connu. Allez pépé, on va prendre ses gouttes et mettre ses couches avant d’aller au lit !


                          • Fanny 9 janvier 2024 18:31

                            @Krokodilo

                             les Ukrainiens ont fêté massivement le Noël orthodoxe

                             

                            Cette information, cet événement relativement secondaire, je trouve que c’est en soi assez fantastique.

                            C’est en quelque sorte l’OTAN qui administre, par le biais de ses obligés de Kiev, la religion en Ukraine.

                            Après tout, quand on paye des milliards, on a tous les droits. Droits d’administrer la religion, et peut-être même droit de cuissage en prime, mais avec la mode meetoo, on reste assez discret à ce sujet, on se contente de profiter de la GPA locale.

                            On a d’abord envie d’en rire, tant cette incursion du politico-militaire dans le religieux est ridicule. Et puis, dans un second temps, ce package GPA et déplacement armé de Noël dégage quelque chose de sinistre, quelque chose qui raconte la décadence occidentale. Pas gai.


                          • Matlemat Matlemat 9 janvier 2024 20:50

                            @Krokodilo
                            C’est sûr qu’il vaut mieux être discret dans ses opinions en Ukraine si on veut éviter au minimum de faire lyncher dans la rue attaché à un poteau. 


                          • Matlemat Matlemat 9 janvier 2024 21:57

                            @Mozart
                             « Mais oui, les Ukrainiens sont pro popovs c’est connu. »

                             Le gars il la ramène sans cesse sur l’Ukraine mais n’a toujours pas compris que le peuple ukrainiens n’est pas uniforme.

                             C’est comme dire que les Belges sont pro-flamands. 


                          • https://twitter.com/WALTERLURE75/status/1744825241954623720

                            Le Geran-3, le cauchemar de la DSA ukrainienne ? Les modèles précédents le Geran-2, la vitesse atteignait 200 kilomètres par heure et la charge de combat était de 50 kg. Le Geran-3, la vitesse atteint 500 km/h et la charge de combat est passé à 300 kg. La puissance d’un missile, le coût d’un drone.

                            En France nous avons tarlousette 1 & tarlousette 2

                            https://twitter.com/RenaudPatrick9/status/1744806056235000148/photo/1

                            Mais pas d’inquiétude !

                            Brijmi va assurer la régence de la France, le temps que Gabi soit en âge de gouverner, une fois qu’elle sera remise de son opération bien sûr.


                            • https://twitter.com/jgalt485/status/1744784610830033042

                              Extrait du discours d’intronisation de #AttalDémission « qui ne saute pas n’est pas macron » ....

                              Le vide, l’air drogué, shooté à la coke (se frotte le nez systématiquement), l’obédience totale à #MacronNousPrendPourDesCons , et les habituels mensonges pathologiques (s’occupera de l’hôpital) ...

                              Bref, au-delà de la com, le GRAND VIDE ...


                              • Sans sang, on devient blanc.

                                Sans air, on devient bleu.

                                Sans cerveau, on devient vert (écolo).

                                https://t.me/trottasilvano/32161


                                • https://twitter.com/Stephane_Poli/status/1744879902661247446


                                  Préambule : ce texte a été inspiré par Emmanuel Macron et son insupportable façon de faire une communication de bas étage afin de cacher sa dramatique médiocrité et son affolement.

                                  Macron qui a été capable de publier sur le compte X de la présidence la phrase suivante : « pour mettre en oeuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé ».

                                  Quitte à faire du cinéma autant bien le faire et j’ai eu l’idée de vous proposer un texte où sont cachés 53 titres de films.

                                  A vous de tous les trouver !

                                  Larmes fatales

                                  Souhaiter la bonne année, dans la France de 2024, demande une bonne dose d’espoir.

                                  La vie est difficile et les Français oscillent constamment entre un sauve qui peut et le désir de donner un grand coup de torchon à cette classe politique actuelle qui les mène à la crise.

                                  Aujourd’hui, entre guerre des étoiles et cage aux folles, les hommes du président donnent une image désastreuse de la France.

                                  Et, désormais, les liaisons dangereuses se multiplient à la tête de l’Etat sans que nous puissions distinguer véritablement qui est le bon, la brute et le truand.

                                  Ainsi, les Français à bout de souffle face à l’inflation et aux difficultés de la vie quotidienne sont consternés par le mépris de Macron.

                                  Au point même qu’il suffit de prononcer son nom pour trouver facilement, autour de soi, douze hommes en colère.

                                  La grande illusion de 2017 ne trompe plus personne et certainement pas les millions de nos concitoyens qui joignent les deux bouts avec le salaire de la peur.

                                  Dans la France d’Emmanuelle, tout va si mal que même le père Noël est une ordure, c’est tout dire !

                                  Et, il nous faut hélas admettre que la haine gagne partout du terrain.

                                  L’insécurité fait peser une peur sur la ville qui n’attend plus la nuit et le dernier métro pour se manifester.

                                  Au point même que certains d’entre nous en viendraient presque à ressortir le vieux fusil rangé dans le placard.

                                  Ainsi, chaque ville de France est un peu devenue la cité de la peur de notre quotidien.

                                  Un terrain de jeu dans lequel les malfrats font, en toute impunité, les quatre cent coups.

                                  Comment pourrait-il en être autrement puisqu’ils sont intouchables et peuvent commettre un crime sans même subir une garde à vue !?

                                  La traversée de Paris en voiture est devenue impossible et la capitale se meurt à cause de la gestion calamiteuse d’Anne Hidalgo.

                                  Au point que de nombreux parisiens se demandent : « connaîtrons-nous la honte de voir les jeux interdits !? »

                                  La vérité est cruelle, les visiteurs de notre capitale repartent avec une image négative de notre pays qui ressemble à l’auberge espagnole qu’on souhaite éviter à tout prix.

                                  Cette situation est-elle irréversible !?

                                  Vous penserez peut-être que j’ai la folie des grandeurs mais je crois que nous pouvons ensemble changer les choses !

                                  Le deuxième souffre de notre nation me semble accessible si nous prenons progressivement conscience que nous formons l’armée des ombres et que nous devons maintenant agir, nous rassembler, afin d’apparaître en plein soleil.

                                  Certes, comme vous, j’ai l’impression que les diaboliques qui nous gouvernent veulent faire rapidement de nous les enfants du paradis mais nous pouvons résister.

                                  C’est entendu, nous irons tous au paradis mais le plus tard possible !

                                  Pensons à nos amours, à ceux qui nous sont chers et luttons !

                                  Macron est impitoyable avec le peuple français mais il n’est jamais, nous le savons tous, que le guignolo de service.

                                  Sa vie est le roman d’un tricheur qui veut sans cesse se faire passer pour l’as des as.

                                  Mais, le professionnel de la finance a eu l’itinéraire d’un enfant gâté uniquement grâce au soutien d’intérêts puissants et des médias qui ont fait de lui l’héritier d’un système.

                                  A nous de nous réunir et de former la belle équipe qui mettra Macron et Gabriel Attal, son avatar, hors d’état de nuire.

                                  Le jour où nous ferons sortir ce Tanguy national de l’Elysée sera, à n’en pas douter, notre jour de fête !


                                  • Lynwec 11 janvier 2024 14:24

                                    @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                                    « Le deuxième souffre de notre nation me semble accessible... »
                                    Vous parliez bien sur du « deuxième souffle » de Melville, mais la « typo » est compréhensible tant il est vrai qu’on souffre de subir continuellement ces gouvernements de traîtres en série...



                                    • zygzornifle zygzornifle 10 janvier 2024 10:02

                                      Pour le moment c’est Poutine qui décide de la fin du round .....

                                      Il compte sur l’Ukraine pour vider le stock d’armement mondial, lui se fait approvisionner par l’Iran, la Corée du nord, la Chine sans compter d’autres pays dans l’ombre ....


                                      • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 2024 09:40

                                        Poutine veut mette fin a l’Ukraine pas a la guerre .....


                                        • Lynwec 11 janvier 2024 14:20

                                          Parmi les vœux pour 2024, chez nous, si on pouvait s’inspirer de ce qui se passe là-bas...

                                          https://reseauinternational.net/gestion-covid-prison-a-perpetuite-et-nouveau-proces-au-vietnam-lex-ministre-de-la-sante-sur-le-banc-des-accuses/

                                          Ce serait un bon début, mais il va falloir être très nombreux à formuler le même souhait, parce qu’avec notre justice « à eux », ce n’est pas gagné...Chez nous, on leur file la légion d’honneur, y a pas photo...

                                          Et pour ceux qui, scandalisés, vont protester que ce n’est pas le sujet de l’article, c’est vrai, mais tout est lié, ce sont les mêmes qui ont provoqué la guerre en Ukraine qui, par tromperie, vous ont imposé les injections ...avec la même finalité : dégraisser la population des « inutiles consommateurs de ressources »...

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