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Accueil du site > Tribune Libre > Pas toujours facile de lire la presse économique

Pas toujours facile de lire la presse économique

Une relecture partielle et partiale des Échos du 18 mars avec quelques commentaires

P.1 : « Parisot a quinze jours pour interdire les bonus aux dirigeants qui licencient » : A la lecture des quelques lignes qui suivent, je comprends que ceci fait partie des « propositions opérationnelles » sur les bonus des patrons demandées par les ministres de l’Économie et du Travail, relayant un oukase d’origine élyséenne. Je ne vais pas me prononcer sur le fonds de cette demande, mais j’aime assez son côté si « opérationnel ». En effet, comment la présidente du MEDEF peut-elle interdire quoi que ce soit à des patrons indépendants ? Quels sont ses moyens d’actions ? Les exclure du MEDEF ? Leur dire que vraiment ce n’est pas bien et les emmener de force sur la place publique ? Admettons que je me trompe et qu’elle trouve un moyen d’agir. Comment alors sur le plan « opérationnel » procéder ? Les bonus étant liés normalement à l’exercice passé, ce devrait donc être des licenciements passés dont on parle. Ceux de l’année 2009 devraient interdire un bonus versé en 2010. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme l’impression que ce n’est pas ce que le gouvernement a en tête. Rendez-vous donc à fin mars pour voir ce qui se passe. Nous voilà face à une des règles de base d’un bon feuilleton : entretenir le suspense.

P.2 « Les syndicats pressent l’exécutif de forcer le patronat à protéger l’emploi »  : Nous voilà donc face à un coup de billard compliqué et à bandes multiples. Si je comprends bien l’idée, tout d’abord les syndicats doivent agir sur le gouvernement (je suppose que c’est lui qui se cache derrière l’exécutif). Ceci doit être fait de telle sorte que ce dernier en vienne à son tour à agir sur le patronat et ce dans une direction bien précise. Enfin le patronat mis en mouvement par le gouvernement doit protéger l’emploi. Compliqué non ? Et comment réussir à garder la bonne trajectoire avec autant de rebonds ? Difficile même pour un professionnel du billard. Et là en plus les bandes ne sont pas inertes, mais vivantes… Pas gagné. J’ai dans l’idée que des moyens plus simples devraient exister. Mais il est vrai que je ne suis pas un professionnel…

P.5 « Lors de son discours à la tribune de l’Assemblée, Laurent Fabius, aussi à l’aise qu’à son habitude, a enfoncé le clou » : Ce texte est la légende d’une photo de Laurent Fabius qui s’exprimait sur le retour la France dans le commandement intégré de l’Otan. Sur la photo, il a le poing levé et s’apprête donc, selon la légende, à enfoncer clou que l’on ne voit pas, mais qui doit se trouver sur le pupitre que l’on imagine en dessous. Comme il va le faire à main nue, c’est courageux de sa part. S’il est à l’aise, c’est qu’il a sans doute l’habitude de procéder ainsi. J’ignorais ce talent « fakirien » de cet ancien premier ministre.

P.7 : « Malgré quelques signaux positifs sur le front de la construction, l’optimisme relatif de la Réserve fédérale tranche encore avec la prudence des économistes sur la sortie de la crise à la fin de l’année » : Procédons à une exégèse de cette phrase un peu hermétique à première lecture. Donc tout d’abord, il y a un front de la construction. De quoi s’agit-il ? Les constructions les plus visibles ? Les plus exposées, mais alors à quoi ? ou alors est-ce l’amorce d’une métaphore voulant doter la construction d’un corps complet ? Impossible à savoir. Donc il y a des signaux positifs sur ce front. Quels sont-ils ? La réponse est probablement dans le long article qui suit. Une forme de teaser, donc. Vient ensuite l’optimisme relatif. Voilà une prise de position courageuse. Avec une amorce pareille, on est sûr d’avoir raison quoi qu’il arrive ensuite, un engagement relatif quoi… Et alors arrive le choc : cet optimisme relatif tranche avec la prudence. Mais comment une expression aussi balancée et qui n’engage pas à grand-chose peut trancher avec quoi que ce soit, et surtout une prudence ! J’arrête là, cet article n’est pas pour moi…

P.11 « Bien sûr, la haine des concurrents n’a jamais empêché Microsoft de prospérer… Google doit apprendre à cultiver son écosystème. C’est la clef des entreprises qui durent. » : Sans que je sache bien pourquoi, cet article sur Google et ses forces et faiblesses vient comme lancer un message aux politiques…

P.14 : « L’escalade des carottes fiscales »  : J’aperçois alors une espèce végétale nouvelle – est-elle bio ? -, la carotte fiscale. C’est un légume extrêmement agressif et toujours tourné vers la compétition : le moindre obstacle est pour lui l’occasion d’une escalade. Alléché donc par ce titre prometteur, je me suis précipité sur la lecture de l’article. Déception, il ne faisait qu’analyser le nouvel avantage fiscal pour les résidences de service (voir plus loin)…

P.17 : « Le CAC 40 victime de prises de bénéfice » : C’est bizarre, j’avais cru comprendre que le CAC 40 était plus la victime des baisses récentes et de la crise financière. Mais, bon, cela doit être une affaire d’expert trop compliquée pour moi…

P.17 : « Les actionnaires individuels étrillent les patrons » : Selon le wiktionary, étriller quelqu’un veut dire « le battre, le maltraiter ». Ciel, donc nous allons vers une guerre civile lors des assemblées générales. Allons-nous voir les petits actionnaires rouer des coups les dirigeants ? En lisant l’article, j’ai été rassuré. J’y lis en effet que « Voilà qui devrait provoquer des froncements de sourcils parmi les équipes dirigeantes des sociétés cotées. » Ouf, donc visiblement rien de grave. Une sorte de petite jacquerie sans importance, donc ?

P.17 : « La FIA propose aux écuries de Formule 1 un plafonnement « optionnel » des budgets » : Voilà un concept nouveau, riche et porteur pour l’avenir. Je suggère qu’on le généralise immédiatement. Quelques suggestions : rendre toutes les peines de justice optionnelles, ce qui contribuerait à vider rapidement les prisons, réglant du coup à bon compte le problème de la surpopulation carcérale. Rendre le paiement de l’impôt optionnel, ce qui permettrait à Sarkozy de supprimer le bouclier fiscal, sans pénaliser quiconque.

P.25 : « Les députés pourraient renforcer les avantages fiscaux des résidences de service : … Pour compenser les effets pervers des récents textes législatifs, le Président de la Fédération des promoteurs et constructeurs, Jean-François Gabilla a négocié pied à pied des avantages fiscaux avec les députés et Bercy… Cette réduction s’accompagne de la récupération de la TVA et, grâce au régime des bénéfices industriels et commerciaux, de l’amortissement du bien hormis pour sa fraction ayant fait l’objet d’une réduction d’impôt… » : Bon, tout d’abord, tout ceci a l’air d’une telle simplicité que cela va contribuer à relancer l’emploi tant chez les contrôleurs des impôts que dans les cabinets comptables. Ensuite je vois avec plaisir que nous continuons à compliquer notre système fiscal, ce qui va permettre à la volonté affichée de tout simplifier d’avoir un nouveau terrain d’application. C’est bien de penser à préparer la simplification future. Et incidemment, ne serait-ce pas non plus une nouvelle niche fiscale ?

Si vous aimez les regards "décalés", cliquer pour lire ma série d’articles "insolites" !


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21 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 19 mars 2009 14:13

     @ Robert

    Excellent. De la novlangue et du grand n’importe quoi. La caste des économistes devrait être mise en faillite pour cause de charlatanisme, avec interdiction de spéculer sur l’âge du capitaine prudentiel qui serait l’éventuel repreneur par l’intermédiaire de fonds vautours.


    • Robert Branche Robert Branche 19 mars 2009 14:21

      il ne faut pas non plus trop généraliser : il y a des économistes compétents et des journalistes aussi. Ce sont ceux qui prennent le temps de réfléchir et de ne pas simplement reproduire et amplifier le bruit ambiant...


    • Marsupilami Marsupilami 19 mars 2009 15:10

       @ Robert

      D’accord sur le fait de ne pas généraliser. Mais des économistes et des journalistes compétents, c’est quand même plutôt rare. Pendant ces 30 dernières années, très rares sont ceux qui n’ont pas marché au pas au son du pipo de l’idéologie pseudo-néolibérale. Mais pour paraphraser Voltaire qui évoquait les astrologues, "Les économistes ne sauraient avoir seuls le privilège de toujours se tromper" !


    • plancherDesVaches 19 mars 2009 15:01

      Arg... Monsieur Branche.

      Heureusement que vous faites un article. Ca me fait penser que je ne suis toujours pas allé voir votre blog...

      Sinon, décrivez-le moi. Ca me donnera peut-être envie.
      Y’a de la pub... ?
      Parce qu’il faut bien que j’y aille pour quelque chose.

      Bon, sinon, Les Echos, vous auriez pu dire qui était son propriétaire, tout le monde aurait gagné du temps en ne lisant pas votre prose.

      Bien à vous.


      • Robert Branche Robert Branche 19 mars 2009 15:10

        Ne vous méprenez pas, je pense que les Echos est un bon journal, un des seuls qui comportent des faits bruts et quelques "vrais" journalistes (notamment Philipe Escande).
        Dans mon article, j’ai juste "joué" avec les informations données et les "absurdités" sous-jacentes.

        Concernant mon blog, il n’y a pas de pubs. Vous y trouverez, outre les articles parus sur AgoraVox, des articles de réflexion sur le fonctionnement des entreprises, la prise de décision, la stratégie... et aussi quelques billets d’humeur !


      • Kobayachi Kobayachi 19 mars 2009 15:38
        @ l’auteur,
        Je me suis fait la meme remarque il y a quelques temps. Vous devriez lire l’écho plus souvent, vous sauriez que le secteur financier est devenu plus "sophistiqué". Il en va de soit que la presse économique suive ce "trend".
        Comme le disait Warren Buffet : "si une offre de placement est incompréhensible pour l’investisseur moyen, c’est qu’elle a été probablement rédigé ainsi pour vous entourlouper". Il en est de même pour certains articles.


        • Robert Branche Robert Branche 19 mars 2009 16:12

          Je lis les Echos presque tous les jours depuis longtemps... Hier comme j’étais dans un train, je me suis "amusé" à ce florilège !


        • LE CHAT LE CHAT 19 mars 2009 16:25

          @robert branche

          j’ai bien rit à la lecture de cet article , je lis parfois ce canard , comme la tribune de genève ou aussi Usine nouvelle . On peut en effet interprêter les titres de la presse économique à sa façon , je suis même tombé parfois sur des titres avec contrepéteries genre " les banquiers entassent des pécules " . Avons nous l’esprit mal tourné ??? smiley


          • Robert Branche Robert Branche 19 mars 2009 17:26

            j’étais simplement d’humeur badine, hier en lisant les Echos dans le train. 
            J’ai même envoyé mon article à un journamiste des Echos quie je connais, et qui semble l’avoir apprécié : comme quoi l’humour est aussi dans la presse économique ! smiley


          • non666 non666 19 mars 2009 20:08

            Rappelons quelques realités : ce sont les dirigeants politiques qui font les lois.

            Vouloir culpabiliser un organisme, fusse le Medef, de defendre le patronat est aussi stupide que de vouloir interdire à la CGT de defendre "les travailleurs" , quelques soient les excès des uns et des autres.

            En désignant le medef comme "responsable", Sarkozy ne fait que trouver un bouc emissaire de substitution a sa PROPRE RESPONSABILITE.
            Car plus personne ne peut le nier, c’est lui qui voulait suivre le "modèle anglo-saxon", qui le trouvait si compétitif, malgrès ses scandales (ENRON, Worldcom, subprime, stock options...).
            C’est lui qui jouisait "d’assumer" ses excès face à l’argent, au bling bling.
            C’est lui qui a fixait son propre salaire, COMME LES DIRIGEANTS QU’IL MONTRE DU DOIGT AUJOURD’HUI, en s’augmentant de 200%...

            Montrez du doigt l’avocat ne change pas la situation, il faut changer la loi ou se taire....


            Certains imbeciles montrent aujourd’hui du doigt le pape parce qu’il refuse de proner les preservatifs....
            Encore une erreur !
            Qui est assez sot pour croire que le representant d’une morale va defendre les imperatifs d’une autre morale ?
            A sa manière, la logique des "cathos tradi" se defends.
            En effet , si on est fidele, si on est vierge au mariage , le preservatif est inutile pour se premunir contre le sida...
            Que les volages fassent porter au pape la responsabilité de leur seropositivité est d’une hypocrisie sans nom.

            Comme le fait de montrer du doigt une parisot qui sert de bouclier a "notre" président.
            Oui grace a elle , on trouve plus odieux que Sarkozy.
            Mais elle, elle est dans son role et c’est lui qui fait les lois, les boucliers fiscaux et les cadeaux a ses potes Bolloré et Bouyghes 


            • La mouche du coche La mouche du coche 20 mars 2009 08:04

              Je plusse ce commentaire


            • non666 non666 20 mars 2009 09:29

              ...Donc tu es "moinssé" comme moi, logique...


            • plancherDesVaches 20 mars 2009 13:13

              Non666, vous avez complètement raison. Chacun est dans son "rôle".
              Ainsi, la contestation doit signifier que l’on est allé trop loin dans sa propre logique. Et ceci est décrit comme une qualité de savoir écouter l’autre. (ECOUTER, pas seulement entendre)
              La fameuse Vox Populi, Vox dei.
              Vox populi s’exprime aux urnes, me direz-vous....
              Connaissez-vous un futur dirigeant qui respecte ses promesses et SURTOUT pense à son pays... ?
              Bien peu, en effet.

              La Vox Populi ne peut plus s’exprimer que dans la manifestation de rue (version pacifique mais non entendue) et le terrorisme aveugle dans ses choix de victimes (reprimé au nom de freedom, alors qu’il faudrait essayer d’en comprendre les motivations qui ne sont peut-être pas dûes qu’au hasard)

              En ces temps marrants qui voient à la fois une communication encore libre du net, une manipulation de foules poussée à l’extrême et une crise économique globale (ouais, c’est mieux que cette connerie de systèmique) grave, il faudra attendre que le peuple crève de faim pour voir, comme en 1789, en France, une vraie remise en question et la réapparition de valeurs humaines.
              Ite, missa est smiley


            • frédéric lyon 20 mars 2009 12:02

              Les nartics que publie Agoravox ont-ils une autre fonction que de permettre à des petits plaisantins de faire de la pub pour leurs blogs, ou leurs livres, sans lecteur ?

              Est-ce vraiment la seule fonction du "journalisme citoyen" ???


              • plancherDesVaches 20 mars 2009 12:53

                Alors, faites comme moi.
                Mais je reconnais le trés grand calme de Robert Branche dans sa réponse. Je pense que son énervement la fois précédente n’a fait que lui montrer qu’il se faisait tort à lui-même.

                Alors plus loin. Posez-vous la question du pourquoi les consultants indépendants ont actuellement faim et sont obligés de ratisser large.

                Par contre, je remarque aussi un matraquage publicitaire de plus en plus important sur TOUS les sites. Et pas seulement Agoravox. (qui devra finir par avoir une adresse "fr.agoravox.com" au train où vont les choses).


              • plancherDesVaches 20 mars 2009 12:55

                Alors allons plus loin.
                Pardon, mais à l’heure du midi, je bouffe mes mots. smiley><)


              • Robert Branche Robert Branche 20 mars 2009 13:42

                @Frederic lyon
                Merci pour votre commentaire amène et sympathique. Au vu de l’ensemble des réactions à mes différents articles, votre opinion n’est pas majoritaire.
                Concernant celui-ci, c’est plus un billet d’humeur qu’un article de fonds. On a encore le droit de s’amuser non ?
                Je ne sais pas si vous alez me croire, mais :

                - je publie des articles sur Agoravox, d’abord pour "tester" mes idées et provoquer des discussions. Ceci dans la perspective d’un prochain livre.

                - je ne crois pas que AgoraVox soit le lieu pour "faire vendre" un livre, je ne suis donc là pour cela. Et pour votre information, mon livre se vend très bien merci !


                Et au fait, nous avons un point commun, mais je doute que vous ayez envie d’en avoir un avec moi ! smiley ... je suis lyonnais d’origine !


              • Robert Branche Robert Branche 20 mars 2009 13:48

                @plancherdesvaches
                Merci pour votre commentaire sur mon "calme"... mais je ne me rappelle pas quand je me suis énervé ??? Vraiment je suis sur Agoravox pour le débat d’idée et je sais prendre du recul, pour ne pas tomber dans l’invective.

                Je ne sais pas bien ce que vous vouliez dire par "Posez-vous la question du pourquoi les consultants indépendants ont actuellement faim et sont obligés de ratisser large." ? Mais si c’est de moi dont vous vouliez parler, vous n’y êtes vraiment pas.
                Mon activité se porte très bien, merci. Mes clients étant des dirigeants de grands groupes, ce n’est pas via AgoraVox que je vais en trouver !
                C’est précisément parce que mon activité professionnelle se passe bien que j’ai du temps disponible à investir pour un débat d’idée sur AgoraVox...

                Dernière remarque : j’aime vraiment bien votre pseudo. Mais pourquoi diable, cette manie que vous avez tous de ne pas vous exprimer sous votre vrai nom ?????


              • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2009 14:11

                 @ Robert 

                "Mais pourquoi diable, cette manie que vous avez tous de ne pas vous exprimer sous votre vrai nom ? ? ? ? ?". Excellente question. Vas voir sur Reputationdefender par exemple et tu comprendras. Mais ce n’est pas qu’une question de réputation à défendre contre les flics, détectives et DRH qui surfent sur le Net. Personnellement, si j’écris ici sous pseudo, c’est parce que je suis très connu dans un de mes domaines d’activité et que je ne veux pas que ça fasse d’interférences avec ce que j’écris sur Agoravox, qui est pour moi un espace de communication libre en dehors de mes sujets de prédilection. Pour un autre de mes domaines d’activité, c’est tout simplement un devoir de réserve déontologique. Et il y a beaucoup de gens soumis à un devoir de réserve, qu’ils le désirent ou non (nombre de fonctionnaires par exemple).

                Enfin, il y a ceux qui utilisent de genre de forums pour se défouler et écrire tout haut dans le cyberespace ce qu’ils n’oseraient pas dire tout bas dans la vraie vie. Et ils sont légion.

                Et puis pour vivre heureux, vivons cachés, du moins dans la mesure du possible.



              • Robert Branche Robert Branche 20 mars 2009 14:28

                @Marsumilami
                OK mais moi aussi je suis plutôt connu dans mon domaine d’activités, mais je cherche à être un, "cohérent" et à assumer ce que je dis et écris. De plus, je pense qu’il est temps de changer pas mal de choses et que cela ne se fera pas en "restant caché".
                Il est vrai que je suis indépendant, ce qui rend la chose plus facile...
                Mais être libre et s’affirmer tel que l’on est est plus faisable que l’on ne croît souvent...


              • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2009 15:03

                @ Robert

                Je comprends parfaitement ta position et la cohérence que tu revendiques à juste titre. Tes fonctions te permettent sans doute de l’assumer publiquement, puisque tu le fais. Moi pas, vu ma spécialisation dans un certain domaine du savoir très méconnu et très mal vu par la doxa dominante, et ça me fait un peut chier, j’aimerais bien pouvoir faire comme toi mais je n’ai guère le choix si je veux m’exprimer dans une totale liberté citoyenne sans être automatiquement parasité par des préjugés et la cible elle aussi automatique de ceux qui les colportent… et plus simplement pour le plaisir de m’exprimer sur d’autres domaines que ceux sur lesquels j’écris sous mon vrai nom (ou sous d’autres vu que je fais un peu le ghostwriter).

                Plus généralement : tout citoyen est au fond un anonyme faisant partie de la foule des anonymes, à part ceux qui, élus représentants, tiennent le haut de l’affiche et sortent par conséquent de l’anonymat. Les pseudonymes du cyberespace sont des personnifications de cet anonymat citoyen qui se manifeste dans les isoloirs (c’est le mot !) des démocraties.

                Mais bon, tout cela n’est pas grave du point de vue ce cette cohérence que tu évoques et qui est mienne aussi. Dans tout ce que j’écris sur Agoravox, rien n’est incohérent par rapport à ce que j’écris sur d’autres sujets sur lesquels je n’écris pas dans ce média, et avec ma vie réelle, et cela seul est essentiel.



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