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Polémique et défilé du 14 juillet : les medias fourbissent leurs contre-vérités

L'embryon de polémique estivale au sujet de l'incontournable défilé militaire du 14 juillet nous offre encore le spectacle de « journaleux » et de « politicards » ignares, ainsi que l'occasion de revenir sur une imposture intellectuelle

Il n'est pas inutile de rappeler que l'institution du défilé militaire lors de la Fête nationale repose sur une triple imposture, pétrie en effet d'hypocrisie, de mensonge historique et d'opportunisme.

1. L'hypocrisie déjà : la fête en question est instituée en 1880 pour commémorer la Fête de la Fédération ayant eu lieu le 14 juillet 1790... Mais si les députés ont décidé de se référer à cette date du 14 juillet 1790, c'est parce qu'ils n'osaient pas associer la Fête nationale à un événement sanglant, à savoir la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, dont la Fête de la Fédération commémorait elle-même le premier anniversaire. Eh oui ! Député rimait (déjà ?) avec lâcheté...

2. Le mensonge ensuite : la "prise" de la Bastille est un mythe. De prise il n'y a pas eu, puisque la prison-forteresse, que de toute façon l'administration royale avait prévu de détruire, s'est rendue sans combattre, sans opposer la moindre résistance, et que loin d'être le symbole de l'arbitraire royal, elle n'abritait que 7 prisonniers, à savoir 4 faussaires, 1 libertin et 2 fous ! Pour récompenser le gouverneur de la prison de ne pas s'être opposé à cette "prise", les émeutiers l'ont assassiné et brandi sa tête au bout d'une pique... Les manuels scolaires présentent cette journée comme un haut fait d'armes : c'est dire la probité de l'Education nationale en la matière.

3. L'opportunisme enfin, s'agissant du défilé militaire à proprement parler. Car en 1880, la France se remettait à peine de la défaite de 1870-1871 face à l'Allemagne, et il convenait, en vue de reprendre les provinces perdues, de remobiliser les Français : quoi de mieux qu'une démonstration de force au cours d'une éclatante parade militaire ? Mais on était bien éloigné du symbole originel...

Ainsi, au delà de la polémique actuelle, et si les avantages d'une Fête nationale sont indéniables, notamment en cette triste période où l'on assiste au démembrement de la France par une oligarchie financière mondiale qui s'acharne à lui faire perdre ses repères et sa mémoire pour mieux la dominer, le choix de la date du 14 juillet est parfaitement déplacé : s'appuyant sur un ensemble de contre-vérités, il prêtera longtemps encore le flan à nombre de critiques.

Commémorant une période qui, en réalité, marque le début du délitement de notre pays et de l'asservissement des Français par une bourgeoisie affairiste apatride, cette Fête gagnerait à s'enraciner au sein de quelque autre événement véritablement glorieux de l'Histoire de France. Or la France, ce n'est pas tant 200 ans de République délétère que 1300 ans de monarchie qui l'ont fondée et façonnée.

Journalistes et politiciens à la petite semaine seraient bien inspirés d'ouvrir un livre d'Histoire de France avant de se couvrir de ridicule et, partant, d'opprobre.

H.B.


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5 réactions à cet article    


  •  C BARRATIER C BARRATIER 21 juillet 2011 16:12

    Ce que nous fêtons dans notre coeur c’est la France libérée de prétendus rois et seigneurs, c’est la France libérée d’une religion d’Etat qui y a commis les croisades internes, albigeois, huguenots, le massacre de la St BARTHELEMY, et aussi l’abominable inquisition. C’est bien la Révolution qui a marqué ce tournant, les persécuteurs se sont même un moment retrouvés persécutés.
    L’identité française est bien là, voir « résistants d’hier et d’aujourd’hui »

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=194

    Résister, aux totalitarismes religieux ou non, aux pétainismes, cultiver la devise issue de 1789, Liberté Egalité Fraternité.

    Je comprends que les royalistes et autres totalitaires n’aiment pas que notre fête nationale ait été fixée ce jour là !


    • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 22 juillet 2011 11:37

      Vous avez décidément été complètement intoxiqué par les manuels scolaires de CM2 !


      Votre intellect semble ne s’alimenter que des clichés diffusés par les idéologues de la pensée dominante.

      J’espère qu’un jour vous réaliserez que notre régime politique avec ses principes égalitaires est lui même un régime totalitaire.... 

      Lorsqu’il sera en danger, vous verrez que les gens comme moi, qui laissons des traces partout sur internet, seront les premiers à être massacrés.

      Je vous invite à en méditer le contenu de la devise de 1789 :

      1) La liberté ne se donne pas, elle se prend... donc elle se mérite..

      2) L’égalité entre les hommes n’existe pas... chaque individu est différend, il existe un ordre naturel entre les hommes .Aller à son encontre, constitue, je pèse mes mots, un crime contre l’humanité. Inutile d’aller chercher loin la cause de tant de dépressions nerveuses dans notre pays.

      3) la fraternité est un concept individuel, on est fraternel avec qui l’on veut, et certainement pas avec tout le monde.

      Ayant dit tout cela mon cher Barratier, j’espère que vous reverrez votre posture « scolaire » et idéologique.

      PS : et cessez de nous bassiner avec Pétain, pur produit de la IIIème République.

    • HugoBremont HugoBremont 23 septembre 2011 01:16

      Pure régurgitation, comme le souligne Axel de Saint-Mauxe, de la version controuvée d’une Histoire de France à la sauce Education nationale, avec son florilège de mensonges éhontés qui ne dupent désormais que les moins regardants.

       

      Vous devriez sans doute ouvrir, non les manuels scolaires de votre enfance, mais de bons livres d’Histoire, et ainsi vous mettre au fait des tout derniers travaux d’historiens sur la Révolution Française (Sévillia, Tulard, Sédillot, Dumont, Lenotre...), enrichir votre connaissance de cette époque de témoignages du temps, et non d’approximations mensongères qu’un certain méprisable et grotesque Michelet, par exemple, a distillées au XIXe siècle et que les manuels scolaires continuent de relayer (il compta parmi ces « historiens » présentant comme une institution le célèbre « droit de cuissage », sombre farce n’illusionnant que les esprits les plus perméables aux contes de fées).

       

      La Révolution dite française n’a jamais été faite par ni pour le peuple, mais est plus sûrement un simple coup d’Etat fomenté par la bourgeoisie financière, celle dont nous devons aujourd’hui, vaille que vaille, affronter les descendants : les financiers mondialistes... Eh oui ! Cette bourgeoisie financière, qui s’empara donc du pouvoir lors de la Révolution, avait besoin de renverser la monarchie, non pour le bien du peuple, mais pour mener son projet à plus long terme de diluer les nations et s’arroger le pouvoir de réduire les peuples en esclavage financier. La France, pays puissant, respecté et adulé, représentait un obstacle indispensable et, partant, une étape incontournable dans cette colossale déconstruction : il s’agissait d’un verrou qu’il importait coûte que coûte à cette caste affairiste de faire voler en éclats.

       

      « Agiter le peuple avant de s’en servir » expliquait le redoutable Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Maxime résumant à merveille le plan d’attaque de la bourgeoisie financière : profitant d’une grave disette et de réformes institutionnelles tardant à se faire, elle a su agiter le peuple... avant de s’en servir. La Révolution par le peuple ? Vaste supercherie de surcroît reconnue par une figure, emblématique s’il en est, de la Révolution, j’ai nommé le célèbre Camille Desmoulins, qui confiera en 1793 dans son « Histoire des Brissotins » : « Nous n’étions peut-être pas à Paris dix républicains le 12 juillet 1789 ». A la veille du 14 juillet, celui dont on nous dit qu’il marqua le début de l’ire populaire couvant depuis trop longtemps... Fumisterie... À cette date, les Français étaient encore tous royalistes et catholiques.

       

      Et si le lien entre Révolution dite française (« dite », car ses véritables instigateurs ne sont attachés à aucune patrie), et le joug financier que les pays occidentaux subissent actuellement vous dépasse, je ne saurais trop vous suggérer de visionner les conférences de Pierre Hillard, qui a démonté, étape par étape, documents à l’appui au point que personne n’est en mesure de contredire ses travaux, le puzzle semblant bien opaque aux profanes : « La France a perdu sa force vitale... en 1789. Notre pays disposait d’un atout majeur : l’indépendance du pouvoir royal par rapport au monde de la finance. Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s’est déclaré Assemblée constituante donnant officiellement le pouvoir au peuple, en fait la bourgeoisie d’affaires. Cette bourgeoisie française affairiste est désormais au pouvoir avec les ramifications directes vers Londres et la famille Rothschild. » Il n’est pas question de nier la nécessité, à la fin du XVIIIe siècle, d’adapter les institutions vieillissantes  ; mais si la France avait su, durant 1300 ans, résister aux appétits extérieurs, c’était précisément grâce au pouvoir royal : simplement en vertu de sa stabilité, de sa pérennité, mais également parce que le roi n’avait aucun intérêt à vendre la France au plus offrant, comme aujourd’hui le fait le chef d’une République : il possédait déjà tout. Au surplus, il n’avait pas à user de démagogie, sa mission n’étant pas d’être réélu tous les 5 ans. Cherchez l’erreur... Ceci explique cela.

       

      Une dernière chose, n’ayant pas la prétention de dispenser ici un cours d’Histoire de France. La Révolution n’a pas délivré le peuple de supposés tyrans, des témoignages du temps montrant ostensiblement qu’en pleine agitation, le peuple respectait et admirait profondément son roi, Louis XVI, et que les Révolutionnaires à son contact direct manifestaient également un profond respect pour l’homme. Savez-vous seulement que les victimes du Tribunal Révolutionnaire mis en place par cette Révolution dont le but était, à l’en croire, de débarrasser le pays de soi-disant tyrans, appartenaient pour plus de 80% au Tiers-Etat ? Les nobles guillotinés étaient donc loin de représenter le gros du bataillon des victimes de la Révolution. Là encore, cherchez l’erreur... Oui, le « petit peuple » fut la première victime « de » et « sous » la Révolution, et continue, aujourd’hui, de l’être sous la République, qui vend la France à l’encan et fait allégeance aux quelques lobbies financiers qui eux, détiennent bel et bien le pouvoir en spoliant les richesses des peuples.

       

      Le véritable totalitarisme est celui de la démocratie d’apparence au sein de laquelle les Français se débattent, et qu’ils sauraient d’autant mieux combattre s’ils avaient une vision non frelatée de leur Histoire. Mais l’Education nationale se charge de les maintenir dans l’ignorance...


    • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 21 juillet 2011 21:12


      La force de la vérité...


      • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 22 juillet 2011 11:21

        Merci mon cher HugoBremont pour ces précisions.

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