Pourquoi Bayrou ? L’homme - article 1/4
Ces articles correspondent à 4 grandes catégories de raisons pour lesquelles je le soutiens : l'homme, les valeurs, l'équipe et le programme.
Vous pourrez aussi retrouver ces textes et d'autres informations sur mon blog www.desmotscrates.com
Ci-dessous le premier de la série : l'homme<.

Je ne voudrais pas ici m’essayer à une mauvaise et incomplète biographie de François Bayrou, mais plutôt me focaliser sur une question générale comme celle récemment posée par une contributrice de l’Express “Qui est François Bayrou ?”, et dautre part revisiter la période 1998-2012, c'est-à-dire le combat qu’il a mené pendant près de 15 ans pour conquérir une réelle indépendance.
Qui est François Bayrou ?
Commençons donc par la réponse de cette contributrice : « Un homme qui fait partie du peuple français, au même titre que tous les autres, mais qui s'est forgé par et pour les citoyens. […] Il est considéré par ses partisans comme leur porte parole, celui qui exprime leurs idées, leurs valeurs, car il n'est pas un "chef "de parti qui impose ses vues aux autres au détriment de l'honnêteté intellectuelle. »
Sylvie Pierre-Brossolette, directeur adjoint de la rédaction et chef du service politique du Point, s’est aussi penchée sur le cas Bayrou en titrant « Présidentielle : Bayrou, le tort d'avoir raison ». Elle dit « Dur destin d'un prophète incompris : François Bayrou est sans aucun doute le candidat le plus sérieux, le moins démagogue, le plus populaire, le plus cultivé, le plus ancré dans le terroir français […] ».
Je soutiens donc François Bayrou pour son honnêteté, son intégrité, son courage et sa force de conviction.
Ces caractéristiques sont-elles aussi des motivations pour lui, ou est-il uniquement animé par son ego et la certitude d’un destin présidentiel ? Je l’avoue, je n’en sais rien et je pense que ces hommes à ce niveau ont tous un ego assez démesuré. Mais voici pourquoi cette question ne présente que peu d’intérêt pour moi : l’impact.
La fin du centrisme à la papa
Si ca n’était pas pour François Bayrou, le simple espoir d’une force politique modérée et indépendante du PS et de l'UMP ne serait tout simplement plus possible aujourd’hui. A-t-il participé à des gouvernements de droite ? A-t-il présidé l’UDF, un parti ni de gauche ni de gauche ? Oui, et oui.
Mais la politique ne se fait pas par génération spontanée. Il a fait ses classes dans les partis du vieux-centre-droit, et en a crée un moderne et indépendant.
Dans Marianne, Philippe Bilger avait titré : « Bayrou s'éloigne du centrisme à la papa » et il explique l’impact que François Bayrou a eu sur le centre : « [...] une masse de Français guère passionnés par le débat public en restent à cette vision du mi-chèvre mi-chou, des accommodements avec tous les partis, de cette inaptitude à élaborer un projet autonome et identifiable, au fond un centrisme mou et ductile. […] Ce centrisme-là a vécu et si cette philosophie des arrangements, du choix du milieu parce qu'il était le milieu et non pas parce qu'il était juste est passée à la trappe, c'est grâce à François Bayrou qui a tenu un cap et a fini par faire respecter, à force d'obstination têtue et parfois solitaire, cette exigence d'un centre dur, non plus prêt à suivre mais à précéder. »
Une indépendance voulue, déclarée et méritée
Reprenons maintenant quelques faits qui démontrent la constance et la crédibilité de son action politique.
1998 – Présidence de l’UDF. Après les élections régionales de 1998, Alain Madelin et d'autres leaders de Démocratie Libérale (DL) approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus Front national, alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrême droite. DL quitte alors l'UDF, dont les autres composantes fusionnent la même année pour créer un parti unifié, la Nouvelle UDF.
1999 – Parlement Européen. Lors des élections européennes de juin 1999, François Bayrou conduit la liste UDF qui recueille 9,28 % des voix ; il tient — contrairement à ses concurrents têtes de liste François Hollande et Nicolas Sarkozy — son engagement de siéger à Strasbourg et entre donc au Parlement européen.
2002 – Election Présidentielle. François Bayrou se présente donc face à Jacques Chirac. Au lendemain du fameux 1er tour qui voit JM LePen qualifié, il l’appel à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Au contraire, avec Alain Juppé et Philippe Douste-Blazy qui emmène la majorité des parlementaires UDF avec lui, Chirac décide de fusionner la droite et le centre dans un unique parti qui deviendra l’Union pour un mouvement populaire (UMP). A l’occasion du meeting de création du nouveau parti, il s’opposera encore devant tous en lâchant son fameux « si on pense tous la même chose, c'est qu'on ne pense plus rien ». Il annoncera alors son intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.
2004 – Les Démocrates Européens. L’UDF quitte le groupe parlementaire de droite du Parti populaire européen auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).
2006 – Première motion de censure contre l’UMP. Alors que François Bayrou s’oppose publiquement à la politique du gouvernement Villepin et subit même les pressions de certains ténors de l’UDF (comme le ministre Gilles de Robien), il votera avec 10 députés la motion de censure déposée par le PS dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, contre le gouvernement.
2007 – Election Présidentielle. Le sommet de l’indépendance alors qu’avec plus de 18% des voix au premier tour (près de 7,000,000 de votes) il refuse de prendre position pour l’un des finalistes, et crée dans la foulée le Mouvement Démocrate (MoDem) qu’il revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau président Sarkozy. Cette position lui vaudra une nouvelle fois d’être abandonné par nombreux de députés et personnalités UDF, en particulier par Herve Morin qui créera le Nouveau Centre pour rester aligné à l’UMP.
2009- Abus de Pouvoir. Le livre dans lequel il dénonce le fond et la forme, la façon de Sarkozy de faire de la politique. Comme l’a récemment déclaré Manuel Valls dans On n’est pas couché sur France 2 « nous aurions pu tous signer Abus de pouvoir ».
2009-2010 – Elections Européennes, Régionales. Les élections européennes de 2009 sont un échec pour le MoDem, les régionales de 2010 sont encore pires, mais il garde la confiance des adhérents qui l’élisent Président du parti à nouveau en 2010 avec 95% des suffrages.
2011-2012 – Election Présidentielle, unité et rassemblement. Un prochain article parlera des soutiens de François Bayrou qui est loin d’être seul dans cette bataille non pas contre qui que ce soit mais d’abord pour la France.
Dans son livre « 2012 Etat d’urgence » paru l’année dernière, il cite George Orwell : « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. »
Cette année sa candidature est plus que jamais un acte révolutionnaire, pas de celle avec un drapeau rouge et des grands cris, mais une qui donne une chance de changer les choses en profondeur et de redistribuer les cartes du pouvoir politique.
Un pays uni, rien ne lui résiste.
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