• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi je n’ai plus de téléviseur

Pourquoi je n’ai plus de téléviseur

Du désamour des médias dominants.

Cette tribune sur la défiance croissante du peuple vis-à-vis des médias n’a pas pour but de faire une analyse factuelle, objective, des causes de cette désaffection, mais de donner mes raisons, sans aucune prétention à la représentativité.

Tout juste rappellerai-je cette étude publiée dans l’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique (OJIM), dont les chiffres accablent le secteur : 77 % des sondés n’ont « plutôt pas confiance » ou « pas du tout confiance » dans les médias, 74 % pensent que « les journalistes sont coupés des réalités » et « ne parlent pas des vrais problèmes » et 71 % estiment que « les journalistes ne sont pas indépendants ». Et ces chiffrent empirent quand on sonde les internautes. Dans cette dernière étude, je retiendrai qu’à la question « dans un contexte de crise de la presse, pensez-vous que les journaux doivent ? », 82 % des sondés mettent la priorité sur le fait de « rétablir le pluralisme idéologique des rédactions » bien au dessus des 13% qui insistent sur « l’amélioration du contenu », des 4 % qui pensent qu’on doit « changer la forme de diffusion » et du petit 1 % en faveur de « l’augmentation des subventions de la part de l’État ».

Personnellement, je fais fais partie des 82 % qui déplorent le mimétisme idéologique, voire langagier des journalistes. Une chose qui me choqua pendant l’affaire Dieudonné, fut l’emploi répété ad nauseam du terme « nauséabond ». Je ne pouvais l’éviter et fut stupéfait de l’omniprésence de ce mot, rarement employé dans le langage courant. Pourquoi pas puant, repoussant, dégoûtant, répugnant, dégueulasse, malsain, écœurant, fétide, ou même infect ? Dieudonné méritait bien un peu de recherche lexicale, de la part de ceux qui lui crachèrent dessus, tous en chœur pendant un mois. Ce mois de Janvier 2014 où nous furent tous priés de nous joindre à la horde des hyènes politico-médiatiques pour conspuer dans l’unité nationale un humoriste, tellement honni qu’il perdit même dans la presse le droit de s’appeler ainsi.

Résultat des courses, Dieudonné M’Bala M’Bala, n’a jamais été aussi populaire, quoi qu’en disent les membres de la caste journalistique, au national comme à l’international. Il tourne partout en France à guichet fermé, et s’exporte même sur d’autres continents. Pourtant, il est n’est pas le héros qu’il voudrait nous faire croire. Comme tout le monde il a sa part d’ombre, et il a joué de provocations en provocations pour des motifs qu’on ne peut réduire à « la liberté d’expression ».

Pourtant, moi et tant d’autres refusons de lui cracher dessus, de le boycotter et de le juger. Pourquoi ? Parce qu’on nous somme de le faire. Même si j’ai de sérieuses critiques à lui adresser, je m’abstiendrai de le faire pour l’instant, car je refuse de hurler avec les loups. Quel est le courage d’un Nicolas Bedos qui se fend d’une chronique au vitriol sur celui que tout le système attaque ? Quel est l’honneur du minable Stéphane Guillon, qui, en perte de vitesse (pour une raison simple, à savoir sa médiocrité) réclame l’interdiction de son spectacle, pour rentrer en grâce auprès de ses maîtres ?

Je ne suis pas dupe de ce cirque, comme beaucoup de français je fus choqué par l’aspect odieux de ce lynchage, et quels que ce soient les torts de Dieudonné, la hausse spectaculaire du nombre de ses fans sur Facebook et le triomphe de son nouveau spectacle fut une des quenelles que le commun, auquel j’appartiens, mit dans le fion de ce système abject (abject à cause de la transformation des médias en tribunaux, même pas populaires).

A la manifestation « Jour de colère » à laquelle je participai (et non je ne fais pas partie des quelques dizaines de nazillons qui ont scandé « juifs, juifs, juifs », et qui reçurent un écho disproportionné par rapport à leur nombre réel), je fus marqué par l’incroyable colère et le ressentiment des manifestants envers les médias. « Journalistes collabos ! », fut le seul slogan commun que j’entendis dans tous les cortèges, d’une incroyable diversité. Et cette haine dépasse très très largement la haine des juifs. Dès mon arrivée, je voulus m’entretenir tranquillement avec une journaliste de BFM TV, qui s’enfuit presque en courant avant que j’eus le temps de finir ma phrase. Et certains de ses confères subirent même des attaques physiques, particulièrement BFM TV et Canal Plus (peut être à cause de ce genre de « reportage » confectionné par le Petit Journal).

Même si cette agglomération de colères fut plutôt confuse, une ligne directrice la porta : la défiance vis-à-vis des médias, des multinationales, de la finance et du gouvernement, identifiés comme faisant partie d’un seul et même système de domination, spoliation et manipulation.

La vérité pourtant émerge si l’on prend le temps de réfléchir à un plus haut niveau : les médias portent une idéologie libérale-libertaire, qu’on peut faire remonter au 18ème siècle avec l’émergence des « Lumières », et qui se caractérise par la volonté d’une élite de faire sauter tous les freins aux désirs et pulsions individuels.

Sur le plan économique, le libéralisme (initié par les physiocrates) entend, au nom d’une prétendue « liberté » (celle du renard dans le poulailler pour reprendre les mots de Jean Jaurès), détruire les protections sociales (acquises par les corporations, et ensuite les syndicats) qui protégeaient partiellement le peuple des appétits des loups. L’objectif est de transformer le monde du travail en un immense marché, où les efforts et compétences de chacun sont traités comme de la simple marchandise, qui n’a plus de valeur mais seulement un prix. Les travailleurs sont mis en concurrence les uns avec les autres, la coopération est remplacée par la concurrence de tous contre tous, et la société devient une jungle (justifiée par un darwinisme social), qui détruit le fondement de toute société, à savoir la solidarité et le partage. Et ceux qui détiennent l’appareil productif, financier et monétaire peuvent mettre en place un nouveau type d’esclavage sournois, global, impersonnel et impitoyable.

Sur le plan sociétal, le libertarisme (initié par le libertinage) prétend que la « liberté » consiste à assouvir tous ses pulsions et désirs. Si l’on se connaît un peu, c’est exactement le contraire qui est vrai. Le nirvana dans le bouddhisme signifie précisément « extinction, apaisement et libération », vis-à-vis des désirs qui enchaînent notre esprit aux contraintes du corps et du mental. Quand le conscient est dominé par le subconscient, nous sommes esclaves, et si les plaisirs du corps ne doivent pas être dénigrés, ils doivent demeurer nos serviteurs et non nos maîtres.

La société moderne, avec la théorie du genre dans son dernier avatar, est une entreprise de domination de l’Homme par ce qu’il porte en lui de plus inférieur, au nom d’une suprématie du désir individuel. D’abord par la mise en place de la société de consommation, où l’on apprit aux gens à désirer des choses dont ils n’avaient pas besoin. Ensuite par une exaltation du droit au bonheur individuel, qui détruisit pas mal de couples (car on se marie pour le meilleur ET pour le pire), et enfin par une promotion déguisée de l’homosexualité (qui ne pose pas de problème en tant que pratique individuelle mais en tant qu’identité et système de valeurs),de la bisexualité, au nom de la « tolérance », pour aller lentement mais sûrement vers une dégradation généralisée des mœurs (zoophilie, pédophilie, et pourquoi pas sadisme). La théorie du genre n’est qu’une étape d’un processus de décadence bien plus ancien et profond.

En résumé, toute société est fondée sur la restriction des appétits individuels, tout à fait légitimes dans une certaine mesure, mais qui deviennent destructeurs quand ils ne sont pas limités par la nécessité du respect d’autrui et de la solidarité collective. Sans quoi on aboutit à une logique de psychopathe, défini par le refus de toute restriction des désirs et appétits. Poussé à son extrême terme, ce processus aboutit, sur le plan individuel, à la légitimation de la pédophilie, du viol, voir même du sadisme, et sur le plan collectif, à la légitimation du pillage des ressources et de l’exploitation des hommes par les multinationales, et du racket bancaire par les instituions financières et monétaires.

Voilà pourquoi je ne regarde quasiment plus la télévision et je ne lis plus la presse institutionnelle depuis sept ans maintenant. Les journalistes de télévision, qu’ils soient de gauche ou de droite, propagent dans leur mesure cette vision du monde, qui s’installe par petites touches, pour habituer la population à devenir déracinée, démoralisée, désolidarisée, abêtie, pervertie, déspiritualisée, et donc au final, déshumanisée.

Et ils la défendent à travers un dogmatisme creux. Cette absence de pensée militante et totalisante se fait à travers un ensemble de mots-clés qui divise le monde en deux : d’un côté « tolérant, humaniste, antiraciste, progressiste, moderne, laïque, ouvert » face à « réactionnaire, raciste, antisémite, intégriste, complotiste, révisionniste, extrémiste, xénophobe ». Le camp du bien face au camp du mal. Une idée est vraie ou fausse et non pas bien ou mal. La morale s’applique aux actions et non à la pensée. Difficile de dialoguer avec ce logiciel idéologique binaire qui exclut tout ce qu’il ne peut inclure.

Je suis conscient que les journalistes ne se rendent pas compte de ce qu’ils font, car ils sont les premiers touchés par ce mouvement global d’inversion des valeurs, et c’est bien çà qui me dérange : qu’ils n’aient pas l’intelligence de voir les choses d’une perspective plus haute, plus profonde et plus claire.

Ils défendent avec acharnement une vision de l’Homme qu’ils ne comprennent pas eux-mêmes.

Mais ce processus d’inversion, décrit si bien par René Guénon, ne peut qu’aboutir à son contraire, et lorsque tous les yeux s’ouvriront, l’inversion s’inversera, la restauration adviendra, et l’humanité connaîtra un nouvel Âge d’or.


Moyenne des avis sur cet article :  4.51/5   (49 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 13 février 2014 16:33

    « Je suis conscient que les journalistes ne se rendent pas compte de ce qu’ils font, »
    ben voyons. il suffit de voir leur petit sourire sadique lorsqu’ils peuvent montrer un citoyen arbeit macht frei en train de crever sous dialyse
    ils sont pétés de thunes et déconnectés de la réalité


    • Abraxas Abraxas 13 février 2014 21:04

      Foufouille, je ne suis pas d’accord avec vous. Vous sous-estimez l’importance de la stupidité dans l’histoire. Mais à l’époque moderne, on a vu apparaitre un nouveau type de connerie, la stupidité idéologique. Ces gens sont tellement formatés qu’ils sont incapables d’intégrer une réalité qui ne rentrent pas dans leur modèle de pensée (qui n’est même pas le leur mais celui de la caste auxquels ils appartiennent) et si ils ne peuvent l’esquiver, ils décrètent que c’est la réalité qui a tort. Pour exemple, la théorie du genre a déjà été discréditée sur le plan scientifique, et pratique, comme le montre ce reportage (https://www.youtube.com/watch?v=PfsJ5pyScPs), mais leur solution est de changer le réel pour qu’il se plie à leur idéologie, ce qui est le propre d’un totalitarisme. Sur la mentalité des journalistes, je vous conseille l’excellente conférence de Roberd Ménard (https://www.youtube.com/watch?v=N_x-FWIfnPw). C’est encore pire qu’un complot parce que les comploteurs réfléchissent, mais les cons çà osent tout.


    • Sarah 14 février 2014 13:17

      @foufouille

      « ils sont pétés de thunes et déconnectés de la réalité »
      Déconnectés de la réalité peut-être, mais ils sont surtout aux ordres de leurs commanditaires.

      Ce ne sont pas des journalistes mais de simples présentateurs ou lecteurs de dépêches, payés très chers pour cela - en France, les plus chers payés d’Europe : c’est le prix pour accepter de faire de la désinformation (pour rester polie).

    • Alpaco 14 février 2014 15:09

      Pour cinq à dix milles euros par mois, n’importe qui lit à la télé le papier écrit sur le prompteur.


    • mobry 13 février 2014 18:20

      C’est clair qu’il ne faut pas regarder la télé, personellement je ne la regarde plus.

      Depuis, j’ai l’impression de découvrir le monde réel qui bien différent de l’idée que je m’en faisais abrutis que j’étais par ce média.
      Bon, profitons en il n’est pas encore obligatoire de la regarder. 
      Mais ça pourrait bien venir, un peu comme les formations sur le gender qui deviennent obligatoires.


      • Abraxas Abraxas 13 février 2014 21:10

        Je suis d’accord Mobry. On vit dans un totalitarisme (une idéologie qui veut s’inscrire dans tous les aspects de l’existence) mais beaucoup ne le voient pas parce qu’ils confondent totalitarisme et dictature. Jusqu’à présent le totalitarisme a tenu grâce à l’idéologie, mais vu que le politiquement correct s’effondre, on passe à la phase dictature pour convaincre les récalcitrants (cf Manuel Valls, Vincent Peillon, Najat Vallaud-Belkacem). Je ne pense pas que çà va tenir très longtemps, un bois qui se durcit est un bois mort.


      • Sarah 14 février 2014 14:32

        @mobry

        « Bon, profitons-en, il n’est pas encore obligatoire de la regarder.  »

        Nous n’en sommes pas loin :

        Lorsque que le paiement de la redevance a été établi à partir de la déclaration de revenus, l’UMP voulait la faire payer même à ceux qui n’avait pas de téléviseur, sous prétexte « qu’ils étaient très minoritaires » (sic) et « que cela constituait une inégalité envers ceux qui payaient la redevance » (re-sic) ; heureusement, ce n’est pas passé et il a été mis une case à cocher pour déclarer que l’on avait pas de téléviseur.

        Après tout pourquoi pas : le gouvernement oblige bien les agriculteurs qui gardent une partie de leur graines pour semer l’année suivante à payer une taxe « pour soutenir l’industrie semencière » (sic). 

        Et l’UMP avec Sarkozy a instauré une taxe, payée par tout le monde - sous prétexte de suppression de la publicité sur les chaînes d’Etat - « pour soutenir l’industrie télévisuelle » (re-sic). 


      • anar75 anar75 15 février 2014 22:14

        Perso, quand je vois une télé allumée, ça me fait un choc, ça fait un bail que je ne peux plus la voir en peinture, je la sens cette désinformation constante, dans la voix des présentateurs (à part Élise Lucet que je vois dans des bons reportages sur youtube).

        Même la pub parle aux gens comme à des imbéciles, mais comment font ils pour continuer à se faire traiter comme des gamins de 5 ans...

        Bref, je n’ai JAMAIS payé cette redevance de mes 2 et j’en suis vraiment fier !


      • bluerage 13 février 2014 19:30

        Que peut on attendre de personnes qui fréquentent les mêmes cercles, restaurants etc que les politiques et qui couchent souvent avec ? Il faut voir leur obséquiosité envers ceux ci « Vous ne trouvez pas que Dieudonné est nauséabond ? » Leurs intérêts se confondent avec ceux de l’oligarchie, on a plus souvent l’impression d’avoir affaire à des chiens de garde qu’à des disciples d’Albert Londres.


        • Sylvain62 13 février 2014 22:43

          Le jour où j’ai lâché la télévision pour internet j’ai eu comme l’impression que des mains invisibles m’ôtaient les oeillières : programmes à la carte, informations contradictoires, dessous des cartes révélé, débats politiques de qualité, journalisme amateur de même. 


          Oui, les chaînes publiques portent décidément bien leur nom, charge à chacun de s’en affranchir et de réapprendre à s’informer. 


          • Sarah 14 février 2014 15:13

            @Sylvain32

            « Le jour où j’ai lâché la télévision pour internet »

            En plus, avez-vous calculé :

            - ce que vous avez économisé en redevance,

            - ce que vous avez économisé en temps,

            - et accessoirement en place.

            Lorsque vous faites cela, cela conforte dans la décision prise de jeter le téléviseur ! 


            « à chacun de s’en affranchir et de réapprendre à s’informer » : 

            ajoutons à Internet, les livres, l’observation personnelle ou celle des autres et le bouche-à-oreille, toujours avec discernement, bien sûr.


          • Abonchatbonrat Abonchatbonrat 14 février 2014 10:31

            La télé, j’ai tiré un trait dessus depuis vingt ans, pas de manque, pas de nostalgie et pas de souci même si en société, je passe pour un homme des cavernes parce que je demande « qui c’est ce Zemmour dont tout le monde parle » et que je suis incapable de citer trois noms de chanteurs ou groupes actuels. Dans la foulée j’ai viré France-Inter pour ne garder que France-Culture hors les actus, même sauce qu’ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que je prenne pour argent comptant ce que je lis sur le web. Il y a du valable et du critiquable, peu de vrais scoops, et beaucoup de temps perdu à épiloguer sur ce que l’on sait, ce qui à mon sens témoigne d’une impuissance à agir que, justement, le web entretient insidieusement.

            http://sheerlookisback.tumblr.com/


            • ZenZoe ZenZoe 14 février 2014 11:16

              Hum, je tends le bâton pour me faire battre ici, puisqu’apparement télé = poubelle et rien d’autre.
              C’est sûr que les JT sont à mourir de rire (ou d’inquiétude), mais la télé, ce n’est pas que les infos quand même. Ce n’est pas non plus que des émissions minables (même si celles-ci dominent, on est d’accord). La télé, c’est aussi des bons films, des programmes culturels, des trucs sportifs (pas mon truc, mais il y a des amateurs)... Pourquoi jeter l’eau du bébé avec le petit écran dans son bain ? On peut encore choisir ce qu’on veut regarder, l’essentiel est de savoir garder sa jugeotte intacte.


              • LE CHAT LE CHAT 14 février 2014 12:56

                D’accord avec Zenzoe , on a quand même le choix de regarder ce qu’on a envie , et aussi d’éteindre , personne ne vous oblige à regarder Secret Story et les Chtis à Ibiza !


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 14 février 2014 13:04

                Faut regarder les chti à Dunkerque ! Plus représentatifs .


              • Abraxas Abraxas 14 février 2014 15:59

                ZenZoe, votre commentaire parait raisonnable mais vous oubliez que la propagande n’est pas tant dans ce qui est dit que dans ce qui n’est pas dit (11 septembre, loi 1973, sociétés secrètes, ésotérisme, énergies alternatives, antigravité etc.) donc même si vous regardez de bonnes choses à la télévision, vous passez à côté d’un pan énorme de la réalité, par simple omission.


              • bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 16:23

                Je me souviens du shit à Ibiza




              • bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 16:40

                Sans blague votre article est très bien

                On sent bien qu’une sainte colère, pareille à la mienne vous habite. 
                Toute cette connerie moi aussi m’accable me donne des boutons. 

                Mais pour la télé, pas d’accord du tout !....
                 Ah, non non non !...Pas question de la mettre aux orties. 
                D’ailleurs les orties faut pas les gâcher, 
                on peut faire une très bonne soupe avec les orties, 
                alors que celles qu’on voit à l’écran sont indigestes. 

                D’ailleurs on peut voir de très belles choses à la télé : 
                Des poissons rouges, et des poissons combattants, 
                à condition d’avoir vidé tous les intestins, le cœur et l’estomac de la télé, 
                Et de l’avoir rempli d’eau avec un tuyau. 

                Elle criera un peu forcément. 
                Bouddha nous l’avait dit, la vie est un mauvais moment à passer
                C’est un mauvais moment à passer pour elle, 
                Mais ensuite, quel silence pour vous, et quel économie, 
                .
                Voilà un bel aquarium, qui ne coûte rien, ou si peu. 
                Evitez cependant les écrans plats, les poissons s’y sentent à l’étroit. 
                Déjà c’était pas terrible pour caser dedans les filles girondes,
                 L’interrogation philosophique qui vous a fait longtemps hésité avant l’euthanasie. 
                C’est ainsi que va la vie, de grandes décisions à prendre. 

                A tout prendre, la radio c’est mieux, une télé pour aveugle !
                Ors on sait que ceux là ont les yeux tournés vers l’intérieur. 
                Tous les jours que dieu fait, pour pas un rond, 
                il refont leur papier peint, accrochent un nouveau lustre au plafond

              • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 15 février 2014 11:32

                Bien d’accord avec cette définition de la radio.
                D’ailleurs, jamais acheté de télé. En ai hérité d’une qui n’a pas duré assez longtemps pour laisser de séquelles cérébrales, mais merci, la radio me suffit. Et encore, pas souvent, juste pour savoir la date limite pour les impots, les dates du changement d’heure, la météo ou si l’Australie a coulé la nuit dernière. Des « infos » que de e manières, j’irai vérifier par moi-même sur le net.
                Société de consommation de M....


              • David Heyo 14 février 2014 11:45

                A ce sujet il et bon de voir et revoir « La Belle Verte », l’excellent film de Coline Serreau, d’une grande éloquence, notamment quand les gens « évolués » expliquent quand ils ont jeté les télés par les fenêtres. Il y a beaucoup de similitude entre les médias des pays occidentaux et les médias à la botte des tyrans du moyen orient, par exemple.La différence c’est qu’en démocratie, les médias sont vendus, mais il y a de vrais sujets, et ces vérités donnent du crédit aux mensonges et silences coupables, le divorce met plus de temps à ce faire.Heureusement que des journaux comme Le Monde Diplomatique, Médiapart, Agoravox ou le Journal du Siècle sont là, par exemple.Internet est le talon d’Achille des dictateurs aux petits pieds et des banksters, il faut s’en servir le plus vertueusement possible.


                • Loatse Loatse 14 février 2014 12:54

                  Quel dommage, Abraxas ! pourtant personne ne va venir vous ligoter sur votre fauteuil et vous forcer à regarder TF1 ou c’est dans l’air...

                  Hier soir j’ai pu regarder Oliver Twist, C’est grâce à cette « boite diabolique » que j’ai pu voir Christophe colomb avec Depardieu (oui je sais.. mais bon c’est un super acteur) idem avant hier « Astérix aux jeux Olympiques » (avec alain delon, oui je sais mais bon c’est un super acteur :), ainsi qu’assister à des concerts sans quitter mon chez moi (quand il pleut, c’est appréciable)..

                  et quelles chouettes émissions que Thalassa, Echappées belles ainsi que celle dont j’ai oublié le nom et qui consiste à aller dormir chez l’habitant dont on ne parle pas la langue...(la semaine dernière en chine)

                  Perso Exit les séries américaines violentes de par nature (beurk), les reportages « course au délinquant », les films de formatage idéologique... (j’ai maintenant le nez pour les répérer )

                  je m’inflige toutefois le JT de TF1 (pour avoir plusieurs sons de cloches et la météo :) et parfois « c’est dans l’air » à titre comparatif pour voir comment y sont traités les sujets les plus brûlants.. (je n’ai pas été décue sur le sujet de la votation des suisses, manquait plus que les plumes et le goudron)

                   la tendance est de tout rejeter en bloc et à ma grande consternation échanger une pensée unique contre une autre pensée unique... Un bouc émissaire contre un autre... Bref in fine prendre le risque de se retrouver manipulé par des personnalités charismatiques d’un abord sympathique mais dont les débordements qu’ils provoquent ainsi que les propos tenus (« les chambres à gaz... dommage, »le sionisme a tué Jésus «  ! »les chrétiens doivent rejoindre l’Islam (vidéo à 8/08)" - ) devraient nous inciter à la prudence..

                  http://www.youtube.com/watch?v=i0E8xHoyvdo


                  • Alpaco 14 février 2014 15:40

                    Il faut toujours regarder la télé.

                    Car dans le sens de l’article, cela permet de voir la différence entre la vie réelle et celle mise en scène par les journalistes, la « vraie vie » disent-il. Par opposition à vous et moi qui ne comprenons pas grand chose, et qui passons notre temps à conspirer sur l’antisémitisme, la lune et les martiens sur internet, plutôt qu’aller bosser et participer à la croissance.

                    Il faut regarder la télé, les JT, les « sé dan leir », les « touche pas à mon poste » (car c’est sacré), mais au second degré, avec le recul comme un sketch sans fin, et constater que les animateurs qui gagnent leur vie la dessus, à coup de milliers d’euros, sont prêt à dire n’importe quoi, à suivre la mouvance majoritaire qui leur assure le plus d’audience et valide ainsi leurs milliers d’euros mensuels.
                    Tous vous diront sincèrement : je mérite mon salaire.

                    Par contre il faut raison garder, car quelles sont les solutions pour sortir de ce système absurde qui fait s’arracher les cheveux à de nombreux universitaires, journalistes indépendants (très peu nombreux, ils le deviennent par la force des choses), élus indépendants (ils le deviennent par la force des choses), et à nous même (qui en général demandons au coiffeur de le faire) ?

                    La télé de papy et mamy on sait ce qu’elle dit, c’est une sorte de baromètre de la manipulation du réel, de la limite de la compromission ou de l’intelligence humaine. Acceptons que tous ceux qui ne subissent par les problèmes du système l’acceptent comme vérité révélée.
                    Et voyons la en fonction de cela.


                    • ablikan 16 février 2014 13:00

                      >le libertarisme (initié par le libertinage) prétend que la « liberté » consiste à assouvir tous ses pulsions et désirs.

                      Merci de differencier libertaire de libertarien, deux choses radicalement differentes que libertarisme peut designer... Il semble que vous vouliez dire libertaire mais c’est pas clair.

                      >Je suis conscient que les journalistes ne se rendent pas compte de ce qu’ils font

                      Votre conclusion est suspicieuse, tant de naivete au milieu d’un texte par ailleurs bien raisonné et plussé par mes soins, c’est tres curieux... à vous croire, ils ne comprennent toujours pas pourquoi chazal recoit un seau de merde, or on nage dans l’evidence.


                      • Abraxas Abraxas 16 février 2014 15:57

                        Ablikan,


                        Les libertariens, au Etats-Unis, sont des anarchistes de droite qui croient au marché pour tout réguler et se méfient énormément de l’Etat, toujours soupçonné de tyrannie et de mensonges. Donc je veux bien dire libertaire dans mon article. Quand je dis que les journalistes ne savent pas ce qu’ils font, je ne parle pas des petites manipulations dont ils sont conscients, mais de leur vision du monde, sincère et complètement manipulée. Moi-même, j’ai longtemps cru qu’ils étaient intelligents et cyniques, et je me suis aperçu avec le temps qu’ils étaient plutôt sincères et stupides. Je vous renvoie à cette conférence de Roberd Ménard http://www.youtube.com/watch?v=N_x-FWIfnPw et à ce livre http://www.amazon.fr/Les-Petits-Soldats-du-journalisme/dp/2912485495. Quand on voit cette conférence, on s’aperçoit que c’est pire qu’un complot, car on pourrait le déjouer, mais là on a affaire à des gens lobotomisés par leurs propres conneries, qu’ils répètent jour après jour, et çà je ne vois pas comment on peut le guérir, si ce n’est de créer des médias alternatifs, comme cela se fait sur le net. Je vous renvoie à TV Libertés, qui apporte un nouveau ton bienvenu http://www.youtube.com/watch?v=-gWzanSWrqA.

                      • lsga lsga 16 février 2014 17:08

                        et ils ont bien raison de se méfier de l’État.

                         
                        Il faut lire la correspondante fructueuse et amicale entre Karl Marx et Abraham Lincoln :
                         

                      • lsga lsga 16 février 2014 14:58

                        C’est quoi déjà le « peuple » ? En quoi les journalistes n’en font pas partie ?

                         
                        Franchement, laissez ce concept réactionnaire à l’extrême droite. Nous, c’est le prolétariat. 

                        • Abraxas Abraxas 16 février 2014 16:03

                          Le « peuple » n’est pas un concept réactionnaire mais naturel, préexistant aux idéologies nées au 18ème siècle, contrairement à « prolétariat » qui est un concept marxiste, et donc idéologique. J’étais marxiste dans ma jeunesse, mais quand j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à qui était Marx, et qu’elles étaient les véritables motivations du marxisme (http://www.prolognet.qc.ca/clyde/illumina.htm) j’ai cessé d’y croire. Je suis maintenant traditionaliste, dans le sens de René Guénon, ce qui ne me rend pas « réactionnaire » ou « fasciste », deux concepts modernes auxquels je ne crois pas.


                        • lsga lsga 16 février 2014 17:06

                          le peuple ? un concept naturel ? lol


                          « Concept naturel » : voilà une conception bien réactionnaire. 
                           
                          Donc, en quoi les journalistes ne font pas partie du peuple ? Comment définissez vous les limites du peuple ? 

                        • Abraxas Abraxas 16 février 2014 18:03

                          Quand je dis naturel, c’est faute de termes plus adéquat. Ce que je veux dire est qu’un peuple se reconnait en tant que peuple, au delà des idéologies du moment (exemple, les russes qui ne se définissent pas russes en fonction de l’idéologie communiste). Pour le peuple, c’est vrai que les journalistes sont dedans, au sens strict du terme, mais ils sont éloignés du peuple dans la mesure où ils se reconnaissent dans le système de valeurs de la classe dominante, qui va à l’encontre des intérêts du peuple, qu’ils méprisent par ailleurs. Ce que je dis s’applique au noyau dur des journalistes de télévision et de la presse institutionnelle, je ne parle pas des petits journalistes régionaux.


                        • lsga lsga 17 février 2014 03:24

                          ah oui..

                           
                          et l’homosexualité, c un truc naturel ou contre nature ? 

                          Quoi qu’il en soit, il semble donc que pour vous il y a d’un côté « le peuple », et de l’autre la « classe dominante ».
                           
                          Hey : dites « Prolétariat » et « Bourgeoisie ». Vous verrez, ça marche mieux : le prolétaire est celui qui vit en vendant sa force de travail, le bourgeois celui qui vit sur le profit. 
                           
                          Des définitions claires, s’encrant dans la réalité sociale et économique, se définissant dans le cadre de l’évolution de l’appareil de production... oh, mais je suis bête, vous avez « dépassé » tout cela : vous n’êtes plus marxiste, vous êtes un petit bourgeois idéaliste qui préfère parler du « peuple », de la « justice » et du sexe des anges (naturel le sexe des anges ? ). 

                        • philippe913 17 février 2014 06:51

                          un commerçant qui bosse 15h par jour pour son commerce est donc un bourgeois ? vivant sur le profit de sa pme ? mais sa force de travail, osef ?
                          et comme pour vous, en bon marxiste révolutionnaire, bourgeois est péjoratif, j’imagine donc que vous n’avez aucune considération pour lui et le méprisez ?


                          • Ecureuil Bleu Ecureuil Bleu 17 février 2014 10:37

                            Bonjour l’auteur,

                            Votre article est intéressant, je pense qu’il témoigne d’un réel mouvement collectif de désamour vis à vis du petit écran.

                            Toutefois, je ne partage pas votre conclusion selon laquelle les journalistes ignoreraient ce qu’ils font. Bien au contraire, ils savent ce qu’ils font, c’est bien là le drame.

                            Si vous ne l’avez pas vu, je vous conseille le film documentaire « les nouveaux chiens de garde », ainsi que « la mise à mort du travail ». 

                            La télé-vision est, comme l’avouait P. Lelay (directeur des programmes chez TF1), un support pour préparer les consciences à recevoir de la publicité, à travers la mise en place d’une grille de programme, les propriétaires de chaînes vendent aux annonceurs « du temps de cerveaux disponibles ».

                            N’oubliez JAMAIS ceci. A leurs yeux, nous ne sommes même plus des consciences, mais du « temps de cerveaux disponible », donc, éteindre sa télé est un acte de résistance aux injonctions consuméristes.

                             Les « mass médias » fabriquent des attitudes plus compatibles avec le modèle capitaliste, ainsi les émissions dites de « télé réalité » qui font l’éloge de comportements égoïstes, où le meilleur est celui qui bouffe son voisin...

                            On fabrique du consensus social pour pas cher, ça rapporte gros, et en plus les gens sont prêts à payer pour recevoir leurs doses. Combien de temps encore ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès