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Accueil du site > Tribune Libre > Présidentielles, cercle vicieux ?

Présidentielles, cercle vicieux ?

La multiplication des posts concernant les prochaines élections montre le retour d’une préoccupation « citoyenne » et il serait néfaste d’en rester à une confrontation d’individus sans approfondir les idées. La rénovation complète des institutions est pour moi un élément essentiel.

À écouter ou à lire tout ce qui se dit ou s’écrit sur les élections présidentielles, il apparaît indéniable que l’immense majorité des Français ne veulent plus de ce "rafistolage de godillots", de ces institutions obsolètes.

 

Depuis cinquante ans, ces élections n’ont été que simulacres de démocratie, alors cela suffit, et la question qui se pose est la suivante : comment rompre ce cercle vicieux ?

La seule réponse efficace possible : une pétition nationale des citoyens (puisque ces citoyens sont privés de leur droits référendaires) réclamant une Constituante, et une Constituante qui ne soit pas une émanation de la seule caste politicienne, du style Conseil constitutionnel.

C’est déjà un gros travail que d’organiser une constituante qui soit « équilibrée », vraiment représentative, où les défauts qui ont déprécié celle de 1791 seraient corrigés.

Le fond du problème est qu’au XXIe siècle les citoyens sont ou seraient majeurs, et ils ne veulent plus de délégation de pouvoir (aliénation ?) comme actuellement, les moyens modernes permettant sans difficulté réelle une démocratie directe, mais pas question ici, pour moi, de réclamer la mise en place de la « triche électorale informatisée » sous forme de boîte noire !

En périodes électorales (périodes très extensibles ces temps-ci !) ceux qui vivent très grassement du système nous promettent un ravalement de façade, mais les élections passées, pas question de toucher aux nouveaux privilèges d’un système qu’ils ont depuis longtemps parfaitement verrouillé.

J’ai lu effectivement toutes ces propositions de nouvelle république, qui me semblent n’être qu’un ravalement de façade ! Faites le tour des clubs pour une VIe république qui se sont dissous face aux nécessités d’un opportunisme électoral !

Les défauts que je relève, ou les carences d’idées, sont les suivants :

1/- conception "monarchique", au profit du président ou de son premier ministre. Et dans le cas où le président n’aurait qu’un rôle figuratif (tendance Montebourg, abandonnée depuis !), comment sera désigné le premier ministre ?

2/- Ne pas oublier qu’il s’agit de définir la constitution d’une nation en république, on ne peut alors éluder les problèmes en supprimant certaines règles comme a pu le faire M. Debré en 1958 (en faisant un vague rappel au préambule qui définit les notions fondamentales).

Ces notions fondamentales sont pour moi  : définition (droits et devoirs) de la citoyenneté, de la nationalité (articulation interne de la nation, relations internations européennes), séparation de tous les pouvoirs (y compris le pouvoir d’information et d’éducation), création d’instances de contrôle ayant pouvoir coercitif, etc.

3/- Même si le régime parlementaire est conservé (je ne voudrais pas demander à nos chers hauts fonctionnaires, ni aux députés, de se faire hara kiri !), il faut donc supprimer l’inertie énorme du Sénat, car quel est le caractère républicain d’un système comportant une chambre haute et une chambre basse ? S’il faut du bicaméralisme, alors d’un côté une assemblée purement législative indépendante, de l’autre côté une assemblée exécutive, ayant le contrôle de l’application des décisions, n’est-ce pas préférable ?.

4/- Un des points vitaux est de construire un système garantissant non seulement une vraie séparation des pouvoirs (non-cumul par individu) mais garantissant aussi que ces pouvoirs ne seront pas cumulés par une seule catégorie d’individus.

5/- Il faut redonner aux citoyen un droit référendaire pour les problèmes de fond importants, non pas à tout bout de champ ni pour des passades.

Certes, d’autre idées seraient à incorporer, mais si on pouvait déjà obtenir ce minimum, il y aurait un retour à une démocratie moins galvaudée. Une démocratie qui ne soit pas confisquée, avec gestes de compensation illusoires.

Reprenons au début : tous les posts constatent que le pays est au bord du gouffre, beaucoup pensent avoir trouvé le "coupable" (ah ! cette culture télévisuelle du "thriller" , du vedettariat !) mais ce n’est pas un coupable qu’il faut trouver, ce sont des causes, un "mobile".

La cause en est que des institutions bonapartistes, à l’origine, ont été petit à petit adaptées pour le seul profit d’un groupe d’individus cooptés (suivez mon regard !), et qu’« ils » ne sont pas prêts à abandonner leurs nouveaux privilèges. Cela se traduit notamment dans un système électoral qui donnera toujours les mêmes résultats, quels que soient les campagnes ou le vote des électeurs.

Alors, citoyens, arrêtez de vous défoncer pour votre champion, car c’est le même pour tous (oui, oui, bonnet blanc et blanc bonnet, ce n’est pas qu’une plaisanterie, pour les initiés je suggère de relire les propriétés du ruban de Möbius !) et si vous avez la trouille que le pire d’entre eux devienne président de la République française, eh bien continuez ainsi, car cinquante ans d’élections vous apportent la démonstration qu’infailliblement cela arrivera, et peut-être avant longtemps  !

Pour rompre ce cercle vicieux bien entretenu, il y aurait, en étape intermédiaire, un vote blanc massif, mais... Car un bulletin blanc, et même l’abstention, c’est l’expression d’un choix, n’en déplaise aux activistes du supercivisme !

Le vote blanc ne sera utile que s’il est comptabilisé, ce qui dans l’optique du personnel politique actuel n’est pas près d’arriver !

Un vote blanc, pour peu qu’il soit annoncé et significatif (c’est-à-dire environ 15/18 % des inscrits, ce qui est le maximum réel de tous les partis politiques, qui ont vite fait de transformer ces 16% en majorité), donc ce vote blanc important empêcherait les candidats honnêtes (y en a-t-il ?) de poursuivre sans remettre en cause le système électoral.

Est-il besoin de vous rappeler que nous avons actuellement un système électoral qui a été peaufiné par les plus malhonnêtes, tous mis en cause par la Justice et qui pour la plupart, rangés des voitures, coulent une merveilleuse retraite (bien payée avec vos impôts) ?

Nous n’avons pas d’autre solution que d’imposer un vrai changement des institutions, pas un changement de logo ou d’en-tête de papier à lettres, et ceci par tous les moyens, à l’exception de la révolution sanguinaire que certains de ces dirigeants attendent (tout est prêt pour écraser celle-ci, l’ennemi intérieur est déjà désigné !). Mais ce changement ne se fera pas si les citoyens continuent à "baver" devant les médias de l’intox, et comme le dit B. Clavel, on est loin du compte !

Voter pour un petit candidat est probablement la pire des solutions, c’est celle qui a déjà provoqué trois "catastrophes" (la dernière en 2002) dont le pays a eu la plus grande peine à se sortir, s’il en est sorti ! En dehors d’un effet de dispersion des voix, la multiplicité des candidatures ne réussit pas à atténuer - encore moins à nous en délivrer - des alternances illusoires offertes par les idéologies dichotomiques des gros partis, c’est une question d’équilibre.

D’ailleurs pour moi qui n’adhère à aucune tendance, à aucun parti (oh, le vilain anar !), ce que j’attends de tous les candidats, c’est qu’ils annoncent clairement et en détail leurs conceptions des inévitables nouvelles institutions, qu’ils s’engagent sur leurs intentions, qu’ils nous montrent qu’ils n’ont pas l’intention d’accaparer tous les pouvoirs. Est-ce trop demander ? Non, car après, je les harcellerai sur leur libéralisme économique, et là, je suis méchant !

Arrêtons de nous soûler de sondages, il nous reste cinq mois pour réfléchir à une Constituante !


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22 réactions à cet article    


  • paul (---.---.76.128) 28 novembre 2006 11:42

    vous dites qu’ils ont vérrouillé le système. c’est faux, le bulletin de vote ouvre toutes les serrures. il suffit de s’en servir. si les français n’ont rien fait c’est qu’ils vivent suffisamment bien dans leur ensemble. dire qu’ils sont contents serait exagéré, mais les faire bouger est déjà une grosse entreprise, alors leur demander de changer leurs habitudes, vaste programme, et surtout de leur demander de remettre éventuellement en cause quelques acquits n’y pensez même pas. le français pense « hier », demain lui fait peur. ne changeons rien, on les connait, ils sont pourris, mais on les connait. la comparaison pourrait être faite avec un nouvel arrivant dans un petit village, et surtout s’il est étranger et basané. Pour réellement changer quelque chose et encore à petite vitesse il faut au minimum quatre générations, et je suis optimiste. autour de vous, à part les jeunes, qui compte réellement en euro sans penser à la valeur en francs.


    • Romain Baudry 28 novembre 2006 12:52

      Soit dit en passant, supprimer la navette parlementaire est une erreur. Le bicaméralisme ralentit certes l’adoption des lois, mais il améliore leur qualité et empêche les décisions précipitées. Cela contrebalance même un peu la tendance des gouvernements à utiliser les lois comme outil de communication.

      Il faut réformer le Sénat, bien sûr. Mais seulement pour qu’il représente plus justement la société française (et qu’il cesse donc d’être immuablement ancré à droite).


      • (---.---.37.70) 28 novembre 2006 12:59

        Sous De Gaulle et pendant une parti des année 70, il était tout le temps à gauche. On ne peut pas changer de régles uniquement pour tricher. Les sénat changera un jour, mais ca prendra du temps.


      • www.jean-brice.fr (---.---.147.151) 28 novembre 2006 14:27

        Et allez pour une nième République : ce n’est certainement pas comme cela que nous sortiront du pétrin dans lequel nous sommes : pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


        • Romain Baudry 28 novembre 2006 15:30

          Tout ce que je vois de concret sur ce site, c’est la proposition de rétablir l’anonymat des parrainages pour l’élection présidentielle. Ca me paraît un peu court ! La discipline des partis ne s’applique que très modérément aux maires des petites et moyennes communes, qui constituent la vaste majorité des parrains potentiels.

          Du reste, quel candidat raisonnablement important a été empêché de se présenter à l’élection présidentielle à cause de ce non-anonymat ?


        • www.jean-brice.fr (---.---.145.155) 29 novembre 2006 09:37

          Pour romain baudry : cela vous parait un peu court (la suppression de l’anonymat), mais tant que celui-ci ne sera pas remis, LE PEN pourra se poser en martyr et nous allons voir très prchainement qu’il pourra se battre à armes égales avec les partis traditionnels ! C’est peut être cela que vous voulez ...


        • (---.---.37.70) 28 novembre 2006 15:54

          « La cause en est que des institutions bonapartistes, à l’origine, ont été petit à petit adaptées pour le seul profit d’un groupe d’individus cooptés (suivez mon regard !), et qu’« ils » ne sont pas prêts à abandonner leurs nouveaux privilèges. Cela se traduit notamment dans un système électoral qui donnera toujours les mêmes résultats, quels que soient les campagnes ou le vote des électeurs. »

          Non.

          Vos idées sont simplistes et dangereuses.

          La france et gouvené à gauche depuis 1989, la droite n’ayant pas eut le temps ou le courrage de la rupture. Mais en même temps, une large parti des français restent attaché au systéme actuel (qui ne marche plus depuis Mai 81..et même avant). Dés lors, toute réformes véritable voit une force réactionaire puissante se former et finalement vaincre l’Etat. Pourquoi ? Parce que les profiteur du systéme, ce ne sont pas les énarques, de toute façon une élite quoi qu’il arrive, mais les fonctionnaires, 25% de la population, une grande partie complétement inutile, et qui grace à leur priviléges et leur pouvoir arrivent à détourner à leur profit une fraction considérable des impots prétendument prélevé pour la solidarité. Ces sommes sont gaspillé, détruite, au lieu de créer de la valeur et de l’emploi par de l’investissement privé. D’ou le chomage. (Tous ca est connu depuis 15 ans au moin, mais évidement, les journalistes ne sont pas préssés de diffuser les chiffres et les rapports.. C’est tellement plus facile d’accuser la BCE ou la mondialisation !). Ces gens là n’ont aucun interet à ce que le systéme change, on les moyens de paraliser l’Etat, font la loi dans les ministéres, les rédaction, les syndicats, se batrons jusqu’au bout pour leur priviléges.

          Or, curieusement, les victimes des fonctionnaires les soutiennent. Sans doute parce qu’ils s’imaginent plus tard avoir les même droit, ou que le petit frére veut aussi devenir fonctionnaire. On l’a vu ne 95. C’est une vu à court terme, qui ne laisse que des dettes et du chomage, et à conduit deja 2200000 français à fuirent le pays.

          Tout ceci n’a aucun rapport avec les institutions en tant que telle. D’ailleur, face au parlement, au dputé, au ministre, qui est le plus fort ? Le fonctionnaire. Il dit « non » à une demande de papier, et voila, le député ne peut rien. Au pire, il donne un document bidonné. Qu’est ce que vous voulez qu’y fasse l’élus ? Rien. C’est lui qui dépend du foncitonnaire, pas l’inverse.

          C’est donc une question de courrage, comme Reagan et Thacher l’on eut avant pour débloquer une société au bord de la mort. Il faut être prés à subbir une ou deux années de gréves, avec les violence habituel de la gauche.


          • Romain Baudry 28 novembre 2006 16:07

            Ah, le bon vieux thème du « fonctionnaire parasite »... Voilà une idée qui n’est ni simpliste ni dangereuse !

            (Par ailleurs, mon côté mesquin me pousse à faire observer qu’un petit effort sur l’orthographe ne serait pas inutile.)


          • (---.---.37.70) 28 novembre 2006 16:17

            Au parasite, c’est sur, il suffit de voir que ls transfere sociaux se font du privé vers le public, et de l’ouvrier vers l’enseignant. Mais la, on parle d’une violation de démocratie, avec des Etats dans l’Etat, des élus qui ne sont pas obéies, font n’importe quoi, de détournement massif d’argent public, etc..

            Et désolé de vous l’apprendre, mais ce sont des types du PSF qui les premiers ont signalé l’ampleur du probléme (on ne les as évidement pas écouté, mais bon, c’est le PS, hein, le parti des fonctionnaires). Enfin, si vous n’avez pas remarquez ces derniére décenie une informatisation massive des administrations, une hausse massive du nombre de fonctionnaire, une hausse massive des impots, de la dette, et un brejnetisation de l’économie, c’est que vous étiez sur une autre planete ! Vous pensez vraiment que c’est ca que veulent les hommes politiques responsables, aussi bien de gauche que de droite ? Ils savent parfaitement que le systéme actuel est une abération !

            Enfin bref, vous ne suivez pas de prés la vie politique, donc tous ca doit vous semblez abstrait, mais soyez certain qu’il y a/aura pour vous de lourdes répercutions.


          • decurions (---.---.122.221) 28 novembre 2006 23:35

            le vote blanc massif !

            Absolument pour, sans réserve.

            La suppression de sénat, me convient également.

            Pour le reste, je suis réservé.

            Le cumul des mandats ne me gene pas outre mesure. Qu’un élu passe plus de temps à garantir sa réélection au lieu de faire ce qu’on attend de lui m’inquiète davantage.

            La politique, c’est l’art et la manière de diriger les affaires de la cité.La politique, est un tout. Peut on découper la politique en morceaux, et attribuer quelques uns aux peuples et les autres à ....

            A qui, au fait ?

            La nation française n’est elle pas une entité malgré sa diversité ? Qui parmi des citoyens réputés égaux en droits, pourraient s’arroger le droit, de dire ce qui est bon pour le peuple et ce qui ne l’est pas.

            Lorsque l’on veut etre logique, il faut l’etre jusqu’au bout, et ne pas s’arrêter à l’endroit ou celà nous arrange.

            On rend le pouvoir au peuple, ou on ne le rend, mais à l’instant ou ce pouvoir est remis au peuple, seul celui ci est apte à déterminer l’usage qu’il en fera.

            Le peuple dont je fais partie, à soif de démocratie, il en ras le bol de raquer sans fin pour des dettes qu’il n’a pas souscrite, il ne veut plus payer l’addition sans voir le menu, tu as parfaitement raison, et je suis entierement d’accord. On le serait à moins.

            Je veux bien lancer les dés et jouer la partie.Je prends le risque d’etre dans les minorités, et je consens par avance à assumer.

            Mais est ce vraiment réciproque ?

            J’ai un doute.

            En fait, on revient au point de départ, la démocratie c’est bien, sans le peuple.

            Alors, je crois qu’il faudrait peaufiner encore un peu.


            • decurion (---.---.10.83) 29 novembre 2006 14:33

              L’Auteur,

              Les individus de ton espèce,ne sont pas légions.

              En toutes choses, l’objet n’est pas en cause, mais l’usage quand on fait.

              Avec un seul mot, on fait autant le bien que le mal.

              Liberté, libéralité.

              Libertaire est devenu péjoratif, il faut etre libéral ou anti libéral. Un comble !

              Ce n’est pas toi qui portera mes espoirs, ni moi les tiens, alors avant de graver les nouvelles tables de la loi, une précaution s’impose. Mets un point final aprés « Il faut redonner aux citoyen un droit référendaire », laisses ce qui suit à débattre.N’y mets aucune restriction, aucune condition, et tes idées seront les miennes.

              Je ne peux pas écrire mieux.


            • T.B. T.B. 29 novembre 2006 01:21

              Article profond et limpide. Je suis d’accord avec chaque ligne et ça ne m’arrive pas souvent.

              Sauf une (et encore). Je voterai pour celui qui proposera clairement la démocratie directe et ses référendums d’initiatives populaires. Pour le moment seul Mourguy les propose et depuis longtemps. S’il n’a pas les 500 signatures je voterai blanc.

              Bravo l’auteur. Faudra en refaire d’autres (articles) dans le même style et le même esprit. Dommage que cet article soit passé un peu à la trappe car masqué par d’autres, beaucoup moins intéressants.

              AV devrait proposer un système « d’accroche » plus équitable. Les solutions existent ....


              • MrPiment MrPiment 29 novembre 2006 10:39

                Votez blanc aujourd’hui c’est voter pour le vainqueur. Les raisons de ce vote sont plus qu’ignorées et il demeure une simple statistique rapidement oubliée.

                Pour moi c’est avant tout refuser de faire un choix. Certes on ne nous propose pas ce qu’on voudrait avoir, mais la difficulté est justement la. Quel est celui (ou celle) qui sera le « moins mauvais », dont les propositions se rapprochent le plus de ce que vous voulez.

                Choix difficile c’est évident mais choix quand même, voter blanc c’est choisir la facilité en se voilant la face.

                Chirac a fait 82% avec pas mal d’électeur de gauche, en a-t-il tenu compte pour son gouvernement et lors de son mandat ? Au fait qui se souvient du nombre de vote blanc de 2002 ? personne... Alors en tenir compte...

                Peut-être dans une sixième république qui sait... et encore comment l’interpréter ? le vote blanc est dépourvu de clarté (cela revient à dire « je ne suis pas d’accord avec tout ça ») on peut tout y mettre comme rien du tout d’ailleurs. Bref ce sera le futur vainqueur qui l’interprétera selon son bon vouloir.


                • deltarho (---.---.197.6) 29 novembre 2006 12:28

                  Le vote blanc c’est au contraire faire un choix, et quelques fois faire un choix plus courageux que de voter par « opposition » :

                  C’est la dichotomie - la dichotomie n’envisage, entre autre limites, que deux possibilités, c’est un système par tout ou rien - imposée par le clan (vous préférez peut-être le franglais lobby ?) des politiciens professionnels .

                  Que se serait-il passé en 2002 si 3 candidats avaient pu se présenter au second tour ? Or le vote blanc ( et même l’abstention !) peut représenter ce troisième candidat.

                  Je précise par ailleurs aux éventuels lecteurs que cet article est une « synthèse » de plusieurs discussions où je ne peux pas délayer chaque idée. Par exemple, l’idée de 3 candidats au second tour présuppose que le seuil de majorité soit ramené de 50% à 34% et que le « gagnant » soit celui qui a obtenu le plus de suffrages. D’autre part toutes renouvellemnt des institutions demandera une période d’adaptation : on ne peut évoluer en conservant ses routines !


                • bernard29 candidat 007 29 novembre 2006 10:44

                  « Les promesses on en a soupé ». Il y a 4 projets finalisés de 6 éme république, il y a de nombreuses propositions débattues ça et là dans les programmes des candidats mais Quelle est la volonté de changement des candidats .

                  Le débat de la rénovation démocratique dans le cadre de la présidentielle est bien de savoir comment le candidat s’engage à rénover les institutions.

                  La question la plus importante est celle des modalités de la procédure de la rénovation démocratique choisies par le candidat à la présidentielle.

                  Les deux aspects de cet engagement procédural concerne le

                  1) QUAND ? Le candidat à la présidentielle s’engage ‘il à ouvrir un grand débat public et citoyen sur la rénovation démocratique, dès son élection ? dans l’année qui suit son élection, pendant son mandat ?, oubien ce n’est pas précisé ?

                  2) COMMENT ? Le candidat à la présidentielle s’engage t’il sur une procédure claire et déterminée, de révision et de réforme des institutions ? ( Par un référendum ? par une constituante ?,par une débat législatif au Parlement ?)

                  Selon la procédure retenue , on peut ainsi juger de la réelle volonté politique de changement des candidats et voter en conséquence. voir (http://changerlarepublique.over-blog.com/).


                  • (---.---.141.196) 29 novembre 2006 11:46

                    Vous aimez la sagesse ? Voici un point de vu qui n’a rien de sage... tout en essayant de résumer, même si le sujet ne s’y prête pas.

                    Vous faites un constat que nombreux parmi nous avons soulevés et cela depuis un bon moment déjà, Platon 300 AV J-C le faisait déjà !

                    Bien évidemment, les enjeux ne sont plus les mêmes, mais la nature humaine est bien plus enracinée qu’il n’en paraît. L’homme moderne, dit civilisé ne l’est pas tant que cela, et nous connaissons très bien sa vraie nature.

                    Certain prétende, un monde fini et pourtant, nous dépensons des milliards dans des forces militaires qui ne semblent plus réponde aux conflits actuels. c’est tout de même bien grâce a ses recherches de défense que nous utilisons la technologie comme notre PC par exemple... !

                    En 5000 d’histoires humaines(pas besoin de remonter plus), nous n’avons donc toujours pas trouvé un équilibre régulant le devenir de nos sociétés. Je dis bien nos, car c’est bien l’un des soucis, et pas des moindres que vous soulevez dans par ce sujet.

                    Nous sommes bien dans une phase critique, mais connue depuis plus d’un siècle et qui prend une tournure dangereuse depuis une trentaine, et monstrueuse depuis six ans. Un virage dans une descente aux enfers, si nous ne réagissons pas dans les plus brefs délais.

                    L’économie a ses raisons que la raison n’ignore pas, mais alors pas du tout. Et nous sommes pourtant bien dans une impasse ingérable !

                    Les pouvoirs en place sont en contre-braquage permanent, avec un pied sur l’accélérateur, un autre sur le frein, une main sur le volant, et l’autre à tout faire (levier de vitesse, essuie-glace, clignotants, phare, frein à main, boîte à gant, en deux mots : main baladeuse...)

                    Mais nous restons dans le virage, un coup à gauche, un coup a droite sans jamais trouver une ligne droite avec une perspective plus réjouissante. Nous sommes la tête dans le pare-brise, par temps de brouillard de plus en plus épais.

                    Revenons au sujet. Que faire pour éviter une sortie de route catastrophique ou un arrêt brutal tout aussi néfaste ?

                    Hormis le problème de la globalisation qui ne se résoudra que sur un règlement de la politique mondial et que nous nous devons de préparer (l’Europe étant incapable de proposer une vision claire), nous devons effectivement posséder un modèle réaliste équilibré fonctionnel convergent les énergies sur une perspective commune à la nation et aux peuples de ce monde.

                    Une refonte de nos institutions et plus que souhaitable, elle est nécessaire, et c’est aussi votre constat.

                    Mais pouvons-nous dessiner notre devenir ? Comment trouver un point de convergence, alors que nous sommes si doués pour la divergence ?

                    Comment tous regardez dans une même direction, alors qu’il faut surveiller notre droite, notre gauche et même par derrière, par dessous, par dessus... ?

                    Les Religions, les Armées, les Économistes et les Politiques ont tous échoué lamentablement. Le système pyramidal, qui en son temps a fait ses preuves, n’est plus que source de conflit, c’est un fait. Et si nous persistons dans cette voie, nous sommes voués à disparaître, purement et simplement. Rayé de la carte.

                    Nous n’avons donc pas tant de choix, car la réponse ne peut-être que STOP a l’hégémonie, qu’elle soit douce (lente) ou violente (rapide).

                    Partant de ses observations réalistes, un changement radical de pilotage s’impose. Il ne peut-être ni de droite, ni de gauche ni du centre ou d’ailleurs ! Qui l’imposera sinon le peuple ? Y a-t-il une façon douce de le proposer ? OUI, si le pouvoir actuel ne s’y oppose pas. Est-il disposé ? NON.

                    Que nous faut-il ?

                    1) il nous manque donc un contre-pouvoir neutre, effectif et non pénalisant pour une société réactive afin d’instaurer un contrôle de nos institutions. (je ne parle pas d’un jury populaire aussi efficace qu’un radar fixe sur une route...)

                    2) réclamer une vision claire, en trois points tout au plus sur une direction précise engager en fonction des impératifs économiques, sociaux et culturels non plus simplement sur le droit de l’homme, mais aussi sur le droit de la VIE quel qu’elle soit.

                    3) dessiner l’évolution de notre système et de nos institutions afin de trouver un point de convergence avec la somme des individualités et des consciences sans exception.

                    Une discussion mondiale doit s’engager sur ses sujets :

                    Touts pouvoirs corporatistes religieux, militaires et économiques doivent disparaître au profit du système.

                    Il ne va pas sans dire que la transparence sur l’économie sera l’un des points essentiels pour enrayer une fois pour toutes des contraintes qu’elle enduit, quitte a s’en débarrasser, le jour ou elle n’aura plus lieu d’être.

                    Si tous les hommes de cette planète se voient offrir leurs survit, alors il deviendra inacceptable toute source de conflit. Les militaires disparaîtront au profit d’une recherche commune de développement.

                    Aucun pouvoir religieux ne devra être toléré dans ce système, et le principe de laïcité accepté et respecté par les citoyens sans exception.

                    Alors, si nous parvenons à dépasser ce stade, l’histoire humaine rentrera dans une nouvelle dimension, avec comme objectif premier d’assurer sa survie dans l’univers qui lui est offert, mais souvent hostile.

                    Sinon, que le plus fort gagne au détriment des autres !

                    Bien sûr avec des si, nous réalisons beaucoup de choses ! La pratique est tout autre. libérons et unissons nos forces créatives dans un objectif commun au-delà de l’Amour, de la passion, mais avec raison sans concession.

                    L’outil informatique peut-être un bon moyen, mais hélas, tant que les tentions persisterons, il restera inefficace, et même dangereux.

                    Il est temps de poser nos bagages pour voir ce qui il a d’utile dedans et de nous séparer du superflu afin d’alléger notre voyage. Plus nous tardons et plus cela sera difficile, voire impossible à surmonter cette épreuve.

                    Nos valeurs famille, travail, patrie, liberté, égalité, fraternité non plus le même sens qu’hier, a nous de les faire évoluer afin qu’un monde équilibré et plus serein puisse voir le jour.

                    UMPS ne résoudra rien et chantez l’international ou la Marseilleise non plus, dans ces moments douloureux à passer qu’il nous faut préparer.

                    Il y aurait beaucoup d’autre chose à dire, mais ce n’est pas l’heure, du moins pas encore. Un autre regard pour une autre vision nous est nécessaire afin que le plus grand nombre y puisse s’adapter. Ce n’est pas quitte ou double, c’est

                    à prendre ou disparaître...

                    Philgri


                    • deltarho (---.---.197.6) 29 novembre 2006 13:25

                      @Philgri

                      Bien que d’accord sur l’ensemble de vos remarques, je précise que dans cet article je n’ai abordé que l’aspect des institutions dans le cadre des présidentielles, ma dernière phrase laissant entrevoir que l’aspect « économie » était tout aussi important et à ne pas occulter.

                      Et il y a aussi beaucoup de considérations politico-philosophiques qui interférent, mais ne pas se disperser dans cette période électorale, c’est aussi essayer de trouver une solution.

                      L’économie est d’ailleurs la clé de beaucoup de problèmes, et il est primordial de reprendre ses définitions faute de quoi le dérapage ne pourra être contrôlé .

                      Effectivement nous sommes dans un monde fini et bâtir une théorie sur des postulats non vérifiés et contradictoires est un non sens, à revoir les termes croissance, distribution, valeur ajoutée, valeur etc... et surtout mettre des limites aux intouchables « pouvoirs financier » .

                      Je vais me faire traiter d’utopiste.... mais comme vous le dites nous avons du travail sur la planche de salut et ce n’est pas en ressassant le passé que nous avancerons. Pour moi septuagénaire il n’y a plus urgence !!


                    • Yvan (---.---.148.16) 30 novembre 2006 08:23

                      Adressé à l’auteur je voudrai simplement suggèrer de lire attentivement le discour que va faire le président de l’UDF samedi prochain pour sa candidature officielle. Il n’y a que deux types d’hommes à ambitionner le premier niveau de pouvoir : Ceux qui proposent tout et n’importe quoi pour se faire élire (et après on verra...) et ceux qui ont un vrai Projet pour le pays . Je vous laisse le soin de situer ainsi nos deux derniers présidents et voir l’impacte sur la situation grave d’aujourd’hui, de ces 25 dernieres années d’éxercice . Je vous invite à lire mon analyse sur www.enjeux-2007.org


                      • www.jean-brice.fr (---.---.237.119) 30 novembre 2006 08:38

                        Pour que la présidentielle ne soit pas viciée, il faudrait REDONNER le choix des candidats au peuple et non aux PARTIS comme c’est le cas actuellement ! Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


                        • René Job (---.---.132.200) 2 décembre 2006 20:32

                          @ Deltarho

                          Sur bien des points de votre article, je suis en accord.

                          De fait, ce qu’il faudrait c’est un grand débat national pour faire évoluer notre pays vers une démocratie vraie. Il est temps de laisser la « République » derrière nous. Mais je ne crois pas que nous irons dans ce sens car il y a beaucoup trop de gens qui vont y perdre de leur(s) pouvoir(s). C’est tout. C’est aussi simple.

                          A vous relire.


                          • Briseur d’idoles (---.---.168.120) 2 décembre 2006 20:39

                            Pour être vicieux, le cercle, je ne vous le fais pas dire !

                            Le pire, c’est que c’est toujours les mêmes qui prennent leur pied !


                            • OZANON Jean-Paul (---.---.126.157) 21 décembre 2006 15:00

                              Bonjour,

                              J’apprécie beaucoup votre article aussi, je me permets donc de vous signaler les trois parties de l’article « LA DEMOCRATIE : PARLONS-EN ! » que vous trouverz à l’adresse suivante : http://artetdemocratie.online.fr/pages/echang.php.

                              Cordialement.

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