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Accueil du site > Tribune Libre > Qu’est-ce que l’Humain ? La science brouille les (...)

Qu’est-ce que l’Humain ? La science brouille les frontières

« Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile... Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur ! »

Coluche

 

Nous vivons une époque où l'humanité au sens noble est déréglée. La civilisation de l'avoir a pris le pas sur celle de l'être. Partout la cupidité a le droit de cité. La façon, dont le capital et l'accumulation au service d'une oligarchie sont en train de formater le monde, conduira ce qui reste de l'écosystème Terre à sa perte. La biodiversité a disparu, les hommes sont de plus en plus tendus ; On ne sait pas ce que c'est qu'être heureux et la publicité du dogme néolibéral a créé des ersatzs où on donne d'une façon éphémère l'illusion au « consommateur » qui peut payer s'il a les moyens, qu'il est un surhomme qui commande à la nature. On lui promet de le réparer indéfiniment quitte à ce qu'il devienne un cyborg avec une interface homme-robot Grâce à une intelligence artificielle qui surpassera sa petite intelligence humaine. grâce à une science sans éthique, on lui offre sur catalogue une progéniture dont il définit çà et là, à l'avance les performances.

On lui promet l'immortalité et pire encore, on le dilue dans une sorte de no man's land où les frontières sont abolies entre lui et l'animal au sens où on le définit. Ainsi, loin du tumulte des Bourses, les multinationales s'apprêtent à prendre le pouvoir sur l'ensemble de l'humanité. L'engineering de l'humain doit leur permettre de devenir des dieux, et ainsi, de nous faire subir tout ce que nous faisons aujourd'hui subir à la nature. Les technologies convergentes devraient permettre à ces corporations de prendre définitivement le pouvoir. Le fer de lance de cette offensive auprès du grand public est ce qu'IBM appelle la planète intelligente. Pour les armées, les USA ont d'ores et déjà commencé à développer des armes autonomes qui seront même capables de choisir elles-mêmes leurs cibles.

Le futur promis par les transhumanistes

Le transhumanisme, lit on sur Wikipédia, : « considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres technologies émergentes ».

Ce tsunami invisible : le transhumanisme, un mot nouveau , fait peur : il se base sur le fait que l’homme est en amélioration constante et la science est là pour le conforter quitte à enfreindre les limites éthiques. Dans la Déclaration des transhumanistes nous lisons : « L’avenir de l’humanité va être radicalement transformé par la technologie. Nous envisageons la possibilité que l’être humain puisse subir des modifications telles que son rajeunissement, l’accroissement de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels, la capacité de moduler son propre état psychologique, l’abolition de la souffrance et l’exploration de l’univers ». (1)

 Sous le vocable technologies convergentes, (les Nbic) (Nanotechnologies Biologie, Intelligence Cognitivité) les scientifiques désignent l'unification des nanotechnologies, de la biotechnologie, des sciences informatiques et des sciences cognitives en une seule discipline. Le but officiel est d'accélérer l'avancement des performances humaines mentales, physiques et générales. Sachant que ces technologies vont permettre de développer l'interface homme-machine, nous savons ce que la phrase ci-dessus signifie, les promoteurs de ces technologies nous ravalent au statut d'objets. Une analyse parue sur le site Le Grand Soir sous la plume de Dominique nous décrit le monde du futur : « Dans les années 2025 - 2030 apparaîtra une nouvelle ère celle des Nbic, celle de l'homme qui parvient enfin à travailler à l'échelle de l'atome (les nanotechnologies), de la cellule vivante (les bio-géno-technologies), des photons (les ordinateurs quantiques). (2) »

« Ce sera un bouleversement radical de la civilisation. Les bits de l'informatique devront se glisser entre les atomes et les cellules du vivant pour agencer et contrôler ce monde invisible. L'informatique se sera alors immiscée à toutes les échelles, dans toutes les nervures de la réalité, de la nature, en créant une nouvelle machine à penser, un nouveau règne, à côté du règne animal, végétal et minéral. le contrôle de l'agencement de ce monde invisible donne le contrôle de l'agencement du monde réel. Dans un univers de compétition, la valeur d'un pays se mesure, entre autres, par la valeur de ses biens intangibles : droits de propriété intellectuelle, logiciels, bibliothèques, musées, contenus vidéo et cinéma, organisations numérisées. » (2)

« En d'autres termes, le futur d'Internet ne fera qu'accroître le fossé qui existe déjà entre pays riches et pauvres. La science et la technologie vont de plus en plus dominer le monde, comme la population, l'exploitation des ressources et le potentiel de conflit social sont en augmentation. C'est pourquoi le succès de cette ère prioritaire de nouvelles technologies convergentes est essentiel pour le futur de l'humanité. » Et c'est bien ce que font les promoteurs des technologies convergentes. Le futur qu'ils proposent s'inscrit dans la droite ligne des idéologies étriquées propres à tout fanatique. Il s'agit pour eux d'élever un rempart à tout ce qui pourrait gêner la prise de pouvoir total des corporations sur l'humanité. Tels des dieux, ces corporations pourraient alors se comporter envers nous comme nous nous comportons envers la nature quand nous la pillions, la dénaturons et la souillons en transformant toutes ses ressources en autant de sources de pollution. » (2)

Le décor étant planté, nous allons donner quelques exemples de performances qui amènent à questionnement tant il est évident qu'ils problématisent la condition humaine

Les dernières prouesses de la science : La modification des gènes

A l’heure actuelle, la biotechnologie utilise le système Crispr-Cas9 pour la modification de gènes. Cependant, selon Jennifer Doudna, co-décrouvreuse du système Crispr-Cas : « Il est trop tôt pour éditer génétiquement des humains ». Pour elle les capacités inédites du couper-copier-coller génétique offertes par Crispr-Cas ont soulevé nombre de questions éthiques, quant à son utilisation pour modifier le patrimoine génétique de la lignée humaine. « La possibilité de modifier l’ADN des cellules stimule l’imagination de beaucoup de gens. (…) La question éthique est de savoir qui veut appliquer ces techniques, qui y a accès, qui décide de les employer. une troisième crainte est que certains fassent la course, pour commercialiser cette technologie, promettre à des parents un bébé avec telle ou telle caractéristique alors que nous n’ avons pas les moyens de le faire. Si le premier bébé Crispr devait être conçu parce que ses parents rêvaient qu’ il ait les yeux, bleus, ce serait une catastrophe. » (3)

Dans le même ordre, des chercheurs de Harvard annoncent publiquement le 2 juin 2016 dans la revue Science leur volonté de créer un génome humain synthétique. Un projet controversé en raison des nombreuses interrogations éthiques qu’il suscite. La description de ce projet baptisé Human Genome Project-Write ou HGP-write est publiée dans la revue : « Les applications potentielles des résultats de HGP-write sont notamment la possibilité de créer des organes humains pour des transplantations et de produire des lignées de cellules résistantes à tous les virus et cancers ». ( Repris dans une dépêche de l’AFP)

Ainsi, par exemple, on annonce que la science s’attaque, frontalement, au bastion le plus profond, le plus secret, le plus intime, le plus mystérieux de l’humanité. Le décryptage du génome humain proche à 98% de celui du chimpanzé ouvre des horizons éthiquement contestables. Le professeur Patrick Gaudray a bien raison d’être inquiet. Pour la première fois, dans l’histoire, en effet, des scientifiques ont modifié les gènes d’embryons humains. En effet, des rumeurs soulevées dans un article de la MIT Technology Review intitulé « L’ingénierie du bébé parfait », soupçonnaient, déjà, que des scientifiques chinois travaillaient sur l’utilisation de cette technologie. (4)

.La fusion programmée entre l'homme et la machine : l'homme réparé puis augmenté

« On cherche, lit-on sur cette contribution désormais à agir sur le corps humain de l'intérieur, que ce soit au niveau génétique ou mécanique, par exemple grâce à des puces implantées. Nous arrivons aujourd'hui à une véritable frontière entre l'homme et la machine. Nous nous sommes habitués à un monde ultra-connecté où nos appareils font partie intégrante de nos vies, et vis-à -vis desquels nous devenons de plus en plus dépendants. Implanter directement ces appareils à l'intérieur de notre corps pourrait donc devenir une solution à l'avenir, bien que cette idée soulève d'importantes questions techniques et sociales. Il existe déjà des prothèses perfectionnées au point d'égaler, voire surpasser un membre humain. Il est intéressant de noter qu'en parallèle, nous donnons de plus en plus de traits humains aux robots, en travaillant sur les mouvements physiques et surtout, l'intelligence artificielle, qui progresse à une vitesse fulgurante. On assiste donc à un rapprochement entre les deux mondes. Il n'est pas fantaisiste de penser que notre corps pourra un jour être « réparé » comme une voiture dont on changerait les pièces. On imagine mal par exemple pouvoir remplacer tout ou partie de notre cerveau après un grave accident. Le premier oeil bionique exploitable est d'ici deux ans. Plus que de réparer, les recherches mènent aujourd'hui à « améliorer » l'homme, afin d'en faire un être hybride de chair et de métal. Ces recherches amènent de nombreuses polémiques car elles remettent en cause l'identité même de l'homme, jusqu'à le séparer peu à peu de son environnement naturel pour en faire un être, in fine, totalement artificiel. » (5)

Greffer une tête : la condition humaine en question

L équipe du professeur XiaoPing Ren, de l'université chinoise de Harbin a réussi à greffer une tête de singe sur un corps de la même espèce. L'opération pourrait être accessible aux humains dès 2017 selon Sciences et Avenir. La première greffe de tête humaine sur un corps (humain) pourrait avoir lieu dès 2017. Ce scientifique chinois, qui travaille en collaboration avec le neurochirurgien italien controversé, Sergio Canavero (surnommé Docteur Frankenstein), a fait ses premières armes sur des souris. Il a déclaré à nos confrères : « Nous avons maintenu en vie le singe durant 20 heures. Notre objectif était de prouver que l'on pouvait protéger le cerveau ». Forts de ce succès les scientifiques disent vouloir s' »attaquer » aux êtres humains. Toujours selon nos confrères, des expériences sur des cadavres auraient débuté en Chine. Un Russe atteint d'une maladie dégénérative serait prêt pour l'aventure chirurgicale (voir vidéo ci-dessous). Rendez-vous donc en 2017. En attendant, il convient de garder la tête froide. » (6)

Le vieillissement serait réversible ?

Et si les rides, les cheveux gris et les problèmes qui accompagnent le vieillissement n'étaient plus qu'un lointain souvenir dans quelques années ? Pour ces scientifiques, cela ne fait aucun doute : le processus du vieillissement peut être réversible. Une nouvelle étude a été publiée ce jeudi 15 décembre 2016 dans les lignes de la revue scientifique Cell. L'équipe à l'origine de cette étude a montré qu'une nouvelle forme de thérapie génique pouvait produire un effet de rajeunissement chez la souris. Résultats ? Une meilleure santé cardio-vasculaire, une colonne vertébrale redressée, une apparence plus ´´jeune´´, une guérison plus rapide en cas de blessure... et une durée de vie prolongée de 30%. ´´Notre étude montre que le vieillissement n'est pas obligé de fonctionner dans une seule direction. Avec une modulation prudente, il peut être inversé.´´ 'Notre objectif n'est pas seulement l'extension de la durée de vie, mais surtout l'amélioration de l'état de santé tout au long de la vie''. » (7)

Les singes ont la capacité physique de parler 

Qui de nous n’a pas vu le film la planète des singes ? Une sorte de civilisation où l’homme devient l’otage de singes intelligents et parlants … Un dogme tombe : si les singes ne parlent pas, ce n'est pas à cause d'un larynx inadapté. C'est parce que leur cerveau n'est pas câblé pour le langage articulé. Pourtant, certains singes savent manipuler un vocabulaire, une syntaxe (en captivité et à l'état sauvage) et la notion d'abstraction autour d'un mot ne leur est pas étrangère. Les singes remplissent toutes les conditions physiques afin de pouvoir s'exprimer, ressort-il d'une étude anatomique portant sur les canaux de communication de ces mammifères (...) Les chercheurs ont procédé à des enregistrements des organes des singes pendant que les animaux faisaient du bruit, mangeaient ou faisaient des grimaces. A l'aide des données récoltées, un modèle informatique de la portée vocale du singe a pu être réalisé. Ce modèle a montré que les primates pourraient émettre facilement de nombreux sons, « assez que pour pouvoir produire des milliers de mots différents ». Les chercheurs ne prétendent toutefois pas que ce langage parlé ressemblerait à celui de l'être humain. Les singes ont donc bien la capacité physique nécessaire au langage parlé, mais leur cerveau ne leur permet pas d'émettre des sons vocaux, soulignent les auteurs de l'étude. » (8)

La gorille femelle Koko connaît 2 000 mots, exprimés avec le langage des signes, qu'elle utilise en fabriquant des petites phrases. C'était justement l'étude de cette primate, vivant avec les humains depuis son enfance, qui avait déjà mis les scientifiques sur la piste de capacités insoupçonnées du système vocal des singes. Nous avons aussi rapporté le cas de cercopithèques qui disposent d'une petite syntaxe, utilisant des suffixes. Ainsi, pour eux, Krak signifie « attention, léopard », Hok « attention, aigle » et Boum « pas de prédateur ». Mais Hok-oo veut dire « il y a quelque chose en haut tout près » et Krak Hok-oo « attention, il y a un léopard en haut ». (9)

Les animaux peuvent-ils avoir le sens de l'humour ?

Une autre frontière qui tombe : Les animaux peuvent-ils posséder le sens de l'humour ? Et si la réponse nous venait de rats amateurs de chatouilles ? (...) Charles Darwin avait compris que la frontière qui nous distingue des animaux est plus ténue qu'on le pensait, à tel point qu'il estimait déjà que l'intelligence humaine se distinguait de son équivalent animal non par le type, mais par le degré. Nos cousins pourraient bien partager une forme de rire. Les grands singes poussent des cris particuliers dans des situations plaisantes ou de jeu. Ces sons ont été enregistrés et comparés aux rires humains. Les émissions sonores des chimpanzés et des bonobos, nos plus proches cousins, partagent de nombreuses caractéristiques communes avec nos esclaffements. Prenons l'exemple de la femelle gorille Koko, mondialement connue pour comprendre 2 000 mots anglais et maîtriser 1 000 gestes de la langue des signes américaine. Ainsi, lorsqu'il lui a été demandé de décrire ce qu'elle trouvait dur, elle a répondu « roche » et « travail », jouant ainsi avec le sens des mots. (work et rock ?) Un animal bien plus éloigné de nous : le rat. Ces rongeurs comptent parmi les espèces reconnues pour leur haut niveau d'intelligence. Et depuis plus de dix ans maintenant, on sait qu'ils émettent un son distinctif, de 50 kHz, en cas de situation agréable. Est-ce un rire ? » (10)

Pouvons-nous imiter les civilisations extraterrestres ?  

L'hybris, ou la « démesure » est un sentiment d'orgueil à qui on oppose la tempérance et la modération n’a pas de limite pour l’homo technologicus. Non content de soumettre la nature comme l'« autorisait » Descartes, l'homme s’en va chercher l’ivresse ailleurs. Il ne cessera de chercher s’il est seul dans l’univers. Ainsi : « L’hypothèse extraterrestre semble de plus en plus crédible pour expliquer les baisses de luminosité de KIC 8462852 selon un récent rapport publié par une plateforme scientifique extrêmement sérieuse. Le télescope spatial Kepler avait observé il y a quelques mois un phénomène inhabituel entourant une étrange étoile entre les constellations Cygnus et Lyra. C’est alors que les astronomes avaient provoqué un véritable buzz médiatique après avoir annoncé la découverte par Kepler de l’étoile, KIC8462852, autour de laquelle gravitait une masse "d’objets non identifiés". Un astrophysicien avait suggéré que ces chutes puissent être expliquées par la construction d’une mégastructure extraterrestre qui pompe l’énergie de l’étoile. On peut supposer que toutes les ressources aient été épuisées sur les planètes environnantes et qu’il ne reste que l’étoile. Notre soleil, par exemple, compte 6000 fois plus de métaux que la Terre. C'est beaucoup de métal. Comment extraire de la matière d’une boule de feu que constitue une étoile ? Heindl fournit dans une entrevue accordée au Daily Mail quelques pistes : « une bonne piste pour partir est de réchauffer un point de l’étoile au-delà de sa température normale, avec des miroirs géants, par exemple. Ceci générerait un faisceau de matière par champs magnétiques ». La matière stellaire serait ainsi en orbite autour de l’étoile, livrant de l’énergie à d’éventuels extraterrestres pour tous leurs besoins du quotidien » (11).

Nous allons faire comme les Extra terrestres aller piller le soleil et les étoiles environnantes après avoir détruit la Terre

Conclusion

Stéphane Foucart s'interroge sur l'impuissance de l'homme vis-à -vis d'une technologie qui commence à lui échapper : « Depuis la fin du XIXe siècle, l'Occident s'est affirmé comme la civilisation techno-scientifique par excellence, proposant ou imposant au reste du monde un mode de développement fondé sur l'innovation technologique. Parce que nous l'assimilons de manière univoque au progrès humain, le progrès technique prime sur toute autre considération - politique, sociale, morale -, exception faite, parfois, des situations dans lesquelles l'humain lui-même devient en quelque sorte un matériau expérimental (cellules souches, procréation assistée, etc.). L'idéologie du progrès a ses limites. Cette prééminence de la technoscience écrit Stéphane Foucart, repose sur un contrat tacite : la promesse de domination de la nature et de maîtrise du monde. » (12)

L'Humanité est une, telle que nous la connaissons elle aurait pris son essor à partir d'une Eve qui est née il y a quelques millions d'années dans la Corne de l'Afrique. Que nos querelles sont vaines !! L'humanité de nos jours est problématisée, de toutes parts, elle découvre que les frontières qui font sa singularité n'en sont plus. L'homme recule les échéances de la mort par la réparation du corps comme un véhicule, il peut même changer de corps en gardant la tête. Il peut devenir mi-machine (cyborg) mi-homme. Il peut converser et blaguer avec son cousin immédiat, le singe, en attendant de le faire avec les animaux comme nous le recommandent les fables de Bidpay. Enfin, il peut quitter la Terre et aller vivre et mourir sur une autre planète. Que lui reste-t-il d'humain et de terrestre ? Assurément, les religions bâties sur un certain nombre de vérités de plus en plus fragiles auront du mal à garder leurs ouailles à moins de définir la nouvelle humanité. Le débat est ouvert ; il est à la fois éthique et spirituel.

Cette tentation prométhéenne de l'homme sera-t-elle celle de l'achèvement du rêve des religions ? Leurs dogmes de base, l'immuable conflit du bien et du mal en Occident, attribuent des qualités artificielles à tout, bien, mal, yin, yang, qualités qui autorisent moralement de tout séparer en deux hiérarchies. Une première hiérarchie entre les dieux, les hommes et le reste de la création (la nature). Une deuxième hiérarchie entre les hommes dont certains se retrouvent plus près des dieux que les autres. Bienvenue dans le meilleur des mondes promis par Aldhous Huxley. Coluche s'est peut-être trompé car la science nous promet la perfection à la place de Dieu  ou sans Dieu Quelles sont les limites de la science si on veut rester humain ? 

Bien qu’il paraisse de plus en plus difficile de décrire en quoi nous sommes différents de l’animal ou du robot ayant abdiqué la dimension spirituelle nous allons tendre « A Dieu ne plaise » vers un alliage : l’humanoïde mi homme mi animal comme des habitants du Paraguay ont fait une découverte à la fois macabre et stupéfiante : celle du corps d’une créature mi-humaine mi-animal, flottant dans les eaux de Carmen del Parana. Mieux encore on donnerait sens à la mythologie grecque avec les centaures mi homme mi cheval et les chimères. Triste déclin pour l’homme qui a perdu son humanité !

1.Chems Eddine Chitour http://metamag.fr/2016/09/02/la-condition-humaine-en-question-devons-nous-avoir-peur-de-la-science/

2.https://www.legrandsoir.info/technologie-et-societe-de-contrainte.html
3.http://www.lemonde.fr/biologie/article/2016/03/21/science-23-3-entretien-jennifer-doudna-il-est-trop-tot-pour-creer-une-personne-genetiquement-editee_4887259_1650740.html#LBTEtpuMIaq7ek6U.99

4. http://newsly.fr/scientifiques-chinois-embryon-humain-genetiquement-modifie/

5. http://www.commentcamarche.net/contents/anticipation/cyborg-et-ia-le-r...

6. http://www.midilibre.fr/2016/01/21/premiere-greffe-de-tete-humaine-sur-un-corps-prevue-pour-2017,1273805.php#895DksO8YZbeLLm0.99

7. http://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674%2816%2931664-6

8. http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/12/les-singes-ont-la-capacite-physique-de-parler.html

9.Jean-Luc Goudet : les singes pourraient parler ; Ecoutez les Futura Sciences 14 12 2016

10.J. Chaput, http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-animaux-peuvent-ils-avoir-sens-humour-53105/#xtor=EPR-17-%5bquotidienne%5d-20170102-%5bactu

11. http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2016/12/kic-8462852-l-explication-d-une-civilisation-e.t-gagne-du-terrain.html ?

12.Stéphane Foucart : https://legrandsoir.info/La-civilisation-du-toujours-plus-Est-il-trop-tard-pour-sauver-la-planete.html

Article de référence http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/257673-la-science-brouille-les-frontieres.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 


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44 réactions à cet article    


  • Taverne Taverne 6 janvier 2017 10:21

    Merci pour votre excellent article.

    « Triste déclin pour l’homme qui a perdu son humanité  ! » dites-vous. Je suis pour un Homme augmenté dans son humanité, ce qui suppose, à mon avis, que l’homme soit en capacité de relever trois nouveaux défis :

    1 - Remporter la nouvelle guerre de l’intelligence. La première guerre de l’intelligence a opposé les mammifères aux autres espèces animales lors de la Préhistoire (et les mammifères entre eux). L’Homme en est sorti victorieux. Aujourd’hui, il s’agit pour l’être humain de l’emporter sur l’Intelligence Artificielle, mais son intelligence ne doit pas se calquer sur celle de la machine.

    2 - Croître en Vérité : L’Homme doit pouvoir dépasser ce qui entrave la progression de sa pensée, à savoir : ses opinions, les préjugés et les croyances. Une vérité qui transcende les religions, et qui puisse fonder une éthique commune, doit être son objectif.

    3 - Un bonheur à atteindre : dans « bonheur », il y a « bon ». Le bonheur est de tirer profit de tout ce qui est bon dans le respect de Soi, des autres et de la Nature.


    • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 10:39

      @Taverne

      « ...ses opinions, les préjugés et les croyances... »


      Il faudrait commencer par le débarrasser de sa propension à comparer.

      Absurde !

      Combien de nos opinions, de nos préjugés et de nos croyances, procèdent de la comparaison avec ceux qui ne sont pas ce que nous sommes ? La plupart !

    • manu manu 6 janvier 2017 11:05

      @Taverne

      « Une guerre entre les mammifères et les autres espèces animales », On trouve de tout comme documentaire sur youtube faut faire attention.

      « Aujourd’hui, il s’agit pour l’être humain de l’emporter sur l’Intelligence Artificielle ». Matrix est autre film de science fiction ne sont pas des documentaires.

      La vérité on peut juste s’en rapprocher.

      L’analogie joue un rôle très important dans la pensée, les préjugés sont relatif aux analogies de notre pensée.

      Et pour ce qui est des croyances :
      La mesure suprême de la force : dans quelle mesure un homme peut-il vivre sur des hypothèses et non sur la croyance ?
      nietzsche

      Le dernier point est nauséabond. (« Le bonheur est de tirer profit... »)


    • manu manu 6 janvier 2017 11:09

      « Tant que la vie est ascendante, bonheur et instinct sont identiques. » Nietzsche


    • Taverne Taverne 6 janvier 2017 14:01

      @manu

      Je maintiens que la philosophie qui consiste à tirer le meilleur de Soi (ce qui suppose une authenticité et une certaine éthique) en puisant le bon, et à en faire profiter les autres et la planète, est excellente. En quoi le triple respect que j’ai énoncé provoque-t-il vos nausées ?


    • manu manu 6 janvier 2017 14:51

      @Taverne

      C’est pas le triple respect qui provoque des nausées c’est la définition de bonheur.
      Votre dernier point c’est de la moral déguisée et l’utilisation du mot profit pour la définition du bonheur...

      Le bonheur c’est plutôt quand on est pas retenu, enfermé, limité, rabaissé... par soi même, les autres ou la nature.

      Et plus je goute au bonheur plus j’ai envie de respecter le grand Tout (la nature dont moi et les autre faisons partis).


    • Taverne Taverne 6 janvier 2017 15:46

      @manu

      Stupidité consternante. A mon tour : ce qui me donne la nausée ce sont les contempteurs à l’esprit tordu qui sortent du bois pour saboter les propos des autres en prétendant y voir de la malveillance qui s’avance masquée. C’est une pratique indigne d’un débat, nauséabonde !


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 16:55

      @Taverne

      Bonjour Paul,
       Je sais que nous allons nous sentir parfois opposés à la suite d’un tel billet.
       Mais comme je l’ai dit à Noël « J’ai honte »
       Remporter la bataille entre les deux formes de l’intelligence : l’humaine et l’artificielle, je ne vais pas dire que c’est impossible, mais ce sera difficile si on ne prend garde
       Pourquoi parce que l’IA est loin d’avoir terminé sa course.
       Son étude a permis d’essayer rien que de comprendre l’intelligence humaine grâce à des budgets par les études de l’IA qui sans ces budgets n’auraient jamais existé.
       « Croire en vérité » En fait il y a plusieurs vérités et une seule réalité. C’est celle qui est la RAW information, celle qui n’a pas été trafiquée et interprétées.
       L’interprétation dénature la réalité.
       Tout n’est que religions.
      Mark Zuckerberg, patron de Facebook, pense que la religion est très important
       Un bonheur à atteindre. Cela se crée par l’opportunisme et rien que lui.
       Il n’est qu’une forme de vie que l’on trouve en se foutant du regard oblique des passants. honnêtes comme le chantait Brassens en se bécotant sur les bancs publics ;
       Saisir sa chance quand elle se présente. Etre sûr de soi et puis foncer en se foutant complètement du pognon.
       Celui-là quand on a des idées, on en trouve toujours.
       .ARTE présente actuellement la vie de Walt Disney
      http://www.arte.tv/guide/fr/057380-001-A/walt-disney-1-2
      http://www.arte.tv/guide/fr/057380-002-A/walt-disney-2-2

      C’est édifiant
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 17:09

      @manu,

       « La définition du bonheur »
      Commençons par là, vous parlez de bonheur quand vous n’êtes pas limité mais à quel moment vous sentez-vous en transe de bonheur ?
      Dans le respect du grand Tout ?
      C’est presque impossible.
      Nous sommes tous différents, avec des objectifs différents.
      Êtes-vous parmi ceux qui croient à cette dichotomie du bien et du mal ?
      Cela n’existe pas.... tout simplement.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 17:12

      Réfléchissez à tout ce qui vous entoure dans la nature. Tout est opportunisme.
      Cela n’a rien de nauséabond. C’est une règle essentielle de l’évolution entre prédateurs et prédatés.


    • Taverne Taverne 6 janvier 2017 17:15

      @L’enfoiré

      Bonsoir Guy,

      Tu devrais te douter que si je parle d’un projet d’« Homme augmenté dans son humanité », ce n’est pas pour prôner le libéralisme sauvage et l’égoïsme. Sinon, je serais très contradictoire. Les philosophes grecs parlaient du« bon » comme le chemin à suivre, et le capitalisme n’existait pas encore. C’est dans ce sens-là que je l’entends. Les Grecs disaient que la recherche du « bon » est le sens de la vie humaine mais ils parlaient aussi de respect : respect des dieux, respect filial, respect de soi (notamment par le précepte « connais-toi toi-même », le bilan quotidien que prônait Pythagore). Spinoza a exprimé la même idée de la recherche de ce qui est bon, et je ne pense pas que sa philosophie soit mauvaise. La recherche du « bon » dans un esprit de responsabilité n’est en rien comparable à l’opportunisme aveugle. Que certains se trompent, je peux comprendre s’ils n’ont jamais lu de philosophie. Mais toi, Guy, je dirais que tu m’as mal lu.


    • Taverne Taverne 6 janvier 2017 17:22

      @L’enfoiré

      Parmi mes définitions du bonheur, j’en ai une que j’ai présentée sous la forme pratique de trois pyramides (mon article), une proposition qui n’a choqué personne au demeurant. Depuis, j’ai complété ma définition par de nouveaux concepts. Le bonheur, c’est chercher ce qui est bon : cela me paraît tellement évident que je ne comprends pas que l’on conteste cette idée simple et pratique.


    • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 17:57

      @L’enfoiré

      « La définition du bonheur »


      A chacun la sienne. Si je m’y risquais, je dirais que c’est un état transitoire qui ensuque, parfois, au point d’oublier inéluctable fugacité.. 

    • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 17:59

      @Harry Stotte

      Correction  :



      « ...au point d’oublier son inéluctable fugacité.. »

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 18:12

      @Taverne

      Ok. Compris.
      J’aime la philosophie grecque bien plus que la chrétienne.
      J’en ai lu et j’ai écrit pas mal d’articles sur le sujet.
      « Croire, c’est ne pas être »
      L’homme a une habitude de se sortir des autres êtres vivants.
      Cela m’amuse toujours d’entendre « Il est gentil ou il est méchant »
      Gentil pour qui ? Méchant pour quoi ?
      La philosophie est l’outil du sens
      tiré d’un livre de Sophie Chassat « Découvrez avec Kant les vertus de l’hypocrisie » dans lequel, elle parlait de 50 paradoxes parfois loufoques de philosophes
      C’est le même concept du bon et du mauvais tellement présent dans la religion chrétienne mais qui n’existe pas autrepart que dans les religions judéo-chrétiennes.
      Je l’ai dit et écrit je n’ai pas reçu un tel enseignement.
      On m’a dit « fais toi une place dans la société et ce sera dur ».
      C’est une règle qui se retrouve dans la nature et les êtres pour subsister.
      Etre opportuniste, c’est peut-être cela aussi.
      Et toi, m’as-tu bien lu ?  smiley


    • manu manu 6 janvier 2017 18:14

      « @L’enfoiré

      Si je trouve la morale nauséabonde c’est surement que je ne crois pas »à cette dichotomie du bien et du mal« , en plus je cite Nietzsche 2 fois, vous êtes aveugle ou ignorant ?

      la transe c’est différent.

       »Dans le respect du grand Tout ?«  
      Je disais  »Et plus je goute au bonheur plus j’ai envie de respecter le grand Tout" donc le respect est la conséquence, vous lisez à l’envers ou quoi ?

      Mais en fait la cause et l’effet n’existe que dans notre logique, pensée.

      Merci de faire un petit effort d’attention la prochaine fois.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 18:16

      @Taverne

      Je vais lire ton article des trois pyramides.
      Et je commenterai au besoin à sa suite.
      Que cela n’ai choqué personne n’est pas le problème.
      Ce qui est bon pour toi, n’est pas nécessairement bon pour moi et vice-versa.
      J’ai tellement connu cela dans le passé quand je faisais du management de personne..
      Là, tu apprends ce qu’est la psychologie.
      Nomme quelqu’un par bonté et tu auras de nouveaux ennemis parce qu’ils espéraient....


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 18:24

      @manu

      Putain de bordel, j’ai encore mal lu comme pour Taverne.  smiley
      Je vais faire un petit effort conseillé. smiley
      Le problème, c’est qu’un commentaire sous forme de tweet n’est jamais explicite.
      Laissez cela à Trump. C’est un spécialiste.
      Cela fait 12 ans que j’écris et pas de billets sous forme de tweets.
      Où est-ce que vous écrivez de manière plus explicite ?
      J’irai lire c’est promis. smiley

      Une théorie et sa pratique demandent au moins un livre de 200 pages ;
      Un traité de l’athéisme, cela vous irait ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 18:28

      @Harry Stotte

      « qui ensuque, parfois, au point d’oublier son inéluctable fugacité »..
      Encore un mot à expliquer.


    • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 18:36

      @L’enfoiré


      « Encore un mot à expliquer. »

      Ensuque : drogue au sens large. 


      Ex. : « Dans les hôpitaux psychiatrique, on ensuque les agités, et parfois les autres, aux neuroleptiques ».


    • Taverne Taverne 6 janvier 2017 18:49

      @L’enfoiré

      Mon premier commentaire pêche peut-être par sa brièveté. Quand on fait dans le lapidaire, on fait aussi parfois dans le lacunaire. Je pense aussi que certains lecteurs donnent une connotation négative à l’expression « tirer profit » qui veut dire « profiter » (profiter de la vie, de la présence des autres et de leurs apports...) et non pas « faire du profit ». Je vais donc prendre un exemple hors de la philosophie.

      Le concept d’identité heureuse. Par cette idée, je pense que Juppé proposait de tirer de la notion d’identité ce qu’il y a de bon en elle et d’écarter ce qu’il y a de mauvais. Tirer profit de l’identité nationale et l’employer à augmenter le bonheur de tous voire de chacun (mais évidemment, chacun définit librement son bonheur personnel).

      Donner du bonheur plutôt que du mal ou du malheur. Peut-être cet exemple-ci est-il plus parlant.


    • manu manu 6 janvier 2017 19:43

      @L’enfoiré

      Si vous avez envie de faire un traité de l’athéisme allez y.

      Les religion et l’athéisme ne m’intéresse pas beaucoup. (bouddhisme et taoïsme ne sont que de la « philo » pour moi)

      Une comparaison Chine Europe au niveau de la philosophie ou de la morale ou du système ou autre, pourrait être intéressant, non ?

      Je n’écris pas je préfère la musique.


    • manu manu 6 janvier 2017 20:00

      @Harry Stotte

      Moi j’avais compris elle est pas mal la définition mais incomplète.

      @taverne

      En philo souvent on évite de parler de bien est de mal. Donc je ne prétendais pas « y voir de la malveillance » c’est juste que j’aime pas mélanger morale et philo mais faites ce que vous voulez car :
      Chaque fragment possède son énergie propre, son propre potentiel, sa propre discipline, et chaque cheminement joue un rôle clé ayant pour effet de contredire les cheminements autres. jiddu Krishnamurti


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 20:35

      @manu

      En fait, il existe. Il a été écrit par Michel Onfray. 
      Très bonnes idées de rapprocher avec le taoïsme et du confucianisme.
      On retrouve d’ailleurs des concepts qui n’ont rien à envier à Socrate et Aristote.
      Pour la musique, c’est vrai qu’Agoramus.fr fait de notes serait une bonne innovation pour 2017

    • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 23:06

      @manu

      « Moi j’avais compris elle est pas mal la définition mais incomplète. »


      Je n’avais pas la prétention de livrer une définition exhaustive dans un calibrage raisonnable. J’ai hésité à écrire à écrire « met dans un état second » plutôt que « drogue », puis j’ai fait au plus court, sans savoir si la première formule cernait plus précisément l’effet provoqué..

    • Daniel Roux Daniel Roux 6 janvier 2017 10:29

      L’hybris a toujours été là, depuis que le monde est monde, depuis que l’homme est homme.

      Ce qui change est la perception à travers la connaissance, de la société humaine. Les groupes humains ont toujours eu des chefs, des sorciers, des opportunistes, des parasites, des exploités.

      Imaginez un monde dans lequel la richesse et la puissance seraient prohibées. Il ressemblerait beaucoup au Paradis, non ? 

      Le transhumanisme n’aura d’autre résultat que de prolonger l’existence d’êtres en bout de course, sans amour (qui aimerait une semie machine) mais avec cette angoisse permanente sur l’inexorable finitude. L’enfer !

      Si je considère la façon dont fonctionne mon ordinateur (mises à jour continuelles, bugs) ou les vitres de ma voiture (je ne peux pas les baisser ou les relever, le moteur éteint), j’imagine le monde ubuesque et ridicule, que les mécano-informaticiens et les généticiens nous concoctent.

      Il est fort peu probable que l’homme sorte du système solaire, seule les machines pourront le faire pour des raisons astro-physiques insurmontables. Notre planète est le seul endroit connu, jusqu’à ce jour, où la vie existe. Nous ferions mieux de nous en occuper sérieusement et de consacrer notre relative intelligence à la maintenir vivable.


      • Enabomber Enabomber 6 janvier 2017 11:07

        @Daniel Roux
        Ce qui carctérise notre attitude face à la vie, c’est en fait notre attitude face à la mort, parce que contrairement aux autres animaux (en tout cas on peut le supposer), nous avons conscience de l’inéluctabilité de celle-ci. Les transhumanistes -comme l’essentiel des mouvement religieux - ont l’espoir de la vaincre, mais ils ne font que la remettre à plus tard. Le déni n’a jamais constitué une victoire, et malgré leurs délires technologiques, ils accusent en fait un grand retard sur la pensée d’Épicure. Leur recherche du bonheur est aux antipodes de celle de l’ataraxie.


      • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 10:32

        « Bien qu’il paraisse de plus en plus difficile de décrire en quoi nous sommes différents de l’animal ou du robot... »


        Essayez en commençant par décrire en quoi le Caucasien qui, le premier, a envoyé des engins pour explorer le cosmos, est différent de l’amérindien d’Amazonie qui n’a jamais traversé le fleuve pour aller voir ce qu’il y a de l’autre côté de la montagne qui est de l’autre côté du fleuve. 

        Quitte à ce que votre d’humanité en prenne un sacré coup.

        • Harry Stotte Harry Stotte 6 janvier 2017 10:33

          Rectification :



          Quitte à ce que votre concept d’humanité en prenne un sacré coup.

          • Crab2 6 janvier 2017 10:33

            Difficile de faire mieux en matière de désinformation quand je lis : la science brouille les frontières

            Regardons de plus près :

            Le récit d’un Univers créatif nous apprend que nous sommes tous des poussières d’étoiles. Nous sommes des êtres interdépendants dont le bonheur dépend de celui des autres. Sachons ne pas l’oublier. Henri GÉNARD

            http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/01/semantique-de-latheisme.html

            .

            http://democrite-epicure.hautetfort.com/archive/2017/01/05/semantique-de-l-atheisme-5894958.html


            • Enabomber Enabomber 6 janvier 2017 11:36

              @Crab2
              À mon avis, ça rentre dans l’ordre si on remplace le mot science par technologie. La confusion entre les deux pose en général plus de problèmes qu’elle en résout.


            • Gabriel Gabriel 6 janvier 2017 10:42

              Est la solution, est ce le bon moyen, est ce la finalité ? La vie éternelle sous la forme humaine actuelle … Le problème n’est peut-être pas physique mais peut-être spirituel. Repeignez la voiture, changez lui le moteur mais si le conducteur est toujours aussi dingue ou alcoolique au volant vous ne réglerez pas les problèmes mais vous aurez trouvé le moyen de les prolonger. Tout ce qui a commencé doit finir, il parait que c’est une loi naturelle, universelle. Il me semble préférable que la science apporte la qualité dans le temps qui nous est donné qu’un prolongement de la vie dans sa misère actuelle.


              • manu manu 6 janvier 2017 11:20

                @Gabriel

                Le problème c’est surtout que sans la mort pas d’évolution de l’espèce.


              • manu manu 6 janvier 2017 11:20

                Le problème c’est surtout que sans la mort pas d’évolution de l’espèce.


                • genrehumain 6 janvier 2017 12:14

                  "L’Humanité est une, telle que nous la connaissons elle aurait pris son essor à partir d’une Eve qui est née il y a quelques millions d’années dans la Corne de l’Afrique. Que nos querelles sont vaines !!"

                  En effet :

                  «  Nous sommes tous sur cette planète bleue et les différences nationalistes n’ont plus de sens. Nous appartenons à la grande famille humaine. »

                  Le dalaÏ-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, (le 14 septembre 2016 à Paris)


                  pour rappel :

                  1. Certains scientifiques pensent que seulement quelques personnes ont quitté l’Afrique dans le cadre d’une unique migration et qu’elles ont peuplé le reste du monde il estime qu’à partir d’une population de 2 000 à 5 000 personnes présentes en Afrique nos familles ), seul un petit groupe de près de 150 personnes a franchi la Mer Rouge ( nos arrières grands parents ).
                  2. D’autres scientifiques ont proposé un modèle de dispersion multiple selon lequel il y aurait eu deux migrations hors d’Afrique :

                    • une par la Mer Rouge (la Route de la Côte), 
                    • une autre aurait suivi le Nil à partir de l’Afrique de l’Est, se dirigeant vers le nord et passant en Asie à travers le Sinaï
                      • Bref que ce soit une ou plusieurs migrations, comme on le voit notre identité est commune et certainement africaine.
                    • La différenciation superficielle actuelle entre groupes humains est due à une longue séparation géographique forcée, causée par les glaciations et autres conditions climatiques, mais toutes familles longtemps séparées aspirent à se retrouverc’est ce que nous faisons grâce aux avancées extraordinaires des moyens de transport et de communications.
                      • Car il est évident pour tout homme éclairé que :

                    • «  LA TERRE N’EST QU’UN SEUL PAYS ET TOUS LES HOMMES EN SONT LES CITOYENS »
                    •  Baha’u’llah (1817-1892)


                  1.  »L’unification de l’humanité tout entière est le signe du stade qu’approche à présent la société humaine. L’unité de la famille, celle de la tribu, de la cité, de la nation ont été successivement tentées et pleinement établies. L’unité du monde est maintenant le but que s’efforce d’atteindre une humanité harassée. L’édification des nations a pris fin. L’anarchie inhérente à la souveraineté de l’Etat va vers son point culminant. Un monde qui progresse vers sa maturité doit abandonner ce fétiche, il doit reconnaître l’unité et la totalité organique des relations humaines, et établir une fois pour toutes le mécanisme qui incarne le mieux ce principe fondamental de son existence.

                     ( Appel aux Nations, Shoghi Effendi, 1936 )

                  2. C’est vers cette Unité que nous devons diriger nos vies et nos efforts, tous le reste comme le dit le sage « ne sont que les idoles de nos vaines imaginations  » .

                  • Crab2 6 janvier 2017 16:42

                    @genrehumain

                    LUCY la belle histoire...

                    L’homme ni son art ne sont pas au-dessus de la nature, l’être humain est la nature et en même temps une petite partie de la nature

                    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/lucy-sapiens/


                  • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 16:26

                    « La civilisation de l’avoir a pris le pas sur celle de l’être. »
                    J’ajouterai si vous le permettez « Le savoir donne le pouvoir ».


                    • Crab2 6 janvier 2017 16:44

                      @L’enfoiré
                      Non, c’est plutôt la civilisation du croire pour exister au lieu du penser pour être

                      http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/01/semantique-de-latheisme.html


                    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 16:58

                      @Crab2
                      L’un n’empêche pas l’autre.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 6 janvier 2017 16:30

                      « Le futur promis par les transhumanistes »
                      est de la merde.
                      Pourquoi parce que c’est égoïste.
                      Une petite vidéo qui l’explique



                      • chems eddine Chitour 7 janvier 2017 11:54

                        Cette contribution interpelle . La situation actuelle de l’humanité est un vrai dilemme pour ceux qui s’accrochent encore aux espérances qu’elles qu’elles soient comme antidote à la détresse de la condition humaine. Pour les autres, l’existence est pliée . Il faut se souvenir de la fameuse phrase de Jacques Monod prix Nobel de biologie à propos du hasard qui guide la condition humaine. Il n’y a rien de « divin » dans tout cela . Même Napoléon à qui Leibnitz expliquait le mouvement du monde comme une mécanique auto-régulatrice eut cette phrase restée célèbre : « Et Dieu dans tout ça ? » Comment lui répondre avec une science sans éthique et un délire prométhéen de l’Homme ! La question reste posée

                        Pr.C.E. Chitour
                         

                        • popov 7 janvier 2017 14:37

                          @chems eddine Chitour


                          Et Dieu dans tout ça ?

                          Je croyais que c’est à Laplace que Napoléon avait posé la question.

                          Ceci dit, votre article pose de bonnes questions. 

                          Imaginons que la technologie permette de vaincre la mort. Ce seraient évidemment les super riches qui s’empareraient de cette technologie et l’interdiraient aux autres. Les vieux mâles les plus égoïstes de la planète pourraient donc continuer à accumuler indéfiniment au détriment du reste de l’humanité.

                          Supposons que cette technologie leur échappe finalement et devienne accessible à tous. Il n’y aurait vite plus de place pour de nouvelles générations sur cette planète. Il n’y aurait plus que des vieux grincheux.

                          En même temps, une tête de cochon greffée sur un humain, ça devrait être bien pratique pour avaler un plat de choucroute, de spaghettis ou de couscous en quelques secondes. 

                        • microf 7 janvier 2017 15:00

                          Très bon article qui interpelle notre société d´aujourd´hui.
                          Mais « n´ayez pas peur ». Cette phrase a été dite par le Pape Jean-Paul le jour de son élection, Dieu est bel et bien lá, Il regarde et se moque des apprentis sorciers, lorsque son jour arrivera, il remettra chaque chose á sa place.
                          En ce qui nous concerne, c´est de bien faire lá oú est tout un chacun en évitant de faire le mal á autrui et en faisant du bien á autrui, attendre le temps qui nous est impartit et quitter ce monde ce moment venu.

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