Qu’est-ce qui va résulter de la guerre en Ukraine, Liban, Israël, Iran ? Fuite en avant de l’Occident ou Forces Naturelles de l’Histoire
« A tous ceux qui liront cette analyse, je les exhorte à ce qu’ils diffusent par tous les moyens possibles cet écrit. Il en va de la vie de milliers d’êtres humains en Europe et dans le Proche et le Moyen-Orient. Il faut que l’Occident sorte de son aveuglement, qu’il prenne conscience de ce qu’il commet avant qu’il ne soit trop tard. »
« Pour la Paix du monde ; la Paix pour l’humanité » L’auteur
On peut se poser à juste raison pourquoi le Parlement européen a voté une résolution, le 19 septembre 2024, pour « lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentaux fournis à l’Ukraine contre des cibles militaires – qu’ils estiment « légitimes » – sur le territoire russe ». Ont-ils raison les députés européens ?
Comme l’écrit le journal Le monde, le 19 septembre 2024 :
19 septembre 2024
à 14:13
Le Parlement européen « appelle les Etats membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentaux fournis à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe », selon une résolution adoptée jeudi en séance plénière à Strasbourg.
« Cela entrave la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit de légitime défense en vertu du droit international public et laisse l’Ukraine vulnérable aux attaques contre sa population et ses infrastructures », fait valoir la résolution, adoptée par 462 voix pour, 131 contre et 63 abstentions.
19 septembre 2024
à 20:24
Après le vote du Parlement européen, le président de la Douma menace Strasbourg, qu’un missile Sarmat atteindrait en « 3 minutes et 20 secondes ».
Après le vote par le Parlement européen en faveur de la levée des restrictions à l’utilisation par Kiev des armes occidentales pour frapper le territoire russe, le président de la Douma, la Chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, a de nouveau menacé les pays occidentaux.
« Ce que réclame le Parlement européen conduit à une guerre mondiale avec des armes nucléaires », a affirmé M. Volodine sur Telegram. « Si quelque chose comme cela se passe [l’application de la résolution, non contraignante, votée jeudi], la Russie ripostera avec fermeté en utilisant des armes plus puissantes ; la Douma insiste là-dessus », a-t-il ajouté.
Et d’ajouter : « Pour information, le temps de vol du missile Sarmat jusqu’à Strasbourg [où se trouve le siège du Parlement européen] est de 3 minutes et 20 secondes. » (1)
Les 462 députés européens ont-ils raison de voter une telle résolution ? Les députés européens sont-ils conscients conséquences qui peuvent résulter. Et quelles conséquences ? Et ce qui se passe en Ukraine est contre l’Europe, contre l’Union européenne ; et « c’est peut-être trop tard ». Pour comprendre pourquoi « c’est peut-être trop tard », il faut venir aux événements qui ont marqué le mois de septembre 2024. Un « mois de septembre historique » comme le témoignent les graves événements qui l’ont marqué.
Il faut rappeler que c’est le même mois qui a marqué les États-Unis, un certain jour du mois de septembre 2001. Deux avions de ligne projetés sur les Tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan, en plein cœur de New York les ont fait envoler dans la poussière. Et un troisième sur le Pentagone. Qu’en est-il de ce mois de septembre 2024 ?
Pour saisir le sens de ce mois historique, citons par date les événements qui ont marqué le mois de septembre 2024. Avant même l’appel du Parlement européen, le 19 septembre 2024, à « lever les restrictions » sur l’utilisation par l’Ukraine des armes occidentales contre des « cibles militaires » en Russie, il faut citer l’avertissement lancé par le président russe Vladimir Poutine, le 12 septembre 2024, lors de son discours à la séance plénière du Forum des cultures unies à Saint-Pétersbourg ; il a tracé une « ligne rouge » à ne pas franchir.
12 septembre 2024
Sur le Site kommersant.ru : « Le président russe a adressé un message à l'Occident
La levée de l’interdiction faite à l’Ukraine de lancer des frappes avec des armes occidentales à longue portée en profondeur sur le territoire russe signifierait l’implication directe des pays de l’OTAN dans un conflit militaire, ce qui « changerait considérablement » son essence même. Le président russe Vladimir Poutine l'a annoncé jeudi, promettant de ne pas laisser une telle démarche sans réponse. Les décisions des autorités britanniques et américaines n’ont pas été officiellement annoncées. Le sujet reste notamment à discuter « vendredi » entre les deux dirigeants, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Joe Biden. Cependant, les médias occidentaux précisent que tout va dans le sens d’une levée de l’interdiction.
Moscou considérera l'autorisation accordée à l'Ukraine de lancer des attaques avec des missiles occidentaux à longue portée sur le territoire russe comme une participation directe de l'Occident à la guerre avec la Russie.
L'avertissement de Vladimir Poutine à l'Occident est intervenu en réponse à une question du journaliste de la chaîne de télévision Rossiya-1, Pavel Zarubin, qui s'est adressé au président après son discours à la séance plénière du Forum des cultures unies à Saint-Pétersbourg. « Ces derniers jours, nous avons vu et entendu comment le sujet est discuté à un très haut niveau au Royaume-Uni et aux États-Unis, à savoir que le régime de Kiev sera capable de frapper profondément sur le territoire russe avec des armes occidentales à longue portée. « Et apparemment, cette décision est soit sur le point d’être prise, soit elle a déjà été prise. » C’est bien sûr une chose extraordinaire. Je voulais vous demander de commenter ce qui se passe », a adressé le correspondant à Vladimir Poutine.
« Il y a une tentative de substitution des concepts. Parce que nous ne parlons pas d’autoriser ou d’interdire au régime de Kiev de frapper le territoire russe. Il l'inflige déjà à l'aide de véhicules aériens sans pilote et d'autres moyens. Mais lorsqu’il s’agit de l’utilisation d’armes de précision à longue portée de fabrication occidentale, c’est une toute autre histoire », a répondu le président.
Selon lui, l'armée ukrainienne n'est pas en mesure de lancer des frappes avec des systèmes modernes à longue portée et de haute précision fabriqués en Occident. « Elle ne peut pas faire ça. Cela n’est possible qu’en utilisant les « données de renseignement des satellites, dont l’Ukraine ne dispose pas » ; il s’agit uniquement de données provenant de satellites de l’Union européenne ou des États-Unis – en général, de satellites de l’OTAN. C'est la première, a-t-il noté. La deuxième, très importante, peut-être la clé, est que les missions de vol de ces systèmes de missiles ne peuvent en fait être effectuées que « par le personnel militaire des pays de l'OTAN ». Les militaires ukrainiens ne peuvent pas faire cela. »
Par conséquent, comme l’a souligné Vladimir Poutine, « il ne s’agit pas de permettre au régime ukrainien de frapper la Russie avec ces armes ou de ne pas le permettre ». « Il s'agit de décider si les pays de l'OTAN sont directement impliqués ou non dans un conflit militaire », a souligné le président russe. « Si cette décision est prise, elle ne signifiera rien d'autre que la participation directe des pays de l'OTAN. Les États et les pays européens dans la guerre en Ukraine. »
Selon le président, cela changera « de manière significative la nature même du conflit » :
« Cela signifie que les pays de l’OTAN, les États-Unis et les pays européens seront en guerre contre la Russie. Et si tel est le cas, compte tenu du changement dans l’essence même de ce conflit, nous prendrons les décisions appropriées en fonction des menaces qui seront créées pour nous. »
Auparavant, des responsables russes, y compris Vladimir Poutine lui-même, avaient déclaré à plusieurs reprises que les pays de l'OTAN étaient directement ou indirectement impliqués dans la confrontation entre la Russie et l'Ukraine, « mais c'est la première fois que ce sujet est abordé de manière aussi dure et sans ambiguïté ». Le chef de l'Etat n'a cependant pas précisé comment les autorités russes entendaient réagir exactement aux frappes de l'OTAN sur le territoire russe - et à en juger par la déclaration du président, c'est ainsi qu'elles seraient classées.
Rappelons que des discussions actives sur ce sujet ont débuté au printemps. Après le début de l’offensive des troupes russes dans la région de Kharkov, l’Ukraine a demandé à ses alliés d’autoriser les forces armées ukrainiennes à utiliser des armes occidentales à longue portée contre des cibles situées sur le territoire russe. Dans un premier temps, la grande majorité des alliés ont réagi avec prudence à la demande de Kiev. Cependant, un certain nombre de pays ont alors commencé à faire pression pour la levée des restrictions. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est également joint à la campagne. Depuis lors, le sujet a été abordé à plusieurs reprises sous de nombreuses formes - lors des réunions de l'OTAN, de l'UE et du Groupe de contact sur la défense de l'Ukraine (format Ramstein). Mais Kyiv n’a pas réussi à obtenir un « oui » unanime de la part de l’Occident.
Deux partenaires clés de Kiev - les États-Unis et la Grande-Bretagne - ont pu comparer leurs notes le 11 septembre : le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy se sont rendus ensemble à Kiev. Selon Bloomberg, les invités ont demandé au président ukrainien Vladimir Zelensky de fournir un plan détaillé pour l'utilisation d'armes à longue portée. En réponse, il a assuré : Kyiv va attaquer exclusivement des cibles militaires. […]
Vendredi, les discussions sur ce sujet se poursuivront à Washington, où se rencontreront le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer. Cependant, selon The Guardian, il est peu probable que des nouvelles aussi attendues pour Kiev soient annoncées à la suite de ces négociations. L'agence Bloomberg a précisé que la décision d'assouplir les restrictions sur les frappes contre des cibles en Russie ne sera probablement pas prise et annoncée avant la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU, qui débute le 24 septembre. » (2)
Vendredi 13 septembre 2024
Positions par pays sur l'utilisation par l'Ukraine d'armes occidentales à longue portée sur le territoire de la Russie
La réponse de l’occident ne s’est pas fait attendre. Le jour d’après, dans un article de France 24 : « La Maison Blanche fustige les propos « incroyablement dangereux » de Poutine sur une guerre contre l'Otan » : « La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a critiqué les propos « incroyablement dangereux » de Vladimir Poutine sur une possible guerre entre son pays et les pays de l'Otan.
Le président russe avait affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que « les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie ».
Le Canada, comme il est dit sur France 24 : « Le Canada soutient pleinement l'utilisation par l'Ukraine d'armes à longue portée », déclare Trudeau. Le Canada soutient pleinement l'utilisation par l'Ukraine d'armes à longue portée pour « empêcher la Russie de continuer à dégrader les infrastructures civiles ukrainiennes », a déclaré vendredi le Premier ministre Justin Trudeau.
Il a déclaré aux journalistes que le président russe Vladimir Poutine tentait de déstabiliser profondément l'ordre international fondé sur des règles et a ajouté : « C'est pourquoi le Canada et d'autres pays sont sans équivoque sur le fait que l'Ukraine doit gagner cette guerre contre la Russie ».
L’Allemagne, en revanche, sur France 24, « réaffirme son refus de livrer des missiles longue portée. »
« L'Allemagne ne changera rien à sa décision de ne pas livrer à l'Ukraine de missiles de longue portée », a déclaré vendredi le chancelier Olaf Scholz alors que les dirigeants américain et britannique doivent discuter de la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des armes de ce type contre la Russie.
« L'Allemagne a pris une décision claire sur ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas. Cette décision ne changera pas », a déclaré le dirigeant allemand lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le dirigeant allemand n'a cessé de réaffirmer son opposition à ce que son pays, plus grand contributeur européen d'aides financières et militaires à l'Ukraine, livre à Kiev des missiles longue portée Taurus, de fabrication allemande.
Il y a 4 heures
Missiles longue portée pour l'Ukraine : à l'ONU, la Russie menace de « conséquences ».
L'ambassadeur russe à l'Onu a fermement mis en garde vendredi les Occidentaux contre la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée, qui engagerait l'Otan « dans une guerre directe » contre une « puissance nucléaire ». (3)
« L’Italie aussi reste opposée à la levée de l’interdiction des frappes » sur le sol de la Russie, une position critiquée par le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, qui était également présent au forum du lac de Côme.
Tout en saluant les commentaires de Giorgia Meloni, Josep Borrell a exprimé sa déception face au refus de l’Italie de permettre à l’Ukraine d’utiliser les armes qu’elle fournit pour attaquer les bases russes à l’intérieur de la Russie.
« Je suis tout à fait d’accord avec la Première ministre […], mais pourquoi l’Italie ne permet-elle pas à l’Ukraine d’utiliser ces armes pour attaquer les bases russes à l’intérieur de la Russie ? […] Il serait bien mieux de permettre à l’Ukraine de se défendre efficacement. Sinon, la Russie continuera à détruire l’Ukraine en toute impunité, tout comme Israël […]. » (4)
Suite : Vendredi 13 septembre 2024
Rencontre du président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer
Le vendredi tant attendu du 13/09/2024, lors de la rencontre président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer, à Washington, des discussions ont porté sur la guerre au Proche-Orient mais plus particulièrement sur les frappes en territoire russe avec des missiles de fabrication occidentale à plus longue portée ? En effet, dans un article du journal Le Monde « Joe Biden ne « pense pas tant que cela à Vladimir Poutine » », du samedi 14 septembre 2024 :
« Joe Biden et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, se sont entretenus vendredi à la Maison Blanche. « Les États-Unis s’engagent à être à vos côtés pour aider l’Ukraine à se défendre contre l’agression russe », a dit le président américain au dirigeant britannique.
Joe Biden a aussi assuré qu’il ne « pensait pas tant que cela à Vladimir Poutine », en réponse à une question sur les menaces du président russe sur une possible guerre entre la Russie et l’OTAN. Vladimir Poutine avait affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que « les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie ».
« Les prochains mois et semaines pourraient être décisifs » dans la guerre, a averti Keir Starmer. A l’issue de la rencontre, il a déclaré qu’elle « était une occasion de se parler, pas d’une étape ou d’une tactique précise, mais de la stratégie en Ukraine », en signalant que la discussion continuerait, avec d’autres alliés, à l’occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations unies ce mois-ci.
Comme prévu, aucune annonce n’a été faite quant à une éventuelle autorisation donnée à l’Ukraine d’utiliser des armes à longue portée sur le territoire russe. Volodymyr Zelensky réclame à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées « légitimes », comme des bases aériennes d’où décollent les avions bombardant l’Ukraine.
Jusqu’ici, les Occidentaux, Américains en tête, freinent, craignant qu’une telle décision puisse être vue par la Russie comme une escalade. Mardi, Joe Biden avait assuré que les États-Unis « travaillaient » à autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à plus longue portée contre la Russie.
Washington n’autorise actuellement Kiev qu’à frapper des cibles russes dans les parties occupées de l’Ukraine et certaines dans les régions frontalières russes directement liées aux opérations de combat de Moscou.
Selon des médias britanniques, Joe Biden, qui craint un conflit nucléaire, est prêt à autoriser l’Ukraine à déployer des missiles britanniques et français utilisant la technologie américaine, mais pas les missiles américains eux-mêmes. » (5)
Que peut-on dire de ces discussions cruciales entre président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer, à Washington ? Les avertissements Keir Starmer ont été on ne peut plus clair. Tout d’abord « Les prochains mois et semaines pourraient être décisifs » dans la guerre. Cette déclaration laisse entendre que la situation en Ukraine va, dans un proche avenir, changer totalement. D’autre part, le Premier ministre britannique le confirme ; il dit de la rencontre avec Biden qu’elle « était une occasion de se parler, pas d’une étape ou d’une tactique précise, mais de la stratégie en Ukraine ».
Que veut dire le Premier ministre par « stratégie » ? Doit-on comprendre que la stratégie menée jusqu’à présent n’est plus opérationnelle ? Elle n’apporte pas de résultats et donc il faut changer de stratégie.
Tout le laisse supposer compte tenu de l’impasse dans le conflit armé en Ukraine. Les contre-offensives ukrainiennes en 2023 et 2024 n’ont rien pas ; les forces russes avancent certes lentement mais prennent toujours quelques villages et donc agrandissent la région annexée du Donbass ; quant à la prise de la région de Koursk par les forces ukrainiennes, la contre-attaque russe est en train de changer le rapport des forces ; des informations russes font état que la région de Koursk sera bientôt libérée. Selon Kiev, l’objectif de l’attaque de la région russe de Koursk était de faire diversion et d’obliger la Russie de ramener des forces vers Koursk pour diminuer la pression sur le front ukrainien. Le plan ukrainien n’a pas marché.
« Le Premier ministre a déclaré que « la discussion continuerait, avec d’autres alliés, à l’occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations unies ce mois-ci. » (5)
Le problème de la guerre en Ukraine va être discuté lors de l’Assemblée des Nations Unis, mais qu’apporterait l’Assemblée générale de l’ONU à la guerre en Ukraine ? Il est clair que, lors de la 79ème session de l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) qui va se tenir au siège de l'organisation, à New York, du 24 au 27 septembre 2024, des discussions porteront sur la guerre en Ukraine, mais les membres des Nations Unis n’ont aucun pouvoir pour arrêter la guerre. D’autant plus, qu’avant même la tenue de l’Assemblée générale des Nations Unis, un grave événement est survenu, le 18 septembre 2024 : « cet événement « va peser très » fort sur le cours de la guerre en Ukraine. »
18 septembre 2024
Cinq jours plus tard, arrive précisément « cet événement qui va changer le cours de la guerre en Ukraine ». Radio France International rapporte une « attaque ukrainienne massive en profondeur sur le territoire russe » :
« En Russie, un important dépôt de munitions a été frappé par une attaque de drone ukrainienne ce mercredi 18 septembre, dans la localité de Toropets, à 380 km au nord de Moscou et à 500 km de la frontière avec l’Ukraine. L’explosion a été si puissante qu’elle a provoqué un « tremblement de terre d’une magnitude de 2,8 dans la zone ». La vidéo de cette explosion a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux, entraînant beaucoup d’interrogations, mais aussi beaucoup de désinformation.
Les images filmées de nuit sont impressionnantes. On y voit une énorme boule de feu s’élever à plusieurs dizaines de mètres dans le ciel. Le souffle provoqué par l’explosion principale se fait alors ressentir à plusieurs dizaines de kilomètres aux alentours. Rapidement, un immense nuage en forme de champignon se forme au-dessus de Toropets, où se situe ce dépôt de munitions. Cette vidéo fait dire, à tort, à plusieurs internautes que l’Otan viendrait « de frapper la région russe de Tver à l’aide d’une bombe nucléaire tactique ». Un message, vu plus d’un 1 500 000 fois sur X, parle même de « la troisième guerre mondiale ». Un autre affirme même qu'il s’agit de « la plus grande attaque nucléaire de l’histoire depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Sauf qu’en réalité, il ne s’agit ni d’une explosion nucléaire, ni d’une « attaque de l’Otan ». Cette explosion est survenue à la suite d’une attaque de drones menée par l’armée ukrainienne. Le jour même, le 18 septembre 2024, le gouverneur de la région russe de Tver, Igor Rudenya, évoquait « une attaque massive de drones » sur Toropets, annonçant dans le même temps l’évacuation partielle de la ville « à cause d’un incendie en cours ». Le bilan officiel fait état de plus d'une dizaine de blessés.
Côté ukrainien, un responsable du bureau du renseignement a fait avoir à l’agence Associated Press, que plus de cent drones kamikazes fabriqués en Ukraine ont été utilisés durant cette opération. Un nombre actuellement impossible à vérifier de façon indépendante.
Aucune anomalie de radioactivité
Certains internautes parlent aussi de l’explosion possible d’ogives nucléaires russes prétendument stockées dans ce dépôt de munitions. Une nouvelle fois, cette piste est écartée. Grâce aux mesures de radioactivité collectées par le Centre commun de recherche de la surveillance environnementale de la radioactivité de la commission européenne (Eurdep), on sait que les derniers relevés des stations d’Ostaskov et de Novgorod, situées à environ 100 et 200 km du dépôt de munitions, ne montrent absolument aucune anomalie.
Or, l’explosion d’ogives nucléaires tactiques aurait provoqué une importante fuite de radiations détectables non seulement dans la région, mais aussi dans les pays voisins.
Les images satellites avant/après montrent que les dégâts sont considérables.
Nuage en champignon
Si aucune ogive nucléaire n’a explosé à Toropets, comment expliquer ce nuage en forme de champignon ? C’est simple, toute grosse explosion peut provoquer un nuage de la sorte en raison de la chaleur générée. Concernant le dépôt de munition de Toropets, les analystes en sources ouvertes évoquent la présence possible de 30 000 tonnes de munitions sur le site. Enfin, lors de l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, le nuage avait aussi pris la forme d’un champignon. » (6)
Après cette attaque, le site euronews.com rapporte la déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky : « Le président ukrainien « félicite » ses forces armées pour la destruction d'un dépôt d'armes à 400 km au nord-ouest de Moscou. Les autorités russes rapportent une « attaque de drones massive ». […]
Le dépôt se trouve à Toropets, à environ 400 km au nord-ouest de Moscou.
Volodymyr Zelensky, président ukrainien : « Tout d'abord, aujourd'hui, je tiens à remercier nos guerriers qui assurent la capacité ukrainienne à longue portée. La nuit dernière a eu un résultat significatif sur le territoire de la Russie, et c'est le type d'action qui affaiblit l'ennemi. »
Zelensky assure par ailleurs que son plan pour la victoire est prêt et que « la chose la plus importante est maintenant la détermination à le mettre en œuvre. » […]
Sur le terrain, dans la région de Koursk, la contre-offensive russe aurait été stoppée. Selon l'Ukraine, plusieurs milliers de civils russes sont dans la zone qu'elle contrôle. » (7)
Ce que déclare le président ukrainien est effectivement vrai ; un grand coup a été porté en profondeur sur le territoire de la Russie. Moscou n’a pas commenté l’attaque, mais il est clair que le gouvernement russe a pris note. Surtout que, dans la nuit de vendredi à samedi 21/09/2024, de nouvelles attaques en profondeur ont eu lieu sur le sol russe. Le journal Le monde écrit :
« L’Ukraine revendique des frappes sur deux dépôts de munitions en Russie
Des frappes ukrainiennes ont visé deux entrepôts militaires en Russie, utilisés notamment pour stocker des munitions, dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé l’armée de Kiev.
L’attaque a visé le site de Tikhoretsk, dans la région de Krasnodar, et un deuxième entrepôt situé dans la région de Tver, a précisé la même source. Les autorités régionales russes avaient évoqué des frappes de drones dans ces zones, sans préciser leurs cibles.
L’entrepôt de Tikhoretsk est, selon un communiqué publié sur Telegram, « l’une des trois plus grandes bases de stockages de munitions » en Russie et un « lieu-clé » pour la logistique des troupes russes, a assuré l’armée de Kiev.
L’autre entrepôt bombardé par les services de sécurité ukrainiens, à Oktyabrsky, dans la région de Tver, dépend du département d’artillerie du ministère de la défense russe, selon cette même source. » (8)
Que peut-on dire de ces attaques sur le territoire russe ? Surtout qu’elles ont pris, en ce mois de septembre 2024, de l’ampleur et surtout en profondeur sur le territoire de la Russie. Déjà début mai 2024, comme le rapportent des médias européens, des drones ukrainiens ont attaqué l'une des plus grandes raffineries de pétrole de Russie. Cette frappe n'était pas la première contre les raffineries et les dépôts pétroliers de la Russie ; elle se distingue cependant par le fait que la cible était très éloignée ; « elle se situait à environ 1 500 kilomètres de la frontière russe avec l'Ukraine. »
L’attaque par les drones de la station radar de détection de cibles à longue portée Voronezh M, qui est située à 1 800 kilomètres de la frontière ukrainienne, dans la ville d'Orsk (région d'Orenbourg), en Russie.
Que peut-on dire de ce mois de septembre 2024 ? Il est clair que « la guerre en Ukraine est à un tournant historique. » Les attaques ukrainiennes en profondeur sur le sol russe et le fait qu’elles ont lieu confirment que « l’Ukraine a été autorisée à les mener. » Non seulement autorisée mais surtout aidée ; sans l’aide occidentale, l’Ukraine n’aurait pu viser ces cibles très éloignées de sa frontière ; et surtout « avec une très grande précision que seuls les États-Unis et l’Union européenne pouvaient leur fournir de leurs réseaux satellitaires. »
Force de dire que la Russie, comme l’a déclaré le président russe, « Si tel est le cas, compte tenu du changement dans l’essence même de ce conflit, nous prendrons les décisions appropriées en fonction des menaces qui seront créées pour nous. » Précisément, la Russie a pris, le 25 septembre 2024, des mesures gravissimes, et « gravissimes » est le terme qui qualifie compte la situation du monde aujourd’hui qui est réellement un « tournant de l’histoire », compte tenu des enjeux qui se jouent qui sont en fait « planétaires » ; la guerre en Ukraine n’a été, n’est et n’aura été qu’un contingent historique dans la marche de l’histoire
25 septembre 2024
Dans un article sur le site kommersant.ru, des changements dans la doctrine nucléaire de la Fédération de Russie sont rapportés, on lit :
« Menace nucléaire
25.09.2024 à 29:24
Changements dans la doctrine nucléaire de la Fédération de Russie. L'essentiel du discours de Poutine lors de la réunion du Conseil de sécurité
Le président Vladimir Poutine a tenu publiquement pour la première fois une réunion du Conseil de sécurité sur la dissuasion nucléaire. Il y a annoncé l'introduction d'un certain nombre de précisions concernant la détermination des conditions d'utilisation des armes nucléaires par la Russie. Les principales mises à jour de la doctrine nucléaire russe se trouvent dans la collection Kommersant.
Le projet de doctrine nucléaire russe actualisée élargit la catégorie des États et des alliances militaires contre lesquels la dissuasion nucléaire est menée.
L’agression contre la Russie par tout État non nucléaire avec le soutien d’une puissance nucléaire sera considérée comme une attaque contre la Russie.
La Russie se réserve le droit d'utiliser des armes nucléaires en cas d'agression contre la Biélorussie.
Des informations fiables sur un lancement massif d’armes d’attaque aérospatiale vers la Russie entraîneront une réponse nucléaire. Il s’agit notamment d’avions stratégiques et tactiques, de missiles de croisière, de drones, d’avions hypersoniques et autres.
Une menace critique contre la souveraineté russe, provenant notamment des armes conventionnelles, constituera la base d’une réponse nucléaire.
La triade nucléaire reste la garantie la plus importante de la sécurité de la Russie et de ses citoyens. Et aussi un outil pour maintenir la parité stratégique et l’équilibre des pouvoirs dans le monde.
La Russie est obligée de prendre en compte l’émergence de nouvelles sources de menaces et de risques militaires pour elle-même et ses alliés. La clarification de la doctrine militaire russe est vérifiée et proportionnée aux menaces.
La Russie adopte une approche très responsable face aux questions relatives aux armes nucléaires et s'efforce d'empêcher la prolifération des armes nucléaires et de leurs composants.
Des clarifications des fondements de la politique d'État russe dans le domaine de la dissuasion nucléaire ont été convenues avec le Président de la Biélorussie en tant que membre de l'État de l'Union. » (9)
Citons aussi les premiers mots du président russe Vladimir Poutine lors de la Réunion permanente du conseil de sécurité de la Fédération de Russie :
« Vladimir Poutine : Bonjour, chers collègues !
Aujourd'hui, nous organisons un événement prévu, la réunion s'appelle « la Réunion permanente sur la dissuasion nucléaire, elle a lieu deux fois par an ». Et à l’ordre du jour d’aujourd’hui, nous avons la question de l’actualisation des principes fondamentaux de la politique d’État dans le domaine de la dissuasion nucléaire. […] » (10)
Que peut-on dire de la réunion que le président russe ne manque pas de la définir : « la réunion s'appelle la Réunion permanente sur la dissuasion nucléaire, elle a lieu deux fois par an. » Force de constater que la Réunion permanente du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie vient en droite ligne de l’attaque de l’Ukraine du 18 septembre 2024, qui a visé un important dépôt de munitions, dans la localité de Toropets, à 380 km au nord de Moscou et à 500 km de la frontière avec l’Ukraine.
L’explosion a été si puissante qu’elle a provoqué un « tremblement de terre d’une magnitude de 2,8 dans la zone ». On est venu même à penser que « la région russe de Tver a été frappée à l’aide d’une bombe nucléaire tactique ».
Donc la Réunion permanente du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie est une conséquence d’un événement précis : « Une attaque en profondeur dans le territoire russe perpétré par l’Ukraine, un pays qui est non nucléaire, c’est-à-dire non doté d’armes nucléaires. Dès lors, la doctrine de dissuasion dans le monde change totalement.
Et si le président Vladimir Poutine a publiquement déclaré les changements dans la doctrine nucléaire de la Fédération de Russie, suite à la Réunion permanente sur la dissuasion nucléaire, c’est qu’elle sera très certainement promulgué par le Kremlin, et donc devenant force de loi pour la Russie dans sa politique de dissuasion nucléaire.
Dès lors, il faut s’attendre à des changements de doctrine de dissuasion nucléaire pour les autres puissances du Conseil de sécurité ; à commencer par les États-Unis qui changeront leur doctrine de dissuasion nucléaire ; la « Revue de la posture nucléaire US », de novembre 2022, ou « 2022 Nuclear Posture Review » sera donc réadaptée à la nouvelle donne russe.
Mais les changements de la doctrine de dissuasion nucléaire russe vont remettre en question totalement le cours de la guerre en Ukraine. Quelle que soit la position des alliés du pouvoir ukrainien, les États-Unis et les pays d’Europe seront obligés de prendre en compte la nouvelle doctrine de dissuasion nucléaire russe. Cependant, malgré l’annonce russe, les États-Unis sont restés fermes dans l’aide octroyée à l’Ukraine. Comme le témoignent les réactions américaines, le jour après.
26 septembre 2024
Dans un article de France 24, « Biden et Harris assurent de leur soutien Zelensky avant sa rencontre avec Trump », du 26 septembre 2024 :
« Lors d'une visite de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche jeudi, le président américain Joe Biden a promis à son homologue ukrainien que la Russie ne remporterait pas la guerre, ainsi qu'une nouvelle enveloppe d'aide. Kamala Harris lui a également apporté son soutien, attaquant sans le nommer Donald Trump, qui rencontrera le chef d'État ukrainien vendredi
Ce n'est pas encore le feu vert espéré par Volodymyr Zelensky mais celui-ci ne repartira pas de Washington bredouille. Joe Biden s'est engagé, jeudi 26 septembre, à ce que « la Russie n'emporte pas la guerre en Ukraine » lors d'une visite du président ukrainien à la Maison Blanche. Ce dernier a également récolté le soutien de Kamala Harris et aura vendredi une rencontre bien plus délicate avec Donald Trump.
« La Russie ne l'emportera pas », a lancé le dirigeant américain depuis le Bureau ovale, à 39 jours de l'élection présidentielle américaine qui s'annonce extrêmement serrée, et dont dépend l'avenir du soutien à Kiev.
Afin d'« aider l'Ukraine à gagner cette guerre », le président américain a annoncé jeudi matin une « augmentation de l'aide à la sécurité » – sans toutefois mentionner le feu vert espéré par Kiev pour tirer vers la Russie des missiles de longue portée fabriqués aux États-Unis.
« Mon soutien au peuple ukrainien est inébranlable », a dit pour sa part la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris, lors d'une rencontre séparée avec le président ukrainien.
« Il y a des gens dans mon pays qui voudraient forcer l'Ukraine à abandonner de larges portions de son territoire souverain, qui demanderaient à l'Ukraine de se déclarer neutre, et qui exigeraient que l'Ukraine renonce à des relations militaires avec d'autres pays. Ces propositions sont les mêmes que celles de Poutine et ce ne sont pas des propositions de paix. Ce sont des propositions de capitulation, ce qui est dangereux et irresponsable », a-t-elle ajouté. » […]
« Cette guerre peut être gagnée et une paix juste peut être conclue mais seulement avec les États-Unis », a plaidé le chef d'État ukrainien, venu présenter à Washington son « plan pour la victoire ».
En outre, Joe Biden a appelé à la tenue en Allemagne d'un sommet de haut niveau avec 50 pays alliés de l'Ukraine « afin de coordonner les efforts ».
Le démocrate de 81 ans, grand artisan du soutien occidental à l'Ukraine depuis son invasion à grande échelle par la Russie en février 2022, a décidé de déployer 8 milliards d'aide au total. […]
Volodymyr Zelensky vient exposer à Washington ce plan au lendemain de l'annonce par Vladimir Poutine d'une proposition de changement de la doctrine de recours à l'arme nucléaire par Moscou.
Il s'agirait de répondre à « l'agression de la Russie par un pays non nucléaire mais avec la participation ou le soutien d'un pays nucléaire », a lancé mercredi le président russe. […]
« Volodymyr Zelensky a prévenu que les Ukrainiens n'accepteraient « jamais » un éventuel accord de paix avec Moscou qui leur soit « imposé » par les grandes puissances. »
Moscou, dont les troupes progressent ces derniers mois face aux forces de Kiev, a revendiqué jeudi la prise d'Oukraïnsk, une ville de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine.
La conquête du Donbass, bassin industriel ukrainien qui comprend la région de Donetsk, est la « priorité numéro un » du président Poutine. (11)
Que peut-on dire de ces premières réponses du président américain Joe Biden et la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris aux changements apportés à la doctrine de dissuasion nucléaire par le Conseil de sécurité de la Fédération de Russie ?
Il est clair que la prudence des États-Unis comme des pays européens va s’imposer, c’est évident ; mais restera-t-elle suffisante pour éviter une escalade ? Tout laisse penser que les pays occidentaux qui sont trop engagés dans cette guerre en Ukraine n’accepteront en aucun cas de reculer et d’accepter une capitulation de l’Ukraine. Comme le déclare la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris : « Ce sont des propositions de capitulation, ce qui est dangereux et irresponsable » (11)
Ou encore le président américain Joe Biden : « La Russie ne l'emportera pas. » Tout indique que, dans les mois à venir, la situation de la guerre en Ukraine va réellement se compliquer. Précisément, par ces complications, et malgré la rhétorique déclaratoire occidentale, les décideurs occidentaux vont certainement prendre des mesures pour montrer qu’ils ne sont pas cobelligérants. Ils continueront à aider massivement les forces armées ukrainiennes, mais ne donneront pas la levée de l’interdiction à l’Ukraine pour lancer des frappes avec des armes occidentales à longue portée en profondeur sur le territoire russe.
Sur un autre point, et celui-ci est fondamental sur la guerre en Ukraine, nous ne devons pas perdre de vue que, quoique disent la vice-présidente Kamala Harris et le président Joe Biden sur les territoires de Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia, Crimée, annexés par la Russie, « les populations de ces régions sont majoritairement russes. » Sans cette donne ethnique, la Russie n’aurait pu avoir de raison suffisante pour envahir l’Est de l’Ukraine ; des référendums dans ces régions en la faveur de la Russie et qui auraient légitimé leurs annexions n’auraient jamais eu lieu. Donc, c’est un problème surtout de choix populaire de ces régions ukrainiennes « qui ont opté pour le séparatisme, ne voulant plus rester dans l’Ukraine et ont rejoint la patrie-mère, la Russie. » Bien sûr, à ce choix populaire s’est greffée la donne stratégique pour la Russie visant à faire de l’Ukraine une région ne relevant pas de l’OTAN, et donc doit rester une région neutre.
Cette situation dès le départ, depuis les événements de 2014, va rester dans l’état, et la guerre va continuer. Les alliés occidentaux, mettant tous leurs espoirs en l’Ukraine qui, épuisant l’armée russe, pensent qu’elle l’emportera ; ce qui est loin de la réalité compte tenu des rapports de force entre l’Ukraine, un pays d’Europe orientale non doté d’armes nucléaires et une grande puissance nucléaire d’ordre mondial.
Précisément, dans la guerre d’usure en Ukraine, le « flou va entourer la levée d’interdiction des frappes avec des armes occidentales sur le sol russe. » Compte tenu des enjeux sur la guerre en Ukraine, l’Occident n’autoriserait pas l’Ukraine à lancer des attaques ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe. Pour ne pas donner à la Russie la possibilité de mettre en œuvre sa nouvelle doctrine nucléaire ; les risques sont trop grands et une escalade qui finit par des frappes nucléaires russes ne profiterait ni à l’Ukraine ni à l’Occident ni à la Russie.
En réalité, la demande de « lever l’interdiction des attaques ukrainiennes sur le sol russe » émane des pays d’Europe qui ne sont pas dotés d’armes nucléaires, et surtout l’Ukraine qui ne cesse de demander à l’Europe et aux États-Unis des armements à longue portée et l’autorisation pour frapper en profondeur le territoire russe. Pour toute réponse, le Royaume-Uni et les États-Unis disent qu’ils y « travaillent » mais sans démentir la rhétorique sur les armes que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont livrées à l’Ukraine.
Depuis 2023, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France livrent à l'armée ukrainienne des missiles de longue portée, mais interdisent à Kiev de les utiliser contre le territoire russe. Il s'agit surtout des missiles ATACMS (livrés par les Etats-Unis, certains d'une portée de 300 km), mais aussi des Storm Shadow (envoyés par le Royaume-Uni, d'une portée de 250 km) et des Scalp (venus de France, avec une portée à quelque 250 km). Et ces missiles de précision ont déjà été lancés contre des installations russes.
Ils expliquent d’ailleurs la décision du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie d’apporter des changements dans la doctrine de dissuasion nucléaire russe. Précisément pour apporter une « réponse nucléaire à l’utilisation d’armes conventionnelles massive en profondeur contre le territoire de la Russie ». Pour cibler des installations militaires en profondeur en territoire russe, l’Ukraine a besoin de leurs positions précises que seuls les États-Unis et l’Union européenne, par leurs systèmes de réseau de satellites, peuvent leur fournir.
Et ni les États-Unis, ni le Royaume-Uni ni la France ne peuvent ignorer cette situation et les avertissements de la Russie en lien avec la nouvelle doctrine de dissuasion russe. On peut se poser à juste raison pourquoi en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni laisse ce « flou » sur question d’armements de missiles à longue portée ? « Et ce flou entretenu sur la levée de l’interdiction d’attaquer en profondeur le sol russe. »
La réponse est claire ; les États-Unis comme le Royaume-Uni et la France savent qu’elles sont des puissances nucléaires et donc sont immunisés contre une frappe nucléaire russe ; en revanche, les 29 pays sur les 32 que compte l’OTAN n’ont pas d’arsenaux nucléaires propres ; ils ne sont protégés que par la défense collective qui émane des arsenaux nucléaires de l’OTAN lesquels ne sont gérés que par les trois puissances nucléaires que sont toujours les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.
En cas de frappe nucléaire russe sur l’Ukraine qui n’est pas membre de l’Alliance Atlantique Nord, et selon la dernière doctrine nucléaire américaine de « 2022 Nuclear Posture Review », où l’Ukraine est mentionnée comme « pays partenaire », et selon ce que les États-Unis stipulent dans leur NPR : « Nos engagements en matière de sécurité envers les Alliés et les partenaires de la région indopacifique sont inébranlables. » (12)
Certes, ils sont « inébranlables par les textes » qui lient tous les membres de l’OTAN, mais les États-Unis ou via l’OTAN, dans une réalité d’attaque nucléaire russe, iront-ils jusqu’à riposter par une frappe nucléaire contre la Russie ?
Évidemment non. Et ils le stipulent dans la doctrine 2022 Nuclear Posture Review, on lit :
« L’utilisation d’armes nucléaires par un adversaire, quel que soit le lieu où la puissance, modifierait fondamentalement la nature d’un conflit, créerait un « risque » d’escalade incontrôlée et aurait des effets stratégiques.
Nous devons donc être en mesure de dissuader les attaques nucléaires à grande échelle et limitées de toute une série d’adversaires. La capacité de dissuader les attaques nucléaires limitées est essentielle étant donné que certains concurrents ont développé des stratégies de guerre qui peuvent s’appuyer sur la menace d’une escalade nucléaire pour mettre fin à un conflit à des conditions avantageuses. » (12)
Cela ne reste que dans la dissuasion. Cependant, dans la doctrine nucléaire US de 2022, la réponse à une attaque nucléaire est claire ; elle créé tout au plus un « risque » d’escalade et aurait des effets stratégiques. Il n’est pas précisé si les États-Unis passent, contre une attaque nucléaire, à une riposte nucléaire. Il est clair que ce n’est pas le territoire des États-Unis qui est touché par une frappe nucléaire russe. Il est clair aussi que les États-Unis ne vont pas mettre en danger leur territoire pour une frappe nucléaire très éloignée de leur pays ; et même si, au cas où la guerre en Ukraine se poursuivrait malgré une attaque nucléaire russe, et que la Russie décide une nouvelle frappe, utilisant une arme tactique nucléaire, visant non l’Ukraine mais une concentration de troupes ou une base militaire, d’un autre pays et cette fois un membre de l’Alliance ; la Pologne, l’Allemagne ou un autre pays de l’OTAN. Que sera la réponse des États-Unis, et de l’OTAN ?
Vont-ils riposter, via l’OTAN, par des armes tactiques nucléaires ? Les États-Unis décideront-ils, à travers l’OTAN, d’attaquer par des armes nucléaires la Russie ? Dans l’Alliance, les États-Unis sont prépondérants compte tenu de leurs arsenaux qui comptent entre 4000 et 5000 ogives à l’instar de ce que compte à peu près la Russie, alors que les arsenaux britanniques et français comptent chacun entre 200 et 300 ogives nucléaires.
Si les États-Unis procèdent, via l’OTAN, à une frappe nucléaire contre la Russie, c’est l’escalade et l’entrée d’une guerre nucléaire entre l’Occident et la Russie. Les territoires des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni seront touchés ; si la guerre nucléaire s’arrête d’un commun accord, le conflit qui allait être planétaire à cause de l’Ukraine s’arrêterait ; si elle ne s’arrête pas, c’est l’apocalypse mondial ; toutes les capitales des grandes puissances disparaîtront, en quelques heures voire en quelques jours. Washington, New York, Londres, Paris, Berlin, Moscou, Pékin… n’existeront plus.
Cette courte vision est déjà évoquée par la « 2022 Nuclear Posture Review », on lit :
« Le réseau mondial d’alliances et de partenariats des États-Unis est un centre de gravité militaire. La dissuasion nucléaire étendue des États-Unis est fondamentale pour ce réseau. Ainsi, assurer les alliés et les partenaires que ces engagements sont crédibles est essentiel à la stratégie de sécurité nationale et de défense des États-Unis. Les alliés doivent « être convaincus » que les États-Unis sont disposés et capables de dissuader l’éventail de menaces stratégiques auxquelles ils sont confrontés et d’« atténuer les risques qu’ils assumeront en cas de crise ou de conflit. » […]
Atteindre les objectifs des États-Unis « si la dissuasion échoue ». Nous maintiendrons une dissuasion nucléaire sûre, sécurisée et efficace et des capacités nucléaires flexibles pour atteindre nos objectifs si le président conclut que l'emploi d'armes nucléaires est nécessaire. « Dans de telles circonstances, les États-Unis chercheraient à mettre fin à tout conflit au niveau de dommages le plus bas possible dans les meilleures conditions réalisables pour les États-Unis et leurs alliés et partenaires. »
Combinées aux forces nucléaires indépendantes de la France et du Royaume-Uni et aux accords de partage du fardeau nucléaire de l’OTAN, les forces nucléaires américaines restent essentielles à la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’occupation de la Crimée en 2014, l’OTAN a pris des mesures pour garantir une dissuasion nucléaire moderne, prête et crédible. […]
Cependant, nous ne pourrons progresser dans ce domaine que « si nous sommes confiants dans la capacité de notre dispositif nucléaire » à dissuader toute agression et à protéger nos alliés et partenaires. » (12)
Donc toute la problématique dans une guerre nucléaire localisée réside dans la confiance dans la capacité des dispositifs nucléaires tant à dissuader qu’à protéger comme le disent les États-Unis à leurs alliés et partenaires. Et c’est pourquoi il est énoncé dans la doctrine US de 2022 :
« Les alliés doivent « être convaincus » que les États-Unis sont disposés et capables de dissuader l’éventail de menaces stratégiques auxquelles ils sont confrontés et d’« atténuer les risques qu’ils assumeront en cas de crise ou de conflit. »
Donc les alliés doivent être « convaincus », c’est une affaire seulement de « conviction » et non de « garantie ». Si la dissuasion nucléaire ne fonctionne pas, et un pays des alliés fait face à une attaque nucléaire russe, les trois puissances nucléaires occidentales, en particulier les États-Unis, seront confrontés à un dilemme où la confiance dont parle la doctrine US n’a plus de place. Une attaque nucléaire est une attaque nucléaire ; c’est soit arrêter le conflit soit l’escalade nucléaire et les États-Unis comme la Russie ne s’arrêteront que lorsqu’ils comprendront, surtout les États-Unis, que la guerre en Ukraine ne vaille pas d’aller au « suicide ».
Que l’Ukraine soit touchée par une frappe nucléaire russe, y compris la Pologne ou même l’Allemagne ou tout autre pays de l’OTAN qui n’est pas nucléaire, non doté de son propre arsenal nucléaire, les trois puissances nucléaires de l’OTAN ne pourront rien faire ; la confiance en leurs arsenaux ne jouera plus puisque, s’ils prennent parti pour ces pays nucléarisés et ripostent par des armes nucléaires, leurs territoires seront exposés à des frappes nucléaires russes. C’est l’escalade et la poursuite d’une guerre nucléaire.
Et c’est pour cela que ce n’est pas la confiance dans leurs arsenaux mais dans la « Raison qui primera » pour éviter une guerre apocalyptique où aucune puissance ne gagnera si ce n’est un « suicide mutuel ». Et certainement la raison qui prévaudra et c’est la raison pour laquelle, il est stipulé dans la « 2022 Nuclear Posture Review » :
« Dans de telles circonstances, les États-Unis chercheraient à mettre fin à tout conflit au niveau de dommages le plus bas possible dans les meilleures conditions réalisables pour les États-Unis et leurs alliés et partenaires. » (12)
Et par le plus bas possible, pour les trois puissances nucléaires occidentales, États-Unis, Royaume-Uni, France, « commencer par sauver leurs propres territoires d’une catastrophe nucléaire » et aider les autres pays touchés par des frappes nucléaires par tous les moyens possibles sauf nucléaires. Et le mal sera fait ; les 29 pays ou (32-3) d’Europe occidentale centrale et orientale comprendront qu’« ils ne sont nullement protégés » par l’OTAN, par une guerre nucléaire localisée.
On a donné un peu ce qui pourrait survenir au cas d’un déclenchement d’une frappe nucléaire russe, mais il reste à comprendre pourquoi la guerre en Ukraine se poursuit toujours. Plus deux ans et demi et toujours pas d’issue. Sur le site kommersant.ru, un article « Lavrov a qualifié d'insensées les tentatives de lutte contre une puissance nucléaire » retient l’attention, on lit :
« Le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, s'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU, a déclaré que l'objectif d'infliger une défaite stratégique à la Russie avait été annoncé. Il a ajouté que l’idée de « se battre pour la victoire » avec une puissance nucléaire n’a aucun sens.
Selon Sergueï Lavrov, les pays occidentaux « ne cachent pas leurs projets », mais ils comptent pour l’instant vaincre la Russie par l’Ukraine. « L'Europe se prépare déjà à se lancer dans une aventure suicidaire. Je ne parlerai pas ici de l'absurdité et du danger de l'idée même de lutter pour la victoire contre une puissance nucléaire, à savoir la Russie », a déclaré le ministre (cité par RIA Novosti).
Lors d'une conférence de presse, Sergueï Lavrov a déclaré à Kommersant que Moscou continue de remplir ses obligations dans le cadre du nouveau traité START et ne renforce pas son arsenal nucléaire. Il a rappelé que la Russie a suspendu sa participation au traité, mais qu'elle continuera à respecter les niveaux et à échanger certains types d'informations avec les États-Unis. » (13)
Le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a raison et n’a pas raison ; ce n’est pas comme il le dit : « « L'Europe se prépare déjà à se lancer dans une aventure suicidaire. Je ne parlerai pas ici de l'absurdité et du danger de l'idée même de lutter pour la victoire contre une puissance nucléaire, à savoir la Russie. » En fait, l’Europe comme les États-Unis n’ont pas d’alternative pour ambition ancrée en eux de de vouloir toujours dominer le monde. Et cette ambition leur vient de l’histoire des siècles passés, de la colonisation de continents entiers. Sauf qu’ils ne prennent pas conscience que l’histoire a avancée, le monde a changé ; des grandes puissances ont émergé ; de quelques nations européennes au XVIIIe et XIXe siècle dominant le monde, ce monde est passé à près de 200 nations et régions autonomes. On comprend pourquoi l’Occident s’entête à arrêter les « Forces de l’histoire » ; une « fuite en avant inconsciente » qui l’oblige à se lancer dans une aventure suicidaire qui, jusqu’à aujourd’hui, n’est pas suicidaire puisqu’il n’est pas arrivé à ses limites. Et cette guerre en guerre fait partie de l’histoire sinon elle n’aurait pas existé, elle n’aurait pas eu lieu.
Ce qui n’empêche pas que les trois puissances nucléaires occidentales sont néanmoins conscientes du danger que peut entraîner cette guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie ; mais, comme on l’a dit, les vestiges de domination sont durs, elles sont obligées de venir en aide à l’Ukraine ; l’objectif visé dans cette guerre par l’Occident est d’intégrer l’Ukraine à l’OTAN. Et cela entre dans la stratégie occidentale ; il est fondamental pour l’Occident de présenter un front occidental uni le plus large possible pour contrer les deux grandes puissances adverses, la Russie et la Chine ; celles-ci visent à remettre en question l’ordre de puissance mondial qui est encore en faveur à l’Occident. Et c’est ce qui explique le soutien multiforme et massif de l’Occident à l’Ukraine.
Un autre point fondamental dans cette stratégie est que l’Occident ne participe pas à la guerre en Ukraine, il y contribue certes massivement en aides financières et en armements mais c’est le peuple ukrainien et son gouvernement qui sont en guerre contre la Russie depuis l’invasion russe, le 24 février 2022. Donc l’Occident mène une guerre par procuration ; ce n’est pas l’Occident et l’OTAN qui est en guerre contre la Russie, mais l’Ukraine, et l’Occident ne dépense que finance et armements.
Aussi, si la situation de guerre n’a pas posé de problèmes jusqu’à aujourd’hui, et que l’Occident a été prudent dans ses rapports d’aides avec l’Ukraine et tout en signifiant à la Russie qu’il n’est pas cobelligérant dans la guerre, la pression qui se fait jour aujourd’hui en Europe et aux États-Unis pour « lever l’interdiction à l’Ukraine de lancer des attaques avec des armes occidentales à longue portée en profondeur sur le territoire russe » est en train de changer les donnes de la guerre.
La rhétorique sur la « levée de l’interdiction faite à l’Ukraine d’utiliser les armes qui lui sont livrées par l’Occident » n’a commencé que depuis quelques mois ; elle est en lien avec l’armée ukrainienne qui, sur la défensive, n’arrive pas à inverser les rapports de force. Le risque aujourd’hui est grand que l’armée ukrainienne, arrivant à ses limites, sera forcée de négocier la fin de la guerre avec la Russie. Et le gouvernement de Kiev comme l’Occident seront obligés de céder, ce que ni le gouvernement de Kiev ni l’Occident ne voudront.
On comprend dès lors pourquoi cette « pression » sur la levée de l’interdiction sur les armes à longue portée et le « flou » entretenu par les États-Unis et le Royaume-Uni sur cette donne. Les États-Unis et le Royaume-Uni, dans cette « pression » et le « flou », ne veulent pas céder, comme d’ailleurs le gouvernement de Kiev. En vérité, cette attitude de l’Occident et de Kiev avec le danger que constitue la levée de l’interdiction sur les armes à longue portée n’a qu’un nom, c’est une « fuite en avant ».
Ils ne veulent pas lâcher la bride à la guerre, et se trouvent malgré eux, « inconsciemment et consciemment », poussés au danger alors que la « sagesse » voudrait qu’ils devraient l’éviter. Et que font-ils l’Occident et le pouvoir de Kiev ? Ils s’accrochent à leurs plans, « par la peur du recul et du renoncement à leur statut » qui, en fait, viendrait d’une victoire de la Russie dans la guerre en Ukraine. Ce qui serait un « véritable désastre pour les États-Unis et l’OTAN », après tant d’armements occidentaux livrés à l’Ukraine et un soutien financier considérable à l’Ukraine, durant plus de deux ans et demi.
Donc, ce que le Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que l’idée de « se battre pour la victoire » avec une puissance nucléaire n’a aucun sens, une absurdité pour l’Occident. C’est vrai qu’elle n’a aucun sens ; mais l’Occident n’a pas réfléchi aux conséquences à vouloir à tout prix « créer une grande Europe, une puissante Europe face aux Émergents Russie-Chine ». Et cette « irréflexion de l’Occident » relève des « Forces naturelles de l’histoire. » Et la guerre s’étant engagée depuis février 2022 et se poursuit encore aujourd’hui, on est en septembre 2024, c’est déjà trop tard.
Cette guerre est arrivée à un tournant, précisément avec la nouvelle doctrine nucléaire russe, provoquée par les attaques ukrainiennes en profondeur sur le territoire de la Russie, et sur lesquelles l’Occident ne s’est pas vraiment opposée ; il a laissé faire ; il a même aidée puisque le positionnement des cibles russes ont été données à l’Ukraine par le réseau satellitaire occidental ; l’Ukraine ne peut viser une cible russe en profondeur que si elle dispose d’une couverture satellitaire sur la Russie, et elle n’en dispose pas. De plus l’Ukraine attaque le sol russe avec des armes occidentales à longue portée ; donc tous les moyens dont dispose l’Ukraine relèvent des moyens que lui apporte l’Occident.
Aussi, peut-on dire, si l’armée ukrainienne ne met pas fin à ses attaques en profondeur sur le territoire russe, et la nouvelle doctrine nucléaire de la Russie, selon les médias russes, sera bientôt officialisée, et que l’Occident maintien toujours son soutien en armements à longue portée sans signifier que l’Ukraine ne doit en aucun cas attaquer le territoire russe en profondeur, et ce n’est pas le cas, la Maison Blanche annonce plus d’armement à l’Ukraine, ces derniers jours, la guerre en Ukraine forcément atteindra un cours critique, c’est-à-dire une situation sans retour.
Et, comme il est dit plus haut, ce ne sont ni les États-Unis, ni le Royaume-Uni ni la France qui subiront ce cours critique ; ce cours critique, une situation extrêmement périlleuse serait inévitable si l’Ukraine et l’Occident ne mettait pas fin à ces attaques. Dès lors, si cette situation de guerre reste dans l’état sans issue où tout est possible, et des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe, l’inévitable surviendra alors et « ce sera l’Ukraine qui en paiera le prix. »
Une frappe nucléaire par une arme tactique viendra et on ne dira ni probablement ni certainement mais nous la laisseront au « Forces naturelles de l’histoire » de le confirmer. Dans le sens que la « fuite en avant de l’Occident et du gouvernement de Kiev l’ont voulu. »
Une frappe nucléaire russe qui touchera un point géographique de l’Ukraine le plus éloigné des frontières russes provoquera la stupeur en Occident. Ni les États-Unis ni l’OTAN ne pourront rien faire ; tout au plus des réunions sur réunions de l’OTAN et des trois puissances nucléaires occidentales mais rien de concret n’en sortira ; une nouvelle menace ukrainienne y compris de l’Occident qui n’auront pas compris qu’il faut stopper la guerre risque de provoquer une « nouvelle frappe nucléaire russe » non sur le territoire ukrainien mais sur un pays de l’OTAN qui n’est pas nucléaire, qui n’a pas d’armes nucléaires propres ; là aussi que peuvent faire les États-Unis qui sont le pilier de l’OTAN ? Ils ne voudront en aucun cas ordonné une riposte nucléaire contre la Russie ; une riposte qui fera suivre immédiatement une riposte nucléaire russe sur le territoire américain.
Forcément les États-Unis s’en tiendront à leur doctrine nucléaire de 2022 qui stipule : « Dans de telles circonstances, les États-Unis chercheraient à mettre fin à tout conflit au niveau de dommages le plus bas possible dans les meilleures conditions réalisables pour les États-Unis et leurs alliés et partenaires. »
« Et ce n’est là, dans la NPR 2022 que la sagesse », pour éviter une apocalypse à l’échelle mondiale.
Les États-Unis n’auront alors pas le choix que de mettre fin à la guerre en Ukraine ; le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a été reçu, à bras ouverts, par tous les pays d’Europe, les États-Unis, leurs présidents et Premiers ministres, leurs Parlements, le Congrès américain, et les congratulations de reconnaissance envers le président ukrainien, les visites ne cessèrent pas, aura à la fin menés à une « catastrophe nucléaire », et donc à un désastre pour l’Europe, les États-Unis, et l’Occident tout entier.
Est-ce la faute à l’Occident, ce désastre inouï ? Est-ce la faute au président ukrainien Volodymyr Zelensky ? A leur aveuglement ? En réalité, dans l’absolu, non, « ce sont les Forces naturelles de l’histoire qui ont commandé cette séquence de l’histoire de l’humanité. »
Et cette frappe nucléaire en pleine guerre en Ukraine ne va-t-elle pas ouvrir un nouveau tournant dans une autre guerre qui se joue au Proche et au Moyen-Orient ? Et l’usage des armes nucléaires contre les pays non nucléaires, qui ne sont pas dotés d’armes nucléaires, ouvrira une nouvelle ère.
Puisque la Russie a pour la première fois après 79 ans de « paix nucléaire » entre les puissances nucléaires, a utilisé les armes nucléaires en Europe, les États-Unis pourraient faire de même envers les pays ennemis, non dotés d’armes nucléaires. Et le premier pays est ouvertement l’Iran. La Corée du Nord est immunisée contre une attaque nucléaire US car dotée d’un arsenal nucléaire, ce qui n’est pas le cas de l’Iran.
Et aujourd’hui la guerre à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et le Yémen avec Israël est dans l’impasse ; l’armée israélienne, depuis bientôt douze mois n’arrive toujours pas à vaincre les forces adverses ; et la guerre ne cesse pas ; le Hezbollah bombarde pratiquement quotidiennement le nord d’Israël, depuis le 8 octobre 2023. Dans moins de dix jours, la guerre avec le Hamas et le Hezbollah s’achèvera sans résultats sur la guerre ; ce qui est extrêmement difficile pour Israël qui n’a jamais mené une guerre longue avec un ennemi diffus, insaisissable. Même les États-Unis ont toutes les difficultés du monde, malgré tous les armements octroyés à Israël, n’arrivent pas à peser sur la guerre et à lui trouver une issue qui préserverait un semblant de victoire à Israël.
C’est l’impasse totale dans la guerre entre Israël et l’axe Gaza-Hezbollah-Yémen-Irak-Yémen-Iran. Compte tenu des développements de la guerre, Israël est devenu l’« Ukraine bis » au Proche et au Moyen-Orient ; tant Israël que les États-Unis et l’Europe n’arrivent pas à sortir Israël de cette guerre qui n’annonce rien de bon pour l’Occident.
Et là encore ce sont les Forces naturelles de l’histoire qui ont fait évoluer le monde ; le monde n’est plus ce qu’il était dans les années 1950, 1960, 1970, qui faisait croire à l’invincibilité d’Israël, un tout petit État quelques 20 000 km2, alors que la superficie de l’Iran dépasse 1 600 000 km2, la Turquie plus de 780 000 km2, l’Égypte plus d’un 1000 000 km2, l’Arabie saoudite plus de 2 100 000 km2, l’Algérie lus de 2 380 000 km2. Il est évident que c’est de l’« aberration » entre ce qu’est Israël et le monde musulman, et cette « aberration » le doit aux États-Unis qui ont voulu dès la fin de la Seconde Guerre mondiale mettre leur emprise sur les plus grands gisements de pétrole que contient la Terre. Sans les grands gisements de pétrole dans cette région centrale où sont nées les principales religions du monde, ni les États-Unis ni l’ex URSS ni la Chine n’y se seraient pas intéressés parce qu’il n’y aurait eu rien à tirer de gains susceptibles de les intéresser ; Israël n’aurait certainement pas existé parce qu’il n’y aurait pas d’argent pétrole-dollar.
Mais l’« aberration humaine » fait partie des Forces naturelles de l’histoire ; et cette aberration a progressivement évolué, elle a fait croire au mythe d’invincibilité d’Israël alors que ce mythe relève de la stratégie des États-Unis pour empêcher tout adversaire potentiel de mettre la main sur les gisements de pétrole de cette région ; gisements qui assurent la viabilité de l’économie américaine et un dollar au « pouvoir exorbitant » au-dessus de toutes les monnaies mondiales.
Depuis quelques temps, face à cette guerre qui dure, Israël parle de plans pour défaire le Hezbollah ; mais la réalité est là, les plans d’offensive terrestre israéliens sont toujours reportés ; il y a une grande probabilité que si l’offensive terrestre sera lancée, elle sera pire que ce qui s’est passé en 2006. Les déboires issus de la guerre Israël-Liban de 2006 sont toujours présents dans les esprits des chefs de l’armée israélienne.
Le problème que craint Israël est le potentiel en armements dont disposent les forces armées du Hezbollah. Celui-ci est de taille, très dissuasif ; il explique pourquoi, depuis plus de onze mois, Israël a préféré s’en tenir à des ripostes par raids aériens aux bombardements du Hezbollah, ciblant surtout le sud du Liban.
Depuis dix-huit ans, après la guerre en 2006, le Hezbollah s’est fortement renforcé ; selon les médias, son arsenal compte plus de 150 000 armes, entre roquettes, missiles à portée courte (anti-chars, katiouchas, bombes), moyenne et balistique ; rares sont les armées qui détiennent, à travers le monde, son potentiel de guerre.
Une offensive terrestre sur le sud du Liban serait un désastre pour Israël, et aussi pour le Liban. Mais Israël ne veut pas d’un désastre sur son territoire ; refus qui confirmerait sa faiblesse et aussi celle des États-Unis qui ne savent comment sortir de cette impasse. Comme d’ailleurs à Gaza avec le Hamas ; malgré les destructions des villes de Gaza, Israël, le groupe armé du Hamas, même affaibli reste toujours actif face aux forces israéliennes.
Ceci étant, des combats sporadiques avec les groupes palestiniens à Gaza, l’intensification des frappes aériennes quotidiennes sur le sud du Liban, comment Israël pourrait mettre fin aux attaques quotidiennes du Hezbollah sur sa frontière Nord ? Comment répondre à cette situation de guerre avec le Hezbollah qui s’est transformée en impasse tant pour Israël que pour les États-Unis ?
Israël et les États-Unis trouvent la « parade », mais d’emblée, il faut dire que « la parade n’est que transitoire ». Qu’en est-il de cette parade ? C’est comme le montrent quotidiennement les assassinats de chefs du Hezbollah ; Israël veut faire croire à sa résilience alors que ces assassinats ne sont que des coups d’éclats médiatisés sur le plan mondial qui cachent, en réalité, « sa faiblesse face aux fronts tant gazaoui, libanais, yéménite qu’ailleurs ».
Israël n’a pas de cartes stratégiques ni les États-Unis ; en vérité, ces assassinats s’assimilent, comme dans la guerre en Ukraine, à des attaques en profondeur sur les territoires libanais, iranien alors que la guerre avec le Hezbollah ne s’arrête pas.
Comme l’énonce un article d’Ouest-France, « À 160 km au-dessus de nos têtes, ces nouveaux satellites pourront nous surveiller de très près » datant du 1er mars 2024, on y lit :
« Développés par une entreprise américaine, de nouveaux satellites en orbite à très basse altitude, dotés de caméras de haute précision, seront capables de zoomer sur des individus sur Terre. Cette technologie intéresse déjà l’armée et les services de renseignement américains.
Ce monde où « Big Brother » nous surveille semble de plus en plus réel à mesure que les technologies se développent. Dernière innovation en date qui nous rapproche de cet univers de moins en moins fictif, où nous serions observés jour et nuit. […]
Concrètement, ces satellites seront capables de zoomer sur des individus sur Terre. Ils pourront distinguer nettement des objets d’une taille de 10 centimètres, alors que les satellites les plus puissants actuellement peuvent identifier des objets d’une trentaine de centimètres. Ils seront suffisamment puissants pour différencier des adultes des enfants, ou encore reconnaître des véhicules. » (14)
On comprend donc pourquoi ces assassinats sont facilités comme en Ukraine, par les réseaux de renseignements satellitaires américains ; Israël ne fait que cibler tel chef du Hezbollah ou tel chef du Hamas, du FPLP ou autre, selon les données du réseau satellitaire américain. Qu’un chef du Hezbollah soit sur une autoroute, au sud du Liban, et qu’il est positionné par le réseau spatial américain, et les données en temps réel transmises à l’armée israélienne, aussitôt un drone israélien est dépêché pour le bombarder. De mêmes pour les autres chefs qu’ils soient dans une maison, un immeuble, ou sous terre selon les lieux déjà déterminés par les satellites ; en fait un « suivi des cibles de l’espace en temps réel », et des raids aériens israéliens dépêchés, avec des « bombes appropriés », pour les bombarder.
Mais ces coups d’éclat très médiatisés dans le monde qui donne une fausse force à l’armée israélienne, ont une limite ; viendra un moment où l’impasse sera insoutenable pour Israël puisque les chefs des groupes armés assassinés sont remplacées et les combats se poursuivent sans changements sur les fronts de guerre. Où même une offensive israélienne terrestre ne sera pas déterminante. Qu’en sera-t-il de la suite de la guerre ? Quelle issue pour mettre fin aux combats ?
Précisément, la réponse viendra des « Forces naturelles de l’Histoire ». La guerre en Ukraine est très fortement liée à la guerre Ukraine-bis, c’est-à-dire Israël face au Hamas, au Hezbollah, et les autres forces adverses.
Si la Russie utilise les armes nucléaires tactiques en Ukraine ou même contre un pays de l’OTAN non nucléaire, les États-Unis qui ne pourraient rien opposer à la Russie, une défaite en somme pour l’Ukraine, pourraient se rattraper dans la guerre qui sévit au Proche et Moyen-Orient.
En effet, ils peuvent en guise de représailles attaquer par des armes nucléaires tactiques les alliés de la Russie, les plus accessibles et moins dangereux ; ces alliés sont la Corée du Nord et l’Iran. La Corée du Nord dotée d’armes nucléaires est à exclure ; elle ne pourra pas être visée compte tenu de son arsenal nucléaire ; l’Iran qui est une puissance nucléaire au seuil n’a pas procédé à des essais nucléaires.
Or, une question se pose : « Pourquoi les États-Unis chercheraient à attaquer l’Iran ? Est-ce seulement en rapport aux « représailles » contre la Russie qui sont mineurs ? Non, parce que l’Iran est le pilier de l’axe Iran-Irak- Hezbollah-Hamas-Yémen. « Et cet axe doit être démantelé à tout prix. » Il faut sauver le soldat Israël et mettre fin à la guerre
Cependant une attaque nucléaire par les États-Unis n’est pas facile du tout ; ce pays n’a pas cherché à se doter de l’arme nucléaire ; il ne l’a pas fait jusqu’à aujourd’hui. Le problème qui peut surgir est que si, des velléités d’attaque nucléaire par les États-Unis se font expressément sentir, il est très possible que l’Iran, constatant une attaque nucléaire en Europe, et craignant d’être une cible par une attaque nucléaire, par exemple, sur ses sites d’enrichissement nucléaire, anticipe et procède d’urgence à des essais nucléaires. Et on doit penser qu’à travers ses essais nucléaires qui s’annonceraient concluants, l’Iran montrerait qu’il possède déjà des vecteurs armés d’ogives nucléaires prêts à être lancés sur les intérêts américains au Proche et Moyen-Orient et sur Israël.
Forcément, les États-Unis se dissuaderont de facto ; mais si l’Iran n’anticipe pas et, pris par surprise, les États-Unis procèdent à une frappe nucléaire contre son territoire ; la situation avec une frappe nucléaire entre les deux pays va s’exacerber et fera pousser l’Iran à se doter de toute urgence de l’arme nucléaire et donc à procéder à des essais nucléaires. Et s’il n’est pas prêt, il pourrait être aidé par ses alliés, la Russie et la Chine.
Au final, qu’auront-ils gagné les États-Unis ? Une extension de pays dotés de l’arme nucléaire ; leur fuite en avant n’aura été qu’une aventure encore plus dangereuse. Non seulement « l’axe Iran-Irak-Liban-Gaza-Yémen ne sera pas démantelé ; mais l’Iran deviendrait de fait une puissance nucléaire au Moyen-Orient. » Ce que craignaient les États-Unis et Israël se réaliserait ; et alors finies les menaces contre l’Iran devenant une puissance nucléaire ; si la menace persistait, l’Iran passerait aux armes à fusion thermonucléaires et aux ICBM (missiles stratégiques intercontinentaux).
« Les guerres en Ukraine et à Gaza et au Liban et au Yémen que l’on a appelée « Ukraine-bis » se termineraient pratiquement à peu de temps d’écart. »
Enfin la sagesse voudrait que les États-Unis ne fassent rien et qu’ils acceptent le « verdict de l’histoire ». Surtout qu’ils en auraient fait beaucoup si un désastre venait à frapper l’Ukraine. Comprendraient-ils leurs fautes dans la marche du monde ? Mettraient-ils fin à leur esprit de domination sur le monde ? Il faut l’espérer ; il en va de même pour Israël « dans sa fuite en avant contre le peuple palestinien » ? S’ils ne le font pas, il reviendra aux « Forces Naturelles de l’Histoire » de remédier aux folies des hommes.
Bien sûr, l’humain qu’est l’homme ne peut que penser ces guerres et essayer de comprendre leur développement, leur issue et les conséquences qui résulteraient sur les transformations du monde. Il est certain et il est visible que « le déclin des États-Unis est une réalité, il est acté », compte tenu de multitude de guerres qui se sont terminées presque toujours en désastre pour la superpuissance. Et le déclin des États-Unis s’est étendu à l’Europe et à Israël, et à tout l’Occident.
Cette phase historique ne se commande pas ; les humains que nous sommes somment affairés à nos affaires, à nos intérêts, à nos ambitions ; mais ce que nous ne savons pas, c’est qu’au-dessus de nous, il y a des Forces Naturelles qui régissent notre histoire. Ce qui signifie en clair que nous croyons régir notre devenir ; en fait, « nous sommes agis et régis par les Forces Naturelles de l’Histoire. »
Une seule question pour l’avenir du monde : « Est-ce que les États-Unis, l’Europe et tous leurs alliés et partenaires pourront sortir de leur aveuglement ? » Le temps presse avant qu’il ne soit trop tard.
Medjdoub Hamed
Chercheur
Notes :
1. « Live en cours », par le Monde.fr Le 21/09/2024
https://www.lemonde.fr/international/live/2024/09/21/en-direct-guerre-en-ukraine-au-moins-trois-morts-dont-un-enfant-dans-une-frappe-russe-sur-kryvy
2. « Vladimir Poutine a tracé sa ligne rouge - Le président russe a adressé un message à l'Occident » par Kommersant Le 12/09/2024
https://www.kommersant.ru
3. « La Maison Blanche fustige les propos « incroyablement dangereux » de Poutine sur une guerre contre l'Otan », par France 24 Le 13 septembre 2024
https://www.france24.com/fr/
4. « Italie : Volodymyr Zelensky rencontre Giorgia Meloni et annonce un plan de paix « prêt en novembre » », par euractive.fr Le 9 septembre 2024
https://www.euractiv.fr/section/politique/news/italie-volodymyr-zelensky-rencontre-giorgia-meloni-et-annonce-un-plan-de-paix-pret-en-novembre/
5. « Joe Biden ne « pense pas tant que cela à Vladimir Poutine » », par le journal Le Monde Le 14/09/2024
https://www.lemonde.fr/international/live/2024/09/14/en-direct-guerre-en-ukraine-le-point-sur-la-situation_6306994_3210.html
6. « Russie : l’explosion d’un dépôt de munitions à Toropets ciblée par les infox », par RFI Le 20/09/2024
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/les-dessous-de-l-infox-la-chronique/20240920-russie-l-explosion-d-un
7. « Zelensky se félicite de l'attaque d'un dépôt d'armes en Russie », par euronews.com Le 19/09/2024
https://fr.euronews.com/my-europe/2024/09/19/zelensky-se-felicite-de-lattaque-dun-depot-darmes-en-russie
8. « L’Ukraine revendique des frappes sur deux dépôts de munitions en Russie », par le journal Le monde Le 21/09/2024
https://www.lemonde.fr/international/live/2024/09/21/en-direct-guerre-en-ukraine-au-moins-trois-morts-dont-un-enfant-dans-une-frappe-russe-sur-kryvy-rih
9. « Changements dans la doctrine nucléaire de la Fédération de Russie. L'essentiel du discours de Poutine lors de la réunion du Conseil de sécurité », par kommersant.ru Le 25 septembre 2024
https://www.kommersant.ru
10. « Réunion de la Conférence permanente du Conseil de sécurité sur la dissuasion nucléaire », par kommersant.ru Le 25 septembre 2024
https://www.kommersant.ru
11. « Biden et Harris assurent de leur soutien Zelensky avant sa rencontre avec Trump », par France 24. Le 26 septembre 2024
https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20240926-joe-biden-volodymyr-zelensky-russie-ne-l-emportera-pas-ukraine-washington
12. « 2022 Nuclear Posture Review », par Federation of American Scientists. Juillet 2023
https://fas.org/wp-content/uploads/2023/07/2022-Nuclear-Posture-Review.pdf
13. « Lavrov a qualifié d'insensées les tentatives de lutte contre une puissance nucléaire », par kommersant.ru Le 28.09.2024
https://www.kommersant.ru
14. « À 160 km au-dessus de nos têtes, ces nouveaux satellites pourront nous surveiller de très près », par Ouest-France Le 1er mars 2024
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-03-01/a-160-km-au-dessus-de-nos-tetes-ces-nouveaux-satellites-pourront-nous-surveiller-de-tres-pres
38 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON