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Accueil du site > Tribune Libre > Quand arrêtera-t-on de nous prendre pour des c… en nous faisant (...)
#56 des Tendances

Quand arrêtera-t-on de nous prendre pour des c… en nous faisant croire que le PIB chiffre la création de richesse ?

Le PIB, contrairement à son apparence, ne chiffre pas une production mais l’activité économique d’un pays en chiffrant les échanges entre de l’argent d’un côté et des biens et des services en nature de l’autre. Au départ cela donnait effectivement une idée de la richesse d’un pays en chiffrant, par l’argent dépensé, tous les achats. Si l’achat est consommé on le classera dans la consommation. S’il est conservé on le classera dans les investissements curieusement appelés FBCF (Formation brute de capital fixe) sans doute pour que chacun puisse se dire nul en économie et faire aveuglément confiance.

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L’INSEE calcule le PIB de trois façons. En chiffrant au prix des ventes passées, les marchandises et les services vendus et non revendus pour ne pas les compter deux fois, en chiffrant l’argent dépensé pour les acheter, et en chiffrant l’origine de l’argent dépensé. Cela donne en effet trois façons de chiffrer la même chose.

Recopions la définition du PIB telle que l’INSEE la publie depuis le 21 janvier 2021 :

Le produit intérieur brut au prix du marché vise à mesurer la richesse créée par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat clé de la comptabilité nationale, il représente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

Le PIB au prix du marché peut être mesuré de trois façons :

  • selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les activités de production de biens et de services en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;
  • selon l’optique des dépenses, en faisant la somme de toutes les dépenses finale (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;
  • selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajoutant les impôts sur la production et les importations moins les subventions.

Si l’on néglige les trois ajouts en queue des trois calculs, on est indubitablement dans le vrai même si l’expression valeur ajoutée est ambiguë et la présentation comme mesure de la richesse créée, mensongère.

Dans le premier calcul, les entreprises ajoutent en effet de la valeur à ce qu’elles achètent mais c’est la dépense des clients qui réalise la valeur du produit final. On cherche vainement une création de richesse dans l’échange par le prix entre des marchandises en effet améliorées et l’argent des clients.

Dans le deuxième calcul, beaucoup moins commenté, l’INSEE reconnait que le PIB n’est que la somme de toutes les dépenses de consommation ou d’investissement tout en présentant les investissements comme « consacrés à l’accroissement de la richesse ». La richesse n’étant qu’un regard qualitatif, son accroissement n’a pas de sens.

Dans le troisième calcul, tout aussi peu commenté, l’INSEE fait la somme des origines de l’argent dépensé (les revenus) en additionnant les salaires, les bénéfices des entreprises (excédent brut d’exploitation) et les revenus dit mixtes que sont les revenus des professions indépendantes.

Jusque-là on a simplement trois flashes pris à trois moments différents du cycle tournant de l’argent, du cycle de la vie et des échanges économiques avec un chiffrage par l’argent du travail (3e calcul), de la production (1er calcul) et de la consommation augmentée du stockage appelé investissement (2e calcul). On a bien sûr les mêmes résultats en chiffrant la circulation monétaire à trois endroits différents quand les choses tournent normalement.

Mais à force de vouloir plaire au pouvoir en place qui veut faire croire que le PIB chiffre une création de richesse, l’INSEE a pris la décision de rendre le tout incompréhensible par trois ajouts farfelus qu’aucun économiste ne semble prendre la peine de dénoncer. Non seulement ces ajouts n’ont aucun sens, mais ils devraient tous les trois être de même valeur, ce qui n’est absolument pas le cas. De plus l’absence de virgules et la multiplicité de la conjonction « et » permettent des interprétations diverses qui embrouillent encore davantage.

Dans le, premier calcul, on rajoute sans explication aux valeurs ajoutées qui sont les dépenses des clients amputées des dépenses externes des entreprises, les impôts moins les subventions sur les produits. On ajoute une dépense à une recette de l’entreprise sans en être apparemment gêné. Dans le deuxième calcul on rajoute avec la même absence d’explications les exportations et on retire les importations en négligeant que l’on vient d’écrire que l’on fait la somme des dépenses et qu’on lui additionne à nouveau une recette (les exportations) et qu’on lui retire une dépense (les importations) ! Dans le troisième calcul, on rajoute à nouveau les impôts moins les subventions sur la production comme dans le premier calcul mais on y ajoute cette fois sans aucune explication les impôts sur les importations.

A en croire l’INSEE, ces trois ajouts sont identiques puisqu’ils se rajoutent à trois chiffrages normalement identiques pour obtenir trois résultats qui sont pour l’INSEE trois façons de calculer le même PIB. Arriver à croire que le résultat du commerce extérieur (2e ajout) peut se chiffrer par les impôts moins les subventions sur les produits en y rajoutant (3e ajout) ou pas (1er ajout) les impôts moins les subventions sur les importations, relève de l’asile psychiatrique, du jmenfoutisme ou du brouillard volontaire pour que tout bon Français regarde ailleurs en s’acceptant inculte en économie.

L’important en compliquant tout, semble être que les Français ne comprennent pas que le PIB chiffre tout simplement la circulation monétaire circulaire normale entre travail, production et consommation qui donne la santé économique d’un pays.

La question se pose alors de comprendre pourquoi cacher une vérité aussi simple et prétendre que le PIB chiffre une création de richesse. La réponse est simple. C’est pour cacher l’énorme mensonge par omission que fait l’INSEE en utilisant la méconnaissance générale de la monnaie. Ce mensonge par omission arrange tellement le monde politico-médiatique qui n’arrête pas d’utiliser des pourcentages de PIB, que l’on peut se demander si l’INSEE ne le fait pas sur ordre. L’INSEE fait croire dans sa troisième définition du PIB que l’origine de l’argent n’est que le travail soit individuel salarial ou libéral, soit collectif dans les entreprises. Il cache soigneusement la quatrième source d’argent qui est en fait devenue la première : l’emprunt qui a changé de nature au XXe siècle.

Depuis toujours l’emprunt qui n’était que sur gages, était réservé aux riches et n’était en aucun cas une création monétaire. Les riches empruntaient une monnaie qui était une richesse en elle-même comme l’or, en laissant en gage d’autres richesses. Aucun pauvre ne pouvait emprunter. Ce n’était qu’un échange et en aucun cas une création monétaire. L’argent était toujours gagné et il n’était jamais créé ex nihilo. L’argent lui-même était une richesse qui avait demandé du travail pour exister ou était au moins lié à une telle richesse. Le XXe siècle a fait table rase de ce bon sens en déconnectant les monnaies de toute richesse reconnue. Aujourd’hui les banques créent à partir de rien de l’argent pour le prêter et le détruire quand elles le récupèrent avec intérêts. Cette monnaie « provisoire » ne se distingue pas de la monnaie définitive créée par le travail comme l’était l’or. Les deux monnaies cohabitent dans le circuit monétaire et la monnaie provisoire pour ne pas l’appeler fausse monnaie provisoirement légale, apporte aujourd’hui une quatrième source d’argent soigneusement omise par l’INSEE dans le troisième calcul du PIB sur l’origine de l’argent alors qu’elle est devenue largement la première en étant beaucoup plus créée que détruite, qu’elle se retrouve dans la dette mondiale et qu’elle gonfle arbitrairement les deux autres définitions du PIB, la dépense qui plaît et la valeur ajoutée qui rassure.

Le groupe financier Mirabaud basé à Genève, écrit « En 2024, la dette mondiale a atteint un niveau record de 315 000 milliards de dollars, dépassant trois fois le PIB mondial. » Ce groupe laisse entendre ce que tant de gens croient, à savoir que le PIB chiffre la création de richesse et qu’il faut s’affoler car la dette est plus de trois fois la création de richesse de l’année. La réalité est bien pire. Puisque le PIB chiffre la somme des dépenses (2e calcul), la dette mondiale est trois fois supérieure à ce que le monde dépense annuellement. Faut-il aussi rappeler que les critères de Maastricht de l’Union européenne précisent que le déficit budgétaire d’un État ne doit pas être supérieur à 3% de ce qui a été dépensé l’année précédente et que cet État ne peut emprunter plus de 60% de ce qu’il a dépensé l’année précédente. Dépensez davantage et vous pourrez faire plus de déficit et vous pourrez emprunter davantage ! On marche sur la tête. C’est tellement gros que personne n’a envie de le voir et que beaucoup aimeraient même le censurer.

Rien ne pourra pourtant se faire sans la prise de conscience du cataclysme qui se prépare et que quasiment personne n’a actuellement envie d’affronter. Ce ne peut être que la fin ou le réveil de notre civilisation quand chacun se réfugie dans l’attente ou dans les idéologies qui sont toutes du bon sens plaqué sur une mauvaise analyse.


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34 réactions à cet article    


  • Panoramix Panoramix 1er octobre 10:11

    Merci de ces explications.

    -première question : est-ce que les 3 définitions aboutissent strictement à la même valeur de PIB ?

    -deuxième question : sauriez vous établir le PIB sans le gonflement par l’emprunt ?

    -troisième question, subsidiaire : savez-vous quand, au 20è siècle, la création monétaire par les banques est devenue prépondérante, par rapport à celle par l’état ?

    PS : on connait l’en cours de la dette publique française d’environ 120% du PIB ; on connait moins l’en cours de la dette privée : environ 165% du PIB.


    • Marc Dugois Marc Dugois 1er octobre 10:56

      @Panoramix

      Réponse à la première question ; Oui si l’on enlève les ajouts, les trois modes de clcul donnent bien la monnaie qui circule entre travail production et consommation ; non si on rajoute les ajouts aberrants. Mais tout y est théorique et l’INSEE ne le calcule que par la somme des valeurs ajoutées des entrprises et les dépenses de l’administration..

      Réponse à la deuxième question : Le PIB chiffrant la monnaie circulante et est donc mondialement au moins égal à la dette mondiale. Prétendre que le PIB n’en est qu’au tiers n’est que manipulation de gens qui ne comprennent rien au PIB.

      Réponse à la troisième question : Elle est devenue prépondérante en peu d’années après que la monnaie ait été déconnextée de toute richesse reconnue donc 1971.


    • LeMerou 1er octobre 19:06

      @Marc Dugois

      Ah l’INSEE. les statistiques et les études économiques.

      Tout un programme les stats et l’INSEE organisme bientôt séculaire, dépendant de celui qui tient les cordons de la bourse, certes la tache est aisée puisqu’elle est vide.

      L’empereur convoque son questeur en chef siégeant en bord de Seine
       Dites moi que tout va bien, que notre PIB est vaillant
       Non sire
      Le courroux est immense, l’empereur convoque alors le guilde de l’organisme en charge de la statistique,
       Dites moi que tout va bien, que notre PIB est vaillant

       De combien doit-il être votre sérénissime ? 
       Raisonnable.
       Bien votre altesse

      « La statistique ou les statistiques est la discipline qui étudie des phénomènes à travers la collecte de données, leur traitement, leur analyse, l’interprétation des résultats et leur présentation afin de rendre ces données compréhensibles par tous »

      Mon arrière grand Mère excellait dans les statistiques, mélangeant avec Art moult légumes, goûtant la potion jusqu’à temps qu’elle fusse à son goût, rajoutant ci ou ça en vue de satisfaire ses convives.. 

      J’aime bien les statistiques, enfin j’ai bien aimé, surtout quant on cherche un résultat attendu, à moi les proportions, les pondérations, les facteurs d’incertitudes (phénomène aléatoire) , on inclus, on exclus, on soupoudre un zeste de probabilité, j’en oubli.
      Bref, la stat à des règles presque bien définies, sauf quant on cherche un résultat.....
      La ménagère à la caisse du supermarché ne comprends pas l’INSEE et le gouvernement qui ont dit que l’inflation baisse, le caddie contient moins de produits et le prix global est plus cher !

      Ah, mais ma bonne Dame, ces produits là, ne sont pas pris en compte, rendez vous compte si il fallait tout calculer.......


    • Panoramix Panoramix 1er octobre 19:09

      @Marc Dugois
      Merci pour vos réponses

      Je note que vous écrivez ’’l’INSEE ne le calcule que par la somme des valeurs ajoutées des entreprises et les dépenses de l’administration’’, ça me parait une approche pertinente de l’activité économique du pays.

      Mais vous semblez préférer une autre approche ’’Le PIB chiffrant la monnaie circulante et est donc mondialement au moins égal à la dette mondiale’’

      (triple du PIB mondial affiché). Or la dette est un cumul sur des décennies, certains emprunts anciens sont consommés depuis longtemps ou constituent des infrastructures, et les profits d’alors s’accumulent peu à peu sur des comptes, plus grand chose de ce qui reste du capital anciennement emprunté ne doit circuler encore -me semble-t-il-.

      Intuitivement, j’avais l’impression que l’emprunt constituait une sorte de gonflette pour augmenter artificiellement le PIB, et ce serait le contraire ?


    • Marc Dugois Marc Dugois 1er octobre 19:41

      @Panoramix

      Ce n’est malheureusement pas une approche pertinente de l’activité économique du pays car il suffit de créer plus d’argent pour augmenter à la fois la valeur ajoutée des entreprises et les dépenses de l’administration, tout en en croyant s’enrichir.

      En macro économie il n’y a pas de profit puisque le profit de l’un est toujours la perte d’un autre sauf si on injecte de l’argent en faisant monter la dette.

      Vous avez raison la dette fait monter artificiellement le PIB qui ne chiffre plus une quelconque création de richesse.


    • Panoramix Panoramix 1er octobre 19:48

      @LeMerou
      ’’La ménagère à la caisse du supermarché ne comprends pas l’INSEE et le gouvernement qui ont dit que l’inflation baisse, le caddie contient moins de produits et le prix global est plus cher !’’
      L’inflation baisse, les prix augmentaient de 5% par an, et il n’augmentent ’’plus que’’ de 2% par an ...mais ils augmentent néanmoins.

      Concernant les stats, j’ai aussi le souvenir lors de mes études que le choix de la formule à appliquer était contingente, on piochait un peu au feeling, et c’était jamais le même feeling que le prof.


    • Panoramix Panoramix 1er octobre 19:54

      @Marc Dugois
      A propos de ’’profits’’, je voulais parler de la part qui est placé sur des comptes et n’est plus de l’argent circulant. Il faudrait donc connaitre l’accroissement du total de la fortune mondiale immobilisée, et voir si cela s’accroit en proportion de la dette mondiale.


    • Marc Dugois Marc Dugois 2 octobre 06:47

      @Panoramix

      Ce ne sont pas des profits ce sont des dépenses qui ne sont pas de consommation mais d’investissement quelle qu’en soit la raison bonne ou mauvaise. Les deux sont comptés dans la somme des dépenses qu’est le PIB.


    • titi titi 1er octobre 14:29

      @L’auteur

      Le PIB est calculé avec les éléments de l’économie comptabilisée et fiscalisée.

      Or l’essentiel de l’économie mondiale est informelle, non comptabilisée, et non fiscalisée.


      • Panoramix Panoramix 1er octobre 19:18

        @titi
        En France, la part d’activité non déclarée est de l’ordre de 15% d’après ce que j’ai lu, je ne sais pas s’il existe un mécanisme de réinjection de cela dans le PIB affiché.
        Comme vous l’indiquez c’est une part bien plus forte dans des pays dont les services fiscaux et de contrôle sont moins structurés. https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/emploi-pres-de-deux-salaries-sur-trois-dans-le-monde-travaillent-au-noir-1164624


      • Marc Dugois Marc Dugois 2 octobre 06:49

        @titi

         Qu’appelez-vous une économie informelle, non comptabilisée et non fiscalisée ?


      • titi titi 3 octobre 22:32

        @Marc Dugois

        Par exemple l’économie Africaine, où les paiements se font en cash, sans qu’aucune facture ne soit émise, aucune comptabilité tenue, et aucune déclaration fiscale faite.
        Et il ne s’agit pas que d’acheter des épices sur un marché : voiture, maison, tout se règle en cash.


      • Marc Dugois Marc Dugois 4 octobre 07:00

        @titi

        Cela ne change rien au niverau du PIB qui reste la somme de toutes les dépenses mais cela change en effet tout au niveau du calcul de ce PIB par le pouvoir qui y met ce qu’il veut.


      • titi titi 5 octobre 23:17

        @Marc Dugois

        "qui reste la somme de toutes les dépenses

        "

        Comment évaluez vous la somme des dépenses sans aucune caisse enregistreuse nulle part, aucune déclaration de collecte de TVA, aucun état des stocks ?


      • Marc Dugois Marc Dugois 6 octobre 06:02

        @titi

        Ce n’est pas parce qu’il est impossible de calculer le PIB quand rien n’est enregistré, qu’il ne reste pas la somme de toutes les dépenses imposible à calculer précisément par manque d’inforlmations.


      • Com une outre 1er octobre 21:53

        Je rectifierais bien votre titre en ...que la croissance du PIB est... Cela me paraît plus juste.


        • Marc Dugois Marc Dugois 2 octobre 06:54

          @Com une outre

          J’aimerais comprendre votre affirmation qui me parait erronée . Le Politiques et les médias n’arrêtent pas de bconbsidérer des pourcentages de PIB comme une ressource alors que le PIB est un emploi dont la ressource est le travail.... et surtout l’emprunt.


        • mimi45140 1er octobre 22:06

          Moi simple d’esprit, j’aimerai bien, comme jadis que l’ on nous parle de PNB mais le chiffre d’année en année serait moins reluisant je pense . Mais comme tout va très bien madame la Marquise , je part me coucher .Vive le PIB.


          • Marc Dugois Marc Dugois 2 octobre 18:12

            @mimi45140

            Le PNB chiffre les dépenes monétaires des nationaux en France ou à l’étranger et a encore moins d’intérêt. Le PIB chiffre les depenses faites en France oar les Français et les étrangers.


          • Et hop ! Et hop ! 2 octobre 10:27

            «  Vous avez raison la dette fait monter artificiellement le PIB qui ne chiffre plus une quelconque création de richesse. »


            C’est vrai aussi :

            de l’augmentation du recours au crédit plutôt qu’achat comptant, y compris pour rembourser des crédits en cas de surendettement, le crédit consommation peut doubler le prix payé, donc le PIB. Non seulement crédit consommateur, mais crédit de trésorerie du commerçant, des fournisseurs, etc. Tous les découverts, déficits, emprunts, génèrent des dépenses de crédit.

            de l’augmentation du recours à l’assurance (dans le prix d’une maison neuve il peut y avoir 30 % d’assurances diverses (assurances des entreprises (civiles, intempéries, décennales, juridique, vol, incendie..), des fabricants de matériaux, des promoteur, du constructeur, des ouvriers, assurances des crédits de tous les éléments de la chaîne : du constructeur, du promoteur, du client, ...).

            de l’augmentation des maladies, par exemple des effets indésirables du traitement Pfizer, la consommation d’opiacés,

             de l’augmentation du nombre de lois, règlements, normes, certifications, diagnostics, 

             de l’augmentation des contentieux sociaux, fiscaux, commerciaux, administratifs, civils,

             de l’augmentation du proxénétisme, du trafic de drogue, des escroqueries, des pickpockets, des cambriolages, surtout si ils sont assurés,

             de l’augmentation de la violence, des incendies de véhicules, des hospitalisations et des procédures qui en sont la conséquence,

             de l’augmentation des manifestations et de leur répression, surtout si il y a beaucoup de vanalisme et de blessés,

             de l’augmentation des défauts, malfaçons, pannes, avaries, accidents,

             de l’augmentation des amendes pour stationnement, excès de vitesses, non conformité, des amendes et pénalités fiscales,


            • Et hop ! Et hop ! 2 octobre 10:32

              Lorsque l’État emprunte en émettant des obligations, ça augment autant la masse monétaire, donc le PIB, que lorsqu’il imprime des billets.

              Un billet de banque est une obligation d’État sans intérêts et sans date de remboursement.


              • Jason Jason 2 octobre 14:40

                Merci pour cette clarification. Il y a cependant une ou deux petites choses qui méritent qu’on s’y arrête. L’argent ne vient pas seulement du travail, mais aussi du commerce et de la plus-value issue des transactions. Si j’achète un bien, que j’attends que sa valeur sur le marché (ce dieu du commerce) augmente et que je le revends plus cher, il y a création de valeur et de l’argent qui va avec.

                Pour le reste, votre présentation est très correcte. On nous prend pour des billes en nous faisant croire que le PIB représente la richesse d’un pays. Ce n’est qu’un indicateur faute de mieux.

                Comme quoi les idées, c’est comme les clous, etc... C’est fou ces idées fausses qui font marcher les gens, sans en avoir l’air. Dans ces cas là l’économie reste asociale et amorale (qui n’est pas concernée par la morale). Un jargon comptable hors sol.


                • Marc Dugois Marc Dugois 2 octobre 18:22

                  @Jason

                  La vie est échange et le commerce est un travail de distribution de la production.

                  Quant à la plus-value elle n’est une création de valeur que pour vous puisqu’au niveau national, cela ne change absolument rien. Vous l’avez acheté à un prix et vous le vendez à un autre plus élevé. Dans les deux cas de la monnaie a été échangée conte un bien et au niveau national, le bien est le même et la quantité de monnaie aussi. Le premier propriétaire s’est simplement appauvri pour que vous vous enrichissiez. Ce qui a changé c’est le regard que nious portons sur votre bien.


                • Et hop ! Et hop ! 4 octobre 19:02

                  @Marc Dugois : «  le commerce est un travail de distribution de la production »

                  Dans le Code de commerce de 1808, l’acte de commerce est défini comme « l’action d’acheter dans le but de revendre avec un profit ». Le commerçant comme le personne qui effectue régilièrement des actes de commerce.

                  La distribution est la part du commerce qui utile, qui ajoute de la valeur, une marchandise en gros est sélectionnée, payée, transportée, stocké, trié, emballée, revendue en détail, garantie, mais à mon avis ce commerce est négligeable dans le chiffre d’affaire du commerce spécultatif : acheter et revendre plus cher sans ajouter de valeur et parfois sans avancer d’argent, c’est une activité parasitaire qui fait monter les prix et donc du PIB dans créer de richesse supplémentaire.

                  Dans ce commerce spécultatof il y a des cargaisons de blé, des options d’achat de cargaisons de blé, des warants de cargaisons de blé, des logements achetés et conservés vides pour les revendre au bout de 5 ou 10 ans.


                • Marc Dugois Marc Dugois 5 octobre 06:35

                  @Et hop !

                  Vous avez raison, il y a deux sortes de commerce. Le vrai qui distribue la production, du lieu de la production aux lieux de la consommation ; et le spéculatif qui ralentit voire bloque le vrai commerce pour se faire payer le déblocage. Une forme de chantage.


                • suispersonne 2 octobre 17:59

                  Merci de relativiser la signification de toutes les versions du pib.
                  Faites un trou et rebouchez le : vous augmentez le pib si vous facturez.
                  Les catastrophes naturelles augmentent le pib.
                  Bref, il faut échapper aux tocards zékonomistes qui s’en servent, et leur ôter la parole pour la donner à celles et ceux qui savent expliquer les choses avec une rigueur intellectuelle minimale.


                  • Marc Dugois Marc Dugois 2 octobre 18:26

                    @suispersonne

                    Exactement. Embauchez des fonctionnaires et vous ferez du PIB en les payant. Notre « élite » pense que nous nous enrichissons en payant nos fonctionnaires puisque pour eux toute dépense est un enrichissement. Personne ne va voir le deuxième calcul du PIB.


                  • La Phynance

                    INQUIÉTUDE DES MARCHÉS FINANCIERS MONDIAUX
                    Standard & Poor’s vient d’abaisser la notation d’Israël de « A+ » à « A » avec une perspective négative.

                    Le commentaire de S&P est le suivant :

                    « La possibilité accrue d’une prolongation et d’une intensification du conflit avec le Hezbollah pose des risques pour la sécurité d’Israël. »

                    « La dégradation de la note reflète les répercussions sur l’économie israélienne suite à l’escalade. »

                    « Nous prévoyons un retard dans la reprise économique en Israël, et nos attentes de croissance réelle sont tombées à 0% en 2024. »

                    « Nous gardons à l’esprit que les opérations militaires à Gaza et à la frontière nord d’Israël pourraient se poursuivre en 2025. »

                    reuters.com/world/middle-e... (http://reuters.com/world/middle-east/sp-downgrades-israels-rating-a-2024-10-01)


                    • mmbbb 6 octobre 10:23

                      E TODD propose le PIR produit intérieur réel.

                      Et il est vrai que économie d un pays serait mieux évaluée .

                      Quant à la création de richesse , notre pays ne cesse d avoir un déficit commercial croissant hors hydrocarbure évidemment .

                      C est ce qu affirme Sapir , et il a raison c est un indicateur que nos politiques ne prononce jamais ou si peu .

                      Quoi qu il en soit des qu une entreprise performante PME ou PMI conquiert un marche avec des produits innovants par un dépot de brevet , elle se fait racheter dans l indifférence generale. L europe ne protege pas ! 

                      Voir l essai de M Carayon sur les etas prédateurs et aussi M Harbulot sur l intelligence economique .

                      In fine notre richesse economique , nous l offrons !

                      Le calcul du PIB , c est un peu de la ratatouille economique .

                      par exemple

                      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/01/comment-l-insee-va-integrer-le-trafic-de-drogue-dans-le-calcul-du-pib_5250216_4355770.html

                      On ne peut que promouvoir le trafic de drogue !!

                      et aussi la prostitution et du grand banditisme !!


                      • Marc Dugois Marc Dugois 6 octobre 10:39

                        @mmbbb
                         Il est vrai que peu de gens comprennent que le PIB n’est que la somme des dépenses, que la croissance économique n’est que la croissance des dépenses et que la, prostitutuion et le trafic de drogue sont des dépenses évidemment comptées dans les dépenses et donc dans le PIB. C’est dire que c’est un chiffrage de la création de richesse qui est stupéfiant de malhonnêteté.


                      • mmbbb 6 octobre 12:21

                        @Marc Dugois j acquiesce mais je me répète si l on se réfère à l économie réelle , ce PIB tel qu il fut défini n a plus guere de sens !

                        En Fance par rétroaction , nous empruntons et beaucoup et nous payons aussi des intérêts de la dette et B Lemaire a peut être oublié en quittant ses fonctions , que si les taux d intérêts augmentent , nous serons pas dans une position confortable .

                        Et je n ai jamais fait d étude d economie .

                        Et lorsque dans ce pays on privilégie l enseignements des therories a la KON telle la théoriie du genre au détriment des sciences dures , que les lobbys des ecolos ecoresposables s opposèrent a l installation d une usine de viennoiserie dans le nord de la France perte seche de 500 emplois directs que les militants du soulevement de la terre s opposent à tout et saccagent en toute impunité des serres expérimentales , en notant une instabilité politique , une grogne sociale , ce n est pas un terrain propice a un developpement economique .

                        Et n oublions pas le cout croissant de l electricite

                        Donc créer de la richesse en France c est a dire monter des entreprises manucfaturieres veut dire un taux de marge faible .

                        C est en cela que M Asselineau est aussi caricatural L Europe n est pas à l origine de tous nos maux

                        Et en tant qu inspecteur des finances ils se gardent de preciser que nous avons des fonctionnaires plethorriques et une offre des services publics qui n est pas satisfaisante .

                        Sauf pour le calcule du PIB s entend !


                      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 octobre 13:09

                        @mmbbb
                         
                        ’’si l on se réfère à l économie réelle , ce PIB tel qu il fut défini n a plus guere de sens !’’
                        >
                        Le PIB est et n’est plus que la mesure des profits.
                         


                      • mmbbb 6 octobre 13:42

                        @Francis, agnotologue vous n avez pas tort c est ce que dit Todd implicitement .


                      • lecoindubonsens lecoindubonsens 6 octobre 17:39

                        Bonjour, je rebondis sur votre « En 2024, la dette mondiale a atteint un niveau record de 315 000 milliards de dollars, dépassant trois fois le PIB mondial. »

                        Alors la France avec sa dette de 3200 milliards, son PIB de 2300 milliards et sa population de 68 millions semble un élève dans « la moyenne », voire un peu mieux !!!

                        • presque 1% de la population mondiale pour 1% de la dette
                        • dette de « seulement » 1.4 PIB contre dette de 3 PIB pour le monde !

                        Alors pourquoi en faire tout un fromage ? Pourquoi culpabiliser les français et mettre la pression pour ne plus étendre / rembourser la dette ?

                        Même si dans le principe, il est totalement anormal et fou de vivre en permanence « au dessus de ses moyens », dans les faits ce n’est pas le cas puisque le monde ne peut réellement consommer en permanence plus qu’il ne produit, ce n’est qu’une mise en scène financière.

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