Quand l’AFP se fait l’écho d’une fake news visant à casser les entreprises françaises !
Ce matin, tous les journaux de la presse mainstream ont repris en cœur une dépêche de l'AFP vous annonçant que la France était "championne du monde de la rémunération des actionnaires". N'en croyez pas un mot, c'est une fake news !
"Comment le Figaro peut il publier une telle c..." fut ma première réaction en lisant ce matin mon quotidien. En gros s'affichait le titre "La France championne des distributions de dividendes". Les entreprises françaises se retrouvent accusées (sic) d'être celles qui accordent la plus grande rémunération des actionnaires.
Une réelle fake news
En fait, nous devrions y être habitués, le Figaro n'a fait que reprendre une dépêche de l'AFP, comme d'ailleurs presque toute la presse mainstream, "Challenges", BFM, Le Monde et ses déclinaisons, Ouest France et ses déclinaisons etc... Reprendre une dépêche in extenso, sans en vérifier le contenu, sans mise perspective, sans explication. Bravo, le travail de journalisme ! Et après ce sont les mêmes qui se permettent de donner des leçons de "professionnalisme" à la presse auto baptisée de "réinformation"... Décidément Messieurs, vous n'avez aucune leçon à donner, vous êtes la source et la caisse de résonance de l'immense majorité des fake news qui circulent.
Mais revenons à notre dépêche issue de celle que désormais nous ne connaissons plus que sous son sobriquet d' "Agence Française de Propagande". Et bien l'AFP, celle là même que le gouvernement charge de faire la chasse aux "fakenews issues de la réinformation et des réseaux sociaux", n'a en réalité pas écrit un article à partir des statistiques de l'INSEE, ni d' Eurostat ni de quelque organisme que ce soit, mais simplement repris, elle aussi in extenso, un communiqué de presse d'une association militante du nom d' "oxfam" !
Qui est "Oxfam" ?
En théorie une association qui lutte contre la faim dans le monde. Mais pas que. La faim dans le monde est une couverture, il y a un vrai projet politique derrière Oxfam.
Cette "association" est financée par... l'Open society de Soros (tiens donc). Sa communication est résolument pro immigration, et son discours concernant la Syrie fait la part belle à la propagande anti gouvernementale. Ce qui a fait le plus parler d'Oxfam dernièrement c'est la révélation de scandales sexuels de la part d'une part importante de ses intervenants sur les théâtres mondiaux de la misère. Cela a commencé par Haïti, mais très vite, des révélations sont arrivées du Soudan, du Liberia, des Philippines, du Bangladesh, du Népal... en tout environ 90 cas avérés sur 27 destinations et il en arrive régulièrement. La pratique était courante, devenue coutumière, chez les salariés d'Oxfam d'accorder des aides en échange de faveurs sexuelles.
C'est dans cette tourmente que la Direction générale d'Oxfam-France a été confiée le mois dernier à Cécile Duflot. Pas vraiment une pro de l'aide humanitaire, mais une politique "bon teint" avec un carnet d'adresses long comme le bras. On voit donc vers quoi penche l'association.
La dépêche concernant la rémunération des actionnaires des entreprises françaises
Ainsi donc, c'est un communiqué de presse émanant d'une association financée par Soros et dirigée en France par Cécile Duflot qui se transforme par magie en dépêche AFP ! Pas d'éclairage, pas de déconstruction, un pur tract gauchiste blanchi en dépêche !
Sur quoi se base l'affirmation selon laquelle la rémunération des actionnaires est en France la plus élevée du monde ?
Sur une lecture "proportionnelle" des chiffres.
Il est dit dans cette dépêche que "La France est le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires". Hormis le fait que l'on reconnaît la prose, il est intéressant de déconstruire cette affirmation. "la plus grande part de leurs bénéfices". Je vous demande de bien retenir cet élément.
Tous les autres éléments sont assis sur la même logique proportionnelle : "Les entreprises françaises ont reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes depuis 2009" ; "ne laissant que 27,3% au réinvestissement et 5,3% aux salariés" et le reste n'étant qu'affirmations politiques n'ayant bien évidemment rien à voir avec la lutte contre la faim dans le monde "Les richesses n'ont jamais été aussi mal partagées depuis la crise au sein des grands groupes, qui choisissent délibérément une course aux résultats de court terme pour conforter les actionnaires et les grands patrons au détriment des salariés et de l'investissement" ou encore se permettant, tel un parti politique, d'appeler le gouvernement "à reprendre la main sur cette économie déboussolée avec des mesures de régulation ambitieuses", "en préservant la capacité d'investissement et en interdisant que la part des bénéfices reversée aux actionnaires dépasse celle qui est reversée aux salariés"
Qu'en est il vraiment de la rémunération des actionnaires ?
Considérer la rémunération des actionnaires en valeur relative est une aberration économique. Comparer la part revenant aux actionnaires et la part revenant aux salariés sur l'unique répartition des bénéfices est une aberration économique.
Comprenons tout d'abord que ce qui compte économiquement n'est pas le bénéfice, qui est un résultat comptable dépendant de bien des paramètres autres que ceux de la production de l'entreprise stricto census, mais la valeur ajoutée produite par cette entreprise. Les éléments de comparaison, si on veut comparer, doivent donc prendre en compte l'ensemble de la valeur ajoutée.
La part de Valeur Ajoutée attribuée au travail est la plus élevée du monde
Comprenons que la part du « coût de main d'oeuvre » est en France supérieur au reste du monde. Donc cette part ajoutée à la redistribution des "bénéfices" donne une répartition de la valeur ajoutée des entreprises françaises à destination des salariés plus importante que dans le reste du monde.
L'excédent brut d'exploitation des entreprises françaises est faible
Comprenons que le « coût de main d'oeuvre » et les frais de fonctionnement sont plus importants en France que dans les autres pays. C'est à dire que l'excédent brut d'exploitation (plus connu sous son acronyme anglo saxon EBITDA) rapporté au CA réalisé est plus faible en France qu'ailleurs. Ajoutez à cela que la fiscalité est en France très lourde et vous comprenez que la marge bénéficiaire des entreprises françaises est, à CA réalisé équivalent, bien moindre en France que dans les autres pays comparables.
L'actionnariat est mondial
Comprenons enfin que la rémunération du capital est mondialisée. L'État français essorant régulièrement toute poche de cash qui a le malheur de se créer, la part de détenteurs de capital (les « actionnaires ») étrangers dans les sociétés françaises augmente.
Croyez-vous sincèrement qu'un actionnaire va rester si une entreprise française rémunère moins bien sa participation qu'une société étrangère ? Lorsque les sociétés françaises rémunèrent une action au même niveau (en valeur absolue) que leurs concurrentes, cela représente une par plus importante du bénéfice, puisque celui ci est moindre que chez ces mêmes concurrentes !
Appeler à diminuer la rémunération des actionnaires
Appeler à diminuer la rémunération des actionnaires est tout simplement appeler les entreprises françaises à faire fuir leur actionnariat. Donc à voir baisser leur cours boursier, donc à devenir des proies faciles pour les raiders.... Est ce vraiment étonnant d'entendre cet appel de la part de qui nous savons ?
Le vrai problème des entreprises françaises
Donc, les entreprises françaises ne rémunèrent pas mieux le capital que les autres, mais pareil. La part de valeur ajoutée qui revient au travail est plus importante en France qu'ailleurs..... Alors, qui morfle ?
L'investissement, c'est à dire l'emploi de demain !
Mais ça, personne n'en a rien à faire. Nos élus vivent au rythme de leur réélection, les dirigeants salariés des grands groupes ont résolu le problème en instaurant le principe de croissance externe qui fait que la pratique aujourd'hui consiste à laisser se créer des « start-up » qu'on rachète au moment idoine. Mais ceci est une autre histoire....
Article paru sur MaVieMonArgent
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