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Accueil du site > Tribune Libre > Quand l’électeur prend la mouche

Quand l’électeur prend la mouche

La vie politique dans les pays démocratiques est rythmée par les élections. Et l’on doit faire avec ceux que l’on a élus pour nous représenter tant au plan national qu’à celui des collectivités locales. Des élus que l’on regarde souvent avec suspicion, voire avec irritation, lorsqu’ils s’éloignent de nos préoccupations et « oublient » leurs engagements de campagne. Normal. Cela dit, ce regard critique prend parfois une tournure inattendue chez certains de nos concitoyens : les... monomaniaques. Zoom (romancé) sur une histoire vécue...

Le temps s’écoulait tranquillement, ponctué, avec une régularité d’horloge, par la distribution de la feuille de paie le 30 de chaque mois. De loin en loin, une crise de fou-rire, les éclats de voix d’une prise de bec ou le brouhaha d’un pot donné à l’occasion d’une promotion ou d’un départ en retraite venaient donner un peu de relief à une routine administrative à peu près aussi mouvementée qu’un thé dansant de sous-préfecture. Et cela malgré les innovations que le département des Ressources humaines, gavé des dernières modes du management anglo-saxon, prétendait imposer à tous au nom du rendement et de la productivité. Heureusement, chacun gardait peu ou prou son caractère, y compris les zombies taylorisés qui répétaient sans révolte les mêmes gestes depuis des décennies.

Seul Jérôme Bompard restait imperturbable en toutes circonstances. Ni l’actualité du monde, ni les tragédies sociales, ni les deuils familiaux ne semblaient avoir de prise sur lui. Pas plus que les évènements sportifs, les campagnes électorales, les déboires sentimentaux des princesses ou les actions terroristes. Rien. Pas le moindre sourire, pas la plus petite larme, pas l’ombre d’une réaction : Jérôme Bompard semblait un mur d’indifférence. Á quarante balais, on ne lui connaissait d’ailleurs aucune relation affective. Certains le soupçonnaient même d’être encore puceau. Cette attitude de repliement sur soi présentait au moins un avantage au bureau : contrairement à d’autres collègues plus extravertis, jamais il ne saoulait son entourage de ses récits de vacances, de ses conquêtes amoureuses ou de ses analyses politiques ; à de rares exceptions près, ses prises de parole se limitaient aux considérations professionnelles. Pour le reste, Jérôme Bompard était un employé exemplaire : propre sur lui, ponctuel, discret, et surtout rigoureux dans le travail, souvent jusqu’à la maniaquerie. Bref, un collaborateur idéal pour la Direction. D’autant plus exemplaire aux yeux de l’encadrement qu’il se tenait systématiquement à l’écart des revendications politiques et syndicales. Ses chefs ne lui en savaient pourtant aucun gré : Jérôme Bompard végétait à un niveau hiérarchique indigne de ses compétences alors que les plus revendicatifs de ses camarades décrochaient, à grand renfort de décibels, des promotions infiniment moins méritées.

N’allez pas croire pour autant que Jérôme Bompard ne s’intéressait à rien. Contrairement aux apparences, c’était un passionné. Mais un passionné monomaniaque. Il était en effet dévoré d’une passion exclusive pour… la pêche en eau douce. Au point de consacrer à cette belle et noble activité tout son fric et tout son temps libre. Á ce propos, on savait de façon certaine qu’il possédait, dans son appartement de Ménilmontant, une impressionnante bibliothèque spécialisée ainsi qu’une remarquable collection de mouches de lancer dont, paraît-il, la notoriété s’étendait, via l’Irlande et l’Ecosse, de la Slovénie jusqu’au Québec. On savait également que Bompard publiait régulièrement des monographies savantes dans la revue Pêche et Tradition. Naturellement, l’été venu, tandis que les populations laborieuses allaient se faire dorer la couenne dans la promiscuité des plages, ou partaient, sac au dos, piétiner les saxifrages aux abords des refuges alpins, Jérôme Bompard, armé d’une canne de lancer, traquait l’omble, l’anguille ou la perche en progressant avec des ruses de sioux le long de languissants cours d’eau ou de torrents impétueux. Avec une prédilection marquée pour les grands espaces préservés, et notamment les rivières de l’Aubrac, les rios aragonais et les lacs sauvages de la verte Erin.

L’ennui pour ce brave garçon, c’est que personne dans la boîte ne s’intéressait à la pêche. Ni de près ni de loin. D’où son mutisme. Un mutisme dont ses collègues tentaient de le faire sortir de temps à autre, histoire de vérifier que son organe (vocal, cela va sans dire) fonctionnait encore. Il suffisait pour cela de prononcer un mot-clé, habilement placé dans une phrase anodine. En simulant par exemple une conversation téléphonique avec un imaginaire M. Gardon pour que, sitôt le téléphone raccroché, Bompard vous débite une longue tirade sur ce vertébré à nageoires dont vous étiez, jusque là, bien loin de soupçonner toutes les ressources. De même suffisait-il, en parlant de cinéma avec un collègue, de faire allusion à l’actrice Anne Brochet pour avoir droit à un discours enflammé sur les mœurs et la férocité de ce redoutable prédateur (le poisson, pas l’actrice !).

Avec sa vie lisse et sans surprise, partagée depuis vingt ans entre le travail, les poissons et l’art de les prendre à l’hameçon, Jérôme Bompard était totalement prévisible. C’est pourquoi ses collègues furent stupéfaits en le voyant débarquer au bureau par un frisquet matin d’avril. Bompard, d’habitude si calme, si posé, si froid pourrait-on dire, était dans un état d’agitation et de colère indescriptibles, les yeux exorbités et le feu aux joues. La stupeur passée, tous essayèrent de connaître les raisons de cette fureur inattendue. Sans succès : après avoir allumé son PC, Bompard s’était installé à son poste en marmonnant des insultes à un ennemi invisible. Au bout d’un moment, n’y tenant plus, la brune Joëlle s’était hasardée à questionner une nouvelle fois son collègue :

– Ça ne va pas, Jérôme ? On peut t’aider ?

– Y’a un problème ? avait ajouté Daniel, un grand sifflet au crâne dégarni.

Bompard avait serré les dents avant de se lâcher subitement en frappant du plat de la main son Parisien :

– Ces salauds de députés ! C’est un scandale !… Ah, les ordures !…

– Que se passe-t-il ? Ils ont supprimé l’ISF ? Augmenté l’âge de la retraite ?

– Pire que ça… Bande de pourris !…

Jérôme Bompard n’en avait pas dit plus. Il s’était, comme à l’habitude, replié sur lui-même, ravalant sa rage contre les représentants du peuple. Mais son teint décomposé et les tics qui agitaient son visage montraient à l’évidence que sa fureur, désormais muette, était toujours présente. L’affaire était d’autant plus étonnante que rien dans les infos du matin ne semblait justifier une telle colère de Bompard contre les élus de l’Assemblée Nationale. Intrigués, tous avaient alors entrepris d’éplucher en détail la presse du jour, bien décidés à découvrir les raisons de cette incompréhensible fureur...

Vingt minutes plus tard, Joëlle, triomphante et hilare, convoquait ses collègues dans son bureau. Sur son plan de travail était ouvert le Parisien du jour. Un entrefilet, relégué en page 14 du quotidien, étalait à la face du monde la duplicité de ces « ordures », de ces « salauds », de ces « pourris » de députés. Joëlle en fit la lecture à ses collègues médusés : « Une vingtaine de députés ont, en séance nocturne, adopté un amendement sur la pêche en rivière de 2e catégorie. La taille minimale de prise d’une truite sera désormais ramenée de 23 à 22 centimètres. »

Preuve était faite que les députés sont des gens indignes. Par chance pour la planète, la loi ne fut jamais votée, et Jérôme Bompard put garder quelques illusions sur la représentation nationale !


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22 réactions à cet article    


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 16 mai 2011 11:47

    Salut Fergus,


    Je pense que dans notre monde agité qu’il manque sûrement pas mal de pêcheurs à la mouche !


    @+ P@py


    P.S.


    Comme d’hab, très belle narration.


    • Fergus Fergus 16 mai 2011 11:59

      Bonjour, P@py, et merci pour ce commentaire.

      C’est vrai, ce genre d’activité (souvent observé en Irlande) est idéal pour vivre en harmonie avec la nature. A condition, ce qui n’est pas mon cas, d’être suffisamment patient. Pour ma part, je préférais, étant jeune, pêcher la truite (et les écrevisses)... à la main.

      Cela dit, les monomaniaques sont des gens parfois très étranges.

      Cordiales salutations.


    • brieli67 16 mai 2011 17:45

      Loin de la mare..... aux moustiques et piranhas et autres requins

      QUEL CALME ! ici : mouches, gaules..... et gargotes

      j’offre la recette de notre ragoût traditionnel
      http://www.hugel.com/fr/recettes02.php?N=8

      3 étoilées Merci ! 

      mais plus de lote de rivière.. donc plus de sauce parfumée aux foies de lote

      Lottes au vin de Champagne et aux crêtes.

      Prenez dix ou douze lottes, échaudez-les, limonez-les, videz-les
      et gardez-en les foies, piquez-les d’un côté et faites-les
      cuire dans une bonne braise avec du vin de Champagne ;
      faites une glace avec de la rouelle de veau et du bouillon,
      glacez-en vos lottes ; ayez ensuite une bonne essence dans
      laquelle vous aurez mis un verre de vin de Champagne,
      mêlez-y des crêtes cuites dans un blanc, faites-leur
      prendre quelques bouillons avec les foies de lottes,
      dressez-les sur un plat en les entremêlant avec les crêtes,
      et servez chaudement avec un jus de citron.

      d’ Alexandre Dumas et sa cuisine 
      ( les crêtes sont des crêtes de coq bouillies une dizaine d’heures..... )

      mais Fergus toi qui voyage en Scandinavie, en Suisse ( y a encore au Bodensee !!!)
      ou bientôt au Canada
       faudra demander du burbot leur lota lota de chez eux !!
      à la viande ILS trouvent un côté homard du pauvre. Et les entrailles, ils les jettent .....

      Ce pharmacien Rowell a produit et commercialisé un ersatz de vitamine D ô combien plus gastro-appétissant que l’huile de foie de morue.

      ne confondons plus lote et diable de mer ( nos poissonniers n’offrent à la vue que joues et queues ) et nous voilà d’retour sur les dsk du jour !


      • Fergus Fergus 16 mai 2011 19:02

        Salut, Brieli.

        Merci pour ces liens, et notamment pour cette superbe recette de matelote à déguster sans modération avec une bonne bouteille de riesling (du kaefferkopf par exemple) ou un excellent pinot gris.

        Je suis en revanche beaucoup moins tenté par les recettes évoquées par ce bon Alexandre Dumas.

        Cordialement.


      • brieli67 17 mai 2011 16:42

        noooooooooooooooooooooooooooon Fergus  ! 

        pas de Tokay/Pinot Griggio et pas du Kaefferkopf ( complantation gewürz et Riesling) !! mets les en réserve !!

        suis pour ce cancre-ci ce cancrelat  en terrasses calcaire il est tout agrumes citrons....

        le riesling jeune des sushis..... Tout dépend si le gastronome veut « connaître » les bestioles du vivier zyeux dans les yeux individuellement ou préfère le côté ragoût 

        il y a les pinots blancs, les auxerrois( le Muller Thurgau suisse, mais très tabou de le dire), les clevners, les chardonnays...... de bouquet fleurs et fruits blancs

        en plus festif et en plus simple un crémant d’Alsace Brut de Brut sans ajout de liqueur d’expédition !

        ps le Kaefferkopf au verre , car surprenant, insolite sinon au gibier et canards-oies, à la viande rouge !!! ou daubée ou civettée et aux forts fromages forts bonset forts !


      • Fergus Fergus 17 mai 2011 17:32

        Salut, Brieli.

        Merci pour ces conseils sans aucun doute avisés. L’ennui pour moi avec les vins d’Alsace blancs, c’est que je les aime pratiquement tous, avec une prédilection pour les pinots gris, les gewurztraminer et les riesling grand cru.

        Et très franchement, au risque de choquer les amateurs d’accord parfait et de passer pour un rustre, il m’arrive très souvent de zapper, avec un plaisir différent à chaque fois, du riesling au pinot gris ou du pinot au gewurz dans les restaurants en fonction de ce qui est proposé (pas grand choix de vins d’Alsace ici en Bretagne).
         
        Quant à l’auxerrois ou au klevner, inutile d’y penser : je n’en ai vu (et bu) que chez des cavistes ou en Alsace ! Cela dit, un bon Riesling accompagne sans problème un repas complet. Mais de ce côté-là, pas grande variété chez les restaurateurs du coin : une fois sur deux, c’est un riesling Princes Abbés de Schlumberger (Guebwiller), ce qui n’est pas si mal.

        En quoi le kaefferkopf est-il surprenant ? Dans le genre blanc surprenant, je classe surtout les vins du Jura tirés des cépages savagnin...

        Bonne journée.


      • brieli67 17 mai 2011 18:18

        en effet le savagnin rosé :


        dont la sélection a donné ce vin parfumé le gw : anédoctique qu’il fut jusque dans les années 25. 

        deux sites 
         bon çà savoir sur le gw le klevner etc.. http://www.20dalsace.com/pages/dossier_gewurztraminer.htm

        La traminette, prochaine coqueluche des Américains ? 


        Un des nouveaux cépages de Cornell University 
        dits cépages interspécifiques _ hybrides- résistantsc aux maladies etv sans besoin d’être greffé !
        interdit en EU mais pas en Suisse voir Garamet, Garanoir
        rondo regent vont produire des vins plus bios en passant par la Lorraine, le Benelux, Cologne, Duisbourg..... des essais des deux côtés de la Baltique. 

      • zadig 16 mai 2011 18:07

        Bonjour Fergus,

        Enfin un peu de calme.

        Dans mon existence professionnelle j’ai connu au moins à deux reprises
        des Jérôme Bompard ? J’aimais bien ce genre de personnage.

        L’un était passionné par la généalogie.
        L’autre par la maçonnerie (il « retapait » une ruine )

        J’arrivais toujours à entrer en contact avec ces « murs du silence »
        Et traitreusement j’en profitais pour essayer de faire partager ma passion :
        Les insectes (et en particulier les coléoptères)

        Cordiales salutations


        • Fergus Fergus 16 mai 2011 19:09

          Bonjour, Zadig.

          Il arrive effectivement que l’on tombe de loin en loin sur un passionné exclusif. Outre ce Bompard, j’ai eu un collègue qui aurait apprécié votre compagnie : il était entomologiste amateur et autodidacte. Avant de décéder prématurément, il consacrait toutes ses économies à faire de longs voyages en Amérique du Sud et en Asie. Adolescent, il avait même travaillé dans une boutique appartenant à l’entomologiste Nérée Boubée où s’était renforcée sa passion. Contrairement à Bompard, lui n’était pas muet, mais c’est en parlant d’insectes qu’il se livrait le plus facilement.

          Cordiales salutations.


        • Clojea Clojea 16 mai 2011 18:32

          Salut Fergus. Adieu les eaux troubles, bonjour le calme. En cette période de remous politique, c’est bien.


          • Fergus Fergus 16 mai 2011 19:15

            Salut, Clojea.

            En mettant ce texte en ligne après avoir été faire un tour en modération (j’en ai profité pour approuver ton article sur Servier), je souhaitais précisément apporter un peu de fantaisie dans ce concert d’articles consacrés à DSK et, par la force des choses quelque peu redondants.

            Bonne journée.


          • cevennevive cevennevive 16 mai 2011 19:37

            Bonjour Fergus,

            Belle truite, beau personnage ! Merci.

            Ils parlent « d’eau calme ». Seulement les plus belles truites farios ne s’attrapent pas dans l’eau calme, mais dans les petits torrents aux eaux claires et froides. Les eaux calmes sont pour les truites arc en ciel ou pour les autres poissons moins nobles.

            J’ai connu un personnage un peu comme le vôtre. Il est décédé depuis peu, il avait 92 ans. Un sage. Son jardin, et la nature. Il ne parlait que de plantes, d’arbres. Il est mort assis au pied d’un chêne vert dans la forêt (il était allé chercher des feuilles pour ses lapins). On l’a trouvé assis, l’air pensif, calme. Mort au milieu de ce qu’il avait toujours aimé.

            Lorsqu’il se mettait en colère, c’était pour vilipender le nouveau maire ou son conseil parce qu’ils n’entretenaient pas les chemins vicinaux, ou le petit canal d’irrigation qui permettait d’arroser ses plantes. Pour le reste, il aimait tout le monde. Il est resté célibataire, mais marié à toute la nature. Je l’aimais. C’était la mémoire de notre village, son totem.

            Entre nous, Fergus, que c’est bon de penser à un torrent, à une belle truite, à un vieillard adorable mort gentiment au pied d’un arbre ! Et que le monde est fou de s’agiter autant pour de la gloire, de l’argent, de la politique, du vent...


            • Fergus Fergus 16 mai 2011 20:01

              Bonsoir, Cevennevive, et merci pour ce commentaire.

              Superbes, ces truites fario que j’aimais pêcher à la main durant mon enfance dans les rivières d’Auvergne.

              Toujours en Auvergne, j’ai connu un personnage comme ce vieil homme, un veuf qui, à 90 ans passés, persistait à vendanger chez les cousins du Puy-de-Dôme. Ou plus exactement à raconter des histoires lestes, histoire d’émoustiller les filles..

              Eh oui, les animaux, la nature, les sympathique vieillards, mais aussi les rires des petits et la fidélité des chiens de vacher, que damander de plus pour se rendre compte que la vie peut être belle ?

              Cordiales salutations.


            • zadig 17 mai 2011 06:55

              Bonjour Fergus,

              Vous avez prononcé le mot magique : Boubée

              Boubée, c’est toute mon enfance,
               les petits livres de ce magasin étaient mes bréviaires.
              Je les connaissaient « presque » par coeur.

              Très vite je suis passé de la collection statique,
              à l’observation et à la construction ; de minis refuges, pondoirs, etc

              Aujourd’hui dans mon jardin (grand) les abris abondent :
              Tas divers : pierres,écorces,vieux bois,humus.
              Refuges divers : Nichoirs,bassins,anfractuositès ( hérissons,crapauds)

              J’ai pas mal de locataires (la liste serait bien longue)
              Presque chaque jour, je visite mes pensionnaires .

              Ma grande joie a été de découvrir une famille de couleuvre à collier dans mon bassin.
              La mère et trois jeunes de quelques jours.

              Bref plein de monde

              Je tiens à vous remercier pour votre article oxygène.

              A mon avis Agoravox est en danger,
              le site est tombé dans ; la monoculture intensive,la course à l’audimat ,
              l’apparition des gourous, la surenchère.

              Je souhaite au site plusieurs auteurs du calibre de Fergus.
               

              Cordiales salutations

               


              • Fergus Fergus 17 mai 2011 09:15

                @ Zadig.

                J’étais personnellement moins familier de la boutique Boubée, mais j’y ai acheté, vers l’âge de 18 ans, une loupe binoculaire et une trousse de dissection (que je possède encore), objets qui ne m’ont finalement guère servis, mon goût s’étant porté sur la minéralogie, d’où l’achat ultérieur, toujours chez Boubée, d’un marteau de géologie en acier cadmié. Souvenirs, souvenirs...

                Pour ce qui est des locataires du jardin, j’en ai de nombreux durant les 10 ans passés dans la campagne morlaisienne, sur les 3000 m² acccidentés du jardin, dont une couleuvre là aussi mais qui a rapidement disparu. Il y a eu également un grand lézard et de nombreux nids d’oiseaux. Sans oublier les visiteurs, réguliers comme le renard, occasionnel comme le blaireau et le chevreuil qui sont un jour entrés dans le jardin. Il est vrai qu’après plsuieurs mois de fouilles, mon épouse et moi avions ressorti une fontaine et un lavoir ensevelis par de précédents propriétaires (la maison, une fermette du 18e, jouxtait un château ayant appartenu à un corsaire morlaisien du nom de Cornic).

                Pour des raisons familiales, nous avons quitté cette maison pour venir en appartement à Rennes, mais avec le projet d’aller, dans quelques mois, nous installer à Saint-Malo et retrouver un jardin et ses habitués.

                Merci pour votre commentaire.

                Bonne journée.


              • cevennevive cevennevive 17 mai 2011 08:42

                Zadig bonjour,

                En parlant de « pensionnaires » de votre jardin, je m’en vais vous raconter ce que je vis actuellement et qui me rempli d’admiration.

                J’ai deux ou trois mangeoires pour les oiseaux, que je remplis de miettes de pain ou de gâteaux. Et le matin vers 6 h 30, lorsque je bois mon café en regardant mes mangeoires pour voir le ballet des oiseaux, j’y vois aussi une très belle fouine, robe brune lustrée, bavette blanche immaculée. Elle grimpe le long du balcon et vient gentiment manger les gâteaux, tranquille sans aucune peur...

                Ce matin, elle est venue, comme d’habitude.

                Bonne journée Zadig et Fergus ! Ici il fait un temps magnifique.


                • Fergus Fergus 17 mai 2011 09:25

                  Profitez sans modération de ces observations, Cevennevive, et notamment de la fouine, un superbe animal.

                  Si j’ai rarement vu des fouines ou des martres, excepté en Auvergne où elles sont nombreuses, j’ai en revanche souvent observé des hermines, particulièrement nombreuses dans les zones rocheuses des côtes. Superbes elles aussi, il convient de s’en méfier lorsque l’on s’installe à côté d’un nid : malgré sa petite taille, la mère peut alors se montrer agressive...

                  Bonne journée dans votre pays, magnifique, à deux pas de celui de ma mère : le nord Lozère.


                • zadig 17 mai 2011 10:01

                  Bonjour Cevennevive,

                  J’imagine votre admiration devant cette « bestiole » magnifique.

                  Moi aussi j’ai des gourmands qui se pressent dans mes mangeoires.
                  Ce sont d’adorables lérots (avec leur mine de gangster).

                  Cordialement


                • brieli67 17 mai 2011 16:09

                  y a pas de doutes

                  c’est CHEZ FERGUS ksa se passe !


                  la grosssssssssssssssss manip


                  périné décevant avâchi
                  et fivette leste et agile à la rescousse 

                  se lit sous du Fergus

                   24 novembre 2010 14:51




                  • Fergus Fergus 17 mai 2011 17:32

                    Même pas vrai, suis pas responsable !


                  • brieli67 17 mai 2011 18:31

                    assume alors Fergus cette graveleuse de « saison » :


                    Mamadou vient faire les vendanges en Alsace.
                    Il se présente chez le viticulteur qui lui explique :
                    - Demain on coupe le Gewurztraminer !
                    Le lendemain, le viticulteur demande à Mamadou :
                    - Que fait-on aujourd’hui Mamadou ?
                    Mamadou répond :
                    - On coupe la Gewurztraminer.
                    Le viticulteur :
                    - On ne dit pas ’LA Gewurztraminer’ mais ’LE Gewurztraminer’.
                    La journée se passe bien. Le soir, le viticulteur expose à Mamadou :
                    - Demain on coupe le Riesling !
                    Le lendemain, il s’inquiète auprès de Mamadou :
                    - Que fait-on aujourd’hui Mamadou ?
                    - On coupe la Riesling !
                    - On ne dit pas ’LA Riesling’ mais ’LE Riesling’.
                    La journée se passe bien. Le soir, le viticulteur précise à Mamadou :
                    - Demain on coupe le Pinot Noir.
                    plus de Mamadou........disparu.



                  • Fergus Fergus 17 mai 2011 22:33

                    Excellent, Brieli ! Pauvre Mamadou...

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