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Accueil du site > Tribune Libre > Quand l’Histoire fait débat

Quand l’Histoire fait débat

L'enseignement de l'Histoire est au coeur des controverses. Intellectuels, pédagogues, enseignants se disputent pour une discipline qui n'a cessé d'être maltraitée par le pouvoir depuis plus de trente ans. Deux camps semblent s'affronter. Pour les uns, comme Pascal Bruckner, il faudrait verser dans le "roman national" ; pour d'autres insister sur les moments peu glorieux de l'Histoire de France.

Il va de soi que l'Histoire de France ne peut être réduite à cette vision manichéenne et sans grand intérêt. Il est un point assez peu évoqué par ceux qui s'expriment sur le sujet : le nombre d'heures dévolues à l'enseignement de cette discipline. Couplée avec la Géographie, et au collège avec l'ECJS (Education civique juridique et sociale), ce temps ne dépasse pas les 3 heures, pour des programmes infaisables évidemment en si peu de temps. Au lycée, au mieux 4 heures pour les L et ES et 2 heures pour les S. Avec des programmes tout aussi délirants. Il est donc impossible d'enseigner l'Histoire dans des conditions optimales.

Les enseignants ne peuvent, au mieux, que déverser quelques faits édulcorés, difficilement replacés dans leur contexte. Réflexion et esprit critique ne sont plus au programme. Et dans les classes à examen, c'est la course permanente pour terminer le programme. Enseigner l'Histoire est devenu une absurdité sans nom, dont l'unique objet semble être de donner le moins de culture aux élèves, et surtout ne pas les conduire à la réflexion critique. Tout au plus sommes-nous priés de leur offrir une vision caricaturale de l'Histoire, avec les gentils et les méchants, histoire que les élèves ne soient pas perdus eu égard à leurs jeux vidéo. Les mauvais traitements dont l'Histoire est victime me font penser à la façon dont elle est traitée dans les dictatures. Une sorte d'Histoire officielle, avantageuse et patriotique. 

Les faiseurs de programme n'ont aucun respect pour la discipline, pour les profs et pour les élèves. Savent-ils seulement ce qu'est l'Histoire ? En théorie, c'est une science humaine qui demande rigueur et objectivité. Donc prise de recul et de temps, histoire d'avoir accès aux archives pour approcher le plus près de la réalité. Que nenni ! Aujourd'hui les programmes vont jusqu'en 2014. Cette malhonnêteté intellectuelle n'a pour seul but que d'imposer aux élèves, et donc aux futures générations, une vision orientée et unique des faits historiques. Il n'est pas prévu de leur donner accès à différentes sources pouvant susciter le questionnement, voire le doute. Et pourtant, de nombreux élèves ont envie de connaître et de comprendre l'Histoire. Mais hélas ! nous ne pouvons répondre à cette demande comme nous le voudriond et le devrions. Les profs sont prisonniers du temps et des programmes de plus en plus verrouilleurs.

Et ne croyez pas que cela soit beaucoup mieux en supérieur !! La pensée unique et le saupoudrage sont toujours à l'ordre du jour. 

Voilà donc , de mon point de vue, en quoi consiste l'enseignement de l'Histoire. Une discipline qui est fondamentale pour la formation de l'esprit et pour la construction d'un être humain, reléguée au second plan, alors qu'elle devrait être au premier, bien avant les maths. Mais les maths sont moins dangereuses pour les détenteurs du pouvoir. C'est pourquoi depuis près de cinquante ans l'enseignement est soumis à la dictature des maths et de la physique, curseurs absolus de l'excellence. On ne demande que rarement l'avis du prof d'Histoire pour les passages. Situation inenvisageable pour le prof de Maths. Où est la logique ? Dans l'intérêt du pouvoir sûrement.

Quant à la philo, seulement en terminale, que les élèves n'aient pas trop le temps de réfléchir à la condition humaine.

Les Français sont de plus en plus incultes, surtout en Histoire, et c'est très bien ainsi...


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29 réactions à cet article    


  • Diogène diogène 26 mai 2015 10:10

    Les Français ne sont pas plus incultes qu’avant !

    Mais pas moins.
    Contrairement aux idées reçues, la généralisation de l’enseignement en France n’est pas l’oeuvre de la troisième république et des hussards noirs, mais celle du second empire (Napoléon III) et les le grand patronat qui avaient décidé de fournir à l’industrie une main d’oeuvre susceptible d’acquérir une qualification technique à partir des bases de la lecture et du calcul.
    Or Napoléon II est le promoteur de la grande falsification de l’histoire pour mettre en place, avec l’aide de Michelet des mythes fondateurs comme Vercingetorix pour justifier l’idéologie nationaliste naissante.
    La troisième république (Jules Ferry) n’a fait qu’étatiser l’école déjà existante (catholique le plus souvent) et inventer un nouveau mythe, celui de Jeanne d’Arc pour assurer la soudure entre l’église et l’état qui venaient de divorcer à l’amiable.
    S’il s’agit de discuter de cette histoire-là, l’enjeu n’est pas plus important que celui de l’instruction cicique, car il s’agit de propagande et non pas d’histoire.
    En ce qui me concerné, j’ai découvert l’histoire en terminale, grâce à un prof qui prenait beaucoup d’initiatives pas forcément officielles.
    La vraie bataille devrait consister à imposer l’abandon des bidouillages patriotico-belliqueux forgés depuis 150 ans et exiger la mise en place d’une initiation à l’histoire réeelle pour remplcaer enfin les « contes et légendes de nos régions ».

    • CN46400 CN46400 26 mai 2015 12:24

      @diogène


      « La troisième république (Jules Ferry) n’a fait qu’étatiser l’école déjà existante (catholique le plus souvent) » 

       En gros c’est vrai, mais en devenant obligatoire, l’école « etatisée » concerne tous le monde et pas seulement les milieux de la « bien pensance » catho... Et ce n’est pas qu’un détail de cette histoire là !

    • Allexandre 26 mai 2015 15:32

      @diogène
      Je suis tout à fait d’accord avec vous, même si je pense que la plus grande falsification vient de Jules Ferry et de la IIIème République.

      Cela dit, je pense que vous ne réalisez pas l’abîme qu’il y a entre votre prof et les profs d’aujourd’hui. Les programmes et les attentes au bac n’ont plus rien à voir avec votre époque. Depuis 5 ans, nous sommes totalement bridés par les programmes et par un public qui se comporte davantage comme des consommateurs que comme des élèves cherchant à comprendre ce dont on leur parle. Parfois, les faire réfléchir demande une énergie colossale... quand ils daignent faire l’effort. Terme qui au demeurant a disparu du vocabulaire.

    • Allexandre 26 mai 2015 20:43

      @CN46400
      Certes, vous avez raison. Mais vous êtes-vous demandé avec quelles arrières-pensées ? Les républicains voulaient enraciner le sentiment républicain dans l’inconscient des Français, en dénonçant la monarchie. Ensuite, faire des jeunes Français de bons citoyens républicains et de bons patriotes prêts à faire la guerre contre l’Allemagne honnie. Ensuite, cette instruction n’est obligatoire que jusqu’à 13 ans. Après, il faut payer, même s’il existe un système de bourses, donc qui pourra accéder aux études secondaires et supérieures ? Et enfin, pérenniser un ordre social dans lequel chacun doit rester à sa place. A commencer par les femmes, auxquelles on enseignait la cuisine et la couture, pendant que les garçons étaient entraînés militairement. Donc oui c’est une avancée sociale indéniable, mais plus conservatrice que progressiste sur le fond.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 26 mai 2015 10:27

      Le problème, c’est moins les programmes que les profs !
      Chaque prof, de chaque matière, trouve qu’on ne lui laisse que la portion horaire congrue.
      Mais on ne pourra jamais faire de chaque enfant, de chaque ado, de chaque étudiant un historien ! Au prof de lui donner le goût du passé, de le persuader que l’histoire n’est pas une science exacte ni un « roman national », mais qu’elle se construit par l’étude de documents (un peu de travaux pratiques en ce sens n’est pas interdit en classe). Essayer de l’obliger à retenir quelques repères n’est pas inutile. Mais il ne faut pas se leurrer sur la portée des « leçons » d’histoire. Ceux que cela n’intéresse pas auront vite fait de les oublier.


      • Allexandre 26 mai 2015 15:35

        @Jean J. MOUROT
        Vous vous trompez lourdement. Même si le prof veut essayer d’intéresser ses élèves, il doit tenir compte de programmes de plus en plus stupides et décousus. Pour peu que vous ayez une classe à examen, et vous êtes coincé. Pour intéresser, il faut prendre le temps d’expliquer et de donner des détails incontournables. Et là, le facteur horaires prend tout son sens. Venez vous y frotter et vous changerez d’avis en moins de deux.


      • CN46400 CN46400 26 mai 2015 18:27

        @Jean J. MOUROT

        Vous avez raison, j’ai lu plusieurs fois dans le Malet-Issac que les communard de 1871 étaient d’affreux terroristes, cela ne m’a pas empéché de devenir communiste. Il est vrai que mon professeur qui avait, en 44, été raflé par les allemands sur dénonciation d’un de ses élève, interprétait le Malet-Isaac à sa façon..... 

      • Arnes Arnes 27 mai 2015 09:19

        @Jean J. MOUROT
        Vous avez raison, l’histoire scolaire est à l’histoire ce que la musique militaire est à la musique.

        Cette matière passionnante devrait être sortie des programmes d’examens, le programme interprété selon la population de la classe en demandant du travail personnel aux élèves et restitution en classe par équipes.
        Modèle : film « les héritiers » où un groupe d’élèves de seconde médiocre retrouve le plaisir d’apprendre.
        Personnellement après avoir subi la « grandeur » du règne de Louis XIV en classe, j’ai découvert que c’était la pire époque pour mes ancêtres paysans (écrasés d’impôts) et protestants (St Barthélemy permanente).
        L’urgence reste quand même d’apprendre à lire, écrire et compter aux 20% de gamins exclus et s’il faut pour cela recycler profs d’histoire, de philo ou de techno en instituteurs, je suis tout à fait d’accord.

      • soi même 26 mai 2015 11:16

        Un autre aspect, c’est la véracité de ce qui est enseigné, en réalité que doit on retenir de l’histoire d’une époque les fais et les dates où ce qu’à apporté cette époque , c’est a dire ces implusions qui concours encore aujourd’hui à donné un sens à notre pays ?

        Par exemple, notre période coloniale sous quel aspect doit elle être abordé : sous l’aspect purement mercantilisme, encyclopédiste, où sous l’aspect géo stratégique ?


        • Malefic Malefic 26 mai 2015 11:28

          @soi même

          C’est là où l’histoire devrait ne pas se poser de questions. Comme nous le précise l’auteur, l’histoire a un but majeur, nous faire comprendre le présent en analysant le passé. Elle devrait ainsi aborder tous les aspects de la période coloniale, évoquer les aspects négatifs, les aspects « positifs », les origines, les conséquences, les restes après la décolonisation et ses liens avec les guerres mondiales. Et encore, j’en oublie tellement... Il faut apprendre à l’élève à réfléchir sur tous les domaines pour comprendre la complexité du monde et ainsi éviter la vision binaire et partiale de nos gentils produits formatés sortant du lycée.


        • soi même 26 mai 2015 12:07

          @Malefic, ce que vous dites et en réalité, est tous le fondement même de la pédagogie, faire un enfant un adulte, le savoir est en réalité le médium qui doit servie de terreaux pour sa réflexion.
          Le débat sur la question est à la fois nécessaire et en même temps trompeur pour un fait contrairement à cela peut paraître, c’est bien encore sur le fonctionnent de l’élitiste que tous cela est bâtie, car tous où tard, ceux qui auront une connaissance sommaire d’une discipline où culture général , se trouvera bien un moment où un autre devant ce filtre qui est le concourt qui annihilera toute espérance à faire des études supérieure sur une discipline donnée.

          C’est que l’on voit en réalité tous le système de l’Éducation National n’a rien fait d’autre que de reprendre le vieux principe de la monarchie de l’élitisme féodale du mérite elle reproduit sous une autre couleur l’élitiste de la noblesse par un moyen plus grossier, celui qui à les moyens financés les portes sont ouvertes si , il est bien conseillé dans l’excellence des établissements qui font le haut de notre société.

           


        • Malefic Malefic 26 mai 2015 12:35

          @soi même

          Comme je n’ai pas vu de contradiction, je me permet de poursuivre, en précisant d’abord que je suis parfaitement d’accord avec la « reproduction » de l’élitisme grâce aux moyens financiers et aux relations.

          Pour palier au manque de critique, il faudrait apprendre à raisonner. Le meilleur procédé me semble être l’instauration du débat dans les écoles. Notamment dans les matières comme la philosophie, l’économie ou encore l’histoire.

          Mais à quoi bon ? Si les thèmes du débat sont encore choisis par le pouvoir et l’État ?

          C’est là tout le problème...


        • soi même 26 mai 2015 12:58

          @Malefic ( je me permet de poursuivre, en précisant d’abord que je suis parfaitement d’accord avec la « reproduction » de l’élitisme grâce aux moyens financiers et aux relations. )
          De quel élitisme vous parles en réalité, car bien sur, il aura toujours une élite ....

          La question quel est sont véritables sens et buts ?
          L’ élitisme dans ses manifestations actuelles, et plus dans la quette de sa puissance personnel que de redonné aux autres le fruit de leurs dons !

          L’élite n’a de sens que si elle redonné au centuple au social ce qu’elle a reçus comme don d’être au dessus du lot !


        • Allexandre 26 mai 2015 15:40

          @soi même
          Je ne crois pas que tout ceci soit incompatible. Pour faire comprendre les grands courants de l’Histoire, on a aussi besoin de dates de faits, ne serait-ce que pour faire les mises en relations nécessaires. Sans connaissances précises, ne comptez pas analyser et développer l’esprit critique. Or tout est fait pour donner une vision caricaturale et édulcorée de l’Histoire. Imaginez : traiter douze chapitreS d’histoire-géo avec deux heures par semaine (série S) sur des notions complexes demandant qu’on s’y arrêtât davantage. C’est la quadrature du cercle.


        • soi même 26 mai 2015 15:57

          @Allexandre, ce qui est incompréhensible, c’est que l’on privilégie pas le lien vivant entre les dates les fais et les impulsions qui en découle, combien aujourd’hui comprenne que la véritable naissance de la France se fait avec cette impulsion que porte pendant 8 mois Jeanne d’Arc ?

          La réponse est simple l’on a prit se fait pour en faire de l’idéologie politique , et il y a du coup aucune réflexion approfondissement sur sa véritable signification historique ....

          D’un autre coté ce n’est pas à l’école que j’ai approfondie l’histoire, l’école est juste là pour vous donnez une perfective de notre passé , car il y a jamais une histoire , il y a des histoires , la preuve cela est en train de devenir une histoire sans fin .....


        • Malefic Malefic 26 mai 2015 14:23

          J’étais en accord avec cette partie de votre raisonnement : "C’est que l’on voit en réalité tous le système de l’Éducation National n’a rien fait d’autre que de reprendre le vieux principe de la monarchie de l’élitisme féodale du mérite elle reproduit sous une autre couleur l’élitiste de la noblesse par un moyen plus grossier, celui qui à les moyens financés les portes sont ouvertes si , il est bien conseillé dans l’excellence des établissements qui font le haut de notre société.« 

          Je pense qu’il n’est pas utile de définir un but concret si ce n’est l’objectif primordial et originel de l’école, apprendre à l’individu à réfléchir par soi-même et à développer un sens critique devant un problème.

          Alors comment devraient se formuler les débats ? Le plus logique serait d’apprendre à l’élève, lors de confrontations encadrées par le professeur, à remettre en cause certaines notions de notre système qui lui semblent évidentes, absolues ou naturelles dans son raisonnement. De nombreux exemples, choisis ici totalement subjectivement, existent comme la légitimité de l’histoire, la vision binaire du monde, les fondements du capitalisme, le système électoral, la notion de »terroriste" etc..

          Et cessons de faire croire que ce n’est pas abordable dans le cadre d’une institution comme l’école, de nombreux auteurs célèbres et reconnus ont fait des analyses pertinentes, de Bourdieu à Marx en passant par Clouscard, il n’est pas compliqué d’initier les élèves à certaines thèses, qui si elles sont intéressantes et poussées dans le cadre du débat, peuvent amener l’étudiant à se consacrer lui-même au développement de ces idées en se renseignant de lui-même sur Internet ou en lisant les œuvres littéraires en question.

          Aujourd’hui le réel problème de l’école c’est qu’on ne contextualise plus rien. On dissocie les domaines de l’école alors qu’il est crucial de savoir les assembler. On ne peut comprendre les grands auteurs et poètes sans connaître le monde dans lequel ils ont évolué. Plus aucune réflexion ne se fait, on apprend un fait et une date et basta !


          • Allexandre 26 mai 2015 15:44

            @Malefic
            Là vous êtes dans une vision idéaliste absolue. Puisque cela semble si évident pour vous, venez l’expérimenter par vous-même !! Je pense qu’au bout d’un an vous en aurez une vision plus réaliste. Les élèves sont formatés (à quelques exceptions près) pour devenir des consommateurs, y compris en cours. Ils veulent des cours qu’ils puissent apprendre par coeur et recracher tels quels le jour de l’examen. Voilà ce qui nous est demandé. Il faut le vivre pour le croire !


          • Malefic Malefic 26 mai 2015 19:01

            @Allexandre

            Vous ne comprenez pas. Il faut l’associer aux cours. Grâce notamment à des dissertation, des critiques de livre etc...


          • Allexandre 26 mai 2015 19:51

            @Malefic
            je comprends très bien ce que vous proposez. Mais vous êtes dans la phase « ilfaut faire ceci et cela... » Mais dites-moi comment vous vous y prenez concrètement. La théorie c’est très facile, la pratique, beaucoup moins.


          • Malefic Malefic 26 mai 2015 22:37

            @Allexandre

            Je ne suis pas ministre de l’éducation nationale. Il faut tout reprendre de toute manière à l’école. Mais je pense que commencer par instaurer la lecture obligatoire de certains livres dans certaines matières avec des devoirs surveillés serait déjà un premier pas. Ensuite on peut également prévoir régulièrement, comme travail à la maison, au lieu de lire le « Document B Page 69 » pour voir 3 palmiers, on pourrait poser des petites questions complexes (pour éviter le « Wikipedia ») où il faudrait écrire 10 lignes minimum pour y répondre. Toujours ramassé évidemment.

            Augmenter le nombre de petits ds de contrôle et diminuer celui de dissertations de 8 pages ? 1 ou 2 par trimestre est suffisant je pense, si d’autres devoirs se font pour surveiller un travail régulier. Je pense qu’on suscitera davantage l’intérêt de l’élève en lui demandant de petits travaux fréquents qu’une grosse quantité d’un coup.

            Ensuite il y a des gens qui savent parfaitement comme cela marche et qui peuvent prendre des décisions en conséquence, et arrêtons de nous faire croire que c’est impossible, il faut juste prendre l’initiative. Mais finalement, tout ça ce sont des détails, il y a tout d’abord tout le niveau à reprendre avec une ré instauration des priorités et de l’autorité.


          • soi même 26 mai 2015 14:32

            Sans boutade historique, je vous êtes compris, ( la vision binaire du monde ) , il n’est pas évident avec certaine mentalité humaine de passé de la vision binaire du monde à une vision trinitaire du monde ....
            Au plus fort du Combat , Il est Là .............


            • charlie charlie 26 mai 2015 15:50

              @Allexandre,

              «  Il est un point assez peu évoqué par ceux qui s’expriment sur le sujet : le nombre d’heures dévolues à l’enseignement de cette discipline. Couplée avec la Géographie, et au collège avec l’ECJS (Education civique juridique et sociale), ce temps ne dépasse pas les 3 heures, pour des programmes infaisables évidemment en si peu de temps. Avec des programmes tout aussi délirants. Il est donc impossible d’enseigner l’Histoire dans des conditions optimales. »


              Absolument. Je pense que tout est là, vous avez raison.

              C’est tout simplement IM-PO-SSIBLE ! 

              Tous les intervenants, ici ou ailleurs, en appellent à la complexité, la contextualisation, aux débats contradictoires, à la nuance des interprétations historiques, à la dialectique… Mais il faudra qu’on m’explique comment enseigner ÇA, sur tous les sujets qu’évidemment tous veulent conserver (l’Antiquité - un monde en soi !- la Chrétienté, l’Islam, la royauté, les guerres, le Moyen Âge, etc etc.). Chacun tire à dieu et à dia vers ses thèmes chéris et accusent les autres de « détruire » l’enseignement.

              Ces questionnements existent depuis la philosophie antique, la dialectique médiévale ou Montaigne.


              (entre parenthèses, je m’amuse de voir réclamer ici de la nuance et du dialogue alors que les articles et les fils de commentaires se signalent surtout par une vision manichéenne et d’affrontement. C’est blanc ou noir, j’ai raison et l’autre est un con ou un petit propagandiste……)


              Sinon, merci pour votre article.


              • daniel721 daniel721 26 mai 2015 18:02

                Bien d’accord avec l’auteur de cet article. En effet, le pouvoir, le réel, celui des puissants et des banques, n’a strictement aucun intérêt a rendre « intelligent » le troupeau, ni a lui permettre de développer un esprit critique ou pire, subversif. 


                 Ce qui lui convient au mieux, c’est un troupeau, soumis, obéissant, servile, « sociabilisé » ayant acquis « la valeur travail », « république », « démocratie » ou encore « la valeur patrie », tous termes vides de comédie pour qui sait bien que nous vivons dans un système ou le peuple n’a de choix que celui d’abandonner tous ses pouvoirs a des représentants adoubés, lesquels s’arrangent entre eux ensuite pour former un gouvernement destinée a maintenir le troupeau( qui n’y a aucune place) en état de somnolence.

                Le ministère de ’l’éducation « NATIONALE », veille a ce que la production soit de qualité, Et elle l’est puisque ce système perdure, depuis la IIIème république. Il faut en conclure que le troupeau est fort bien élevé. Meuuuu !...Silence l’anarchiste !...

                • Allexandre 26 mai 2015 19:56

                  @daniel721
                  il est tellement bien formaté et « lobotomisé » par l’école de la République, que depuis la Commune de Paris de 1871, la France qui a connu quatre révolutions en moins d’un siècle, n’en a plus connu une seule depuis 1871 ; On nous a tellement inculqué que la République était le meilleur et le plus démocratique des systèmes, qu’aucun Français n’oserait se révolter contre un régime aussi « parfait ». La seule mission de l’EN est de former de bons citoyens, entendez soumis et reconnaissants de tout ce qu’on lui a concédé. Le problème, c’est que la France n’est plus une démocratie depuis longtemps !


                • Crab2 27 mai 2015 10:09

                  Récit de l’Histoire de France

                  ... il serait sans doute profitable et plus intellectuellement honnête que certaines des périodes de notre histoire soit pensée et rédigée par une communauté pluridisciplinaire composée de chercheurs et de chercheuses internationaux

                  Suite :

                  http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/recit-de-lhistoire-de-france.html

                  ou sur

                  http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/05/25/recit-de-l-histoire-de-france-5628017.html



                  • Crab2 27 mai 2015 13:02

                    Panthéon et les républicains

                    Qui ose encore à notre époque se revendiquer républicain sans prendre la décision de faire entrer au Panthéon la vraie républicaine et féministe Olympe de Gouges assassinée guillotinée par l’ami de Mélenchon le « citoyen » Robespierre membre du peu gracieux comité de salut public ?

                    Suites :

                    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/pantheon-et-les-republicains.html

                    ou sur

                    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/05/27/pantheon-et-les-republicains-5629414.html


                    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 27 mai 2015 16:25

                      @Crab2
                      Olympe de Gouges n’est pas forcément celle de sa légende dorée. Une historienne jette un autre regard sur son personnage :
                      http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article668


                    • ZenZoe ZenZoe 28 mai 2015 09:16

                      Très bon sujet d’article, bien traité.
                      Concernant le roman national, je voudrais juste dire que la France n’est pas la seule à vouloir enseigner une vision arrangée de l’histoire.
                      Il faut lire les programmes d’histoire des autres pays, biaisés souvent à l’extrême. De nombreux pays ont carrément revu et corrigé des épisodes troubles, ex le Japon et ses aventures en Chine, la Russie et les purges staliniennes, les Etats-Unis et la conquête de l’Ouest. Les dictatures sont elles championnes dans l’art d’enfumer les esprits malléables des enfants, la Chine en tête. Chaque pays s’est aussi choisi ses champions pour illustrer une grandeur réelle ou imaginée.
                      Bref, la France n’est pas pire que les autres. C’est même tout à l’honneur de notre pays de se poser des questions sur la manière de présenter les choses, il ne faut pas toujours verser dans la médisance, mais aussi comparer ce qui se fait ailleurs.


                      • Allexandre 28 mai 2015 13:19

                        @ZenZoe
                        Je n’ai parlé que de la France car tel était le sujet. Il n’y a aucune « médisance » dans mon propos. Je sais qu’ailleurs, ce n’est pas mieux, loin de là. Dans mon esprit, ce qui est valable pour la France, l’est aussi pour les autres pays.

                        En revanche, si dans les dictatures l’histoire et totalement revisitée, cela ne surprend personne, car c’est un usage propagandiste propre aux dictatures. En revanche, dans les pays se targuant d’être démocratique, la propagande est plus sournoise et plus dissimulée. Mais à l’arrivée, peut-être plus productive du fait de la relative confiance accordée aux pays en question. Et surtout ce n’est pas parce que les autres trompent leurs peuples que la France doit faire la même chose. Nous portons un héritage qui, au contraire, nous impose une conduite honnête et aussi objective que possible.

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