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Accueil du site > Tribune Libre > Que sont nos luttes devenues...

Que sont nos luttes devenues...

Que sont nos luttes devenues... elles qui furent de si près tenues et tant aimées...

Voilà ! Nous y sommes, la colère gronde, l'opinion publique se manifeste, trop c'est trop !

- Quoi encore ? On a augmenté les impôts, la TVA ?

- Non, ça c'est passé comme une lettre à la poste !

- On va bouffer des OGM ?

- Oui, il y a des tas de gens que ça ne dérange pas et qui le font déjà ; ils sont en pleine forme parait-il, demain est loin !!

- Je pourrai plus garder mes graines ?

- Si, tu feras comme d'habitude, à condition de les échanger nuitamment ou de les garder pour toi et ne rien dire à personne !

Non, ne cherche pas, ce qui est trop mais vraiment trop, c'est la grève des cheminots.

Tu vois, quand il y avait des grèves à la poste, ça n'embêtait pas trop de monde ; aujourd'hui plus personne ne s'écrit des lettres d'amour ou de rupture, par la poste ne transitent que les publicités et les factures ; et quelques journaux. Quand les professeurs font grève, personne ne cherche à savoir pourquoi, ils sont déjà tellement privilégiés les profs, et le seul truc qui coince c'est : mais qu'est-ce qu'on va faire des gosses ?

Les cheminots se sont battus depuis toujours ; les transports, un métier essentiel, ils ont acquis, à force de grèves et de luttes, des améliorations de conditions de travail, de salaires ; ils ont obtenu de ne pas prendre leur retraite à pas d'âge : quand on la la responsabilité de centaines de personnes, il vaut mieux être en forme, heureux, reconnus et pas gâteux ! Mais pour l'heure, il s'agit, non pas de récupérer ce qu'on leur a déjà piqué- et qu'ils n'avaient pas volé, qu'on ne leur avait pas donné parce qu'ils le valaient bien-, mais de refuser que les choses empirent ; mais, c'est l'empire justement qui exige, et qu'est-ce qu'on dit à l'empire ? Oui Missié ! Et les cheminots, non, ces égoïstes, ces privilégiés, ils en veulent encore plus dis donc ! Aucun respect pour le client, pardon, l'usager ; ils pourraient bien accepter de bosser quinze heures d'affilée pour des clopinettes, prendre leur retraite à soixante dix ans après cinquante de bons et loyaux services, ils pourraient bien accepter qu'au dessus de leur tête leur sort soit décrété par des technocrates qui n'ont rien à faire du peuple sauf à lui confisquer, et le plus vite possible, tous ses acquis, son quotidien, ses soins, car, on l'entend dire partout, cela retire des tunes aux banquiers et aux actionnaires.

Mais les gens ont bien conscience de ça, on les entend, on les lit partout tous les jours, râler ! N'ont pas idée que s'il faut faire quelque chose, il faut bien commencer quelque part ?

On pourrait le penser et pourtant, non ! Si quelqu'un commence dans son coin, cela ne fera pas tache d'huile, cela ne va pas éveiller la conscience des autres mais au contraire les agacer ; sont-ils si lâches qu'ils ne peuvent, eux-aussi, se bouger les fesses ? Oui, on les empêche d'aller au boulot !! Ne vient plus à l'idée de personne de dire en masse aux patrons : désolés, je ne peux me rendre au boulot aujourd'hui, pas de train !! Il y a quelques années, les parisiens s'en souviennent encore, une énorme fête de vélos, de piétons, de stoppeurs, s'était organisée spontanément ; c'était du temps où il restait un minimum de joie de vivre, de solidarité. Aujourd'hui, « ils » ont gagné ; aujourd'hui, le petit doit passer son bac, maman aller chez le coiffeur et papa se rendre à ses rendez-vous ; la merde les embouteillages ! Trois directions à prendre, comme par hasard, une seule bagnole mais pas seule dans les rues ; tu vois le truc ? Infernal. Alors, forcément, de colère, on trouve un coupable : quel est le con qui ose s'attaquer aux diktats de Bruxelles et me laissera décoiffée ?

Le bien public ? On l'a laissé filer comme une évidence et pour une seule raison : la jalousie des travailleurs du privé ! Elle est pas belle la vie ? Les travailleurs du privé qui, eux, iraient bosser le dimanche aux aurores à poil si on leur demandait, ne supportent pas l'aisance des « fonctionnaires » à lutter pour un mieux ! C'est incompréhensible. Pour les fonctionnaires, ces privilégiés ( les parents de jadis n'avaient-ils pas en tête que leurs gosses seraient à l'abri du besoin s'ils vouaient leur vie à l'État ?) l'invective est toute trouvée, et voilà que Bruxelles, très habile, a réussi son coup : plus de services publics, le privé s'en chargera, comme ça, au moins, tous les travailleurs iront bosser le dimanche aux aurores, à poil si on leur demande ! On ne réévaluera pas leurs salaires – c'est normal, c'est la solidarité-, ils prendront leur retraite à 65 ou 67 ans ; c'est normal, c'est la solidarité.

Si l'homme n'était pas si transparent quand il est dans la dèche, les technocrates cravatés en Chine, en provenance de Chine, les cravates, n'auraient pas eu autant de facilité à dégommer nos acquis ; tout restait à faire encore, mais tout le monde s'est couché ! Nous commencions juste à accéder à un peu d'aise, un peu de culture, un peu de liberté. Devrais-je me coucher moi aussi devant le pouvoir à le voir si malin. Non, question de tempérament.

Aujourd'hui, à force à force de milliards dépenser en pub, tout le monde a admis que l'esprit d'entreprise était le summum ; qui dit esprit d'entreprise dit prise de risques ! Oh, pas des risques fondamentaux, pas des risques vitaux, le fric, juste du fric !

Je note qu'on a oublié au passage tout un tas de gens dont je fais partie, qui n'ont pas l'esprit d'entreprise mais qui n'ont pas, pour compenser, envie de se caser. L'entreprise c'est quelque chose !! mais ceux qui crachent sur les fonctionnaires, ce sont surtout ceux qui sont salariés ou bien entrepreneurs de petit gabarit.

J'ai du mal à comprendre que l'on n'admette pas, que l'on ne soit pas content, de constater que nous ne sommes pas tous faits sur le même moule ; il y a ceux qui seront très heureux dans la routine sécurisante d'une carrière quelque peu amochée aujourd'hui d'ailleurs, à la fonction publique ; il y a ceux qui osent s'aventurer, ceux qui réussissent et ceux qui ratent, ceux qui admettent leur échec et ceux qui ne l'admettent pas et se vengent ; bref, il y a un peu de tout pour faire une société.

Mes parents étaient fonctionnaires !! Il était hors de question que je puisse l'être ; quelle routine, quel ennui cette mer étale ! Mais les parents fonctionnaires ne donnent que rarement l'esprit d'entreprise à leurs rejetons ; aussi écopais-je d'un rejet sans remède !! mais j'ai appris avec eux – oui, oui, c'était une autre époque !- l'abnégation, le sacerdoce ; aller bosser quand on est malade, passer ses fins de semaine à s'occuper de mutuelles, d'oeuvres laïques, bref être engagé dans le service public. La sécurité de l'emploi et de la paye, pas grasse mais suffisante pour nourrir correctement ses gosses, laissait donc à l'individu le temps de se donner à la politique, qu'elle soit partisane ou sociale. Tranquille Mimile, n'est pas du goût de tout le monde mais ayant réagi contre cette sécurité, j'étais fort contente que d'autres l'acceptent et prennent en charge tout ce qu'il y a à faire pour qu' une société tourne correctement ; or voilà que depuis quelques temps, ceux-là qui se casent et ferment les portes de l'aventure dans leurs vies, ne sont plus remerciés, mais conspués, jalousés ! Il faut dire qu'on vit une époque où se planquer est le rêve de la plupart, alors, ces frustrés s'offusquent que les planqués trouvent de l'énergie à dépenser dans des débordements qui mêlent idéologie et pragmatisme ! Que ne restent-ils pas silencieux, serviables et contents ?

Par couardise ou veulerie, ou tout simplement par impuissance, provoquée par l'efficacité d'une politique mondialiste bien informée, les travailleurs du privé qui se doutent qu'ils sont indispensables, même s'ils ont du mal à définir leurs compétences ou leurs activités, craquent de n'être pas syndiqués et défendus, craquent de subir les taxes, les prélèvements exorbitants imposés, par la puissance des puissants, et, plutôt que s'organiser, se rebeller, s'unir, ils se défoulent ! Trouver un coupable est à la portée du premier con venu, mais comme ils le valent bien, puisqu'on leur chante chaque matin au réveil que s'ils le veulent ils peuvent- sans leur suggérer quoi- voilà que les usagers, tous niveaux confondus, s'indignent !

J'ai mal à ma fraternité ; j'ai mal à ma solidarité ; j'ai mal à ma liberté.

Plus personne ne sait ni ne veut se mettre à la place de l'autre, le comprendre ; tout le monde est bien sûr d'être le plus mal loti. Et ceux qui osent tenter ne sont plus pris pour des héros ou des modèles, juste pour des emmerdeurs ! On appelle ça l'évolution des mœurs !!

Que mes eaux sales s'écoulent contre un chèque, je ne veux pas savoir où elles vont ni ce qu'elles deviennent. Que mes poubelles soient ramassées chaque matin ou deux fois par semaine, je ne veux pas savoir ce qu'on en fait ; que je puisse mettre de l'essence dans ma bagnole, je ne veux pas savoir ce que cela provoque ni ce que cela a provoqué pour qu'elle arrive à ma pompe ; que je puisse bouffer de la barbaque à chaque repas, je ne veux pas savoir comment celle-ci est arrivée là ni quelles horreurs et quelles tortures lui furent infligées, du temps où mon steak était un être vivant ; que je puisse changer de T-shirt tous les matins, je ne veux pas savoir qui les a fabriqués ni dans quelles conditions ; que je puisse prendre une douche chaude tous les jours, laisser lampes et télé allumées, réchauffer au micro onde mon repas, je ne veux pas en connaître les dangers pour l'ensemble de l'écosystème ; que mon eau puisse être bue, que des ampoules guident mes pas la nuit, que les routes soient lisses, je ne veux rien savoir parce que la seule chose que j'ai retenue, c'est mon marchand de crème qui me l'a dite : je le vaux bien ! Comme les rois de jadis, comme les seigneurs, je le vaux bien ; comme les grands de ce monde, que je respecte et dont je lis les frasques et les romances toutes les semaines, je le vaux bien ; rien ne les séparent désormais de moi : j'ai le droit, moi aussi, d'être servi ! Que je fasse mes courses le dimanche, qu'on garde mon môme, qu'on récure mon parquet, qu'on me livre mon gaz, je le vaux bien, et, chacun sa merde ! Car, moi aussi, j'enseigne à leurs chiards, moi aussi je torche leurs vieux, moi aussi je tape les additions de leurs courses, moi aussi je les coiffe, je les maquille, je les manucure, moi aussi je toilette leurs chiens, je répare leurs ordinateurs, je livre leur frigo, je répare leur toiture, je repeins leurs volets, je leur fais des piqûres, je dispatche leurs stages, je coordonne leurs interventions, je prépare leur discours, je déroule le tapis rouge, je m'offre pour qu'ils me baisent, je cours pour les accueillir, je m'aventure pour les informer, je risque ma vie pour me mettre en avant de la « une » médiatique..

En tous cas, aujourd'hui où des travailleurs se battent contre les diktats de Bruxelles, disparaissent les antisystèmes, le eurosceptiques , les abstentionnistes !! Ah Ah Ah ! Qu'elle sera belle notre révolution, à moins que j'ai loupé une marche et que tous ces êtres extrêmement avertis soient à ce point universalistes qu'ils s'imaginent qu'un mouvement quel qu'il soit ne commence pas quelque part ! On peut compter sur l'entraide tiens ! Jetez vous à l'eau, vous serez sauvés !

J'ai idée que les mêmes qui s'offusquent de ne pouvoir aller à leur turbin en temps et en heure, qui craignent de recevoir les sévices d'un patronat aux ordres de Bruxelles, de Washington ou d'ailleurs mettent dans l'urne un bulletin bleu marine le sauveur ! Pourquoi se bouger si Marine fera tout ? Et tout en douceur, avec ses grands gestes et sa grosse voix, Bruxelles en sera coi ; en attendant, on a bien compris son message : la révolte des rues se mate, les grèves se cassent, et les grévistes sont des privilégiés qui démoralisent le peuple ! On ira loin avec ça dans notre besace.

La myopie se répand, ça fait la fortune des marchands de bésicles, puisque par ailleurs les vieux ne voient que de loin ! Ce n'est pas un hasard si ce sont les vieux qui s'engagent politiquement !

La jeunesse, elle, est encore jeune mais elle n'a pas les acquis ni la vision d'ensemble, pourtant, une bonne partie d'entre elle lutte à sa façon. Il nous faut donc espérer ! Mais les quinquas mais les quadras, trop formatés pour agir !!

C'est indécent cette façon d'avoir comme seuls ennemis gêneurs, ceux qui, peu ou prou, sont comme tous les autres !!

Inutile de dire que cette première réaction est parfaitement naturelle mais qu'il serait plaisant de constater que nous sommes à même de la dépasser, avec, juste un peu de réflexion ! Aujourd'hui, et le paradoxe n'est pas mince, on est harcelés de toutes parts, entravés, ensuqués, dirigés vers ( la consommation) sans les moyens qui nous ont été confisqués, on est fliqués, punis pour un rien ou dans l'injustice la plus totale, et pourtant règne en maître, dans les esprits communs, la certitude de notre liberté ! La certitude de notre valeur, un peu floue la notion mais le flou aussi fait partie intégrante de notre vocabulaire, alors, on s'y fie. Les reliquats de la supériorité occidentale et de sa démocratie universelle, se sont enkystés dans les têtes les plus distraites par ailleurs, mais a complètement disparu le précieux des acquis sociaux pourtant gagnés de hautes luttes ! On ne veille plus sur ce qui est précieux que quand ça brille, on s'enferme pour ne pas se faire voler son écran plat, mais pendant ce temps, à notre nez et à notre barbe, on nous a volé tout le reste, et pour certains mêmes, leur âme. Aujourd'hui, quand on assiste à un cambriolage, on fait un détour et on rentre vite chez soi, et si quelqu'un se bagarre pour l'empêcher, on l'insulte parce qu'il nous dérange.

Battez-vous contre la dictature fasciste qui nous étouffe, vous aurez toujours une petite poignée de soutiens, mais une armée de collabos au secours de l'armée officielle !!

Pour en revenir à nos cheminots, et bien que je n'aie pas bien suivi l'affaire en 1997 lors du découpage et de la partielle privatisation de la SNCF, je n'en vois pas moins que cette division fut désastreuse ! Dictée, elle aussi par l'ultra libéralisme de Bruxelles. On fait mine de refaire ce qu'on a défait un peu légèrement, mais on y introduit une multitude de petites choses....nos cheminots, avisés, refusent cette lente ou chaotique dégringolade promue par cette appétence insatiable de la concurrence ! Et si je pense qu'il est bien tard, je soutiens cette lutte contre les fourberies et les diktats européens. Quand on soutient une lutte, si on ne lutte pas soi-même, on en supporte les inconvénients, comme par solidarité !

Laissez moi penser encore qu'une fratrie est plus belle unie.

 

Petit coin de nostalgie exotique : 

http://www.lecourrierderussie.com/2012/02/chemin-histoire-amour/

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399 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 19 juin 2014 09:30

    et oui l’esprit de lutte et de solidarité a disparu ......
    disparu dans le le confort, dans le sentiment bien illusoire ( mais vendu par des décennies de politiciens corrompus ) que nous étions arrivés dans le meilleur des mondes possibles.
    la démocratie c’était là...., le confort c’était là ......, alors il ne restait plus qu’a nous assoir sur nos gros culs et consommer le plus possible ....acheter la dernière bagnole et bouffer a s’en faire péter la panse devant la piscine !
    en bref transformer le maximum de choses possibles en merde.
    alors aujourd’hui on a un peu la gueule de bois et on ne veut pas voir ce qui nous arrive il faut au contraire se hâter de profiter des dernières miettes quitte a écraser au passage quelque plus malheureux que soi ....comme ça .....juste pour se sentir un peu plus forts.

    la lutte, la solidarité ?
    mais c’est a l’état que nous avons délégué la solidarité alors pourquoi s’en soucier ?
    quand a la lutte on a bien assez a faire pour essayer de grimper sur la tête des autres dans notre échelle sociale de singes sapiens ......

    sinon ça va alinéa t’a vu mon dernier smartphone ?


    • alinea alinea 19 juin 2014 10:04

      Salut gaujin,
      Oui ! il est super ! tu as bien fait de le prendre rose, c’est fun !!

      Sinon, je suis bâtie de telle sorte que je ne peux pas comprendre, pour ceux qui disent être contre le système, contre l’Europe, dégoûtés de la politique, c’est-à-dire, si on en croit les dernières élections, à peu près trois quarts des Français, cette absence de « plaisir » et de solidarité de coeur, au moins, pour ceux qui se mettent en grève ; la grève, par définition, est faite pour entraver le cours ordinaire des choses !! Non, je ne peux pas comprendre cette haine de l’autre.
      J’ai oublié, je vais poster juste en dessous le lien pour l’émission de Médiapart hier soir ; la première partie est un débat avec deux intermittents et un « sud-rail » ; après on parle finances !!! cela rejoint mes deux articles consécutifs, étonnant !!



    • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 13:28

      Hier soir, un type m’alpague dans la rue : ’Ouah !, mon frère, tu peux me passer ton téléphone, je te paye la communication’. Je lui dis que je n’ai pas de téléphone. Effarement lisible sur le visage du type, il me sort (véridique) : « Quoi, t’as pas de téléphone, t’es clochard ou quoi ? » Bon, je ne dis rien, même si pour le coup l’envie me brûle de lui demander s’il est le frère de Nabilla. Je me garde aussi de lui répliquer : « Clochard, mon pote, comme toi qui n’a pas de téléphone pour taper celui des autres ! »

      (En réalité, j’ai un téléphone mais ne l’allume que 5’/jour ou si je dois passer un appel, et je ne sors jamais avec. Mais bref.)


    • acetrip 19 juin 2014 13:39

      quoi, t’as pas de’telephone ? non mais allo quoi !


    • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 13:55

      Personnellement, je ne crois pas au rationnel ; je pense au contraire que nous sommes chacun mené par un génie individuel et qu’il y a aussi des génies collectifs, lesquels sont de même nature et liés.

      Balancé comme ça, ça discrédite mon propos tout de suite, j’imagine.

      Et bref, je ne pense pas que l’esprit de lutte et de solidarité ait disparu. Je pense simplement qu’il est dans l’attente et ne s’exprime pas par défaut de forme. Chacun sait par expérience que cette forme de lutte aboutit à l’échec ; la grève, la politique dont il y a rejet, sont conçues intuitivement comme archaïques non parce qu’elles seraient dépassées mais inefficaces. Ce n’est pas le bon outil pour.

      Pour le reste, je fais confiance à la nature et m’en remets aux bons génies (la France me semble particulièrement avoir une bonne étoile au dessus de sa tête). Avant que la Révolution n’ait lieu, quantité de jacqueries ont éclaté de loin en loin. Il faut savoir attendre qu’un fruit soit mûr ; et cela, c’est la Nature elle-même qui le décide. 

      Je pense que au-delà des partis, la réalité est la suivante : 2005 = 53% de non ; mai 2014=80% (abstentionnistes+autres). Evidemment, les éditorialistes et analystes payés pour orienter les opinions n’ont pas levé ce lièvre. Tous les politiques, sachez-le, ont pourtant fait cette analyse et se sont adaptés pour : celui qui trouve ce qui rassemble intuitivement tous ces gens divers qui se disputent décroche la timbale.


    • alinea alinea 19 juin 2014 14:36

      Non moi non plus je ne crois pas au rationnel mais je trouve que ça pourrit l’ambiance cette « haine » exprimée ! et cela, j’en suis sûre, en contente certains ! et à force d’accumuler les clivages et les suspicions, les jalousies et les rancoeurs,je ne suis pas sûre que nous serons très prêts à nous unir le moment venu !!


    • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 15:10

      Inconsciemment, il y a des agitateurs et agitations, évidemment.
      Autant que je puis observer, c’est conditionné par la...télé. Habituellement, la première chose que font les révolutionnaires, c’est s’emparer des télés. Là, il faudrait les couper. Femens, pernaudisation des esprits, les grands esprits dece temps Zemmour, Nabilla, etc, franchement c’est très parisien tout ça et loin des moeurs provinciales. Coupez l’image et tout cela tombe de soi-même. Tu crois que sans la télé, le petit rural va être effrayé par le méchant musulman qu’il va inventer de lui-même dans sa petite tête ? Il y a des hystéros qui se baladent à poil à Alès en éructant ’mort au Pape/demain tous pédés ?’ Non, tout cela est une perception de la réalité fabriquée, volontiers anxiogène, etc
      La télé est le nec plus ultra de la manipulation ; c’est un instrument qui non seulement peut fabriquer la réalité (le mensonge classique) mais surtout par une action quotidienne, continue, répétée (conditionnement pavlovien) permet de capter, éveiller, orienter des émotions et par là des pensées.
      S’il y a quelqu’un qui croit au libre arbitre,au rationnel ,à l’éducation, etc, qu’il se dise : ’je suis le dindon d’une farce ; je peux ne pas en avoir l’air, je ne sais comment mais il ne peut en être autrement.’


    • alinea alinea 19 juin 2014 15:16

      Il y a la mode des gens « in » !!!
      je n’ai pas la télé, ça fait longtemps, je n’avais peu d’ailleurs de patience avec ce son, ces couleurs et ces programmes !!
      On arrive à faire croire à des gens qu’ils ressentent ceci, qu’ils pensent cela, que ça c’est le top !! Ce n’est possible que parce que les gens n’ont plus de racines et ne savent plus du tout qui ils sont !! et cela, j’ai bien peur que ce soit difficile à rattraper !!


    • lsga lsga 19 juin 2014 15:17

      «  Il y a la mode des gens ’ in ’ !!!  »

       
      Oui, comme « Poutine »

    • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 15:36

      Mon hypothèse : comme moi, tu es réfractaire car tu as gardé un lien avec la nature. Non pas la nature physique mais la nature en tant qu’esprit. Si l’on occulte ce lien, l’individu devient un zombie. Il y a un espoir cependant : il existe un lien constant entre la nature et l’individu,ce lien ne peut être supprimé. Occulté, faussé, canalisé, orienté, oui. Mais il suffit que la nature change de fréquence pour que toutes les manigances tombent comme château de carte. Il n’est aucune muraille qui ne peut résister à ce coup de trompette.

      Je vois de grands changements aujourd’hui tout alentour, en particulier des changements climatiques ; les hommes devenir toujours plus fièvreux, agités, hystériques,comme si une pression montait à son comble.

      Patience, bébé, le fruit est presque à maturation. Bientôt, le visage de la terre sera changé en un tour de main.

      A titre personnel, pas de peur, amor fati, j’ai le coeur en fête.


    • alinea alinea 19 juin 2014 15:40

      moi je n’ai pas le coeur en fête, mais mon seul optimisme se trouve dans ce que vous dîtes au début de votre post ! seulement, seulement... je n’en suis pas sûre du tout, et j’ai hâte de voir ; de toutes façons, quoiqu’il se passe, plus de 70% des gens continueront à vivre en ville !! alors. !.!.!


    • lsga lsga 19 juin 2014 15:43

      80% aujourd’hui, 90% dans 10 ans.

       
      Hey : vos champs sont aussi artificiels et plus pollués qu’un ville. Vivre au milieu des champs, ce n’est pas vivre dans la nature.

    • Robert Biloute Robert Biloute 19 juin 2014 15:57

      @isga

      http://www.insee.fr/fr/themes/series-longues.asp?indicateur=part-non-salaries

      selon ces données, c’était 80% en 70, plus de 90% après 97, et depuis 2007 ça redescend. Vous êtes d’accord avec ça ou bien ?


    • Robert Biloute Robert Biloute 19 juin 2014 15:57

      ha merde je croyais qu’on parlait de l’emploi salarié, au temps pour moi..


    • lsga lsga 19 juin 2014 16:06

      merci quand même pour le lien...

       
      de toute manière, l’ensemble du prolétariat n’est pas strictement égale au salariat.
       
      Tous les auto-exploités (dont je fais partie), tous les « journaliers » indépendants, en font également partie. Or, la précarisation des contrats fait que de plus en plus de salariés deviennent indépendants, ils restent pourtant prolétaire (ils vivent de la vente de leur force de travail, pas du profit)

    • Robert Biloute Robert Biloute 19 juin 2014 16:12

      et la hausse du non-salariés depuis 2007, faut mettre ça sur les auto-exploités ? Je serais curieux de comprendre d’où ça vient, ça coïncide avec la dernière crise bancaire mais je vois pas trop la causalité (et on voit pas le même genre de phénomène, lors des crises pétrolières des 70’s par ex.).


    • lsga lsga 19 juin 2014 16:15

      la hausse du chômage a augmenté la création d’entreprise : c’est un phénomène transitoire, sans grande signification autre que la volonté de bidouiller les chiffres de la part des gouvernements.

       
      Franchement : vous pensez sérieusement qu’on va retourner à une situation où la majorité de la population française sera petite bourgeoise ? L’Histoire ne repasse pas les plats.

    • Robert Biloute Robert Biloute 19 juin 2014 16:23

      mmm j’en sais rien, pourquoi pas une généralisation du statut d’entrepreneur, qui prendrait une forme totalement factice mais qui serait là pour enterriner des revenus instables et une mise en concurrence bien féroce, tout en vendant un fantasme du genre « ben oui mais vous êtes libre maintenant, vous êtes votre propre patron ».

      Enfin je dis ça, je pense plutôt qu’il y a une subtilité dans la définition des catégories salariés/non-salariés comme vous le rappeliez. Après est ce que les chiffres de l’INSEE sont bidouillés par le pouvoir politique, je suis peut-être encore trop naïf pour y croire.


    • lsga lsga 19 juin 2014 16:31

      je n’ai pas dit que les chiffres de l’insee étaientt bidouillés.

       
      j’ai dit que les gouvernements ont diminués artificiellement les chiffres du chômage en poussant les chômeur à créer leur entreprise et en remplaçant leur indemnité chômage par une aide à la création d’entreprise.
       
      Comme cette aide est égale à la moitié des droits du chômeur, les gouvernements gagnent sur 3 tableaux : Diminution des chiffres du chômage, diminution du coût des indemnités chômage, augmentation du nombre de création d’entreprise. 
       
      Bien entendu, c’est du flan. 

    • Robert Biloute Robert Biloute 19 juin 2014 16:36

      ok ça me va


    • pissefroid pissefroid 19 juin 2014 11:17

      Alinea,

      je pense que ça vous a fait du bien d’écrire ce papier,

      car cela m’a fait du bien de le lire.

      Je me suis senti moins seul.


      • alinea alinea 19 juin 2014 11:32

        oui pissefroid ! Ça me fait froid dans le dos cette réaction générale qui est le pur fruit de l’intox gouvernementale !

        merci !!


      • jako jako 19 juin 2014 11:35

        Un excellent texte Alinea merci à vous.


        • Fergus Fergus 19 juin 2014 11:59

          Bonjour, Alinea.

          Article intéressant. J’ai toutefois tiqué en lisant cela :« Mes parents étaient fonctionnaires !! Il était hors de question que je puisse l’être ; quelle routine, quel ennui cette mer étale ! »

          Le beau cliché que voilà ! Car des « mers étale », il en existe également dans le privé. Et si les fonctionnaires bénéficient de la garantie de leur emploi, tous sont loin de faire une carrière de ronds-de-cuir. Il est des métiers qui envoient les fonctionnaires dans des lieux ou sur des terrains inattendus, et d’autres qui les exposent à des vies mouvementées.

          Heu... je n’ai jamais été fonctionnaire !


          • alinea alinea 19 juin 2014 12:09

            Mais Fergus, j’ai dit « mes parents » !! Sinon, les déménagements se font au gré des passages d’échelon et il y a énormément de services publics où cela ne se fait pas ; sûr que quand on vient de passer son CAPES, on se coltine cinq ou six ans de 93, même quand on est Occitan ; donc on peut bouger, mais question boulot, on ne peut rien risquer d’autre sous peine de perdre ses points ou son poste,,etc...
            C’était un petit paragraphe très personnel, dans sa vision des choses, je veux bien l’admettre !! smiley


          • bernard29 bernard29 19 juin 2014 12:12

             Alinéa ; voici quelqu’un qui « semble » solidaire et fraternel . !!!

            (« Il n’y a pas de grève inadmissible, ça n’existe pas. Le droit de grève existe en France, il est même constitutionnel », a fait valoir Florian Philippot.

            L’objet du litige est le projet de réforme ferroviaire en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Le texte vise à regrouper la SNCF et Réseau ferré de France dans une holding publique et à préparer l’ouverture du rail à la concurrence. Le FN le combat radicalement : « les lignes TGV vont être libéralisées en 2019 et les lignes régionales en 2022. Nous sommes à fond contre. On l’a fait dans le fret, ça a été une catastrophe pour la SNCF », a fait valoir son vice-président.

            Réfutant l’argument selon lequel la libéralisation du rail pourrait faire baisser les prix, Florian Philippot a rétorqué : « C’est ce qu’on nous sort à chaque fois. Malheureusement, quand on a fait la libéralisation du gaz et de l’électricité, ça s’est traduit par une explosion des prix pour les consommateurs et pour les usagers. »)

            On ne sait vraiment plus où on en est, n’est-ce pas ??

            Pour ma part, j’aurais bien voulu entendre ces syndicats manifester de la sorte en 1997 , lutter contre la suppression des trains de nuit, forcer le débat sur « le tout TGV », refuser le bourrage de crâne sur les TGVs vers Paris...,  ... Je sais qu’il y avait la pression des Conseils Régionaux pour obtenir chacun leur tour ou plutôt avant son tour une ligne TGV , mais il ne me semble pas que les syndicats de cheminots avaient freiné ce mouvement de déménagement du territoire, au contraire. Aujourd’hui c’est l’impasse... on est dans le mur ...parce qu’on ne peut même pas revenir sur les erreurs passées. Il faut les assumer . Même une nationalisation et une sortie de l’Europe ne nous permettront pas un retour en arrière.


            • alinea alinea 19 juin 2014 12:21

              Oui Bernard, je suis d’accord avec vous sur votre dernier paragraphe...
              Quant à Philippot, ils ont toujours un baromètre pour leur donner la pression atmosphérique ! être pour les grèves le FN ? Ça vient de sortir !!
              (petit aparté :
              Où étiez-vous passé, encore en vadrouille ????
              )


            • Fergus Fergus 19 juin 2014 12:59

              Bonjour, Bernard.

              Au risque de donner des arguments à ceux qui s’opposent (à mon avis, à tort) aux grévistes actuels, il faut bien reconnaître en effet qu’il n’y a pas eu d’opposition significative, dans les personnels d’exploitation, à l’implantation de plus en plus étendue des lignes de TGV. Et pour cause : elles offraient aux exploitants - notamment les conducteurs et les contrôleurs - des conditions de travail très largement améliorées. Or, cette extension du TGV au dépens des autres lignes du réseau a été à l’origine des difficultés de l’entreprise SNCF.


            • cevennevive cevennevive 19 juin 2014 13:45

              Bonjour Fergus,


              « a été à l’origine des difficultés de l’entreprise SNCF. »

              Et aussi à l’origine des difficultés de pas mal de gens des campagnes et des hameaux isolés...
              Voyez plutôt :

              Toute l’Ardèche : plus de train
              Bessèges-Alès : plus de train
              Chamborigaud : plus de gare, les trains ne s’arrêtent plus
              Nous pouvions aller, depuis mon village, prendre le Cévenol le soir à Génolhac (à côté) et arriver à Paris à 7 heures du matin, direct... Le Cévenol n’est plus...
              ETC, etc...

              Il n’y a pas si longtemps, en cas de panne de voiture ou de neige, je pouvais « monter » à Mende par le train (changement à La Bastide : 1H35 de voyage, exactement le même temps qu’en voiture).

              J’arrête, je n’en finirais pas.

              Bien entendu, et vous l’aurez compris cela n’a pas grand chose à voir avec les grèves à la SNCF ou ailleurs, sauf peut-être cette recherche effrénée de profit partout et en tout, hélas.

              Tous les corps de métier sont mécontents en ce moment, sauf les actionnaires... On ne les a jamais vu faire la grève des dividendes... 


            • alinea alinea 19 juin 2014 13:50

              Oui, cevennevive, je le connaissais bien ce train !!! smiley


            • bernard29 bernard29 19 juin 2014 13:58

              en vadrouille !! eh non, j’étais en grève de participation internet. je me remets doucement.

              je me souviens d’un de vos articles, il y a longtemps ; « Je n’ai rien à dire.. ».

              Peut être faudrait il que j’en écrive un qui s’intitulerait ,«  il n’y a plus rien à dire »... 

              Pourtant il faut refaire un pas, parce qu’on ne peut quand même pas attendre « le déluge » qu’ils ont prévu « après eux ». 

               


            • Fergus Fergus 19 juin 2014 15:40

              Bonjour, Cevennevive

              Pour mémoire, rappelons qu’en novembre 1995, le « plan Juppé » avait été annoncé en même temps qu’un « contrat de plan » SNCF qui prévoyait de nombreuses suppressions de ligne, notamment en Auvergne et en Lorraine. Et c’est tout autant contre le « plan Juppé » et ses agressions contre les régimes spéciaux et la Sécu que contre ce « contrat de plan » que les cheminots s’étaient massivement mobilisés. J’ai fait la plupart des manifestations de 1995 à leurs côtés avec des amis communistes.


            • lsga lsga 19 juin 2014 15:42

              yep, et aujourd’hui, c’est 95 européen qu’il nous faut.

               


            • Fergus Fergus 19 juin 2014 15:46

              Je crains beaucoup pour le TER Clermont-Nîmes via Brioude, Langeac, Langogne et Alès (superbe ligne dans les gorges de l’Allier, du côté de Monistrol et Chapeauroux). Un Pépy quelconque va lui faire la peau un de ces jours !


            • alinea alinea 19 juin 2014 15:49

              C’est le même !! il ne s’arrête plus à Monistrol depuis longtemps !!! j’ai dû être une des dernières voyageuses à y descendre !!! traverser le pont en métal ; oufff, que de souvenirs !!


            • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 16:00

              Il me semble qu’il font la peau à la ligne Béziers-Clermont via Bédarieux.


            • Fergus Fergus 19 juin 2014 18:51

              @ Alinea.

              Moi aussi, j’ai traversé ce pont à différentes reprises, notamment lorsque j’ai séjourné dans les hauteurs de Monistrol, au hameau de Douchanez. Là, à environ 200 m des maisons, superbe belvédère sur les gorges de l’Allier. Souvenirs...


            • alinea alinea 19 juin 2014 19:17

              Fergus : Ramenac, ça vous dit quelque chose ?


            • Fergus Fergus 19 juin 2014 22:29

              @ Alinea.

              Houlà ! cela remonte à quelques années. Oui, je connais pour y être allé une ou deux fois car c’était proche de Douchanez : sauf erreur de ma part, un chemin en impasse avec au bout une vieille ferme et une vue magnifique sur le plan d’eau du lac de Poutès. Là aussi des genêts en fleurs. Superbe !


            • Fergus Fergus 19 juin 2014 23:08

              Erratum . sur le plan d’eau du barrage de Poutès.


            • alinea alinea 19 juin 2014 23:51

              Je regarderai sur la carte ! Poutes me dit quelque chose, mais depuis Ramenac je ne me souviens pas d’une belle vue !!


            • Frabri 19 juin 2014 13:01

              A l’ère industrielle quand les travailleurs et travailleuses faisaient grève c’était pour conquérir des nouveaux droits , pour la justice sociale, pour le progrès social.

              De nos jours quand ils et elles font grève c’est pour conserver des droits acquis, des acquis sociaux. Pas de quoi soulever l’enthousiasme populaire.

              Si le monde du travail ne fait plus grève pour conquérir de nouveaux droits, qui c’est qui va le faire ? ? ? Peut être le « monde des jeunes » ou il n’y a pas encore des travailleurs et travailleuses ou le « monde des vieux » également appelé « monde de la retraite » ou il n’y a plus de travailleurs et travailleuses.


              • alinea alinea 19 juin 2014 13:18

                L’horreur Frabri, c’est que nous n’en sommes plus à vouloir conquérir des droits : c’est à peine si on a le courage de se mobiliser pour les conserver !
                Je note toutefois que la mémoire est bien sélective : d’une part reste en tête que certaines corporations ( cheminots, dockers, sidérurgistes) se sont fortement battus et ont obtenu, pour une part, gain de cause, ainsi ils restent privilégiés vis à vis de ceux qui ne peuvent pas agir en corporations puisque celles-ci ont été littéralement éradiquées ! Cependant, les conditions de travail de ces privilégiés ( et des fonctionnaires, et des profs et des soignants,etc) se sont, et c’est le moins qu’on puisse dire, considérablement dégradées !!
                Ainsi le but est atteint : on en veut aux privilégiés ( dans notre mémoire), aux immigrés ( qui prennent le pain des Français) et ainsi, le Pouvoir a encore du temps devant lui pour nous user et nous détruire avant que nous nous unissions dans une grève générale, un blocus total de leur saloperie de monde de concurrence, ou même une révolution, que je ne souhaite pas de mes voeux si elle ressemble à ce que l’on en connait !!


              • cevennevive cevennevive 19 juin 2014 14:00

                Bonjour alinea,


                Merci pour l’article. Je souscris tout-à-fait à la plupart des arguments.

                Lorsque les grévistes ne dérangent personne, tout le monde s’en fout, c’est bien connu...

                Pourtant, si une catégorie de personnel fait une grève dure, c’est qu’il y a matière à le faire, fonctionnaires ou pas.

                Le seul problème, à mon avis, c’est que chacun veut garder ses droits, quelle que soit la situation de l’entreprise ou du pays, et sans regarder les autres corps de métiers qui galèrent et qui, forcément, seront lésés.

                Chacun « voit midi à sa porte » et c’est déplorable dans tous les domaines.

                Pense-t-on, lorsque l’on veut « toujours plus » à ceux qui n’ont rien, et à qui nos exigences vont faire mal ? Je pense, en écrivant cela, à l’article de seniorenforme qui revendique une meilleure vie pour les retraités. C’est louable, mais est-il normal que les retraités gagnent plus que les salariés pauvres ? Non, n’est-ce pas ?

                Alors, les grèves d’aujourd’hui ne veulent plus dire grand chose, si c’est pour garder ses prérogatives et ses passe-droits, et ne peuvent qu’engendrer des colères et des ressentiments., vous ne croyez pas ?

                Mais où sont les grèves d’antan ?


                • alinea alinea 19 juin 2014 14:21

                  cevennevive, j’ai l’impression que vous soulevez un problème de taille ; je ne pourrai y répondre en entier évidemment, mais je voudrais dire ceci :
                  si tous les problèmes de restrictions que nous connaissons ( j’avais écrit un article intitulé « enfants gâtés », c’est dire si j’ai conscience d’avoir eu une jeunesse gâtée, de par l’époque et le lieu où je l’ai vécue) étaient dues à « pas de chance » à carences réelles ( i.e naturelles) d’énergie ou autres, je prendrais moi aussi pour de vulgaires égoïstes ceux qui monteraient au créneau pour avoir plus, mieux ou ne serait-ce que garder leurs acquis. Or, ce n’est pas le cas ; notre monde n’a jamùais été aussi riche, nous n’avons jamais été autant à même de remédier à une bonne partie des problèmes que nous connaissons, en écologie surtout, donc, j’estime que ceux qui se battent, et même s’ils ne font pas les bons samaritains ou les « universalistes » mais mènent leurs luttes contre ce pouvoir en place à partir de leur réalité et de la place qui est la leur dans ce merdier, méritent attention, soutien et solidarité ; je souhaiterais aussi (!) qu’ils entraînent tous les autres qui sont coincés dans leurs souffrances et leurs solitudes ! Je m’attriste donc que, non seulement ce n’est pas le cas, mais on leur tire dessus, comme l’incite le pouvoir, les médias qui n’en disent rien de valable : les gens ne sont pas informés et ils crient qu’on leur ôte le peu de confort qu’ils ont ! ils ont oublié que ce confort a un coût : humain !!


                • Fergus Fergus 19 juin 2014 15:54

                  @ Alinea.

                  Dans le cas de cette grève des cheminots, rien n’est simple. D’une part, la CGT avait accepté le principe d’un arrêt du conflit il y a huit jours avant de revenir dessus sous la pression d’une base très remontée. Aujourd’hui, c’est la CGT nationale qui, en s’appuyant sur les avancées énoncées par Chassaigne, pousse sans trop oser le clamer à l’arrêt du conflit mais se voit contrer par la CGT-Cheminots qui ne veut rien savoir tant que Sud-Rail poursuit la lutte. Bref, même dans les rangs des employés de la SNCF, plus personne n’y comprend rien, certains regrettant que les enjeux initiaux soient dépassés au profit d’une lutte pour savoir qui pisse le plus loin !


                • alinea alinea 19 juin 2014 16:00

                  Oui, c’est toujours un peu comme ça, c’est ça qui est triste ; je dois me raccrocher à de vieilles branches pourries, pourtant je suis sûre qu’il y a de bonnes volontés !!!
                  j’ai entendu la proposition de Chassaigne ; je n’arrive plus guère à me contenter de sparadrap sur les trous du tuyau !!!!


                • Fergus Fergus 19 juin 2014 18:55

                  @ Alinea.

                  Pourtant, il va bien falloir : le syndicalisme est cousin de la politique et la fin des conflits nécessite des compromis entre les parties. La différence entre la France et l’Allemagne, c’est qu’en France, trop souvent il faille en passer par le conflit pour arriver à un compromis acceptable.


                • Remi 21 juin 2014 14:01

                  La rhétorique de W. Closets devient obscène, ces temps-ci.
                  Que ceux qui n’ont rien commencent par tenter de comprendre pourquoi ils n’ont rien. Ca s’appelle la conscience de classe.


                • alinea alinea 19 juin 2014 14:24

                  C’est comme ça le pouvoir, comme un gosse gâté élevé sans limites, il va toujours plus loin jusqu’à la trouver la limite : la limite, c’est nous ! et ils nous trouveront, je n’en doute pas un seul instant ! Mais l’histoire nous dit que ce sont toujours les mêmes qui morflent le plus ! alors il nous faut être avisés et prudents dans l’audace et le courage !!


                • bernard29 bernard29 19 juin 2014 14:43

                  Les syndicats ont ’ils changé ?

                  Le problème c’est que l’on ne sent pas que les syndicats de fonctionnaires ont vraiment la fibre « service public ». Bien sûr un syndicat doit défendre avant tout, les salariés d’une entreprise (grille de salaires, droits sociaux etc..), mais dans la fonction publique il y a une autre dimension qui est celle de l’intérêt général. Or je ne vois jamais dans les revendications des syndicats de fonctionnaires l’expression de cette dimension. (hormis bien sûr, « halte à la privatisation »). 

                  - Sur la SNCF, les syndicats ont ’ils jamais revendiqué vraiment et avec force, un investissement conséquent dans les lignes Fret, se sont ils inquiétés des conséquences tarifaires pour les usagers, de l’extension TGV, des fermetures de lignes, ou de gares, ont ils proposer d’influer sur les aménagements ferroviaires.. etc etc.. ont’ ils revendiqué d’être à la table de réflexion et de décision stratégique de la SNCF ,y sont ils ? Si je dis cela c’est parce que j’ai entendu l’autre jour, un syndicaliste CFDT du rail, dire que pour résoudre une partie de la dette SNCF, ce serait bien d’ accélérer la mise en place de l’écotaxe sur les routes. Pour moi une telle réflexion montre bien que l’on est dans la fuite en avant et la recherche de solutions chez les autres pour se sauver soi même.

                  - autre exemple les fonctionnaires de l’enseignement.

                  Nous savons tous, les réformes incessantes de l’éducation nationale. Mais est ce que les syndicats enseignants ont au moins fait des propositions construites sur la dernière réforme dites des « rythmes scolaires » ? Quelqu’un peut il me dire s’il existe une plateforme commune des syndicats sur ce thème ?? Qu’elles sont leurs propositions déposées ??

                  Ils ont fait grève il n’y a pas longtemps parce que le gouvernement refusait une augmentation du point d’indice. Or qu’est ce que c’est que ça, sinon, proposer une augmentation proportionnelle pour tous les enseignants. (que ceux ci gagne le SMIC ou 4 fois le SMIC). C’est toujours la même chose. Les syndicats demandent encore et toujours des augmentations en pourcentage pour tous les salariée, ce qui a pour conséquence le creusement des inégalités.

                  je ne suis pas contre la grève, mais peut être qu’il faudrait que les syndicats se rendent compte que leurs attitudes doivent évoluer radicalement.


                  • alinea alinea 19 juin 2014 14:52

                    Les syndicats ? c’est des gens !! des gens qui évoluent avec leur monde, notre monde ; prétentions au rabais, idéal dans les chaussettes, envergure d’un piaf, et je leur en veux d’avoir stoppé les grèves de 2010 ; je les soupçonne donc d’être très pote avec le pouvoir !
                    Ceci dit, ici, c’est aussi une question, de principe ; si chacun y va de sa petite réflexion, il n’y a pas de « dessin » d’ensemble ; par principe, et même s’il y a tout à redire, on soutient les gens qui luttent dans le sens que nous voulons ! on sait bien que cette lutte, si elle n’est pas suivie, fera long feu, mais dans les attaques qu’on lui fait, rien ne distingue les fous du système, les prétentieux, les pinailleurs hors de propos ! Entre soi, on peut discuter, critiquer, je suis bien la première à le faire, mais cette ambiance !!!


                  • alinea alinea 19 juin 2014 15:12

                    oui !! moi je n’ai pas de téléphone, comme ça !!!
                    J’en ai vu qui l’avaient dans la poche, à cheval ! Pauvres gens !!

                    ... moi, c’était mes taureaux qui me montraient le monde !!! smiley


                  • Fergus Fergus 19 juin 2014 15:57

                    @ Alinea.

                    Personnellement, j’ai un téléphone qui sert à... téléphoner et qui me coûte (chez Free)... 2 euros par mois !


                  • alinea alinea 19 juin 2014 16:03

                    oui je sais ; mais je n’aime pas le téléphone, je lui préfère la magie des rencontres ou la tristesse des ratés ! et puis, quand je suis dehors, je ne suis jamais seule !! il y a de grands yeux très doux qui me suivent, alors aucune envie d’être dérangée par ceux qui veulent qu’encore j’écoute leurs problèmes !!! smiley



                  • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 16:23

                    @ Isga

                    Il ne s’agit pas de la nature au sens physique. Tu sais, ta mère authentique te parle toutes les nuits quand la censure est au repos et parfois, tu t’éveilles en sursaut, effrayé. ’J’ai fait un mauvais rêve’, dis-tu, alors que, peut-être, elle vient juste de te signifier avec véhémence : ’dis, tu m’écoutes’. Ou bien : ’Regarde par ici, regarde, mon chéri, je t’en conjure’.

                    "La Nature est un temple où de vivants piliers
                    Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
                    L’homme y passe à travers des forêts de symboles
                    Qui l’observent avec des regards familiers."

                    Nature,avec majuscule.


                  • alinea alinea 22 juin 2014 17:04

                    Curieux de poster votre commentaire à un endroit où Isga n’a rien dit !
                    C’est quoi le bon sens pour vous ? Chez Isga, personnellement, je ne vois que la répétition de dogmes acquis, c’est-à-dire, exactement le contraire !
                    Non pas que ce qu’il dise soit faux, mais bon sang, tellement décalé !


                  • mekanik mekanik 22 juin 2014 19:18

                    isga.. c’est tout a fait ça, les gens ce croient originaux, révolutionnaires, particuliers, et ils sont tout ce qu’il y a de plus banal


                  • alinea alinea 22 juin 2014 19:44

                    Katherine : la cohérence ? Qu’est-ce que c’est ? Se mêlent tant de choses en nous ; je n’ai pas, je suppose que tout le monde l’a compris, fait un article politique sur les cheminots ! J’ai lu pas mal de choses et j’aurais pu faire un condensé de ce que j’ai lu et qui « me convenait » ! Mais ce n’était pas le propos ! Je n’ai jamais pu faire ce type scolaire de travail !
                    Quant à Isga, il ne sait pas discuter car il ne sait pas écouter l’autre ; je pense, oui, que c’est rédhibitoire dans ce genre de forums !!


                  • alinea alinea 22 juin 2014 20:10

                    Ah ! Je n’avais pas compris !!! que le bon sens d’Isga c’était de me démolir !! il le fait depuis un moment !
                    Mille excuses, cela doit vous ravir : les ennemis de ceux que vous n’aimez pas sont vos amis ; j’espère que vous n’appliquez cette règle oh combien élaborée , en politique ?!!!


                  • alinea alinea 22 juin 2014 22:48

                    « s’agissait de l’antinomie entre aimer la nature et passer du temps sur le net...impossible de faire les deux. »
                    C’est vrai, mais je vais tout vous dire : je suis sur le net depuis deux ans ; je m’y suis attisée parce que je venais de vivre un deuil que je n’ai toujours pas digéré ; en plus très peu de temps après j’ai eu un accident qui m’a immobilisée ; à peine étais je à peu près remise, que j’en ai eu un autre il y a un mois ! je suis donc à 8O% « handicapée » ; sans compter que ce deuil a mis fin à mon mode de vie, et vous comprendrez qu’on peut avoir passé sa vie dans la nature avec les bêtes et être, plus qu’assidue sur internet depuis deux ans !! et espérer et programmer y retourner, dans cette vie ; mais c’est lent et pas facile à mettre en oeuvre ; mais ça viendra et j’aimerais vous promettre que vous ne me reverrez bientôt plus, parce que là où je pense aller, je n’aurai pas internet !!


                  • alinea alinea 22 juin 2014 22:53

                    Non, on ne parle pas d’amis, mais d’affinités ; pour ma part, quand j’ai des affinités avec quelqu’un et que je sens que c’est partagé, je me permets d’être moi-même, c’est à dire de dire ce que je pense même si l’autre ne pense pas pareil ! mais comme il y a affinités, normalement il n’y a pas ambiguïté, ni malentendu ni vexation ; c’est comme une confiance en l’autre en sachant qu’il est comme on l’a vu, c’est-à-dire différent.

                    Et quand il n’y a pas d’affinités, je dis aussi ce que j’ai à dire mais moi non plus je n’aime pas blesser ; sauf que parfois on blesse sans le savoir. Mais enfin, on s’en remet !!


                  • kalachnikov lermontov 22 juin 2014 23:05

                    @ Alinea

                    Courage et aies confiance. Je suis sûr que tu verras tes souhaits se réaliser.

                    A la personne qui te parlait : en l’occurence, vu que cela vient de moi à l’origine, je parlais de la nature en tant qu’esprit, les instincts, et en vous ; etc. Pas du tout de la nature physique et extérieure, le paysage, les arbres. Vous, vous êtes du genre déconnecté : vous êtes un mammifère, la science vous le confirme mais vous faites comme si. Vous êtes en train de faire connaissance avec le principe de réalité, je veux dire la situation tout alentour. Raison, intellect, morale, libre arbitre et autres foutaise grandiloquentes : c’est du vernis très mince et ça saute facile.


                  • alinea alinea 22 juin 2014 23:13

                    merci lermontov !!


                  • alinea alinea 22 juin 2014 23:31

                    Je voulais dire aussi que je ne suis pas monolithique et que j’avais rêvé naguère de fonder un journal citoyen, sur papier, puisque telle est ma culture de souche ; si bien que quand je suis tombée sur Agoravox, j’ai été comblée. Je m’y suis régalée, je m’y régale ; mais il sera bientôt temps que je retrouve un mode de vie plus sain pour mon corps qui a l’habitude de beaucoup s’activer !! et comme je fais toujours les choses à fond, les modes de vie se succèdent et ne cohabitent pas !!!
                     smiley


                  • christophe nicolas christophe nicolas 19 juin 2014 16:34

                    Les luttes... vous les analysez avec les yeux du passé or l’ennemi est le culte de l’argent. Le système pour y remédier est la royauté.


                    Il est certain que cela emmerde les « rouges » qui de toute façon n’auront jamais le pouvoir directement ou s’autodétruiront car le matérialisme va à sa propre fin. Ils ne donnent pas de consistance existentielle à l’amour dans la pensée. Les communistes forment des couples d’amoureux mais ne le voient pas comme une richesse, ils sont borgnes et construisent une pensée borgne, telle est leur erreur. La haine les égare.

                    La lutte d’aujourd’hui est en dehors de leur champ d’analyse, c’est celle du « paraître social » qui cache la cupidité et détruit l’amour qui est la force qui maintient le social. Le social est au service des couples amoureux qui le construit et non l’inverse, telle est l’erreur que les communistes ne voient pas. Ils sont même acteur de la déliquescence de la société car beaucoup d’entre eux sont devenus socialistes, des « sociaux athées ». Ces « sociaux athées » nient Dieu, veulent le remplacer, s’insèrent dans la mystère de l’amour du couple et détruisent le social. C’est cela qui se passe.

                    Que sont devenues les luttes ? Un outil qui détruit la société en mettant le social au dessus de l’amour ce qui instaure le culte de l’argent. Ils oublient que la vérité vient de l’amour comme Jésus de Marie, inversez ce rapport et cela va au culte de l’argent.

                    • alinea alinea 19 juin 2014 16:38

                      Le culte de l’argent est vrai pour ceux qui en ont au moins un peu, qui ont « réussi » : ; pour les autres, ils sont voués au matérialisme sans coeur juste parce qu’il faut joindre les deux bouts ! Les deux ensemble donnent une société où les gens ne prennent plus le temps de vivre !!


                    • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 17:54

                      "Quand on n’a que l’amour
                      Pour tracer un chemin
                      Et forcer le destin
                      À chaque carrefour

                      Quand on n’a que l’amour
                      Pour parler aux canons
                      Et rien qu’une chanson
                      Pour convaincre un tambour

                      Alors, sans avoir rien
                      Que la force d’aimer,
                      Nous aurons dans nos mains,
                      Ami, le monde entier« 

                      Ce n’est pas l’ultralibéralisme qui engendrera ce genre d’oeuvre. Cette aliénation ne génère que la laideur, elle est la négation, l’ennemi radical du Beau. Tout ce qu’elle touche de sa main se dessèche. Elle flingue la nature (physique), écrase la nature (intime), détruit les liens humains, les ravalant à la simple fonction utilitaires. C’est ce que les gens déplorent, en fait : cette disparition du Beau qui entraîne la joie de vivre. La vie n’est plus entre ses mains que cette tartine de m*** qu’il faut manger, jour après jour.

                      Contrairement à ce que l’on pense, politique et économie ne sont que des moyens. La cible véritable,c’est la vie elle-même. Que voulons-nous individuellement et collectivement ? La vie des brutes, des bêtes de somme, un univers concentrationnaire carcéral ?

                      Je veux du bleu, moi, et j’espère ne pas être seul. et je ne parle pas du bleu marine, ça fait trop flic, mais du bleu de la Vie-même, le bleu de la Terre qui est bleue comme une orange

                       »Et puis lutter toujours
                      Sans questions ni repos
                      Se damner
                      Pour l’or d’un mot d’amour
                      Je ne sais si je serai ce héros
                      Mais mon coeur serait tranquille
                      Et les villes s’éclabousseraient de bleu"


                    • alinea alinea 19 juin 2014 18:42

                      Le beau, l’amour, l’amitié, le temps donné
                      le laid, la rancoeur, la méfiance, le temps pris


                    • Ronny Ronny 19 juin 2014 16:51

                      @ auteur.
                      j’adhère sur les grandes lignes.
                      Papier bien pensé, bien écrit, et donc d’une totale clarté.
                      A distribuer largement smiley !

                       


                      • alinea alinea 19 juin 2014 18:59

                        Merci Ronny


                      • N F C N F C 22 juin 2014 19:27

                        oui, on le distribue en tant que papier de toilettes a Carrefour :)


                      • alinea alinea 22 juin 2014 19:55

                        NFC : et je n’en reçois pas de royalties ! c’est dégueulasse ! smiley


                      • Claudius Claudius 19 juin 2014 17:47

                        Bien émouvant papier, empreint non seulement de nostalgie, mais aussi d’un brin de désespoir 


                        Ben oui c’est fini, pu du tout comme avant .. ben oui les masses ont été rangées en troupeaux, le « peuple », qui n’existe plus, berné, piégé, aliéné, zombifié .. ben oui c’est le début de la panique .. Même les riches sont baisés, regardez la bourse, la finance, l’immobilier dans les jours qui viennent


                        Et dire que Isga s’entête encore à ses fantasmes de « démocratie » ! Au milieu de 100 000 milliards dette, dans une orgie planétaire où tous sont à la zumba, au foot, au spectron, aux vacances de rêve, au chacun pour soi, au sauve-qui-peut, à l’image, à la « culture », au spectacle, à l’illusion de la pérennité du ratelier ..


                        Vous n’allez pas assez loin dans votre analyse critique .. un exemple, vous dites : les transports un métier essentiel"



                        Les transports ? une activité essentielle au capitalisme oui, sans laquelle il n’aurait jamais dépassé l’exploitation au sang des enfants de 10 ans, sans laquelle la guerre de 300 ans n’aurait jamais pu exister ! Le progrès qu’ils disent, les capitalistes, les fascistes, les communistes .. quatsch


                        Chto dielat ? que faire demandait Tonton Lénine le Grand mandataire ..



                        Déserter, pu du tout collaborer, à la rigueur rester dealer .. pu du tout consommateur .. si on est encore jeune, si on veut agir pour sauver ce qui peut-être encore sauvé 



                        Remarquez, le bastringue n’a ni besoin de vous, ni de moi, ni de Isga pour s’effondrer

                        • alinea alinea 19 juin 2014 18:39

                          Quand j’ai relu mon papier, cette histoire de transport et ce mot « essentiel » m’a chiffonnée !! mais je l’ai gardé parce que je me plaçais, historiquement et nostalgiquement, au début du chemin de fer, au début des cheminots ! Je ne voulais pas viser trop large ! Je m’arrêtais au capitalisme de papa, alors que je ne trouve pas que c’était l’âge d’or !! mais il y a le regard du dehors, de haut ou de loin, et le regard de l’intérieur !
                          Mais j’ai écrit ce texte parce que j’ai été véritablement blessée d’être à ce point ébahie devant la réaction face à cette grève ! La grève que j’évoque, à Paris, ce n’est pas si vieux ; et bien sûr les gens étaient gênés et bien sûr il y eu des râleurs, mais ce qui m’en était parvenu, c’est ces semaines « de fête » !!!

                          Esr-ce que ça veut dire qu’au moindre problème grave, les gens se comporteront... sans possibilité de « sauter l’obstacle » et faire contre mauvaise fortune bon coeur ??? entraide, solidarité, partage ?????


                        • tf1Groupie 19 juin 2014 18:40

                          Faire la grève tous les mois à fait perdre son sens à la grève.

                          Aujourd’hui on « lutte » comme on va au cinéma, on « résiste » comme on va chez le coiffeur.

                          Les enfants gâtés finissent par ne plus être écoutés à force de se plaindre tout le temps.

                          Les « révolutionnaires » ont perdu toute crédibilité, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.


                          • alinea alinea 19 juin 2014 18:44

                            Ils font des grèves tous les mois à la SNCF ?


                          • tf1Groupie 19 juin 2014 19:01

                            Prenez SNCF + RATP + Education Nationale + Fonction Publique on est déjà à plus d’une grève nationale par mois ; il devient difficile de trouver des dates.

                            Au milieu de ce tintamarre les revendications qui ont vraie raison d’être ne sont plus entendues.

                            Le mot lutte est devenu un slogan publicitaire dans ce pays.
                            Le seul acquis social de la France sera bientôt le chomage.


                          • alinea alinea 19 juin 2014 19:22

                            Non, depuis qu« ils » se sont aperçus que tout le monde rentrait vite dans le rang parce que les grèves coûtent cher aux travailleurs, « ils » s’en foutent ; aussi faut-il trouver d’autres modes de lutte ; les manifs, c’est pareil ! C’est pas évident, de trouver le bon moyen, non seulement de se faire entendre, mais d’obtenir gain de cause ! Quand on pense que les référendums, on s’assoit dessus, ça fait réfléchir !

                            À moins que ça se propage, que ça gagne du terrain... enfin bref !


                          • lsga lsga 19 juin 2014 19:23

                            oui : les grèves à échelle européenne. 


                          • Remi 19 juin 2014 22:28

                            Vous la faites à quelle fréquence, la grève, Tf1 ?


                          • Remi 19 juin 2014 22:36

                            Les grèves générales correspondent à des périodes de progrès sociaux. Les grèves actuelles sont en nombre très insuffisant, car les sont morcelées par les bureaucraties des directions syndicales..


                          • lsga lsga 19 juin 2014 22:40

                            « Les grèves générales correspondent à des périodes de progrès sociaux. Les grèves actuelles sont en nombre très insuffisant, car les sont morcelées par les bureaucraties des directions syndicales.. »

                             
                            YES ! Et il faut qu’elles dépassent l’échelle nationale .... 

                          • lsga lsga 19 juin 2014 22:43

                            « Les grèves actuelles sont en nombre très insuffisant, car les sont morcelées par les bureaucraties des directions syndicales.. »

                             
                            Oui ! et morcelées par des revendications trop nombreuses, trop spécieuses !
                             
                            Il faut unir le prolétariat par delà les frontières, dans une seule et unique grève, avec un seul et unique mot d’ordre : « Abolition de la Propriété privée des moyens de production ! »
                             
                            Pour les cheminots, cela donne une grève européenne pour une collectivisation européenne des chemins de fer.
                             
                            Tu as lu cet article ?


                          • alinea alinea 19 juin 2014 23:23

                            Pour faire cela Isga, il faut un type, un chef, bien plus dictatorial que Poutine !!


                          • lsga lsga 19 juin 2014 23:31

                            alinea : si tu pouvais arrêter de mouiller comme une pucelle devant les dictateurs, ce serait bien, surtout de la part de quelqu’un qui aimerait être anarchiste.

                             
                            Non, il n’y a pas besoin d’un homme providentiel pour unir le prolétariat, il y a besoin d’une théorie révolutionnaire solide qui se diffuse. 
                             
                            Je suis prêt à parier qu’une grande grève européenne éclatera au plus tard dans les années 20, peut-être même avant. 
                             


                          • alinea alinea 19 juin 2014 23:36

                            Je connais assez bien l’âme humaine Isga ! et un peu l’histoire des hommes ; mais s’il s’agit d’un pari, je souhaite que vous le gagniez ; cependant une solide théorie ne s’assimile pas en six ans au point de pousser à l’action ; l’évènement" me parait plus plausible !!


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2014 05:56

                            Isga,
                            Tous les acquis sociaux ont été obtenus au niveau national et détruits au niveau européen, lâchez nous un peu avec votre internationalisme ne bazar !


                          • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 19:08

                            Comme quoi je ne déconne vraiment pas.

                            Après la sncf, les intermittents et le redécoupage, voici :

                            http://www.creation-entreprise.fr/petites-retraites-degel-sera-plus-n112739.html

                            « En raison d’un recensement inachevé... » alors que la cause dans les 4 cas est : pacte de stabilité décidé par Hollande sur ordre de la Commission.

                            Donc, les cheminots cassés, les intermittents de même. Autrement dit tout va passer comme une lettre à la poste. Dites-moi que j’ai une hallu et que je dois aller prendre mes gouttes.


                            • alinea alinea 19 juin 2014 19:27

                              pas mal votre lien ; je n’ai pris le temps que de lire les titres, mais j’y retournerai, avant d’aller à La Trappe ! (Pas sûr qu’ils acceptent les mécréantes !)


                            • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 19:37

                              Sérieusement, c’est manipulation grossière, mensonge à ciel ouvert.

                              Pour les intermittents,Valls propose la suspension des points contestés de la pseudo réforme pour ...après les festivals. J’espère que les petits vont lui rire au nez.

                              Depuis deux jours, sur ’le point’ on trouve une video de cheminots s’alcoolisant dans un poste d’aiguillage. Et une interview d’un directeur de théâtre, sollicité par le mouvement des intermittents pour être leur meneur. Il se trouve que ce type a pour passif un séjour psychiatrique pour avoir agressé Hollande en fonçant avec sa voiture sur les grilles de l’Elysée.


                            • alinea alinea 19 juin 2014 20:00

                              Que des bonnes nouvelles quoi !
                              La France est en pleine dépression ( nerveuse !!)


                            • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 20:07

                              Mon message précédent a été ’moinssé’. Donc, je vais expliquer.

                              Dans le cadre du pacte de stabilité, les petites retraites devaient être gelées. ’Gelées’ signifient : ’ne seront pas augmentées’. Les amis députés du parti de Valls trouvant tout de même sacrément dégueulasse de s’en prendre aux petits vieux les plus pauvres, il a été convenu que celles en dessous de 1200 euros seraient revalorisées et ceci pour arracher leur vote de confiance à l’Assemblée.
                              Le vote ayant été effectué, ces retraites ne pourront être revalorisées du fait d’un problème technique. C’est-à-dire qu’elles sont de fait gelées !
                              Lol, lol, la technique au secours du pacte de stabilité, merci la providence.

                              La revalorisation aura lieu plus tard, ’un jour’. Tu crois que les vieux iront manifester ?

                              C’est littéralement dégueulasse ce qu’on vient de faire à ces vieux, les plus pauvres. Et franchement, fonctionnaire, à quoi tu prêtes la main ?


                            • alinea alinea 19 juin 2014 22:44

                              Un problème technique ? Quel genre ? Très grave sûrement si on ne peut le résoudre !! smiley


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2014 06:21

                              Les pleurnicheries de la Gauche, ça commence à bien faire !
                              Ce qui se passe est le brillant résultat de 40 ans de soutien à l’ UE de la part de l’ Droite, ce qui se comprend, mais surtout de la Gauche !

                              L’UE et l’euro sont des armes de destruction massive des acquis sociaux ,que nos anciens avaient péniblement obtenus après de longues luttes.

                              Et ce n’est qu’un début ! Les G.O.P.E, les Grandes Orientations de Politique Économique viennent d’être publiées pour 2014/2015

                              * Fin des CDI et du SMIC
                              * Gel des retraites et dégressivité des indemnités chômage
                              * Privatisation de la SNCF
                              * Baise des remboursements de la Sécu
                              etc etc

                              Tous les acquis sociaux ont été obtenus dans le cadre NATIONAL, et supprimés dans le cadre EUROPEEN.

                              Mais vous croyez que les électeurs de Gauche comme Alinea ou Sampiero ou Fergus ou Wesson, vont se décider à demander la sortie de l’ UE et de l’ euro ??
                              Pas du tout !

                              Ils pleurnichent à longueur de temps, mais refusent de reconnaître qu’ils ont soutenu activement la construction européenne, qu’ils se sont trompés, (ou qu’on les a trompés), et refusent obstinément d’aider les Français à sortir de ce bousin !

                              La Gauche devrait servir à protéger les citoyens, pas à soutenir en permanence l’Europe des banksters ! Si les militants de Gauche ne s’occupent pas d’aider les Français à défendre leurs acquis dans le cadre national, en sortant de l’ UE, ils ne servent plus à rien, effectivement ! 


                            • alinea alinea 20 juin 2014 11:27

                              Je vous arrête tout de suite Fifi : j’ai voté non à Maastricht, non au référendum ! ce qui prouve mon utilité ; si j’ai milité au PG, c’est qu’au niveau national je trouve que notre programme dépasse largement tous les autres ! Ce que je dis à propos de l’Europe c’est que je ne crois pas à une solution simple dans ces entrelacs mondiaux, c’est tout ; il faut voir que l’on a plus d’industrie, que même le patrimoine est vendu ; sortir de l’Europe ne nous ramènera pas comme par magie au bon vieux temps ; mais la sortie de l’Europe sera probablement la conclusion de« notre » politique si elle était menée ; c’est un point qui, me semble-t-il est plus qu’une nuance ; faisons notre politique et faisons nous virer de l’Europe : cela me plait plus !!


                            • alinea alinea 20 juin 2014 11:31

                              à moi de mettre un lien !
                              http://www.jean-luc-melenchon.fr/


                            • Jean Keim Jean Keim 19 juin 2014 19:19

                              Un événement génère une réaction, c’est ainsi que nous fonctionnons, c’est ainsi que se font les mouvements sociaux en général et la grève en particulier ; c’est comme un chien qui montre les dents si on touche à sa gamelle, la gamelle du cheminot en fait rêver plus d’un, il n’y a pas de discernement ni de fraternité dans ce processus.

                              Si j’ai bien retenu les chiffres et si ils sont bons, environ 14% des cheminots sont grévistes, je ne sais pas ce que pensent ou font les autres salariés de la SNCF mais il y a là une minorité d’individus qui imposent aux autres leur diktat. Il est néanmoins patent que parmi les 86% restant la plupart sont des indécis ou des timorés.
                              Ce mouvement social est principalement corporatiste, il faut être honnête et reconnaître qu’il ne vise que la préservation d’avantages acquis au détriment de la collectivité et sur ce plan votre article me paraît bien bien silencieux.
                              Notre monde est de plus en plus sophistiqué, inhumain, l’individualité et/ou la lutte des classes (c’est finalement le même comportement égoïste) règnent en maître et il est facile de concevoir qu’un individu vivant (relativement) bien, puisse ne pas avoir envie de tous chambouler. 
                              Certains ont la fibre humaniste et fraternelle et (beaucoup) d’autres sont installés dans l’existence en espérant ou révant d’être peinard et d’arriver cahin-caha à une retraite pas trop esquintés, il faut que ça tienne le temps de leur vie et après c’est une autre histoire.
                              Ce mouvement finalement divise la population et en détournant l’attention fait l’affaire des puissants.


                              • alinea alinea 19 juin 2014 19:31

                                Je fais silence...Parce que ce ne sont pas mes sources ! J’ai lu quelques articles ici, ou là, et j’ai écouté l’émission de Médiapart dont je donne le lien plus haut ; et il ne s’agissait pas de conserver des droits acquis : ils dénoncent les conditions de boulot, sécurité pour eux et pour les usagers... ; quant aux grévistes, il doit y avoir ( il y a ) un paquet d’intérimaires, de précaires dans ce bazar !!( qui ne font pas grève !) tu parles de privilégiés !!


                              • Jean Keim Jean Keim 19 juin 2014 22:23

                                Je ne dirai jamais des salariés d’une entreprise d’état qu’ils sont majoritairement des privilégiés, cela je ne l’ai pas écrit car je ne le pense pas, ma perception du travail n’a rien à voir avec celle qui a cours actuellement. Néanmoins les mouvements sociaux qui ont lieu de plus en plus sont dictés par tout autre chose que le désir d’un monde plus humain. Il est difficile de comprendre ce qu’implique le fait de réagir à une situation.

                                Si le cœur vous en dit, lisez mes 2 articles, « Le chômage révèle le monde » et « L’argent et le monde ». 
                                 

                              • alinea alinea 19 juin 2014 23:21

                                Oui, je comprends.
                                Mon sentimentalisme, et mon « idéalisme » occultent la réalité des hommes, qui sont les mêmes à la SNCF ou ailleurs ! Mais quelque chose en moi est profondément touché par ce rejet viscéral et haineux ; pareil avec les profs ou les instits ; avons-nous déjà vu des profs de fac en grève ? Des directeurs d’écoles, des proviseurs ? Le sommet de la hiérarchie ne se met jamais en grève ; il faut que les gens comprennent pourquoi ! Mais ils ne conspuent pas les directeurs !!!


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2014 06:27

                                Jean Keim,
                                Il y a 2,3 millions de contractuels non titulaires dans la fonction publique.
                                La précarité et les bas salaires sont légion.
                                Et un précaire qui fait grève, autant dire qu’il ne sera pas réembauché.


                              • Jean Keim Jean Keim 20 juin 2014 08:09

                                Bonjour Fifi_B.D,

                                Je honnis le monde du travail tel qu’il est actuellement, dans l’antiquité certains esclaves qui avaient de « bons maîtres » étaient mieux traités que les travailleurs modernes. Je ne sais pas si nous avons touché le fond - on peut encore faire pire - mais on peut travailler pour être pauvre. On retourne vers le 19ème siècle et Germinal bien qu’actuellement nous ayons de beaux jouets ludiques inconnus au 19ème ; malheureusement ce n’est pas l’affrontement physique ni les palabres qui pourront changer quoi-que ce soit.
                                La violence est un processus réactif sans fin et les forces des puissants sont extraordinairement développées. De même il n’y a pas d’intelligence dans les combats d’idées, autant mettre en conflit deux ordinateurs qui débiteront à l’envi ce que leurs programmes et leurs mémoires contiennent.
                                Je m’exprime toujours dans ce sens et je continuerai malgré le peu d’écho en retour.

                              • Jean Keim Jean Keim 20 juin 2014 08:13

                                le sentimentalisme et l’idéalisme font partie du problème, entre nous et le réel, nos émotions, nos idées font écran, cela il faut le comprendre, cela est un bon point de départ.


                              • marmor 19 juin 2014 19:38

                                Moi je veux bien ne pas discuter des privilèges acquis aux fonctionnaires du rail, mais on fait quoi pour arrêter l’hémorragie, plus de 40 milliards de déficit ! Ils viennent d’où ces 40 milliards ? sûrement pas des tarifs qu’on serait en droit d’attendre d’un service public ! Gestion d’une entreprise publique, gavée de fonds publics, par des fonctionnaires privilégiés. Alors assimiler la grogne des gens du privé à de la jalousie au regard des privilèges, est un peu réducteur ! Augmenter les impôts ou les tarifs du train pour preserver les acquis des cheminots, c’est encore et toujours faire payer les uns pour le confort des autres. Il n’est plus question de jalousie mais de justice dans ce cas !


                                • alinea alinea 19 juin 2014 20:04

                                  marmor, il faut s’informer davantage ! les cheminots, comme tous les autres salariés, ne roulent pas sur l’or ; le déficit/ mauvaise gestion ? Et le privé se gave, on le sait. Je ne suis pas assez au fait de cette situation, mais ce que je sais, c’est que le motif de la grève n ’est pas le fric, mais les conditions de boulot, et cet autre découpage de « l’entreprise » ; bref la dégringolade totale !!


                                • Remi 19 juin 2014 23:03

                                  L’argent est dans les caisses du patronat, marmor.
                                  Trop dur à comprendre... ?


                                • Remi 19 juin 2014 23:04

                                  L’argent est dans les caisses du patronat, marmor.
                                  Trop dur à comprendre... ?


                                • lsga lsga 19 juin 2014 23:20

                                  et ce n’est pas tout à fait vrai rémi... Il ne suffit pas de distribuer l’argent du patronat.
                                   

                                  Par exemple, en France, l’argent des 500 plus grandes fortunes du pays représente 300 Milliards d’euros, soit à peu prêt 1/6ème du PIB annuel de la France, soit 3x rien.
                                   
                                  Il faut organiser scientifiquement la production et la distribution, pas tenter de redistribuer l’argent produit par la pseudo-science financière :
                                   
                                  Lisez les classiques bon sang...

                                • alinea alinea 19 juin 2014 23:33

                                  D’accord avec le début de votre post ; en revanche, le « scientifiquement » me dérange beaucoup ! Vous voyez bien Isga, nous ne sommes pas tous faits sur le même moule ! Aucune volonté de maîtrise ne donnera le moindre bonheur au monde !!


                                • lsga lsga 19 juin 2014 23:39

                                  oui oui, vous êtes un réac anti-scientifique, soit, cela ne m’étonne pas.

                                   
                                  par exemple, vous n’avez même pas compris que votre amis qui a industrialisé et mondialisé la vigne s’appuyait sur la science. J’imagine que vous n’avez pas plus compris que le vin français est le meilleur de tous car les abbé ont scientifisé sa production au moyen age. 
                                   
                                  Ce que vous haïssez dans les développements technologique contemporain, ce n’est pas la science, c’est le Capitalisme. 
                                   
                                  Par exemple : si on veut une agriculture Bio, dans le sens le plus précis du terme, c’est à dire sans mono culture et avec un maximum de diversité, pour avoir des produits de qualités, avec du goût, des armées d’ingénieurs ne seront pas de trop.



                                • alinea alinea 19 juin 2014 23:44

                                  Je n’ai rien contre la science !!! mais appliquée à la vie,cela ne me parait pas adapté ; la science vis à vis des animaux, on voit ce que cela donne : et je n’appelle pas science le savoir empirique, le bidouillage, la fulgurance d’une intuition, les mains dans la merde ! J’appelle science ce qui se fait dans des laboratoires, dans des bureaux et si l’on veut l’adapter à la vie sociale, la culture, la politique, non !! ce sont deux mondes différents !


                                • lsga lsga 19 juin 2014 23:49

                                  voilà : ce que tu n’aimes pas, c’est le capitalisme, pas la science. Ce qui enferme les animaux dans des camps de concentration, c’est le Capitalisme, pas la science.

                                   
                                  Maintenant, si on voulait produire de la viande de qualité, de telle manière que les animaux se sentent parfaitement bien, le mieux, c’est encore de le faire grâce à la science. On pourrait faire de l’élevage un vrai paradis pour les animaux, mais pour cela, on aura besoin de vétérinaires, d’ingénieurs etc. 
                                   
                                  Franchement : quand ma grand mère arrachait un oeil au lapin pour en faire couler le sang alors que le lapin était encore vivant, au prétexte que « ça rend la chaire plus tendre », c’était barbare, et c’était faux. 
                                   
                                  Le problème, ce n’est pas la science, c’est le Capitalisme. 
                                  La science (et ingénierie ) ne fait que produire ce qu’on lui demande. Aujourd’hui, c’est le Capital qui demande. Demain, ce sera nous tous. 

                                • alinea alinea 20 juin 2014 00:03

                                  oui Isga, la science, ou le savoir. Ou la connaissance ? Ça me parait différent !
                                  mais que tout ça soit au service du capitalisme, on est bien d’accord !! mais ça serait le fascisme ou le communisme à la mode russe ou chinoise, je suis convaincue que ça ne serait pas mieux !!!


                                • kalachnikov lermontov 20 juin 2014 00:18

                                  Voyons, Isga !!!

                                  Ce qu’on aime pas, c’est la matérialisme.

                                  http://www.bastamag.net/Bienvenue-dans-l-agriculture-de


                                • lsga lsga 20 juin 2014 00:22

                                  c’est très matérialiste ton article. Tu dois confondre avec le mot « consumériste ».

                                   
                                  par contre, non, on ne forcera pas des milliers de pov gens à se détruire le dos pour bosser dans ces champs. Des androïdes feront largement l’affaire :
                                   
                                  et puis, plutôt qu’un Bac -5, mettre à la tête de tout ça des ingénieurs capables d’étudier scientifiquement les interactions entre les plantes et d’optimiser tout ça. Ce qu’un gueu fait, un scientifique peut le faire en mieux. 

                                • alinea alinea 20 juin 2014 00:24

                                  Il faudra que j’en fasse un petit article, je suis allée ce soir voir un film de Luc Jacquet : il était une forêt, organisé par deux communautés de communes qui visent « zéro pesticides » ; mercredi prochain une conférence de Francis Hallé en clôture d’une journée « d’éducation » des maires qui ne sont pas encore engagés !!


                                • alinea alinea 20 juin 2014 00:26

                                  non, parce qu’un scientifique n’a plus d’âme ; il ne se sert que d’un côté de son cerveau !!


                                • lsga lsga 20 juin 2014 00:27

                                  vous en connaissez beaucoup des scientifiques ? 


                                • alinea alinea 20 juin 2014 00:44

                                  Beaucoup, non ; mais j’en connais, oui !!! et bien !!


                                • lsga lsga 20 juin 2014 00:55

                                  et donc ce sont des hémiplégiques sans coeur ?


                                • alinea alinea 20 juin 2014 01:06

                                  Non, je n’irais pas jusque là !!Mais ils n’ont pas l’esprit assez synthétique pour moi, je le vois comme une réduction du monde au tangible et au définissable ! Mettre les choses en boîte, ne pas se laisser charmer..., certains que je connais épanchent leurs manques chez un gourou où ils se font plumer sévère ; pour moi, c’est une énorme forme de connerie !


                                • foufouille foufouille 20 juin 2014 17:44

                                  "J’imagine que vous n’avez pas plus compris que le vin français est le meilleur de tous car les abbé ont scientifisé sa production au moyen age. "

                                  quel gaga !

                                   

                                • lsga lsga 20 juin 2014 17:47

                                  « En 800Charlemagne prend des mesures pour améliorer la qualité du vin dans une ordonnance qui stipule : « Que nos intendants se chargent de nos vignes qui relèvent de leur ministère, et les fassent bien travailler, qu’ils mettent le vin dans une bonne vaisselle et qu’ils prennent toutes les précautions pour qu’il ne soit gâté d’aucune manière. » Mais les véritables dépositaires de la qualité sont les moines qui perpétuent la tradition viti-vinicole. Les cathédrales et les églises étant propriétaires des vignobles, sous couvert de l’activité du « vin de messe », les moines gèrent de nombreux vignobles monastiques, contribuant ainsi à la création de vignobles de qualité existant encore aujourd’hui. »

                                   
                                  « Progressivement les goûts évoluent et les vins capiteux sont délaissés pour des vins plus clairs et plus légers. Le vin fait l’objet d’une véritable bataille commerciale dans laquelle les différents vins affirment leur personnalité. S’il est difficile d’imaginer le goût des vins médiévaux, l’on peut supposer au vu des techniques employées, que les vins actuels en soient proches, le premier classement de crus jamais effectué consacrant en 1224 des vignobles encore réputés aujourd’hui. »

                                • lsga lsga 20 juin 2014 17:50

                                  le 13ème siècle est un siècle de révolution scientifique, c’est elle qui entraîne la création des vins modernes :

                                   
                                  « Il s’agit probablement de la période la plus intense dans l’assimilation des connaissances, avant que ne soit exposée une science médiévale originale. Les historiens repèrent les éléments d’une activité savante renouvelée. »
                                   
                                  Ce que vous appelez « tradition » n’est que le produit des développement scientifiques du moyen age. 

                                • alinea alinea 20 juin 2014 17:55

                                  Oui !! les vins qui se conservent sont bourrés de sulfites !! Pour que la vigne prospère, elle est bourrée de pesticides, engrais et autres désherbants !!
                                  Je bois du bio sans sulfite !! Juste la science du savoir-faire : l’autre, je vous la laisse !!


                                • lsga lsga 20 juin 2014 18:00

                                  c’est en effet vers le 13ème siècle que le sulfite va commencer à être utiliser.

                                   
                                  je ne doute que les progrès de la science vont nous permettre de nous en passer, maintenant qu’elle à démontrer que c’était nocif pour la santé.
                                   
                                  Car, alinea : c’est grâce aux scientifiques que tu sais que toutes ces choses que tu dénonces sont mauvaises. Sans eux, tu boirais encore du vin remplis de sulfites, d’engrais et de pesticides dans des coupes en plomb... comme au bon vieux temps. 

                                • alinea alinea 20 juin 2014 18:02

                                  Je suis absolument persuadée que la science tente toujours de réparer les effets des causes qu’elle a induites ! reste à savoir jusqu’à quand ?


                                • kalachnikov lermontov 20 juin 2014 18:17

                                  @ Isga

                                  Oui, la main qui nourrit et la main qui affame, un jour je t’empoisonne et le lendemain je te soigne.
                                  Le mieux n’est-il pas que je reste dans mon coin et que tu t’exerces à tes expériences avec qui tu voudras bien à commencer par toi-même ?

                                  ’Oh, mais c’est pour ton bien, mon enfant. Il faut que tu sois raisonnable et te soumettes. Et puis j’ai la Vérité. Et mieux encore j’ai le Pouvoir et donc la Force. Donc, ferme-là et obéis."

                                  On l’a déjà jouée mille fois la pièce, camarade, en long, large et traviole. Un peu d’imagination, homme qui hait les singes et il hait les singes parce que lui il a la raison, c’est plus qu’un animal.
                                  Oui, un peu d’imagination parce que je connais déjà l’épilogue et l’épilogue, c’est : mort, néant, destruction.


                                • lsga lsga 20 juin 2014 18:20

                                  «  je connais déjà l’épilogue et l’épilogue, c’est : mort, néant, destruction. »

                                  Oui bah va te suicider au lieu diffuser ta propagande réactionnaire, tu rendras service à l’univers. 

                                • kalachnikov lermontov 20 juin 2014 18:27

                                  @ isga

                                  Tiens, c’est ce que tu as dis aussi à Rocla + hier.

                                  J’imagine un instant si tout cela était autre qu’une discussion virtuelle, l’idéal livresque d’Isga se cognant au mur de la réalité. Et je n’ai aucune illusion sur comment cela immédiatement tournerait par la grâce d’une mécanique déjà bien des fois expérimentée.


                                • foufouille foufouille 21 juin 2014 11:05

                                  un bon vin, c’est du raisin bien trié, c’est tout


                                • alinea alinea 21 juin 2014 11:21

                                  Un bon oenologue aussi !!


                                • Remi 21 juin 2014 14:06

                                  « Il ne suffit pas de distribuer l’argent du patronat. »

                                  Ai-je dit que cela suffisait ?


                                • ObjectifObjectif 19 juin 2014 19:39

                                  Bonjour Alinéa !

                                  Merci de ce bel article.

                                  J’ai l’impression que vous observez vous aussi l’action de ce virus smiley


                                  • alinea alinea 19 juin 2014 23:15

                                    Je ne suis pas infectée Objectif-Objectif !! Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point !! mais il faut que je paye deux trois petites choses quand même !!
                                    Quand je pense au fric, je n’arrive jamais à savoir quelle valeur il a ; que peut-on avoir pour telle somme par exemple ou bien combien de temps faudrait-il pour gagner telle somme ! Mais le fait est que rien, plus rien, n’est gratuit, pour la plupart !!
                                    J’aime bien votre obstination !


                                  • ObjectifObjectif 20 juin 2014 17:01

                                    « Je ne suis pas infectée » :

                                    Si vous l’observez, c’est que vous êtes sortie de l’infection : vous n’êtes plus infectée.

                                    Et je ne disais pas que vous observiez le virus chez vous smiley


                                  • alinea alinea 20 juin 2014 17:06

                                    Je ne l’ai jamais été Objectif-Objectif, je le jure !! smiley
                                    mais chez moi c’est pathologique !! smiley, enfin une maladie en comparaison de la norme !! Seulement, je suis objective ( eh oui !) et je regarde la réalité en face : le fric est la base de notre société, et même un peu à côté, je vis ici, aujourd’hui !!


                                  • ObjectifObjectif 21 juin 2014 11:31

                                    Dans le vocabulaire médical, si vous n’avez pas été infectée du tout, vous êtes « naïve » smiley


                                  • alinea alinea 21 juin 2014 11:45

                                    C’est exactement ça !! un peu à côté de la plaque aussi, non ? smiley



                                    • alinea alinea 19 juin 2014 23:04

                                      Pourquoi faudrait-il les tirer vers le bas ; avez-vous écouté Médiapart ( lien plus haut) ; le mouvement de protestation, c’est pas quand on est SDF qu’on le fait, alors, il est trop tard ; ce n’est pas non plus quand chacun des employés est dans son coin, ne sachant rien de l’autre et mis en concurrence...


                                    • marmor 19 juin 2014 21:23

                                      http://www.avantage-entreprise.com/88-avantages-salaries-SNCF
                                      Alinéa, il faut s’informer davantage, comme vous dites !
                                      A salaire et conditions de travail identiques, citez moi une seule entreprise privée dont les salariés bénéficient de ces avantages ( il est question d’avantages acquis pour plus de 238000 employés ) et plus de 350 000 retraités . L’argent n’est sûrement pas le motif de la grève comme vous dites, mais des conditions de travail ! Est ce que le regroupement de SNCF et RFF va changer quoique ce soit à leur conditions de travail et à leurs acquis ? Selon un rapport officiel édité par la Sncf, le salaire moyen brut dans l’entreprise est de 2891.00 €... mal payés les cheminots ? Le salaire moyen dans le privé est largement inferieur !
                                      En fait de « jalousie », ce qui agace le plus les français moyens non fonctionnaires, c’est cette iniquité caracteristique entre le public et le privé, depuis le sommet de l’état jusqu’à la base. Un employé du privé verra sa retraite calculée sur les 25 meilleures années quand celle d’un fonctionnaire se calculera sur les 6 derniers mois ( souvent assortis d’une promotion de fin de carrière) Le privé aura droit à sa retraite à 65 ans quand un fonctionnaire de Sncf pourra prétendre à ses droits à 57.5 ans au pire et 50 ans au mieux ! Et ainsi de suite !! Qu’est ce qui justifie une telle difference de traitement ? Rien !!


                                      • kalachnikov lermontov 19 juin 2014 21:36

                                        Voyez le message plus haut : pour les vieux, vous en pensez quoi ?

                                        "En France, où, selon l’OCDE, les revenu les plus bas ont reculé de 1,3% par an en euros constants, sur cette période 2007-2011, tandis que ceux des 10% les plus riches ont au contraire progressé de 1,7% chaque année."

                                        Donc, je vous laisse justifier le bien fondé de ce gel des petites retraites. Ce sont des privilégiés ? Des inutiles ?

                                        Et puisque réforme snfc et gel de ces retraites font partie du même pack, puisque ce n’est pas pour les mêmes raisons morales, je vous laisse me dire dans quel but commun ces deux mesures apparemmentcontradictoires.


                                      • Remi 19 juin 2014 22:34

                                        Vos chiffres datent de bien bien longtemps. La SNCF ne compte plus que 155 000 salariés. A force de supprimer des postes, des lignes, le service public est liquidé et devient dangereux, comme le montre Brétigny.

                                        Pour le reste, l’argent existe, si les salaires sont trop bas, le nivellement par le bas, n’est pas l’option requise. L’argent est dans les caisses du grand patronat.
                                        Ce qui justifierait une différence de traitement, entre salarié du privé (comme s’il n’en existait qu’un modèle !) et celui de la SNCF : la force collective des revendications. Laissez tomber, ça vous dépasse manifestement.


                                      • lsga lsga 19 juin 2014 22:37

                                        « L’argent est dans les caisses du grand patronat.  »


                                        Non, il est dans les caisses de l’Oligarchie Financière, qui est internationale, et ce n’est pas avec une grève nationale que vous allez l’inquiéter. 

                                      • Remi 19 juin 2014 23:07

                                        Dans les caisses de l’oligarchie financière, soit.


                                      • lsga lsga 19 juin 2014 23:18

                                        ce soit change beaucoup de chose : il change l’échelle à laquelle il faut lutter. 

                                         
                                        il faut cesser de défendre le cadavre du système social français, et lutter pour l’instauration du Socialisme en Europe. 

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