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Accueil du site > Tribune Libre > Quel intérêt à la limitation du nombre de mandats ?

Quel intérêt à la limitation du nombre de mandats ?

L’objectif avoué de toute limitation du nombre de mandats électoraux est d’éviter une dérive oligarchique du pouvoir. En limitant le nombre de mandats électoraux, on assure (en théorie) un renouvellement des personnes (et donc en théorie des idées).

Mais, en dehors de toute analyse lapidaire, quelles seraient les conséquences de l’adoption de cette proposition de M. Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa, président de la République Française ?

Des avantages indéniables

Dès lors qu’on limite le nombre de mandats présidentiels, on évite la tentation courante en politique qui consiste à s’accrocher à son poste. L’éventuelle représentation de Jacques Chirac n’a été évitée que par la mainmise de l’actuel président sur le parti majoritaire, l’UMP, et sur sa popularité croissante dans la population française, gagnée grâce à un sens de la communication exceptionnel.
La limitation du nombre de mandats devrait alors éviter des dérives clientélistes et des mesures à application différée (exemples : réforme Balladur des retraites, suppression de l’exonération de redevance pour les retraités...).

La limitation du nombre de mandats présidentiels pourrait aussi assurer une certaine émulation au sein d’un même courant politique. En effet, même lorsqu’une personnalité se dégage par sa popularité écrasante, cela n’empêcherait pas d’autres personnes de continuer à travailler sur des projets politiques différents, en conservant un espoir réel de voir leurs idées écoutées (en pariant sur l’avenir, et sur le renouvellement présidentiel).
La limitation du nombre de mandats devrait alors permettre l’émergence de pensées originales, et d’éviter la domination écrasante d’une pensée majoritaire.
Limiter le nombre de mandats présidentiels pourrait aussi permettre de recentrer les débats électoraux sur les programmes et plus sur les personnes. On a vu les "TSS" ("Tout Sauf Sarkozy" et "Tout Sauf Ségolène") focaliser leur rejet de "l’autre camp" sur les personnes, en critiquant leur vie privée et non leurs actes politiques. Empêcher la capitalisation médiatique issue de la multiplication des mandats permettrait de voter non plus pour un candidat "qui a une bonne bouille", ou pour un candidat servant d’alternative à un repoussoir, mais bien sûr un candidat porteur d’un projet cohérent. A ce titre, d’ailleurs, plusieurs critiques existent sur le fait que limiter le nombre de mandats reviendrait à priver les électeurs du droit à réélire la même personne aussi souvent qu’ils le veulent. L’argument principal étant "s’il fait un bon travail, on le garde". Mais, à mon avis, nul n’est si indispensable, si exceptionnel qu’aucun autre représentant de son courant de pensée politique ne pourrait le remplacer sur la base d’un programme similaire (par exemple, c’est bien un président issu de l’UMP qui a succédé à Jacques Chirac, qui n’était donc pas irremplaçable, ou de manière plus ancienne, Pompidou qui a succcédé à de Gaulle).
La limitation du nombre de mandats devrait alors recentrer la politique sur les programmes, en dissociant la poursuite d’un programme et la réélection de la personne ayant jusqu’ici appliqué ce programme.
Il est donc évident que cette limitation de nombre de mandats présente des atouts sérieux et réels. Mais faut-il pour autant en conclure que la proposition de limiter à deux mandats successifs est idéale ?

Une portée insuffisante ?

La proposition de l’ex-candidat de l’UMP porte sur un nombre de mandats successifs. Rien n’empêche donc un candidat de rester maître de son parti (et c’est bien ce que fait le président de la République française en ayant refusé l’élection d’un nouveau chef unique à l’UMP), en prévoyant un basculement à l’opposition après la fin du dernier mandat "successif" autorisé, et en tablant sur un retour ultérieur à la présidence (et c’est bien ce que fait Vladimir Poutine en Russie). Cet inconvénient va à l’encontre de l’émergence de personnalités et d’idées nouvelles, et diminue la portée du bridage du clientélisme.

De plus, la proposition porte sur le nombre de mandats, pas sur le nombre de candidatures. Or, pour éviter les dérives de type "pensée majoritaire", plus que la limitation en nombre de mandats, c’est la limitation en nombre de candidatures qui assurerait un réel renouvellement des idées, et des réponses aux attentes des électeurs, y compris dans les partis "d’opposition". En évitant la multiple présentation d’un candidat (Arlette Laguiller, Jean-Marie Le Pen, François Bayrou, Jacques Chirac, François Mitterrand...), on favorise encore plus l’émergence d’idées nouvelles, en évitant une "capitalisation médiatique" sur l’image d’une candidate ou d’un candidat, et en permettant éventuellement à un même programme politique d’être amélioré par de nouvelles personnes.

En outre, la limitation du nombre de mandat à deux successifs présente également un désavantage, certes contestable ou mineur, c’est celui de l’affaiblissement du pouvoir présidentiel en fin de second mandat. En effet, n’ayant plus "l’espoir" d’être réélu (ou le risque de ne pas l’être), le président n’aura plus le pouvoir d’être à l’origine de politiques audacieuses : les parlementaires, sans la "carotte" que constitue un potentiel poste ministériel, seraient alors plus rétifs. Mais s’il s’agit d’un inconvénient, c’est cependant la contrepartie à la limitation d’un clientélisme possible. L’un ne va pas sans l’autre.
De même, toutes les dérives clientélistes peuvent se retrouver au cours du premier mandat, afin d’assurer une réélection : c’est bien la limitation à deux mandats qui ferait du premier mandat celui de tous les abus clientélistes, et cette limitation ne solutionnerait donc que très imparfaitement cette tendance partagée par tous les politiciens au clientélisme.

Enfin, cette limitation à deux mandats aura de plus un effet pervers si on se place dans une optique purement carriériste des hommes et des femmes politiques. En effet, lorsqu’un président, en fin de dernier mandat, observe une victoire probable du "camp opposé" politiquement, il sera tenté, en tablant sur les deux mandats à passer dans l’opposition par son parti, d’initier des politiques désastreuses et longues à "réparer".

La limitation à deux mandats successifs présente donc des inconvénients équivalents en importance aux améliorations qu’elle apporterait.
Comment donc étendre les points positifs d’une telle proposition sans pour autant aggraver les points négatifs ?

Extensions possibles de la portée d’une telle réforme
NB : Ces extensions ne sont pas toutes compatibles entre elles.

  • Comme indiqué plus haut, l’un des inconvénients est que la limitation à deux mandats successifs est le fait qu’il ne change pas grand-chose à la situation actuelle si l’ex-président peut se représenter à nouveau en laissant un intervalle entre deux mandats. La limitation du nombre de mandats tout court (c’est-à-dire pas le nombre de mandats successifs) permet alors réellement le renouvellement des personnes et des idées.

  • De manière encore plus poussée, plus que la limitation des mandats, c’est la limitation du nombre de candidatures à une élection qui assure le renouvellement, pour l’ensemble des partis, des idées et des personnes, assurant ainsi une représentativité accrue.

  • Pourquoi limiter à deux ? Comme je l’ai indiqué dans la première partie, alors que certains disent que "si un dirigeant plaît au peuple qui veut le réélire, limiter le nombre de mandats prive le peuple de cette liberté de le réélire", je pense au contraire qu’aucun individu n’est si exceptionnel, si irremplaçable que personne, même dans son propre courant de pensée, ne serait capable de se faire élire en défendant les mêmes idées, pour peu que ces idées soient partagées par la majorité des électeurs. En fait, c’est bien là la tragédie de la politique française actuelle : l’identification d’une personne et d’un programme...
    Concrètement, il y a deux autres options possibles, à mon avis plus pertinentes que la limitation à deux mandats :
    • La limitation à un mandat unique. En effet, en limitant à un mandat unique, on conserve les avantages liés au principe de limitation du nombre de mandats. De plus, un président n’étant élu que pour un seul mandat n’aura jamais la tentation personnelle du clientélisme. Cependant, pour conserver les avantages liés à la continuité d’une politique cohérente, revenir sur un septennat pourrait accompagner cette limitation à un mandat (en conservant toutefois la durée de la députation inchangée) ;
    • Le statu quo (pas de limitation). Puisque la limitation à plusieurs (deux ou trois, ou autre) mandats, successifs ou non, ne permettrait pas forcément d’éviter les désavantages liés au système actuel "non limité", et que des inconvénients nouveaux pourraient apparaître, le statu quo "conservateur" (au sens du "principe de précaution") reste une alternative crédible.

  • Les problèmes soulevés pour l’élection présidentielle sont en fait les mêmes pour tous les types d’élection. L’argument "s’il fait un bon travail, on le garde" est tout aussi peu pertinent dans le cas des autres mandats que dans le cas des mandats présidentiels. De fait, si on veut vraiment changer radicalement le système politique actuel, qui est de facto une oligarchie bureaucratique par cooptation, il faut assurer un renouvellement à tous les niveaux de ceux qui représentent les Français. Sans toucher à l’organisation du pouvoir en France, la simple limitation du nombre de mandats pour TOUS les mandats permettrait d’éviter les cumuls de mandats, permettrait le rajeunissement des responsables et des idées, permettrait de diminuer les possibilités de népotisme et de corruption.
    L’idée, donc, de limiter le nombre des mandats présidentiels va dans le bon sens, mais est insuffisante, et devrait être généralisée.

Une solution ?

Il est certes impossible d’envisager une réforme n’ayant que des avantages, mais il me semble que la proposition du président de la République est insuffisante en l’état, et que les avantages certains liés à l’idée même de limitation du nombre de mandats sont en fait annulés par la portée limitée de fait de la proposition telle que formulée.
La commission Balladur, en ne retenant pas cette limitation du nombre de mandats présidentiels successifs, a fait preuve de bon sens, et a donc avalisé le fait que cette proposition, pour courte qu’elle fût, nécessiterait une étude à part entière.

Il faudrait, pour bénéficier de tous les avantages de cette idée, étudier de manière approfondie, non partisane, non égoïste (i.e. disqualifie les cumulards, et les multiples réélus, souvent les mêmes d’ailleurs), la limitation de tous les mandats, la limitation du nombre de candidature. Une commission comme celle d’Edouard Balladur sur la réforme des institutions serait à même de le faire, mais, serait-ce vraiment l’intérêt des membres (de gauche comme de droite) de l’oligarchie bureaucratique par cooptation au pouvoir en France ?


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14 réactions à cet article    


  • sarko706 (---.---.122.114) 2 janvier 2008 16:07

    je suis tout a fait d’accord en ce qui concerne la limitation de nombre de mandats mais par contre je suis contre l’idée de limitation de nombre de candidatures parce que chaque personnalité politique a le droit de se battre pour des idées, peut etre qu’elles ne correspendaient pas a une époque précise mais le contraire peut se produire dans une autre époque !


    • anvil mac lipton anvil mac lipton 2 janvier 2008 19:30

      Il est vrai que limiter le nombre de candidatures peut être une solution drastique. Mais, de fait, je persiste à penser que, concernant des idées politiques, un individu ne peut seul prétendre incarner de manière parfaite ces idées, et que, de fait, limiter le nombre de ses candidatures peut permettre à d’autres représentants de ces idées de les présenter, peut-être de manière différente.
      Ce ne sont pas les idées qui sont en cause, mais bien les personnes. Et la limitation en nombre de candidature n’empêche pas les idées d’être représentées. Les idées de la LCR sont elles moins représentées parce que ce n’est plus Alain Krivine qui les porte, mais Olivier Besancenot ? Ou de l’autre côté de l’échiquier politique, le souverainisme du MPF est il laisé de côté arceque c’est De Villiers qui le défend, et non Pasqua ?
      Rien n’empêche à un homme politique de briguer des mandats différents tout au long de sa carrière, si on appliquait la limitation du nombre des candidatures...

      Dans l’absolu, cependant, c’est une mesure coercitive pour assurer le renouvellement des personnalités y compris au sein des partis non majoritaires, et c’est bien à ause d’un manque d’auto-régulation des « dirigeants » politiques que des mesures de limitation doivent être mise en oeuvre.
      Dans une France idéale, il n’y aurait pas besoin de loi sur la parité en politique, de loi sur le cumul des mandat, sur la limitation des mandats, ou, dans un autre registre, sur l’interdiction absolue de fumer. C’est bien parce que les hommes politiques défendent leur poste comme un dû (cf. Le Pen au Front National, Laguillers à LO, Bayrou à l’UDF-MoDem, qui sont les « chefs » de leurs partis, enfin, de manière caricaturale, bien sur) qu’il y a un besoin de légiférer.

      Pour moi, le fait d’être le candidat d’une instance politique majeure est un mandat. Ségolène Royal a reçu le mandat des militants socialistes, Nicolas Sarkozy celui des militants de l’UMP. C’étaient des mandats de représentation, ils avaient mandat de représenter leurs militants l’électon...


    • bibi fricotin (---.---.64.10) 2 janvier 2008 22:07

      en soi-disant democratie des journaux comme agora vox jubilent de se dire qu’ils peuvent se la ramener. en vrai agora vox aboit mais la caravane passe. donc on peut toujours parler pour se defouler mais pour quel résultat ? faire sourire les faiseurs !! il y en a donc qui font et ceux qui parlent ! agora vox prend son pied à perorer et a critiquer, qu’en pensent les caravanes que le perorage d’agorax ne ralentit meme pas ?


    • bernard29 candidat 007 2 janvier 2008 18:37

      Si la commission balladur n’a pas proposé la limitation du mandat présidentiel, elle a néanmoins proposé l’interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires, avec un mandat ou une fonction dans un exécutif local ou organisme public. Ce qui déjà pas mal.

      mais on remarque que si Sarkosy est pour la limitation à deux mandats pour le Président, il n’ose pas interdire le cumul pour les parlementaires. C’est donc l’inverse.

      Donc en fait, il n’y aura aucune des deux propositions, ce qui est trés dommageable pour la démocratie et en conclusion on peut dire que les élus, qu’ils soient Président ou parlementaires se fichent pas mal des citoyens.


      • anvil mac lipton anvil mac lipton 2 janvier 2008 19:35

        Ce ne sont pas les aménagements successifs des conditions déjà très avantageuses pour les députés qui inciteront ces députés à voter une loi contre le cumul des mandats.
        Les députés, aussi bien UMP que PS, qui osent revendiquer au sein de l’Assemblée la limitation du cumul des mandats ou du nombre de mandats parlementaires se font en général huer (de manière très unanime, c’était « l’ouverture » déjà avant Sarkozy), et se voient en général priver d’investiture pour l’élection d’après.


      • Céline Ertalif 2 janvier 2008 20:35

        Bonjour,

        Bien que le titre ne soit pas trompeur par lui-même, le chapeau aurait gagné à être plus clair. Cet article ne traite pas du cumul des mandats, mais du renouvellement et uniquement pour la présidence de la République.

        A mon avis, un non-sujet. Tout au moins pour l’instant. Il faut attendre au moins 7 ou 8 ans pour ce que cela devienne, éventuellement, un sujet consistant.


        • bernard29 candidat 007 2 janvier 2008 23:57

          Sauf si Sarkosi, propose cette limitation à deux mandats successifs pour le président, dans la réforme des institutions. Il l’avait annoncé pendant la campagne. non ? Il n’en parle plus, et cette réforme n’a pas l’air d’être retenue non plus dans le projet de loi établi par Fillon sur sa demande. Ce sera donc une promesse non tenue.

          De toutes façons, il est inadmissible qu’une réforme de près de 30 articles de la constitution ne soit pas soumise aux citoyens, par référendum. Je dis ceci pour répondre au fait que les parlementaires ne décideront jamais par eux mêmes une limitation drastique du cumul des mandats. Cette réforme ne peut passer que par décision des citoyens, donc par référendum, en court circuitant les parlementaires, les partis et les assemblées qui sont autant d’obstacles à une telle réforme.


        • Janduin 3 janvier 2008 00:49

          « L’éventuelle représentation de Jacques Chirac n’a été évitée que par la mainmise de l’actuel président sur le parti majoritaire, l’UMP, et sur sa popularité croissante dans la population française, gagnée grâce à un sens de la communication exceptionnel. »

          Je pense que si M. Sarkozy a été élu ce n’est pas parce qu’il avait le soutien du parti majoritaire mais parce que le président en place et membre de ce même parti ne pouvait plus se présenter à nouveau (cumulant déjà deux mandats).

          La lutte pour l’investiture aurait été beaucoup plus rude pour M. Sarkozy si il avait du affronter M. Chirac et tous ses soutiens.


          • bobleponge (---.---.100.34) 3 janvier 2008 14:34

            Rien que le fait de mettre le « nom complet » du président dans l’introduction, un peu comme une insulte, ne donne pas envie de lire le reste du message... C’est dommage.


            • anvil mac lipton anvil mac lipton 3 janvier 2008 14:55

              Il s’agit pourtant du nom complet de notre président, et de celui utilisé dans les documents officiels de la République. C’est par exemple celui utilisé sur le document qui atteste de sa promotion au grade de chevalier de la Légion d’Honneur. Ca n’a rien de diffament ou d’insultant, au contraire, c’est faire preuve de respect des formes que d’utiliser son nom complet.

              Il est dommage que vous ne lisiez pas plus avant, car contrairement à ce que vous semblez penser, il ne s’agit pas d’un pamphlet anti-gouvernemental, ni d’une « attaque » contre le président.


            • Gilles Gilles 3 janvier 2008 16:07

              Intéressant. Je n’avais pas pensé à la limitation des candidatures. En effet des Mitterrand, des Chirac, des LePen s’étant présentés plus de 4 fois aux élections ont monopolisé l’espace au détriment des idéaux de leur parti même.

              Trois choses que vous avez dîtes :

              « La limitation du nombre de mandats devrait alors éviter des dérives clientélistes et des mesures à application différée »

              « Enfin, cette limitation à deux mandats aura de plus un effet pervers si on se place dans une optique purement carriériste des hommes et des femmes politiques. »

              « le système politique actuel, qui est de facto une oligarchie bureaucratique par cooptation, »

              Au vu de ce jugement de valeur de la classe politique, que je partage, ne vaudrait-il pas mieux réfléchir à un mode de représentation qui écarte les opportunistes carriéristes, les corrompus (issus du clientelisme..), les oligarques nés pour régner ?

              Car n’est ce pas surtout le fait que nos hommes politiques soient pour l’essentiel de mauvais citoyens à la morale défaillante que tout l’édifice républicain frôle ses limites, au point de mettre en danger ce que nous appelons encore démocratie ?

              A mon avis

              - Le président est élu pour un seul et unique mandat de 7 ans

              - aucun cumul n’est autorisé quelque soit l’élu.

              - plus d’ancrage local pour les élus nationaux

              - les indemnités, avantages en nature et salaires des élus deviennent conformes à la réalité salariale en France (cad divisé par deux ou trois, voir quatre)

              - on peut même imaginer que des sièges soient réservés à la vie civile à des gens sans engagement partisan, non élus mais désignés, mais représentant des corps de métiers, des classes sociales, des associatifs.... j’avais d’ailleurs écrit un article à ce sujet

              - évidemment il faudrait un système pour que le retour à la vie civile après une parenthèse politique soit possible sans préjudice

              L’intérêt serait d’attirer les gens ayant l’envie de participer, de faire évoluer, plutôt que des pourris intéressés d’abord par leur avenir, leur pouvoir, leur argent. Eux et bien ils iront ailleurs gagner leur thune dans le privé par exemple


              • Gouberville (---.---.7.23) 3 janvier 2008 17:28

                Pour les parlementaires, députés et sénateurs, le premier fait est qu’ils sont beaucoup trop nombreux et qu’ils soient obligés de préciser leurs opinions personnelles par une inscription à un parti politique. Ne sont-ils pas au même titre que le maire, gérant une ville ou village, représentant de tous les habitants, qu’ils fussent de son parti ou de celui de son challenger . Ces députés seraient-ils capables de défendre l’intérêt de leur parti, en omettant le reste des électeurs de leur circonscription. En me répétant depuis des années, j’écris que les USA ont 102 sénateurs et 335 députés( chiffre à vérifier) pour 300 milions d’habitants, soit 5 fois de plus qu’en France !!!! et pour mémoire défaillante, il y a 340 sénateurs et 577 députés, avec régimes spéciaux sur tous les sujets. Donc, nous avons les moyens financiers pour entretenir une pléthore d’inutiles, et citons par pur plaisir masochiste, les conseillers généraux et régionaux, en signalant à titre comparatif que le seul état « Texas » est plus étendu que la France, et que l’état californien compte 35 millions d’habitants. Et en France, ne parlons des multiples organismes, conseils, etc, inutiles ou inopérants.


                • Gilles Gilles 4 janvier 2008 09:39

                  La France a t-elle trop de députés ?

                  Surement, surtout que peu vont en fait à l’assemblée régulièrement faire leur travail. Je crois même que certains n’y mettent jamais les pieds plus d’une fois par mois et souvent, même sur les grands sujets, on voit bien à la télé que l’hémicycle est vide à 90% (voir 95%)

                  Comme 80% d’entre eux ont déjà un autre mandat, c’est presque normal

                  Le nombre de députés et sénateurs est si élevé car c’est justement un moyen de placer ses affiliés en les dotant de trés bon revenus, ce qui financera en plus le parti !

                  D’ailleurs, il me semble que ce nombre est prévu pour augmenter

                  Il faudrait le limiter a 150-200, et sans cumul !


                • Gouberville 4 janvier 2008 09:15

                  En France, quand on parle du cumul des mandats, il s’agit des députés, la plupart du temps, qui se font remarquer seulement, le mercredi à L’Assemblée Nationale, puisque la télévision est présente ce jour-là. Et que les autres jours et week-ends, ils« labourent » leurs circonscriptions et font de multiples promesses dont la décision finale leur appartient si peu.

                  L’article ci-dessus concerne le Président, seulement, et sa réélection éventuelle est soumise à beaucoup d’impondérables, ce qui n’est pas le fait des députés, souvent enfants du pays, et de plus susceptibles de faire « porter le chapeau » à des tiers, réels ou supposés.

                  Le Président a des responsabilités nationales et internationales, qu’il pratique à sa manière personnelle, et pas toujours au goût de son électorat, qui est, lui aussi,versatile et fait part de ses désillusions en votant pour un tiers. Notons qu’un mandat de 5 ans est bien court pour faire passer des lois, avec les contraintes syndicales,les désirs de l’électorat, les promesses faites , ainsi que les directives de Bruxelles, et la bonne ou mauvaise volonté du Parlement, regardant toujours le maintien de leurs privilèges, s’y accrchant, tels des arapèdes.

                  Le monde politique s’étonne du mécontement des électeurs, qui admettent difficillement d’être trompés, à chaque élection. Un président a moins de chances d’être réélu, qu’ un simple député, maire parfois, et président de toutes sortes d’associations locales, lui permettant de distribuer quelques postes, fonction de ses sympathies et ou en remerciements de services inavoués.

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