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Accueil du site > Tribune Libre > Rachid Benzine et Christian Delorme, La République, l’Eglise et (...)

Rachid Benzine et Christian Delorme, La République, l’Eglise et l’Islam

Rachid Benzine et Christian Delorme, La République, l'Eglise et l'Islam, une révolution française, Bayard éditions, 2016

Table des matières : Ouverture. Où allons-nous ?

Chapitre I. Une France fracturée socialement

Chapitre II. L'islam, nouvelle obsession française

Chapitre III. Le poids du passé et les conséquences de nos engagements internationaux

Chapitre IV. Des "djihadistes" made in France. Pourquoi Daech attire ?

Chapitre V. La laïcité est toujours en construction

Chapitre VI. Recoudre le tissu social français. Enseigner et faire vivre la fraternité civique

Chapitre VII. L'importance du dialogue interreligieux. Mais quel dialogue ?

Epilogue. Nous ne réussirons qu'ensemble

Rachid Benzine est islamologue et enseignant. Chercheur associé à l'observatoire du religieux de l'institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, il enseigne à la faculté protestante de théologie de Paris. Il a publié Les nouveaux penseurs de l'islam (Albin-Michel, 2004) et Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil, 2013)

Christian Delorme est prêtre catholique du diocèse de Lyon. Il a été un des initiateurs de la "Marche pour l'égalité et contre le racisme" de 1983. Il a publié plusieurs livres, notamment L'islam que j'aime, l'islam qui m'inquiète (Bayard, 2012) et La Marche (Bayard, 2013)

Rachid Benzine et Christian Delorme ont déjà publié ensemble Chrétiens et musulmans. Nous avons tant de choses à nous dire (Albin-Michel, 1997) et Les banlieues de Dieu (Bayard, 1998)

Quatrième de couverture :

"Comment "faire France ensemble" ? Comment surmonter peurs et incompréhensions à l'heure où éclatent des attentats et où des jeunes nés dans l'Hexagone sont tentés par le djihad ? En près de cinquante ans, l'islam est devenu la deuxième religion du pays. Une vraie "révolution française" ! Mais comment les musulmans de France peuvent-ils s'inscrire de manière heureuse dans une histoire où ils ne sont pas considérés comme les bienvenus ?

Pour répondre à ces questions, Rachid Benzine et Christian Delorme, forts d'un travail commun de vingt ans, donnent leurs analyses et leurs propositions.

Un livre pour comprendre et pour agir, avant qu'il ne soit trop tard."

Citations :

"En 1967, quelques mois avant d'être assassiné, le pasteur Martin Luther King Jr. publiait son quatrième ouvrage qu'il intitulait : Where do we go from here : chaos or community ?, livre presque aussitôt édité en français sous le titre : Où allons-nous ?

Certes, il ne s'agit pas d'assimiler la situation de la France de 2016 à celle des Etats-Unis des années 1960. Néanmoins, notre pays est confronté plus que jamais à des problématiques similaires à celles qui caractérisent la vie interne de la première puissance mondiale : ghettoïsation et précarisation accentuées de populations appartenant à des groupes humains ethniques minoritaires, discriminations persistantes, conflits permanents entre jeunes des "minorités visibles" et la police, développement d'une délinquance presque structurelle, montée en puissance des peurs dans la population, impuissance des autorités politiques à inverser le cours de la dégradation de la situation sociale... Avec les Etats-Unis d'Amérique - dont la France est le plus ancien des alliés -, nous partageons aussi, désormais, la préoccupation commune de devoir faire face à des attaques terroristes se réclamant de conceptions particulières de l'islam, qui ne sont évidemment pas sans lien avec nos engagements militaires commune au Proche-Orient et en Afrique comme en Afghanistan. Dès lors, la question du prix Nobel de la Paix 1964 : "Où allons-nous à partir de maintenant : chaos ou communauté ?" nous semble devoir être posée avec la même angoisse qui était la sienne. Elle est, en tout cas, la nôtre, et nous voulons la partager avec l'espoir que nous trouverons ensemble les voies d'une réponse heureuse." (p.8)

"L'année 2015 restera sans doute comme une "année charnière" dans l'Histoire de la France contemporaine. Il y a désormais "l'avant 2015" et "l'après 2015", comme il y a, aux Etats-Unis, "l'avant 11 septembre 2001" - date des attaques "djihadistes" contre l'Amérique orchestrées par l'activiste salafiste milliardaire "Oussama Bel Laden -, et "l'après". (ibidem)

"Depuis les attentats de janvier 2015, nous avons été amenés à prendre conscience que si Khaled Kelkal, Mohamed Mérah, Amédy Coulibaly, Chérif et Saïd Kouachi, ou encore les assassins de novembre 2015, n'étaient heureusement pas représentatifs de l'immense majorité des jeunes "issus de la diversité" de nos quariers sensibles, et pas davantage représentatifs des musulmans de France, ils n'en étaient pas pour autant complètement isolés..." (p.12)

"La question religieuse, plus spécialement la "question musulmane", est devenue centrale dans les préoccupations de la plupart des Français, dans les médias et dans la tête des responsables politiques (...) L'islam fait peur aux non-musulmans... et les musulmans ont de plus en plus peur des non-musulmans, se sentant injustement stigmatisés, de plus en plus discriminés et victimes de ce qu'on appelle depuis quelques années "islamophobie". (p.14-15)

"L'islam est devenu en quelques années une obsession française : certains disent : "une névrose française". Tout le monde en parle ou y pense ; chacun a un point de vue - souvent tranché - à son sujet. Et parce que cette religion a quelque chose à voir avec tout ou partie des réalités sociales françaises - en particulier "la crise des banlieues" -, et aussi avec plusieurs des grands déchirements internationaux, elle est considérée comme constituant une question politique majeure." (p.35)

Notes de lecture

"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde." (Albert Camus, 1944, cité p.87)

Il s'agit d'un livre à deux voix : celle d'un prêtre catholique, Christian Delorme et celle d'un islamologue et enseignant musulman, Rachid Benzine. Leurs deux voix sont si bien fondues qu'on a du mal à les discerner.

Le sous-titre du livre "une révolution française" fait allusion à deux réalités :

  • Le fait qu'en l'espace d'une cinquantaine d'années, l'islam est devenu la deuxième religion de France, la France abritant la plus importante communauté musulmane du continent européen.
  • Le fait que cette révolution religieuse n'est pas terminée, la communauté musulmane étant composée d'éléments jeunes et fervents, contrairement à la communauté catholique (et chrétienne dans son ensemble), composée de personnes plus âgées et moins pratiquantes.

"Une révolution importante, de fait, est à l'oeuvre : celle de l'implantation massive et durable, pour ne pas dire "définitive", en France, d'une religion puissante qui existe depuis quatorze siècles sur la surface du globe..." (p.38)

Le titre du livre : "La République, l'Eglise et l'islam" sous-entend l'existence de trois types de "relations" qui sont évoquées tour-à-tour : la relation entre la République et l'islam, la relation entre la République et l'Eglise (catholique) et la relation entre l'islam et l'Eglise.

l'Eglise et la République :

Le livre rappelle les relations mouvementées entre l'Eglise catholique et l'Etat, de la Révolution de 89 à la loi de séparation de 1905, en passant par les tentatives de restauration (sous Louis XVIII, après les Cent Jours et sous Charles X).

Les catholiques ont accepté peu à peu la séparation de l'Eglise et de l'Etat, surtout à partir de la première guerre mondiale et l'existence d'un espace public religieusement neutre. Cette acceptation a été facilitée par le fait que les textes fondateurs (les Evangiles et déjà l'Ancien Testament) admettent la séparation du religieux et du profane ("Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.")

L'islam et la République :

Aujourd'hui, au Yemen, au Pakistan, en Arabie saoudite, au Maroc, l'islam joue le même rôle qu'a joué pendant des siècles l'Eglise catholique. Les musulmans doivent comprendre et accepter le régime de séparation du religieux et du politique qui caractérise aujourd'hui la France (depuis la Révolution de 89 issue de la philosophie des Lumières), les pays européens et les Etats-Unis d'Amérique.

Par ailleurs, l'islam de France ne dispose pas d'une institution représentative équivalente à celles de l'Eglise catholique ou du consistoire israélite.

Il doit donc évoluer sur trois plans : l'acceptation de la laïcité et des spécificités de la culture française, notamment le droit à la critique, voire à la caricature, la nécessité de se doter d'une institution représentative et celle d'instaurer "la transparence en matière de financement". (p.59)

Historiquement, les populations de religion musulmane appartiennent à des communautés issues de l'immigration venue des anciennes colonies françaises au Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) et en Afrique sub-saharienne.

Les deux auteurs expliquent qu'il faut être attentifs aux "blessures" occasionnées par l'Histoire : blessures infligées à la République par un catholicisme triomphant, blessures infligées aux catholiques par la République (en 93, sous la Terreur et sous la Troisième République, entre 1870 et 1905), blessures infligées par les colonisateurs aux colonisées (la conquête de l'Algérie, l'occupation du Maroc), blessures infligées aux colonisateurs (l'exode des pieds noirs d'Algérie au moment de l'indépendance et la question des Harkis) (p.68-69)

"Il y a un contentieux colossal entre le monde arabe et les pays occidentaux, qui n'a cessé de s'aggraver depuis un siècle." (p.80)

Il est impossible de faire l'économie d'une réflexion dépassionnée, mais il faut bien constater que ce travail de purification de la mémoire n'a pas vraiment été mené à bien.

"Pour soigner nos blessures ou nos maladies, il faut les diagnostiquer, les regarder en face. Or nous sommes enfermés dans une culture néocoloniale ou post-coloniale dont nous n'avons encore pas la volonté de sortir." (p.74)

Quel islam ?

On retrouve dans cet ouvrage le point de vue exprimé par Christian Delorme dans un entretien avec Antoine Abbundo, paru chez Bayard en 2012 : L'islam que j'aime et l'islam qui m'inquiète.

Si les descendants des colonisateurs doivent s'interroger sur leur part de responsabilité, sans autoflagellation - comme le dit Pascal Bruckner dans Le sanglot long de l'homme blanc le masochisme et le mépris de soi ne peuvent conduire à rien de bon - il n'est pas question d'accepter n'importe quelles pratiques et n'importe quelles revendications sous prétexte de "tolérance".

A l'instar de Pierre Manent, nos deux auteurs s'interrogent sur les revendications "acceptables" : exprimer sa foi, disposer de lieux de prière et de culte et celles qui ne le sont pas comme la polygamie, le voile intégral, l'intolérance vis-à-vis des "infidèles" ou encore l'extrémisme religieux.

Le chapitre I. : "Une France fracturée socialement" est consacrée à l'analyse des causes économiques et sociales de la révolte des jeunes des banlieues et la tentation de la radicalisation. Les émeutes de 2005 ont constitué, à cet égard, un signal d'alarme insuffisamment pris en compte : "On sait aujourd'hui que le taux de chômage moyen atteint en France aujourd'hui les 9 ou 10% de la population active, il est de 23% dans les quartiers sensibles. Et ce sont 42% des 16-25 ans de ces quartiers qui se trouvent sans occupation !" (p.27)

Nous vivons dans un univers mondialisé. Les musulmans de France et en particulier les plus jeunes se sentent concernés par la guerre civile en Syrie (200 000 morts en cinq ans) et le conflit israélo-palestinien, avec un danger de radicalisation et de dérive vers le terrorisme et la violence.

Tout le début du livre est consacré au rappel des attentats de 2005 qui ont ensanglanté notre pays : "les Khaled Kelkal ou encore les frères Abdelslam sont heureusement extrêmement minoritaires - ils sont peut-être trois ou quatre mille, si on leur associe les jeunes gens partis faire "le djihad" en Syrie depuis trois ans - voire des centaines de milliers de jeunes gens qui sont dans le "mésamour", le ressentiment, la colère et parfois la haine à l'égard d'une France regardée de plus en plus comme une terre ennemie de l'islam, une terre d'impiété, une nation de "croisés", malgré sa déchristianisation massive." (p. 22)

L'islam est en pleine évolution. Le wahhabisme était encore considérée par l'université Al-Azhar comme une secte en 1950. Avec la manne pétrolière et la place privilégiée de la Mecque en Arabie saoudite, il est aujourd'hui celui qui définit l'islam, à côte des frères musulmans.

"Mais l'islam des frères musulmans est caractérisé par une piété sans esprit critique, un fondamentaliste qui limite la liberté d'interprétation et qui handicape la recherche de voies nouvelles pour vivre paisiblement l'islam dans nos sociétés de pluralisme." (p.51)

Cette évolution a deux grands aspects : le renforcement des normes morales et la part plus grande accordée au prophète. A partir de là, les jeunes surtout se bricolent une identité religieuse en fantasmant sur un passé qu'ils ignorent. Ils sont alors attirés par le califat en tant que restauration d'une identité perdue et un rétablissement de l'oumma, la communauté originelle avec une dimension eschatologique et apocalyptique, conformément à une certaine tradition qui situe le combat final "contre le règne de Satan" en Syrie (p.83). L'idéologie de Daech promet un monde meilleur et permet de donner un sens à sa mort, à défaut d'en donner un à sa vie.

"Trois mythes instrumentalisés par Daech agissent parallèlement, qui s'avèrent efficaces pour séduire une partie des musulmans du monde, et notamment ceux qui choisissent, dans les pays européens, de s'engager au sein des combattants de l'Etat islamique : le mythe de la fin des temps, celui d'un califat offrant la perspective d'un nouvel ordre mondial et celui d'une migration vers la terre d'islam. Trois mythes qui associent idéologie, eschatologie et action (la création d'un territoire "absolument "pur"), et qui fondent une utopie qui peut apparaître comme révolutionnaire." (p.96)

"La représentation du djihadisme, chez une partie des jeunes qui vivent en Europe comme chez ceux qui vivent au Maghreb et ailleurs, se nourrit directement du "mal-être", du sentiment de "mal vie" de beaucoup d'entre eux, et aussi des crises politiques, des échecs des politiques sociales, des guerres qui ensanglantent le monde (touchant tout particulièrement les sociétés majoritairement musulmanes du Proche-Orient, de l'Afrique et de l'Asie)." (p.102)

Alors que faire ?

Les deux auteurs esquissent pour terminer un certains nombre de propositions pour éviter le choc des civilisations, les replis identitaires, voire la guerre civile : favoriser le dialogue interreligieux (chapitre VII), redonner en enseignant l'Histoire de France l'amour de la France et l'amour de la République, valoriser le service civique qui permet aux jeunes Français de se mélanger, intervenir au niveau de l'Ecole en dispensant des cours d'histoire des religions pour lutter contre "l'analphabétisme religieux", redonner une place à la valeur de la fraternité. (p.152), donner aux personnes le sentiment que leur parole compte et qu'elle est prise en considération car rien n'est pire que le sentiment d'humiliation d'être tenu pour rien.

Extrait de l'épilogue, "Nous ne réussirons qu'ensemble" :

"S'il n'y a pas une rupture de l'islam de France avec l'islam véhiculé par le wahhabisme saoudien, ou encore avec l'islam intrisigeant d'une grande partie des courants qui se réclament de la mouvance des Frères musulmans et de la pensée d'Hassan al-banna, la société française ira au-devant de difficultés de plus en plus importantes. Mais comment exiger des musulmans qu'ils prennent réellement leurs distances avec les formes d'islam propagées par le Royaume saoudien et l'émirat du Qatar (ce dernier étant devenu le principal soutien financier et politique des Frères musulmans), si les responsables politiques français, de gauche comme de droite, ne cessent pas, de leur côté, de courtiser ces princes afin d'obtenir leurs investissements et leurs commandes (en particulier d'armement) ?

Chacun, en fait, est invité aujourd'hui à faire preuve de davantage de cohérence. On ne peut pas dire que l'on veut la paix de la société française, et faire, en même temps, des choix qui desservent cette paix. La République est notre bien commun. C'est en nous repectant les uns les autres, et en nous interrogeant sur ce qui nous empêche de nous respecter mutuellement, que nous ferons face aux défis qui sont les nôtres. car nous ne réussirons qu'ensemble, et pas les uns contre les autres." (p.190)


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17 réactions à cet article    


  • jakem jakem 29 mars 2016 11:11

    Merci à l’auteur pour cette synthèse intéressante et très dense ; on y trouve de quoi alimenter des discussions et des disputes pendant des heures.

    Pour ma part, je vais aller vite.

    Je partage totalement le point de vue des auteurs de l’ouvrage quand ils critiquent les courtisaneries indécentes et honteuses des politicards envers les entorchonnés multi milliardaires qui ne savent claquer leur pognon qu’en faisant construire des tours et des îles artificielles, s’acheter des bagnoles de luxe par dizaines, se payer des prostiputes scandinaves, singer notre société de consommation en construisant des centres commerciaux,..., et laisser leurs peuples végéter dans des limbes spirituelles...

    En revanche je ne suis pas sensible au discours de bienveillance à tenir à l’égard de l’islam.
    C’est une idéologie totalitaire dont le but est de détruire NOTRE Occident.

    Pour le « vivre ensemble » il n’y-a qu’une solution : un schisme en islamie, un consistoire musulman en France, en Europe, ailleurs pourquoi pas ?
    Il-y-aurait alors d’un côté les musulmans et de l’autre les islamistes.
    Lesquels seraient expulsables sans se soucier des traités internationaux signés par la France, car il s’agirait de se prémunir de dangers mortels pour notre société.

    Par ailleurs il suffit de lire des articles sur d’autres sites ( et parfois aussi ici ) pour se rendre compte que cette idéologie intrinsèquement nuisible fait aussi des dégâts ds les pays scandinaves dont la passé colonial ne peut pas susciter de rancoeur avec les fidèles d’Allah.

    Que le Tout Puissant Prisunic et Miséricordieux me gratte le dos là où ça me démange.


    • legrind legrind 29 mars 2016 11:42

       on voit venir la volonté de collaborer et de soumission à des km, dés le chapitre « L’islam, nouvelle obsession française » , cette religion pose des problèmes en France, au Canada, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ...partout, mais on va nous sortir l’habituel couplé culpabilisateur à base de chantage au racisme, pardon d’« islamophobie », de stigmatisation, de propagande, j’ai une hypothèse révolutionnaire : et si c’était l’islam le problème ? 


      • baron 29 mars 2016 12:12

        La religion musulmane bénéficie du statut de religion dans les états modernes.

        Il va falloir se poser la question de savoir si elle mérite cette reconnaissancd. 
        Il y a des sectes qui sont interdites, pour avoir des principes violants les droits humains. Et pourtant ces même sectes sont parfois bien plus modérées que les textes de l’Islam.
        Cela pose tout de même un sérieux problème et rend incontournable une discussion sur l’interdiction de ce culte qui semble être en contradiction avec les droits de l’homme, les principes républicain .....
        Une société moderne peut elle coexister avec cette croyance ?

        • baron 29 mars 2016 12:36

          Ce n’est pas à cause des boudhistes que nous assistons à un recul sans précédent de l’état de droit et des libertés individuelles. 

          Ce n’est pas rien, il a fallu des siècles de luttes pour vivre avec un haut niveau de liberté et un peu de démocratie. On remet tout en question à present, il faut donc s’interroger sur les causes.
          Il est trop facile de déclarer que l’Islam est une religion de paix et de tolérance, alors que les conflits,, la violence et l’intolérances sont le lot des pays ayant cette religion sur leur sol. 
          Affirmer qu’il s’agit d’une tendance minoritaire et qu’il ne faut pas amalgamer tout le monde est un peu facile. 
          Dans les mouvements politiques radicaux, il y a toujours la face visible(politique) qui dialogue et la face occulte qui agit, il n’empeche que les deux restent liés et sont dans la même mouvance de fond.

          • Donbar 29 mars 2016 12:54

            S’il est des musulmans pour ne pas supporter du tout la liberté d’opinion, avec ce corollaire qu’est le droit à la critique, ne leur serait-il pas préférable de vivre sur des terres plus conformes à leurs idéaux ?


            • njama njama 29 mars 2016 13:16

              "Par ailleurs, l’islam de France ne dispose pas d’une institution représentative équivalente à celles de l’Eglise catholique ou du consistoire israélite."

              Il faut virer tous les curés, évêques, pasteurs, imams, rabbins du débat politique ... tous les dignitaires religieux sans exception.

              Dans une société laïque ils ne représentent qu’eux-mêmes, ils ne sont que citoyens, et n’ont jamais été mandatés par des citoyens pour représenter qui que ce soit, et n’auraient d’autorité pour parler aux noms de leurs coreligionnaires.

              Sils veulent faire de la politique, et ce qui n’est pas le moindre de leurs droits car ils sont citoyens, qu’ils se présentent en leurs noms propres comme les lois de la république l’autorisent pour chacun.

              Dans notre société majoritairement chrétienne, et particulièrement catholique historiquement, le Vatican a toujours désapprouvé les rares prêtres qui ont eu un mandat politique un jour. Ce n’est pas à la république de se plier à cette logique de la curie romaine.

              Pas de voile, pas de soutane, de kippa, de chachia, ... laissez les accessoires au vestiaire pour ceux qui voudraient faire de la politique.

              C’est l’article 17 du TFUE, directive qui s’impose aux États membres qui pourrit la vie politique et nous dirige vers le communautarisme.


              • jakem jakem 29 mars 2016 16:20

                @njama
                 Ils sont si nombreux que ça à faire de la politique ??? j’en savais rien.

                Je ne comprends pas le sens de votre antépénultième paragraphe.
                Soit vous faites une différence entre la Curie romaine et le Vatican, alors c’est compréhensible ; soit vous n’en faites pas, et votre texte n’a pas de sens.


              • Phalanx Phalanx 29 mars 2016 17:19

                @njama

                Il n’y a pas de société laique qui tienne dans le temps. En ce qui concerne la France, c’est l’Islam qui va tirer les marrons du feu.

              • njama njama 30 mars 2016 01:58

                @jakem
                 Ils sont si nombreux que ça à faire de la politique ???

                ben non, justement, mais C le problème
                leurs vocations sacerdotales n’est pas le problème, je ne suis pas anticlérical, ni ne professe l’anticléricalisme.
                Je leur reprocherais d’être lobbyiste, car chacun selon son obédience représenterait une multinationale.

                Que le religieux se tienne à l’écart de la vie politique me paraît de salubrité publique républicaine ...


              • njama njama 29 mars 2016 13:26

                « intervenir au niveau de l’Ecole en dispensant des cours d’histoire des religions »

                Ce n’est pas à l’école de prendre en charge ce genre d’enseignement. Les religions ne doivent pas être isolées de l’Histoire, elles sont intriquées dedans. Vouloir enseigner l’histoire des religions, c’est sortir les religions de l’Histoire, les sortir de leurs contextes nationaux. L’école n’est pas là pour faire de la philologie religieuse.

                Par contre l’histoire pourrait permettre de rappeler toutes les bonnes raisons de la séparation de l’Église (la religion au sens large) et de l’État. On ne va pas revenir au baptême de Clovis tout de même, à la « Gaulle » chrétienne qui démarre avec l’événement méta-historique (ou hystérique ?) de la conversion de Clovis qui devint chrétien pour épouser la belle Clotilde, princesse chrétienne. C’est ça aussi l’histoire des religions, des mariages arrangés, des histoires de princes, de royaumes  !

                La loi de 1905 a fait ses preuves pendant un siècle, c’est un pivot de la république, il n’y a rien à négocier là-dessus, c’est une spécificité culturelle française pour des raisons historiques. La laïcité n’a jamais été un concept universel, c’est ce qu’il faudrait enseigner aussi, car il y a autant de formes de laïcité en Europe qu’il y a d’États pour la très simple raison que chaque nation a sa propre histoire. On ne peut dissocier la laïcité française des raisons historiques qui ont amené la Loi de 1905. Ce que les autres pays voisins font n’est pas notre problème, charbonnier est maître chez lui.
                Il faudrait abroger cet article 17 TFUE qui fout la m.... 


                • Crab2 29 mars 2016 15:39

                  Il y aurait peu ou pas du tout de djihadistes si tous les musulmans savaient ce que disent les jeunes filles arabes de Satan - Suite 1 :

                  http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2009/08/29/le-premier-feministe.html

                  Suite 2 :

                  Le monde à l’envers

                  http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/03/le-monde-lenvers.html

                  .

                  http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2016/03/25/le-monde-a-l-envers-5779658.html


                  • Phalanx Phalanx 29 mars 2016 17:16

                    La France n’a rien a voir avec l’Islam. RIEN. Il n’y aura jamais d’« Islam de France » à moins de réformer de fond en comble cette religion, ce qui est loin d’être le cas, ou à moins de détruire la France (on en prend le chemin chaque jour).

                    C’est à dire qu’il y’aura une « guerre civile » (plus précisément, une guerre coloniale ou une guerre de religion) à moyen terme

                    Je le dis sans haine, sans obsession, sans « racisme ». Lisez le Coran, et vous comprendrez que contrairement au Christianisme ou à la plupart des autres religion, l’Islam est à la fois une religion de conquête et un projet de société, un tout largement incompatible avec ce qu’est la France.

                    Juste un exemple : Vous connaissez la fameuse citation « celui qui tue un innocent, c’est comme si il tuais l’humanité entière » que nos politiciens collabos ou nos envahisseurs taquins aiment à répéter ?

                    Il s’agit du verset 32 de la 5eme sourate dont voici une trascription plus précise :

                    Les verset antérieurs racontent l’épisode de Cain et Abel (Cain tue Abel par jalousie).

                    32. C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël (pour les Juifs, pas pour les musulmans ou autres) que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre .

                    33. La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment,

                    34. excepté ceux qui se sont repentis avant de tomber en votre pouvoir : sachez qu’alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

                    Donc refuser le message d’Allah c’est semer la corruption sur la terre ... si c’est votre cas le verset 33 vous détaille ce à quoi vous avez droit (c’est pas trés peace and love).Je n’en veux pas à l’Islam d’être l’Islam, j’en veux à nos politiciens de soutenir le génocide culturel de la France et de l’offir à l’Islam.

                    Vous pouvez lire toute la sourate : http://www.coran-en-ligne.com/Sourate-005-Al-Ma-ida-La-table-servie-francais.html

                    C’est juste un exemple ... et selon nos politiciens collabos, il s’agit d’un verset sensé nous prouver le caractère pacifique de l’Islam.

                    L’Islam, c’est la paix en terre d’Islam (dar al Islman) ... le reste ? terre de la guerre (dar al rab).

                    Bonne chance pour votre « faire France ».


                    • fcpgismo fcpgismo 29 mars 2016 17:57

                      Le problème c’est l’anthropocentrisme des religions du livre, aujourd’hui c’est principalement l’islam ou islamonazisme hégémonique totalitaire violent.


                      • Ouallonsnous ? 30 mars 2016 09:26

                        @fcpgismo

                        REctification ; « Le problème aujourd’hui c’est principalement l’islamosiononazisme hégémonique »


                      • legrind legrind 29 mars 2016 21:03

                        Les pakistanais chrétiens ont bien dû le chercher quelque part , comme Charlie-Hebdo, ce week-end de Pâques..


                        • Le p’tit Charles 30 mars 2016 08:42

                          Les « Sectes » religieuses sont une arnaque pour lobotomiser les peuples.. !


                          • ignorant mais curieux (---.---.68.211) 31 août 2016 18:17

                            Il y a à la base de toute cette violence religieuse un concept impossible à comprendre dans la religion c’est celui de martyr et de la souffrance voulu par Dieu pour nous racheter. « donner sa vie pour Dieu »
                            Si quelqu’un peut expliquer cela : bravo !

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