Le 13 mars dernier, le groupe d’études de l’Assemblée Nationale sur la vaccination, présidé par le député Olivier Jardé, rendait un rapport avec une série de recommandations qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Analyse détaillée des perspectives et enjeux d’un tel rapport.
- Assemblée Nationale
Ce n’est un scoop pour personne : les vaccins suscitent de plus en plus la méfiance. Et pour cause, ces dernières années ont vu se succéder plusieurs scandales vaccinaux : hépatite B, H1N1, HPV (« cancer du col »),…
Avec internet, les tentatives d’étouffement ou de minimisation de ce genre de dossiers « ultrasensibles » par les autorités nationales et internationales impliquées, se sont avérées de moins en moins fructueuses. La belle mécanique s’est enlisée. Des gens ont commencé à se poser de (bonnes) questions. Et les médecins aussi quoi qu’on en dise, car la soi-disant unanimité médicale en la matière n’a en réalité jamais été de mise.
Même les médias d’habitude fort peu bavards sur le sujet n’ont pas eu d’autre choix que de faire écho à la controverse et aux risques tout à fait concrets et sérieux que font courir les vaccins à la population en termes de santé publique. C’est ainsi que la chaîne France 5 diffusa en janvier dernier un documentaire assez accablant sur les risques de l’aluminium : « Aluminium, notre poison quotidien »
Ce reportage, qui évoquait aussi les vaccins, mettait évidemment les autorités françaises sous une terrible pression dès lors qu’il était potentiellement visible par des millions de téléspectateurs et de patients en puissance. Il fallait réagir au plus vite mais comment ?
Force est de constater que ces recommandations du groupe parlementaire semblent arriver « pile à point » pour tenter d’éteindre le feu. Car il fallait, selon nous, tenter de lutter contre cette méfiance populaire croissante à l’égard des vaccins. Et donc diffuser un message en mesure de donner au moins l’impression que l’establishment prend en compte les inquiétudes des citoyens.
C’est ainsi que ce rapport contient notamment la recommandation (N°3) d’appliquer un moratoire sur les adjuvants vaccinaux à base d’aluminium. Une recommandation qui n’implique ceci dit pas grand-chose de concret à l’heure actuelle, puisqu’il ne s’agit pas d’une interdiction pure et simple et que par conséquent, en attendant, la vaccination va continuer comme si de rien était, avec l’assentiment tacite de l’Afssaps (qui n’ose même pas commenter) et la bénédiction enthousiaste des Académies de Médecine et des Sciences. Cette recommandation, ô combien fustigée par l’Académie de Médecine, ne se soldera donc par aucun progrès concret avant plusieurs années et il est donc à déplorer que d’ici là, au nom d’un principe de précaution inversé, des milliers de Français auront été revaccinés avec des vaccins aluminiques dont on connaissait pourtant la toxicité et les risques neurologiques à l’heure même de cette revaccination ! Car lorsqu'on lit par exemple dans le Télégramme que « Le groupe d'études présidé par Olivier Jardé s'est déclaré ébranlé par la démonstration que l'alumine ne reste pas dans le muscle, au point d'injection du vaccin, mais peut migrer au niveau cérébral », on ne peut que déplorer qu'ils ne s'en soient rendu compte que si tardivement, ce qui prouve bien la faiblesse méthodologique flagrante des évaluations dites "scientifiques" de la sécurité des vaccins qui n'exigent jamais la moindre analyse pharmacocinétique qui consiste, rappelons-le, en une étude du devenir précis du médicament (et de ses composants) dans le corps une fois administré. Une analyse pourtant requise pour tant d'autres médicaments et qui aurait précisément pu démontrer à temps les dangers d'un adjuvant déjà administré à des milliards de gens de par le monde depuis des décennies !!
Cette recommandation pourrait du reste aussi laisser penser à tort que les risques vaccinaux se limiteraient à la seule présence d’aluminium dans certains vaccins ce qui hélas, est loin d’être exact, l’aluminium étant un peu cet « arbre qui cache la forêt » des risques vaccinaux, autant sous-estimés en fréquence qu’en variété.
Mais, tabou oblige, toute critique officielle des risques vaccinaux se doit toujours, pour pouvoir passer, d’être « coiffée » d’éloges ou de messages d’approbation générale du principe même des vaccins. On ne sera dès lors guère étonnés par l’affligeante recommandation n°1 d’ « entamer une réflexion sur les vaccins à rendre obligatoires » (comme le ROR par exemple). Cette première recommandation semblant s’apparenter à « un prêté pour un rendu » ou si vous préférez, à une sorte d’excuse compensatrice au fait même d’avoir osé critiquer la sécurité ou les risques d’un composant présent dans tant de ces intouchables vaccins ! Cette sorte de donnant-donnant est constant quand on ose critiquer publiquement les vaccins : songeons par exemple au documentaire accablant sur le H1N1 de Pascale Bollekens en février 2010 qui risquait de déteindre sur la réputation des autres vaccins, au point qu’il fallait qu’elle conclue « mais il y a vaccins et vaccins » ou repensons encore à l’article très dérangeant du Vif l’Express de Novembre 2008 sur le scandale des vaccins HPV qui a sans doute valu que le Vif fasse montre d’une allégeance retrouvée au Groupe Roularta (donc aux pharmas) en publiant un autre article étonnamment partial sur les vaccins, au point que nous ayons dû saisir le Conseil de Déontologie Journalistique belge (CDJ) à ce sujet.
La recommandation de rendre de nouveaux vaccins obligatoires fâche aussi les partisans les plus fanatiques des vaccinations comme l’Académie de Médecine.
Pourquoi ? Parce que cette même Académie de Médecine sait pertinemment que dans le contexte actuel, la moindre obligation serait assimilée à une provocation autoritariste d’un Etat qui ne se gêne plus des pires intrusions dans la sphère privée et que cela déclencherait sans doute une fronde sans précédent, divisant ainsi la société entre les « pour et les contre », et offrant ainsi une occasion de plus aux gens qui ne s’étaient encore jusqu’ici posé aucune question, de se positionner par rapport au débat ambiant. En d’autres mots, l’instauration d’une telle obligation susciterait la mobilisation de gens qui ne se seraient jamais bougés en temps normal ainsi que l’amplification médiatique de la controverse, une perspective qui donne littéralement la chair de poule à toutes ces grandes instances officielles qui ont toujours fait des pieds et des mains pour faire croire à la grande unanimité derrière la vaccination. Voilà donc pourquoi Nora Berra, la Secrétaire d’Etat à la Santé, déclara aux médias qu’ils sont « beaucoup plus prudents », ne rendant guère la vaccination ROR obligatoire.
Sur le fond, les députés font preuve d’une vision ultra-étroite, ne voyant que les complications possibles de la rougeole - dont le nombre a augmenté en raison du déplacement de l’âge de survenue de la maladie (dû à une vaccination initiale massive et inutile contre des maladies infantiles majoritairement bénignes)- sans jamais envisager bien sûr la morbidité et la mortalité induites par le vaccin ROR, alors même que l’évaluation de la sécurité de ce genre de vaccins apparaît discutable et que l’Afssaps elle-même représente la sous-notification des effets secondaires des vaccins en général à la manière d’un « ICEBERG » ! Idem pour la réflexion des députés sur des vaccins dits « non altruistes » comme celui contre le tétanos : ils ne considèrent que le coût possible de cas de tétanos déclarés (très rares, une quinzaine de cas annuels selon les chiffres de l’InVs de 2005-2007), sans jamais imaginer le coût annuel possible des effets secondaires de cette même vaccination, qui apparaissent autrement plus considérables, vu le nombre de gens vaccinés chaque année.
Par ailleurs, le conseil de maintenir les obligations vaccinales actuelles (tétanos, diphtérie, polio) apparaît quelque peu hypocrite au regard de la demande de moratoire sur les vaccins aluminiques et du caractère introuvable du moindre vaccin DTP sans aluminium, cette version ayant été retirée du marché depuis 2008.
La recommandation N°2 de chercher à étendre la couverture vaccinale du BCG pourrait prêter à sourire si ce vaccin n’avait pas déjà impacté inutilement la santé de milliers de personnes. Car si l’incompréhensible obligation vaccinale par BCG a seulement été levée en 2007, soit très tardivement, ce n’est pas en raison de son mode d’administration mais bien parce qu’il n’était tout simplement plus possible de cacher l’inefficacité totale de cette vaccination qui avait du reste déjà été reconnue par l’OMS en 1980, dans son rapport technique n°651 (bien que celle-ci, cherchez l’erreur, continue cependant à l’inclure dans les programmes vaccinaux des pays en développement !).
Le BCG a entravé la lutte contre la tuberculose, comme l’ont déploré plusieurs spécialistes. Le Pr Marcel Ferru qui y avait jadis beaucoup cru y avait consacré un livre : « La Faillite du BCG ». Les statistiques comparatives avec des Etats qui n’ont jamais vacciné massivement par BCG sont sans équivoque pour confirmer l’inopérance totale de ce vaccin, dont l’obligation a été votée à la va-vite la veille de Noël 1950 dans une Assemblée quasi déserte, dont le Président (du Sénat) était le Président de Pasteur Mérieux. Cette inefficacité du vaccin actuel est d’ailleurs si flagrante que le Parlement européen a massivement voté en faveur du financement de nouveaux vaccins "plus efficaces" contre la tuberculose. Par conséquent, il est légitime de se demander si cette recommandation N°2 n’a pas pour but d’aider à « liquider les stocks » en attendant… à moins qu’elle ne serve ici aussi à brosser dans le sens du poil, de façon compensatrice, les industriels, après la désagréable pilule du moratoire sur l’aluminium ?
La recommandation N°4 de conduire une recherche approfondie sur les bénéfices et les risques de la vaccination HPV et de publier un rapport annuel sur la question, ne fait que souligner l’incurie totale des pouvoirs publics nationaux et européens d’avoir initié à l’aveugle une telle vaccination de masse, ici implicitement reconnue comme expérimentale. Une recommandation qui doit donc laisser un goût amer aux victimes et aux familles des victimes qui sont déjà « tombées » pour cette gigantesque expérimentation à laquelle elles n’ont jamais vraiment consenti, et qu’elles auraient tant aimée plus précoce, de façon à pouvoir être épargnées. Là encore, en attendant, malgré une telle recommandation, le remboursement de ces vaccins restera effectif, ce qui apparaît une fois encore profondément illogique !
La recommandation N°5 de faire signer aux parents une décharge de responsabilité en cas de refus de vaccins –aussi saluée cette fois par l’Académie de Médecine- apparaît d’autant plus contestable qu’elle fait croire qu’une fois vacciné, il ne peut plus rien arriver alors que nombreux sont pourtant les exemples attestant de ce qu’on peut encore contracter la maladie tout en ayant préalablement été vacciné contre ! En outre, il n’existe, à l’inverse, aucun « filet » pour les victimes d’effets secondaires possibles des vaccins pour qui il est extrêmement difficile si pas impossible d’obtenir réparation en justice. Une information qui ne risque donc pas d’être ajoutée à ce genre de formulaire de « décharge de responsabilité », par conséquent tout à fait déséquilibré.
La recommandation n°6 de « mieux former les médecins à la vaccinologie » apparaît là aussi bien trop tardive pour rassurer valablement les esprits les plus rationnels. Pourquoi ? Parce que c’est justement en raison du caractère depuis toujours non–scientifique de l’évaluation de la sécurité des vaccins (faux placebos, absence de groupes véritablement non vaccinés ce qui crée un biais majeur, absence d’analyse pharmacocinétique etc) que les effets secondaires des vaccins autorisés sont si fréquents et pourtant tellement sous-estimés. Pas étonnant dès lors que 31% des médecins pédiatres et généralistes français se posent des questions sur la sécurité des vaccins faits aux enfants, bien que les résultats de cette très dérangeante enquête de l’INPES de 2005 n’aient, comme par hasard, jamais été publiés ! Bourrer le crâne des médecins avec un vernis de scientificité n’aura donc sans doute que de peu d’efficacité dès lors que la base même du plus élémentaire raisonnement scientifique ne s’y trouve pas.
La recommandation n°7 de « permettre aux infirmiers d’administrer certains vaccins » apparaît d’autant plus dangereuse que la vaccination est et doit rester un acte médical à part entière, car ayant des implications potentiellement très grandes en termes de santé à long terme. Cette pratique va donc inévitablement poser la question de la responsabilité juridique du vaccinateur au regard des devoirs d’information et de consentement libre et éclairé, tels qu’attribués au médecin par la loi (Kouchner) sur les Droits des Malades de mars 2002.
La recommandation N°8 sur l’usage du mot « vaccin » est sans intérêt et témoigne en fait d’une volonté farouche de protéger la réputation même de ces produits, de plus en plus décriés.
La recommandation N°9 de « favoriser les vaccins multivalents » est quant à elle particulièrement dommageable mais aussi très révélatrice de l’état d’esprit consumériste actuel. Cette recommandation, à laquelle la député Anny Poursinoff dit s’opposer, est dommageable parce que sous couvert de favoriser l’adhésion du public et les taux de couverture vaccinale et de "limiter les doses de conservateurs et d'adjuvants", elle pourrait faire oublier que les vaccins combinés provoquent "des dérèglements en pagaille", comme le rappelle dans son livre le Dr Norbert Enders, qu'ils ne permettent pas d'identifier la ou les valence(s) problématique(s) en cas d'accident et surtout qu'ils exemptent juridiquement les autorités publiques en cas d'effets secondaires liés à leur emploi, en raison d'un certain nombre additionnel de valences non obligatoires !
Mais une telle recommandation est aussi révélatrice de l’état d’esprit consumériste actuel qui consiste à penser que « Plus, c’est forcément mieux ». Une autre raison incontournable s’y ajoute toutefois aussi : la perspective d’explosion inéluctable de la bulle vaccinale (les industriels ayant des centaines de nouveaux vaccins dans leur pipeline) qui ne peut ainsi être repoussée, tout en permettant une certaine extension du marché, qu’au moyen de vaccins de plus en plus combinés, bien commodes pour éviter aux parents de prendre conscience de l’exagération certaine en la matière, qu’ils manqueraient moins de percevoir avec un nombre hallucinant de doses de monovaccins.
La recommandation N°10 de respecter de façon totale et absolue les diktats du calendrier vaccinal démontre un illogisme préoccupant de la part de ceux pourtant censés représenter le peuple. Car enfin, à les entendre, les jeunes filles devraient continuer à se faire vacciner contre le HPV parce que les autorités le recommandent alors que la Vice-présidente de ce groupe, le Dr Edwige Antier, a pourtant rappelé « qu’on manque de recul sur cette vaccination » ! De même, ils préconisent de suivre le calendrier vaccinal qui inclut de nombreuses doses et rappels de vaccins à base d’aluminium au sujet duquel ces mêmes députés demandent pourtant un moratoire et un étiquetage particulier ! Ce type de positionnement apparaît donc quelque peu schizophrène et n’est pas du tout de nature à inspirer la confiance du public !
La recommandation N°11 d’éviter les vaccinations inutiles au moyen de tests sérologiques a du bon, bien qu’elle soit contradictoire là aussi avec le conseil de suivisme aveugle du calendrier vaccinal (recommandation N°10), qui ne s’embarrasse d’ordinaire jamais des particularismes biologiques des individus. Il y a fort à parier qu’on refusera ou qu’on rechignera à ce type de mesure systématique, en invoquant « les coûts supplémentaires » de ce genre de tests. Mais il faut dire que les officiels ont par exemple toujours prétexté qu’il était « sans risque » de revacciner quelqu’un qui aurait par exemple déjà fait la maladie naturellement (rougeole ou autre), une affirmation qui ne repose sur aucune évidence scientifique sérieuse…
En conclusion, cette synthèse des recommandations démontre, selon nous, globalement que, si elles étaient toutes appliquées, le bilan serait sans doute davantage à la régression qu’au progrès. Elle démontre que des mesures à priori séduisantes (sur l’aluminium) ne font peut-être que reporter ou déplacer le problème sur de futurs adjuvants, sans résoudre les questions de fond en matière de sécurité et de scientificité des évaluations en général. Certaines mauvaises langues n’hésitent d’ailleurs pas à rappeler que le rapport du Député Jean-Pierre Door (par ailleurs aussi membre de ce Groupe d’Etudes-ci) sur la gestion française de la Grippe H1N1 était ô combien complaisant, n’abordant pas non plus les questions qui fâchent comme par exemple le rôle de l’OMS et les problèmes d’indépendance de l’expertise. Un sondage sur l’impact de ces recommandations parlementaires sur la confiance du public dans les vaccins a été mis en ligne sur le site de Magicmaman…
Il révélait tout de même à la date du 2 avril 2012 qu’un tiers des votants ne s’estiment pas rassurés par ce genre de recommandations et qu’ils n’ont tout simplement plus confiance dans les vaccins. On les comprend.
- Rapport Jardé