• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > (Re)découvrir la nouvelle orthographe du français

(Re)découvrir la nouvelle orthographe du français

L’histoire du français et de son orthographe comporte de nombreuses réformes.

1952, 1960, 1976, 1989, 1990... représentent des dates importantes dans l`histoire de la nouvelle orthographe du français.

L’histoire du français et de son orthographe comporte de nombreuses réformes.
 
En 1952, le Conseil supérieur de l’Education nationale en France vote à l’unanimité en faveur des réformes. En 1960, l’Académie des Sciences émet le vœu d’une réforme prudente de l’orthographe à réaliser par les autorités compétentes.
 
En 1976, l’Académie française accepte quelques rectifications isolées. Mais faute de promotion, on y renonce dix ans plus tard.
 
En octobre 1989, Michel Rocard, alors Premier ministre français, installe le Conseil supérieur de la langue française et demande un projet d’aménagements orthographiques. Un certain nombre d’experts, parmi lesquels Bernard Cerquiglini, Nina Catach, André Goosse, Charles Muller, est nommé.
 
Le 16 juin 1990, un rapport est présenté au Premier ministre, qui l’accepte. Après consultation des avis qui se sont partagés, ledit rapport, approuvé par les instances francophones compétentes, est publié officiellement au journal officiel de la République française dans la section des documents administratifs.
 
Le 6 décembre 1990, un certain nombre de rectifications orthographiques a été publié.
 
Dès lors, on parle d’une nouvelle orthographe de la langue française, appelée rectifications orthographiques. Celles-ci, en guise de définition, sont quelques changements apportés à l’orthographe du français et qui sont intégrés de plus en plus dans les dictionnaires. Elles sont recommandées par le Conseil supérieur de la langue française et harmonisent un peu plus le système orthographique du français. Elles mettent de l’ordre dans ce système.
 
Par exemple, il existe des mots français dont l’accentuation ne correspond pas, par incohérence, à leur prononciation habituelle. En ce sens, tous les francophones ne devraient pas être capables de prononcer correctement les mots crémerie, événement, parce que leur prononciation habituelle diffère de leur accentuation. On écrit crémerie, événement, mais on prononce *crèmerie, * évènement.
 
Plus de *deux-mille mots sont touchés par les rectifications orthographiques. Mais, il faut noter que, selon les vœux des institutions francophones compétentes, comme l’Académie française, par exemple, que l’emploi de l’ancienne graphie d’un mot rectifié ne peut être tenu pour fautif. C’est le cas du mot *weekend (mot rectifié ou nouvelle graphie) dont l’ancienne graphie (week-end) est encore usitée.
 
Á l’heure qu’il est, il y a le RENOUVO (Réseau pour la nouvelle orthographe du français), composé de l’ANO (Association pour la nouvelle orthographe), en Suisse, l’APARO (Association pour l’application des recommandations orthographiques), en Belgique, l’AIROÉ (Association pour l’information et la recherche sur les orthographes et les systèmes d’écriture), en France, la CARO (Coalition pour l’application des rectifications orthographiques), en Haïti et le GQMNF (Groupe québécois pour la modernisation de la norme du français), au Québec. Ce réseau associatif international fait la promotion des rectifications orthographiques.
 
Tous les francophones, membres de ce réseau et beaucoup d’autres, ont une écriture moderne : ils appliquent les rectifications orthographiques dans leurs écrits.
 
Avez-vous remarqué que les mots en astérisque étaient conformes à la nouvelle orthographe (rectifications orthographiques) ?
 
 
Bytchello Prévil

Moyenne des avis sur cet article :  4.11/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

38 réactions à cet article    


  • Celti 6 septembre 2010 14:29

    õ (n) ã sortira par l’ekrityr fonetik.


    • joelim joelim 6 septembre 2010 20:36

      çà donne pas envie smiley 


    • friedrich 7 septembre 2010 10:34

      sa ossi sa done envi :



    • Katinka 7 septembre 2010 17:19

      as

      Jeuxdu Muillionnaire :

      Question :

      sa ossi sa done envi :

      Réponse :

      as ssiso as nedo vien :




    • Katinka 7 septembre 2010 17:20

      friedrich
      Pardon

      Shalom.


    • pingveno 6 septembre 2010 14:50

      C’est le cas du mot *weekend (mot rectifié ou nouvelle graphie) dont l’ancienne graphie (week-end) est encore usitée.

      Eh bien je ne pensais pas que la réforme irait jusqu’à préciser l’orthographe des anglicismes...
      Pauvre langue française !

      Quant à moi ça ne me pose aucun problème de prononcer événement ou crémerie, et vous ?


      • docdory docdory 6 septembre 2010 15:10

        @ Bytcello Prévil

        Moi, je voudrais bien appliquer cette réforme, mais si vous tapez sur votre clavier « évènement » au lieu de événement, il s’affiche immédiatement sous le mot orthographié selon les nouvelles normes un pointillé rouge ironique et colérique, qui vous oblige à vérifier sur le texte des nouvelles normes si vous avez le droit d’écrire ainsi !
        Pour que cette réforme passe, il faut que les deux orthographes soient enseignées comme légitimes à l’école, et soient admises comme légitimes par les correcteurs orthographiques électroniques.
        Par ailleurs, dans cette réforme, il y a eu des aberrations . Par exemple, elle préconise d’écrire « charriot » plutôt que « chariot », alors qu’il eût été beaucoup plus judicieux de laisser chariot tel quel, et d’écrire charette au lieu de charrette, afin de s’aligner sur l’orthographe de char !
        Enfin, la simplification de « oignon » en « ognon » ne tient pas compte des particularismes provinciaux. De nombreux normands ( dont je fais partie ) prononcent en privé « wagnon » et non « ognon » !
        Lorsque j’étais à l’école primaire, l’on orthographiait « clef » le mot qui est maintenant orthographié « clé » . La graphie « clef » que j’emploie toujours, devient archi-minoritaire, mais reste licite.
        La véritable réforme de l’orthographe serait de libérer certaines graphies sans en imposer de nouvelles,Dans ce cas, c’est la plus simple et la plus rationnelle qui s’imposera d’elle même. Il est clair qu’en cas de libération réelle de l’orthographe des dérivés de « char », les graphies « chariot » et « charette » s’imposeraient naturellement et rapidement, et non les inventions des réformateurs de l’orthographe ! Il serait assez simple de faire une réforme générale autorisant, sans l’imposer, la suppression de la plupart des consonnes doubles, sauf dans les mots finissant en « elle ou » ette « et sauf quand celles-ci se prononcent ( comme dans »sommet« ). Cela éviterait les casse-têtes du type » colline« et » colonne« , les deux finiraient progressivement par s’écrire »coline« et »colone" !

        • joelim joelim 6 septembre 2010 20:37

          Surtout que moi, on m’a forcé à écrire « évènement » alors que j’écrivais naturellement « événement ». Maintenant je suis perdu !


        • Krokodilo Krokodilo 6 septembre 2010 17:19

          Il est dommage que de nombreux médias n’appliquent pas cette « récente » réforme d’il y a 20 ans ! Par exemple aujourd’hui, j’ai vu « ambiguë » à la télé en sous-titre, alors qu’ici la réforme est tout à fait logique : sans signe diacritique ça se prononce comme figue, donc le signe doit logiquement servir à indiquer une exception de prononciation, c’est-à-dire le « ü ».

          Les dictionnaires intègrent depuis quelques années pas mal de graphies « nouvelles ». Mais on peut aussi parler de l’enseignement : les enseignants privilégient toujours les formes classiques (quand ils connaissent la réforme de 1990 ...), avec souvent comme raison que c’est préférable pour l’enfant. C’est un cercle vicieux, il aurait fallu que toutes les « autorités » basculent rapidement : Etat, circulaires, enseignants, médias, et nous autres on aurait suivi le train. A ménager la chèvre et le chou, les nouvelles générations contineunt d’appliquer l’ancienne graphie, et ça n’encourage pas à réfléchir à d’autres réformes.


          • docdory docdory 6 septembre 2010 21:43

            @ Krokodilo

            L’avantage de faire coexister les nouvelles et anciennes graphies est , entre autres, de faire que les enfants ne soient pas déstabilisés en voyant les anciennes graphies dans un livre écrit avant 1990. Si leur dictionnaire donne comme correctes les deux graphies, ils ne seront pas surpris.
            Par ailleurs, de nombreuses langues, tel le grec moderne, ont une orthographe beaucoup plus fluctuante et moins fixée que le français ( la façon correcte d’écrire certains mot fait encore l’objet de controverses, et des réformes orthographiques d’ampleur ont eu lieu : suppression des « esprits » durs et doux, qui ne servaient à rien, et remplacement des trois accents par un seul ! ).
            Le français peut se permettre, sans être dénaturé, de faire coexister pendant un siècle ou deux , une orthographe ancienne et une moderne !

          • Krokodilo Krokodilo 7 septembre 2010 10:19

            C’est possible. La difficulté est que les enseignants considèrent parfois fausses les « nouvelles » graphies... D’un autre côté, au siècle de l’image il y a belle lurette qu’on ne note plus sérieusement les dictées, sous peine d’une inflation de zéros.
            Sinon, je suis tout à fait pour cette variabilité, et j’applaudirais même une réforme de l’orthographe grammaticale , du moins sur l’accord des participes passés.
            De toute façon, bien peu de gens écrivent sans faute, même parmi les lettrés ! Ce sont finalement des problèmes secondaires ou qui ne passionnent pas grand-monde, et ceux qui ont peiné pour arriver à un niveau correct n’ont pas toujours la souplesse d’esprit pour accepter cette réforme ou voir l’intérêt d’aller plus loin.


          • pingveno 7 septembre 2010 17:08

            Peut-être un contre-exemple peut vous faire réfléchir tous les deux.

            La langue russe a connu en 1918 une réforme de l’orthographe absolument radicale, avec des lettres qui ont été ajoutées, supprimées, remplacées. Si aujourd’hui j’achète un livre, même écrit un siècle plus tôt, je suis presque sûr qu’il appliquera la nouvelle orthographe même si l’auteur emploie des mots plus du tout utilisés aujourd’hui. On pourrait se dire que la réforme est finalement bien passée (certains diront que pour des raisons politiques, etc etc.)
            Par contre quand je lis des forums de discussion sur internet, c’est une catastrophe : entre l’ancienne et la nouvelle orthographe, on croise parfois des ukrainiens ou biélorusses qui truffent les messages de mots orthographiés comme dans leur propre langue, avec des lettres qui n’existent même pas en russe. Pour moi qui ne suis pas de langue maternelle russe, je vous laisse imaginer le casse-tête.

            Donc mon avis sur accepter ou non l’ancienne orthographe, vous comprenez que je sois assez partagé. En français j’ai tendance à user de l’ancienne orthographe, et parfois même à m’amuser à user de variantes officiellement disparues depuis des siècles (vous savez, quand les F et les S se ressemblaient...)

            Quant au grec, j’en profite pour dire, à l’heure où on s’apprête à le supprimer, qu’il serait peut-être temps d’expliquer aux professeurs de « grec ancien » que la langue ne s’est jamais prononcée comme ils l’enseignent, c’est Erasme qui a créé cette coquille vide pour faciliter l’étymologie. En fait le grec ancien se prononçait presque comme le moderne, j’en reviens justement et sur place je comprenais parfois ce qui était écrit avec mes connaissances de grec ancien mais à la façon dont eux le prononcent c’est une autre affaire, et quant à savoir l’orthographe d’un mot qu’on vient d’entendre...


          • antonio 6 septembre 2010 17:23

            Qu’on harmonise l’accentuation et la prononciation, pourquoi pas ?
            Pour le reste... les histoires de chariot et charrette, je les trouve amusantes et c’est pour ça qu’on les retient ! ( chariot vient de carrus ).
            Colline vient de collis et colonne de columna.
            Imbécile vient de imbecillus d’où imbécillité.
            L’étymologie permet de mieux comprendre l’orthographe ;.le signaler permet de retenir mieux la graphie de tel ou tel mot.
            L’orthographe traduit toute une histoire de la langue et ce serait dommage de s’en priver.
            Souvent, les « apparentes » incohérences n’en sont pas .
            Et s’il subsiste des « bizarreries » il faut savoir en rire ; elles font partie du charme de la langue.


            • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 septembre 2010 17:42

              Bon article , 

              Il y a aussi la conjugaison qui est rigolote ,

              Un pauvre type montant vers l’ échafaud  et , rencontrant le célèbre bourreau Sanson , lui dit  :

              Monsieur , je désirerais que vous me guillotinassiez  !


              • joelim joelim 6 septembre 2010 20:39

                Encore eut-il fallu qu’il le susse...

                Ou qu’il le sachiasse ?

              • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 septembre 2010 20:49

                Même un jour je vous écrivis

                Un billet tendre que vous lûtes

                Et je ne sais comment vous pûtes

                De sang-froid voir ce que je mis

                Ah ! fallait-il que je vous visse

                Fallait-il que vous me plussiez

                Qu’ ingénuement je vous le disse

                Qu’ avec orgueil vous vous tussiez

                Fallait-il que je vous aimasse

                Que vous me désespérassiez

                Et qu’ en vain je m’ opiniâtrasse

                Et que je vous idolâtrasse

                Pour que vous m’ assassinassiez  !


              • antonio 6 septembre 2010 21:14

                Donnez-nous le nom de l’auteur !


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 septembre 2010 21:17

                Complainte amoureuse .

                Alphonse Allais .

                C ’est la partie de la moitié à la fin .


              • joelim joelim 6 septembre 2010 21:30

                Ouais parce que plusser c’est pas du Allais. smiley 


              • joelim joelim 6 septembre 2010 21:32

                Oups, je n’avions pas pensé à « plaire ». Significatif....


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 septembre 2010 21:33

                Tu  Alphonse le clou ... smiley


              • joelim joelim 6 septembre 2010 22:01

                Plantage véridique ! Mais je lis parfois les textes poétiques de bas en haut et un mot sur deux... si si c’est ce qui est arrivé. smiley 


              • antonio 7 septembre 2010 09:57

                Alphonse Allais ;
                J’ai souvent fait apprendre cette extrait à des élèves pour qu’ils retiennent le subjonctif imparfait.
                Qu’est-ce qu’on a pu rire !


              • pingveno 7 septembre 2010 17:10

                Bien vu rocla, je te plusse pour une fois.


              • Celti 6 septembre 2010 18:34

                Si tu le mõd ekriv (t) ã fonetik, il n’i aurε ply de problεmə : Il n’ε pa posiblə də fεrə dε fot d’prtogtafə !


                • Celti 6 septembre 2010 18:35

                  Si tu le mõd ekriv (t) ã fonetik, il n’i aurε ply de problεmə : Il n’ε pa posiblə də fεrə dε fot d’ortogtafə !


                  • joelim joelim 6 septembre 2010 22:14

                    En tout cas on comprend c’est pas comme l’esperanto.

                    Euh... je n’ai pas compris le début de la phrase.

                    Si tu le möd ekriv ?....

                  • Celti 7 septembre 2010 09:06


                    jè trUve le mwajC de komètre mw dè fOte de fonétik
                    je sVi rvajé par la Ite
                    si tu le mIõd ekriv (t) ã fonetik, il n’i aurε ply de problεmə : Il n’ε pa posiblə də fεrə dε fot d’ortogtafə !

                     !lire
                    si t U le mIõd ekriv (  ã fonetik, il n’i orε pl de problεmə : Il n’ε pa posiblə də kométre dε fote d’ortografə 

                    mè jevU promé ke sela ne se reprodVira plu

                     


                  • Celti 7 septembre 2010 09:10

                    C’est désespérant ; même les caractères phonétiques s’affichent de manière aberrante ! 
                    Pouce ! J’abandonne (pour l’instant) mon Grand Projet de modification orthographique radicale


                  • Krokodilo Krokodilo 7 septembre 2010 10:39

                    Evidemment, parce que l’espéranto est une langue étrangère, certes largement plus facile, mais qui demande néanmoins d’être apprise et pratiquée. Mais de nombreux mots sont « transparents », comme domo (domicile, domus), kato (chat, cat), maro (mer), etc.


                  • joelim joelim 7 septembre 2010 14:07

                    Je sais je plaisantais (c’était une pique innocente).

                    Pour les problèmes d’affichage de l’écriture phonétique, c’est sûrement un coup des sociétés éditrices de correcteurs d’orthographe, qui n’y ont aucun intérêt. Non ?

                  • pingveno 7 septembre 2010 17:13

                    @joelim : merci pour la précision parce que vu les trolls qui généralement n’y vont pas avec le dos de la cuillère sur AgoraVox, vaudrait mieux éviter ce genre de provocation.
                    Amike...


                  • Krokodilo Krokodilo 7 septembre 2010 18:41

                    @ Joelim, l’explication est peu-être moins machiavélique : un correcteur qui prendrait en compte l’écriture phonétique doit être bien diffficile à programmer car celle-ci n’est pas vraiment normée ; et l’utilité d’un tel correcteur n’est pas évidente..


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 6 septembre 2010 22:23

                    Joelim c ’est simple 

                    Si tu le mõd ekriv (t) ã fonetik, il n’i aurε ply de problεmə : Il n’ε pa posiblə də fεrə dε fot d’ortogtafə ! veut dire  :

                    Monsieur à qui on ne la fait pas cherche dame à qui on ne l’ a pas fait .... smiley


                    • Mowgli 7 septembre 2010 07:51


                      Moa propozé la réformeu de lortograf é de la gramèr é de la pronosiasio.

                      Comme vous n’êtes pas encore habitués au nouveau français (Nouvo Frasé ™), je vous fais une fleur : j’explique tout ça en vieux français moisi. Mais attention, juste le temps que vous vous mettiez au Nouvo Frasé…

                      • D’abord, il n’y aura plus de voyelles nasales. On dira « rézo » et non pas « raison », « pronosiasio » et non pas « prononciation », etc. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de voyelles nasales en arabe, et ces voyelles discriminent donc contre beaucoup de nos pépites.

                      • Ensuite, nous régularisons tous les verbes, tous ! On régularise bien les sans-papiers. Alors, pas de discrimination, régularisons aussi les verbes. Tous les verbes seront désormais de la première conjugaison. Car la langue française c’est comme l’espèce humaine. Une race et une seule, la race humaine, unique. La conjugaison française c’est pareil : une conjugaison et une seule, la première.

                      • Les verbes seront invariables. Toujours à l’infinitif et l’infinitif toujours en « é ».

                      • Les pronoms personnels seront aussi invariables. Plus de « je, me, tu, te, etc. » mais des « moa, toa, etc. »

                      • Le futur s’exprimera avec l’auxiliaire « vé » (du verbe moisi « aller »). Exemple « moa vé majé » (souvenez-vous, plus de voyelles nasales !)

                      • Le passé avec l’auxiliaire « é » (du verbe moisi « avoir »). Exemple : moa é majé, métena moa vé chié.

                      Pour vous familiariser avec le Nouvo Frasé, voisi un extrait d’une petite chanson bien de chez nous (comme aurait dit Ja Noé) :

                      Nou vé zéfa deu la patrieu, le jour deu gloar é arivé
                      Kotreu nou deu la tiranieu, létadar sagla é levé
                      Étadé vou, da lé kapagneu, mujisé sé féroseu solda


                      • pingveno 7 septembre 2010 17:15

                        Armonization européène

                        La Commission européenne a finalement tranché : après la monnaie unique, l’Union européenne va se doter d’une langue unique, à savoir... le français.

                        Trois langues étaient en compétition : le français (parlé par le plus grand nombre de pays de l’Union), l’allemand (parlé par le plus grand nombre d’habitants de l’Union) et l’anglais (langue internationale par excellence).

                        L’anglais a vite été éliminé, pour deux raisons : l’anglais aurait été le cheval de Troie économique des Etats-unis et les Britanniques ont vu leur influence limitée au profit du couple franco-allemand en raison de leur légendaire réticence à s’impliquer dans la construction européenne.

                        Le choix a fait l’objet d’un compromis, les Allemands ayant obtenu que l’orthographe du français, particulièrement délicate à maîtriser, soit réformée dans le cadre d’un plan à cinq ans, afin d’aboutir à l’eurofrançais.


                        1. La première année, tous les accents seront supprimes et les sons actuellement distribués entre « s », « z », « c », « k » et « q » seront repartis entre « z » et « k », ze ki permettra de zupprimer beaukoup de la konfuzion aktuelle.

                        2. La deuzieme annee, on remplazera le « ph » par « f », ze ki aura pour effet de rakourzir un mot komme « fotograf » de kelke vingt pour zent.

                        3. La troizieme annee, des modifikations plus draztikes zeront pozibles, notamment ne plus redoubler les lettres ki l’etaient : touz ont auzi admis le prinzip de la zuprezion des « e » muets, zourz eternel de konfuzion, tou kom d’autr letr muet.

                        4. La katriem ane, les gen zeron devenu rezeptif a de changemen majeur, tel ke remplazer « g » zoi par « ch », zoi par « j », zoi par « k », zelon le ka, ze ki zimplifira davantach l’ekritur de touz.

                        5. Duran la zinkiem ane, le « b » zera remplaze par le « p » et le « v » zera lui auzi apandone, au profi du « f ».

                        Efidamen, on kagnera ainzi pluzieur touch zur le klafie. Un foi ze plan de zink an achefe, l’ortokraf zera defenu lochik, et le chen pouron ze komprendr et komunike. Le ref de l’Unite kulturel de l’Europ zera defenu realite !"


                        Kro Pizou a fou touz ! a pluz !

                         smiley :-P smiley :-P smiley


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 septembre 2010 18:13

                        On disait qu’ Alphonse Allais .


                        Dans le futur veuillez dire Alphonse Ira .

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès