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Accueil du site > Tribune Libre > Ritalin : pour ou contre, soyez bien renseigné

Ritalin : pour ou contre, soyez bien renseigné

L’article qui suit est non exhaustif et n’exprime en rien la position de l’auteur, et n’a d’autre but que de vous donner un aperçu du pour et du contre de ce médicament pour le moins controversé.

En milieu scolaire, on fait subir à certains enfants des tests qui donnent parfois le diagnostic suivant : "trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité motrice" ou, tout simplement, TDAH. Il se peut alors que le traitement conseillé soit le MÉTHYLPHÉNIDATE, communément appelé Ritalin.

Pour d’aucuns, cette pilule, dont la propriété consiste à stimuler le système nerveux central, est un des meilleurs médicaments pour traiter le TDAH. Pour d’autres, toutefois, il s’agit de la dernière solution à adopter ou encore, au risque de se faire lapider sur la place publique, de la solution à ne JAMAIS adopter.

Les opinions sont partagées, mais dans un clan comme dans l’autre, si vous décidez de faire prescrire ou non ce médicament à votre enfant, votre décision n’en sera que mieux éclairée si vous êtes bien renseigné sur le sujet.

Pour débuter, sachez que certaines études démontrent que le Ritalin active la sécrétion de la dopamine et de la noradrénaline, rendant ainsi possible le passage d’un message d’une cellule nerveuse à une autre.

Par conséquent, il améliore la concentration, la mémoire, le contrôle de la frustration et de la colère, ce qui permet de transformer positivement le comportement et les résultats scolaires chez 60 à 80 % des enfants.

D’autres études ont aussi permis de démontrer qu’un traitement précoce est bénéfique et diminue le risque de problèmes (toxicomanie/alcoolisme, personnalité antisociale, délinquance, etc.) dont pourraient souffrir à l’adolescence ou à l’âge adulte les enfants atteints d’un TDAH. Cependant, des témoignages de personnes ayant pris du Ritalin en bas âge indiquent plutôt le contraire.

Il est toutefois important de savoir que certains effets secondaires plus ou moins désagréables peuvent se manifester à court terme à la suite de la prise de ce médicament, tels que de légers problèmes de sommeil, de légères pertes d’appétit et une perte de poids. Un dosage trop élevé peut faire apparaître des tics moteurs et une surdose peut provoquer une dépression, de la léthargie et même la perte de "l’étincelle dans les yeux", d’où l’importance d’une bonne observation au début de la médication jusqu’à ce que le dosage correct soit atteint. Il est aussi important de mentionner que de la colère, de la frustration et de la mauvaise humeur peuvent se manifester lorsque cesse l’effet du médicament, dont la durée varie entre 3 heures et demie et 4 heures. Il s’agit donc d’un désagrément majeur les jours où les enfants atteints du TDAH fréquentent l’école. Paradoxalement, l’hyperactivité serait aussi un des effets secondaires remarqué chez certains sujets alors que ce médicament est généralement prescrit pour diminuer l’hyperactivité.

Les effets à long terme sont, quant à eux, beaucoup moins connus et définis et les personnes concernées ont tout lieu de s’en inquiéter, d’autant plus que certains des effets observés vont de "tics faciaux" à "retard de croissance".

Bref, sachez que le Ritalin ne guérit pas le TDAH, mais permet de mieux en contrôler les symptômes et, malgré ses effets bénéfiques, plusieurs spécialistes estiment que ce produit ne devrait jamais constituer la seule thérapie prescrite pour aider un enfant atteint du TDAH. Thérapie cognitive/comportementale, horaire prévisible, formation corrective, éducation des parents et des membres de la famille en matière de TDAH sont toutes des mesures psychosociales qui devraient faire partie du plan de traitement.

Les effets bénéfiques du Ritalin vous ont-ils convaincus ou êtes-vous plutôt ébranlés par ses effets néfastes ? La décision finale n’appartient qu’à vous seul. Libre à vous d’explorer d’autres avenues et de vous tourner vers les médecines alternatives dites non traditionnelles comme l’acupuncture, l’ostéopathie, la nutrition, l’apport d’oméga 3 en supplément et plusieurs produits naturels dont certains ont fait l’objet d’études scientifiques.


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5 réactions à cet article    


  • Arthur Carnet Arthur Carnet 29 novembre 2007 14:29

    Voici un article complémentaire sur le ritalin : http://ashlag.fr/2007/11/14/ritaline-hyperactivite-et-troubles-du-comportement-%e2%80%93-traiter-le-probleme-a-la-source/ En deux mots l’article précise que le ritaline n’est pas une solution car nos enfants sont différents, ils ont des désirs plus évolués que les notres, et ils ont donc besoin qu’ont les aides en répondant à leurs questions et en faisant un effort en nous mettant à leur niveau afin de les aider à grandir et non pas que l’on tente de les assommer à l’aide de molécules chimiques pour qu’ils ne dérange pas leur entourage.


    • Marsupilami Marsupilami 29 novembre 2007 14:36

      @ Coquine

      Terrible problème que celui de la Ritaline. Un couple de mes amis a adopté un enfant vers l’âge de deux ans. Il avait très probablement vécu une petite enfance assez traumatisante et s’est très vite révélé être un « hyperactif » franchement asocial. Je précise que ses parents sont des bourgeois très aisés et qui se débrouillent bien avec les problèmes d’éducation.

      Au bout de trois ans ou quatre il leur a rendu la vie tellement infernale par son hyperactivité compulsive, violente, agressive et asociale qu’après avoir essayé plein de traitements divers ils l’ont mis à contrecœur (son père adoptif est médecin et n’ignore rien des dangers de ce produit) sous Ritaline. Ça l’a très nettement calmé et permis d’un peu mieux se concentrer à l’école, mais dès que le traitement s’arrête, il est encore pire. Il est sous Ritaline depuis cinq ans et effectivement il présente des « tics faciaux » et un certain « retard de croissance », sans parler d’une certaine atonie et perte de joie de vivre flagrante. Mais ses parents qui étaient au bord de la dépression nerveuse sont maintenant soulagés et peuvent vivre une existence presque normale. Presque... vu qu’il faut augmenter les doses de Ritaline sous peine d’avoir affaire à un fou furieux qui casse tout, vole, ment et s’agite pour rien.

      Au début, ils avaient mauvaise conscience. Plus maintenant. C’est assez terrible...


      • Marsupilami Marsupilami 29 novembre 2007 14:39

        @ L’auteur

        Terrible problème que celui de la Ritaline. Un couple de mes amis a adopté un enfant vers l’âge de deux ans. Il avait très probablement vécu une petite enfance assez traumatisante et s’est très vite révélé être un « hyperactif » franchement asocial. Je précise que ses parents sont des bourgeois très aisés et qui se débrouillent bien avec les problèmes d’éducation.

        Au bout de trois ans ou quatre il leur a rendu la vie tellement infernale par son hyperactivité compulsive, violente, agressive et asociale qu’après avoir essayé plein de traitements divers ils l’ont mis à contrecœur (son père adoptif est médecin et n’ignore rien des dangers de ce produit) sous Ritaline. Ça l’a très nettement calmé et permis d’un peu mieux se concentrer à l’école, mais dès que le traitement s’arrête, il est encore pire. Il est sous Ritaline depuis cinq ans et effectivement il présente des « tics faciaux » et un certain « retard de croissance », sans parler d’une certaine atonie et perte de joie de vivre flagrante. Mais ses parents qui étaient au bord de la dépression nerveuse sont maintenant soulagés et peuvent vivre une existence presque normale. Presque... vu qu’il faut augmenter les doses de Ritaline sous peine d’avoir affaire à un fou furieux qui casse tout, vole, ment et s’agite pour rien.

        Au début, ils avaient mauvaise conscience. Plus maintenant. C’est assez terrible...


        • Aspiral Aspiral 29 novembre 2007 21:44

          Il n’y a pas si longtemps, il y avait un test infaillible pour détecter une dépression dite endogène, c’est-à-dire « chimique », non « réactionnelle » à un évènement extérieur. Après avoir coûté bien cher à la communauté, « on » s’est rendu compte que ce test ne « valait » rien et que le diagnostic de dépression endogène ou exogène signalait seulement la compétence relative du psychiatre. Ce sera aussi sans doute bientôt le cas de ce test. Les psychiatres, -j’en suis un-, en savent autant sur l’âme humaine que ce que savaient les médecins de Molière sur la santé du corps. Ils feraient mieux de ne pas se faire prendre pour des gourous. Le problème de tous les enfants actuellement est de se trouver devant des parents qui dès le berceau négocient avec lui absolument tout. Il y en a qui n’y résistent pas, et tombent « malades ». Revenons à un excellent « truc » de l’ancien temps : « tu comprendras quand tu sera grand ». Pour les autres, les pauvres, un « médicament » est parfois un moindre mal. Peut-on reprocher au pompier de mouiller les meubles ? Malheureusement, beaucoup de mes confrères omettent « commercialement » de remettre en question le caractère royal de leurs clients ; ceux qui paient préfèrent croire leur enfant « malade », intolérants qu’ils sont à la culpabilisation.


          • Eric Roux Eric Roux 5 décembre 2007 01:21

            La ritaline est une drogue. C’est une molécule très dangereuse qui fait des dégats terribles sur les enfants. Vous ne donneriez pas à vos enfants de la cocaïne pour qu’ils puissent mieux se concentrer ? C’est exactement la même chose avec la Ritaline. Il semble que la psychiatrie dans son ensemble (à part quelques rares exceptions) non seulement ne sache que « soigner » en détruisant des parties de l’individu (que ce soit avec des chocs, des pics à glace jusqu’aux années 50, ou chimiquement), mais aussi que son objectif soit de droguer nos enfants. C’est un problème grave puisqu’aux Etats-unis il existe encore des états ou on peut donner de la ritaline aux enfants sans le consentement des parents. Le plus juste serait d’interdire aux psychiatres de donner de la Ritaline aux enfants, et si un psychiatre prescrivait de la ritaline à votre enfant, sachez que ce n’est rien d’autre qu’un criminel.

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