Salah Hamouri : un prisonnier pas comme les autres
Salah Hamouri est né le 25 avril 1985 à Jérusalem. Il a donc 24 ans. Son père Hassan Hamouri, restaurateur, est un Palestinien résidant de Jérusalem-Est. Sa mère, professeur, née Denise Guidoux, est française. Elle est originaire de Bourg-en-Bresse (Ain).
Salah a été arrêté le 13 mars 2005 alors qu’il se rendait à Ramallah. Il a été emmené à la prison de Moskobiah à Jérusalem. Il y est resté 3 mois, en isolement et en interrogatoire. Un mois après son arrestation, sa famille a appris par la presse qu’il était accusé d’avoir comploté avec 2 autres jeunes contre le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti religieux d’extrême droite SHAS, au motif qu’ils étaient passés en voiture devant le domicile de celui-ci. A cela s’ajoute la présomption de l’appartenance de Salah à un mouvement de jeunesse réputée proche du FPLP, dont Salah n’a jamais été membre. Un « délit d’intention » a été ainsi constitué par le tribunal militaire. Salah a ensuite été transféré à la prison de Beersheba où il est resté un an et demi. Il a ensuite été transféré au centre de Hadarim, puis à Rimonim. Le 17 avril 2008, après trois ans d’emprisonnement au cours desquels une vingtaine d’audiences ont fait l’objet de reports successifs faute de témoins et/ou d’éléments de preuve permettant d’établir sa culpabilité, Salah a été condamné par le tribunal militaire israélien d’Ofer (situé dans les Territoires palestiniens illégalement occupés) à 7 ans de prison pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP », et ce à la suite d’une procédure de compromis (« plea bargain »).
Salah a été contraint d’accepter ce compromis, sur les conseils de son avocate israélienne, Maître Léa Tsemel : les termes du compromis étant, en effet, « soit vous acceptez 7 ans, soit ce sera pire ».
Depuis cette date, les actions se multiplient pour libérer Salah, à tel point que la classe politique commence à se manifester et attirer l’attention du gouvernement sur le caractère arbitraire et injuste de la condamnation qui a envoyé ce jeune homme en prison. Mais le moins qu’on puisse dire c’est que notre exécutif ne semble pas pressé de voir ce citoyen français retrouver la liberté. Pire, comme le dit très justement Denis Sieffert, il semblerait que la France ait inventé à cette occasion un nouveau concept : Les droits de l’homme asymétrique .
En effet, alors que dans le même temps l’Elysée mutlipliait les actions afin de faire libérer rapidement le franco-israélien, Gilad Shalit, retenu captif par le Hamas suite à des opérations militaires dans lesquelles il était engagé, il ne daignait faire un geste, même infime, à l’égard de la famille de Salah. Malgré les demandes répétées de Denise Hamouri, les autorités refusent de la recevoir.
Malheureusement, cette conception asymétrique des droits de l’homme qui prévaut pour l’instant n’est pas le seul fait du gouvernement français. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a fait Gilad Shalit citoyen d’honneur de la ville de Paris, des portraits du jeune Franco-Israélien ont été accrochés sur des bâtiments publics. Pour le jeune Franco-Palestinien, rien....
La mobilisation s’intensifie
Sous l’impulsion de la famille de Salah, une mobilisation exceptionnelle est en marche. Un comité de soutien et de parrainage soutenu par des personnalités de tous horizons a été constitué. Un certain nombre de maires, de députés et de sénateurs commencent à interpeller le gouvernement sur cette question. Des comités de soutien locaux voient le jour un peu partout en France ralliant de plus en plus de soutien de la part des citoyens français, maintenus volontairement par les médias dans l’ignorance de cette histoire.
Pour rejoindre ce mouvement, il faut vous aussi en parler autour de vous :



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