Sarkozy : après le méga-naufrage, le gros cactus (1)
Décidément, la campagne de Nicolas Sarkozy vire au grotesque. Sans même évoquer le creux des discours écrits par le scribe qui se prend toujours pour le pharaon, hélas, ce sont bien les affaires qui envoient par le fond le candidat sans programme autre que l'agitation d'une grande peur irrésolue, ou de phénomènes indépendants de sa volonté. L'amnésie présidentielle est patente : aujourd'hui il agit et parle comme s'il n'avait pas été responsable pendant ses cinq dernières années du pays. Cinq années de naufrage, comme je l'ai dit avant hier, mais aussi cinq années de copinage éhontée. Or ce sont les amis de Nicolas sont ceux qui le feront chuter : après la découverte d'un personnage s'achetant en pleine crise le plus grand yacht jamais immatriculé en France, voici que l'on découvre un nouveau cactus de taille sur le chemin vers la réelection, qui ressemble de plus vers un Golgotha et une mise en croix finale plutôt qu'à autre chose (sans scène de ressuscitation). Et ce cactus-là est de taille, car il touche de près à une personne très proche de Nicolas Sarkozy, et pour des activités qui semblent bien passablement délictueuses. Ce dernier en est déjà réduit à utiliser de vieilles ficelles, celles des imprécations et des endossages de costume de dernière minute, car sa République de copains et de coquins s'effondre avec lui. Au milieu de sa route se dresse aujourd'hui en effet un énorme cactus. Place aux magouilles andines du fan club du président des riches, décrites en détail dans plusieurs articles de Mediapart, dont il faut saluer ici la remarquable enquête dans laquelle j'ai abondamment puisé (*).
Avant hier encore, on apprenait que Thierry Gaubert, à peine un premier procès terminé (avec un jugement bien laxiste mis en délibéré), était l'objet d'une deuxième procédure le concernant, pour "blanchiment de fonds issus d'une activité délictueuse". "Une vieille histoire" selon son avocat. "Une vielle histoire" ? C'est justement ce que je vous propose de vérifier aujourd'hui. Il ne fait pas bon être l'ami de Sarkozy, ces derniers temps : ça attire automatiquement les enquêteurs, en particulier ceux du Trésor Public, qui traquent les contrevenants aux déclarations de patrimoine. Et avec Gaubert, il y a deux ans, ils sont tombés sur le roi semble-t-il. L'enquête portant, selon le journal, "sur les avoirs occultes en Suisse, aux Bahamas ou en Colombie de M. Gaubert". Et en l'espèce, avec Thierry Gaubert, c'est une autre affaire de yacht qui se profile, à part qu'il est terrestre celui-là, et qu'il a bien servi durant les années où l'on demandait aux français et à cette "classe" moyenne qui paie des impôts, que Sarkozy, vient de découvrir subitement, de se serrer la ceinture. A voir la taille de l'évasion fiscale, il y de quoi la mettre en furie, cette fameuse "classe moyenne" !
La scène avait été en effet surréaliste, il y a deux ans déjà : lors de leur enquête sur des mouvements de fonds douteux des comptes de Thierry Gaubert, ami (très) proche de Nicolas Sarkozy (c'est l'ancien secrétaire général de la mairie de Neuilly-sur-Seine), les policiens de Tracfin étaient en effet tombés sur une "fadette" assez particulière : un simple ticket en provenance d'un prêt sur gages de 2009, du Crédit Municipal, accordé à ceux qui souhaitent échanger un bien contre de l'argent sonnant et trébuchant. Autrement dit un ticket sortant de chez "Ma Tante", l'ancien nom du Mont-de-Piété. Venant d'un homme dont les comptes (suisses) ou au Bahamas) étaient visiblement approvisionnés, les policiers en étaient restés cois. Pourquoi donc homme fortuné avait-il intérêt à recourir à un procédé plutôt utilisé par les personnes sans le sou ? De quoi interloquer les fins limiers de la brigade financière, pourtant habitués aux magouilles les plus élaborées. Des policiers qui l'ont été encore davantage, déboussolés, quand ils ont entendu la réponse plutôt candide de l'auteur de cette manœuvre plutôt sidérante. "Les policiers s’étonnent : comment se fait-il qu’il ait été obligé de faire ça, « avec tout l’argent sur [ses] comptes, notamment aux Bahamas ? » Gaubert, ingénu : « J’avais besoin d’argent officiel. » raconte, mi-amusé mi-écœuré Libération. De l'argent "normal" pour Gaubert, aurait-il pu dire. A savoir de l'argent ne provenant pas d'opérations douteuses ! C'est dire à quel point la normalité financière chez lui était devenue par principe celle de la dissimulation ! Déjà cerné par le fisc, l'homme avait donc recouru à artifices pour maintenir un train de vie plutôt élevé, à Paris, sans avoir à éveiller davantage les soupçons. Un réflexe pavlovien chez lui en quelque sorte ! Money, money, money ! Des copains, et des coquins avait-t-on dit dans l'équipe de Sarko ? Pour sûr, avec ce phénomène-là ! De vivre avec une princesse mariée par un certain maire de Neuilly oblige peut-être à cela (mais pas à changer de nom pour autant, pourtant), il semblerait. Du Sarkozysme, pur jus, en tout cas, l'histoire ne disant pas si c'était une Rollex qui avait été déposée en gage... Mais ce prêt obtenu sur gage n'était que le petit bout de la pelote. En la dévidant, les policiers allaient tomber sur d'étranges agissements.
Le jour de la découverte du petit bout de papier révélateur, lors de leur perquisition au domicile de son auteur, en fouillant un peu, les policiers étaient tombés sur toute une série de photos (elles n'étaient même pas dissimulées, disposées dans des albums de famille trainant ici et là !)... tournant essentiellement autour d'une villa, située en Colombie. Une belle découverte, tant la bâtisse en imposait. Une grande, très grande villa, non déclarée au fisc, bien sûr, et appellée "Cactus" par Gaubert, qui semblait alors en avoir fait son leit-motiv favori : son ordinateur, son pseudo de mail, son iPad, tout était chez lui à ce nom, qui ressemblait plutôt à un nom de code qu'à autre chose. Disséminé partout, le nom "Cactus" l'était effectivement : les enquêteurs le retrouveront jusqu'au Bahamas, au nom d'une société offshore inscrite au nom... de la princesse d'épouse de Gaubert (sans que celle-ci soit très au courant) ! Chez les policiers, ce nom particulier avait fait aussitôt "tilt" (et pas pour cette raison), car dans les conversations téléphoniques interceptées auprès de la dite épouse durant l'été, avec laquelle Gaubert était alors en procédure de divorce, ce dernier l'avait récemment priée de raconter aux policiers que cette fameuse villa "Cactus" en était "une toute petite" sans conséquence donc sur son patrimoine déclaré. Une petite "finca" comme on dit là-bas. La raison du silence demandé en étant bien sûr le fait qu'elle n'avait pas été déclarée au fisc français.
Devant les inspecteurs, la "Belle Hélène" allait hélas pour son mari assez vite contredire cette affirmation en forme de recommandation appuyée (d'aucun disent aujourd'hui "subornation de témoins" !) : « Cactus correspond à la maison que nous avons construite en Colombie, témoigne Hélène Gaubert. Il me semble qu’elle fait plus de mille mètres carrés, il y avait environ neuf chambres. C’est une maison gigantesque.Thierry avait la folie des grandeurs, y compris pour la piscine qui est démesurée. Le séjour est également très grand. Thierry a embauché du personnel à l’année, et le gardien a même une maison à l’intérieur de la résidence. ». A chacun son yacht ou son paquebot, en Sarkozie semble-t-il !!! "Neuf chambres, 1 000 m2, une piscine démesurée" confirmait sans hésiter Mediapart qui s'était rendu sur place pour y prendre quelques photos. Sans que Brice Hortefeux, cette fois n'intervienne pour faire taire tout le monde au plus vite, le sujet d'un enrichissement illicite étant diantrement sensible semblait-il.... Vérification faite, Google Earth permettant en effet aisément de la retrouver, montrant son gigantisme, ainsi que celle de la villa de son voisin le plus proche... Toutes deux pouvaient contenir une dizaine de familles. Mais également la très étrange proximité de la plus grande base militaire du pays et d'autres, presqu'aussi proches ! Que venaient faire ces deux imposantes bâtisses dans un tel environnement, bonne question.
En fait de petite villa, c'est un véritable palace à deux étages, situé à un endroit précis du monde (car ce n'est pas en France, que croyez-vous ?), aux côtés d'un autre palace appartenant à un autre vieil ami du président (c'est ce qu'il prétend, du moins), un ancien voyagiste retiré des affaires, où il semblait bien se passer des choses plus que douteuses, comme s'en plaindront même certains de ses invités... pas n'importe lesquels, d'ailleurs, ces invités : on retombe sur un petit groupe, celui déjà évoqué lors de l'épisode du yacht : celui d'amis proches de Nicolas Sarkozy. Mais là, avec un accent particulier cette fois : à la vue du cas Gaubert, Nicolas Sarkozy, par l'intermédiaire de ses amitiés qui l'éclaboussent, s'enfonce en effet complètement dans le glauque le plus complet. Il a beau avoir raillé les aventures d'un DSK : ses plus proches amis, d'après l'enquête serrée menée par Mediapart nagent en eau aussi boueuse : les faits décrits sont en effets aussi désolants et atterrants. Il s'en passait de belles, en Colombie, durant l'ère Sarkozy (et même avant, puisque les deux bâtiments datent de 2001) !
Ce que découvrent tout d'abord les enquêteurs en 2009 défie en effet l'entendement. En cherchant un peu plus, ils tombent en effet sur une enveloppe déposée dans un coffre du groupe Banques Populaires/Caisses d’épargne (BPCE), là où travaille Gaubert, justement. Au dessus, une simple annotation : "Nilo/Cactus". On se croirait dans un film d'espionnage ! L'évasion fiscale de Thierry Gaubert est en effet flagrante, et la tentative de dissimulation évidente. Est largement dépassée, la station de Gstaad d'un Johnny Hallyday ! En premier lieu, la "petite villa" est immense, et abrite un personnel d'entretien et de gardiennage : c'est une sorte de yacht à la Courbit, mais situé à 600 mètres d'altitude à Nilo, en Colombie exactement (un village minuscule situé dans le département du Cundinamarca, à 150 km de la capitale du pays Bogota, qui en fait partie). Le lieu choisi l'a été pour des considérations que l'on découvre pogressivement. C'est un choix étonnant, car c'est d'abord une sorte de banlieue pas très lointaine de la capitale (Bogota), qui est surtout fort largement militarisée : « Derrière cette montagne, vous avez Tolemaida, la plus importante base militaire d’Amérique latine, explique l’un des amis de M. Gaubert, le richissime ophtalmologue Jaïme Luis Vargas. Des forces spéciales du monde entier viennent s’y entraîner. Et avec l’école Espro (escuela de formacion de soldados profesionales) de Nilo, on compte trois autres bases militaires dans les environs. Voilà pourquoi les plus puissants hommes de Colombie ont acheté ou construit des résidences ici ! » Ceux-là ne sont pas nombreux. A quelques centaines de mètres de Cactus et de Palmera, l’ancien président Andres Pastrana (ici à la gauche de l'employée de maison de Gaubert) , la famille de l’actuel président Juan Manuel Santos, des généraux, Jorge Enrique Mora, l’ancien chef d’état-major de l’armée, et Teodoro Ocampo, l’ancien directeur de la police, se sont installés dans le condominio El Lago – un lac où l’on peut faire du ski nautique. Ces prestigieux voisins ont tous fréquenté les « franceses ». Pour mémoire, c'était le chef des armées, Mora qui avait convaincu Pastrana en 2001 que les Farcs se finançaient bel et bien par la cocaïne. Alors que Pastrana avait engagé des discussions avec le leader Alfonso Cano. Faire construire une villa à moins de 5 km en vol d'oiseau d'une base où bourdonnent des dizaines d'hélicoptères peut paraître un drôle de choix, au départ.
La maison de l'actuel président Santos pas loin, un président aux déclarations surprenantes (qui rejoignent celle du Vénézuela et de la Bolivie !), celui qui était allé chercher Ingrid Bétancourt dans la jungle, voilà qui nous ramène à la Colombie, et à son image de principal producteur de cocaïne du continent : le précédent président (Alvaro Uribe) ayant été à plusieurs reprises d'être liés à des cartels qu' officiellement il était censé combattre (une atttitude remarquée y compris par la CIA) : voilà qui n'est pas très bon pour l'image de marque de "tranquillité" de l'endroit que vantaient tant Gaubert et ses amis. En plus simple encore, si on veut résumer abruptement le coin, on peut toujours en faire ce portrait au vitriol comme l'a fait un site : "Nilo, c’est un peu Suippes et Mourmelon, les camps d’entrainement, et Saint-Maixent-l’École (militaire), transposés en Colombie. La localité est entourée de bases aériennes militaires et d’un centre de formation interarmes". Un endroit "tranquille" ? Juste derrière Tolemaida ? Et pas très loin de l'école militaire de l'ESPRO ? Deux bases (trois, avec la piste de Melgar), d'oû décollent tous les jours les Blackhawks (ici visibles à Nilo !), allant traquer les trafiquants de coke ? Parlez d'un coin tranquille ! Là également où les otages, dont Ingrid Bétancourt, avaient été ramenés après leur évasion réussie en hélicoptère maquillé (sur la base de Tres Esquinas) ? Là où un général de haut rang US ( George W. Casey Jr) été accueilli à la fois par les miltaires colombiens et à la fois par un des sous-marins de Dyncorp, en casquette orange des Texas Longhorns, société de mercenaires US depuis longtemps implantée en Colombie ? Etrange coïncidence !
En 2002, tous les amis de Gaubert étaient déjà venus sur place admirer la déco et les tableaux au mur (la villa ayant été bâtie en 2001 et visiblement il n'y avait pas de Botero) : or les FARC avaient enlevé Ingrid Bétancourt plus tard, (bien plus au Sud, près de Florencia, à 600 km de Bogota), le 23 février 2002, alors qu’elle était alors en pleine campagne présidentielle. Un pays d'une violence extrême, choisi comme lieu de résidence de villégiature et de vacances ? Qu'on m'explique la raison, là : car selon la NGO Coordinación Colombia-Europa-Estados Unidos et la Fundación para la Educación y el Desarrollo, on estime en effet qu'il y a eu dans le pays 3 756 éxécutions sommaires et meurtres politiques entre 1994 et 2009, dont 3 084 cas après 2002 !!! Des tensions qui persistent : le 26 novembre dernier, encocre, lors d'une opération militaire ratée dans le département du Caquete, contre un camp des FARCs, ces derniers assassinaient quatre de leurs otages, détenus depuis des années. La méthode Santos n'arrive visiblement pas à rétablir totalement la paix dans le pays. Aujourd'hui encore, il peut donc sembler un peu présomptueux de faire le forcing sur le tourisme : à moins que les Farcs ne laissent tomber les armes, ou annoncent qu'ils abandonnent les prises d'otages comme sources de revenus (ce qu'ils viennent juste de faire le soir-même où je terminais ce dossier !).
On en avait tracé il y a quatre ans déjà un portrait terrifiant de ces disparitions et de ses meurtres, comme ceux survenus à Soacha, situé à peine à un peu plus de 50 km au nord est des deux villas des français . Les militaires de l'armée colombienne, qui touchaient de l'argent à chaque cadavre des Farcs abattus, avaient la gâchette rapide semble-t-il : "en 2008, les forces de sécurité ont procédé à l’exécution extrajudiciaire de quatre jeunes hommes de Soacha, en Colombie. Comme des dizaines de jeunes hommes de Soacha et de Colombie, ils avait été attirés loin de chez eux par de fausses promesses d’embauche puis abattus par l’armée, qui les ont ensuite présentés à tort comme des membres d’un groupe armé illégal tués au combat. Les soldats sont encouragés à tuer des guérilleros car, en échange, ils sont récompensés.. Le gouvernement a du reconnaître que les forces de sécurité étaient responsables de ces actes et a procédé à la mise à pied de militaires. Le chef des armées démissionna. La découverte des fosses communes dans lesquelles ont été enterrés quelques-uns de ces hommes mobilisa leur mère et les mères deSoacha qui font campagne pour que la justice soit rendue. Mais celles-ci sont surveillées et font l’objet de menaces et d’actes de harcèlement pour les dissuader de continuer à réclamer justice." Ici en photo la réaction d'Ilda Hernandez, mère du jeune Helkin Verano Hernandez, lors de l'exhumation du corps de son fils à Ocaña, dans le nord du pays. Une situation aberrante, qui verra même un des parents d'adolescents tués camper avec le cadavre de son enfant retrouvé et exhumé en pleine place publique pour invectiver le gouvernement de son inaction ! Le scandale des "false positives", ces jeunes assassinés gratuitement et présentés comme des membres des Farcs ébranle tout le pays, impliquant le président Santos dans une défense maladroite des exactions de son armée ! Dix soldats, et un officier, Luis Gabriel Rueda Acevedo, au final, se retrouveront condamnés à plus de 50 ans de prison chacun dans cette sombre affaire. En tuant des victimes innocentes car sans aucuns liens avec les Farcs, L'armée colombienne avait été victime de la culture du chiffre.... voilà qui met ici bien des échos.
"Cela a créé un scandale au niveau national et international ce qui a permis qu’une dizaine de membres des forces de sécurité soient arrêtés. Mais en 2010, 31 militaires ont été remis en liberté par le tribunal au motif qu’ils n’avaient pas été inculpés officiellement dans les 90 jours suivant leur arrestation ce qui est prévu dans le droit colombien". Pendant ce temps, la découverte de charniers du temps d'Uribe continuait : ainsi sur le charnier de La Macarena, dans le département de Meta au sud de Bogota, qui contiendrait près de 2000 corps, tués entre 2002 et 2009, un site révélé en avril 2010 seulement. Et là encore, juste à côté d'une base militaire ! Comment passer des vacances heureuses et insouciantes dans un tel environnement, là aussi il va falloir qu'on m'explique ! A quoi jouait le président Santos aussi en même temps ! Un jour à parler carrément de dépénalisation de la drogue, et de l'autre à se montrer en compagnie d'une top-modèle (Natalia Paris) qui avait pour mari (refroidi) un narcotrafiquant avéré (**) ? A moins de ne jamais lire la presse locale et de ne pas recevoir la télévision par satellite, difficile d'ignorer tout ça, en vivant sur place, même en y passant que quelques jours par an... Vous allez me dire, après Uribe ça n'a plus été plus la même chose, paraît-il ? Ce qui reste toujours à vérifier. D'abord, il n'est parti qu'en 2010, et ensuite son remplaçant s'est heurté visiblement ces derniers mois à une recrudescence des actions violentes, même si la mort récente d'un leader historique des Farcs (Alfonso Cano, tué le 5 novembre dernier) a ébranlés ces derniers. Le symptôme comme quoi rien n'est encore réglé, c'est la démission surprise le 31 août de Rodrigo Rivera, le ministre de la Défense du pays, qui en partant rappelle qu'il a "neutralisé" 2400 guérilleros, mais que c'est loin d'être terminé. Mais les statistiques le montrent, le pays repart vers les assassinats en série. Et on voudrait en faire un havre de tourisme ?
Le coin, même à proximité de la plus importante base militaire du pays, était donc encore plutôt dangereux, en 2001 lorsque les deux bâtiments ont été construits, ce qui n'empêche pas un troisième larron fortuné de la fine équipe de l'UMP d'être venu s'installer au même endroit : c'est Thierry De La Brosse (décédé depuis, le 25 mai 2010 ***), le Directeur Général Adjoint des champagnes G.H. Mumm & Cie, qui a été ausssi Directeur Général de l'équipe de football de l’O.M de 2005 à 2008, et dont le frère s'occupera en 2007 du site web de Nicolas Sarkozy avec l'absence de talent que tout le monde lui a reconnu. C'était aussi le propriétaire du restaurant très en vue "L’Ami Louis", datant de 1924 (Chirac y ayant amené Bill Clinton, qi depuis est revenu 11 fois !), une "cantine" branchée où le poulet est à 78 euros et la bouteille de vin la plus chère à...7 990 euros. Là même où Eric Woerth rencontrera discrètement l'héritier Robert Peugeot, le 5 décembre 2009, pour régler un contentieux fiscal après un cambriolage de lingots d'or non déclaré par l'héritier de la marque ... ne manquait plus dans la fine équipe que Nicolas Bazire, dans le lot, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni, et son "frère siamois" selon la presse, qui viendra lui aussi boire le champagne à Nilo, comme on peut le voir sur cet étonnant cliché. Qu'est-ce qui les attirait autant tous là-bas, voilà bien la question fondamentale : le champagne gratuit, disons, alors, puisqu'il faut bien trouver la première raison venue. Sur Google Earth, on trouve trois possibilités pour la demeure de De La Brosse ; situées à 300-400 mètres au nord-ouest de la villa de Gaubert : une habitation classique et deux récentes dont une avec une piscine entourée de palmiers. L'une des deux récentes doit être celle du troisième larron de l'histoire, disparu depuis... qui la gère désormais et qui y va, on n'en sait rien.
Au pays de la cocaïne et des prises d'otages, sujet à de constants soubresauts, bâtir une telle villa pour y être tranquille en vacances s'explique en effet assez difficilement. A moins d'en faire un camp retranché et de ne jamais en sortir. Mais un voisin, qui dispose d'un maison aussi grande que celle de Gaubert explique très certainement la localisation surprise de la villa. Ce voisin, situé à quelques centaines de mètres de là, ce n'est autre que Jean-Philippe Couzi, et sa toute aussi imposante villa s'appelle La Palmera. Munie elle aussi d'une très grande piscine (visible ici à gauche). Pas totalement un inconnu, ce Couzi. Un connaisseur de la région l'a vite cerné : c'est tout bonnement le mari de la sœur d'Ingrid Bétancourt, dont il est depuis séparé ! "je puis d’ores et déjà vous apporter ces précisions de Jean-Philippe Couzi : il a épousé Astrid en 2000, n’en est toujours pas divorcé, et Stanislas, l’enfant que l’on a vu à Paris avec elle à l’arrivée d’Ingrid, libérée le 2 juillet 2008, est le fils de Jean-Philippe, né de son union avec Astrid" raconte Jacques Thomet, journaliste plutôt de droite fort remonté contre "la reine Ingrid". Un Thomet plutôt pro-Uribe, on le sait, et qui, on s'en doute, ne sera pas très tendre avec la famille Betancourt, mais qui tenait à montrer les liens existants entre le pouvoir français et le problème Betancourt : "Astrid ayant souvent parlé devant les médias, depuis 2006, de Daniel Parfait, comme de « son époux », cette information a été reçue comme telle par la presse, y compris moi. Daniel Parfait n’est pas le premier venu. Ambassadeur de France en Colombie de 2000 à 2004, il est devenu directeur Amériques au Quai d’Orsay ( donc en charge de la Colombie) de 2004 à 2008, année de sa désignation comme ambassadeur au Mexique. Astrid avait donc le titre officieux de « Madame l’ambassadrice », lequel lui a donné le volume médiatique pour attirer une noria de journalistes dans ses multiples conférences de presse et réunions publiques, en France et à l'étranger. Elle en a profité alors pour dénigrer sans relâche le régime démocratique colombien, soutenir les propositions de la guérilla des FARC, groupe « terroriste » pour l’Union européenne, et y compris tenter de me salir", enrage Thomet. Des mensonges familiaux révéles et avoués, donc, et des liens forts, donc, avec aussi le pouvoir colombien (et l'Etat français, que ce soit avec Villepin, dont on connaît les attaches avec son ancienne étudiante -et sa sœur-, citées dans "Sexus Politicus", ou bien le chef actuel de l'Etat, qui aura tout fait pour mettre des bâtons dans le roues de son rival, comme lors de ce fameux été 2004 ****), ce qui fait que les deux villas ont bénéficié de pas mal d'avantages sur place, y compris leur protection gratuite par l'Etat colombien. De la ministre colombienne de la défense, en personne, Maria Lucia Ramirez, elle-même, indique Mediapart. Une tranquillité fabriquée, donc.
Une "protection" qui semblait bien indispensable : selon plusieurs rapports récents, aux alentours de Toleimada (en pleine expansion en 2011), on peut en effet croiser de drôles de sbires : des militaires colombiens ou des anciens mercenaires d'extrême droite ayant fait partie de "brigades de la mort", du temps d'Uribe et de ses prédécesseurs, qui se promènent impunément alors qu'ils ont été condamnés. Ou ils habitent carrément dans des villas extérieures à la prison, selon le phénomène connu là-bas sous le nom de "prison Resort " : un article ravageur de Semana paru le 2 avril 2011 montrait en effet ses condamnés à de lourdes peines (20,25,30 ans) se promenant tranquillement au dehors de leurs maisonnettes, comme des villageois en vacances. "Les militaires « détenus », en Colombie, se payent même le luxe de vivre en dehors de leur prison dorée. « Ils entraient et sortaient librement de leur prison de Tolemaida ; ils s’offraient le luxe de vivre en dehors du pénitencier et de la base. Un exemple : celui du soldat engagé volontaire Santiago Escudero Uribe, condamné à 35 annnées de prison pour l’assassinat de deux paysans, à Antioquia, qu’il fit passer pour membres de l’ELN morts au combat. Le soldat vivait fréquemment dans une luxeuse demeure de cet ensemble (…) où vivait sa famille. Là, il était connu comme étant le propriétaire de plusieurs boulangeries à Melgar », (ibid). On n'ose imaginer ou Gaubert, sur place, allait acheter son pain... lui qui dira sans sourciller aux enquêteurs : "Ici, c'est une vie saine. On fait des promenades, du sport, du cheval. C'est pas un lieu de turpitudes. C'est pas Saint-Tropez". Etrange commentaire, à étudier le voisinage. En somme, ce sont tous des copains de piscine, là-bas, en quelque sorte. Comme Copé, en quelque sorte également. À part que leurs voisins de quartier sont tous d'anciens tortionnaires d'escadrons de la mort colombiens !
Ils en ont donc, de drôles de voisins, en Colombie, les amis de Nicolas Sarkozy : "Il y a environ un an, le caporal Blandón Vargas Humberto a pu partir très tranquillement passer la Semaine Sainte, avec toute sa famille, à l’Hotel Kosta Azul, à San Andrés. Il a rapporté de là-bas, en guise de cadeau, plusieur tee-shirts très chics » raconte un soldat. « Blandón a été arrêté en 2001 et condamné à 40 années de prison pour séquestration, torture et homicide d’un groupe de paysans d’Antioquia lorsqu’il faisait partie du Bataillon Juan del Corral, de la IVº Brigade." personnellement, je n'irai pas faire de balades à cheval dans le secteur... même si Couzi et Gaubert disent que ce n'est pas dangereux...
Une étrange "protection" donc, qui n'explique toujours pas pour autant la source des revenus locaux : comment peut-on acheter pareille maison, en pareil endroit, l'agrandir même en y ajoutant une tour (pour le voisin- la folie des grandeurs- !) alors que les revenus de rentier d'agence de voyage paraissent un peu minces ? "Couzi soutient qu’il avait acquis, près de Nilo, la splendide finca Palmera quand le terrain et le coût de construction étaient très bon marché. Ses économies, sa pension de cadre supérieur, et un héritage seraient les seules sources de cet investissement qui nécessite plus de 30 000 euros annuels, rien que pour son entretien (nombreuse domesticité, chevaux, eau et gaz à tout étage, &c.). "Allez passe encore pour l'achat : mais ce n'est pas tout. "Un coût voisin de celui que nécessite, y compris en ses fréquentes absences, la finca Cactus, de Gaubert". Ces gens-là génèrent 30 000 euros de dépenses domestiques annuelles, pour des maisons où ils n'habitent pas tout le temps (pour le second) : avouez que le méga-yacht de Courbit, à côté, ça fait un peu... la même chose, mais en mer ! On se doutait bien qu'une princesse, ça ne vivait pas avec le Smic : mais là, le problème demeure : d'où vient donc tout chez Gaubert comme chez Couzi l'argent pour gérer tout ça ? Question que la princesse va elle-même se poser, devant les inspecteurs du fisc : « Jean-Philippe Couzi a toujours eu un train de vie très élevé. En Colombie, il organise des fêtes somptueuses, dispose de voitures de luxe, emploie de nombreuses personnes à son service », avait écrit Hélène Gaubert dans son attestation de 2009 note Médiapart. Une princesse qui parlait de sa villa sans trop bien la connaître, preuve qu'elle n'a pas dû y séjourner souvent. Malgré une très impressionnante garde-robes laissée sur place... à disposition.
Oui, mais tout cela avec quel argent ? Princesse n'est pas à ce jour un métier, et Thierry Gaubert bénéficie d'une "mission" et possède comme emploi actuel celui de directeur des relations publiques du groupe BPCE. Est-ce bien suffisant pour mener un tel train de vie, ou s'offrir de telles vacances ? Le problème, c'est en effet le pays où il jeté son dévolu de vacances. En Colombie, on songe vite bien sûr invariablement à l'une des principales sources de revenus du pays, qui n'est forcément pas le tourisme. La Colombie en 2010 a exporté illicitement 62 000 tonnes de cocaïne, talonnée par le Pérou avec 61 200 tonnes ; mais c'est ce qui a été saisi qui sidère davantage. Les autorités en avaient saisi en effet le quadruple il a trois ans : 253 000 tonnes en 2009 ! Des saises brûlées, affirme le pouvoir, mais devant l'étendue phénoménale des stocks, les cérémonies de ce genre sont rarement médiatisées, ou le sont uniquement lors d'opérations de propagande elles-mêmes fort bien mises en scène. Depuis toujours, en Colombie, on soupçonne donc les militaires d'être à la tête d'un marché parallèle de revente des saisies effectuées. La manne est telle qu'il est difficile de résister à la tentation et aux multiples sollicitations. Sans même aller jusque là, restons-en à des choses bien plus prosaïques, en ce qui concerne notre proche de l'Elysée. Elles ne sont, comme on va le voir, pas plus reluisantes pour autant.
Avec un tableau aussi déplorable, on comprend mieux pourquoi le gouvernement colombien veuille rectifier le tir et pourquoi alors les français ont pu voir un sidérant reportage de commande sur le tourisme en Colombie, montré de façon dithyrambique sur TF1 dans "Sept à Huit" le 6 juin dernier... où leur a fait visiter bien entendu la Hacienda Napoles de Pablo Escobar (l'hacienda avec le Zoo et les dinosaures en béton) ! Le présentateur clamant d'emblée un retentissant "la Colombie, délivrée (en partie) de sa guérilla s'ouvre au tourisme" ! Appuyé par TF1,voila les assassinats et l'insécurité déjà vite oubliés. "16% de touristes étrangers en plus de janvier à mai 2011" claironne alors à l'unisson le pouvoir colombien... Dans le descriptif de ce qui attend les touristes (dont "Bill Gates", sorti du chapeau !), on peut entendre des "lodge 5 étoiles dans la forêt tropicale" continuait le présentateur, décidément en verve à nous décrire presque dans le détail les deux villas de nos fameux héros du jour. "Vous allez voir que les français participent à cette renaissance colombienne" ajoute même le dépliant touristique vivant de TF1 ! En fait, c'est d'un guide français, dont on hérite, avec Mathieu Perrot Bohringer, ancien enseignant, d'origine savoyarde installé en Colombie et aujourd'hui directeur de l'Agence de Voyages "Aventure Colombia". "Pour le quai d'Orsay, la destination n'est plus dangereuse" commente encore le visiteur, alors que la caméra de TF1 ne filme que des militaires et des policiers le long des routes, car ils sont encore visiblement partout.
Le reportage continuant avec l'incroyable Claude Pimont, acteur en Colombie de "tele-novelas" de séries Z, de chez Fox Telecolombia, des feuilletons de mauvais goût dont un, "Las Munequitas de la Mafia" ("Les Poupées de la Mafia", absolument hideux de bout en bout ****) a été filmé en grande partie... dans les villas de Couzi et Gaubert (la preuve en images juste ci-dessus et ci-dessous : les ressources d'argent local sont décidément multiples chez nos deux lascars ! Si vous vous baladez dans les 50 épisodes de la série (faut du courage !), au final, vous visitez toutes les pièces des deux bâtiments : voilà qui est très pratique pour se faire une bonne idée de leur taille respective. Et voilà donc au moins une source de revenus substantielle qui prête moins à débats : la location des bâtiments pour des tournages ! A condition de faire attention au contenu, les grands bâtiments étant régulièrement détournés, la presse en atteste, par du... porno (image de marque de "grande vie" oblige !). Cette fois, c'est un autre problème qui surgit lors de la diffusion de la série : l'histoire de 50 épisodes de 47 minutes produite par BE-TV et diffusée par Caracol TV à partir du 26 septembre 2009, basée sur le nouvelle de Juan Camilo Ferrand et Andres Lopez "Las Fantásticas" sr montre extrêmement violente, ce qui commence à poser problème en Colombie, mais aussi ailleurs (*****). Violente, car on y parle de... meurtres et de trafic de cocaïne ! Mince, nous y revoilà ! Pimont, qui n'apparaît pas il est vrai dans ce désastre, joue aussi dans"Sex, lies and death" et, c'est encore plus amusant, dans un film encore de série Z, intitulé "La ministre immorale", tourné en 2007... !!! Un sérieux nanard à en voir la bande-annonce. Là-bas, il se fait appeler aussi "Pierre le Blanc" comme personnage, et en interview raconte qu"il se rend à Santa Marta pour se "détendre". Il joue aussi pour la télé française, notamment le rôle de "Sergio" dans "Louis la Brocante" (épisode N°3). On est loin des goûts artistiques affichés officiellement par le mentor de l'UMP...
Derrière le reportage fort téléphoné de TF1, il y a en fait l'intense lobbying de Maria Claudia Lacouture Pinedo, nommée par Santos responsable de Proexport, l'agence de communication touristique du pays, la fillle d'Alfredo Lacouture Dangond, dont la famille a touché des subsides conséquents (1,6 million de dollars) au temps d'Uribe et au nom du "Plan Colombia", censé lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue, pour présenter un meilleur profil de la Colombie aux USA. Un loobying en France qui fera, outre TF1, un partenaire de Michelin pour promouvoir par ses Guides Verts le pays. "Nous tenons à remercier l’engagement de Michelin en Colombie. Ce guide aidera Proexport, les tours opérateurs, grossistes et en particulier les voyageurs à connaître la gamme diversifiée qu’offre le pays au tourisme international ", déclarera à sa sortie María Claudia Lacouture. Rappelons que Jean-Philippe Couzi travaillait auparavant dans le secteur de agences de voyage, chez Paradox Voyages notamment semble-il. Sur un des épisodes de la telenovela, on peut admirer les dimensions du terrain de sa villa, avec une prise de vue de la piscine montrant en fond sa gigantesque villa située à 140 m de là.... apportant ainsi un beau démenti à ceux qui disent que les "tours operators" ne font jamais fortune...
Que pouvaient donc faire exactement nos deux éclaireurs du tourisme français en Colombie, aux alentours de l'an 2000, voilà qui reste à découvrir. Mais cela, nous le verrons demain, si vous le voulez bien.
"Jusqu'à présent, toutes les chaînes se sont conformées à repousser leurs telenovelas aux heures tardives. Certains radiodiffuseurs ont vu les notes tomber comme résultat. La chaîne câblée panaméenne Medcom, a vu ses scores plonger jusque 7,7 en partant de près de 11 quand il a déménagé la production de Fox Telecolombia "El Capo" à 21 heures à partir de sa diffusion d'origine de 20 heures. « Nous sommes convaincus que ses cotes finiront par remonter », explique Lorena Sanchez, de la programmation et les acquisitions chef de Medcom. Le rival TVN avait préempté les ordres du gouvernement en diffusant "Las Muñecas de la Mafia » à 21 heures. Il avait déjà été réprimandé pour avoir diffusé "Tetas Sin" à 20 heures en Colombie. Même en Colombie, il y a une opposition de l'intelligentsia envers ces télénovelas mais leurs scores continuent d'augmenter".
"L'actrice principale d' El Capo", Marcela Mar, soutient pourtant le mouvement de repousser les telenovelas vers les heures plus tardives. « Malheureusement, l'héritage du (baron de la drogue) Pablo Escobar se reflète dans différents aspects de notre société, y compris dans des séries comme « El Capo » ou « Las Muñecas de la Mafia," a dit Mar. "Le thème du trafic de drogue continuera d'être exploré, jusqu'à ce qu'il perde son public." A en juger par les évaluations par étoiles du dernier épisode diffusé par la chaîne colombienne CNR , "Rosario Tijeras", son appel n'a rien changé. L'histoire de 60 épisodes produite par Teleset, détenue à 50% par Sony Pictures TV, a fait ses débuts le 8 février avec une cote de 15,9 et 39,6 parts de marché, et à un peu volé la vedette à "Las Muñecas de la Mafia" de son rival Caracol, qui a enregistré une note de 15,4 et 38,7 parts. Basé sur le best-seller de Jorge Franco, "Rosario Tijeras" ("la fille aux ciseaux") raconte l'histoire une jeune femme qui devient un tueur à gages qui cherche à se venger sur ceux qui la maltraitaient. Son adaptation cinématographique de 2005 est parmi est toujours en tête des ventes en Colombie".
Pour "Cactus" : 4°17'34.49"N, 74°38'13.47"O
Pour "La Palmera" : 4°17'45.82"N, 74°38'20.60"O
La base de Tolemaida est ici.
4°15'2.16"N, 74°38'23.67"O
Pour ceux qui souhaitent prendre connaissance de l'étendue du désastre télévisuel qu'est le feuilleton tourné dans les deux villas, c'est ici :
http://www.youtube.com/watch?v=ZQlNJYTNahA&feature=related (les épisodes sont à droite, numérotés selon ceux qui les ont mis en ligne, hélas).
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