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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy ou la politique de l’iceberg avec la France dans le rôle du (...)

Sarkozy ou la politique de l’iceberg avec la France dans le rôle du Titanic

Après avoir été l’un des premiers et seuls chefs d’Etat à avoir félicité chaleureusement le dictateur brutal russe d’une victoire entachée, Sarkozy se dit très heureux de recevoir Kadhafi quand celui-ci défend, juste avant sa venue en France, la légitimité du terrorisme.

Cela fait plus de six mois que Sarkozy règne sans partage sur la politique intérieure, extérieure et économique en France. Bien heureux et très savant est celui qui sait où notre guide nous guide. Pour un observateur un peu simple comme je le suis, on ne voit que du pointillisme réactif à l’actualité émotive avec un dessein clair - celui de faire parler de lui et d’user des médias complices comme d’une arme de propagande - mais sans tableau cohérent qui se dessinerait même à l’œil d’un professionnel (peut-être à celui d’un astrologue ou d’un scientologue). Une des rares clartés de cette politique est le business quel qu’en soit le coût pour les libertés, l’humanisme et l’honneur.

Pour définir ce qu’est une politique de l’iceberg, il faut poser quelques jalons. Les faits et les actes se jugent dans un contexte, mais également en regard des promesses et des déclarations antérieures à ces actes et faits. Il faut donc ne pas avoir la mémoire courte et se souvenir. Pour cette démonstration - je me flatte - nul n’est besoin de prendre mille et une références - que le sultan Shâriyâr me pardonne, mais je n’ai pas assez de place ici - seulement deux ou trois. En politique intérieure il nous était annoncé deux éléments fondamentaux : Sarkozy et sa bande UMP avaient un programme de gouvernement prêt, cohérent et salué par des organismes d’analyse financière indépendants, dépendants du patronat. Une fois en place on appuyait sur le bouton de la machine à loi et le doux crépitement des imprimantes nationales donnerait un son mélodieux qui déclencherait joie, richesse et choc de confiance. Les jours heureux allaient chanter. Et élément corollaire non moins certain : une équipe gouvernementale soudée, compétente (la meilleure non seulement possible, mais jamais vue depuis la création de la terre - peut-être même était-ce écrit dans la Bible dans le chapitre de l’Apocalypse qui n’est pas le désastre, mais bien au contraire l’avènement du royaume de Dieu sur terre). En politique extérieure, il en serait enfin fini de la langue de bois, des reculades diplomatiques, du repentir, d’une France inaudible et éteinte, avec Sarkozy sur le théâtre international France would be back !

Que voit-on dans la réalité ? Borloo - compétent mais amer - que l’on change de ministère car il parle trop et est trop brouillon - deux questions : ne le savait-on pas avant - il semble que Sarkozy devait le connaître un peu quand-même ? Et pourquoi donc lui avoir confié ce ministère ? Juppé incompétent car battu aux législatives. En ce qui concerne une équipe soudée et appréciée il suffit d’ouvrir un journal pour lire que Yama Rade n’apprécie pas la favorite Rachida Dati - petite digression sur notre minsitre de la Justice car cette femme est effectivement stupéfiante : a-t-on jamais vu un ministre devenir mannequin Dior dans un magazine ? On ne pourra plus le dire -, que Fadela Amara - dont le langage ravit tous les poètes et Nadine Morano - n’aime guère Hortefeux, mais ne se retire pas et que le Grand Chef passe régulièrement des avoinées aux uns et aux autres en fonction de son humeur, des baisses de sondage ou de la conception égocentrée qu’il a de la communication. Que voit-on d’autre ? En matière de lois des reculades (Université, service minimum), des incompétences (intérêts d’emprunt) alors que tout était soi-disant prêt et aux petits oignons et par-ci par-là : des cadeaux non prévus injustes car catégoriels et restrictifs (marin pêcheurs) ou alambiqués (la complexité des heures supplémentaires est telle que personne n’y comprend rien et c’est de toute façon anticonstitutionnel). Nous pouvons aussi parler de la contradiction de cette politique à la petite semaine. Exemple : notre lider Massimo annonce aux Français - obligatoirement béats et fascinés - que les 35 heures n’existent plus. Et donc quid des heures supplémentaires ? Notre père Noël comme la semeuse d’un geste large distribue à chaque réunion publique quelques millions. Ce fut le cas avec les pêcheurs juste après un petit accrochage verbal avec un marin et menace de bagarre à poings nus. On attend maintenant les routiers, les chauffeurs de taxi, les ambulanciers, les coursiers. Devant la CGPME d’une phrase (mais où est donc Christine Lagarde ?), notre Manitou incantateur supprime l’IFA (l’impôt forfaitaire annuel). Rien de tout cela n’était dans un programme quelconque et rien de tout cela ne procède d’une vue d’ensemble ni d’une cohérence de gouvernement. J’y reviendrai plus loin.

Quelques mots maintenant en politique étrangère. On nous avait dit - le "on" vous savez qui sait, suivez mon regard - donc on nous avait dit que nous aurions désormais un héraut sur la scène internationale et que tout allait changer : les dictateurs et autres autocrates allaient trembler dans leur culottes : Duguesclin était là ! Que remarque-t-on ? Rama Yade ne va pas en Chine, Dati oui. Elle va en Tunisie, mais se tait. Sarkozy va en Russie et tout d’abord comprend les "spécificités russes" - vous savez celles qui donnent le droit dans une salle d’opéra de gazer des centaines de personnes ou à Boslan de dynamiter les enfants, celles qui autorisent l’emprisonnement de Kasparov (Sarkozy silencieux là-dessus) ou de journalistes quand on ne les tue pas, celles qui autorisent le massacre des Tchétchènes ou l’asphyxie de l’Ukraine par coupure du gaz, quelques bonnes petites spécifités russes spécialités d’un ancien du KGB, cette ONG humanitaire communiste qui réservait des traitements corporels pour aider à perdre du poids et parfois une dent ou deux ou un œil ou sa raison mentale et qui offrait des séjours de survie dans les conditions extrêmes, sorte d’exercice de motivation (un management à l’américaine en somme) - puis a félicité son éminent dirigeant après une élection douteuse - c’est cela notre honneur retrouvé celui d’avoir à la tête de notre monarchie républicaine un des rares et premiers chefs d’Etat à féliciter un tortionnaire. Vient ensuite la Chine où le Tibet et Taïwan - alors que personne ne demandait rien à notre omniscient - sont par évidence pour Sarkozy des provinces chinoises. On couronne ce tour du monde par la venue de l’autre guide, celui de la révolution libyenne qui va loger sous sa tente sans égard pour le pays qui le reçoit montrant que le chef des deux c’est bien lui, le roi du désert, lui qui vient juste de légitimer le terrorisme, lui dont la photo parue dans Le Figaro montre un personnage de film noir avec ses lunettes de soleil et son sourire de bandit de grand chemin auquel répond celui d’un Sarkozy béat et indigne. Tous ces reniements et toute cette honte pour notre pays en politique étrangère pour quoi et pourquoi ? La réponse est multiple. Il y a cette dualité du discours pour l’intérieur de nos frontières opposé à celui pour l’extérieur, il y a flatter le côté coq de bruyère des Français avec la lâcheté fondamentale de Sarkozy qui est fort et méprisant pour les faibles et faible et obséquieux devant les forts. Et il y a son environnement, le business et l’argent roi. Ses défenseurs vont nous seriner que derrière il y a des contrats. Ah les contrats ! Si ce n’est pas nous, ce sera les autres. Soyons pragmatiques tonnerre de Brest (et d’ailleurs) ! Voilà, la morale du compte en banque. Peu importe que l’Allemagne ne suive pas ce chemin et ait pourtant plus de contrats que nous. Mais il est vrai que ceux qui ont payé les vacances de Sarkozy à Malte ou aux Etats-Unis (à ce propos les deux familles commanditaires de ces vacances étaient les fournisseurs vestimentaires de la première dame de France à l’époque, dame qui a disparu de la circulation, enterrée), les amis de Sarkozy sont des conseillers philanthropes qui ont dû glisser quelques mots bien sentis dans le tuyau de son oreille fort réceptive. Il serait bon de rappeler la mauvaise foi des journalistes dans ces fameux contrats tant en Chine qu’en Algérie. En Chine, d’abord, ils ont négligemment oublié de dire que la France dans Airbus n’est qu’à une minorité tant dans le capital qu’en retombée économique - se trouvent dans ce consortium également l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne et, à une moindre mesure, l’Italie - comme pour Areva une part sera localisée avec un investissement de cette société sur place avec création d’une société commune. Ceci réduit de façon significative ces contrats d’une part et ensuite Sarkozy n’est en rien responsable de ces signatures dont certains sont en négociation depuis plus de quatre ans. En ce qui concerne l’Algérie, l’amalgame est plus complet encore. Sont allègrement mélangés les contrats de fournitures algériennes (gaz), les investissements français (Total) et les contrats au bénéfice de la France. En somme, on additionne pommes, poires et carottes et on présente le tout dans un beau paquet cadeau en sous-entendant ou même en le criant sur les toits - voilà l’efficacité de Sarkozy. Ici aussi, il est évident que ces contrats sont négociés depuis des années et, en ce qui concerne le gaz, la date ne correspond à rien d’autre qu’à la date d’échéance et de renouvellement d’un contrat d’approvisionnement. Du reste, bientôt, on va féliciter Sarkozy que le jour de l’an (en l’occurrence celui de 2008 le premier de son quinquennat) tombe un premier janvier.

Ne croyez pas que j’ai oublié le titre de cet article : la politique de l’iceberg. Tout ce qui est écrit plus haut en est la démonstration. Sarkozy règne comme un capitaine qui n’a jamais navigué (ohé ohé), mais qui a tout fait pour être capitaine : mensonges, promesses éhontées, tromperie manifeste sur sa supposée compétence, tromperie sur sa préparation à gouverner, sur son trajet maritime, sur ses réserves de carburant, sur son équipe de matelots. Il voulait le bateau et faire une petite croisière, mais ignorait complètement comment le diriger et vers quel port il allait le diriger (vers les Etats-Unis ?). Capitaine incompétent, colérique et sûr de lui, celui qui donne à tout le personnel de bord les ordres en passant par dessus tous les lieutenants, quartiers maîtres et maître queue. Le navigateur c’est lui, sans boussole et sans carte. C’est son jouet et qu’on ne vienne pas l’emmerder. Le premier grand coup de barre qu’il donne pour donner du punch à son navire coûte un petit quatorze milliards d’euros. Et le bateau quitte le port en tanguant. Malheureusement sa route est très vite déviée au nord (contrairement au réchauffement climatique) : choc de confiance inexistant, grèves, économie en berne, subprime américains qui plombent les marchés, etc. Un capitaine au long cours possède une carte, un trajet, tient compte des éléments et doit tout en conservant son objectif à long terme (son port d’arrivée) tenir compte du moyen terme et du court terme, cependant il délègue aux compétents concernés leurs tâches respectives et se contente de donner la direction au navire et de répondre aux urgences quand cela concerne son grade. Notre actuel capitaine bondissant qui navigue, lui, à vue, sans carte, mais sous les projecteurs des médias et pour tout outil d’orientation les sondages, regarde ce qu’il voit sur les flots en l’occurrence les icebergs qui dérivent. Or, comme il ne traite que ce qui se voit (média oblige), qu’il ne cherche pas à traiter le fond (la partie non visible des icebergs), qu’il arrive directement sur eux car il n’a pas de plan cohérent à long terme et qu’il réagit en donnant des coups de barre ici et là en fonction uniquement de l’actualité, et, comme il est sûr de lui et croit en l’insubmersibilité de notre pauvre France, il fonce sur l’iceberg comme on joue aux autotamponeuses. Comme il n’a qu’une courte vue, il voit les icebergs juste quand le navire les aborde et réagit à l’instinct communiquant : presse, compassion et aucun recul. Un des plus beaux exemples en a été la réception à l’Elysée des parents des deux adolescents morts dans ce qui est un banal accident de la route. Certes la police a été engagée, mais ce n’est qu’une coïncidence. Ce n’est ni politiquement ni moralement juste de recevoir ces parents-là. Va-il recevoir tous les parents de tous les accidentés de la route ? Il est allé voir les policiers blessés lors des émeutes qui ont suivi, mais non (à ma connaissance) le conducteur du véhicule et ceux qui étaient avec lui qui, s’ils sont des êtres normaux, doivent être terriblement choqués d’avoir été impliqués dans un accident qui a ôté la vie à deux hommes encore bien trop jeunes pour mourir, comme il n’a pas rencontré les parents de la jeune fille assassinée dans le RER. Sa compassion est médiatique et opportuniste. Cette politique de l’iceberg est aussi appliquée dans le choix des ministres notamment Rachida Dati, Fadella Amara, Rama Yade et les ouverts. On les prend parce que sous le soleil, comme le haut d’un iceberg, ils sont beaux et brillent. Peu importe tout ce qu’il y a sous la ligne de flottaison. Ils sont en fait représentatifs, plutôt démonstratifs. Des marionnettes que l’on montre en foire. Ils possèdent en plus - ce pour quoi ils ont été choisis - en eux une contre-attaque permanente à toute velléité de mettre en cause leur compétence ou leur honnêteté intellectuelle. A toute critique est immédiatement opposée une série de contre-feu difficilement contrables : vous les attaquez parce qu’ils sont minoritaires (femme, d’origine immigrée) ce qui fait de leurs détracteurs au choix des jaloux, des racistes, des machistes, des aigris, des malhonnêtes. Tout est dit. Du reste Sarkozy aux Etats-Unis les a montrées comme des animaux en disant voyez regardez-les bien, moi je fais de l’ouverture tous azimuts. Voilà ce que c’est que la politique de l’iceberg et j’ai bien peur que notre pauvre France ne soit en fait qu’un Titanic en devenir.


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42 réactions à cet article    


  • morice morice 10 décembre 2007 10:21

    Monsieur l’architecte égyptien de renom, oseriez-vous insineur que notre président est un brave glaçon ?


    • morice morice 10 décembre 2007 10:28

      « Insinuer », tout le monde aura compris.


      • tvargentine.com lerma 10 décembre 2007 10:33

        Décidement ce matin les tenants du TSS semblent avoir une grosse gastro pour écrire de la vrai désinformation populiste.

        Vous dites « Après avoir été l’un des premiers et seuls chefs d’état à avoir félicité chaleureusement le dictateur brutal russe d’une victoire entachée, Sarkozy se dit très heureux de recevoir Kadhafi quand celui défend juste avant sa venue en France la légitimité du terrorisme »

        Nous comprenons que vous ne partagez pas les idées du Président mais ce n’est pas une raison pour tenir des propos d’extrème gauche !

        POUTINE a été élu et les Russes sont content,vous pouvez prendre l’avion et demandez aux Russes si ils préferent le communisme ou B ELSTINE !!!!

        Avant de juger et de condamner par votre haine du TSS,faites donc fonctionner votre cerveau de temps en temps.

        Ensuite KADHAFI,c’est Tony BLAIR et G BUSH qui ont l’ont remis dans la communauté internationnale après indminisation des victimes.

        Aujourd’hui il n’y plus de raison d’ignorer politiquement et économiquement ce pays qui représentent des milliars de dollars de marché pour des entreprises françaises.

        Je ne commenterais pas le reste de votre article qui me semble vraiment extrèmiste et déconnecté de la réalité.

        Les françaises soutiennent le président de la république et sa politique étrangère

        Vous,nous l’aurons compris vous etes un moine soldat de soeur Ségolène de la misère sociale


        • Garp Garp 10 décembre 2007 12:17

          « Je ne commenterais pas le reste de votre article ... »

          Normal puisque pour cela il eusse fallût que vous le lisiez jusqu’au bout !!


        • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 12:39

          Vous lisez de travers : si Sarkozy fait comme les autres selon vous, il ne fait donc pas la rupture annoncée. Mon propos et c’est écrit dans le préambule c’est de comparer faits et déclarations. Personne n’a obligé Sarkozy à dire et promettre ce qu’il a dit et promis.


        • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 14:38

          Il y a la Chine et le Tibet et jusqu’à présent je ne crois pas que les français, les dirigeants français, soient allés en Chine dire que le Tibet appartenait à la Chine ce qu’a pourtant dit Sarkozy. Il fait mieux que de la « realpolitik » puisqu’il devance les dictateurs dans leurs désirs. Et il y a Kadhafi ... lisez ce qu’a dit Yama Rade qui est dans le gouvernement non Fillon,c’est un fantôme celui-là, mais le gouvernement Sarkozy. Vous avez là un jugement éclairé et qui n’est pas le mien qui lui est - je le reconnais volontiers - celui d’un opposant farrouche au veau d’or et son esclave Sarkozy.


        • Wlad Wlad 11 décembre 2007 11:53

          « vous pouvez prendre l’avion et demandez aux Russes si ils préferent le communisme ou B ELSTINE »

          C’est fait, et à moins que Skirlet vienne me contredire, j’ai cru noter une forte nostalgie de l’époque communiste chez ceux qui l’avaient vécue.


        • morice morice 10 décembre 2007 10:37

          Parler des icebergs c’est extrêmiste, donc. La prochaine fois, parlons des pingouins plutôt. Ou des manchots.


          • baf baf 10 décembre 2007 12:04

            AgoraVox est un média citoyen, c’est écrit en gros plus haut... càd que tout le monde ici a droit à la parole et surtout à sa parole !!! Faut lire le Figaro si vous voulez pas voire des méchants commentaires au sujet du nain à talons haut...


          • Gilles Gilles 10 décembre 2007 12:22

            Et encore, même dans le Figaro des commentaires peu flatteurs sur Sarkozy et ses boys sont apparus

            Correction : Il faut regarder, et uniquement regarder, TF1 ou France 2 pour ne pas entendre du mal de ce « guide »


          • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 12:36

            Aux défenseurs aveuglés de Sarkozy voici un article dans lequel Yama Rade ne soit pas franchement d’accord avec la venue du guide rouge et vert libyen. Elle se fait reprendre par l’UMP quia compris ce qu’est l’ouverture sarkozyenne : être vu mais silencieux.


          • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 12:37

            Aux défenseurs aveuglés de Sarkozy voici un article dans lequel Yama Rade ne soit pas franchement d’accord avec la venue du guide rouge et vert libyen. Elle se fait reprendre par l’UMP quia compris ce qu’est l’ouverture sarkozyenne : être vu mais silencieux.


          • baf baf 10 décembre 2007 12:53

            C’est vrai que eux c’est les champions du monde... smiley Plus flagrant que ça tu peux pas faire.


          • Nono Ladette Nono Ladette 10 décembre 2007 10:50

            Bonjour,

            félicitations pour votre article, très complet, très précis et très vrai.

            Depuis quelques jours j’avais envie d’écrire sur mon blog (www.nonaladette.fr) un article sur la politique étrangère de Sarkozy mais je n’ai pas trouvé le temps. Or vous avez écrit tout ce que j’avais en tête (et même plus !). Aussi, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vais reprendre un paragraphe de votre article sur mon blog.

            Bien à vous


            • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 12:09

              OK faites donc...


            • Saï 10 décembre 2007 10:56

              Encore un déversement d’états d’âme qu’on veut nous faire passer pour de l’esprit critique. Ca lasse, c’est contre-productif. La profession d’e-visionnaire politique omnipotent a encore de beaux jours devant elle.


              • Francis, agnotologue JL 10 décembre 2007 11:00

                Très bel article, et sur le fond, et sur la forme. La métaphore est juste.

                Je voudrais ici proposer un réponse à la question que vous posez : «  » notre lider Massimo annonce aux français - obligatoirement béats et fascinés - que les 35 heures n’existent plus. Et donc quid des heures supplémentaires ? «  »

                Quid ? Mais tout simplement défiscaliser et exonérer TOUTES les heures travaillées ! Ainsi on règle les problèmes d’iniquité, d’inconstitutionnalité, d’impôt progressif, et du même coup la protection sociale par solidarité : finie la redistribution ! Il n’y aura plus qu’à remplacer le mot Fraternité par celui de « Charité ».

                Charité bien ordonnée commence par soi-même : n’oublions pas que le propriétaire du Titanic a appliqué la formule : « sauve qui peut moi d’abord, les femmes et les enfants après ».


                • Francis, agnotologue JL 10 décembre 2007 11:53

                  Dom22, deux contrevérités : la gauche ce n’est pas le PS, ce n’est pas la gauche qui a largué les amarres, la gauche n’a jamais gouverné !


                • Francis, agnotologue JL 10 décembre 2007 11:56

                  Même si Mitterrand a, au début, fait une politique intérieure de gauche, salutaire pour les bourgeois qui qui, le nez dans le guidon de leurs affairismes, couperaient sans surciller la branche sur laquelle ils sont assis, tueraient le veau d’or si le peuple n’était que veaux. C’est hélas vers quoi nous mène TF1 et toute cette Pensée unique.


                • Gilles Gilles 10 décembre 2007 12:34

                  Dom « On peut se poser la question de savoir si le PS est à gauche »

                  Tout dépend du point de vue :

                  Le PS est plus à gauche que l’UMP ou que le Modem. Donc pour ces derniers le PS c’est la gauche !

                  Le PS, dominé, par ceux qu’on appelle les socios-libéraux, ou encore la gauche caviar, incarnée par Royal, DSK et consort qui encensent Tony Blair (lui aussi classé à gauche en GB, mais est à droite du PS), jouent la fibre nationaliste par démagogie et remettent en cause les acquis sociaux à l’aune de la compétition capitaliste mondiale, pour moi ce n’est pas la gauche, c’est la droite


                • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 12:40

                  Aux défenseurs aveuglés de Sarkozy voici un article dans lequel Yama Rade ne soit pas franchement d’accord avec la venue du guide rouge et vert libyen. Elle se fait reprendre par l’UMP quia compris ce qu’est l’ouverture sarkozyenne : être vu mais silencieux.


                  • Romain Baudry 10 décembre 2007 18:51

                    A moins qu’elle ne démissionne (ce dont je doute), les critiques qu’elle peut formuler n’auront que peu de poids.


                  • armand armand 10 décembre 2007 14:07

                    Article intéressant, à l’appui de ce dont on n’a jamais douté : Sarko est dur avec les faibles, doux avec les puissants. Mais qu’il fasse gaffe, ses nouveaux copains macho style Poutine, qui s’affichent avec Berlusconi et Van Damme à des spectacles de ’Ultimate combat’ et s’exstasient devant les saillies du président israëlien Cazzo (euhh... Katsav) le méprisent comme une c...lle molle qui a laissé sa meuf parader avec son amant puis mettre les voiles.

                    Par contre, Rama Yade commence à me plaire (je veux dire politiquement, physiquement, c’est déjà fait...). Sans jamais donner dans l’outrance, elle exprime son désaccord avec la (fausse ?) naïveté de quelqu’un qui a cru que son poste était sérieux. Nulle prétention de diva, nul complexe de ’favorite’une brave fille intelligente qui pensait faire son travail. Et quelque part la solidité dont on fait les vrais hommes (et femmes) d’état. A conserver précieusement pour les ministères à venir.

                    Je préférerais plus d’outrance de la part de l’opposition : pourquoi pas un bronca à l’Assemblée pour empêcher Kadhafi de polluer l’hémicycle par sa présence ? Et on verra si le président de l’Assemblée aura la lacheté de faire évacuer les élus.


                    • m148 m148 10 décembre 2007 14:18

                      Je suis d’accord avec l’auteur sur l’aspect détestable de la sur-exposition médiatique de notre président, sur son obstination perpétuelle de rendre visible ses « résultats ».

                      Pour autant, je vous trouve sévère sur sa politique étrangère : Les charges anti-poutine et autres incantations anti-russes de la presse mainstream ne doivent pas masquer l’essentiel : Poutine est un président élu et populaire et qui respecte le droit international. Je ne pense pas que ces éléctions soient plus truquées que les elections US de 2000 et 2004. Tout cela n’est que de la propagande pour tenter de renverser Poutine par un pro-occidental : Kasparov.

                      J’ai trouvé Sarkozy courtois lorsqu’il a félicité Poutine. C’est tout à son honneur


                      • armand armand 10 décembre 2007 14:23

                        Alors pourquoi a-t-il été le seul à le faire ? Et pourquoi Mme Merkel peut-elle s’exprimer en toute liberté au sujet de la Russie alors que Sarko colle de près, névrotiquement, à Poutine. Et arrêtez de brandir systématiquement les élections comme blanc-seing. Quand bien même, malgré les fraudes attestées, Poutine aurait bel et bien gagné, nous savons depuis les élections allemandes des années ’30 que logique arithmétique ne fait pas de l’élu un être fréquentable.


                      • Saï 10 décembre 2007 15:33

                        L’ennui, c’est que Poutine lui, jouit d’une popularité et d’une représentativité réelle en Russie. On peut se lamenter sur le sort du bon peuple russe qu’on estime du haut de notre bien-pensance, trompé à l’insu de son plein gré, ou accepter de considérer la réalité des choses en face et constater que Poutine, indépendamment des dossiers sulfureux qu’il traîne (quel dirigeant de grand pays n’en traîne pas) est le leader représentatif d’une majorité de son peuple qui soutient son action, fermant les yeux sur les dérives inhérentes.

                        Et je doute que le peuple russe considère avoir beaucoup de leçons à recevoir du peuple français.


                      • armand armand 10 décembre 2007 23:00

                        Eh ben si, justement, la Russie a connu l’exploit de renverser une monarchie en voie de libéralisation pour fonder un des états totalitaires les plus meurtriers au monde ; cet état se saborde et voici qu’une poignée d’oligarques-voleurs confisquent le pays tout entier. C’est brillant... Alors oui, la Russie a des leçons à recevoir...


                      • parousnik 10 décembre 2007 16:08

                        Sarko applique la politique populiste qui plait aux 19 millions de français qui ont voté pour lui...mais la propagande anti russe est d’autant plus virulante que nous n’avons pas grand chose a reprocher a poutine...comparé à ce que nous avons a reprocher aux dirigeants étasuniens et a leurs complices occidentaux...qui eux rognent nos droits légitimes... Il n’y a jamais eu autant de pauvres et de misères en France, l’article 25 de la déclaration universelle des droit de l homme est bafouer par les régimes ultracapitalistes mais... c’est a cause de Poutine, plus d’un million de morts en afghanistan, irak et états unis ( 11 septembre)c’est de la faute à Poutine..c’est Poutine aussi qui falsifie les chiffres du chomage et qui creuse le vrai faux trou de la sécu, c’est Poutine aussi qui muséle les médias occidentaux... De grace balayons chez nous...


                        • armand armand 10 décembre 2007 22:58

                          Ah oui ? La Russie n’y était pour rien, bien sur, dans la merde en Afghanistan. Et Poutine, formaté par le KGB n’était sans doute pour rien aussi. Et je rappelle que Poutine a buté nettement plus de musulmans en Tchétchénie (une vraie guerre coloniale - mais je suppose qu’il faut laisser la Tchétchénie à la Russie et le Tibet à la Chine pour signer des contrats juteux) que les U.S.A. et Israël réunis. Mais ça ça n’intéresse personne.


                        • chfav chfav 10 décembre 2007 16:15

                          Exellent article, je n’y trouve rien a redire, de plus pour etre sur de la qualité de cet article il suffit de regarder les virulences de certaine crtiques sur ....................les coquilles. La coquille est l’argument du faible


                          • Diogene 10 décembre 2007 16:28

                            *****Après avoir été l’un des premiers et seuls chefs d’Etat à avoir félicité chaleureusement le dictateur brutal russe d’une victoire entachée, *******

                            La victoire de Bush, elle n’était pas **entachée** elle, elle était tout simplement volée.

                            C’est dommage de ne pas le rappeler à l’occasion de la victoire indiscutable de Putine.


                            • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 16:42

                              Votre argument st celui qui dit oui mais l’autre l’a aussi fait. Ici je parle d’actualité et de Poutine et n’ai aucune raison de faire référence à Bush ni à Attila ou Lucrèce Borgia.

                              Quant à cette élection incontestable ce n’est pas ce que dit le « concert des nations »...


                            • jjnoel 10 décembre 2007 16:36

                              Bon article, avec cependant un peu de mauvaise foi, mais n’est-pas « normal »(dixit kadhafi) par les temps qui courent ?


                              • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 16:50

                                complément d’information pris dans les commentaires de l’article de Lilian :

                                par invisible man (IP:xxx.x8.219.195) le 10 décembre 2007 à 15H59 « Tous ceux qui ont fait l’expérience de renoncer à la défense des Droits de l’homme au bénéfice de contrats n’ont pas eu les contrats et ont perdu sur le terrain des valeurs » N.Sarkozy, novembre 2007, au parlement européen.

                                Moi un type comme ça, j’appelle ça une vermine !


                                • Fred 10 décembre 2007 17:35

                                  Sarkozy n’est que le nième capitaine du Titanic France. Avant lui, Giscard, Mitterrand et Chirac ont tous conduit eux aussi le bateau vers l’iceberg.

                                  Les gens se plaignent de ces « collaborations » avec des dictateurs ou pays qui ne respectent pas les droits de l’homme mais sont bien contents de récupérer les impôts sur le bénéfices des grands groupes français pour financer leur état providence. Finalement, ces deals arrangent tout le monde.


                                  • Lucrezia 10 décembre 2007 18:07

                                    Imhotep,

                                     Je pense que tu devrais te présenter à Charlie-Hebdo pour un poste de caricaturiste parce que comme "journaliste", même à Libération, ils ne voudraient certainement pas de ta plume humoristique !

                                     


                                    • Hervé Torchet 10 décembre 2007 18:18

                                      Excellent article, triste réalité.

                                      En vendant des armes à Khadhafi, on vend des armes à un assassin. Et après, on pleurera qu’il s’en est servi. Honteux.

                                      Quant à la France, elle n’existe plus sur la scène internationale. Hélas.


                                      • Imhotep Imhotep 10 décembre 2007 19:06

                                        nouveau complément pris sur le site rue89

                                        Une pratique de la diplomatie très éloignée des promesses de la majorité. Dans son programme pour les dernières législatives, l’UMP écrivait noir sur blanc sous le titre « Ne pas sacrifier l’homme à la mondialisation » :

                                        « Il ne peut pas y avoir de libéralisation des échanges avec des pays qui ne respectent pas des conditions minimales de dignité des salariés. Notre diplomatie doit être moins soucieuse d’attirer les faveurs de nos clients que d’assurer la rigueur de son éthique. Le prestige de notre pays n’y gagne pas, son commerce non plus. Les intérêts de notre balance extérieure ne justifient donc pas que nous soyons silencieux sur les atteintes aux droits de l’homme qui sont commises dans certains pays. »


                                        • Francis, agnotologue JL 10 décembre 2007 22:56

                                          Mais oui, ce langage s’avère être du populisme, c’est clair.

                                          Sarkozy est un populiste de la pire espèce, parce que rien de ce qu’il dit en faveur de la justice, de l’équité, du pouvoir d’achat il ne le met en pratique, au contraire.


                                        • CT 10 décembre 2007 20:15

                                          Article partisan et dépourvu d’objectivité ou le mélodrame français.

                                          1. La « politique de l’iceberg » est celle d’un vrai chef d’état. Sa politique extérieure est celle d’un homme qui a promis une politique économique qui empêche la France de sombrer économiquement. Il n’en a pas donné les détails et les moyens mais il n’y a rien fait de catastrophique. Kadhafi en profite et va dans d’autres pays et alors ? Il fait son comeback, c’est la vie !

                                          Tout ceux qui aboient et mordent comme des chiens, qu’est ce qu’ils ont à offrir dans leur petit coin douillet à l’abri du pouvoir, si ce n’est prendre l’opportunité de démolir l’homme à abattre ?

                                          2’ Quand, en France, cesserez-vous de donner des leçons au monde et de jugez les autres pays ? Vous êtes bloqué dans un moralisme stupide qui n’est pas d’actualité et n’apporte aucun changement et aucune évolution au monde moderne dont vous faites froidement et constamment la critique.

                                          Si on vous jugez vous, comme vous jugez les autres, il ne resterait pas grand-chose de la grandeur et beauté de l’histoire de France.


                                          • jaf 11 décembre 2007 10:13

                                            Dans le discours de Nicolas Sarkozy devant le parlement européen du 13 novembre de cette année, on peut lire :

                                            « Dans la démocratie européenne, j’ajoute que tous ceux qui ont fait l’expérience de renoncer à la défense des Droits de l’Homme au bénéfice de contrats, n’ont pas eu les contrats et ont perdu sur le terrain des valeurs. »

                                            Voir : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/europe_828/avenir-europe_14204/

                                            Ce discours avait été mollement applaudi, et vigoureusement critiqué entre autre pas Daniel Conbendit sur ce point. On ne peut que lui donner raison aujourd’hui...


                                            • Dj@m Dj@m 11 décembre 2007 12:25

                                              Je n’aime pas trop l’image de la France en Titanic qui voudrait dire qu’on va mal finir smiley...l’article est un peu caricatural & fourre-tout même si les idées sont justes & défendables.

                                              Hélàs économiquement on ne peut se passer de dialoguer avec les états « peu recommandables » sinon on tournerait le dos à la moitié de la planète...Il faut impérativement refuser de leur vendre des armes ça c’est quelque chose de notre ressort...

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