Situation géopolitique incertaine
Nous sommes à un tournant géopolitique. Très récemment, certains médias mainstream laissaient échapper quelques voix et sujets discordants par rapport au consensus médiatique sur les attentats du 11 septembre. La première télévision autrichienne diffusait 9/11 Mysteries. Robert Fisk, un des plus grands journalistes anglo-saxons, mettait sérieusement en doute la théorie du complot officielle dans les colonnes de The Independent, titre phare de la presse anglaise comme peut l’être le journal Le Monde en France...
Le 13 septembre 2007, il s’agit d’un article de RIA Novosti, agence russe d’information internationale qui jette un pavé dans la mare.
L’article publié évoque le fait que les tours jumelles se sont effondrées suite à une explosion : experts à l’appui. On y apprend notamment que le Pr Steven Jones a découvert des traces de thermite, matière utilisée dans l’armée, dans le métal figé et dans les prélèvements de poussière réalisés sur le lieu de l’effondrement des tours. Les experts du département américain de déminage ont noté une oxydation et une fusion inter-granulaire extrêmement rapide du métal.
Outre le fait qu’un média de masse aborde aussi ouvertement ce genre d’information, cet événement a une signification toute particulière : il faut savoir que RIA Novosti est une agence d’information et d’analyse d’État. Elle est officiellement sous la tutelle du ministère de la presse et de l’information de Russie depuis le 22 août 1991. On peut présumer que la publication de ce type d’information sensible a été rendu possible par l’État russe par incitation ou simple complaisance. Mais pourquoi maintenant ? Poutine essaye de contrecarrer les plans états-uniens en laissant certaines informations en évidence. Car le temps n’est plus à la demi-mesure. La démission du gouvernement, le 12 septembre, offre un nouvel espace de manoeuvre à Vladimir Poutine, qui pourrait bien s’avérer utile dans les semaines à venir.
Explications :
Une économie au bord du gouffre...
Sur abcnews, David Walker, patron de l’équivalent de la cour des comptes des Etats-Unis, affirmait que les comptes de la nation sont désastreux et que le pays est au bord du désastre économique. La majorité des économistes et analystes financiers s’accordent sur le fait que le bateau amérique est au bord du naufrage. Il s’agit d’une véritable course contre la montre pour sauver l’économie américaine. Face à la croissance très intense des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ainsi que du Pakistan et des pays d’Afrique qui jouent d’ores et déjà un rôle important dans l’économie globalisée, les indicatifs économiques américains sont au rouge et les perspectives sont pessimistes. La carte économique du monde est en train de se modifier durablement. Le président de la société de gestion Troika-Dialogue, Pavel Teploukhine, estime que le rôle des pays émergents dans l’économie mondiale consiste sans doute dans un avenir prévisible à "remplacer l’Amérique sur le plan de la consommation mondiale". Selon lui, la situation économique peut changer de façon radicale et très vite.
Le fait que les Etats-Unis vivent à crédit sur le reste du monde est un fait connu de tous. L’endettement américain est intenable sur le long terme. On estime que les Etats-Unis drainent vers leur économie 70 % de l’épargne mondiale ! La Chine est devenue le principal bailleur des Etats-Unis. Les officiels chinois d’ailleurs se targuent de pouvoir exercer à tout moment un pouvoir de chantage. L’Amérique ne contrôle plus sa souveraineté économique. Il devient hasardeux d’acheter des bons du Trésor US.
La puissance du dollars repose essentiellement sur les transactions pétrolières libellées en son nom. Les acheteurs étaient obligés jusqu’alors de négocier avec cette monnaie, mais la donne change. Les pays producteurs, à l’instar de l’Iran et du Venezuela, utilisent de plus en plus d’autres monnaies dans leurs transactions. En juillet dernier, l’Iran et le Japon ont rédéfinis leur accords pétroliers afin de remplacer le dollar par le yen. Le dollar n’en finit pas de tomber face à un euro qui atteint des records, tandis que le court du brut (le dollar est une monnaie basée sur le pétrole) est à son plus haut niveau jamais atteint, dépassant la barre des 80 dollars. L’accès direct au pétrole irakien libellée en dollars et non plus en euros comme l’avait décidé S. Hussein ne sera vraiment acquis que lorsque le pays sera stabilisé.
En parallèle, comme l’a énoncé Malakine, "la crise des subprimes porte sur le coeur du système financier global, à savoir la surconsommation américaine et son financement par le reste du monde. La solvabilité des consommateurs américains est remise en cause et rappelle fâcheusement la solvabilité critique de l’Etat américain lui-même".
Les marchés mondiaux réagissent avec défiance. Il s’ensuit une crise de confiance envers la première puissance mondiale. Une défiance au final à la fois financière, militaire et diplomatique. Un ensemble de données qui pourrait provoquer une réaction en chaîne.
La Chine de son côté, affirme sans ombrage sa puissance financière et la FED perd le contrôle de ses taux d’intérêts, ne jouant plus son rôle de régulateur comme les banques centrales. Dépendants des flux financiers extérieurs, les Etats-Unis ont perdu leur souveraineté et confirme le déclin du dollar et la fin de la toute-puissance américaine.
Quel recours pour l’Amérique ? L’Iran et le nucléaire
La guerre en préparation contre l’Iran n’a rien à voir avec le programme nucléaire iranien ou la lutte contre le terrorisme. Le gouvernement américain cherche à contrôler la manne pétrolière iranienne en s’assurant que le dollar restera la monnaie d’échange.
Les grandes manoeuvres sont lancées. L’Amerique a trouvé un allié de choix en la France de Sarkozy qui ne cache plus son admiration pour le modèle américain (breifing journalier à l’Elysée sur le modèle de la Maison-Blanche. réorganisation des RG et de la DST pour en faire un FBI à la française, réintégration progressive de la France dans l’Otan, les exemples ne manquent pas...) La recente visite de Bernard Kouchner en Irak est là pour montrer à l’Amérique et au reste du monde, que la France souhaite s’aligner sur les stratégies américaines : "Nous sommes là" quitte à profiter de la situation après coup.
Sur l’Iran, Nicolas Sarkozy adopte par ses déclarations une ligne comparable à celle défendue par l’administration Bush depuis le déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Le président Français souhaite accroître considérablement les sanctions envers l’Iran quitte à se passer, comme les Etats-Unis l’envisage, du Conseil de sécurité de l’ONU comme avant la guerre contre l’Irak pour contourner le blocage de la Chine et de la Russie. La France se retrouve juste de l’autre bord aujourd’hui... Le but avoué est de séduire les autres pays européens et de réussir à former un noyau, une coalition de pays susceptibles de prendre part aux manoeuvres.
L’emballement rhétorique de tout bord est monté d’un cran ces derniers temps où l’on parle de manière à peine voilée de bombardement ou d’attaques nucléaires. Le président américain déclarait récemment que le Moyen-Orient serait menacé d’un "holocauste nucléaire’’ si l’Iran se dote de la bombe atomique. Sarkozy déclare à propos des sanctions accrues souhaitées : "Cette démarche est la seule qui puisse nous permettre d’échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran".
Bernard Koushner y va de son couplet. "Il faut se préparer au pire", a déclaré Bernard Kouchner, au sujet de l’Iran, dimanche. Interrogé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI pour savoir ce que cela signifiait, le chef de la diplomatie a répondu : "c’est la guerre" - ou comment préparer les esprits...
D’autre part, selon Fox News, "la décision récente des officiels allemands de ne pas apporter leur soutien pour de nouvelles sanctions contre l’Iran a conduit une large partie de l’administration à Washington à développer des scénarios pour une attaque contre le régime islamique".
Thomas McInerney, un général américain à la retraite déclare que "depuis que l’Allemagne a retiré son soutien aux sanctions économiques, nous n’avons plus d’autre choix... Il nous ont contraint à l’option militaire". C’est d’ailleurs ce qui semble se confirmer.
Pendant ce temps, M. El Baradei chef de l’AEIA chargé du dossier nucléaire iranien déclare que des "pas en avant significatif et de bonne volonté" de la part de l’Iran sont enregistrés. Celui-ci bien que victime, selon certains diplomates et Fox News, d’attaques plus insidieuses ces dernières semaines (appels téléphoniques nocturnes de menaces effectués au domicile, e-mails adressés aux membres du bureau de l’Agence, qui accusent de méfaits El Baradei ainsi que d’autres hauts responsables de l’institution) dénonce les "fous" qui veulent bombarder l’Iran. Il s’en est pris violemment, sans les nommer directement, aux néoconservateurs américains qui veulent déclencher une nouvelle guerre contre l’Iran.
Attaque nucléaire sur l’Iran
Cette option n’a rien d’ubuesque. Le fait est que l’Iran est bien plus complexe à attaquer que l’Irak et que le gros des troupes est toujours enlisé en Irak, cette perspective est depuis longtemps envisagée et préparée.
Déjà en 2005, le bureau du vice-président Cheney se chargeait de planifier un scénario de risposte nucléaire contre l’Iran à la suite d’attentats majeurs contre les États-Unis, de type 11 septembre, révèle The American Conservative (hebdomadaire de Patrick Buchanan) dans son édition du 1er août 2005.
La
conception de cette guerre nucléaire a été confiée au général Ralph E.
Eberhart. Ce dernier s’était illustré le 11 septembre 2001 en échouant
à intercepter les "avions détournés" et en avait été
récompensé en étant promu commandant en chef du Commandement du Nord
(NorthCom). Nous voilà donc prévenus : des attentats de grande
envergure sont possibles aux États-Unis et, avant même qu’ils aient eu
lieu, on en connaît les coupables. Ce seront les Iraniens. Le Pentagone
pourra bombarder ses populations et confisquer ses puits de pétrole.
Le document officiel « Doctrine for Joint Nuclear Operations », Doctrine des opérations nucléaires interarmes, de mars 2005, prévoit que les Etats-Unis pourront dorénavant avoir recours à des frappes nucléaires préventives. Le Sénat américain a affecté recemment 125 millions de dollars au programme ’’Prompt Global Strike’’ qui devrait permettre aux Etats-Unis de frapper n’importe quel point du globe en l’espace d’une heure.
Robert Baer, un ancien agent du Moyen-orient de la CIA a déclaré que les Etats-Unis étaient prêt à bombarder l’Iran au cours des six prochains mois à compter de maintenant. Des propos rejoints par ceux de Ken Silverstein lui-même ancien agent de la maison.
Selon un expert de la sécurité nationale,
un plan d’attaques aériennes massives contre 1 200 cibles iraniennes a
été finalisé par le Pentagone. Celui-ci inclut la possibilité
d’utiliser des mini-nukes. Le plan se basera sur une stratégie de
guerre éclair de trois jours.
Dans le New Yorker, le journaliste Seymour Hersh, vétéran du journalisme d’investigation aux Etats-Unis, qui cite principalement des responsables anciens et actuels non identifiés, écrit que le président George Bush considère son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, comme un "Adolf Hitler potentiel" et que pour lui, un "changement de régime en Iran" est l’objectif final.
"La Maison-Blanche croit que le seul moyen de régler le problème est de changer la structure du pouvoir en Iran, et cela signifie la guerre", a déclaré Hersh.
L’article de Hersh affirme que le gouvernement américain a intensifié ses activités clandestines en Iran et a lancé une série de discussions concernant ses plans avec "quelques éminents sénateurs et membres du Congrès".
Un ancien haut responsable de la Défense a, toujours selon le journaliste, déclaré que les militaires croyaient que des bombardements soutenus contre l’Iran humilieraient les dirigeants de ce pays et inciteraient la population à les renverser. Ce haut responsable s’est déclaré choqué par semblable stratégie. L’article rapporte aussi que les militaires américains envisagent sérieusement d’utiliser une arme nucléaire tactique "perceuse de bunker" pour détruire la principale usine iranienne de centrifugeuses, à Natanz. Selon le conseiller du Pentagone cité par Hersh, des officiers supérieurs et de hauts responsables envisagent de démissionner en raison de ce projet.
Enfin, l’administration américaine subit des pressions de la part d’Israël qui a averti l’administration Bush que l’Iran serait plus proche de se doter de l’arme nucléaire que le pense Washington et que le moment de prendre une décision sur une attaque approche rapidement.
Entre-temps, beaucoup d’experts estiment que le récent survol de la Syrie et l’attaque aérienne par Israël était un entraînement pour une attaque sur l’Iran. Ankara demande des explications sur l’incursion aérienne qui a pu retrouvé des réservoirs de carburant d’avions de chasse près de sa frontière avec la Syrie.
False Flag sur le sol américain
Paul Craig Roberts, L’ancien secrétaire d’Etat au Trésor de Reagan redoute une dérive autoritaire de l’administration Bush qui planifierait une opération contre l’Iran. Avec l’échéance des élections se rapprochant, Roberts pense que Bush et Cheney vont se lancer dans une fuite en avant pour tenter de provoquer un réflexe patriotique qui rassemblerait autour d’eux l’opinion américaine.
Il a expliqué que George W. Bush avait élaboré les bases juridiques permettant d’instaurer l’état d’urgence et que d’ici un an, les Etats-Unis pourraient devenir un Etat policier dictatorial, en guerre contre l’Iran. Il rejoint sur ce point Ron Paul, candidat républicain à la présidence, le député reprend à son tour l’hypothèse de l’instauration d’une loi martiale, mais cette fois, ce n’est plus pour maintenir les républicains au pouvoir, c’est pour prévenir les désordres qu’engendreraient "une baisse économique et une ruée sur les banques".
Il a déclaré que dans une telle situation, les militaires américains pourraient constituer l’unique force d’opposition. Il a mis en garde contre l’administration Bush qui, selon lui, prépare quelque chose, afin d’effrayer le pays et réunir la population autour des républicains, qui dans le cas contraire pourraient perdre totalement le pouvoir lors des élections l’année prochaine. "Des membres de l’administration Bush et d’éminents propagandistes républicains préparent un nouvel événement dans la lignée du 11 septembre 2001 ou bien une série d’événements de ce type", a-t-il averti.
En ça, il rejoint directement les propos Zbigniew Brzezinski.
Il a été auditionné le 1er février 2007 par la Commission des Affaires
étrangères du Sénat, l’ancien conseiller national de sécurité a lu une
déclaration dont il avait soigneusement pesé les termes. Il a indiqué :
"Un scénario possible pour un affrontement militaire avec
l’Iran implique que l’échec irakien atteigne les limites américaines ;
suivi par des accusations américaines rendant l’Iran responsable de cet
échec ; puis, par quelques provocations en Irak ou un acte terroriste
sur le sol américain dont l’Iran serait rendu responsable. Ceci
pourrait culminer avec une action militaire américaine ’défensive’
contre l’Iran qui plongerait une Amérique isolée dans un profond
bourbier englobant l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan".
http://www.dailymotion.com
Chertoff, le secrétaire à la sécurité nationale, déclarait récemment que les Etats-Unis se préparait à une attaque terroriste nucléaire.
Le directeur de la CIA sous l’impulsion du CFR a adressé un message public (fait rare) en tenue militaire, avertissant "qu’Al-Qaida planifiait une attque de très grande envergure sur le territoire américain’’. Pendant ce temps, on nous fait bien comprendre que la surveillance des terroristes potentiels aux Etats-Unis demeure lacunaire et que donc tout peut arriver.
Un groupe d’anciens responsables du gouvernement avec des candidats au Congrès, des auteurs et des activistes ont publié une alerte urgente selon laquelle une faction du gouvernement alliée à Dick Cheney projette de mettre en scène un événement ou une provocation terroriste en prétexte d’un lancement d’attaques militaires contre l’Iran et à la mise en application de pouvoirs d’urgence aux Etats-Unis. L’ancienne député Cynthia McKinney, avec l’ancien diplomate et colonel de réserve de l’armée Ann Wright ont apposé leur signature sur une lettre publique avertissant que d’énormes indications braquent un événement prochain. Les actuels candidats députés Cindy Sheehan et Craig Hill sont aussi parmi les signataires à la lettre.
Leur atout...
Utiliser le dernier atout qu’ils possèdent dans leur jeu : la puissance militaire, mais cette fois, sans rechercher une quelconque légitimité internationale. Juste prouver à la face du monde que les plus forts restent les Etats-Unis et sur-compenser le krach économique qui s’annonce.
sources :
- abcnews
- washingtonnote
- lci
- ria novosti (1,2,3,4,5)
- le figaro (1,2)
- le monde (1,2,3,4)
- legrandsoir.info (1,2,3)
- betapolitique.fr
- globalsearch.ca (1,2,3)
- horizons (1,2,3)
- alterinfo.net (1,2)
- contreinfo.info (1,2,3,4)
- dedefensa.org
- nouvelobs
- leap2020 (1,2)
- afp, reuters, divers...
voir aussi : La guerre en Irak est largement une question de pétrole - Alan Greenspan
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