• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Un Iroquois, entre réchauffement et variation climatique

Un Iroquois, entre réchauffement et variation climatique

La sauvegarde de la planète fait partie de ces idéaux incontestables qui animent les éléments les plus conscients de la société de consommation. Repus de leur richesse et atteints par les nausées de l’excès, ils érigent leurs conviction en dogme et pourfendent l’incroyant. La question que l’on peut se poser est de savoir si la croyance est utile à l’action dans ce domaine, ou bien s’il ne serait pas préférable d’avoir recours au pragmatisme et à la confrontation positive des données contradictoires.

Un Iroquois plongé sans préambule dans la tourmente du débat sur le réchauffement climatique aurait de fortes chances d’être frappé d’une profonde consternation. Le déferlement d’arguments ne serait pas sans lui rappeler les querelles stériles des sorciers de sa tribu. Néanmoins, homme de bien et curieux de nature, il accepterait, n’en doutons pas, de nous livrer son analyse. Amateur d’air pur, il aurait d’abord tendance à sentir ses bronches s’irriter des émanations toxiques produites par une multitude d’engins pétaradants censés incarner la technique moderne. Mais doué du bon sens propre à ceux que la société citadine occidentale hyperstressée n’a pas encore pollués, il mesurerait sans doute l’apport qualitatif que représente un véhicule automobile, un aéronef ou l’éclairage électrique.

Quant à savoir s’il s’agit là de la source de dégradation de la planète, il serait sans doute amené, après mûre réflexion, à faire un double constat. D’un côté, la pollution visuelle autant qu’olfactive liée à la société industrielle lui apparaîtrait comme une évidence. Un pèlerinage, à cheval sur son apaloosa, dans les entrées de ville ne le rassurerait pas sur les effets dégradants du culte frénétique de la consommation. Une visite complémentaire dans les friches industrielles et les dépotoirs en tous genres renforcerait sa nostalgie des forêts inviolées et des effluves d’humus juste après la pluie. Son jugement serait à ce sujet sans appel. Mais d’un autre côté, curieux de comprendre les enjeux du débat, il passerait en revue les coupures de presse, les rapports scientifiques, visionnerait les débats télévisés, surferait sur le Net, podcasterait les émissions de France Culture, assisterait à trois projections consécutives d’ Une vérité qui dérange, se passerait en boucle les émissions de Nicolas Hulot et méditerait sur le tout en attendant l’inspiration. Atterré par les images et les sons qui résonneraient en lui comme une mise en garde divine, il invoquerait Ataensic, la déesse tutélaire de son clan, pour qu’elle l’aide à faire le tri entre les paramètres de Milankovitć (excentricité, obliquité et précession de la planète), l’effet de serre, les cycles solaires et les conclusions du groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat. Cela ne manquerait pas de réveiller en lui le souvenir de ce qu’un exégète de l’Ancien testament lui aurait confié sur le Déluge, les fléaux qui avaient frappé l’Egypte de Pharaon, et le conduirait à se demander s’il n’y aurait pas derrière tout cela une punition proportionnelle aux crimes perpétrés contre la nature, c’est-à-dire contre Dieu lui même.

A ce stade, il serait tenté de jouir de la joie simple qu’éprouve celui qui résout une énigme. Une faute, un coupable. L’équilibre simple et rassurant de la justice appliquée au niveau planétaire avec le tout-puissant comme président de la cour suprême.

Mais notre homme, formé à la dure école de la nature, celle qui inflige les plus cruelles leçons de modestie, trouverait aussitôt la chute trop facile. D’autant que son respect envers les dieux de ses ancêtres ne l’aurait pas pour autant aveuglé sur l’usage que son sorcier en faisait pour conforter son pouvoir. Il n’est pas avéré que l’Esprit souffle derrière les masques de bois, alors qu’il est patent qu’un sorcier veut régner sur l’esprit de ses fidèles.

Voyageur interséculaire, notre Iroquois se souviendrait également avec quel entrain la conscience civilisée avait tenté d’éclairer les masses sur les voies à suivre pour s’assurer un avenir radieux. La religion comme transcendance des peines subies ici-bas, l’idéologie comme réponse au besoin de justice ou de grandeur, l’économie comme création de richesses sans fin. Des hérétiques ou des salauds avaient bravé, en vain, les prêtres de l’évidence en contestant le géocentrisme ou les bienfaits du socialisme scientifique. Autant de victimes réhabilitées trop tard, lorsque les baudruches se dégonflèrent.

L’Iroquois, marqué par la pratique tribale des conseils d’anciens sans fin, au cours desquels les sages s’affrontent, sans haine, pour déboucher sur des compromis réalistes, serait finalement alerté par l’unanimisme régnant autour de cette immense question. D’autant plus, qu’à ses yeux, cette dernière relèverait davantage de la religion que de la science. L’excommunication, qui frappe les penseurs réticents à se couler dans le dogme établi, en serait la preuve.

Fort de ces réflexions, l’Iroquois, soucieux de mettre sa pensée au service de l’action, serait tenté de faire part au bobo ébahi balbutiant dans sa barbe de ses conclusions pratiques. « Vous vous laissez impressionner par vos sorciers, le mettrait-il en garde. Ils vous font peur avec leurs alarmes, mais ne sont-ce pas les mêmes ou leurs prédécesseurs qui vous ont enfumés avec l’industrie lourde et la chimie au nom d’un progrès que rien ne saurait arrêter ? Cette peur n’est-elle pas destinée à détourner votre regard ? Avec les sorciers, il faut toujours se méfier, affirmerait-il avec un solide bon sens. A votre place, après les avoir laissé s’agiter dans leurs danses conjuratoires, j’essayerais de convaincre les membres de votre tribu de prêcher par l’exemple, pour que vos eaux redeviennent claires et votre air respirable. Nous sommes tous responsables de nos forêts et de nos rivières. Pour le reste, le Conseil des sages finira bien par faire la part des choses entre ce qui relève des hommes et ce qui relève des dieux, pour peu que la parole y soit libre. Mais surtout, n’oubliez pas où vous ont menés vos certitudes d’antan, cela vous évitera probablement bien des erreurs pour l’avenir. »


Moyenne des avis sur cet article :  3.62/5   (78 votes)




Réagissez à l'article

21 réactions à cet article    


  • rjolly (---.---.227.38) 18 octobre 2006 13:50

    « il mesurerait sans doute l’apport qualitatif que représente un véhicule automobile, un aéronef ou l’éclairage électrique » ah bon ? vous êtes sûr que ce serait la conclusion de votre sauvage ? dans la peau duquel vous arrivez si bien à vous glisser, c’est sûr ! Quand aux paramètres de Milankovitć, il n’empêchent pas que même si nos dégagements de CO2 n’étaient pas nécessaires pour expliquer le réchauffement, ils sont en tout cas suffisants.


    • (---.---.5.110) 18 octobre 2006 16:21

      Vraiment n’importe quoi cet article... Faut-il rappeler une n-ieme fois qu’il y a un consensus ultra-majoritaire parmi les specialistes de la question quant a un rechauffement de la temperature moyenne de la planete ? Et ce c’est pas ce genre de mievreries qui va faire avancer le schmilblick. Alors oui, evidemment, la prediction des consequences du dereglement climatique (plutot qu’un ’rechauffement’) donne lieu a des variations selon les modeles. Il y a urgence, si ce n’est deja trop tard, alors arretons de tergiverser si ce sont les ’dieux’ qui sont tombes sur la tete ou non. Vous ne faites que donner du poids aux ’negationnistes’, qui sont deja bien contents des propos de M. Allegre il y a deux semaines. Meme si il s’est plus ou moins retracte depuis, le mal est fait.


      • jmd (---.---.194.96) 18 octobre 2006 16:41

        bien d’accord ! d’ailleurs les armées et donc les militaires, sont aussi des pollueurs !


      • Véronique Anger-de Friberg (---.---.68.53) 18 octobre 2006 18:00

        Quel talent ! Voilà un article bourré d’humour et remarquablement écrit, qui n’oublie pas de rappeler un message essentiel : conservez votre sens critique et n’abusez pas des certitudes...


        • Olivier (---.---.225.38) 18 octobre 2006 18:01

          Le seul problème est, qu’à l’évidence, vous n’êtes pas iroquois. Et ce qui me gène c’est que vous utilisez cet iroquois comme une marionette manipulable à volonté pour exprimer partiellement votre avis personnel sur la question. Pourquoi ne pas nous donner directement votre avis d’Homo climaticus ?


          • mornevert (---.---.196.76) 18 octobre 2006 18:02

            Comme l’ont écrit tous ces anonymes (Je salue les courageux internautes cachés derrière leur adresse IP !), au sujet du texte « parlant » d’Allègre (sans y avoir découvert une prise de position de la part de Véronique Anger), ou celui de cette Homo Futuris de Anne Dambricourt Mallassé (qui posait un problème, librement, parfait travail de journaliste), je retrouve ici les commentaires des Ayatollah de la pensée française... « C’est n’importe quoi ce texte ! » j’en soupire...« le consensus ultra-majoritaire » j’en frémis...

            Et je pense à Galilée, martyr parce qu’il opposait à « l’ultra consensus » que la terre fusse bien ronde... et j’imagine le sourire en coin de Darwin, sur un nuage, là-haut, en compagnie de l’iroquois de Daniel Hervouet, s’appliquant à déterminer s’il restait « légitime » parce qu’il n’était QUE « naturaliste » (ça c’est pour le commentaire sur la légitimité d’Allègre... qui n’est QUE l’un de nos plus grands géologues...)...

            Je suis revenu d’une journée parisienne à regarder, comment, en France, grâce au consensus des écologistes élus, on rabat et on chasse les dangereux pollueurs en les amenant dans des nasses appelées « nouvelle politique d’aménagement de la voirie » pour qu’ils augmentent, d’autant, la pollution de leur véhicule dans des embouteillages diurnes et nocturnes historiques.

            Merci Monsieur Hervouet de nous rappeler que le consensus autour d’une idée mène fatalement à celui de son contraire tout en en faisant oublier à ses détracteurs leurs premières batailles. J’en finis par m’amuser à écouter nos bons ayatollahs qui veulent mettre à la question, notre chevalet contemporain, ceux qui osent imaginer des scenarii alternatifs comme ce trou d’ozone qui, finalement, se reconstitue de lui-même...


            • internaute courageux (---.---.3.110) 18 octobre 2006 20:49

              Mouais ... Je vois pas tres bien ce que Galilee vient faire la-dedans. Car il n’etait pas minoritaire dans un debat scientifique, il a ete combattu par des illumines ideologiques.

              Je ne conteste pas que l’on puisse douter, scientifiquement, des observations pourtant concourantes relevees par des centaines d’equipes a travers le monde. Mais remettons aussi les choses a leurs places. Vous parlez d’ayatollahs, mais ceux-ci sont d’habitude critiques pour amener leurs ideologies religieuses dans des domaines qui leur sont totalement etrangers, et au-dela de leurs competences objectives. Et c’est ce que fait l’auteur de cet article me semble-t-il.

              De plus, vous defendez les petits minoritaires maltraites par les grands mechants loups majoritaires. Mais si vous nous dites aujourd’hui qu’on ne peut pas faire confiance au consensus scientifique, sur quoi voulez-vous baser les politiques a mener ? Sur Mr. Allegre parce qu’il a de l’influence politique ? ou sur les travaux etablis de milliers de chercheurs qui en gros disent : on sait ce qui se passe, et on va droit dans le mur (bien sur, les resultats sont parfois quantitativement incertains, et les details des previsions encore flous ; mais ils sont d’accord qualitativement).

              Les scientifiques ont fait leur travail, ils ont tire la sonette d’alarme. Mais on ne veut pas les ecouter, ca demanderait trop de changements pour des politiques politiciennes et occupees uniquement du court-terme. On a maintenant besoin d’une veritable action, et les doutes semes dans l’esprit des gens par des articles irresponsables comme celui-ci n’aident pas : ils font le jeu de l’attentisme. Et le monde s’en mordra les doigts dans quelques decennies, l’auteur de cet article aussi.

              disclaimer : je suis de formation scientifique, bien que non specialise dans le climat. Neanmois, j’ai eu et ai encore la chance d’avoir ete expose a de nombreuses presentations par des specialistes reconnus sur des sujets touchant a la climatologie.


            • (---.---.208.120) 19 octobre 2006 14:18

              mornevert,

              Le consensus scientifique actuel est que la terre est ronde. Mais il reste encore de nos jours des idéologues de la terre plate (ils sont minoritaires).

              Remettre en cause les idées largement dominantes au sein de la communauté scientifique est naturellement très positif (c’est comme cela que l’on progresse en sciences)...Mais uniquement quand on a des arguments valables et quand on se plante pas lourdement dans ses références, sinon cela fait désordre...

              La porte du GIEC (http://www.manicore.com/documentation/serre/GIEC.html) est ouverte à tous ceux qui contestent la réalité du réchauffement actuel et son origine en grande partie humaine. Il leur reste à convaincre (avec des arguments solides) leurs collègues scientifiques.

              NB - Dans le domaine climatique, je ne suis pas sûr que la comparaison d’Allègre avec Galilée soit heureuse (!)

              Réaction des scientifiques sur RealClimate : « Con Allègre ma non troppo » http://www.realclimate.org/index.php/archives/2006/10/con-allegre-ma-non-troppo/


            • tal (---.---.20.233) 19 octobre 2006 16:10

              @ mornevert

              Ce texte n’est pas n’importe quoi comme vous le dites, mais outre qu’il es bien écrit, il a le mérite d’attirer notre attention, sur la relativité de nos connaissances dans ce vaste et tout nouveau domaine de la science qu’est l’écologie. Relativité qui va de pair hélas avec variabilité quant à la prise de décision par les responsables politiques.

              La vision de Galliléo Galliléi, ne s’opposait pas à l’ultra consensus,pour la simple raison que la famille scientifique n’étant pas ce qu’elle est de nos jours,il ne pouvait y avoir « stricto sensu » de consensus scientifique.

              On ne peut parler dans le cas de Gallilée, que d’un point de vue scientifique, s’opposant à une opinion religieuse qui avait valeur de dogme.

              Allegre est indiscutablement un bon géologue, mais qui cependant a montré ses limites, dans le conflit qui l’opposait à feu Haroun Tazieff il y a quelques décennies, concernant les appréciations portées sur l’ampleur de l’éruption de la souffrière en Guadeloupe, ainsi que sur les mesures à prendre compte tenu de l’anticipation qu’il faisait de ce cataclysme.

              Il recommandait purement et simplement aux pouvoirs en place, d’évacuer TOUTE l’Ile de la Guadeloupe !!!

              L’Histoire prouva qu’il avait tort !


            • Kelenborn (---.---.162.39) 18 octobre 2006 18:33

              Prémonitoire....hier, et avant d’avoir lu cet article , j’adressais un commentaire sur un article de cette rubrique vitupérant les OGM en demandant si dans un grand élan de bêtise dont il est virtuose, l’UMPS n’allait pas nous inventer une loi pénalisant la négation du réchauffement climatique comme lié aux activités humaines..C’est bien parti puisqu’un commentaire ci dessus parle des « négationnistes » espèce dans laquelle l’auteur de l’article a raison de leui rappeler qu’il faut ranger au titre du passé Galilée (excusez du peu !) mais aussi Gide et Soljenitsine..

              Les « négationnistes » n’ont pas encore droit à la menace de la prison mais sont, au mieux baillonnés , au pire menacés.On demande la radiation de son poste de Bjorn Lomborg , ancien de Greenpeace ( tiens tiens !!!)pour , dans un volumineux bouquin, avoir montré que l’argumentation écologiste reposait le plus souvent sur une escroquerie aux chiffres reprise sans vergogne par les media dont on n’attend plus , depuis logtemps , le moindre esprit critique.Allègre est prié d’aller à Canossa !

              De fait, rien de nouveau sous le soleil : comme aux beaux temps du stalinisme , ceux qui ont le tort de douter de la vérité des grands sorciers sont jettés aux oubliettes tandis que défilent en bêlant les « idiots utiles » (c’est ainsi que Staline parlait des pacifistes du mouvement de la Paix !)

              Greenpeace tire les ficelles .Les reponsables publics emboitent le pas car comme l’écrivait justement Guy Sorman il y a quelques années l’explication du réchauffement par les activités humaines est la seule qui justifie une intervention accrue de la puissance publique et donc des places et du pouvoir pour ceux qui l’exercent.

              Je ne sais ce que penserait l’Iroquois mais il y a fort à parier que dans quelques années, les observateurs se demanderont comment il a pu se faire qu’une nation en devenir, l’Union européenne, ait pu ainsi se suicider en emmenant ses composantes vers ce qu’il faut bien appeler le sous -développement durable.Ce n’est pas en effet d’aujourd’hui que la Commission (qui n’a jamais fait l’objet d’un contrôle démocratique ) est termitée par les organisations écologistes. Que ce soit de l’extérieur ( passoire libre échangiste qui tue l’industrie à coup de délocalisations) ou de l’intérieur ( législations écologistes et sécuritaires qui massacrent ce qui reste de croissance en augmentant nos coûts et réduisant notre compétitivité ) la machine communautaire lamine le vieux continent.Il y a d’ailleurs , dans le Non hollandais ( plus que dans le non français où le débat a été biaisé) la traduction de cette sourde colère du Peuple qui commence à comprendre qu’il est le dindon de la farce. Car, le plaisir des bobos est facturé au prix fort aux prolos, ces gueux qui polluent de tous leurs pores et salissent la robe immaculée de Gaia..Pensez donc ! ces cons qui chassent les ours alors qu’ils ignorent que les gigots poussent au bout des gentianes dans la ferme de José Bové !

              On pensait avoir atteint le fin fond de la bêtise .. Notre président dont on sait quel bilan il laissera fait inscrire le principe de précaution dans la constitution .Avec ce principe les hommes n’auraient jamais inventé le feu !!

              Oui ! Si on doit retourner dans les cavernes dans cinquante ans , ce ne sera pas à cause du réchauffement climatique mais bien plutôt du dérapage de la pensée et de notre incapacité à démasquer les sorciers et à méditer les erreurs du passé..Mais que l’on se console car le trait est un peu exagéré ... votre fils sera serveur à Pékin et votre fille femme de ménage à Delhi !


              • internaute courageux (---.---.3.110) 18 octobre 2006 20:58

                Vous avez pas lu du Michael Crichton vous recemment ?

                lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_d%27urgence_%28roman%29

                Sinon, ca tombe bien ca vous plaira. Ca va dans le sens de ce que vous declamez. (mais c’est classe dans le genre fiction quand meme...)

                A bon entendeur


              • Michel (---.---.156.241) 19 octobre 2006 08:54

                L’IROQUOIS regardait la vallée, là où il venait jouer dans les neiges. Il entendit tout d’abord les cris des enfants puis la fureur des massacres anciens qui avaient succédés à l’historique découverte de l’Amérique.Il se tourna vers le ciel. Dans les nuages, Rabelais. Les vents tièdes lui portèrent sa voix : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Les nuages s’étaient étirés. L’IROQUOIS rentra chez lui. Demain serait une nouvelle journée. MB


                • Poka-Honte (---.---.52.177) 19 octobre 2006 10:29

                  Nous finirons tous par vivre comme les iroquois, quand la planéte aura eu son indigestion définitive...et que l’humanité sera retournée à l’age de pierre en raison de la pollution ou de la folie guerrière de quelques illuminés...la nature aura la force de surmonter cette épreuve supplémentaire, par contre, je me demande si on va pas finir par s’éteindre brutalement, comme les dinosaures.......


                  • Olivier (---.---.208.120) 19 octobre 2006 14:27

                    mornevert,

                    Le consensus scientifique actuel est que la terre est ronde. Mais il reste aujourd’hui quelques idéologues de la Terre plate.

                    Il est très positif de remettre en cause les idées très largemement dominantes au sein de la communauté scientifique, c’est d’ailleurs comme cela que la science progresse. Mais pour se lancer dans cette aventure, il faut avoir des arguments solides et éviter de se planter lourdement dans ses références, sinon cela fait désordre (!).

                    La porte du GIEC ( Qu’est-ce que le GIEC ? http://www.manicore.com/documentation/serre/GIEC.html )est ouverte à tous ceux qui veulent partager les résultats de leurs travaux, Allègre comme les autres.

                    Je ne suis pas sûr que, dans le domaine climatique, la comparaison d’Allègre avec Galilée soit vraiment heureuse.

                    Réaction, non sans humour, des scientifiques de RealClimate :

                    « Con Allègre ma non troppo » http://www.realclimate.org/index.php/archives/2006/10/con-allegre-ma-non-troppo/


                    • quignon (---.---.193.198) 19 octobre 2006 15:33

                      Cet article a au moins un mérite, c’est« Pensez par vous-même », les certitudes me mettant souvent en doute.Par contre, je doute que la grande préoccupation des africains soit le réchauffement et la variation climatique. ( quoique qu’une société d’un pays riche ait récemment effectué en Côte d’Ivoire une piqûre de rappel ).L’âge de pierre n’est pas mal vu, afin de se préparer, je préconnise un stage dans certaines régions...d’Afrique, justement.Et surtout ne pas passer de l’indifférence à l’excès. QD


                      • Claire (---.---.97.67) 19 octobre 2006 23:44

                        L’article met le doigt sur l’épuisement du capitalisme/libéralisme comme régulateur du monde, et en cela il est utile. Le consensus scientifique sur le réchauffement est incontestable, celui sur les causes, ou sur le lien entre réchauffement et catastrophes climatiques est moins certain, c’est vrai. Il subsiste un doute. Néanmoins les inerties sont si fortes en la matière qu’il vaut mieux être trop prudent que pas assez : changer le comportement des populations est impossible sans une prise de oncscience massive qui n’est pas encore là. S’il faut 30 ans (une génération) pour changer les modes de vie, ce qui est le minimum, nous serons en 2040 avant d’avoir vraiement évolué. En 2040, si nous n’avons rien fait, nous aurons déjà un été ca niculaire comme 2003 tous les 3-4 ans, et ce sera tous les 2 ans dix-vingt ans plus tard. Une chose est sûre : être un peu moins émetteurs de CO2 ne fera pas de mal au climat planétaire, et nous devrions nous y employer dès maintenant de toutes les façons possibles - avant d’être obligés de la faire, par la contrainte sans aucun doute ! C’est la plus élémentaire prudence...


                        • Mike (---.---.12.249) 20 octobre 2006 19:49

                          Ah la fameuse théorie du complot.....on vous cache tout, on vous dit rien...et lorsque l’on vous dit quelque chose c’est forcément qu’il y a une idée malsaine derrière tout cela....Et pourtant il peut arriver (vous n’allez pas me croire) que certains scientifiques voire politiques expriment véritablement leur point de vue, sans arrière pensée... Plus sérieusement et même si l’esprit critique doit toujours nous gouverner (c’est même l’un des principales qualité d’un scientifique il me semble) il me semblerait pour le moins dangereux de ne rien faire en utilisant le pretexte de la controverse scientifique. c’est un peu comme le type qui tombe d’une tour de cinquante étages et qui dit dans sa chute : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien et auquel on a expliqué qu’il pouvait sauter dans le mesure ou les scientifiques ne s’accordait pas sur la vitesse de sa chute ou sur la quantité de G négatifs qu’il allait peut-être subir. Bref cela n’est pas sérieux....


                          • louis (---.---.167.143) 21 octobre 2006 19:32

                            Plutôt qu’une évocation de la théorie du complot, j’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’un appel à l’esprit critique. En quelque sorte une réfutation de la chappe de plomb que les Khmers verts font peser sur les esprits au point de ne pas tolérer que des scientifiques émettent des points de vue divergents dans le seul but de mieux cerner la vérité. Mike semble appartenir à ces esprits qui pensaient déjà il y a des années que « la tolérance, il y a des maisons pour çà »


                          • chessyfun (---.---.175.229) 25 octobre 2006 17:25

                            Qu’est-ce qu’ils sont forts ces iroquois, tout de même.. Dommage que la civilisation occidentale les ait décimés jusqu’au dernier. Pas rancuniers pour un sou, ils viennent en plus nous expliquer qu’en toute chose, il faut nous forger notre opinion personnelle (on devrait toujours avoir un huron à la maison) ! :)

                            Que l’on soit seul à défendre une idée ou bien la majorité, cela ne laisse rien présumer de la validité de cette idée. En 1789, le Tiers Etat a bien eu raison de couper la tête de Louis XVI par exemple ? Enfin, je ne sais pas quel est votre avis sur ce sujet, peut-être pensez-vous que le monde était bien rangé.. ;) ?

                            Vous dites que les écolos sont majoritaires, pourtant on ne peut pas dire que notre monde le soit - dans ses actes en tout cas.

                            Il ne s’agit pas de revenir à l’àge de pierre, vous caricaturez la démarche écologiste ! Les écolos ne veulent pas (tous) annhiler la voiture, néanmoins, on pourrait quand même aménager leur fonctionnement pour qu’elles soient moins polluantes ? Non ?

                            Je trouve - sans méchanceté - que votre article est caricatural et je trouve très fallacieux d’utiliser le mythe du bon sauvage pour nous expliquer que les écolos se gourrent. Le bon sauvage est un écolo et en plus, il n’aime pas les villes.

                            Un huron


                            • hopi (---.---.207.77) 1er novembre 2006 21:37

                              bon... sur l’évidence du réchauffement nul besoin de discuter. Voir les photos satellites prises du pôle Nord depuis 1979 jusqu’à 2005 (WWF) ... la calotte glaciaire à presque fondu de moitié ! En si peu de temps. ça fait pourtant longtemps qu’on observe ces phénomènes, mais il y a vraiment des têtes dures ... n’est-ce pas ... à qui le dîtes-vous etc.

                              Par contre, cher monsieur Herouet, voudriez-vous nous conter le bilan que vous avez fait de votre carrière d’agent secret et ce que vous pensez du fourmillement actuel d’agents secrets de toutes nations qui s’entresurveillent et s’entrecollaborent, de toutes ces facettes de notre société humaine paranoïaque, courageuse pourtant, qui s’autosurveille inlassablement en se remémorant inlassablement les horreurs passées et du coût, en toutes directions, qui proviennent de ces tentatives de maîtriser notre sort et de « faire » la paix entre nations en « gendarmant » le monde des hommes de telle manière à ce que celà incite à la rébellion par simple étouffement. Voudriez-vous nous en raconter du point de vue du gaulois cette fois-ci ? smiley


                              • hopi (---.---.207.77) 1er novembre 2006 21:41

                                ah oui... j’oubliais... chessyfun a raison, après tout la nasa envoie ses fusées grâce à l’hydrogène, c’est une technologie donc parfaitement maîtrisée, le fleuron de l’industrie on pourrait dire, on se demande vraiment ce qu’attendent les constructeurs automobiles.

                                Bien à vous smiley

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès