• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Un marché qui se porte bien : l’édition... grâce à l’Education (...)

Un marché qui se porte bien : l’édition... grâce à l’Education nationale...

JPEG

En France, le marché du livre se porte plutôt bien. Selon les chiffres du syndicat national de l'édition, les ventes progressent régulièrement.

Pourtant, avec l'avènement d'internet, on pouvait craindre le pire : une concurrence redoutable pour le livre...

 

Comment expliquer cette progression ?

En fait, elle s'explique en grande partie grâce aux multiples réformes qu'a connues l'Education nationale, ces dernières décennies.

Nouveaux programmes, nouveaux livres, bien sûr...

 

Et les maisons d'édition s'empressent alors de sortir des livres conformes aux nouveaux programmes.

Une manne pour les éditeurs ! Editis, Nathan, Bordas, Hachette, et tous les autres...

Tous les 4 ou 5 ans, c'est imparable, les programmes sont modifiés. Et avec la réforme du Baccalauréat initiée par Jean-Michel Blanquer, on imagine le nombre de parutions qui sont en train de déferler sur le marché.

 

"Tant mieux pour ceux qui travaillent dans le secteur de l'édition !", pourra-t-on dire...

Quant aux enseignants, eux, ils vivent plutôt mal ces réformes successives, souvent bâclées, menées à la hâte, sans véritable concertation.

La nouvelle réforme du lycée sera appliquée dès la rentrée prochaine : elle va entraîner des changements de programme, plus ou moins profonds selon les matières. A la prochaine rentrée, certains collègues vont devoir préparer trois programmes (seconde – première générale – première technologique.) On imagine le travail colossal qui les attend, on imagine le stress, la fatigue que génèrent ces réformes perpétuelles.

 

En tout cas, les réformes génèrent un gros marché : ne vit-on pas dans une société de consommation ?

Au fond, les réformes ont aussi cet objectif : alimenter le marché du livre...

 

Un nouveau gouvernement arrive au pouvoir : on change tout... Aucune continuité, aucune cohérence, aucun suivi dans la politique éducative.

Tout cela est inquiétant : nous vivons sous la dictature du changement permanent, dans une instabilité constante et l'instauration du quinquennat contribue un peu plus à cette instabilité.

 

Mais, au fond, tout cela semble concerté : il faut faire fonctionner l'économie, c'est tout ce qui compte.

Peu importe si les programmes sont faits à la hâte, dans la précipitation, dans l'urgence, au mépris de l'intérêt des élèves et des enseignants.

 

Nous vivons la triste réalité d'une économie de marché et l'éducation en fait partie.

JPEG

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2019/04/un-marche-qui-se-porte-bien-l-edition-grace-a-l-education-nationale.html

https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/ledition-premier-marche-culturel-en-france

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.8/5   (20 votes)




Réagissez à l'article

5 réactions à cet article    


  • Decouz 12 avril 2019 17:33

    De plus certains manuels sont peu ou pas utilisés, du moins dans certaines matières, certains professeurs n’approuvant pas le choix de leurs collègues, et il y a une pratique répandue et coûteuse de la photocopie.

    Egalement : les établissements sont tenus de passer des marchés publics pour les achats de livres compte tenu des montants, exigence qui élimine de fait tous les petits commerçants locaux, lesquels ne peuvent soutenir la concurrence avec les grosses maisons pour le prix ; une astuce est de demander une livraison directement dans les locaux où seront entreposés les livres (ou une autre demande particulière qui ne soit pas toutefois en contradiction avec le code des marchés), le libraire local peut le faire, le grossiste ne veut pas s’amuser à faire de la manutention à l’intérieur des établissements.


    • Christian Labrune Christian Labrune 13 avril 2019 09:17

      @Rosemar

      Pour l’enseignement des lettres, on serait donc sur le point de trouver quelque chose de mieux que le Lagarde et Michard ?

      Je garde un excellent souvenir des manuels de Lebossé et Hémery pour l’enseignement des mathématiques. Je les relis avec plus de plaisir que ceux de Lespinard et Pernet dont la typographie, sous la couverture d’un vert glauque, était un peu rebutante. Beaucoup doivent encore se souvenir de cette heureuse époque.

      Si je n’avais pas pris ma retraite et si j’enseignais encore, j’imposerais Lagarde et Michard, et pour l’éternité.


      • rosemar rosemar 13 avril 2019 09:26

        @Christian Labrune

        A l’époque du changement permanent, le Lagarde et Michard est obsolète...


      • Christian Labrune Christian Labrune 14 avril 2019 12:15

        @rosemar

        Je sais. Un grand « pédagogue », Philippe Meirieu, préconisait déjà, il y a plus de trente ans, de remplacer les cours sur des auteurs obsolètes (Racine par exemple) par l’explication des manuels d’utilisation qui accompagnent les appareils ménagers, lesquels, fort heureusement, ne sont jamais écrits en vers alexandrins.
        On n’arrête pas le progrès ! Bon courage pour la suite.


      • Alice-patisserie 16 avril 2019 11:44

        Pas très écologique tout ça j’espère qu’au moins les livres sont fait en papier recyclable. Quand on sait qu’il existe beaucoup d’outils en ligne aujourd’hui c’est un peu dommage de continuer d’utiliser des livres qui doivent couter une fortune et détruire des milliers d’arbres !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité