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Un monde comme terrain de jeu : Jeux de société ou joueurs de société ?

Dans une France de plus en plus exposée à l'engouement médiatique pour les tueurs chacun a pu se sentir concerné en allumant sa télé, en lisant son journal, ou bien durant un flash information à la radio.

Cette médiatisation du tueur sur tous les supports d’information engendre de nombreux impacts culturels, ces monstres sont remplis d’éloges par ces différents médias ce qui change la perception de leur crime ; on les voit plus comme des mythes. Jack l'Eventreur vous parle, non ? Et la série Dexter, vous l'avez vue ? Hannibal Lecter vous rappelle les frisons de votre jeunesse ? Ces monstres remplis d'éloges vous poussent à découvrir et à suivre livres, films, et séries qui nous entraînent dans le monde mystique de ces bourreaux.

Mais comment croire que ces monstres souvent remplis d'éloges sont en réalité des joueurs diaboliques ?

LE JEU EST-IL LIÉ AVEC LE TUEUR ?

Tout d'abord, on considère le jeu comme une activité d'ordre physique ou bien mental ludique et improductive. Le jeu entraîne des dépenses d'énergie et de moyens matériels. La plupart des individus qui s'y engagent n'en retirent que du plaisir, car le jeu est considéré comme un divertissement. Ces différentes caractéristiques, nous les retrouvons chez certains tueurs.

Eh oui, le jeu est lié avec le tueur car le tueur cherche le frisson et cette excitation qui comble ses pulsions et désirs de meurtre en jouant avec ses victimes. Elle se catégorise de différentes manières en fonction des tueurs, prenons l'exemple de Ted Bundy qui aimait que sa victime soit vivante pour pouvoir se nourrir de la terreur et de l'expression apeurée de son visage, le meurtre, processus lent et déchirant qui donne au « Lady Killer » plus de temps pour jouir et se divertir de la souffrance de sa victime. Il va jouer avec elle de différentes façons pour lui procurer une jouissance qu'il ne peut se procurer que de cette manière. C'est là que rentre en jeu le fantasme : vous vous demandez pourquoi le fantasme ? Car le fantasme est défini comme une forme érotique du jeu de rôle, il s'agit d'un jeu d'attitude sexuelle dans lequel deux ou plusieurs individus endossent un rôle dans le but de sa réalisation. Cette définition du fantasme est pour les tueurs, ils utilisent le fantasme dans le but de ressentir à nouveau la même sensation et la même excitation qu'ils ont eue la première fois qu'ils sont passés à l'acte. Nous allons maintenant voir de façon détaillée le cas d'un tueur en série.

PROFIL DE TED BUNDY

Ted Bundy, un tueur en série ayant sévi à travers tous les États-Unis, il est soupçonné de plus de 100 meurtres. Maintenant, redéfinissons plus précisément pourquoi ce serait un joueur hors normes possédant des compétences qui lui permettrait de se fondre dans la masse ; il avait un profil insoupçonnable : un jeu de séduction couplé avec un jeu d'acteur incroyable, il était intelligent, sympathique, il avait travaillé pour une commission criminelle et les services de planification du ministère de la justice, il s'était investi dans la campagne d'un candidat républicain, on peut dire qu'il avait une « poker face » - il était insoupçonnable. Il s'est créé un jeu d'acteur avec une série de « déguisements » de masques et d'apparences sociales afin de s'intégrer malgré tout, on appelle ça selon les psychiatres un « masque de normalité » cela lui permettait de cacher la réalité aux autres et de la nier envers-lui même, cela lui permettait aussi de manipuler les gens d'une manière « normale » mais surtout les femmes ce qui lui apportait un sentiment de force et domination.

LE TERRAIN DE JEU DU JOUEUR DE SOCIETE

Ted Bundy s'en prenait toujours à des jeunes femmes, souvent des étudiantes qui avaient des cheveux longs et portaient généralement des pantalons : le type de femme qu'il appréciait physiquement et détestait psychiquement, car elles lui rappelaient sa propre inadéquation à la société car elles ressemblaient physiquement à son ex-compagne : Stephanie Brook.

Pour les aborder il faisait semblant d'avoir un plâtre à la jambe ou au bras et prétextait de l'aide, on voit bien qu'il utilise un jeu de manipulation et d'acteur en utilisant à ses fins l'empathie de ses victimes pour les attirer dans un endroit discret ensuite il les frappait violemment à la tête, généralement avec un pied de biche, puis les mettait dans sa voiture.

Ensuite, il s'arrêtait dans un lieu isolé, pour les violer, les mutiler, les tuer, après quoi Ted Bundy les déshabillait et jetait le corps dans des endroits boisées.

UN MONDE COMME TERRAIN DE JEU

Pour conclure certains tueurs se servent du jeu d'intimidation car les tueurs en série ont un besoin de domination : « les meurtres reflètent très souvent un besoin de dominer :

la signature d'un tueur est un peu sa carte de visite qu'il laisse sur chaque scène de crime, cette carte de visite est le jeu qui est mis en place. Tout est jeu pour lui, il s'invente son propre monde ( ses règles, ses lois ).


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1 réactions à cet article    


  • Donbar 19 mai 2016 13:59

    Très intéressant rapprochement entre le meurtre, le jeu et le fantasme. Mériterait d’être étendu du côté de la jouissance du sadisme qui se peut rencontrer hors du contexte érotique : tortures et mises à mort, souffrances et humiliations de toutes natures que permet un quelconque pouvoir (politique, économique ou autre).
    Au plaisir de vous lire à nouveau.

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