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Un petit nombre de preneurs d’otages – Retour sur la grève des correcteurs du bac

A-t-on le droit d'être minoritaire ? Qui prend vraiment la société en otage ? Analyse de deux arguments invoqués par le gouvernement pour discréditer la grève des correcteurs.

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N. B. L'image illustrant cet article est tirée d'une vidéo du FLNPC (Front de Libération interNationaliste des Professeurs Correcteurs) Canal historique. Attention, certaines images sont à la limite du soutenable.

 

Cette année, n'en déplaise à MM. Macron et Blanquer, le baccalauréat a été perturbé. Une partie non négligeable des professeurs de lycée a fait grève lors des surveillances des épreuves, notamment le 17 juin. Puis, début juillet, des correcteurs ont décidé de rendre les notes et les copies en retard. J'ai expliqué dans un précédent billet les raisons qui m'avaient poussé à participer à cette grève. J'aimerais maintenant commenter deux arguments utilisés par MM. Macron et Blanquer pour discréditer ce mouvement – deux arguments, il faut le noter, qui sont fréquemment utilisés contre des grévistes, notamment lorsque ceux-ci perturbent un service public.

« Un petit nombre de personnes »

Premier argument : ces agitateurs sont peu nombreux. Ils ne forment qu'une petite minorité. Ce discours est récurrent, et il a été analysé avec beaucoup d'esprit par Juliette Keating dans Un petit nombre de personnes, un billet de blog que je me permets de « spoiler » en citant sa fin :

« Mais qui gouverne ? C’est un très petit nombre de personnes, hissées au pouvoir par les petits groupes d’intérêt qu’elles représentent, qui mène ce pays au chaos, de réformes autoritaires en libertés individuelles rognées. C’est un petit nombre de personnes non représentatif de l'ensemble de la population, qui brise les services publics et brade à l’encan les biens collectifs aux profits de richesses privées. L’ordre que réclame ce pouvoir n’est pas l’ordre, c’est le chaos contenu par l’esprit policier, le réseau des normes et des procédures, l’encasernement à l’ancienne plus le double tour d’écrou du contrôle numérique permanent.

Un spectre hante le pouvoir : c’est l’alliance de tous ces « petits nombres de personnes » en vue de son renversement »

Cet argument du « petit nombre de personnes », j'aimerais quant à moi l'analyser sous un autre angle, et pour ce faire je vais partir de propos tenus par Jean-Michel Blanquer au début du mois, et cités par Libération dans cet article.

« Rappelons qu'il y a un grand nombre d'académies où il n'y a aucun problème. Sur 175 000 correcteurs, il n'en reste que 700 qui ont décidé de ne pas rendre leurs copies. C'est un phénomène marginal mais néanmoins gênant », a-t-il insisté. « Tous les élèves de France qui ont passé le bac auront leurs résultats demain matin. Mon devoir était que le bac se passe comme il devait se passer. Je veux concentrer mon attention sur les 99% de personnes qui ont fait un travail de service public et qui ne doit pas être masqué par le sabotage de certains ».

On voit bien, d'après cette citation, pourquoi un gouvernement a intérêt à rappeler le caractère minoritaire d'un mouvement social. Il entend ainsi montrer à la population qu'il contrôle la situation (« Tous les élèves de France qui ont passé le bac auront leurs résultats demain matin »), mais aussi faire passer les grévistes ou les manifestants pour de dangereux extrémistes (« le sabotage de certains »), en les opposant à l'immense majorité des travailleurs consciencieux, soucieux de l'intérêt général. Il y a donc dans cet argument deux éléments, qu'on peut résumer ainsi :

- Ces gens-là sont tellement peu nombreux qu'ils sont inefficaces ;

- ils sont peu nombreux parce qu'ils utilisent des méthodes illégitimes, donc injustes.

J'irai rapidement sur la première affirmation, car il n'y a pas grand-chose à en dire. Il est certain qu'un mouvement social est d'autant plus efficace qu'il est plus suivi, et les correcteurs grévistes sont les premiers à regretter de ne pas avoir été plus nombreux. Cependant, l'action d'une minorité peut tout de même perturber l'ordre habituel des choses. Même le ministre l'a reconnu : « C'est un phénomène marginal, mais néanmoins gênant ». En l'occurrence, d'ailleurs, c'est ce même ministre qui est responsable des plus graves perturbations. Pour éviter d'avoir à négocier avec les « saboteurs », ou même de décider un report des résultats du bac, il a recouru à un subterfuge très probablement illégal, et contraire aux principes d'équité inscrits dans le code de l'éducation : attribuer à certains candidats une note qui ne correspondaient pas à celle de leur copie de bac. Des professeurs siégeant dans les jurys de baccalauréat ont été choqués par ce procédés, alors même qu'ils n'avaient pas participé à la grève de la correction.

Passons maintenant au caractère illégitime de la grève des correcteurs. En quel sens faut-il entendre ce terme d'« illégitimité » ? La loi étant considérée, dans un État de droit, comme la plus haute autorité (juste après le peuple souverain dans un régime démocratique), « illégitime » pourrait être synonyme d'« illégal ». D'ailleurs, le ministre de l'éducation nationale, en agitant la menace de « sanctions très graves » pour les correcteurs qui rendraient leurs copies après le jeudi 4 juillet, a laissé entendre que ce retard était contraire à la loi.

Pourtant, le fait de rendre les copies en retard n'était que la continuation logique d'une grève commencée le 2 juillet, jour où il fallait avoir communiqué les notes des copies. Or, la grève est un droit garanti par la constitution. On voit donc mal comment les grévistes ont pu basculer dans l'illégalité. En revanche, M. Blanquer serait sans doute hors-la-loi, lui, s'il retirait – comme il l'a annoncé – quinze jours de salaire à des correcteurs qui n'ont fait que trois ou quatre jours de grève, début juillet. Et le procédé qu'il a utilisé pour casser la grève est probablement illégal, comme on l'a vu plus haut. Mais tout cela n'est pas bien grave, puisque nous ne sommes pas dans un État de droit. Dans un État de droit, un ministre de l'intérieur ne récompense pas des policiers qui ont fait un usage aveugle et disproportionné de la violence. Or, d'après cet article de Mediapart, « Christophe Castaner vient de décorer, le 16 juin, un certain nombre de ses agents, parmi lesquels au moins cinq sont impliqués dans des enquêtes concernant des violences policières. Parmi eux, on retrouve Rabah Souchi, à la tête de la charge de police ayant provoqué les blessures de Geneviève Legay à Nice ou encore Bruno Félix, qui commandait les CRS auteurs des tirs ayant tué Zineb Redouane à Marseille. […] Parmi les médaillés de la « promotion exceptionnelle médaille de la sécurité intérieure « gilets jaunes » », récompensés le 16 juin, figurent Grégoire Chassaing, le commissaire qui a notamment donné l’ordre d’utiliser les gaz lacrymogènes à Nantes le soir de la disparition de Steve Maia Caniço, mais aussi Rabah Souchi et sa compagne Hélène Pedoya, qui se sont distingués lors des opérations de maintien de l’ordre causant les blessures de Geneviève Legay. »

Mais revenons à nos correcteurs grévistes. S'ils ne sont pas dans l'illégalité, en quel sens leur action a-t-elle été illégitime ? Ce dernier mot est-il synonyme d' « injuste » ? Pourquoi pas ? Mais comment savoir, ce qui est juste, équitable, justifié par la raison, conforme au droit naturel (pour reprendre des définitions usuelles du mot légitime) ? En France, on a souvent tendance à considérer que c'est à la majorité qu'il revient de trancher en cette matière. Mais de quelle majorité s'agit-il, dans le cas présent ? S'agit-il d'une majorité électorale ? Peut-être. Encore faut-il se rappeler que monsieur Macron n'a bénéficié que d'une majorité toute relative, surtout si l'on tient compte des abstentionnistes et des gens qui ont voté pour lui au second tour pour faire barrage au Front national. Mais si le mouvement des correcteurs grévistes est considéré comme illégitime, c'est qu'il est désapprouvé, semble-t-il, par une majorité de Français. Cette fois-ci, nous ne sommes plus dans le cadre démocratique d'une élection, mais dans le domaine du sondage d'opinion. Admettons cependant que, suite à un référendum, une large majorité de Français décide qu'il sera dorénavant interdit aux correcteurs du baccalauréat de faire grève. Cette interdiction serait-elle pour autant juste, justifiée par des arguments raisonnables ? On peut en douter. La majorité n'a pas toujours raison. Beaucoup de lois sont abrogées ou modifiées parce qu'elles sont jugées injustes, alors même qu'elles avaient été votées auparavant de manière démocratique. Cela signifie qu'une majorité peut, à une certaine époque, avoir une opinion fausse sur le juste et l'injuste.

Pour illustrer cette idée, les exemples ne manquent pas. Aujourd'hui, nous considérons comme parfaitement injustes l'esclavage, le sexisme ou le régime oligarchique. Il n'en allait pas de même en 1789. Les représentants du peuple français qui ont proclamé les droits de l'homme et du citoyen étaient majoritairement hostiles au droit de vote des femmes et des pauvres, et à l'abolition de l'esclavage. Peut-être en allait-il autrement de la société française dans son ensemble, mais c'est peu probable. Ce qui est certain, c'est que les personnes qui militaient pour l'abolition de l'esclavage, l'égalité entre les hommes et les femmes et le suffrage universel étaient extrêmement minoritaires. Pourtant, nous considérons que ces personnes avaient raison, à l'époque, de se révolter contre l'injustice et d'aller contre l'opinion dominante. Aussi peu nombreuses qu'elles aient été, elles ont probablement contribué à changer les mentalités, les coutumes et les lois. Certes, il a fallu du temps avant que le rapport de force ne s'inverse, et que la minorité ne se transforme en majorité. Mais ce processus a tout de même eu lieu, et il a bien fallu qu'un petit nombre de personnes déterminées le mette en route.

Peut-être en ira-t-il de même de tous ces groupes minoritaires qui se battent pour plus d'égalité sociale et politique (je pense aux Gilets jaunes) ou pour sauver les services publics (je pense aux cheminots, aux urgentistes, aux professeurs....). Aujourd'hui encore, beaucoup de Français pensent que monsieur Blanquer est un bon ministre, et ils ne comprennent pas pourquoi une partie des professeurs a refusé ses merveilleuses réformes. Il faut dire que les médias dominants n'ont pas fait grand-chose pour montrer ce qui se cache derrière la propagande ministérielle. Demain, ces mêmes Français comprendront peut-être qui est le véritable « saboteur » dans cette histoire et qui défend réellement l'intérêt général. Telle est le sens d'une tribune qui a été publiée il y a quelques jours dans Libération et qu'on peut soutenir en signant cette pétition.

Les véritables preneurs d'otage

Pour terminer, j'aimerais commenter le deuxième argument avancé par le gouvernement et une partie des journalistes pour discréditer le mouvement de grève des correcteurs : ces grévistes auraient « pris en otages » les candidats et leurs familles. Cette métaphore est devenue banale, notamment par la faute d'une partie des journalistes, mais elle n'en est pas moins odieuse, car elle assimile le droit de grève (garanti par la constitution, encore une fois) à un crime. Plusieurs articles ont été écrits là dessus. Je recommande notamment ce billet et celui-ci. Supposons tout de même qu'il soit permis d'utiliser cette métaphore pour désigner des gens qui ne font rien d'illégal. Il faut alors se demander qui ressemble le plus à un preneur d'otages dans notre société. À mon humble avis, ce n'est pas du côté des grévistes qu'il faut chercher cette effroyable engeance, surtout lorsqu'ils se battent pour défendre un service public, donc pour l'intérêt de la société toute entière. En revanche, il y a bien un petit nombre de personnes qui exerce une sorte de chantage permanent sur tous leurs congénères. C'est ce que François Hollande appelait « le monde de la finance », et qu'il prétendait vouloir combattre avant de se faire élire en 2012. Ce monde de la finance, ce sont les grandes banques, les institutions financières, les fonds de pension et autres fonds de placement. C'est, en particulier la petite minorité très puissante qui dirige ces organismes. Peu avant les élections de 2012, François Ruffin avait interviewé un bon connaisseur de ce monde : Nicolas Doisy, économiste en chef de Chevreux (Crédit agricole) et important courtier européen. On (re)verra avec profit cette interview remarquable en cliquant ici.

Avec une franchise quelque peu déconcertante, M. Doisy expliquait que le discours de François Hollande (« mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance ») n'était qu'un attrape-nigaud pour « donner quelques gages à sa gauche », tout comme sa promesse de renégocier le traité européen sur la discipline budgétaire. En réalité, une fois élu, M. Hollande appliquerait sans état d'âme la ligne néolibérale de l'Union européenne. Il allait en particulier modifier le droit du travail de manière à créer un nouveau CDI moins contraignant pour les employeurs. La suite, on le sait, devait confirmer ces prédictions. En 2012, cependant, certains naïfs pouvaient encore croire que M. Hollande allait mener une politique de gauche. M. Doisy était pourtant très clair là-dessus : au cas – fort improbable – où le président de la République refuserait de flexibiliser le droit du travail, il subirait une forte pression des marchés financiers : « Regardez la Grèce, regardez l'Espagne, regardez l'Italie, regardez tout ce qui passe en Europe depuis 2010. On a bien vu que de toute façon, à la fin, c'est toujours le marché qui l'emporte. Je ne suis pas en train de dire que le marché a nécessairement raison au sens moral du terme, mais en tout cas il aura raison factuellement, puisqu'il s'imposera, ça c'est clair. »

Voilà donc, à mon sens, les véritables preneurs d'otages : ce sont ces « marchés financiers » extrêmement puissants qui imposent leurs conditions aux gouvernements contre l'intérêt général. Les immenses masses monétaires dont ils disposent leur servent de levier pour accroître toujours plus leurs profits, au détriment des services publics et des droits des travailleurs, sans parler des désastres écologiques engendrés par une législation très complaisante envers les multinationales industrielles et agro-alimentaires. On peut en effet associer ces entreprises au monde de la finance, dans la mesure où elles doivent une grande partie de leurs capitaux aux banques et aux marchés financiers. C'est ce monde de la finance qui exerce sur les peuples un chantage permanent pour contraindre les gouvernements à détruire peu à peu – ou très rapidement, parfois – toutes les conquêtes sociales de l'après-guerre et empêcher toute mise en oeuvre d'une vraie politique écologique.

J'ajouterai cependant deux choses pour compléter et rectifier le constat de M. Doisy. D'abord, l'expression de « marché » est quelque peu trompeuse. Un marché, c'est un ensemble de conditions matérielles, juridiques, techniques, sociales, qui permettent à des vendeurs et à des acheteurs de se rencontrer. Au sens propre du terme, donc, on ne peut pas dire que les marchés s'inquiètent de la politique menée par un gouvernement, ni qu'ils finissent toujours par gagner. Seuls des êtres humains peuvent être inquiets ou gagner une bataille. Par « marchés financiers », il faut donc entendre les individus dont l'occupation principale est d'effectuer des transactions financières, et en particulier les gens qui sont à la tête des organismes financiers.

Ensuite, il est la plupart du temps inexact de dire que les gouvernements sont dominés par les marchés. En réalité, il existe une complicité active de la plupart des gouvernants vis-à-vis des grandes banques, fonds de placement, etc. Ce ne sont pas directement les marchés financiers qui ont mis le gouvernement grec à genoux en 2015, ce sont des institutions politiques et des hommes d'État – au premier rang desquels il faut citer Mme Merkel et M. Schäuble, mais aussi leurs complices français (MM. Hollande et Sapin). Ce sont également des gouvernements qui ont fait le choix d'assouplir toujours plus les règles encadrant le monde de la finance, au risque de déclencher ainsi d'immenses catastrophes sociales, écologiques, mais aussi économiques – comme en 2007-2008.

En comparaison de ces catastrophes passées, présentes et à venir, il faudrait peut-être relativiser les désagréments subis par les candidats et leurs familles « pris en otage » par une poignée de « saboteurs ». Au lieu de déverser leur colère sur les grévistes, les Français seraient bien avisés de se soulever en masse contre les oligarchies financière et politique qui les oppriment chaque jour un peu plus.


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27 réactions à cet article    


  • gardiole 20 juillet 2019 10:34

    Je ne suis pas professionnel du Droit pénal. C’est donc sous cette réserve que je pense que l’attitude de ces enseignants est constitutive de l’abus de confiance :

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006418213&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20190720

    Est ce que le droit de grève couvre les crimes et délits ? Sous la réserve énoncée plus haut, je ne le pense pas.

    J’ajoute que ce n’est pas aux fonctionnaires de décider de ce que doit être la politique de notre pays. Les fonctionnaires sont là pour exécuter loyalement les décisions prises par ceux qui ont été élus ou nommés pour cela, le Président et les ministres, sous le contrôle du Parlement. Loyalement, c’est à dire comme s’ils étaient d’accord (mais qu’on se rassure, le statut leur permet de désobéir aux ordres manifestement illégaux).

    En plus, ajouter du stress au stress des candidats au Bac...


    • sirocco sirocco 20 juillet 2019 22:39

      @gardiole

      Comme tous les macroniens, vous trouvez toujours l’argument bateau pour enterrer le droit de grève !

       
      Cette grève des copies peut être assimilée au « droit de retrait » (contre lequel vous vous insurgez, on s’en doute). Non pas pour une question de sécurité des enseignants, mais pour la survie d’une scolarité de qualité. Cette survie est très menacée par les projets Blanquer qui vont précariser le métier d’enseignant et dévaloriser l’enseignement à un point tel que seuls les riches pourront s’offrir une instruction (payante) digne de ce nom. Cette grève prenait donc surtout en compte l’intérêt des élèves.

       
      Ces derniers l’ont sans doute compris. Les merdias aux ordres ont eu du mal à trouver 2 ou 3 ados en attente de leurs notes à qui ils ont juste réussi à faire dire : « On aurait pu partir en vacances plus tôt ! » mais aucune récrimination contre les profs.

       
      Vous ne relèverez certainement pas d’infraction au droit pénal lorsque Martinez, qui est allé récemment négocier le montant du virement versé sur son compte offshore par le gouvernement pour qu’il trahisse les malheureux enseignants syndiqués CGT (même scénario avec les « représentants » des autres syndicats, ne vous faites pas d’illusions), lorsque Martinez, donc, appellera à « descendre dans la rue » un mardi (afin que ça reste parfaitement inutile) bien après que la rentrée aura été effectuée et que les enseignants auront laissé passer toute chance de faire valoir leurs revendications.


    • pierrot pierrot 21 juillet 2019 11:09

      @gardiole
      J’approuve tout à fait votre propos.


    • Gasty Gasty 22 juillet 2019 10:39

      @sirocco

      J’approuve tout à fait votre propos.


    • sls0 sls0 20 juillet 2019 17:20

      Je suis d’accord en général avec l’article mais qu’est-ce qu’il est long.

      On a analysé les discours de de Gaulle, les plus courts sont ceux qui ont le plus marqué.


      • Le421... Refuznik !! Le421 20 juillet 2019 17:27

        En opposition avec la prise d’otage des copies par les enseignants (ont-ils seulement pensé à les nourrir et leur donner à boire, avec cette canicule ??), il faut saluer les labos pharmaceutiques qui organisent la pénurie de médicaments vitaux pour optimiser leur production.

        Deux cas, deux appellations...

        Bienvenue en macronie !!


        • Aimable 21 juillet 2019 20:11

          @Le421
          Les fonctionnaires , taper dessus n’est pas grave , a la limite je dirai que c’est assez bien vu , la finance elle , les politiques lui lèchent les bottes a défaut d’autre chose .


        •  C BARRATIER C BARRATIER 20 juillet 2019 19:31

          je constate que les élèves ne se sont pas plaints d’avoir leurs résultats, ni leurs parents.

          les professeurs incriminés se sont considérés propriétaires des copies qui sont celles des élèves

          Il y a donc eu en fait vol de copies à partir du jour où elles devaient être rendues. le recel est puni par la loi

          La loi ne sera jamais faite par les professeurs, ils n’ont pas été élus par la population, et les parents s’en méfioent à juste titre. Tant pis pour eux


          • Clocel Clocel 20 juillet 2019 21:39

            Allez... Va falloir profiter de l’été pour lire ou relire Chomsky, la fabrique du consentement, ça évitera peut-être à certains de se réveiller avec l’arrière-train évasé et douloureux.

            Pour les autres, il restera la Vaseline, ça peut aider à prendre goût aux nouvelles mœurs du pouvoir, en attendant de parcourir, avec les fourches, les quelques centaines de mètres qui auraient mis fin à l’arrogance des malades mentaux qui nous envoient dans le mur.


            • Ruut Ruut 20 juillet 2019 22:07

              C’est quoi les revendications des grévistes ?
              C’est le plus intéressant et utile quand même.


              • sirocco sirocco 20 juillet 2019 22:44

                @Ruut

                Les grévistes se battaient, se battent toujours et j’espère se battront en faisant la grève générale de la rentrée, contre la réforme Blanquer.


              • Eric F Eric F 21 juillet 2019 09:35

                @sirocco
                « contre la réforme Blanquer »
                il faudrait préciser quel point particulier de ladite réforme est considéré le plus néfaste, car sinon cela ressemble à un rejet a-priori de toute réforme quelle qu’elle soit. De mon point de vue, c’est la fumeuse suppression des filières qui est pernicieuse, car elle n’assure pas un niveau homogène lors de l’entrée en fac dans un domaine donné, si bien qu’en début de fac il faudra ré-assurer les fondamentaux (perte de temps). Le mythe du « à la carte plutôt qu’au menu » vaudrait si chaque élève avait des cours particuliers adaptés à son profil pendant la totalité du cursus.
                Concernant la réforme du bac, injecter une part de contrôle continu me parait par contre un « régulateur » judicieux, j’aurais évité de perdre une année à cause d’une méforme le jour des épreuves principales si ce dispositif avait alors existé (il est vrai que la barre était alors plus sélective)


              • A. Nonyme A. Nonyme 20 juillet 2019 23:30

                Pffff un groupuscule de révolutionnaires en carton sans empathie pour les mômes et sans respect pour l’examen, centrés sur leur nombril. Tout est bon pour ces cons. Le genre d’abrutis qui te fait honte d’être Français. Et ça pleure contre les coups portés au droit de grève. C’est vrai qu’ils n’ont jamais d’autres occasions de la faire, la grève...


                • Armelle Armelle 22 juillet 2019 01:09

                  @A. Nonyme
                  En effet, une jolie bande d’abrutis !!! Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne font jamais parler d’eux par leurs performances, en bon derniers de l’OCDE !!! Ils ont en plus la bêtise profonde de la ramener, en prétextant je ne sais quel souci pour le bien des élèves, c’est un comble. Gonflés les types !!! 
                  « Centrés sur leur nombril » ...Un nombril gigantesque, au point d’en être restés au stade digestif, entre combat pour la suppression des jours de carence ou toutes dispositions pouvant bousculer le petit train tranquille...
                  Seules la grève leur permet de sortir de leur léthargie, en revanche sortir de leur médiocrité récurrente n’est certainement pas pour demain...
                  Et certains nous parlent déjà de grèves de rentrée scolaire...Comme dit notre retraité enseignant moitié forgeron du dimanche, « on a pas besoin des profs », c’est vrai, des robots pourraient aisément les remplacer puisqu’ils ne font que ressasser les mêmes âneries chaque année !!! D’ailleurs le terme « profs » finit par faire rire !!! Ces gugus sont payés pour instruire (ils nous le râbachent suffisamment) alors utilisons le terme « instructeur » ça suffit AMPLEMENT...La tour d’ivoire a pris de l’altitude depuis qqes décennies dites donc !!!
                  Ne nous étonnons donc pas si la France glisse doucement dans les abysses...
                  On a ce qu’on mérite...


                • chantecler chantecler 21 juillet 2019 06:39

                  Ouais !

                  On la retrouve la droite RN et extrême :

                  Toujours prête historiquement ,(cf l’état français) à faire mordre la poussière aux enseignants en lutte !

                  Ce qui ne les empêche pas de déclarer à tout bout de champ qu’il y a un gros souci à l’EN .

                  Bref , il ne faut plus de profs ( soumis ou non) , des adjudants suffiraient .

                  Farceurs !


                  • zygzornifle zygzornifle 21 juillet 2019 09:22

                    C’est le gouvernement le preneur d’otages pas les grévistes ....


                    • Eric F Eric F 21 juillet 2019 09:46

                      @zygzornifle
                      A force d’abuser de cette expression, elle peut en effet revenir en retour de balancier. Ceci dit, l’un n’empêche pas l’autre, l’usager lambda peut se retrouver victime de conflits dont il n’est pas protagoniste, mais dont il se retrouve pénalisé. Sauf que dans le cas cité dans l’article, personne n’a été brimé par la rétention de notes quelques jours, il semble même que les directives d’attribution du diplôme ont été encore plus coulantes en compensation.


                    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 juillet 2019 08:47

                      Si ces imbéciles d’enseignants, ne sont pas content de la politique de leur employeur, ils n’ont qu’a se barrer et dégager.

                      Un résumé des valeurs des auteurs, l’irresponsabilité, l’incompétence, la politisation de leurs profession, simplement une étique comportementale lamentable ...

                      Un texte qui en dit long sur l’incapacité de ces enseignants a faire le job vu qu’eux même sont incapables de faire un texte clair comme cet article.

                      Faire 80% de hors sujet, sans un seul mot sur les victimes des preneurs d’otage, aucun mot condensé compréhensible sur les motifs réels et sérieux de leurs revendications archaïques qui entraîne le sabotage de leur travail et leur comportement de caste en gamins trop gâtés de statutaires.

                      La prochaine fois l’auteur va vous faire un article sur « la conscience professionnelle » et « l’implication dans son travail ».

                       smiley  smiley  smiley (c’est une blague, il n’est pas capable, il ne sait pas ce que c’est !)


                      • sirocco sirocco 22 juillet 2019 13:38

                        @Spartacus

                        « Si ces imbéciles d’enseignants, ne sont pas content de la politique de leur employeur, ils n’ont qu’a se barrer et dégager. »

                         
                        C’est exactement la teneur du deal que Blanquer, une fois sa réforme adoptée, s’apprête à leur soumettre : soit vous restez dans l’Education nationale, avec la rémunération qu’on va vous proposer, et vous traitez le programme prévu sans jamais donner d’opinion personnelle et sans droit de grève bien sûr (bye bye la sécurité de l’emploi...) ; soit on vous vire sur le champ et on vous remplace par un migrant, ça nous coûtera encore moins cher.

                         
                        L’Ecole (au sens large) de la macronie va devenir une vaste garderie pour les enfants du peuple où l’on apprendra à être un neuneu bien obéissant avec, en fin de cycle, le Bac garanti à 100 %. Les riches, eux, auront la possibilité d’offrir des études correctes à leur progéniture dans des établissements privés. Il se passera la même chose avec la santé en général et l’hôpital en particulier.

                         
                        Si les enseignants sont suffisamment nombreux à voir venir le danger, zapper leurs « représentants syndicaux » corrompus et se mobiliser en masse pour entamer une grève générale de la rentrée (leur dernière chance), ce sont peut-être eux qui parviendront à faire « se barrer » et « dégager » « leur employeur » ! Ils seront soutenus par les Gilets jaunes.


                      • Spartacus Lequidam Spartacus 22 juillet 2019 15:29

                        @sirocco
                        Vos résultats sont MINABLES et vous êtes responsable d’un désastre éducatif. 
                        Zerro lamentable et en plus vous fanfaronnez !

                        Arrête la messe au misérabilisme. On peut pas faire pire qu’avec votre caste d’enseignants politisés..
                        19% des élèves quittent l’université sans aucun diplôme un résultat dû à votre caste d’irresponsables.

                        L’enseignement en France quand on en parle est la risée du monde et vous en détruisez l’image.
                        Un exemple mondial a ne surtout pas copier dans 1 article sur 2 publié sur terre.
                        https://fee.org/articles/france-shows-that-free-college-is-neither-free-nor-fair/
                        http://uchicagogate.com/articles/2018/1/15/problem-french-universities/

                        Les résultats de merde et de profs incapables et auto tourné sur leurs privilèges qui vivent en castes militantes totalement déconnectées.

                        Les pays libres utilisent les voutcher éducation, et les élèves ont les meilleurs résultats au monde. Même au chili 

                        En Corée les enseignants motivés (totale inverse des cocos français) gagnent autant que les footballeurs https://youtu.be/TxMPfY_YDsE
                        Et les « gilets jaunes » n’ont rien a voir avec la caste des favorisés enfants gâtes du statut. 


                      • Konyl Konyl 22 juillet 2019 10:11

                        @ L’auteur, le droit de grève est constitutionnel, sans aucun doute.

                        Sans les étudiants, et donc sans moyen de pression ils ne pourraient rien faire, comme les beaufs de Sud Rail avec les clients SNCF. Et c’est bien là ou il y a un souci car ce sont toujours les mêmes, les citoyens, qui sont impactés et jamais les politiques. .

                        Lorsqu’un gréviste dans le privé se met en grève, il impacte la production de son entreprise et la force à faire des concessions. Et souvent le salarié du privé est dans une situation bien plus précaire qu’un prof ou un cheminot, bien au chaud.

                        Donc si on prend la définition de otage : Personne livrée ou reçue comme garantie, ou qu’on détient pour obtenir ce qu’on exige, on est pas loin de la réalité, le terme est un peu fort.

                        Sauf que vous l’utilisez en faisant exactement le même abus de langage que celui que vous dénoncez.



                        • Gasty Gasty 22 juillet 2019 10:58

                          @Konyl

                          « Lorsqu’un gréviste dans le privé se met en grève » Au moins, ceux-là ont visiblement le droit de faire grève. D’autant plus qu’ils auraient raison vu qu’ils ne sont pas au chaud et précaire. Et puis en plus, ça n’a pas d’impact sur les citoyens... mais ça je n’en suis pas si sûr.

                          Si votre commande n’arrive pas dans les temps, il y a peut être une grève dans la chaine de fabrication ou dans la logistique. L’avantage c’est que vous râlerez contre l’entreprise plutôt que sur le syndicaliste.


                        • Konyl Konyl 22 juillet 2019 11:25

                          @Gasty

                          Tout à fait, le risque économique est direct pour l’entreprise du coup elle doit réagir vite il existe un lien indirect pour les clients B2B de cette entreprise, c’est évident. Alors que l’état n’as pas particulièrement de pression lors d’un conflit avec la SNCF par exemple.


                        • sirocco sirocco 22 juillet 2019 13:49

                          @Konyl

                          « ...ce sont toujours les mêmes, les citoyens, qui sont impactés et jamais les politiques. »

                           
                          Si vous connaissez une manière de faire grève (c’est à dire de défendre les droits des travailleurs) sans que des citoyens se retrouvent impactés d’une façon ou d’une autre et qualifiés d’ « otages » par les merdias, donnez-nous vite la recette !


                        • Konyl Konyl 22 juillet 2019 15:47

                          @sirocco
                          Que les cheminots laissent passer les gens gratuitement, la au moins c’est l’état qui prend et pas les gens qui bossent, j’ai envie de dire, qui « bossent vraiment ».
                          Vous allez me dire, « ils n’ont pas le droit », et je vous dirais « pas plus que d’enfreindre l’article 13 des droits de l’homme ». Enfin quand on lit les droits de l’homme on se dit que personne n’en a rien a foutre, alors bon... C’est pas Sud Rail qui va commencer à rentrer dans les clous.
                          Quelle hypocrisie, le service public est gangrené par les faignants, que ce soit les transports ou les profs. Et ceux qui veulent bien faire, et il y en a beaucoup, sont occultés par les mangent-m***e qui font ça sans aucune conviction.


                        • Traroth Traroth 22 juillet 2019 15:09

                          Je ne connaissais pas cette interview d’un bankster par Rufin. Ce qu’elle révèle, c’est que certains connaissaient donc avant mai 2012 le VERITABLE programme de Hollande. C’est inouï ! Ça démontre qu’il existe bien des cercles de décision cachés où se discute en secret la politique de la France et où se ce genre d’information est diffusée. C’est plus incroyable que pas mal de théories du complot !


                          • lloreen 22 juillet 2019 22:22

                            "Or, la grève est un droit garanti par la constitution. On voit donc mal comment les grévistes ont pu basculer dans l’illégalité

                            ".

                            Au cas où vous l’ignoreriez, la France n’a plus de constitution depuis le coup d’état du 5 décembre 2016, le décret Valls ayant mis fin à la séparation des pouvoirs...

                            https://conseilnational.blogspot.com/2016/12/france-le-coup-detat-du-5-decembre-2016.html

                            La légalité n’est ni plus ni moins que l’annulation des droits inhérents à l’être humain, les états étant devenus des prestataires de services gouvernementaux et les citoyens les esclaves au service de la dette.

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Jordi Grau

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