Les vœux que le président de la République a présentés au
pays, le 31 décembre dernier, donnent un bon exemple de ce qu’on nomme
communément « la langue de bois ». L’exercice rituel l’y contraint.
Un argument d’autorité à leurres multiples
Il obéit à la stratégie du leurre de l’argument d’autorité qui tire sa force de la puissance de celui qui le profère, et de la soumission aveugle attendue de celui à qui il s’adresse. Comme une fusée à têtes multiples, cet argument d’autorité contient trois leurres :
1- L’un est celui de l’auto-flatterie qui est une règle.
- Le président s’auto-promeut d’abord : il n’est pas homme à ceci ou cela ; il fera son devoir qui est de…
- Un satisfecit est ensuite décerné à l’action gouvernementale de l’année écoulée qu’il a dirigée ; et la détermination du gouvernement pour poursuivre dans la même voie est déclarée toujours aussi entière.
2- Le second, le leurre de la flatterie du peuple, est aussi de rigueur.
- D’abord il s’adresse à lui dans son ensemble : hommage est rendu « au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d’adaptation, à notre économie, aux avantages de notre modèle social » (…) à « leur maturité et à leur intelligence collective ».
- Ensuite, la flatterie est distribuée comme une gâterie à diverses familles politiques : aux européens convaincus, la promesse de défendre l’Euro et l’Europe, aux libéraux, celle de rééquilibrer les comptes du pays ; aux écologistes, l’engagement de poursuivre dans la voie ouverte par le Grenelle de l’environnement et les sommets internationaux, aux laïcs, celui de défendre la laïcité et d’appliquer « la loi portant interdiction de la burqa dans l’esprit comme dans la lettre », aux victimes de la délinquance croissante, celui de faire respecter la loi qui est « intangible ».
3- Le troisième est le leurre d’appel humanitaire. Les plus faibles sont rituellement assurés d’occuper une place prioritaire dans la pensée compassionnelle présidentielle, comme « nos soldats qui passent cette fin d'année loin de leur famille en risquant leur vie pour défendre nos valeurs et notre liberté. »
La langue de bois et ses trois ingrédients principaux
Ainsi, la langue de bois est-elle constituée de trois ingrédients principaux :
1- Le premier est une information donnée volontairement et donc peu fiable puisqu’elle est calibrée en passant au crible de l’autocensure de l’émetteur qui élimine tout ce qui est susceptible de nuire à ses intérêts.
2- Le second ingrédient qui en découle, est la nature « indifférente » de cette information ainsi filtrée : elle réunit les idées convenues, les truismes, les banalités, enfin tout ce qui suscite le consensus agréé par le bon sens et elle écarte tout ce qui peut contrarier.
3- Enfin le troisième ingrédient est un kit de conditionnement linguistique comportant une gamme de formules pré-rédigées, prêtes à l'emploi pour recevoir les idées reçues qu’on a plus qu'à y glisser.
La langue de bois est ainsi « un prêt-à-penser » couplé à « un prêt-à-parler », comme dans la confection, il existe un prêt-à-porter indépendant des diverses morphologies des clients auxquels il s’ajuste tant bien que mal, à la différence de la haute couture qui coupe le vêtement aux mensurations particulières de son porteur.
Le leurre du truisme, son usage délicat
Mais il arrive parfois que, dans le bois de la langue la plus ligneuse qui soit, se glisse un défaut. Sans en avoir l’air, le leurre du truisme dont elle est familière, est d’un usage délicat. Ça peut surprendre, car on ne voit pas quel problème suscite le truisme d’un président de la République qui promet avec de mâles accents de faire son devoir : « Je ferai mon devoir, a déclaré le président Sarkozy, en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera venu, en prenant les décisions qui s'imposent dans un esprit de vérité et de justice. Je le ferai en respectant scrupuleusement nos principes républicains les plus chers. » Quel besoin de le dire ? On n’imagine pas un instant qu’il puisse soutenir le contraire, même si le passé a montré qu’il pouvait faire le contraire : on s’accorde par exemple à admettre que la « réforme » des retraites n’a pas fait l’objet de la concertation méritée ; ou encore, ses discours à Saint-Jean-de-Latran de Rome et à Ryad ont passablement violé le principe de la laïcité.
On relève pourtant un truisme dans l’allocution du 31 décembre 2010 qui, lui, contre toute attente, fend net la langue de bois : « Avec le Premier Ministre François FILLON qui a toute ma confiance (…) » a cru devoir préciser le président. Un truisme est l’énoncé d’une vérité évidente : « À midi, il fait jour et à minuit, nuit ! » Une variante de truisme est la tautologie qui consiste à énoncer une vérité d’évidence sous forme d’équation : « Un sou est un sou ! » Aussi vide de sens qu’il puisse paraître, le truisme n’en est pas moins riche du sens laissé à la discrétion de l’interlocuteur qui remplit à sa guise cette boîte tendue apparemment vide dans un contexte donné. « Un sou est un sou ! », selon le contexte où elle est énoncée, cette tautologie peut signifier que, peu argenté, on ne gaspille pas son argent, qu’on compte ses sous : on n’est donc pas prêt à la dépense.
Une confiance évidente qui ne l’est pas tant que ça
Qu’avait donc besoin le président de préciser que « le Premier Ministre François Fillon (avait) toute (sa) confiance » ? La constitution de la Vème République fait du Président de la République la clé de voûte des institutions d’où procèdent les autres pouvoirs, comme disait le Général de Gaulle dans une exégèse du 31 janvier 1964 restée célèbre. « S'il doit être évidemment entendu, déclarait-il, que l'autorité indivisible de l'Etat est confiée tout entière au Président par le peuple qui l'a élu, qu'il n'en existe aucune autre, ni ministérielle, ni civile, ni militaire, ni judiciaire qui ne soit conférée et maintenue par lui, enfin qu'il lui appartient d'ajuster le domaine suprême qui lui est propre avec ceux dont il attribue la gestion à d'autres, tout commande, dans les temps ordinaires, de maintenir la distinction entre la fonction et le champ d'action du chef de l'Etat et ceux du Premier ministre. »
N’est-il pas évident que le Premier Ministre n’est qu’une créature du président de la République ? Sa nomination, surtout quand elle a été renouvelée à peine un mois et demi plus tôt, implique donc qu’il lui est dévoué corps et âme sinon il n’aurait pas été nommé et encore moins reconduit dans sa fonction. Or, selon l’expression « il va sans dire, mais ça va mieux en le disant », cette relation de confiance si évidente ne doit pas l’être pour que le président ait jugé nécessaire de la mette en évidence. Le bruit a, en effet, couru que le président qui avait décidé d’un remaniement de son gouvernement six mois avant, avec la ferme intention de changer de Premier Ministre, se serait fait imposer le maintien de M. Fillon à son poste par sa majorité parlementaire. Le truisme qu’est la célébration incongrue d’un Premier Ministre "quiatoute (sa) confiance", tend dès lors à laisser supposer qu’elle n’est pas si assurée et à confirmer la rumeur.
De cet exercice en langue de bois qu’a été l’allocution présidentielle de fin d’année, c’est peut-être la seule information nouvelle qu’on en retire : le président a confirmé la situation originale où il se trouve, jamais vécue par un président sous la Vème République, hors des périodes de cohabitation avec des partis opposés à la majorité présidentielle. Il connaîtrait une période de « cohabitation » avec son Premier Ministre issu de sa majorité, qui « a toute (sa) confiance ». Habile à manier la langue de bois, le président n’a-t-il pu contrôler ce truisme ambigu ? L’épidémie de lapsus qui depuis quelques mois a frappé certains membres du gouvernement et de la majorité, l’aurait-elle contaminé ? Paul Villach
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Il y a ce que Sarkozy a dit et ce qu’il suggéré entre les lignes en accord avec sa politique et les engagements qu’il a pris envers ses amis :
« Je ferai mon devoir en écoutant Lagardère et Dassault, en dialoguant avec Pinault et Bouygues, mais lorsque le moment sera venu de consolider leurs avoirs, en prenant les décisions qui s’imposent dans un esprit de vérité vis-à-vis de leurs conseils d’administration et de justice par rapport aux dirigeants les plus voraces de la planète. »
Vous oubliez ses premiers devoirs : «
je ferait mon devoir envers mon frère Guillaume qui fait tant pour
la sécurité sociale, maladie et retraite des français et envers
mon frère François qui fait tant pour la pharmacie française »
Bonjour et tous
mes voeux... Que cesse enfin« la nuit du Fouquet’s » comme le souhaitait une banderole du
Théâtre du Soleil, le 12 octobre dernier, dans la quasi dernière grande
manifestation à Paris contre la contre-réforme des retraites !
Une suite de truismes est souvent utilisée en communication, notamment par les vendeurs, afin de provoquer d’abord un sentiment d’accord avec suite d’acquiescements ... afin de préparer et « faire avaler » la dernière partie. Par exemple, je peux énoncer une suite de banalités, dont la réponse est forcément positive ... « Quelle belle journée / installons nous dans ces bons fauteuils / si je comprends bien, vous recherchez un produit qui vous convienne vraiment / donc un produit avec un bon rapport qualité-prix » Pour introduire la phrase clé .... « et vous allez constater que mon produit est vraiment fait pour vous ».
Les communicants de Sarkozy connaissent toutes ces ficelles et les autres. On peut d’ailleurs constater que la politique est devenue communication, pour ne pas dire manipulation. On change les mots, rappelons nous Mme Lagarde qui remplaçait « récession » par « progression négative », jongle avec les chiffres. Construire sa propre réalité et la faire partager par les autres est leur crédo.
Merci à P.Villach pour cette nouvelle et pertinente analyse.
Je ne peux que souscrire au rapprochement que vous faites avec la stratégie de communication d’un vendeur. Elle est par le président Sarkozy parfaitement appliquée.
Le mot « communication », il ne faut pas l’oublier, est le premier leurre que les publicitaires mettent en avant pour faire oublier le mot « publicité » discrédité. Ils ont réussi à faire croire qu’une relation d’information peut n’avoir ni projet ni effet d’influence ! Il faut le « fer », dirait Bourvil dans l’éloge de l’eau ferrugineuse. Paul Villach
« ...Mme Lagarde qui remplaçait »récession« par »progression négative« ... »
Et l’horrible concept, aberrant, d’une stupidité crasse, de :« Rilance », rigueur ET relance, en même temps (! ?!?) ... c’était pas du costaud, de la part de cette Me.Lagarde, (que certains se sont hâtés de renommer « Christine Lagourde »...) ? — Ou encore : « On assiste à un ralentissement de l’accélération du chômage », pas mal non plus... ? — Et le toujours plaisant : « Finalement, la hausse de la production sera moins forte que prévu »...Que prévu par qui, à votre avis ? Par Ch.Lagarde, gagné !!!
Pour ceux que cela intéresse de savoir comment on nous fait faire ce que l’on veut, je ne recommanderai jamais assez de lire le petit livre amusant de Joule et Beauvois, intitulé :
« PETIT MANUEL DE MANIPULATION A L’USAGE DES HONNETES GENS »
Très instructif sur tous les plans de manipulation !
Le seul devoir de Sarkozy, apte à pouvoir satisfaire les voeux de la plupart des Français, serait de disparaître au plus vite et de laisser sa place, un devoir de « vacance » en quelque sorte...
Assez bien vu... Ce « qui a toute ma confiance », en effet, révèle en creux qu’il pète de trouille devant Fillon et ses soutiens... Inutile de préciser que, allergique, et au son, et à l’image du personnage, je n’ai pas regardé la télé ce soir-là (les autres soirs guère plus, d’ailleurs...)
Je suis en train de me demander si l’article de Paul n’est pas lui non plus « truiste » : c’est l’évidence intrinsèque ! hors plaisanterie, il en est un, président, qui ne se rend pas compte de sa « nullitude », à croire qu’il voudrait s’adresser à des citoyens demeurés qu’ils ne sont pas. itoo, bonne santé !
Tout d’abord je n’ai pas écouté cette allocution, pas plus que les autres. Je sais ce qu’on peut en attendre : rien ... Encore une fois, la langue de bois existe depuis des décennies avec peut-être une interruption sous le Grand Charles qui lui, quitte à ne pas plaire à tout le monde, disait quand même quelque chose. VGE fut un des premiers champions de l’art de parler pour ne rien dire (plus fort que Sarko, oui, oui ...). Parallèlement à la langue de bois, s’est développée la ’novlangue’ en usage dans les milieux journalistiques, et tout à fait digne d’un roman d’Orwell. La langue de bois est le langage convenu de tous les hommes politiques (pas seulement des présidents), elle fait toujours dans le politiquement correct quitte à nier les réalités. La ’novlangue’ est plus inquiétante car elle se répand dans toutes les strates de la population par le biais des médias. Il s’agit avant tout de manipuler l’opinion (la langue de bois vise essentiellement à ne rien du tout). On écarte donc certains vocables pour les remplacer par d’autres avec une connotation différente (exemple chômeur —> demandeur d’emploi). Un très bon site fait la chasse au ’politiquement correct’ à la ’novlangue’ et plus généralement à tous les néo-crétinismes. http://www.neo-cretins.com/index.php
Vous ne paraissez pas avoir encore opéré la révolution conceptuelle qui consiste à faire la différence entre « la réalité » et la « représentation de la réalité » à laquelle nous accédons seulement par nos médias et d’abord nos médias personnels avant les médias de masse !
Je vous renvoie à Magritte : « Ceci n’est pas une pipe » !
Un leurre n’est jamais qu’une représentation de la réalité plus ou moins fidèle pour détourner l’attention du projet poursuivi par son auteur : cf. le Renard face au Corbeau ! Je publie cette année un ouvrage qui pourrait vous mettre sur la voie :« Les fables de La Fontaine, une école de l’information ». La Fontaine est un expert des leurres, même si certains lui ont échappé.
On en a bien besoin, car votre cas n’est pas isolé : l’École désoriente ses potaches avec application par sa scolastique formaliste qui ignore cette distinction capitale. Paul Villach
Cher auteur, j’espère que vous avez dans votre livre à paraître, fait apparaître que ces fables ont été utilisées pour « normaliser » et « moraliser » des générations de potaches violents et faibles de caractère et ceci pour le plus grand bien de la société et du devenir des dits potaches.
Ces vieilles fables égyptiennes que le très doué et pétillant de la Fontaine au fond du parc avait remis au goût du jour, alors qu’un moraliste au grand siècle était avant tout une sorte de philosophe ....
Comme le titre probable de mon prochain ouvrage l’indique, « Les fables de La Fontaine, une école de l’information », je m’attache à montrer que les 240 fables proposent un modèle de relation d’information qui, sauf erreur, n’a pas été analysé, et pour cause : l’École et l’Université enseignent la mythologie de l’information que les journalistes répandent pour leur promotion.
Mais, il est vrai, qu’au détour de telle ou telle fable, j’épingle « Lagarde et Michard », par exemple, ces inspecteurs de l’Éducation nationale qui ont eu tant de succès pendant une bonne génération dans leur oeuvre de désorientation scolastique des élèves, avec la bénédiction de profs ignares qui, en toute soumission à l’autorité, se servaient, de leurs manuels si riches en photos de couleur... Le formalisme à l’honneur qui a pris leur suite n’a pas été plus pertinent dans la lecture des fables.
Pour vous amuser en ce début d’année, demandez-vous quelles peuvent bien être les morales de fables comme « La Cigale et la Fourmi », « Le Savetier et le Financier » ou « Le Petit Poisson et le Pêcheur ». Paul Villach
Merci de répondre et comme la crise des dettes souveraines n’est pas finie, j’irai donc lire « Le Savetier et le Financier » , que les chômeurs sont encore en carême et qu’on les prend pour cigales, et afin puisque plus personne ne va pêcher vu la pollution maritime....
Puisque vous paraissez désireux de comprendre, je ne puis vous refuser la lumière.
1- Où avez vous lu que j’ai jamais écrit dans mes articles et ouvrages que la soumission aveugle à l’autorité était un leurre ? Stanley Milgram l’a étudiée et je vous renvoie à ces travaux que vous connaissez sûrement.
2- Qu’est-ce qui est un leurre alors ? L’argument d’autorité que je préfère nommer « leurre d’appel autoritarien » pour reprendre l’adjectif de Milgram, désignant l’individu qui ne trouve son équilibre psychologique que dans une soumission aveugle à l’autorité.
3- Un argument d’autorité est un leurre car sa validité ne se fonde pas sur une représentation fidèle de la réalité, mais sur la seule puissance de celui qui le profère - même si c’est une erreur (Cf. Le loup face à l’Agneau ou encore Le Lièvre face au Lion) et qui vise chez celui à qui il l’assène, à stimuler un réflexe de soumission aveugle à l’autorité, tel qu’ll lui a été inculqué depuis l’enfance.
4- Les leurres ont pour particularité de détourner les réflexes innés et socioculturels conditionnés pour servir à d’autres fins que celles pour lesquels ils ont été programmés.
5- La soumission à l’autorité est souhaitable et nécessaire dans une société démocratique si l’autorité n’est pas malveillante. il importe donc de le vérifier à chaque fois. Mais le leurre d’appel autoritarien ou argument d’autorité tente à chaque fois d’empêcher cette vérification, en déclenchant le réflexe inculqué.
Ce n’est pas ce que vous avez appris à l’École, je le vois ! Mais peut-on attendre de la scolastique qu’elle apprenne à douter d’elle-même ? On touche à une aporie, dirait Socrate !
Et l’École peut-elle apprendre la perversité de l’argument d’autorité si bien analysée par La Fontaine dans « Le Loup et l’Agneau », « Les oreilles du Lièvre », « Les Animaux malades de la peste » et d’autres fables encore, sans courir le risque de se voir retourner son apprentissage contre elle-même quand elle déraisonne, et Dieu sait dans cette école laïque si elle déraisonne avec son administration-voyou qui veut la privatiser ! Paul Villach
sarkosy a annoncé la poursuite d’une politique suicidaire sans aucune réaction conséquente des masses, car embrumés par les fêtes le cerveau des gens ne peut en capter les subtilité.
après il aura beau jeu dire : : « je l’avais annoncé ; je l’ai fait. vous avez consenti puisque vous n’avez dit mot. »
« Je le ferai en respectant scrupuleusement nos principes républicains les plus chers. »
C’est vrai que celle la, c’etait du grand art. Surtout quand on sait qu’il a fait campagne sur les sujets que la constitution donne au gouvernement pour ne pas avoir a debattre de ses projets véritablement présidentiel : 1) Viol de la volonté du peuple largement exprimée lors du référendum 2) Soumission de la France dans l’Otan (et meurtre au passage de l’Eurocorp et de l’idée d’une defense europeenne autonome) 3) Validation dans ce pays de lois donnat de fait des privilèges a certaines communautés (racisme agravé d’antisémitisme....= insulter des noirs c’est grave , mais des juifs, c’est inacceptable !) c’est la restauration des privilèges a tous les niveaux.
Pour un type qui a brigué le role de gardien des institutions, le voir les sodomiser sans vergogne a quelque chose d’etonnant dans la mesure ou pas un journal n’a protesté. Mais bon avec une presse aux mains de ses potes, c’etait clair qu’il bossait pour eux.
Tout occupé à me taper Carla à Noël (Carla, c’est la dinde que j’ai fait engraissé toute l’année pour la manger en festin et le lui ai donné ce prénom , sans intention particulière), je n’ai pas , comme tout observateur avisé des médias, suivi la déclaration festive de Monsieur Sarkozy. Il est vrai , je suis belge et de ce fait j’aurais du écouter les gloussements du dindon flamand Bartounet qui a l’heure actuelle devrait être premier ministre .
Bonne année à vous , et merci pour cette excellente analyse .
Je dois dire que j’admire votre courage : s’infliger l’écoute d’un discours de Sarkozy avant de passer à table pour le réveillon relève pratiquement du sacerdoce . Il y a longtemps que j’y ai renoncé : il y a de quoi avoir l’appétit coupé !
Je dois dire à ma grande honte que maintenant, chaque fois que Sarkozy fait une allocution ou une émission télévisuelle, je zappe immédiatement. sur une autre chaîne. En effet, il m’insupporte tellement que j’en viens à craindre qu’un moment d’énervement me fasse sortir de mes gonds, et qu’’un jet de chaussures malencontreux vienne abîmer mon nouveau téléviseur !!!
Ah ce discours des voeux de notre Vénérable Rehaussé ... J’ai tenu environ 1 minute 30, voir 2 minutes. Ensuite, mon degré de ’sidération’ devant ce flot de mensonges proféré avec aplomb était tel, que j’ai mis 1 quart d’heure à m’en remettre !
Pour ma part j’en reviens toujours à la même conclusion : cette capacité à mentir avec foi et trémolos de conviction sincère dans la voix, à distordre la réalité, est la marque qui caractérise précisément les sociopathes. Notre Hauteur à Talonnettes est un sociopathe doublé d’un narcissique. Il n’est d’ailleurs pas le seul, puisque cette pathologie est très répandue dans le sommet de la pyramide, un peu comme un atavisme congénital indispensable pour graviter avec aisance dans ces sommets !
Tous mes voeux Monsieur Villach, je sens que 2011 va encore être une ’grande’ année !
chaque fois que j’entends le mot devoir dans la bouche d’un homme politique, je fais une crise de varicelle ( pourtant, je l’ai faite enfant déjà).....
Il y a tant de gens qui font leur devoir naturellement....et ils n’en parlent pas.
Non, décidement, le devoir demande un sacrifice, un vrai sacrifice, un abandon de quelque chose....à moins qu’il faille comprendre que Sarkozy à fait don de sa personne à la Nation, qu’il a abandonné quelque chose. Mais non, faut comprendre, être président cela le fait chier....c’est trop dur , pas une synécure !
@ toutes et à tous, mes meilleurs voeux d’Agoravoxien pour 2011 ! @ Paul, Comme d’habitude, très bon article. Je n’ai pas eu le courage de me l’infliger en direct. Mon réveillon en aurait été gaché. Je l’ai donc fait en différé. Ce n’est pas comme de la bonne cuisine. Même réchauffé, ça reste du ratta.
Un peu en marge de votre texte (quoique...), je me fais le relais du cri d’alarme de Médiapart(que je cite) :
Viktor Orban est le premier ministre de la Hongrie. --- Il prend pour six mois la Présidence tournante de l’Union Européenne... Or, il vient de faire adopter par le Parlement une loi liberticide qui
s’attaque frontalement à la première condition d’une vie démocratique,
la liberté de l’information. — Cette loi place les médias sous le contrôle d’un « Conseil national des médias » dont les cinq membres, y compris la présidente nommée pour neuf ans, appartiennent au parti au pouvoir. — Elle pourra, infliger de lourdes amendes, pouvant aller
jusqu’à 200 millions de forints (720.000 euros) pour les télévisions et
25 millions (90.000 euros) pour les journaux ou les sites Internet. Certes, les médias visés pourront se pourvoir en justice, mais ils
devront au préalable avoir publié les rectifications et acquitté les
amendes exigées. Enfin, cette autorité se voit accorder un droit
d’intrusion sur la vie interne des rédactions, pouvant exiger qu’on lui
soumette articles ou émissions avant leur diffusion et ordonner aux
journalistes qu’ils lui dévoilent leurs sources quand leurs informations
engagent la sécurité nationale. --- Autant dire qu’au moins sur le papier, il n’y a plus de liberté de l’information en Hongrie... --- Tel est donc le type de gouvernement qui va symboliquement assumer la
présidence de l’Union européenne pendant les six mois prochains... --- Que disent nos Médias ? Rien ! Nos politiques ? Encore moins ! — Pour reprendre un terme à la mode« indignez-vous ! »...Il y va de l’avenir de ce que nous nommons « Démocratie »...
@ TOUS, Puisqu’ AV est une grande famille, j’adresse ts mes meilleurs voeux à mes frères et soeurs, en espérant qu’ils seront le moins nombreux possibles à subir le catastrophisme politique ambiant ! Souhaitant également qu’à l’approche des présidentielles, nous puissions tous nous retrouver pour « changer de politique » ! Positivement vôtre.
J’en arrive à regetter d’avoir boudé ce rite insipide, tant le débusquage de ce truisme lourd de sens est intéressantt ! Merci pour cette mise en évidence, bonne et heureuse année, et bonne chasse aux leurres !
le rite des vœux présidentielle ,font parti d’une coutume moyenâgeuse que seule quelque ringards, intélos soixante-huitare,et nostalgiques des us et coutumes s’acharnent à décrypter le langage stéréo formaté