Une famille handicapée jetée à la rue à Dammarie les Lys !!!

Une expulsion constitue toujours un drame humain et social insupportable.
L'expulsion qui a eu lieu ce matin 25 septembre à Dammarie les Lys s'est effectuée dans des conditions plus que scandaleuses.
Madame B est handicapée, son mari âgé de 70 ans a du mal à marcher suite à un accident et leur fille est une adulte handicapée.
Suite à une dette importante de loyer, cette famille a fait appel du jugement d'expulsion afin d'obtenir des délais.
Ce matin, alors que Monsieur et Madame revenaient d'une visite médicale, ils ont trouvé leur habitation envahie par des déménageurs, plusieurs policiers et un huissier.
Tous ces adultes en bonne santé pour expulser deux vieilles personnes handicapées, il ne fallait pas le faire, ils l'ont fait !
La demande formulées par la famille de récupérer leur linge de corps a essuyé un refus :
« C'est au fond du camion, donc c'est trop tard » !
Les bras nous en tombent …
La nourriture qu'ils avaient dans leur frigidaire a été jetée dans les poubelles.
Cette sauvagerie de la « loi » est inqualifiable.
Quand j'ai retrouvé ce couple qui m'a averti, c'était la désespérance.
Que vont-ils devenir ?
Aucun travailleur social n''était présent, ce qui est étonnant , non !
Notre association va les héberger pour ce soir car il n'est pas question que ces personnes fragilisées se retrouvent à la rue mais :
IL FAUT QU'ELLES SOIENT PRISES EN CHARGE PAR LE 115 AVEC UN SUIVI ASSURE PAR UNE ASSISTANTE SOCIALE !
Ils se sont réfugiés durant l'après-midi chez une voisine complaisante, ce qui m'a permis d'entreprendre des démarches : un courriel à Madame la Préfète, de nombreux coups de téléphone et la recherche d'un hôtel, trouvé à 16H45.
A 17H15 les parents attendaient leur fille en demi-pension dans un Institut Médico-Educatif.
C'est un mini bus qui la ramène chez elle chaque soir.
A 17H30, le bus n'est toujours pas là ;
Présent sur place, je les rassure tout en m'inquiétant dans mon for intérieur.
A 18H15, après quelques coups de téléphone, le directeur du centre nous apprend que la tutrice lui aurait demandé de garder la jeune femme pour qu'elle passe la nuit à l'IME.
Dans quel monde vivons-nous ?
Pourquoi les "autorités" n'ont-elles pas prévenu les parents, rongés d'inquiétude ?
De quel droit ont-ils pu prendre une telle décision ?
Si je n'avais pas été là avec deux voisines pour rassurer les parents et pour calmer leurs angoisses, que seraient-ils devenus ?
Je suis en colère, très en colère et je n'en resterai pas là.
Jean-François Chalot
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