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Accueil du site > Tribune Libre > Une France décadente présidée par un synthétique Sarkozy

Une France décadente présidée par un synthétique Sarkozy

Cette année 2007 aura vu se dessiner une France aux contours inédits, dévoilés à l’occasion d’une campagne présidentielle chargée en émotions et en couleurs mais que le politologue aura trouvée, à juste raison, un peu courte, question idées. Le politologue a aussi déclaré que les lignes ont bougé. C’est vrai. Avec cette percée de François Bayrou et les piètres résultats des formations aux marges, FN à droite, anticapitalistes à gauche. On a dit par ailleurs que la droite s’est décomplexée, avec un discours bien ficelé servi par un Sarkozy dopé par la course à l’Elysée et la victoire pressentie, alors que Ségolène Royal aurait dépoussiéré le PS de ses éléphantesques dirigeants formés à l’école mitterrandienne. Et donc, une campagne rajeunie, apparemment modernisée, ajustée pour une France que les médias autorisés ont décrétée en désir de rupture. Ces médias qui, de miroir des Français, se sont institués porte-parole des Français, de manière unilatérale. Au temps du Général, l’ORTF incarnait la voix de la France. En 2007, les chaînes publiques relayent les émotions, les désirs, les craintes, les opinions des Français. Ainsi, la voix de la Nation est devenue aussi la voix de l’émotion populaire, d’une "sousFrance".

Les médias participent indéniablement à la production d’une représentation du monde pour ceux qui les regardent. Les médias, devenus populaires, voire populistes, osent tout et c’est à ça qu’on les reconnaît, comme aurait pu dire Audiard. Un fait divers et nous aurons une interview du neveu du concierge qui a été le témoin direct d’un horrible fait divers. Les médias, ça ose parler des cellules psychologiques. Dès qu’un événement affecte une masse critique d’individus, il est indispensable de préciser qu’une cellule psychologique a été dépêchée pour une prise en charge. Les médias, ça ose tout et pourtant, on ne les reconnaît plus. Le temps d’Albert Londres et du Washington Post est révolu. Le monde a changé, la France avec. Mais ne jouons pas les innocents. Cette France n’est pas inédite. Elle est assez proche de celle de 1995. Disons, pour reprendre une notion triviale, que le monde politique a fait son aggiornamento. Dans le langage techno-saxon, on parlerait d’un update et en bon français, d’une réactualisation ou alors d’une mise à jour. Maître Sarko a réussi la mise à jour de l’UMP et Maîtresse Ségo a raté l’opération sur le PS.


Au résultat, Sarkozy assume avec prestance et agilité une présidence endiablée, se mettant en phase avec une France briefée par les médias de masse. Ceux qui osent tout, y compris affirmer que le crédit d’impôts promis pour les acquéreurs entre 2002 et 2007 est une mesure populaire, appréciée des Français, alors qu’elle ne touche que 2 à 3 % des ménages. Mais cette rupture, avérée ou imaginée, n’est pas de nature à restaurer la confiance des Français en eux-mêmes, ni d’ailleurs en leurs dirigeants, même si l’ouverture laisse présager une politique inédite. La France doute et, comme bien des fois, se contemple dans le miroir du déclin. La grande conjuration promise par Sarkozy devrait accoucher d’une souris semble-t-il. Quelle est la situation exacte de la France sur le plan social, psychique et politique ? Voilà une question qui doit faire débat. Le social, la confiance et l’énergie, la rage de travailler, voilà un premier thème, auquel on ajoutera le thème d’un pays sortant de la dépression nerveuse grâce à un Sarkozy intronisé psychiatre de la Nation, quant au politique, on aura deviné qu’il sera question d’ouverture.

Je crains cependant que les réponses ne soient pas à la hauteur de ce que la pensée veut connaître sur la France. Si bien qu’une interrogation plus radicale devrait voir le jour, et s’il y a lieu, inspirer une politique elle aussi inscrite dans la radicalité, comme par le passé, avec un radicalisme mis à jour, actualisé. Affaire à suivre. La question porte sur l’état de la France en termes de civilisation. Une question posée notamment à la fin du XIXe siècle. Sans que les protagonistes se soient entendus sur ce que sous-entend cette notion de civilisation. Et à la clé, une sérieuse divergence entre l’Allemagne et la France. Tandis que quelques âmes inquiètes en appelaient à la rigueur de l’esprit germanique afin de lutter contre les faiblesses du Sud, ses cultures latines, indolentes, jugées comme autant de dérives vers la décadence.


Décadence, le mot est lâché, livré comme une équation axiologique et sociologique déterminant pour une part la courbe du développement de l’Occident. La question de la décadence ne date pas d’hier. Les historiens ont longtemps associé déclin et décadence, notamment en associant ces deux notions pour expliciter la chute de l’Empire romain. Brièvement, la décadence, dans son acception moderne, décrit des tendances sociales puissantes, où se dessinent plusieurs phénomènes entrelacés, les penchants hédonistes, la perte des valeurs morales, des vertus, le délitement social, la sclérose de la spiritualité, exprimée notamment dans les sphères esthétiques. Un auteur subtil a dit que les Etats-Unis étaient passés de la préhistoire à la décadence, sans passer par le stade de la civilisation, contrairement aux sociétés antiques ou aux nations européennes modernes. Le propos est certes exagéré mais il a le mérite de faire débat ; d’autant plus que les States sont en phase avec le modernisme de bien des nations, notamment celles à la technique avancée et surtout cette France qui s’américanise lentement mais sûrement, à l’insu d’une opinion croyant encore à l’exception française. L’Italie a précédé la France dans cette américanisation qu’on dira décadente.


Les cons, ça n’ose pas tout, contrairement à ce qu’énonce la réplique d’Audiard. Mais les décadents, ça ose tout et c’est à ça qu’on les reconnaît. Pendant la Belle Epoque, les dandys, souvent rentiers, incarnèrent une forme aristocratique de décadence, refusant les valeurs bourgeoises, la propriété, le souci de la famille, de l’héritage, de la petite entreprise. Mais de nos jours, la décadence a pris d’autres formes. Disons qu’il y en a pour tous les goûts et les niveaux sociaux. Le jeune actif trentenaire alcoolisé sur son canapé face au foot sur l’écran et à la table de salon où il se nourrit de produits industriels édulcorés est à sa manière décadent. Les nouvelles élites analysées par Lasch sont décadentes. Comme ceux qui vont écouter Chantal Goya ou Daniel Gérard parce que c’est branché, ou encore les gesticulations sur les chars de la Gay pride, ou enfin les supporters de...


Mais ne condamnons pas la décadence, gardons-nous de juger car tous, nous pouvons prendre quelques traits décadents. Certes, la décadence est le signe de quelques travers sociaux, d’un relâchement, d’un échec de civilisation, mais c’est aussi la marque des sociétés libérales, tolérantes, modernes, techniquement avancées. Les régimes politiques qui se sont attaqué à la décadence ne sont pas recommandés. Le nazisme et le stalinisme en donnent un exemple édifiant. De nos jours, ce sont les Talibans qui, au nom de l’instauration de valeurs suprêmes interprétées à partir d’un Livre écrit il y a 14 siècles, se réclament du combat contre un Occident jugé décadent.


Les contours de la civilisation technicienne libérale se forgent avec le progrès technique, les valeurs, l’ordre, la sécurité, la propriété, la culture, l’art d’exister, l’art de créer, de s’élever vers les sommets des grandes œuvres ou de basculer vers la décadence qui elle aussi, peut donner lieu à esthétique, mais plutôt kitsch. Notre France de 2007, elle est un peu l’archétype des nations avancées. Elle donne des signes de décadence, avec des attitudes sans conséquences, autant que des incivilités et des violences, mais les pouvoirs en place tentent de lutter contre les tendances les plus « nocives » tout en maintenant les prérogatives libérales car le marché de la décadence pèse lourd et l’abrutissement des masses - par les médias qui osent tout - alimente les fonds de pensions pour les seniors.


La décadence, un signe des temps modernes, un phénomène qu’on ne doit ni condamner ni encenser. Si on la condamne, alors on a l’alternative totalitaire, despotique, mais si on l’ignore, on passe à côté d’un destin de civilisation. Pour l’instant, saluons le président Sarkozy, qui, osant filer sur un jet pour atterrir sur un yacht, juste après son élection, a osé et c’est à ça qu’on le reconnaît, avec son zeste de décadence parfaitement assumé, puisque le personnage paraît plus complexe et qu’en matière de gouvernance, il semble assumer son programme d’ordre et de sécurité. Sarkozy, un président de la synthèse, dont la devise est travail, progrès technique, fric, rigueur, ordre et décadence.

Quant au PS, il n’a pas su voir que la décadence le minait de l’intérieur, lentement, depuis longtemps. Je me suis souvent demandé comment décrire le verbe de François Hollande. Eh bien Hollande a le verbe et la gestuelle décadente. Il ose faire le pitre. Les incantations de la diva Ségolène n’ont pu masquer aux yeux des Français cet état de délitement du PS. Si bien que le président élu a été le plus sérieux des décadents, le plus rassurant, ce qui explique entre autres le vote des retraités. Ainsi, nous portons un autre regard sur cette France qui n’est pas en déclin mais assume avec sérieux ses multiples décadences, avec notamment ces chaînes qui osent tout et ces commentaires à hauteur du QI de collégien.


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26 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 30 août 2007 10:06

    Changer c’est progresser

    Après une centaine de jours à l’Elysée, l’action de Nicolas Sarkozy à la tête de la France recueille 71% d’opinions positives, selon un sondage TNS-Sofres présenté lundi par Le Figaro, LCI et RTL. http://fr.news.yahoo.com/afp/20070827/tts-politique-sarkozy-sondage-c1b2fc3_1.html

    Plus de sept personnes interrogées sur dix ont une opinion positive de cette action concernant la place de la France dans le monde (75%), la rénovation de la vie politique (71%) et la politique étrangère (71%).

    C’est donc un changement voulu par les français qui est en train de se produire et qui va permettre à notre pays de pouvoir redevenir cette grande nation qui va briller de son éclat à travers le monde.

    Du monde entier,la France est redevenue un pays à l’image dynamique avec à sa tête un homme dynamique,travailleur,près des préocupations des citoyens et des pays en voies de développement et d’ailleurs Nicolas Sarkozy vient de proposer une réforme du G8 en G13.

    http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20070827/tts-france-sarkozy-g8-urgent-ca02f96_1.html

    C’est donc une nouvelle frontière que la France vient de franchir avec Nicolas Sarkozy à l’image d’un Bill Clinton en 1992 qui aura durant 8 ans ,apporté à son pays ,croissance,richesse et modernité.

    Cécila Sarkozy donne l’image d’une femme moderne,vivant avec son temps et aura su savoir s’engager dans des véritables causes humanitaires permettant à la France d’obtenir la libération des infirmières bulgares et espérons prochainement la libération d’Ingrid Betancourt.

    D’ailleurs,elle donne des idées à travers le monde :

    http://www.politis.ch/carnets/2007/07/20/cristina-kirchner-un-modele-pour-cecilia-sarkozy/

    Le président vénézuélien Hugo Chavez c’est proposé pour permettre l’ouverture de négociation dans son pays entre les différentes parties en guerre en Colombie afin de permettre une libération d’Ingrid Bétancourt

    http://www.latinreporters.com/colombiepol27082007.html

    Rappelons que le président Chavez à tiré une bonne partie de la nouvelle constitution de son pays sur celle de la France et que pour lui la France reste un modèle à suivre et soyons certain d’une prochaine libération.

    Au niveau de la politique économique,nous voyons aussi une véritable rupture avec le passé et les nouvelles mesures éconmques rencontrent une grand succès http://www.lesechos.fr/info/france/4614283.htm auprès des français.

    Si l’élection présidentielle avait lieu le mois prochain,les français éliraient Nicolas Sarkozy au 1e tour et d’ailleurs de plus en plus de « socialistes » déçus de Ségolène Royal et de son image ringarde et sectaire en sont à reconnaitre un grand président après seulement 100 jours de pouvoir.

    http://fr.news.yahoo.com/ap/20070827/tpl-france-diplomatie-sarkozy-moscovici-cfb2994_1.html

    Sa tolérance,son ouverture d’esprit,la prise en compte des problêmes pour lequel il a été élu,font de lui le 1er président porteur d’un immense espoir depuis le 10 mai 1981.


    • Ingrid du Midi 30 août 2007 12:25

      Oui, enfin... Pour un autre son de cloche, lire ces deux articles :

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=228

      Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1)

      On parle partout d’une prétendue « crise économique ». Les médias, même « citoyens », s’emploient déjà à nous expliquer en quoi, d’après eux, cela consiste. Apparemment, nous n’étions pas au courant, mais il faudra semble-t-il que « Sarkozy intervienne » à la rentrée, voire même tout de suite. L’intéressé a déjà « interpellé le G7 ». En même temps, les manœuvres militaires de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l’annonce par Vladimir Poutine, le 17 août, de la reprise effective des vols de bombardiers stratégiques russes, semblent être exploitées pour créer une ambiance permettant aux « experts » occidentaux de « justifier » une militarisation rapide de l’Europe et un renforcement de son alliance avec les Etats-Unis. Cependant, cette propagande ne saurait résister à une analyse tant soit peu sérieuse. D’abord, parce que le pouvoir des lobbies financiers dans ce début de siècle est tel, qu’aucune crise économique ne saurait avoir lieu sans leur « consentement » et sans présenter un avantage pour eux. Ensuite, parce que les manœuvres militaires de l’OCS ressemblent étrangement à des essais de répression d’émeutes et de soulèvements populaires.

      Enfin, depuis le début des années 1990 on a vu se mettre en place un partage des rôles à l’échelle planétaire où la Russie et la Chine ont des fonctions bien définies. Notamment, sur le plan du dumping social et de l’organisation de la gendarmerie mondiale que la « transversalisation » générale de la politique contribue à accélérer...

      (...)

      http://blog.360.yahoo.com/blog-hemwnYcgbq_SQcISKczR?p=230

      Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (2)

      On entendait dire jadis : « attention, dans les périodes de calme apparent, le capitalisme finit toujours par reprendre ce qu’il avait dû céder sous la pression des mobilisations populaires ». Après plus de trois décennies d’activité intense des réseaux capitalistes et impérialistes, et de dégénérescence des organisations ouvrières et citoyennes, le bilan est très sombre et le sursaut citoyen plus nécessaire que jamais.

      Nicolas Sarkozy présentera donc, le jeudi 30 août, son « programme de la rentrée » à l’Université d’été du MEDEF, à laquelle se rendront également plusieurs dirigeants des grandes centrales syndicales. Les lois adoptées en juillet ont été vite oubliées, et à présent les coupoles syndicales se focalisent dans un esprit « constructif » sur les emplois de fonctionnaires et sur les négociations salariales. Avec de tels partenaires, ravis apparemment de se faire photographier avec « ceux qui comptent », tout baigne. Sarkozy a intérêt à en faire un maximum, de façon à permettre aux dirigeants syndicaux de se tirer d’affaire avec un « service minimum ». Sauf « imprévu », le financement de l’Europe militaire et de la gendarmerie du « nucléaire planétaire » ne pâtira guère de la « masse salariale », pas plus que des « charges sociales » ou du « coût de l’Etat ». Le coup de main donné à George Bush en Irak avec la visite de Kouchner, malgré un incident qui paraît calculé, pointe dans la même direction. Bush a d’ailleurs exclu à nouveau toute réelle perspective de retrait US de l’Irak. C’est donc une coalition impérialiste rapprochée qui se met en place à l’échelle mondiale, doublée d’une importante machine répressive et antisociale « interne » dirigée contre les populations. Avec une politique à façade humaniste très médiatisée, mais qui s’annonce clairement agressive, et des dépenses militaires sans précédent que les citoyens devront supporter jusqu’à la misère si on laisse faire.

      (...)


    • Gazi BORAT 30 août 2007 14:18

      @ lerma

      Vous avez raison de souligner l’immense espoir dont est porteur Mr Sarkozy.

      Le problème avec cet homme est le même quavec Dieu : certains y croient aveuglément..

      Il n’emp^che qu’après l’ivresse de ces « 71 % », la gueule de bois sera douloureuse et, à défaut du Grand Soir, se profilent les petits matins blêmes..

      La réponse de Mr Sarkozy à ces attentes est essentiellemnt déclarative : au moindre fait divers, le voici qui accourt, s’agite et déclare : ici un projet de loi, là une demande de résultats à une administration toujours inefficace...

      Hélas, la réalité n’est pas au rendez-vous de sa fébrilité : son bilan sécuritaire, fer de lance de sa campagne, n’est pas brillant.. Les règlements de compte à l’arme blanche en plein Paris commencent à inquiéter ses électeurs..

      La croissance, en dessous de toutes ses prévisions, refroidit même jusqu’au MEDEF..

      Quand à son empilement législatif, les magistrats se font critiques de sa démagogie et de sa victimologie hystérique et commencent à appréhender l’exhibition de fous délirant en cours de justice..

      Quelle que puisse être l’ardeur de la foi, les faits resteront toujours obstinément têtus..

      gAZi bORAt


    • andree2 30 août 2007 14:26

      Vous ressortez toujours les sondages, mais on n’y croit plus. Les sondages faits autour de moi ne disent pas la même chose. Et d’ailleurs qu’est-ce qui a été fait en 100 jours à part la baisse d’impôt des riches ? Les lois annoncées ne servent à rien si on ne met pas en place les moyens de les appliquer. Il faut donc s’attendre à ce que rien ne change mais les Français n’attendront pas cette fois 5 ans avant de réagir.


    • Fred 30 août 2007 14:39

      « Vous ressortez toujours les sondages, mais on n’y croit plus. Les sondages faits autour de moi ne disent pas la même chose. Et d’ailleurs qu’est-ce qui a été fait en 100 jours à part la baisse d’impôt des riches ? Les lois annoncées ne servent à rien si on ne met pas en place les moyens de les appliquer. Il faut donc s’attendre à ce que rien ne change mais les Français n’attendront pas cette fois 5 ans avant de réagir. »

      De quelle baisse d’impot des riches parlez vous ?


    • Angelus 30 août 2007 16:01

      Le bouclier fiscal, je pense.


    • IP115 30 août 2007 18:21

      "Le problème avec cet homme est le même qu’avec Dieu : certains y croient aveuglément [...] la gueule de bois sera douloureuse et, à défaut du Grand Soir, se profilent les petits matins blêmes..

      Il y a les positifs qui y croient (non pas aveuglement mais parce qu’il attendent de voir avant de juger), et les prédicateurs de mauvaise augure qui ne croient en rien, et préfèrent lire dans des boules de cristal pour nous annoncer chaque jour l’apocalypse (une stratégie qui semble les y mener eux-mêmes sûrement et durablement) ... smiley


    • Battement d’elle 30 août 2007 21:28

      @ lerma

      Dans tous les cas N.S. a jouy en Jausas aujourd’hui : il n’ont pas dit combien de temps cela avait duré !

      Est-ce que vous avez des chiffres sur le sujet lerma ?


    • Fred 31 août 2007 13:49

      « Le bouclier fiscal, je pense. »

      En 2006, 85% des personnes assujetti au bouclier fiscal gagnaient moins de 7400€ par an et sur les 90 000 personnes qui y avaient droit, uniquement 2% y ont eu recours pour un cout de 100 millions d’euros. Passer de 60 a 50% ne va pas changer grand chose, 224 000 personnes vont devenir assujetti a ce nouveau bouclier fiscal et si autant de personnes en proportion le reclame ca va couter 100 millions extra.


    • docdory docdory 30 août 2007 11:34

      @ lerma

      En ce qui concerne les baisses d’impôts promises , le résultat n’est guère probant . Mon revenu 2006 était pratiquement le même à quelques dizaines d’euros près que celui de 2005 . Par contre , je viens de recevoir mon avis d’imposition , mes impôts passent de 397 euros mensuels à 519 euros mensuels ( je suis mensualisé ) . Il est vrai qu’il faut bien prendre à certains de quoi financer le bouclier fiscal des PDG !

      Quant à la politique étrangère , les ridicules déclarations de Kouchner sur l’Irak et l’entreprise massive de lèche -cutage de Sarkozy vis-à-vis de W . Bush ridiculisent la France aux yeux du monde entier ! Ah , si seulement Villepin avait été le candidat sde la droite , il aurait quand même eu plus de classe comme président , même si j’ai voté à gauche ! ...


      • La Taverne des Poètes 30 août 2007 12:46

        Augmentation généraislée et importante des impôts, en effet. Si vous avez obtenu 1000 euros d’augmentation en 2006, attendez-vous à ce que l’Etat vous en reprenne 400. Cette réforme de l’UMP préparait le paquet fiscal de Sarkozy (on voit au passage que cette cohérence de politique n’a rien d’une rupture). Les 71 % des Français qui voient leur impôt sur le revenu flamber sont très satisfaits de leur président. Donc, travaillez plus pour gagner plus sachant que l’Etat vous reprend de plus en plus. Sauf bien sûr si vous faites parties des 3% les plus riches. Ami lecteur, avant de voter en moins ce commentaire, attends de voir ta feuille d’impôts...


      • Francis, agnotologue JL 30 août 2007 13:26

        Je n’ai pas encore reçu mon avis d’imposition, mais je suis étonné par ces commentaires.

        Il est de fait que la baisse prévue n’a pas été répartie sur tous les mois, mais seulement sur les premiers, campagne électorale oblige.

        Ceci expliquerait-il cela ?

        Je ne vois pas comment, mathématiquement, on pourrait ’reprendre’ sur le supplément gagné ce qui a été accordé. Les taux ne sont pas individualisés. Or comme tout le monde y gagne ... Mais bon, j’attends de voir.


      • jako jako 30 août 2007 16:33

        je confirme sur mon revenu 2005/2006 +1600 euros sur l’impot à payer +400 euros smiley l’agent au téléphone trouve cela logique


      • docdory docdory 30 août 2007 17:51

        @ la Taverne

        Le pire , c’est que les quelques dizaines d’euros de différence de revenus dont je parlais dans mon post étaient des euros EN MOINS !!!


      • Reuillois 30 août 2007 12:07

        Ah le discours sur la décadence ! Facile de dire que la France est en déclin quant on présente que ce qui ne va pas... Ca va faire combien de décennies que l’on nous sort la même rengaine.

        Quant à votre manière de penser que les gesticulations sur les chars de la gay pride sont décadente, laissez moi rire... Allez chercher la décadence du côté du manque de crédits dans la recherche, plutôt que dans la lutte pour les droits des personnes homos.


        • LE CHAT LE CHAT 30 août 2007 12:48

          Au royaume des aveugles , les borgnes sont rois

          à vaincre sans péril on triomphe sans gloire

          y’a t il encore une opposition ???


          • Shyankar 30 août 2007 12:55

            Voilà un chat qui parle bien smiley

            @lerma : il serait peut être temps d’arreter de ressortir la même rengaine non ? @Le chat : Il n’y a vraiment pas d’opposition. Hollande le déclare clairement il ne veux plus (lui et le parti) rester dans l’opposition : il veut le pouvoir : et le pouvoir c’est suivre la mouvance... Et avec la déculottée de Segolene le PS va regarder au centre voire à droite pour gagner des voix perdues. C’est du délire. On avancera jamais. Entre Tatcher, Aznar Berlusconi, Bush et Sarko on est pas au top... J’attends avec impatience la formation du nouveau parti de Besancenot même si je crain qu’il n’arrivera pas à fédérer...


          • koton 30 août 2007 16:06

            et 71% des lerma sont des lerma....


            • IP115 30 août 2007 18:40

              « 71% des Français trouvent que Sarkozy est un bon président selon un sondage publié par les très objectifs Figaro et LCI, il faut tenir aussi compte du prédécesseur dans ce sondage... »

              Et dire que certains pensent encore en 2007 qu’il suffit de casser le thermomètre pour faire baisser la température ... Pathétique !

              Ceci explique peut être la cacophonie qui entoure la débâcle de ce qui ressemble bien à l’enterrement d’une idéologie dogmatique définitivement obsolète que les français ont largement rejeté pour la troisième fois.

              «  Cent jours après sa défaite aux élections présidentielles, le Parti socialiste n’en finit plus d’étaler au grand jour ses divisions alors que s’ouvre la semaine prochaine sa traditionnelle université à la Rochelle. Trois jours de débats et d’ateliers sur le thème du »Diagnostic pour la rénovation« lors desquels les socialistes tenteront d’y voir plus clair sur le chemin politique à suivre. Un rendez-vous »totalement dépassé« pour Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre, qui parle de »carnaval de déclarations« , de »bal des procureurs« et de »sorte de concours des mondanités socialistes".

              Jean-Luc Mélenchon, sénateur socialiste de l’Essonne, ne fera pas le déplacement, jugeant qu’il ne s’agit que d’une « cérémonie mondaine à usage personnel du premier secrétaire ». Très critique envers son parti, « réduit à une compétition d’egos et à une bouillie intellectuelle sur le thème de la rénovation », il plaide pour une opposition plus marquée à la politique de Nicolas Sarkozy. « Chaque fois qu’il faut mettre en cause la politique de classe de Sarkozy, le PS semble embarrassé », estime-t-il. « On en fait plus sur les infirmières bulgares que sur le paquet fiscal. Sarkozy y va sans hésitation, mais François Hollande en reste aux pleurnicheries bon chic bon genre ».

              Un avis à l’opposé de celui de Manuel Valls. « Nous pouvons faire un bout de chemin avec la majorité à condition qu’elle nous entende sur des sujets qui peuvent faire consensus », explique le député socialiste de l’Essonne, souvent cité dans le cadre de la stratégie d’ouverture de Nicolas Sarkozy. « Je pense aux moyens qu’il faut donner à la justice, à la lutte contre la criminalité ou encore au dossier de l’immigration ». Partisan d’un recentrage politique du PS, Manuel Valls estime que les socialistes doivent « admettre définitivement » le fait d’être dans une économie de marché et dire également qu’ils ne sont pas favorables « à une société de l’assistanat ».

              Vincent Peillon, co-fondateur du courant Nouveau Parti socialiste, appelle pour sa part la gauche à « transgresser les frontières d’appareils politiques qui se survivent pour des raisons qui n’ont plus lieu d’être », avec l’organisation « des assises de la gauche et des progressistes ». « Si nous ne faisons pas cela, nous reproduirons les mêmes enfermements, les mêmes malentendus, et nous laisserons la gauche dans l’état où nous la trouvons aujourd’hui, divisée, fragilisée, repliée, méfiante et sans perspective réellement novatrice et mobilisatrice », estime le député européen.

              Alors que les Gracques, ce collectif d’anciens collaborateurs des gouvernements socialistes qui avaient plaidé pour un rapprochement avec l’UDF pendant la présidentielle, tiendront leur université ce dimanche à Paris, François Rebsamen s’est déclaré favorable à des alliances avec le Modem à l’occasion des élections municipales de mars 2008. « Les candidats présentés par le Parti socialiste doivent chercher le rassemblement le plus large. Je suis favorable à des alliances électorales locales sur la base de propositions communes avec le MoDem. Avec un désistement au second tour pour celui qui arrive en tête », explique le numéro deux du parti et ancien directeur de la campagne électoral de Ségolène Royal.

              Pour compliquer le tout, deux élus socialistes ont lancé ce jeudi un appel au rassemblement des Verts et du PS, à l’occasion des Journées d’été des Verts qui se tiennent jusqu’à dimanche à Quimper. « Nos divergences sont devenues plus techniques que stratégiques », expliquent Bernard Poignant, député européen, et Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère. « Le temps est venu d’ouvrir un nouveau cycle à gauche, celui d’une coalition durable », poursuivent-ils, suggérant « un contrat d’avenir qui soit un socle d’engagements communs valable pour l’ensemble des élections » "


            • koton 30 août 2007 16:52

              lerma travail pour sarko où est une boite vocale récalcitrante...nous ne voyons pas d’autres explications !


              • Eve 30 août 2007 18:23

                Inutile de se focaliser sur les sondages, celui du 22/08 de IPSOS/LE POINT :

                "Selon cette enquête, les personnes ayant une opinion favorable de l’action du chef de l’Etat passe de 66% en juillet à 61%. Celles portant un jugement négatif passent de 25% il y a un mois à 30%, tandis que 9% ne se prononcent pas. Le Premier ministre, François Fillon, recueille 49% d’opinions positives, contre 56% il y a un mois."

                Les sondages annonçaient un tsunami MP aux législatives. Résultat ? Perte d’une cinquantaine de sièges.

                Je ne commente l’article que brièvement : je ne comprends pas cette mixture décadence / NS - SR.

                Sur un thème proche, un article que je trouve très intéressant, daté du 2 mai 2007, « La réémergence de l’archaisme politique en Europe : Vers un test français »

                http://www.europe2020.org/spip.php?article468


                • Lord Nithorynque 30 août 2007 19:42

                  « affirmer que le crédit d’impôts promis pour les acquéreurs entre 2002 et 2007 est une mesure populaire, appréciée des Français, alors qu’elle ne touche que 2 à 3 % des ménages. »

                  Prenons l’affirmation au pied de la lettre. Le problème n’est-il pas alors qu’une mesure qui ne bénéficie qu’à 3% des ménages soit pourtant populaire et appréciée des Français ?


                  • Fred 31 août 2007 13:52

                    Ah bon, elle ne touche que 2 a 3% des francais, c’est nouveau ca. Vous avez un lien ?


                  • masuyer masuyer 30 août 2007 21:20

                    En tout cas, la presse étrangère semble nettement moins sous le charme, d’après un excellent dossier de Courrier International de cette semaine.


                    • Serviteur Serviteur 30 août 2007 23:30

                      Allez ma petite pierre à l’édifice branlant de ces coms qui ont tendance à s’éloigner du sujet,l’idée de la décadence inéluctables de toute civilisation est elle si dérangeante ? Après tout La Civilisation c’est toujours relevée de ses cendres au bout d’un certain temps (bon c’est vrai qu’a l’époque les cendres ne risquaient pas de s’étendre sur toute la surface du globe parce que quand même la bombe c’est pour longtemps et ça risque d’arriver durant la décadence de notre civilisation si avancée qu’elle a vu la création d’armes de plus en plus sophistiquées )pour recommencer un cycle (que l’on espère infinis) qui va de la naissance à la mort. Et puis franchement on va vivre des moments intéressants (cf vieille malédiction chinoise) au cours de cette décadence que suppose l’auteur .

                      « La démocratie:un Homme,une voix... »(citation incomplète mais tirée d’un des livre de la série du Disque Monde,lecture recommandée à tout les dépressifs et vu le sujet de l’article il doit y en avoir quelques un.)


                      • Gazi BORAT 31 août 2007 08:51

                        DECADENCE PREVISIBLE :

                        Un nombre important de Français appartenant aux milieux dits « populaires » ont élu, pour représenter leurs intérêt, le maire de Neuilly...

                        En raison de la « pipolisation » du débat politique amorcée sous ce septennat, éliront-ils aux prochaines présidentielles le maire de Saint Tropez ?

                        gAZi bORAt

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