Unité des salarié(e)s pour défendre et améliorer notre système de santé !!
Le gouvernement vient d'annoncer le prochain plan de santé publique, baptisé pompeusement le "Ségur de la Santé".
Belle trouvaille de communicants, beaux discours, rien à redire. Enfin si !
Dans sa déclaration pour annoncer le super plan santé, le ministre énonce un constat, nous dépensons trop pour notre système de santé !
Les soignants qui manquent de personnel, de lits, de matériels, respirateurs, masques, blouses, apprécieront le commentaire !
Avec la crise du coronavirus le gouvernement ne peut plus cacher le délabrement du système de santé, des millions de personnes l'ont constaté, parfois à leurs dépens. Le nouveau plan santé est destiné à montrer que le gouvernement "fait quelque chose".
En même temps le gouvernement n'a pas l'intention de changer de ligne politique, il faut continuer de détruire les services publics.
Si vous en doutez, il suffit de comparer les discours tenus en 2018 par Macron et le gouvernement sur la réforme du système de santé.
Les similitudes avec les beaux discours actuels sont flagrants.
Tous ce verbiage produisit en 2019 le fameux plan Santé 2022, dont nous avons pu constater les résultats désastreux pendant la crise sanitaire.
Ce que le gouvernement reconnait officiellement en prétendant que "c'était un bon plan mais il était insuffisant". Vidéo
Le plan "Ségur de la Santé" n'a pas l'intention d'améliorer le système de santé mais de le transformer !
Toujours dans le même sens, celui du "néolibéralisme". Des dépenses publiques réduites, des soins allégés, des personnels pressurés !
L'exemple type c'est l'annonce des mesures salariales en faveur des soignants. Cette revalorisation des carrières est immédiatement suivie par l'annonce d'une suppression, euh pardon une "flexibilité", des 35H !
En effet si les soignants pouvaient travailler 60H par semaine leurs salaires seraient bien plus élevés. Merci Monsieur Lapalisse.
Le ministre n'hésite même pas à citer ceux qui font des "ménages", ces soignants qui sont obligés de prendre un second boulot pour survivre !
Ceux qui se font des illusions ...
Comme on peut s'en douter après la remarque du ministre sur les dépenses de santé excessives, elles sont de 13% du PIB en France, le gouvernement n'a pas l'intention de dépenser massivement pour notre santé.
Premier indice. La dette de l'hôpital sera reprise à hauteur de 13 milliards. Bigre !
Mais il s'agit d'un jeu d'écriture comptable. Pour en mettre plein la vue aux badauds ébahis.
Lors du dernier plan, Santé 2022, un médecin expliquait l'astuce : "chaque année l'Etat nous supprime 800 millions d'euros, avec le plan santé nous obtenons 400 millions d'euros. Donc finalement ce plan diminue nos revenus de 400 millions d'euros".
La reprise de la dette est une arnaque du même style, à peine plus compliquée.
Deuxième indice. Lors de la crise sanitaire le gouvernement a trouvé de l'argent magique, et beaucoup !
Pour aider les bistrots et restaurateurs pas moins de 8 milliards, pour le secteur du tourisme 17 milliards, 7 milliards pour AirFrance (bravo la transition énergétique !) et des centaines de milliards pour tous les secteurs de l'industrie.
Pour l'hôpital le gouvernement annoncera un paquet de milliards virtuels qui se traduiront, par des jeux d'écritures, en sommes ridicules investies dans la santé publique.
Il n'est même pas sur que les hôpitaux et leurs soignants touchent autant que les bistrotiers !
(certes le poids électoral de ces derniers justifie un petit effort !)
Il est intéressant d'étudier en détails les autres mesures qui sont présentées comme la solution pour "améliorer" l'hôpital. Ainsi il n'est pas question d'augmenter le nombre de lits mais de déporter les malades vers des systèmes publics-privés.
Cette transformation "néolibérale" s’accompagne du "tri des malades". Puisque les urgences sont saturées, on va empêcher les patients de s'y rendre. De même lors de la crise du coronavirus le gouvernement utilisa le 15 pour trier les malades et les empêcher d'aller à l'hôpital. Idem dans les EHPAD.
De meilleur système de santé en 2000, nous allons passer à la qualité "médecine de guerre" !
Si nous ne faisons rien !
Or justement les soignants qui ont durement éprouvé les conséquences de cette politique néolibérale ne veulent pas en rester là.
Un peu partout des mouvements de soignants sont en train de se développer.
Isolés ils n'ont aucune chance.
Alors pourquoi pas des comités locaux unitaires, sans exclusive, pour soutenir les soignants et soigner le système de santé publique !?
D'accord ca va heurter corporatismes et sectarismes, mais tout le monde voit bien que sans unité on ne peut rien faire.
Le temps est venu de prendre nos affaires en main ... ou d'être écrasés !
Partout des comités locaux unitaires pour organiser la résistance de masse contre la destruction du système de santé et pour exiger des investissements massifs en urgence !!
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