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Accueil du site > Tribune Libre > Vacance à la chefferie de l’Etat

Vacance à la chefferie de l’Etat

Il paraît que la chefferie de l'Etat est vacante, le chef de l'Etat s'étant accordé des vacances, qu'il estime bien méritées.
 
On ignorait que cela existait. Même Louis XIV, qui a présidé pendant dix septennats et gouverné pendant dix quinquennats, avec au moins un conseil de ministres par jour dimanche inclus, ne s'est jamais officiellement mis en retrait plus de quelques heures, en dépit de sa santé affaiblie décennie après décennie par les sévices médicaux quotidiens. Cumulant les fonctions représentatives de chef d'Etat mais aussi politiques de chef de gouvernement (contrairement à son prédécesseur), gouvernant près de six heures par jour sept jours sur sept et présidant pendant le reste de ses heures éveillées sans vie privée, avec une poignée de ministres centrés sur les fonctions régaliennes d'un Etat minimal il a fait d'une puissance continentale moyenne la première puissance mondiale. Aujourd'hui le chef d'un Etat intégral qui régit totalement la société et a absorbé la moitié de l'économie, fait entretenir trente à quarante ministres (en dépit de l'abandon des fonctions régaliennes), dont un Premier ministre car le chef se contente de présider, pour prétendre tenter de ralentir la décadence d'un pays qui était encore la première puissance mondiale il y a un siècle.
 
On croyait pouvoir attendre dans certaines fonctions un dévouement absolu. Dans les armées dont ce contractuel temporaire à durée déterminée est le chef, comme il l'a publiquement rappelé un jour à l'un de ses subordonnés, les "temps de commandement", ces deux ou trois temps forts d'une carrière, inaugurés par une investiture dont les mots résonnent avec solennité, et durant chacun de l'ordre de deux à trois ans, sont des sacerdoces à temps complet. Le chef ainsi investi doit être joignable (et peut être dérangé) à toute heure de la nuit même hors jours ouvrables, et doit dans certains cas (selon l'armée et l'arme) résider sur son lieu de travail, parfois sans famille (en déploiement ou en mission). Bien qu'il ait théoriquement droit à des permissions annuelles, objet d'un intérim dûment enregistré dans un cahier d'actes officiels, il est fortement (officieusement) incité à ne pas les prendre, et peut même faire l'objet de sanctions disciplinaires, suivies d'interruption de carrière, si son remplaçant dûment investi du commandement commet une négligence professionnelle en son absence. C'est dire si le commandement de quelques dizaines à quelques milliers de personnes, même en temps de paix, est pris au sérieux dans cette puissance mondiale de plusieurs dizaines de millions d'habitants, en guerre depuis trente ans et dotée du feu nucléaire, présidée in absentia par le vacancier parti sur une île déserte même pas dotée (sauf erreur) d'une ligne téléphonique physique.
 
On pensait que 2020 était une année exceptionnelle, justifiant des efforts exceptionnels. On a condamné le corps médical de première ligne à la contamination en détournant les masques de protection pour la tentative (du 15 mars) de légitimation électorale du régime. Cela n'a pas empêché le corps médical et paramédical, habillé par improvisation personnelle, de faire preuve d'un immense dévouement, sans vacances, sans dimanches et parfois sans sommeil jusqu'à l'effondrement d'épuisement. On a assuré aux citoyens que le géronticide était nécessaire au maintien des décisions budgétaires du régime, sévèrement assénées dans la rue aux chefs de service d'urgence l'année dernière, puis on a assuré que l'accroissement brutal du taux d'endettement des générations futures était nécessaire au maintien des décisions immigratoires qui coûtent le double du budget de la défense. On s'apprête à accepter une nouvelle détention domiciliaire généralisée, nécessaire au maintien de l'illusion d'activisme gouvernemental par l'alternance accélérée des ordres et contre-ordres dont on ne tente même plus de recenser les pseudo justifications contradictoires depuis six mois.
 
A peu de distance de l'îlot de vacance présidentielle, les pompiers bénévoles de la lutte contre l'embrasement climatique chaque année plus concrètement notable (hors des villes jamais incendiées) se demandent s'ils doivent en appeler au volontariat, au front de flammes, des policiers des compagnies prétoriennes de sécurité qui réprimaient l'année dernière, dans la rue, leurs supplications de maintien de budget. Faute de trouver le temps de fonder de véritables corps de pompiers professionnels et équipés, en ce XXI° siècle où un régime totalitaxataire fort de millions de fonctionnaires regarde des bénévoles tenter d'empêcher le pays de brûler, on aurait pu penser qu'en dépit de son épuisement le salarié de l'Elysée pourrait donner l'exemple en donnant une semaine de son temps grassement indemnisé (certes il n'est pas roi désigné par le destin et ses cinq ans de suspension volontaire de sa carrière de haut fonctionnaire valent rétribution) à dérouler des tuyaux ou à coordonner un déploiement interdépartemental, selon ses compétences, plutôt que de faire valoir des droits statutaires à congés légaux.
 
Il paraît même que le sédévacantisme estival a touché l'ensemble du gouvernement, certainement satisfait de son bon travail printanier avant la reconnaissance programmée, au retour à Paris (le cas échéant), que la peste ne fait que commencer. Dans la mesure où il est encore difficile de deviner à quel moment, ou à combien de morts reconnues, le gouvernement complet adoptera la solution Collomb-Buzyn validée par Macron, certains peuples de France, s'il en restait debout, pourraient être tentés de prolonger la vacance en mettant en place un confinement sanitaire et salutaire de l'îlot de Brégançon. Cela leur épargnerait d'être livrés à la prochaine gouvernance mondiale, comme ils ont été livrés il y a quinze ans à un régime supranational (heureusement assez inefficace) malgré leur ferme refus, par un referendum qui restera le dernier puisqu'on ne les consultera plus.
 
Le mois prochain le secrétaire général António Guterres annoncera partiellement, à l'assemblée générale de l'ONU, le programme à venir pour l'humanité. La mise en œuvre commencera en janvier à Davos, au sommet du Forum Economique Mondial consacré à la Grande Réinitialisation, qu'on évoque dans le Quatrième Cavalier (qui vient de sortir chez le Retour aux Sources).
 
Bonnes vacances.

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3 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 6 août 2020 10:51
    Dis, papa, c’est qui, Macron ?
    Ce n’est pas compliqué fiston...

    La masse musculaire de Macron et supérieure à son poids total.
    Si la lumière va plus vite que Macron, c’est qu’elle a peur de lui.
    Macron ne ment pas, c’est la vérité qui se trompe.
    Macron n’essaie pas. Il réussit !!
    Quand Macron scrute l’horizon, il voit son dos.
    Quand Macron va au restaurant, c’est le serveur qui laisse un pourboire.
    Quand Macron s’est mis au judo, David Douillet s’est mis aux pièces jaunes.
    Macron est le seul homme à posséder une Bible dédicacée.
    Macron peut encercler ses ennemis. Tout seul.
    Macron a déjà compté jusqu’à l’infini. Deux fois.
    Certaines personnes portent un pyjama Superman, Superman porte un pyjama de Macron.
    Macron ne porte pas de montre. Il décide de l’heure qu’il est.
    Dieu a dit : « que la lumière soit ! » et Macron répondit « on dit s’il vous plaît »
    La seule chose qui arrive à la cheville de Macron… c’est sa chaussette.
    Quand Google ne trouve pas quelque chose, il demande à Macron.
    Macron fait pleurer les oignons.
    Macron sait parler le braille.
    Il n’y a pas de théorie de l’évolution. Juste une liste d’espèces que Macron autorise à survivre.
    Macron et Superman ont fait un bras de fer, le perdant devait mettre son slip par-dessus son pantalon.
    Un jour, au restaurant, Macron a commandé un steak. Et le steak a obéi.
    Macron connaît la dernière décimale de Pi.
    Macron peut taguer le mur du son.
    Quand la tartine de Macron tombe, la confiture change de côté.
    Dieu voulait créer l’univers en 10 jours. Macron lui en a donné 6.
    Macron est capable de laisser un message avant le bip sonore.
    Une larme de Macron peut guérir du cancer, malheureusement, Macron ne pleure pas.
    Si Macron dort avec une lampe allumée, ce n’est pas parce qu’il a peur du noir mais parce que le noir a peur de lui.
    Le Big Bang était la première éjaculation de Macron.

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