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Accueil du site > Tribune Libre > Vie & Vicissitudes D’Un Chômeur

Vie & Vicissitudes D’Un Chômeur

Peu importe, me semble-t-il, la profession que j’exerce. Peu importe, car nous sommes (désormais) soumis, peu ou prou, aux mêmes règles, celles qui, petit à petit, se sont imposées, celles inhérentes à un monde que l’on nous vend et vante à longueur de journées, un monde qui ne connaît plus qu’un seul mot : compétitivité. Ce mot est d’une extrême importance car il aura bouleversé totalement les conditions de travail des salariés (conditions, dont on ne parle quasiment jamais) quand ce n’est pas la « valeur travail » elle-même. Et ça ne vaut pas que pour le secteur privé. Ainsi, en matière de Police – par exemple – il est moins demandé de « protéger et servir » que de « faire du chiffre ». Il en va des bonnes statistiques de la délinquance.

Peu importe donc mon métier (quand bien même y serais-je profondément attaché), en vingt-sept années de CDD [1] je connus trois fois le chômage.
Les raisons ?
Elles sont toutes différentes.
Un changement de direction (et donc, comme souvent dans ma profession, d’équipes), la cessation d’activité d’une entreprise, et enfin, un « choix de vie » [2].

Il est primordial, à ce stade, de dire noir sur blanc que, au-delà des raisons, l’entrée dans le monde du chômage est particulièrement déprimante, pour ne pas dire brutale. Vous pouvez être le plus motivé de la terre, le plus enthousiaste, le plus volontaire, il n’y a rien à faire, quelque chose finit par vous rattraper... Vous pouvez faire le fier, fanfaronner, en pariant à qui veut bien l’entendre que d’ici un mois, allez peut-être deux, vous aurez réintégré le monde du travail, assez vite, vous comprenez que votre nouveau statut, celui de demandeur d’emploi, est une entrave. Vous n’êtes plus vu, entendu, perçu comme vous l’étiez quand vous aviez un emploi... Pourtant, vous avez un parcours, des compétences, une expérience à faire valoir... Oui mais voilà, il y a eu un « accident » dans ce parcours. Et c’est bien pour cela que je précisais : « au-delà des raisons », parce qu’une fois chômeur, elles n’entrent pas en ligne de compte. Ou très rarement.

En d’autres termes, aux yeux de l’autre (l'employeur potentiel notamment) vous devenez, d’une certaine façon, en partie responsable de cet état.
Si vous êtes au chômage, c’est que vous avez « fauté » ou « mal anticipé »
.
Et donc, qui sait, et malgré votre CV, peut-être êtes-vous un élément sujet à poser des problèmes dans une entreprise. Peut-être n’êtes-vous pas malléable, pour ne pas dire corvéable à souhait. Peut-être avez-vous « trop de caractère ». Peut-être même, portez-vous malheur ! Etc.
Bref, vous auriez manqué à quelques règles bien néolibérales, et en particulier à la première de toutes : la sacro-sainte compétitivité. Au nom de laquelle, tout doit être sacrifié. Le salarié, en premier.

Ce que je veux dire c’est que, après la blessure (quand ce n’est pas l’humiliation), qui existe, qui est bien réelle (qui n’a pas reçu, un jour, une lettre de licenciement ne peut en connaître la juste mesure) qui a certes à voir avec quelque chose qui nous est personnel, mais aussi commun à tous (l’amour-propre, par exemple) vont se succéder des moments éprouvants, des moments où vous allez devoir prendre énormément sur vous, et, le temps passant, finissez par saisir, très concrètement, ce que signifie l’expression : « faire profil bas ».
Vous pouvez être armé d’une volonté de fer, être un bonhomme, j’en connais peu qui échappe à cette spirale. Bref, à ce qui, inexorablement, vous tire par le bas... Six mois de chômage et vous n’êtes plus la même personne : vous doutez de vous-même, de votre parcours, de vos compétences, de votre expérience. Et si, en fait, vous ne valiez rien ?...

Chacun comprendra, alors, que parvenu , il vous est d’autant plus difficile de retrouver un emploi. D’où le terme de : « spirale ».

Je tenais à préciser tout cela, car j'ai noté que, bien souvent, ceux qui parlent de chômage, plus particulièrement ceux qui prétendent que « du travail, y’en a ! », ou alors que « quand on n’a pas de travail, il ne faut pas faire le difficile, et prendre ce qui vient ! », ceux-là n’ont jamais connu le chômage. Ils ne savent pas ce que c’est… J’en ai même rencontrés me confirmant que, eux ? Mais jamais ils n’y avaient été ! Ajoutant illico que, jamais ! Ils n’y seraient un jour ; comme si, on pouvait l’éviter... Comme si nous l’avions cherché. Et moi, le premier.
Ce sont les mêmes qui estiment que le chômeur est un « assisté ». Parce qu’ils l’imaginent vautré dans un canapé, indemnisé. Ils pensent que si on l’indemnisait moins, voire plus du tout, il se bougerait le cul, le chômeur. Ignorant, ou faisant mine d’ignorer, que : l’indemnisation est sujette à moult paramètres et qu’elle n’est pas éternelle.

Je vais vous faire un aveu : j’ai secrètement rêvé, qu’un jour, ils fussent à leur tour, chômeurs, et qu’ils en goûtent tous les désagréments, toutes les humiliations, et aussi, tous les renoncements. Peut-être comprendraient-ils, enfin, comment il se fait qu’il pût y avoir des chômeurs de longue durée (comme je le fus)…

Bref, lorsque vous perdez votre travail, et quelle qu’en fût la raison, vous changez de statut. En d’autres termes, vous changez de division. Vous rétrogradez. Et pas de Ligue 1 à Ligue 2 ! Non ! Vous descendez directement en CFA2. C’est un fait.
C’était vrai en 1990, ça l’était en 1998, et tout autant en 2009. Nous en venons à mes trois périodes de chômage... Si la perception du chômeur n’aura quasiment pas varié, en revanche, sa prise en charge, elle, est différente. Et c’est là, un des points.

En 1990, comme en 1998, assez rapidement, on me proposa de suivre une formation. Comme de surcroît, j’étais demandeur, je les abordais avec enthousiasme, et aussi, plein d’espoirs... Est-il utile de préciser que ce n’est pas le chômeur qui s’en acquitte (je parle du coût - ou alors dans certains cas, et dans des proportions plus ou moins raisonnables) mais l’Etat.
Il me semble, ne serait-ce que pour l’avoir vécu, qu’une grande partie des demandeurs d’emploi, pour ne pas dire une belle majorité, ne demande pas mieux que de suivre une formation. Et c’est d’autant plus logique que, suite à une perte de travail mal vécue (sentiment d’injustice, amour-propre qui en a pris un sale coup, humiliation personnelle également, etc.) se former pour en découvrir un autre, de travail, et donc d’univers, c’est une façon de tourner la page. Se laver. Repartir à zéro.

Seulement voilà, alors qu’en 1990 comme en 1998, c’était envisageable pour la plupart, figurez-vous que ça ne l’est plus aujourd’hui. Et ce n’est pas tant dû à la fusion ANPE/ASSEDIC (qui n’est pas une mauvaise idée – sur le papier) qu’à une affaire de pognon.

J’ai pu l’éprouver, puisque cette fois (2009/2011), c’est moi qu'insistais pour suivre une formation, indiquant même celles qui me paraissaient les plus adéquates ; mais il me fut (très aimablement) répondu que lesdites formations étaient attribuées au compte-goutte. Que de surcroît (vu mon profil) je n’étais pas prioritaire. Même après plus d’un an de chômage. Et même si, à mon âge, il était particulièrement difficile de réintégrer le monde du travail.

Dès lors, quand François Fillon nous apprend qu’actuellement « seuls 10% » des demandeurs d’emploi sont en formation, ça ne me surprend pas. Mais ce qu’il omet de préciser – or, c’est le plus important – c’est que si ce chiffre est ridiculement bas, ce n’est pas parce que les chômeurs ne veulent pas suivre une formation, mais parce qu’il n’y a pas de budget «  alloué à » !
Il est très important de le dire, car encore une fois, celui qui pense déjà que les chômeurs-ceci, les chômeurs-cela, pourrait être trivialement conforté dans son opinion pour le moins primaire, celle qui consiste à affirmer, bêtement, que non seulement le chômeur est un « assisté » mais qu’en plus, c’est une feignasse.

Si vous y ajoutez la proposition du candidat Sarkozy, consistant à consulter le peuple quant aux droits des chômeurs, ça commence à faire beaucoup. 
Beaucoup trop.
Car, que l’on prenne le peuple, ou une partie de celui-ci, pour un veau sans cerveau, c’est pas nouveau ; mais qu’on le consultât (et par temps de « crise sans précédent » en plus !) en alimentant l’idée que le chômeur est un « assisté », un « feignant », voire même un « fraudeur », et qu’en plus, le salopard, il refuserait de se former, c’est sans nom !

Quand on veut combattre le chômage, on met le paquet. Et le paquet : c’est du pognon.
Proposer au demandeur d'emploi, une formation ? Je suis d’accord. Mais alors qu’ils y mettent les moyens ! Au lieu de désigner le chômeur comme un « cancer » de notre société.

L’autre vérité, c’est que : comme y’a pas de formation, ou si peu, les demandeurs d’emploi travaillent à perte. Ce que j’ai fait. Quelques heures par mois. A des taux horaires incroyablement bas. Parfois, via des contrats que je n’avais jamais vus jusqu’ici : « à la journée » (Nos « amis allemands » connaissent bien ce phénomène …). Mais on prend. Et sans barguigner.
Ça ne suffit certes pas pour « sortir » de Pôle Emploi. Mais ça permet de maintenir un taux de chômage inférieur à 10% (en période électorale, c'est pas de refus...). En réalité, nous sommes bien au-dessus.

Le paquet, ça veut aussi dire du personnel qualifié, et en nombre, à Pôle Emploi.
Moi, j’ai eu de la chance. Je suis tombé sur une petite structure, habitée par une équipe compréhensive, humaine et compétente. Mais j’ai vu, aussi, ces moments où ils étaient débordés. Complètement. Parce que pas assez nombreux, et aucune solution à offrir. Déjà que, en temps normal, y’en avait pas…

Je ne dis pas qu’en 1990 ou 1998, je n’ai pas été témoin des mêmes symptômes. D’autant qu’en février 1998, nous étions au-delà des 10% de chômeurs. Mais il me semble, j’en suis même certain, que concernant la question de la formation, c’était sans comparaison.

J’ajoute, cependant, que la formation n’est pas une fin en soi, ou la solution-miracle.
Car après, il y a l’employeur et son bon vouloir. Et, je me souviens qu’en 1990, comme en 1998, il préféra, cet employeur, recruter un profil ayant un cursus plus solide, ou ayant déjà une expérience en la matière, que ma pomme sortant de formation certifiée conforme. Sans doute considérait-il qu’icelle n’était pas suffisante, incomplète, ou que j’étais encore trop vert.
Donc la formation oui, mais il faut qu’elle soit béton, reconnue et valorisée. Sinon, c’est de l’argent foutu en l’air (mais payant électoralement, car ça permet de réduire le taux officiel de chômage en France).
En d’autres termes former pour former, non ! Former efficacement, oui !

Vous comprendrez alors, l’absurdité de consulter le peuple sur une telle question.
Vous comprendrez que c’est d’un cynisme rarement atteint, et que, ce dont nous avons besoin, avant tout, c’est de pédagogie, d’explications, d’informations.
Et que, plutôt que de dresser « ceux qui se lèvent tôt » contre « ceux qui ont perdu leur boulot » (et qu’on désigne, ignominieusement comme des « assistés ») il convient, quand on est un républicain, un démocrate, un homme de bonne volonté, de rassembler son peuple, et d’en appeler à la solidarité.

Dans un monde ou prime la compétitivité, avant tout ; avant le travail, sa nature ; avant les compétences, avant le mérite, avant les salariés eux-mêmes ; dans un monde où seul compte le chiffre, il convient de ne point en rajouter, mais bien au contraire, d’apaiser les tensions comme les souffrances ; à moins que

… A moins que le but, soit de déchirer, et à desseins (électoraux), la société française, de tuer à moyen terme ce modèle social qui nous a sauvés de bien des maux (combien compterions-nous de pauvres aujourd’hui, sans notre modèle social ?) et de faire de ce pays, anciennement des Lumières, une ombre.


[1] Un seul CDI. Pour près d’une centaine de CDD. Et parmi ces derniers, un avatar qui pullule, de plus en plus, et fort malheureusement : Le Contrat à Durée Déterminée d’Usage.

[2] « Choix de vie », oui. Parce qu’il n’y a pas QUE le travail dans… la vie. Ou plutôt, que vaut-il, le travail, si parallèlement vous foirez votre vie privée, ou passez à côté ?
Or donc, il peut arriver, oui, que vous privilégiiez votre vie. Ce n’est pas une décision difficile. C’est une évidence qui s’impose. Et c’est heureux.

NB : J’ajoute que, très souvent, lorsque vous retrouvez un travail, après tant de mois à en chercher, vous acceptez un salaire moindre que celui que vous touchiez avant votre période de chômage.
Dans le cas où vous connaissez plusieurs périodes de chômage, comme ce fut mon cas, vous devinerez que la perte est plus importante encore… C’est, faut-il le croire, le prix à payer.
Eh oui, même la précarité, ça vous coûte
Alors quand j’entends d’aucuns, des ignorants, des perroquets, baver sur les chômeurs, oui, il me prend à souhaiter qu’ils endurent le même parcours...


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66 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 14 février 2012 08:57

    voici une serie d’articles de differents auteur sur le sujet du travail et du chomage :

    http://2ccr.unblog.fr/category/travail-emploi-chomage/


    • Alpo47 Alpo47 14 février 2012 09:06

      Compétitivité (pour les entreprises, donc salariés, seule variable d’ajustement), c’est le mot qui sert à camoufler le vrai objectif : PROFIT (uniquement pour les actionnaires).


      • il ya chomeur et chomeur

        - le chomeur HOMME POLITIQUE A DES SACRES AVANTAGES...et un reclassement assuré surtout ceux de l ump

        - le chomeur ordinaire lui doit passer a la moulinette PARCE QUE NOTRE INCOMPETENT De president EST ENTOURE DE CONSEILLERS D EXTREME DROITE.

        EUX ET LEURS AMIS DU MEDEF ET CAC 40 AIMERAIENT BIEN REVENIR AU SERVAGE OU A L ESCLAVAGE

        AVANT DE FAIRE DE LA MORALE AUX SIMPLES CHOMEURS ILS FERAIENT MIEUX DE CONTROLER LA DELOCALISATION DES ENTREPRISES...ET LA COURSE AUX PROFITS DES ACTIONNAIRES


      • Gabriel Gabriel 14 février 2012 09:20

        Encore faut-il que la création d’emplois soit vraiment la priorité de nos dirigeants ce qui, ne semble pas être le cas.

        Quelques idées pour l’emploi.

        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sources-d-emploi-109831


        • appoline appoline 14 février 2012 11:38

          Je me marre avec leurs formations, si cela solutionnait le problème seulement, mais vous avez beau former les chômeurs, s’il n’y a pas d’emplois, le problème reste le même. Ou alors, il faudrait dire à une secrétaire qu’elle ferait un très bon maçon, dire à un ingénieur qu’il ferait un très bon serveur etc


          • Catart Catart 14 février 2012 14:12

            hola,

            Michel comme souvent pour éviter de dire toujours a fait un excellent article sur le chômage je ne le connais pas mais il est agréable et instructif de le lire.

            Pour la formation comme tu le dis avec justesse il y a de quoi ne pas rigoler...27 milliards pour 67% d’inefficacité une honte un scandale. Reportage il y a quelques temps à la télé... des fonctionnaires signes des formations à plus de 6000€ l’une les gens se poitent devant des vitrines avec le néant derrière...pire les gens se pointent dans une secte...réponse on ne savait pas on doit proposer on propose....
            question...vous avez fait des vérifs...
            réponse ...ce n’est pas à moi de le faire...

            SCANDALEUX 

            Domaine à refonder en totalité avec une étroite liaison ...artisans-pme-université....mis en place par des gens compétents dans une structure nouvelle et de qualité..et surtout que l’on nous dises pas que c’est une question de moyen...27 milliards

            Nous en parlerons comme prévu de longue date le jour de la conférence de presse du 17 mars à Paris

            http://www.indigne-je-propose.fr/



          • Catart Catart 14 février 2012 14:16

            mille excuse...

            je parle de philippe et non de Michel

            pardon pardon pardon


          • Yvance77 14 février 2012 11:50

            Salut,

            Il y a deux soucis majeurs qui font que jamais plus le chômage ne régressera.

            1) Structurel

            Tant que « l’homme du travail » sera taxé et la machine sera amortie, rien n’ira dans le sens d’un progrès.

            2) Technique

            Il faut réduire le temps de travail à 6 heures/ jour désormais. Nous somme assez nombreux pour palier à tous les besoins. Sauf secteur médical qui lui est spécifique.


            • Philippe Sage Philippe Sage 14 février 2012 13:19

              Bonjour Yvance ....

              Je suis bien de votre avis.

              Il y a un homme qui milite depuis bien des années pour les 32 heures (soit un peu plus de 6h/jr) c’est Michel Rocard.

              C’était vrai en 1996 :

              Michel Rocard s’accroche à ses 32 heures

              Et ça l’est toujours actuellement :

              Pourquoi Michel Rocard défend la semaine de 32 heures
              [Vidéo]

              A noter que lors de son fameux Cartes sur Table du 16 mars 1981 (fameux pour sa prise de position contre la peine de mort), évoquant la future semaine de 39 heures, le candidat François Mitterrand avait ajouté qu’il faudrait, à terme, passer à 35 heures, voire 32 heures...


            • Yvance77 14 février 2012 15:20

              Bonjour Yoann,

              Pas d’accord avec vous, enfin pas sur tout. Comme j’ai indiqué le secteur médical est spécial, et d’autres.

              Mais dans une bonne part c’est possible. La distribution par exemple il est tout à fait possible de faire avec un rythme de 3X6. L’hôtellerie idem 4X6 cette fois-ci. La restauration 2X6 ou 3X6 cela dépend du nombre de services etc...

              Les industries pour ce qu’il en reste, cela peut se faire en 4 X 6 et non 3 X8. Les transport en commun tout pareil.

              En fait, on va se heurter in fine à un sacro-saint principe égalitaire qui sied si bien au pays.

              Et ce que vous oublier, c’est le facteur rendement. Il y a meilleure production quand les organismes ne sont pas fourbues. Or, on sait que les dernieres heures de travail sont moins prolifiques.


            • Yohan Yohan 14 février 2012 21:04

              J’ai expérimenté les 32 heures (Loi de Robien, un centriste) de 1997 à 2009. Une catastrophe économique pour notre boite dont nous payons encore les« agios » ; Tant que vos bénéficiez de l’aide de l’Etat, tout va bien. Au bout de 7 ans, pointent les premiers problèmes financiers. Vous coûtez plus cher que la concurrence et puis, les salariés finissent par perdre l’habitude du travail et le mercredi vos clients n’essayent même plus de vous appeler, car c’est le jour de RTT sur lequel toutes les mères de famille font main basse. A moins de baisser les salaires en proportion, c’est du suicide, sauf si vous travaillez sur des produits à forte valeur ajoutée


            • Le péripate Le péripate 14 février 2012 12:05

              Le chômage dans sa plus grosse partie est le résultat du salaire minimum légal imposé et de réglementations protectionnistes. C’est comme un mur opposé à celui dont la rentabilité sera inférieure à son coût. Bien sûr la sortie est dans l’amélioration des compétences mais comment les acquérir en dehors du travail ? Impossible.


              • foufouille foufouille 14 février 2012 13:00

                peripate est pour l’esclavage


              • Alpaco 14 février 2012 13:29

                Non il est pour le pragmatisme libéral.
                Si on travaille pour moins cher, sans salaire minimum, on sera plus à travailler.
                Pour le même coût on produit plus.
                C’est dogmatique, il faut juste s’en convaincre. Il faut abattre le mur de la rentabilité.


              • foufouille foufouille 14 février 2012 14:46

                sauf que tu peut pas consommer
                personne ne pourra acheter tes produits sans argent


              • Yohan Yohan 14 février 2012 21:07

                Rassure toi Foufouille, demain les salariés seront ramenés à ton égal, comme ça, tu n’auras plus de raisons de te plaindre du grand capital car il n’y aura plus de patrons, sauf des patrons d’eux mêmes. Aujourd’hui la Grèce, demain la France


              • foufouille foufouille 14 février 2012 21:40

                rassure toi, yohan, les gueux viendront te pendre au lampadaire par les tripes
                pour te piquer le peu que tu as en tant que larbin/sucette de bourgeois
                moi, je suis bien planque, avec des reserves


              • foufouille foufouille 14 février 2012 21:41

                 :->
                 :->
                 :->
                 :->


              • foufouille foufouille 14 février 2012 21:45

                un petit patron a rien a voir avec to « grand capital »
                sauf si heritage car il connait pas la valeur du travail
                tout roti dans le bec, comme toi



                • Tipol 14 février 2012 12:24

                  Pour moi, c’est Bac+5, ingénieur d’une grande école, et 15-20 ans d’isolement social, RMI, RSA...
                  Je me suis fais à cette vie.
                  Aujourd’hui, ce qui m’énerve le plus dans les inhumanités, c’est que Colle Empois, et la CAF aussi maintenant, obligent à avoir tout le matériel informatique fonctionnel, des abonnements biens payés, et la capacité de savoir très bien s’en servir.
                  Même si on arrive à réunir tout ça, il y a toujours des aléas. Je me suis déjà fais radié deux fois à cause du PC en panne, et une fois pas payé par la CAF.
                  Il y a quelques temps, j’avais observé les emplois, dans ma région, il y avait 20-30 offres nouvelles en CDI chaque jour pour 200 000 chômeurs.


                  • Jean-paul 14 février 2012 13:52

                    @ tipol
                    Apres 15-20 ans d’isolement social ,vous n’avez pas pense a changer de region ?
                    Bac +5 dans un village ne sert a rien .Devenez boulanger .


                  • Jean-paul 14 février 2012 14:11

                    15-20 ans d’isolement social avec un bac +5.
                    Qu’en pense votre famille ,vos amis ?


                  • Hétérodoxe 14 février 2012 15:11

                    « @ tipol
                    Apres 15-20 ans d’isolement social ,vous n’avez pas pense a changer de region ? »

                    Remarque très intelligente.

                    Pour avoir un logement, faut un boulot.
                    Et pour avoir un boulot, faut un logement.

                    Et encore plus drôle, alors que je postulais pour un poste tout à fait à ma portée, on m’a répondu sans rire : « Mais ?! Vous êtes bien trop diplômé pour un pareil travail » ... j’ai juste le bac !
                    Alors Tipol boulanger, j’ai du mal à y croire.


                  • Marc Bruxman 14 février 2012 18:54

                    « Pour moi, c’est Bac+5, ingénieur d’une grande école, et 15-20 ans d’isolement social, RMI, RSA...Je me suis fais à cette vie. »

                    Avec ce genre de discours, vous légitimiez ceux qui voudraient supprimer les allocations chomage. Avec un bac + 5 d’une grande école d’ingénieur comme vous dites, on trouve du travail sans se fatiguer. A la rigueure on vous demande de changer de région c’est vrai.

                    Les allocations chomages devraient être faites pour ceux qui ont un réel problème pour trouver du travail : il y a des gens qui ont un handicap, il y a des gens qui n’ont pas eu la chance de faire des études, bref des tas de bonnes raisons d’être dans la merde et de demander de l’aide. Par contre, celui qui, alors qu’il a tout pour réussir, demande l’aide de la collectivité mérite un bon coup de pied au cul. C’est à cause de ces gens la que le problème des chomeurs revient sans arrêt sur la table.

                    Et le pire c’est que vous dites : « je m’y suis fait ». No comment !


                  • piquecul 15 février 2012 06:40

                    Pour pouvoir ouvrir un droit aux indemnités il faut y avoir cotisé sinon rien à l’arrivée. C’est comme la retraite.
                    Les professions libérale, paysan et artisan sont ceux qui déclarent leurs revenus sans contrôle de l’administration. La conséquence en est que lorsque la retraite arrive elle est calculée sur les salaires déclarés. Petit salaire égal moins d’impôts sur le revenu et donc moins de retraite.
                    Par contre ne parlons pas du patrimoine qui est inversement proportionnel aux revenus déclarés.


                  • Frabri 14 février 2012 12:43

                    Pour celles et ceux qui voudraient connaître les vrais chiffres du chômage.

                    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-decembre-108813


                    • Tipol 14 février 2012 12:48

                      Le chômage n’est qu’une branche de la vie professionnelle ; c’est différent du travail et de la vie. Qu’on libère les chaînes des taxes excessives, qu’on donne le droit économique de vivre hors de l’esclavagisme moderne, qu’on laisse l’accès à la propriété de terrain, et chaque chômeur aura du travail 24h/24 sur son terrain, il vivra bien et heureux, l’artisanat se re-développera. Mais des gens heureux, ils ne veulent pas ça.
                      -
                      Chômeur au RSA, je ne peux même plus avoir un livret d’épargne pour redémarrer. Les esclaves doivent aller travailler à pied et en guenilles.


                      • Jean-paul 14 février 2012 13:55

                        @ Tipol
                        Vous employez le mot prefere de foufouille « esclave », je comprends mieux maintenant .


                      • spartacus spartacus 14 février 2012 12:50

                        Bonjour,

                        Nous vivons un monde à l’envers ou les moins formés doivent prendre des risques et les mieux formés vivotent dans un univers protégé.  

                        J’ai plusieurs boîtes, et il m’arrive souvent d’embaucher.
                        Je reporte toujours une embauche à la dernière limite (en France), l’expérience me conforte dans l’idée qu’en France embaucher quelqu’un c’est s’acheter des problèmes.
                        J’ai tellement vu des salariés se faire embaucher dans le but d’aller un jour devant les prud’homme. Un salarié sur deux pense que c’est un casino ou le droit d’entrée est un litige qu’il n’a qu’a créer. Le boss même face à des fautes très lourdes comme le vol, l’incompétence ou la malveillance a perdu d’avance. Le salarié qui présente l’entreprise à la Zola a toujours raison. Face au risque mieux vaut s’abstenir.

                        Je ne me pose qu’une question devant chaque postulant, est ce la bonne personne qui va convenir. Une formation est un plus, mais pas une fin en soit. Des personnes avec beaucoup de chômage derrière mettent plus de temps a revenir dans un contexte ou il faut allier le sérieux et le concurrentiel. C’est une embauche plus « risquée ».

                        Néanmoins, de plus en plus à compétence égale, je sélectionne en fonction de l’entourage « social » du postulant. 
                        J’évite les personnes dans un entourage de statutaires, ou de très grandes entreprises. Si la femme travaille à la mairie de Paris, je ne pourrai pas offrir à son mari les mêmes 11 semaines de congés payés. Si le mari travaille à l’EDF, le CE ne donnera jamais autant d’avantages, la retraite ne sera pas à 55 ans, et les factures des services public seront plein pot. Si les parents travaillent au siège social de Total, ma PME ne pourra pas offrir de tels salaires. Plus de la moitié de la France est aujourd’hui culturellement décalée et trop éloignée des réalités des PME. 
                        40 années UMPS à favoriser les très grosses entreprises et les emplois dans les administrations ont détourné des PME les postulants.
                        Savez vous qu’avec plusieurs PME, si j’ai une candidature volontaire par trimestre (hors annonce) c’est un max. Et si j’en ai une ça vient de l’entourage de mon personnel. Il y a du travail dans les PME, encore faut il qu’on les considèrent comme autre chose que des percepteurs.

                        Quand on aura des politiciens qui viendrons et ressemblerons à la société, que la normalité sera justement de ne pas sortir de l’ENA.

                        • jaja jaja 14 février 2012 12:54

                          Vivement qu’on nationalise ce faux Spartacus esclavagiste.... smiley


                        • foufouille foufouille 14 février 2012 13:03

                          « Savez vous qu’avec plusieurs PME, si j’ai une candidature volontaire par trimestre (hors annonce) c’est un max. »
                          normal, tu es connu comme mauvais patron


                        • Hétérodoxe 14 février 2012 15:20

                          Spartacus nous démontre encore et toujours qu’avec une réflexion de gallinacée, on peut monter une PME.

                          Le seul truc qu’il ne nous dira jamais, c’est où il a eu le pognon pour investir.

                          Et, masochiste comme il est, il continue à embaucher alors que les salariés ne lui apporte que emmerdes et déficit.

                          « J’évite les personnes dans un entourage de statutaires »
                          Et après, tu t’étonnes de finir devant les prud’hommes : tu es au courant qu’il est interdit de faire ce genre de discrimination. La Loi prévoit même que face à ce genre de pratiques, c’est devant le Tribunal Correctionnel que tu devrais finir.
                          Un grand malade !


                        • foufouille foufouille 14 février 2012 15:40

                          il a herite, bien sur
                          et reussi a coup de piston


                        • Tipol 14 février 2012 18:24

                          Oui, c’est ça. L’UMPS n’est pas de droite, ni de gauche, elle est mondialiste.
                          Les libéraux patriotes, ça existe, ils n’ont plus de parti où se loger.
                          Je dis merci à Asselineau qui veut réunir la droite et la gauche pour une mission patriotique. Je rêve deux deux partis patriotiques, une droite et une gauche aux gants de boxe.
                          En ces temps difficiles pour tout le monde, la planète est entre les mains d’esprits diaboliques.
                          -
                          J’ai évalué pour moi, de nombreux cas de créations d’entreprises.
                          J’ai suivi amicalement plusieurs patrons d’entreprises qui m’ont permis de voir leur travail quotidien, contre des services amicaux de ma compétence, ils m’ont même offert carte blanche, avec la possibilité de démarrer mon activité dans leurs locaux.
                          Aujourd’hui même, j’ai un ami ancien gros patron qui voudrait bien récupérer qq 10-50M€ volés par l’Etat de Mitterrand qui a revendu son entreprise, incroyable. il voudrait réinvestir, son projet industriel est bien-vu et est attendu par une grande ville, les plans sont faits, les financiers sont là.
                          Mais ça lui est refusé par le gouvernement... encore une histoire de concurrence dans un cartel.
                          Depuis plusieurs années, j’ai une démarche active auprès d’investisseurs pour développer une entreprise laboratoire de recherche avancée, principalement dans la défense militaire, et la communication. J’ai même écrit pas mal aux iraniens, rien...
                          -
                          Il n’est vraiment possible de rien. Le RSA et mes 300€ restent obstinément mon seul horizon.
                          Aucune des solutions que j’ai envisagée ne correspondait à une activité viable. A chaque fois, je tombe sur une situation où il vaut mieux rester chez moi que de perdre de l’argent dans les banques et les administrations en me fatiguant.
                          -
                          Pour les candidatures spontanées, j’en fait. Quelques unes sur mes 15 ans d’exclusion, pour faire plaisir au Pôle Emploi. Alors, Employeur, fouine et gratte un peu aussi pour toi trouver un bon salarié ; il y en a. Utilise toi-aussi les réseaux non officiels.


                        • spartacus spartacus 14 février 2012 21:45

                           Hétérodoxe 

                          N’étant pas héritier, l’argent je l’ai eu en créant et revendant des entreprises en partant de Zéro. J’étais même demandeur d’emploi, débiteur bancaire il y a 20 ans. 

                          Avec ma réflexion de « gallinacé » j’ai trouvé une armée de personne prête à acheter des PME mais incapables de partir d’une page blanche.

                          Bien entendu sélectionner comme je fais, c’est discutable, mais comme j’ai pérennité et réussite, je dois avoir la bonne méthode. 

                          J’embauche toujours, j’ai besoin de payer mon défiscaliste pour ne pas payer l’impôt sur la fortune....


                        • Thorgal 14 février 2012 12:54

                          Je ne sais pas si c’est vraiment un facteur culturel ou non, mais la ou j’habite, etre au chomage (et ca ne s’appelle pas comme ca d’ailleurs) ce n’est pas mal vu. C’est parce que le « chomage » ici (DK) est plus flexible et pas aussi deprimant. Je crois que ca vient en partie du fait que le parcours scolaire au DK est aussi bcp plus flexible. Il est de bon ton de prendre des pauses de 1 voire 2 ou 3 ans lors de ses etudes, periodes durant lesquelles on s’enrichit en experience (que ce soit un voyage, un job, un projet artistique, ou quoique ce soit de non academico-scolaire). Cette flexibilite est donc culturelle et commence tot. En France, je me rappelle bien que l’on voit d’un tres mauvais oeil une rupture, quelle qu’elle soit, dans le parcours scolaire. Cela se retrouverait donc aussi dans le monde du travail a travers les periodes de chomage. Ca temoignerait donc d’un esprit tres tres rigide quant a la perception de ce qui fait la qualite d’une personne dans la vie active : une suite ininterrompue depuis la maternelle au travail actuel, un parcours tout lisse fleurant bon la « reussite » sans aucune discontinuite a caractere suspect par defaut. Dommage ...


                          • jef88 jef88 14 février 2012 12:55

                            Créer des emplois c’est la seules solution !
                            Mais nos zélites ont tendance à confondre causes et effets......

                            Seulement pour créer des emplois il faut du fric et du courage, car c’est la compétitivité qui permet cette création. Nous sommes englués dans une bureaucratie improductive et paralysante. C’est la qu’il faudrait faire des coupes sombres pour mieux redémarrer. Seulement :
                            - J’ai vu des patrons virer 2 ou 300 ouvriers, mais jamais leur secrétaire...
                            - Nos bobos gôchistes considèrent et font considérer que tenir un emploi de production est déshonorant ......

                            COMMENT S’EN SORTIR ?


                            • jaja jaja 14 février 2012 13:01

                              Allons jeff, ce sont bien les gauchistes du NPA qui présentent Philippe Poutou un ouvrier réparateur de machines aux Présidentielles...... 


                            • luluberlu luluberlu 14 février 2012 13:15

                              Le chomage rémunéré est la seule possiilité de vivre comme les ceusss qu’on plein d’oseille, à rien foutre.....le plus dur c’est d’apprendre à rien foutre et de trouver de la grandeur à l’inaction et inproductivité. apprendre à optimiser la conso. D’ailleur çà va devenir militant de limiter sa consomation, seul espace de pression sur ce système.


                              • Alpaco 14 février 2012 13:44

                                Je suis une bonne fée, comme dans les contes et légendes.
                                D’un coup de baguette magique je forme et pourvois tous les emplois manquant.
                                Soyons large 800.000 emplois, pas à vie, mais en CDI.

                                On fait quoi des autres ? combien d’autres ?
                                Deux, trois millions ?

                                Des idées ?


                                • bernicoduvar bernicoduvar 14 février 2012 14:40

                                  MR SARKOSY fait une grave erreur


                                  • Chateau-chinon 14 février 2012 15:04

                                    Dépréciation de l’image du chômeur à tous les étages.

                                    Une histoire que m’a raconté un copain qui travaille à pôle-Emploi :

                                    Un jour il est appelé par son responsable management (déjà un gros mot) qui lui dit « vous passez trop de temps avec ces gens ». Il le sait parce qu’ils sont fichés avec l’ordinateur chaque fois qu’ils entrent un nom. Bref mon copain lui répond « mais je ne peux pas les jeter comme ça, ils sont déjà suffisament pénalisés » le responsable lui rétorque violemment « mais n’importe quoi ce sont des profiteurs et des tireurs au cul ».

                                    Voilà, voilà, même ceux qui sont censés les aider veulent uniquement les stigmatiser, les humilier davantage. 


                                    • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 14 février 2012 15:10

                                      Depuis plus de 40 ans, les politiques ne visent que leur intérêt personnel, trop d’erreurs ont été accumulées.

                                      Beaucoup trop d’associations sont des entreprises déguisées et sont une concurrence déloyale, en faisant travailler des « bénévoles ».

                                      Trop de détournements, de vols, de fraudes impunis en France ; être honnête aujourd’hui n’entraîne que des insultes et des moqueries de la part d’autrui ; et oser dénoncer les dérives fait de vous un « délateur », un « gestapiste », un « nazi » (sic).

                                      Trop de comportements infantiles de la part d’une majorité de la population, qui dans sa majorité refuse de réfléchir et ne pense qu’à son profit personnel, ne pense qu’à « se gaver », « s’engraisser », « se goinfrer » (lire partout sur le net les commentateurs utilisant ces termes, preuve de leur obsession délirante).

                                      Qui dit salaire, dit plus-value ; or, avec la « révolution numérique », le comportement des citoyens cons-sommateurs ne cesse de détruire cette plus-value dans de nombreux domaines (avec le comportement infantile cité ci-dessus) ; il faut télécharger gratuitement des dizaines de milliers de musique, spolier les créateurs des oeuvres de l’esprit, passer des annonces gratuites, etc... au titre de la « liberté » (sic).
                                      Mort donc à tous les métiers de ces secteurs : libraires, disquaires, presseurs de CD, DVD, BR, imprimeurs, et tous les prestataires en rapport qui sautent par effet domino. 
                                      Boum, boum, boum !

                                      Le dernier cas en date :
                                      Le Bon Coin sur internet, avec annonces gratuites et moins de 100 salariés, qui a coulé le groupe Paru-Vendu, avec annonces payantes et plus de 1600 salariés éliminés.
                                       
                                      N’oublions pas les 35 heures qui ont facilité le cumul d’activité, catastrophiquement accentué avec la scandaleuse auto-entreprise ; dorénavant, de nombreux Français avec situation stable (et revenus stables) se permettent de cumuler de multiples activités et revenus ; on a d’un côté des cumulards à l’aise et de l’autre côté, d’autres, de plus en plus nombreux, qui n’ont rien ou presque ; dans de multiples secteurs du commerce, notamment via internet, ces cumulards ont cassé les prix, empêchant les autres d’essayer d’en vivre.
                                      Toujours moins cher, encore moins cher... « la bonne affaire, la bonne affaire » !
                                      J’ai un dossier colossal la-dessus.

                                      Résultat, les créations d’entreprise se cassent la gueule en France (voir les statistiques sur infogreffe) car les marchés ne sont plus sains, trop de dérives, trop de concurrence déloyale partout.

                                      Et aussi trop de haine, trop d’envies (irraisonnées), trop de jalousie (souvent infondée), trop de connerie...


                                      • Hétérodoxe 14 février 2012 15:44

                                        "Mort donc à tous les métiers de ces secteurs : libraires, disquaires, presseurs de CD, DVD, BR, imprimeurs, et tous les prestataires en rapport qui sautent par effet domino. 
                                        Boum, boum, boum !"
                                        Whaou !!

                                        C’est-vrai-ça-quoi ??!!

                                        Les infirmières et les médecins ont trucidé tout un pan de l’économie : plus de charlatans, plus de croque-morts ...
                                        Les garagistes, n’en parlons pas : plus de maréchal-ferrant, plus d’écuyers ...
                                        Les chauffagistes, un vrai carnage : plus de charbonniers, une vraie hécatombe dans la sylviculture et j’en passe.

                                        La dernière sentence de ton commentaire est bien trouvée, sinon.


                                      • lloyd henreid lloyd henreid 14 février 2012 15:16

                                        Il me semble, ne serait-ce que pour l’avoir vécu, qu’une grande partie des demandeurs d’emploi, pour ne pas dire une belle majorité, ne demande pas mieux que de suivre une formation. Et c’est d’autant plus logique que, suite à une perte de travail mal vécue (sentiment d’injustice, amour-propre qui en a pris un sale coup, humiliation personnelle également, etc.) se former pour en découvrir un autre, de travail, et donc d’univers, c’est une façon de tourner la page. Se laver. Repartir à zéro.

                                        ________

                                        Se laver. Toute l’indicible horreur qu’on ressent est juste là. Deux mots pour exprimer le sentiment d’indignation au sens de « se sentir indigne », « sale », « coupable » malgré soi, parce que d’autres le disent.

                                        Je n’étais pas dans une période de chômage quand je me suis brouillé avec un ami d’enfance sur ce sujet. Il parlait de ces « enculés de pauvres » et d’une prime de Noël, je ne sais plus ce qu’il disait exactement au juste. L’idée (en gros) c’était que lui, il en bavait pour payer plein pot les jouets de son gosse (notamment une belle moto de sport en plastique, réplique du « bolide » de Papa, l’un des premiers mots que son fils ait prononcés), alors que ces fainéants d’assistés ont droit à des tas d’aides pour, je cite, « acheter leurs clopes ».

                                        Je savais qu’il était « limite » depuis longtemps, mais ceci a mis fin à plus de dix ans d’amitié. Je l’ai renvoyé à une chanson de Tom McRae disant qu’il faut savoir choisir son camp « quand vient la bataille », celle qui oppose les humbles aux « élus », « soleils étincelants » de la société, ceux qui « sentent tellement bon » mais qui ne sont que « l’huile d’une machine qui tourne mal ». Une rime à méditer. La bataille a commencé.


                                        • restezgroupir44 restezgroupir44 14 février 2012 15:17

                                          La solution contre le chomage les Banksters l’ont trouvé, comme a chaque grande dépression monétaire et financière « la guerre » détruire pour reconstruire et au passage les lobbys de l’armement qui se remplissent les poches.


                                          • Bruno Bruno 14 février 2012 15:55

                                            Trés bel article Philippe !

                                            En espérant que les« veaux » qui regardent TF1 ou A2 lisent votre l’article qui reflète exactement ce que peut vivre et endurer un chômeur sans que pour cela notre cynique monarque en rajoute une couche et faire croire que les chômeurs soient des fénéants !
                                            Référendum pour quoi faire puisqu’il existe déja dans les textes les offres raisonnables d’emplois, parler d’impliquer les Français sur le sujet est une fumisterie car il y a en France 400 000 offres d’emplois disponibles pour 3 500 000 chômeurs au bas mot alors on peut former, on peut contraindre les chômeurs à prendre les boulots à temps partiels (6 à 700 €) ou tout ces boulots contraignants payés le smic il y aura toujours des chômeurs car en France nous perdons des milliers d’emplois dûs aux délocatlisations pour toujours faire davantage de profits, voir récemment « renault »
                                            Etre chômeur n’est pas un aboutissement c’est un accident de parcours et cela pend au nez de tout un chacun, quand on devient chômeur on ne devient pas feignant pour cela !
                                            Il faudarit qu’une vraie politique de l’emploi soit menée par nos politiques mais au lieu de cela on préfère gérer les niches fiscales et tout autres sortes d’avantages pour les plus riches, ces gens la maintiennent le chômage car cela permet de créer un climat de peur, de peur de perdre son emploi et par conséquent d’en accpeter le recul social acquit jusqu’ici.
                                            la responsabilité de nos gouvernements est bien que chaque Français travaille de droit mais que peuvent comprendrent nos élus des gens qui ne connaissent pas le monde du travail, des gens qui n’ont jamais travaillé, ils vivent sur les deniers publiques et les cumuls alors oui cela peut leur sembler facile de gagner de l’argent !
                                            Sauf que beaucoup de Français chômeurs ou pas comptent leurs centimes d’euros tous les jours !
                                            A quand notre révolution du muguet !!
                                            http.//www.lemoder.fr


                                            • Valerianne Valerianne 14 février 2012 16:20

                                              Article très intéressant, comme souvent, d’ailleurs, de la part de PS. Intéressant, parce qu’il sent le vécu, et qu’il rappelle des évidences d’actualité, pourtant « oubliées » de la part des politiques... comme celles concernant la formation ! (cela fait quelques années que c’est devenu le parcours du combattant, quand on est au chômage, pour obtenir une formation... faute de budget bien sûr ! - c’est pour ça que la proposition de Sarkozy à ce sujet est irréaliste et... cynique, oui, parce qu’elle est très éloignée de la réalité)

                                               


                                              • Valerianne Valerianne 14 février 2012 16:28

                                                Je voulais d’ailleurs rajouter - en toute « subjectivité » smiley (et je précise qu’on ne se connaît pas) - qu’avec votre réel talent d’écriture et d’analyse, vous auriez du (et peut-être que vous le serez un jour...) être repéré par un rédacteur en chef de revue et/ou un éditeur.

                                                Jaddo (médecin généraliste qui a tenu un blog très intéressant) s’est vu ainsi proposer d’écrire un livre à partir de ses chroniques, livre qui a été publié récemment. Et j’espère que ce genre d’aventure vous arrivera aussi prochainement !


                                                • PtitLudo PtitLudo 14 février 2012 16:46

                                                  Excellent article, d’autant plus que je suis indirectement confronté au problème, ma compagne étant sans emploi (mais sans indemnités, ni chômage, ni RSA, eh oui ça existe aussi).

                                                  Quand elle va à Pôle Emploi, déjà le fait qu’elle ne soit pas indemnisé son dossier est non prioritaire (en gros ils s’en foutent), et de deux, quand elle a demandé une formation, celà lui a été refusé, soit disant il y avait déjà trop de demandeurs d’emplois dans le secteur, pourtant en pénurie d’après nos chers dirigeants.

                                                  Bref la proposition de Sarkozy est honteuse et indécente, et complètement déconnectée de la réalité. Bien sûr, la réalité, TF1 n’en parle jamais.


                                                  • Vipère Vipère 14 février 2012 17:35

                                                    « honteuse et indécente » et ce d’autant que l’ on sait que NS s’est essuyé les pieds sur le dernier référendum populaire en faveur du « non » à L’Europe !



                                                  • Vipère Vipère 14 février 2012 17:31

                                                    Bonjour à tous


                                                    On ne voit pas du tout l’intérêt d’un référendum qui consisterait à interroger les français sur les droits des chômeurs ?

                                                    Les textes UNEDIC règlent les droits des chômeurs et sont modifiés selon la volonté politique du moment ! 

                                                    Peu d’aide à la formation des demandeurs d’emploi lorsque la Droite gouverne et inversement quand c’est la Gauche au Pouvoir !

                                                    Un référendum à quelques semaines de la fin de mandat pour faire croire que le peuple est consulté en matière de droits sociaux ?







                                                    • FloAdilou 14 février 2012 17:43

                                                      Un autre témoignage représentatif :

                                                      La case « chômage » est devenu un passage quasi obligé pour la plupart des gens et cela souvent plusieurs fois durant leur vie professionnelle.
                                                      Moi ça m’est aussi arrivée régulièrement et d’ailleurs j’y suis en ce moment.

                                                      Il faut dire que la plupart des boulots que j’ai occupés était presque toujours des CDD (cela n’a pas toujours été un choix).
                                                      De toute façon les offres d’emploi en CDI sont devenues moins courantes que celles en CDD. Cela fait que je n’ai connu que des rémunérations au SMIC et en général à temps partiel et que donc à chaque période de chômage je ne touche que 70% du salaire de misère que j’avais en travaillant.
                                                      J’aurais pu mettre mes périodes de chômage à profit pour faire enfin ce qui me plaît vraiment au lieu de gaspiller ma vie à travailler d’arrache-pied pour d’autres afin d’avoir juste un peu de moyens pour soulager un peu mes soucis matériels quotidiens et éventuellement remplacer ou réparer ce qui attend de l’être depuis un moment.
                                                       Mais ces périodes de chômage, pourtant loin d’être inactives, ont minées par le souci d’argent (pourtant j’essaie de faire comme je le peux des activités enrichissantes, notamment au niveau associatif). Mais dès que ma voiture tombe en panne, ou bien le frigo ou alors qu’il y a un coup de froid qui fait dépenser plus pour se chauffer, la peur me serre le ventre : vais-je pouvoir payer l’électricité, le téléphone ? Alors du coup je me suis mise à manger du riz à chaque repas de midi pour alléger les frais, je fabrique mes produits d’entretien moi-même (là ce n’est pas un mal) et je vis dans un logement chauffé à 13° en mettant de gros pulls.

                                                      De toutes façons, pour parler loisirs, je n’ai pas les moyens d’acheter du matériel de peinture (certains ne comprennent pas que j’ai arrêté de peindre alors qu’ils prétendent que j’ai du talent) et je n’ai pas les moyens non plus de payer les frais d’une activité de détente. Les loisirs et l’art sont des privilèges pour ceux qui travaillent (pourtant beaucoup d’entre eux-n’ont pas le temps de s’y adonner) ou pour ceux qui vivent de rentes.
                                                      Je n’ai pas les moyens non plus d’aller boire un café ou d’aller au cinéma. Le chômage réduit donc aussi la vie sociale. Quand aux voyages et vacances, n’en parlons même pas... .

                                                      Pour éviter les frustrations, on prend d’ailleurs l’habitude d’éviter de penser à ce qui nous ferait plaisir. Pour le téléphone portable, j’ai une carte que je n’alimente que si vraiment c’est nécessaire.

                                                      Mais malgré tout ça, je sais bien que je ne suis pas la plus mal lottie.
                                                      Maintenant je commence à me dire qu’à 48 ans on ne m’embauchera peut-être jamais plus ou alors comme femme de ménage ou comme caissière mais j’ai vu que là aussi, maintenant, on demande de l’expérience dans ces domaines. De plus, pour les emplois non qualifiés, les employeurs embauchent rarement des personnes ayant plusieurs diplômes à leur actif même si cela n’a aucun rapport avec le poste proposé. de toute façon, je suis allergique aux produits ménagers donc cela serait risqué pour moi (je ne peux pas faire la vaisselle ou le ménage sans gants sinon je risque d’aboutir aux urgences).

                                                      Autrement dit, on est dans un monde où de plus en plus ce sont sont toujours les mêmes qui ont un boulot puisqu’il est de plus en plus demandé d’avoir de l’expérience dans le domaine concerné.

                                                      J’ai fait plusieurs formations de niveau Bac+2 pour lesquelles je m’étais beaucoup investie (dormant souvent 4h par nuit). Mais aucune ne m’a permis de travailler avec les diplômes obtenus. Tous les postes que j’ai occupés ont été des postes où j’ai appris « sur le tas » à l’époque où c’était encore possible.

                                                      J’ai fini par renoncer à faire des formations. L’une de celles que j’avais faites avait pourtant coûté 18 000 € à l’État. J’ai fini par admettre qu’à mon âge cela serait du gaspillage car aucun employeur n’embauche de débutants de plus de 45 ans.

                                                      Quoi faire ? Je crois qu’il me reste à croupir et survivre comme je peux sachant que je suis à la merci de n’importe quel coup dur et que je ne peux pas compter sur l’aide de ma famille puisque selon eux « quand on cherche vraiment du travail, on en trouve », l’air de dire que tous les chômeurs actuels et moi, nous sommes personnellement responsables du chômage qui sévit. Je précise que ma mère n’a presque pas travaillé dans sa vie et que les autres membres de la famille n’ont quasiment jamais connu le chômage étant tombé dans des secteurs recruteurs quand ils étaient encore jeunes.

                                                      Quand je pense à tous les CV en général sans réponse que j’ai envoyés, à mes consultations quotidiennes des offres d’emploi... je me sens complètement trahie par ma famille et par ceux qui lui ressemblent.


                                                      • sisyphe sisyphe 14 février 2012 18:02

                                                        Que vois-je ? Que lis-je ?

                                                        Un article et des commentaires d’un ramassis d’assistés, de feignants, de rebuts de la société ?

                                                        J’te foutrais tout ça au boulot à 400 €uros brut, moi ; comme en Grèce ; ça leur ferait se tirer les doigts du .... à tous ces cossards !

                                                        Tiens, je vais organiser un référendum pour leur foutre la honte, et les obliger d’accepter des boulots pourris payés que dalle, moi.

                                                        C’est un bon projet, pour les élections, non ?
                                                        Ça va plaire aux employeurs, aux retraités richards, à tous ceux qui bossent déjà pour que dalle, plus à tous les rentiers, héritiers, au FMI, à la BCE, aux marchés et aux agences de notation ; allez, c’est parti !

                                                        p.c.c. Ubu le petit


                                                        • 65beve 65beve 14 février 2012 18:18

                                                          Merci l’auteur pour ce billet.

                                                          On sent le vécu.
                                                          Je m’y reconnais quand j’étais au chômage dans les années 80.
                                                          La leçon que j’ai tirée de ce drame, c’est qu’on ne peut compter que sur soi même et sa famille.
                                                          Le crédit de la maison et de la voiture est un excellent aiguillon pour se bouger le cul.
                                                          Quand j’entends qu’on veut régler le sort des chômeurs par un référendum, ça me dégoutte.
                                                          ça veut dire qu’on veut supprimer les chômeurs plutôt que le chômage.
                                                          Le Président sortant a bien calculé son coup en montant les français les uns contre les autres.
                                                          Après avoir dénoncé les fonctionnaires « nantis » il dénonce les chômeurs « fainéants ».
                                                          Pour un type qui a raté son quinquénat, c’est un peu fort de café.
                                                          Son successeur aura du boulot pour redresser tout ça. (Je ne me fais pas beaucoup d’illusions).
                                                          Mon slogan pour les élections de cette année :
                                                          « Sortez les sortants, surtout l’UMP ! »

                                                          cdlt
                                                          PS :
                                                          N’oubliez pas coucougnette ce soir !

                                                          Vivement


                                                          • Acid World Acid World 14 février 2012 18:35

                                                            Le chômage donne à la classe dirigeante l’ascendant sur le salariat, avec la menace de conditions de vie inhumaines si on refuse d’accepter le dumping social. Notre ennemi c’est ceux qui organisent le chômage, pas les chômeurs qui sont artificiellement en concurrence avec les autres travailleurs.


                                                            • Marc Bruxman 14 février 2012 18:47


                                                              Puisque vous parlez de compétitivité, je vous invite à regarder la relation qu’entretien celle ci avec le salaire minimum. Le salaire minimum (peu en importe le montant) est aussi le niveau minimal qu’un salarié doit rapporter à l’entreprise (plus les charges) pour être employables.

                                                              En clair, un smicard doit rapporter 1700 € à sa boite pour être employable. Plus ce salaire minimal est élevé, plus vous créez une société ou la productivité a son importance et sera optimisée. Je me souviens encore de l’éclat de rire d’un américain lorsqu’il avait vu un distributeur automatique de pizza dans une rue. C’était impensable pour lui, ils auraient pris un salarié à pas cher qui aurait vendu la pizza. En clair, chaque augmentation du coût minimal du travail, mets des gens au chomage. Une baisse progressive du salaire minimum (comme en Allemagne) est le seul moyen de revenir au plein emploi. Cela ne changerai pas grand choses financiérement pour ceux qui ne gagnent déja pas grand chose (sauf qu’ils travailleraient au lieu de ne pas le faire), mais la classe moyenne, elle en bénéficierait grandement.


                                                              • foufouille foufouille 14 février 2012 21:33

                                                                baisse donc ton salaire
                                                                esclavagiste
                                                                400 est assez pour toi aussi


                                                              • sisyphe sisyphe 14 février 2012 23:16

                                                                @ bruxman

                                                                Et d’une, il se trouve que le taux de chômage en Allemagne, est, en Janvier 2012, de 6,70% de la population active.

                                                                Et de deux, comme il n’y a pas de salaire minimum, s’il a décru, c’est au détriment des CDI, des emplois à plein temps et des salaires.

                                                                Une petite idée du marché du travail en Allemagne :

                                                                L’OCDE critique le marché du travail allemand
                                                                L’emploi s’effectue de plus en plus au détriment des employés, pour un bénéfice croissant des employeurs.

                                                                Le problème n’est pas le coût de l’emploi : il est celui de la répartition des richesses produites


                                                              • Marc Bruxman 15 février 2012 19:31

                                                                Foufouille,

                                                                Personne n’a a baisser son salaire. Ceux qui bossent déja sont productifs dans les conditions actuelles de marché. Leur salaire ne baissera pas.

                                                                Par contre, des gens actuellement au chomage et qui ne sont pas réinsérables pourraient retrouver un travail moins bien payé.


                                                              • foufouille foufouille 15 février 2012 22:47

                                                                @ bruxman
                                                                donc tu baisses ton salaire, tu es pas chomeur
                                                                dans ton cas, on prend le salaire indien
                                                                comme ca, pas de delocalidation
                                                                 


                                                              • sisyphe sisyphe 14 février 2012 22:12

                                                                Par Actias (xxx.xxx.xxx.34) 14 février 19:29

                                                                La tout de suite, les indemnisations je suis pour bien sur, mais plafonnées !!! pas plus 2500 eur max (et rapidement dégressif vers 1500) .... j’en connais qui palpent leurs 6000 mensuels a rester chez eux (et eux il sentent pas honteux d etre au chomage, forcement)

                                                                Ah bon !
                                                                Vous connaissez des PDG chômeurs ?
                                                                 smiley


                                                              • Annie 14 février 2012 20:51

                                                                Un commentaire pour répondre à Bruxman qui disait qu’un ingénieur bac + .. ne pouvait pas être au chômage. En fait si, il peut être incapable de retrouver un travail, s’il a plus de 50-55ans, si ses compétences professionnelles ne sont plus appréciées etc. mais c’est un peu comme les gens riches qui perdent de l’argent, ce n’est pas toujours catastrophique, simplement ils tombent de plus haut.


                                                                • easy easy 14 février 2012 22:09


                                                                  J’ai toujours été employeur mais votre témoignage ainsi que les trois autres me font frissonner et du coup je ressens moi-même de la détresse.


                                                                  Je ne crois pas du tout au mythe du chômeur profiteur sauf de temps en temps dans les hautes catégories. Pour les gens de modeste condition travailler est la condition sine qua non pour se sentir utile à quelque chose et pour ressentir du sens à leur vie. Je crois que même ceux de basse condition qui prétendent profiter exprès de l’assistanat, ne prennent cette posture que par dépit, pour essayer de renverser l’humiliation du chômage ou du non emploi

                                                                  Et je crois aussi que ceux qui entretiennent le mythe du chômeur profiteur sont des gens qui se défendent ainsi de leur impuissance à apporter des solutions alors qu’ils sont a priori en position voire en devoir de les résoudre. Faute de pouvoir aider les chômeurs et quitte à faire quelque chose, ils font dans l’enfoncement et doublent la peine de ceux qui sont déjà dans la détresse en les stigmatisant.

                                                                  Les situations de manque d’emploi créent donc des cercles vicieux de mise en souffrance.


                                                                  En tant qu’ancien employeur, je ne rejette pas complètement les considérations de Spartacus sur les candidats à l’embauche, mais j’ai toujours considéré que s’il y a des risques à prendre et à accepter en tant qu’entrepreneur, ils doivent se situer aussi dans l’embauche. Oui on peut tomber sur un prud’hommiste mais j’ai constaté que ce point d’incertitude pouvait en grande part être réglé au niveau de l’entretien et aussi par ma propre attitude de patron. 


                                                                  En l’occurrence, j’ai toujours choisi une singulière façon de vivre l’entreprenariat. J’ai tout installé, bâtiments privés et entreprise dans un même endroit. La vie de tous, depuis mes enfants jusqu’à mes employés en passant par mes parents et amis était donc organisée de manière visible en sorte de village où chacun voyait comment vivaient les autres. quand je partais en chantier d’installation de laboratoires avec quelques gars, après avoir bossé d’arrache pied, moi le premier à ramper dans la boue pour passer un câble, nous effectuions le chemin du retour en musardant. Tiens ! un château à visiter, Hop on s’arrête et on y passe 3 heures. Tiens ! on n’est pas loin de la mer, hop, on y va et on lézarde sur les rochers. 

                                                                  80 salariés sont passés dans mes entreprises, pas un seul procès. 


                                                                  Alors bien entendu, pour vivre ça, il faut le vouloir et monter un type d’entreprise qui permet de passer ses journées avec ses employés, à rang et boulot égal. Faut pas se mettre en tête qu’on va aller jouer au golf pendant que les gars en bavent dans l’atelier.


                                                                  Voici des exemples de métiers qui avaient surgi de nulle part et qui avaient permis ce genre de vie.

                                                                  Vers 1970, on s’était mis à inventer des stations de ski. Je te dis pas le nombre de métiers et de marchés qui ont alors surgi. Pendant la saison d’hiver, il fallait des moniteurs de ski. Tant de demandes qu’il fallait se contenter des garçons du pays qui savaient un peu skier. Quelques heures de formation à la pédagogie, au principe du ski dit évolutif et voilà 50 moniteurs sortis de nulle part, tous habillés d’une même combinaison bien frimante.

                                                                  Fin de la saison, la station se vide. Chômage. Pas tout à fait car les bâtiments de 30 m de hauteur, tout en béton mais habillé bois, doivent être entretenus. Et voilà les moniteurs de ski mués en peintres acrobates, aucun échafaudage, tout à la corde et au baudrier.
                                                                  Puis, arrive le Futuroscope avec ses vitrages vertigineux qu’il faut nettoyer. Et voilà nos moniteurs-peintres mués en nettoyeurs de vitre acrobatiques.
                                                                  Du coup, le CNIT qui avait jusque là besoin de nacelles en pagaille se met à convoquer ces acrobates pour toutes sortes de travaux. Même pour réparer des fissures, même pour changer des canalisations verticales.

                                                                  Et dans le même temps, on prend l’habitude de faire de la moindre inauguration, un évènement. Surgissent les grands écrans qu’on tend pour un oui ou pour un non à travers les villes. Tiens, c’est le dixième anniversaire de Roissy ? Super, on va proposer à ADP d’emballer le gâteau central d’une multitude de drapeaux internationaux. Immense toile à manipuler et à arrimer. Voilà nos moniteurs-peintres-nettoyeur-plombiers mués en tendeurs de toiles géantes.
                                                                  Et Christo de les embaucher alors pour tendre ses toiles roses.


                                                                  Au bilan, voilà des garçons nés dans une vallée savoyarde n’offrant au départ aucun autre boulot que les vaches et la boulangerie, qui ont finit par faire toutes sortes de métiers en trouvant fun de toujours bosser en équipe, le plus souvent en plein air. Relationnel de travail. Vrai réseau de travail. ANPE connaît pas.


                                                                  Qu’en est-il de nos jours ?

                                                                  Mutadis mutandis, c’est à peu près pareil.
                                                                  J’aurais à démarrer aujourd’hui, je commencerai par faire un tour en station, que ce soit chez le garagiste, à la patinoire ou à l’école de ski. J’éviterai de me retrouver enfermé dans un labo de charcutier mais tout le reste, je le prendrais. Seul problème initial, le logement. Mais comme c’est grâce à cette étape à franchir qu’on peut se dénicher un job, il suffit de la prendre en compte et de la traiter, d’une manière ou d’une autre elle se résout




                                                                  • titi titi 19 février 2012 23:09

                                                                    Vous voulez parler de l’époque :

                                                                    « Pas besoin de diplôme pour être embauché ! »

                                                                    Où les diplomes valaient quelque chose et où le certificat d’étude indiquait un minimum de culture et de savoir.

                                                                    « Pas besoin d’intérrogatoire de DRH au critère douteux et dictatoriaux ! »
                                                                    Où les nouveaux embauchés ne s’affirmaient pas « incapable d’embaucher à 9h00 pour raison physique » (c’est du vécu)

                                                                    J’ajouterai que les jobs qu’ont occupé nos parents pendant les 30 glorieuses aujourd’hui personne n’en voudrait.

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