• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Politiques & citoyens > Les fantasmes de la création monétaire (1/4)

Les fantasmes de la création monétaire (1/4)

Une fausse idée se répand depuis quelques mois dans la blogosphère, selon laquelle les banques feraient du profit à partir de quelque chose qui n’existe pas. La dématérialisation de la monnaie, le mécanisme du crédit et celui des réserves fractionnaires peuvent rendre l’hypothèse séduisante.

Les excès des banques, dans leur ruée sur les subprimes, fournissent un prétexte « béni » pour confondre, tout d’un bloc, la nature de la monnaie et le laisser-aller des banques dans l’évaluation des risques, le fondement de leur valeur ajoutée et la facturation excessive de leurs services associée à une répartition inéquitable des profits.

Mais cette confusion entre théorie et pratique est la porte ouverte à des conclusions plus ou moins fumeuses qui poussent à mettre à bas le système alors qu’il suffirait de le réformer pour en corriger les failles.

Pour ceux qui n’ont pas suivi le fil de ces discussions, ou qui n’ont pas le temps de s’attaquer à cette longue lecture, en voici le résumé :

"La création monétaire n’est pas du ressort du gouvernement, mais des banques privées, qui ne sont soumises qu’aux règles dites des ’réserves fractionnaires’. Ces règles leur permettent de créer des quantités considérables de monnaie par le jeu du crédit, dans des proportions sans aucune mesure avec les montants de leurs dépôts. Les banques font des profits, par le jeu des intérêts, sur quelque chose qui ’n’existe pas’."

D’autres observent que la dette publique coûte des sommes considérables à l’Etat, notamment en intérêts. "Si l’Etat créait lui-même sa propre monnaie, il n’aurait pas d’intérêts à payer, cela lui coûterait donc moins cher. L’Etat devrait donc retrouver le monopole de la création monétaire et ne pas payer d’intérêts du tout."

Pour vérifier la validité d’un tel raisonnement, il convient d’abord de se pencher sur la question de ce qu’est réellement la monnaie. C’est là que l’on trouve la première faille dans le sophisme selon lequel "les banques font du profit en faisant payer quelque chose qui n’existe pas".

Les articles suivants porteront successivement sur la question du taux d’intérêt, de la croissance et de l’inflation, puis sur le décryptage de la propagande qui est lancée, pour enfin terminer sur les pistes de réformes qu’il faudrait imposer au système bancaire.

Penchons-nous donc tout d’abord sur les éléments constitutifs de la monnaie.

La rôle de la monnaie

Le rôle d’une monnaie est de permettre les échanges de biens et de services. Dans une économie de troc, on échange directement des biens et des services les uns contre les autres, sans intermédiaire. Le troc connaît actuellement un nouvel essor, par le biais de sites web qui proposent soit des échanges temporaires de logements - pour des vacances - soit des échanges directs de biens et/ou de services.

Le problème d’une économie de troc est son manque de fluidité. Il faut du temps et/ou de la chance pour trouver quelqu’un qui acceptera d’échanger son petit bateau amarré dans le Sussex contre une grange dans le Larzac. Ou un sac à main de marque d’occasion contre une peinture à l’aquarelle.

La monnaie assume donc, d’une part, le rôle d’étalon de valeur, qui permet de mesurer la valeur d’un bien, et, d’autre part, le rôle de vecteur de cette valeur, qui permettra à son détenteur d’échanger cette monnaie contre un bien ou un service qu’il désire, immédiatement ou ultérieurement.

L’utilisation d’une monnaie permet donc de rendre les échanges plus fluides, car elle élimine les contraintes d’échange bilatéral induites par le troc. Ensuite, elle élimine la contrainte de l’immédiateté de l’échange, puisque le détenteur de monnaie peut attendre avant d’échanger sa quantité de monnaie contre un autre bien ou service.

Le point central est donc l’assurance, pour celui qui accepte de la monnaie en échange de son bien ou de son service, d’être en capacité d’acquérir d’autres biens et services d’une valeur égale à celle qu’avaient les biens et services qu’il a cédé.

C’est ce qu’on appelle la confiance dans la monnaie.

La nature de la monnaie

Dès lors, on s’aperçoit que la nature de la monnaie est complètement décorrélée de son "support". Qu’il s’agisse de l’or, de l’argent, de papier ou de quelques 0 et 1 dans une mémoire d’ordinateur, ce qui compte c’est la confiance.

Quand la confiance disparaît, la monnaie elle-même disparaît. Ce phénomène de disparition de la monnaie, que l’on appelle "hyper-inflation", a été observé à plusieurs reprises au cours de l’Histoire : les assignats de la Révolution française, le mark allemand des années 1920 ou le dollar zimbabwéen aujourd’hui en sont des exemples d’école.

Au cours de l’Histoire, de nombreux supports ont été utilisés pour la monnaie. Il y a eu bien entendu les métaux (or, argent, cuivre...), mais également d’autres supports tels que des coquillages, ou plus récemment du papier.

Le choix du support était déterminé en fonction de la confiance qu’il était censé véhiculer, et non pas seulement - ou pas du tout - pour sa valeur intrinsèque. C’est évident pour le papier, mais cela est vrai également pour l’or. La valeur intrinsèque de l’or en tant que métal était un des éléments de la confiance dans les pièces de monnaie en or, mais cela n’était pas le seul critère.

Au Moyen Âge, certaines pièces d’or étaient mieux acceptées que d’autres. Pourquoi ? Parce que les systèmes de contrôle de ceux qui battaient cette monnaie étaient de qualité inégale. Certaines pièces étaient moins souvent contrôlées que d’autres et les risques de fraude étaient plus importants (limage des pièces, etc.).

Le système de contrôle de la monnaie est donc un des éléments constitutifs de la confiance dans une monnaie - et par conséquent de sa valeur.

C’est donc une erreur que de croire que la monnaie a une valeur en soi. La seule valeur d’une monnaie se "mesure" au niveau de confiance qui y est attaché.

Si on poursuit le raisonnement jusqu’au bout, on se rend compte que ce qui "existe" vraiment, ce n’est pas la monnaie, c’est la confiance qui est traduite au travers de cette monnaie. C’est pour cela que la monnaie peut être complètement dématérialisée.

Le "tiers de confiance"

C’est là qu’intervient le rôle du "tiers de confiance". Un tiers de confiance est une personne, physique ou morale, qui joue le rôle d’intermédiaire, et qui intervient dans les échanges afin que les parties soient rassurées par les termes et les conditions de l’échange.

Tout cela est un peu théorique, mais en voici des exemples concrets. Si vous passez une petite annonce pour vendre votre voiture sur internet, vous avez tout intérêt à effectuer votre transaction au sein d’une agence bancaire. Le conseiller qui gère votre compte pourra effectuer les contrôles sur les billets, vérifier que le chèque de banque est un vrai, bref, vous assurer que l’acheteur vous donne la valeur réellement annoncée. Un certain nombre de personnes ayant accepté des chèques sans effectuer les vérifications nécessaires se sont retrouvées sans véhicule avec des chèques non provisionnés.

Au Moyen Âge, c’était celui qui pesait et vérifiait les pièces d’or, d’argent, etc. qui assurait ce rôle. Mais le rôle de tiers de confiance est également assuré, d’une autre manière, par ce qu’on appelle les chambres de compensation. Ces organismes sont très utiles pour effectuer transferts et mettre à disposition des fonds à distance.

Imaginez que vous ayez un compte dans la même banque que votre grand-mère. Vous avez 200 euros, votre grand-mère a 200 euros et, pour votre anniversaire, elle vous fait un virement de 50 euros. Votre compte passe donc à 250 euros et le sien à 150 euros.

Tout cela est totalement immatériel, votre banque a simplement modifié les montants de vos comptes en banque respectifs. C’est le principe d’une chambre de compensation. S’il y avait une seule banque au monde, elle serait donc une immense chambre de compensation.

Dans les deux cas, c’est la confiance dans la monnaie qui est en jeu, et non une prétendue valeur intrinsèque de la monnaie.

En quoi cela invalide-t-il la théorie sur la "création monétaire" par les banques privées ?

Les banques ne "créent" donc pas la monnaie, elles constatent ou anticipent des valeurs présentes ou futures. Elles constatent la valeur d’un bien immobilier, ou anticipent la valeur de revenus futurs en fonction d’un emploi salarié.

En fonction de ces données relatives aux valeurs qui sont détenues ou qui seront détenues, elles valident un niveau de confiance quant à la solvabilité du demandeur, et accordent un prêt.

La valeur qui déclenche la création monétaire n’est donc pas du ressort des banques, mais de la personne qui demande le crédit, puisque c’est cette personne, avec ses possessions et son travail, qui est à l’origine de la valeur.

Les banques ne sont donc les dépositaires que de la confiance - et c’est déjà beaucoup, et facturent leurs services autour de cette confiance. Qu’elles fassent des profits sur ces services est tout à fait normal.

Il est donc faux de dire qu’elles font des profits sur quelque chose qui n’existe pas.

Pour finir

Je n’ai pas abordé dans cette partie la question des taux d’intérêts. Je l’aborderai dans un prochain article, mais je pense qu’un débat sur le rôle et la nature de la monnaie sont nécessaires avant d’aborder cette question. Car tout le débat est fondé sur ces définitions et, si l’une ou l’autre sont invalidées, ce sont toutes les déductions qui s’appuient dessus qui s’effondrent.

www.vincentperriertrudov.fr

Documents joints à cet article

Les fantasmes de la création monétaire (1/4)

Moyenne des avis sur cet article :  2.57/5   (166 votes)




Réagissez à l'article

216 réactions à cet article    


  • arroc 7 août 2008 13:45

    verbiage


    • Cug Cug 7 août 2008 16:52

      C’est quoi le nouveau centre ? Encore des inféodés !

      Je m’associe ave le commentaire du dessus ... verbiage.
      Yo l’auteur t’aurais pu condenser et tout balancer d’un coup parce que 4 articles pour une pitoyable tentative d’enfumage ....

      A la fin il nous dira ... tout va bien sinon prenez un tranquilisant, on s’occupe de tout et surtout dormez sur vos deux oreilles.

      PS : J’ai adoré l’exemple de la grand mère et du petit fils, merde tu nous prends pour des enfants à la maternelle !



    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 août 2008 19:35

       @ l’Auteur. M’etant fait sur ce site une  réputation de courtoisie, je me bornerai à vous traiter  d’infâme manipulateur.

       


    • donino30 donino30 8 août 2008 11:09

      "je me bornerai à vous traiter d’infâme manipulateur."

      A moins qu’il y ait des antécédents, et là on pourrait peut être comprendre, voilà le genre de commentaires que l’on aimerait voir disparaître. Je ne suis pas franchement d’accord avec l’auteur non plus : bien que les boulons aient été fortement resserrés sur les banques avec la mise en place de Bale 2, l’octroyement d’un prêt reste arbitraire et est bel et bien de la création monétaire. De là à appeler "infâme manipulation" une différence de point de vue sans argumenter...


    • Calito 7 août 2008 13:59

      Bon, on va faire deux camps.
      D’un coté ceux qui n’ont pas de culture eco, et qui sont de gauche.
      De l’autre, ceux qui n’ont pas de culture eco, et qui sont de droite.

      Prêts ?

      Allez, balancez vous vos clichés respectifs...
      Moi je regarde et je rigole.


      • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 14:10

        Cela va surtout être un bon moyen de mesurer le degré de pénétration, sur Agoravox, de cette fausse théorie sur la "création monétaire ex-nihilo".


      • Cug Cug 7 août 2008 16:57

        A priori c’est toi qui n’a pas compris comment la grande banque, la finance et le système fonctionnent !



      • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:08

        Prouvez-le... smiley


      • arroc 7 août 2008 17:10

        Monsieur a très bien compris, il teste juste ses capacités à hypnotiser le péquenaud.

        La partie sur la confiance nécessaire pour accorder une valeur à la monnaie est bien sûr valide, mais connue de tous.

        Par contre son barratin visant à déresponsabiliser les banques (elles ne créent pas de monnaie -> elles ne sont pas responsables du bordel ambiant) est plus un test à peu de frais (agoravox est lu par plein de monde) et un acte d’allégeance en vue de développer sa carrière politique.


      • Cug Cug 7 août 2008 17:14

        Rien de plus facile ....
        www.le-nouveaucentre.org/

        Je préciserai une chose, non pas que tu ne saches pas comment le système fonctionne ou alors t’es un "gogo" mais que tu essayes de nous emfumer en défendant l’indéfendable.


      • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:18

        @ arroc,

        Je pense que vous devez - de manière assez urgente - apprendre... à lire !
        Je vous défie de trouver une seul endroit où j’ai dit que les banques n’était pas responsables de la crise actuelle.

        Vous confondez les mécanismes de fonctionnement monétaire, et les dérives que l’on connait aujourd’hui. C’est d’ailleurs pour tordre le cou à ces confusions et ces raisonnements tronqués que je me suis attelé à la rédaction de ces 4 articles.


      • Cug Cug 7 août 2008 17:23

        Essayes pas te racheter !
        T’es pris la main dans le sac ! je suis sur que ton rêve c’est d’en croquer, je me trompe ?


      • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:23

        @ Cug,

        Continuez, vous me faites rire !

        J’adore les gens comme vous, qui débarquent, qui insultent, qui vocifèrent, mais qui n’ont rien à dire, qui sont incapables d’aligner le mondre raisonnement, la moindre démonstration...

        Beaucoup d’autres commentateurs sur Agoravox, qui partagent vos idées, font au moins preuve d’intelligence, débattent et argumentent sans tomber dans l’invective. Vous vous décrédibilisez tout seul...


      • arroc 7 août 2008 18:37

        Cher machin,

        Ne sous-estimez pas vos détracteurs. Question formation et diplômes, à mon avis vous n’auriez pas le niveau si nous comparions nos états de service respectifs ...


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 août 2008 19:40

         @ Cug : ce type ne mérite pas une réponse et je serais furax que AGV  galvaude son espace  avec trois (3) suivis à ce torchon de propagande anachronique

        PIerre JC Allard


      • Cug Cug 7 août 2008 21:19

        Mister Allard, votre expression "propagande anachronique" est de circonstance, bien vu.


      • Jimd Jimd 8 août 2008 15:44

        je suis assez consterne par vos recations..
        vous pouvez ne pas etre d’accord... mais pourquoi etre aggressif quand on ne l’est pas avec vous.
        Je ne defend pas la les idees de l’auteur non, mais suis tres choque du lynchage....
        ikl exprime en plus une opinion peu repandue sur Avox, c’est donc plutot courageux, meme si vous considerer qu’il se trompe ou qu’il va dans le mur.
        Bruler quelqu’un comme cela sans autres formes d’explication ou d’argumentation est une attitude un peu ’superieure’ et qui rapelle un peu l’inquisition. On retrouve aussi cette inquisition dans d’autres medias contre les opinions plus disons..’exotiques’ mais justement, ne vous abaissez pas aux memes travers que ceux la.



      • arroc 8 août 2008 17:10

        Peut-être parce que son article est de façon intrinsèque une forme de propagande violente ?

        Peut-être parce que ce monsieur est un imbécile demi-instruit dont la morgue n’a d’égal que l’indécence ?

        J’attends toujours vos réponses constructives à mes commentaires sur un précédent fil par ailleurs.


      • Jimd Jimd 11 août 2008 09:04

        <monsieur est un imbécile demi-instruit dont la morgue n’a d’égal que l’indécence>
        ... mais qu’est ce qu’y vous permet de dire ca ?


      • Jimd Jimd 7 août 2008 14:26

        merci pour l’article.
        je suis assez d’accord avec beaucoup de ce que vous ecrivez, particulierement sur l’aspect confiance et non valeur intrinseque de la monnaie.
        les instruments financiers sont en quelque sorte des promesses. un pret est une promesse.
        Un billet est une promesse, une promesse de l’etat que ce bout de papier permet d’acheter quelque chose.
        beaucoup de gens ayant peu de culture ecionomique sont effraye par l’edee que la monnaie soit ’de vent’ c’est a dire qu’elle n’ai pas de valeur intinseque. on retrouve souvent des demandes de rattachement a l’or !
        je pense que l’on a toujours eu cette attitude a travers les ages, c’est tres ancien.
        de meme il y une incomprehension sur le taux d’interet qui pour certains ne remunere rien.... la encore on retrouve ces memes idees dans l’histoire.

        je ne suis pas d’accord quand vous dites que les banques ne creent pas d’argent. un pret est une creation d’argent. d’accord il est base sur des revenus futurs mais en deplacant ces revenus futurs vers le present, il met de l’argent a disposition de l’emprunteur aujourd’hui, il augmente donc la masse monetaire aujourd’hui.



        • Forest Ent Forest Ent 7 août 2008 14:37

          Cet article est faux, mais il faut un raisonnement assez compliqué pour le mettre en évidence, parce que ce sujet n’est pas simple. Tout le sophisme tient dans ce paragraphe :

          Les banques ne "créent" donc pas la monnaie, elles constatent ou anticipent des valeurs présentes ou futures. Elles constatent la valeur d’un bien immobilier, ou anticipent la valeur de revenus futurs en fonction d’un emploi salarié. En fonction de ces données relatives aux valeurs qui sont détenues ou qui seront détenues, elles valident un niveau de confiance quant à la solvabilité du demandeur, et accordent un prêt. La valeur qui déclenche la création monétaire n’est donc pas du ressort des banques mais de la personne qui demande le crédit, puisque c’est cette personne, avec ses possessions et son travail, qui est à l’origine de la valeur.

          Tout cela suppose qu’une valeur soit objective. Or toute évaluation présente une part d’incertitude. La gestion du risque est en fait le vrai métier des banques. Une sous-évaluation systématique du risque est de facto une création monétaire. Ce que l’on a constaté avec les subprimes, c’est que la monnaie créée ainsi sur l’immobilier a été en fait adossée à FNM et FRE, que l’on supposait garanties par l’Etat, et c’était donc bien une création monétaire pure faite au nom du contribuable à son corps défendant. De même, la ous-estimation du risque LBO et de la contrepartie de nombre de produits dérivés ont été des créations monétaires.

          Je sais bien que cette idée que "le risque est monnaie" n’est pas intuitive, mais elle seule explique les bulles. En résumé, oui les banques créent de la monnaie ex nihilo quand elles sous-estiment les risques.


          • Jimd Jimd 7 août 2008 14:53

            je ne suis pas d’accord.
            elle creent de la monnaie.
            un pret transfere des revenus futur aujourd’hui. le compte se trouve credite d’une somme de monnaie. cree.
            je ne comprend pas comment le risque intervient la dedans, a prt au niveau du taux d’ineteret qui remunere le risque : le pret est une promesse, une promesse de remboursement. oui il y a rsique d’insolvabilite et remuneration du service et du risque par le taux.
            Mais quelqque soit ce risque le pret est creation de monnaie.



          • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 15:17

            Forest, vous avez une réaction assez plaisante :

            D’une part, vous dites que mon article est faux, sur la base que : "Tout cela suppose qu’une valeur soit objective. Or toute évaluation présente une part d’incertitude".

            Une "part d’incertitude" ne veut pas dire que l’ensemble de la valeur est totalement subjective. Pour reprendre l’exemple de revenus futurs anticipés, une banque peut avec un risque minimum, anticiper les revenus futurs d’un fonctionnaire compte tenu de son niveau de traitement et de la différence entre le taux d’inflation et l’augmentation du point d’indice.

            Mais d’autre part, vous apportez de l’eau à mon moulin, lorsque vous dites que "la gestion du risque est en fait le vrai métier des banques". La gestion de risque est très exactement le domaine de compétence des tiers de confiance en général. Les banques en font partie, les chambres de compensation également, et bien entendu les assureurs.

            C’est là où l’on constate la contradiction entre votre prise de position idéologique "les banques créent de la monnaie ex nihilo", et votre connaissance des mécanismes monétaires "la gestion du risque est en fait le vrai métier des banques".

            Le risque porte sur la valeur elle-même et sur la possibilité de la "réaliser" (lorsque l’on vend le bien correspondant), par sur la quantité de monnaie qui en découle.

            Dès lors, ce n’est pas tant le rôle et la nature de la monnaie que vous remettez en cause, ni même le rôle et la fonction des banques, mais la manière dont les banques assument ce rôle aujourd’hui.

            De ce fait, vous anticipez sur l’analyse des excès de ce système et les réformes nécessaires à mettre en place pour les juguler, et vous confondez d’un bloc les mécanismes du système monétaire et la manière dont ils ont été détournés ces dernières années.


          • Internaute Internaute 7 août 2008 16:05

            Plus simplement lorsqu’on voit que la masse M3 augmente de 15% quand le PIB piétine à 2% ou même se réduit, on est obligé de constater qu’il y a une masse énorme d’argent créé par les banques qui n’a aucun support économique réel. Cet argent se retrouve dans la spéculation sur les valeurs futures de toutes sortes (pétrole, blé, dérivés des prêts immobiliers etc..)

            L’auteur a raison sur une chose. La valeur d’une monnaie est la confiance qu’on a en elle. Pour cette raison l’or restera toujours la monnaie universelle, même si les politiciens et les banquiers n’en veulent pas, et pour cause.


          • Alpo47 Alpo47 7 août 2008 16:38

            Et c’est également ce que  dit Maurice Allais, prix Nobel d’économie :

            http://www.solidariteetprogres.org/article4308.html

            «  Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique (...) à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.  »


          • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:51

            Première question : le PIB ne progresse peut-être que de 2%, mais savez-vous de combien augmente la fréquence des échanges ?

            Deuxième question : les chiffres que vous donnez sont des pourcentages. qu’est-ce qui vous fait dire que le ratio antérieur Masse monétaire/PIB était optimal ?


          • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 17:30

            Première question : le PIB ne progresse peut-être que de 2%, mais savez-vous de combien augmente la fréquence des échanges ?

            Vous n’êtes pas sans savoir que la vitesse de rotation de la monnaie est quasiment stable, à un peu plus de 3 fois l’an.


          • Forest Ent Forest Ent 7 août 2008 18:14

            @ jimd et l’auteur

            Je suis désolé si je me suis mal exprimé, mais le sujet traité par l’article est compliqué, a fait l’objet de bibliothèques entières, et est difficile à traiter dans un thread. Merci en tout cas à tous deux pour cette discussion intéressante, dont je regrette qu’elle ne puisse être conclusive, mais qui a un clair intérêt illustratif.

            @ jimd

            Oui, bien sûr, un prêt est une création monétaire, mais je réagissais à l’argument de l’auteur, consistant à dire que ce prêt n’existe qu’en contrepartie d’une "safety", d’une richesse matérielle existante, n’est au fond qu’un échange, une conversion de matériel à immatériel. L’auteur suppose que ce raisonnement pourrait s’étendre à des revenus futurs qui seraient totalement certains. Je suis d’accord avec vous pour dire que c’est un peu tiré par les cheveux, mais j’ai accepté implicitement cette hypothèse.

            Et c’est là que le "risque" intervient. Si l’avenir était certain, la création monétaire ne serait pas un sujet, puisque toutes les attentes convergeraient vers cette certitude, et la quantité de monnaie en découlerait de manière déterministe.

            En très résumé, la quantité de monnaie mise en circulation est une hypothèse sur l’avenir. Par exemple, une "relance keynésienne" ponctuelle est un pari sur le fait qu’un accroissement ponctuel de la demande va enclencher un cercle vertueux demande-offre-emploi-demande. Pour Friedman, une quantité voisine de celle qui est consommée par la croissance est neutre et toute autre est nuisible. En un mot, le dosage du crédit est bien une politique monétaire.

            @ l’auteur

            Comme dit ci-dessus, en admettant votre hypothèse selon laquelle les banques ne matérialiseraient par le crédit que des certitudes, la manière dont elles évaluent l’incertitude devient une politique monétaire. Je suis d’accord avec vous sur le fait que j’ai rédigé ce post en anticipant sur les "déréglements des subprimes", mais ils me semblent consubstantiels au système. Je suis en tout cas très curieux de savoir comment vous allez expliquer avec votre raisonnement le fait que l’absence de ratios prudentiels a permis la catastrophe. Comment les ratios prudentiels auraient-ils pour effet de limiter la création monétaire si le crédit n’était pas de la création monétaire ?


          • Céline Ertalif Céline Ertalif 7 août 2008 23:03

            "Dès lors, ce n’est pas tant le rôle et la nature de la monnaie que vous remettez en cause, ni même le rôle et la fonction des banques, mais la manière dont les banques assument ce rôle aujourd’hui."

            Soit. Mais il faut aussi voir l’effet des proportions : la glace, l’eau liquide, ou la vapeur d’eau, c’est toujours de l’eau... mais les propriétés physiques changent singulièrement. Aujourd’hui, il y a, paraît-il, 13 000 milliards de dollars qui se baladent dans le monde hors des Etats-Unis, soit une dizaine de fois le budget US, et une spéculation sur les matières premières et singulièrement sur le pétrole qui ne permet plus de distinguer clairement entre ce qui relève de la spéculation classique liée à la rareté de composants indispensables à la production et ce qui relève de la crise de confiance dans le dollar. La masse des subprimes représente un potentiel de faillite supérieur à une année de PIB aux USA. Les Echos ont produit un article cette semaine indiquant que le 1er constructeur automobile US et du monde avait mangé 15 milliards $ depuis 6 ans, et qu’il affichait pour rassurer (on se pince...) ses 21 milliards $ de cash... Je ne veux pas faire de catastrophisme, mais simplement dire qu’il va être difficile de raisonner les victimes dans les mois à venir. Toutes les crises ont besoin de bouc-émissaires, et là on va voir qui est dans le front office et qui est dans le back office du capitalisme : les banques et les fonds de pension vont avoir du mal à se cacher dans le back office.


          • frenet 8 août 2008 00:58

            Cet article est aussi incomplet, quand il parle du rôle de la monnaie il ne décrit que la monnaie fiduciaire. Monnaie qui repose effectivement sur la  confiance et qui n’a pas de valeur "naturelle".

            Une monnaie basée sur un étalon (Or, Argent, Coquillage) permet la fluidité des échanges sans permettre le même type de spéculation que l’on voit actuellement.

            F.


          • JPL 8 août 2008 11:35

            à l’auteur

            Internaute vous interpelle sur le fait que "la masse M3 augmente de 15% quand le PIB piétine à 2%"
            Alop47 vous interpelle sur une déclaration de Maurice Allais qui assimile la création monétaire ex nihilo par le système bancaire "à la création de monnaie par des faux monnayeurs"

            Vous ne prenez même pas la peine de répondre sur les faits à l’un ou là l’autre, vous vous contentez de prétendre leur renvoyer la balle en les questionnant, truc de politicien éculé par les temps qu courent.
            Cette astuce là on la voit un peu trop souvent.

            Alors répondez à vos contradicteurs, je veux dire répondez leur vraiment sur el fond et pas par de misérables pirouettes.


          • xa 8 août 2008 12:22

            "elles jouent sur le fait qu’elles n’ont pas à convertir la totalité de leur monnaie scripturale en monnaie de banque centrale qu’elles ne peuvent pas créer"

            Correction :
            elles jouent sur le fait qu’elles n’ont pas à convertir la totalité de leur monnaie scripturale en monnaie fiduciaire qu’elles ne peuvent pas créer.

            La banque centrale crée de la monnaie fiduciaire (billets, pièces) et de la monnaie scripturale (des nombres dans un système informatique).


          • xa 8 août 2008 15:07

            "Pour la banque centrale émettre de la monnaie fiduciaire ou de la monnaie scripturale est équivalent."

            OULA !!!!!!!!!!!

            Vous trouvez que M0 et M1 sont la même chose vous ? C’est la première fois que je l’entends celle là !


            "
            C’est pour cela que l’on utilise le terme de "monnaie banque centrale" pour ne pas faire de distinction entre les deux. . "

            Oui. Quand la banque centrale émet de la monnaie, on parle de monnaie banque centrale quand on ne cherche pas à savoir si c’est de la monnaie fiduciaire ou de la monnaie scripturale. On peut d’ailleurs aussi bien dire scripturale, mais cela ne permettrait alors pas de voir que l’émission est issue de la banque centrale (les banques privées pouvant créer elles-même de la monnaie scripturale).


            Mais vous parliez de conversion. Or les dépôts retirés des banques le sont soit sous forme scripturale, ce qui n’implique pas de conversion, à moins que vous n’estimiez que les particuliers aient accès aux comptes de la banque centrale, et cette monnaie peut être créée par les banques elles mêmes sous réserve de rester au dessus du ratio prudentiel, ou en monnaie fiduciaire, dont la création est du ressort exclusif de la banque centrale.

            Votre phrase n’a de sens que si vous parliez de conversion en monnaie sonnante et trébuchante
            .

            Ou alors, il faut que vous soyez plus clair !


          • xa 8 août 2008 15:45

            "Pour la BCE qui emet la monnaie fiduciaire en Europe,il est équivalent d’inscrire au crédit d’un compte une somme ou de donner à son titulaire les billets correspondants"

            C’est ce que je dis. Pour vous M0 (monnaie fiduciaire) et M1 (monnaie scripturale, ce qui inclut la fiduciaire) ne sont qu’une seule et même chose.

            "En ce sens monnaie scripturale de la BCE et monnaie fiduciare sont pour elle équivalents, d’où le terme de "monnaie banque centrale"."

            Mouais....

            Si je suis votre explication comme un bon élève, cela signifie donc que les 300 milliards que la BCE a créée en 2007 suite aux subprimes, et qu’ont retrouve naturellement dans M1, se retrouvent dans M0, puisque la monnaie scripturale de la BCE est aussi de la monnaie fiduciaire, j’ai tout bon ?


            Mais alors pourquoi diable M0 n’a-t-elle progressé que de 30 milliards.

            L’élève est perdu.


          • xa 8 août 2008 16:55

            euh.... I’m sorry but for the European Central Bank M0 is defined  : Physical currency. M0 est initialement un indicateur de la FED. Par contre, au niveau de la FED, M1 inclut M0 - les dépôts des banques (les réserves n’étant pas liquides, elles sont de fait exclue de M1, M2 et M3 qui décrivent les liquidités).

            Donc j’ai un léger petit problème.Bon, passons.

            Cela n’explique pas au modeste élève que je suis que la création de 300 milliards de monnaie scripturale par la BCE en 2007 ait un impact d’une trentaine de milliards sur le total de monnaie fiduciaire.

            Vous nous dites que c’est équivalent. Donc 300 milliards sont équivalents à 30 milliards ? Va falloir que je prenne aussi des cours de maths, je le sens.

            L’élève est décidément très très perdu.



          • le gaulois 8 août 2008 20:16

            Il y a eu remboursement.
            Le rapport annuel pour 2007 de la BCE (intéressant document pour toute personne désirant comprendre comment fonctionne la BCE et l’Euro, et plus généralement la monnaie) dans son chapitre 2 Les opérations et les activités de banque centrale, pages 104 à 140, décrit les opérations de refinancement pratiquées « dans le contexte de volatilité des marchés financiers » et parmi celles-ci les « mesures spécifiques adoptées en fin d’année ». Voici la description qu’en fait la BCE :

            « Les banques sont habituellement moins enclines à accorder des prêts sur le marché monétaire au cours des dernières semaines de l’année, en raison de préoccupations bilancielles. Ce phénomène bien connu promettait d’être particulièrement manifeste en 2007. Dans un communiqué de presse diffusé le 30 novembre, la BCE a dès lors annoncé l’adoption de mesures spécifiques afin d’atténuer les tensions au cours de cette période. L’échéance de l’opération principale de refinancement du 18 décembre a été exceptionnellement étendue d’une à deux semaines, de sorte que les banques puissent couvrir leur besoin de refinancement pour Noël et la fin de l’année préalablement à cette période difficile. Le 17 décembre, la BCE a également indiqué, via les réseaux d’information financière, que, dans le cadre de cette opération principale de refinancement d’une durée de deux semaines, elle s’écarterait de la procédure d’adjudication habituelle et satisferait toutes les offres égales ou supérieures au taux moyen pondéré de l’opération principale de refinancement précédente, lequel était de 4,21 %. Cette décision a principalement été motivée par la crainte de voir les taux de soumission atteindre des niveaux indésirables en raison des besoins de refinancement. Par conséquent, la BCE a alloué 348,6 milliards d’euros, soit 168,1 milliards de plus que le montant de référence. Une telle abondance de liquidité a exercé une pression à la baisse sur le taux au jour le jour. Afin d’atténuer cette pression, la BCE a mené plusieurs opérations de réglage fin de retrait de liquidité. La dernière d’entre elles est intervenue le 3 janvier, c’est-à-dire le jour précédant le règlement de la première opération principale de refinancement en 2008. En moyenne, la BCE a prélevé 143,8 milliards d’euros par jour par le biais d’opérations de réglage fin. … »


          • xa 9 août 2008 21:20

            Un grand merci à Leon pour ses cours.

            Grace à lui j’ai appris qu’un euro fiduciaire valait 10 euros scripturaux. (bin oui, la création de 300 milliards de monnaie scripturale crée seulemnt 30 milliards de monnaie fiduciaire, donc 10 euros scripturaux = 1 euro fiduciaire). Je penserai à le dire à mon banquier la prochaine fois que je ferais un dépot en liquide.


            Sinon, je penserai à réviser la notion d’équivalence.


          • xa 11 août 2008 09:49

            @le gaulois

            Oui. C’est le travail de la BCE. Elle injecte de la monnaie scripturale sur le MIB et le retire, en réglant le plus finement possible la quantité de monnaie qu’elle met à disposition sur ce marché pour garantir la fluidité des échanges sans trop risquer l’emballement.

            Mais cela ne résoud pas le problème de Léon sur "l’équivalence monnaie fiduciaire / monnaie scripturale".

            Léon, qui était enseignant en sciences économiques, a surement dû expliquer à ses élèves que l’équivalence sous entend qu’à tout moment on peut échanger l’un pour l’autre. Or ce n’est pas le cas.

            Il existe 650 milliards de monnaie fiduciaire. Cet indicateur est disponible en temps réel. La BCE a injecté par 6 fois entre Septembre et Avril beaucoup d’argent sur le MIB (en le retirant au bout de 2 à 8 semaines, cf ecb.int), et ce sans jamais impacté le niveau de la monnaie fiduciaire.

            Pourquoi ? Parce que la monnaie fiduciaire n’existe qu’une fois qu’elle est IMPRIMEE SUR DES BILLETS OU FRAPPEE SOUS FORME DE PIECES ! alors que la monnaie scripturale est une somme comptable dans des libres de comptes. La première est incluse dans la seconde, mais l’inverse n’est pas vrai.

            Il vous paraitra donc évident que l’équivalence n’est pas réelle. La BCE ne s’amuse pas à imprimer 300 milliards en billets de 500 (ce qui fait tout de même 600 millions de billets) pour les détruire 3 semaines plus tard.

            Mais pour Léon, ca reste la même chose. Que voulez vous......


          • aquad69 7 août 2008 15:07

            Bonjour Mr Perrier-Trudov,

            non, je pense que ce que vous dites là est faux.

            La seule monnaie réelle est une monnaie qui transporte en elle-même sa propre valeur, comme une monnaie en métal précieux, l’or par exemple. 

            C’était jadis la base des anciennes économies traditionnelles féodales qui interdisaient la prise d’intérêt -"l’usure"- pour se protéger de l’inflation, précisément.

            De manière plus récente, nous avons pu encore bénéficier d’une monnaie fiable et irréfutable aussi longtemps que celle-ci a été basée sur l’étalon-or, cad qu’elle était une partie, une "part" du capital-or détenue par l’Etat qui s’engageait en principe à ne pas frapper plus de monnaie qu’il ne détenait de réserves d’or.

            Cette monnaie-là représentait réellement une valeur, et non pas une simple "estimation de valeur" appelée à fluctuer selon des marchés manipulables par ceux qui en ont le pouvoir.

            Depuis très longtemps dans l’histoire humaine, le privilège de frapper monnaie avait été réservé au pouvoir politique, -sous contrôle de l’autorité sacerdotale, ce qui est la raison pour laquelle les monnaies portaient alors des symboles sacrés" - pour protéger le plus possible la société humaine de dérives vers les dictatures de l’économique et des abus de pouvoirs qui en sont la caractéristique.

            Car de tous les chantages, au delà des menaces et des aggressions guerrières qui ont jalonné l’histoire humaine, le chantage systématique à la faim et aux besoins vitaux, qui est aujourd’hui devenu le rapport de puissance le plus efficace pour soumettre les peuples et qui est voué à se généraliser progressivement partout en ce Monde, est le plus terrible et le plus inhumain.

            A partir de l’abolition de l’étalon-or, notre monnaie est alors devenue un "semblant" de monnaie qui, n’étant plus garantie par des possession réelle de l’Etat, n’a en réalité plus aucune valeur !

            Et celà d’autant plus que le développement vertigineux de la finance et des système de prêt "à tiroirs" correspondent en effet à l’abdication du politique qui a cédé aux établissement bancaires le privilège de pouvoir fabriquer en permanence de la "fausse monnaie", sous contrôle en principe des banques centrales par le biais des taux d’intérêt qu’elles définissent.

            Toute la prétendue "création de valeur" mise au crédit du "miracle" moderne est en réalité issue de ce genre de tour de passe-passe.

            Pour mieux en comprendre le fonctionnement, assez subtil, et pour ceux qui rechercheraient "l’explication de la finance pour les nuls", je vous invite à lire l’excellent article de Mr Rudo De Ruijter , "Secrets d’argent, intérêts et inflation", que l’on peut retrouver sur le site : europe2020.org à la rubrique "GlobalEurope", Analyses.

            Il vous l’expliquera beaucoup mieux que je ne saurais le faire.

            Cordialement Thierry


            • Jimd Jimd 7 août 2008 15:14

              <A partir de l’abolition de l’étalon-or, notre monnaie est alors devenue un "semblant" de monnaie qui, n’étant plus garantie par des possession réelle de l’Etat, n’a en réalité plus aucune valeur !>

              bien sur qu’elle a de la valeur, sinon, venez me voir je vous en debarasse gratuit...
              et puis c’est dingue tout ces gens qui travaillent pour gagner un truc qui ne vaut rien et ceux qui voudrais bosser pour en gagner aussi....etc...
              bon ok je provoque, mais elle a de la valeur car elle est acceptee comme intermediaire dans les echanges !


              bien sur et comme l’ecrit l’auteur... a quoi ca sert une monnaie qui a une valeur autre que la confiance qu’on lui accorde !
              la valeur intinseque de la monnaies est INUTILE. on pourrait avoir des feve de cacao, des cailloux, la seule chose qui compte c’est que cela soit accepte dans les echange, donc la confiance.

              pour un regard plus drole lisez
              Achille Talon, L’archipel de Sanzunron.


            • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 15:23

              Un élément qui devrait vous faire réfléchir : ce sont les mêmes qui interdisaient "l’usure" que ceux qui affirmaient avec force que la Terre est plate...

              Voici, dans cet article du journal Le Monde, un exemple tout à fait frappant de la contradiction qui existe entre une monnaie et l’utilisation d’un matériau de valeur comme support.

              Cela montre avec assez d’acuité la décorrélation entre la valeur dont la monnaie est le vecteur et la valeur du support physique de la monnaie.


            • manuelarm 7 août 2008 15:43

              C’est quoi cette manie, de trouver les ancien système ,que comme l’étalon-or, comme meilleur, si on les a abondonnée , c’est qu’il y avait quelque problème.
              L’histoire de la période des années vingt, est bon exemple, avec la lubie de la convertibilité de la monnaie en or de banque d’angleterre, ou même de la france.


            • ash ash 7 août 2008 16:00

              Si je ne suis pas trop perdu, on pourra retorquer que la valeur intrinsèque de la monnaie est un (mais pas le seul) des mécanismes d’évaluation de la confiance en celle-ci. Le plus évident peut-être.
              Si les fèves sont aisément ramassables, ou les bonbons faciles à faire à la maison, la confiance et donc la valeur véhiculée diminuent ?
              D’autres indicateurs de confiance peuvent prendre le pas sur cette valeur intrinsèque, mais plus il sont éloignés de la chose simple concrète, plus complexe est le mecanisme d’établissement de la confiance ? Car passer d’une critère objectif  d’une hauteur de pile de lingots, à la richesse au sens large d’un pays à un instant T, puis à sa capacité à produire celle-ci pendant les X prochaines années... On peut admettre que les dimensions que prennent l’équation est étourdissante. Et son évaluation de plus en plus risquée :| ce qui finit par parasiter la relation de confiance à la monnaie.



            • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:11

              @ ash,

              La confusion vient du fait que la monnaie a, jusqu’à récemment, essentiellement été "portée" par des supports physiques, et qu’on est passé à la dématérialisation.

              Du fait de cette évolution, il n’y a plus de valeur intrinsèque au support, et on ne se pose plus la question de savoir si c’est facile de ramasser des fèves.

              Le défi actuel porte sur les mécanismes de contrôle d’évaluation des valeurs, sur la transparence des sous-jacents et des contreparties, et sur la sécurisation des échanges électroniques.

              C’est ce qu’on appelle le XXIème siècle...
               smiley


            • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 16:56

              Justifier des fraudes du simple fait que la technologie le permette, c’est fort de chocolat.


            • Cug Cug 7 août 2008 17:05

              C’est un enfumeur qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes !


            • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:10

              Le fait que les banques ne créent pas de la monnaie ex-nihilo, mais ne font que constater et anticiper des valeurs, en quoi est-ce une fraude ?


            • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 17:25

              Excellent commentaire AQUAD69.

              Ensuite, on peut pinailler.

              La valeur de la monnaie actuelle tire son origine de deux façons. D’une, par la loi, l’euro est un monopole accordé par Bruxelles. De deux, de part sa rareté, systématiquement entretenu par les banques, dettes étant supérieures à masse monétaire.

              Ensuite, l’étalon-or, et les monnaies métalliques n’étaient pas doté que de vertu. La création monétaire ex-nihilo permet tout de même de mettre plus facilement de la monnaie en face de la valeur créée.


            • JPL 8 août 2008 11:47

              à l’auteur qui écrit :

              Le fait que les banques ne créent pas de la monnaie ex-nihilo, mais ne font que constater et anticiper des valeurs, en quoi est-ce une fraude ?

              Je commence à sérieusement vous soupçonner de malhonnêteté intellectuelle
              Une banque et a fortiori ses dirigeants ne s’occupe pas d’anticiper des valeurs pour créer de la monnaie. Elle se préoccupe de trouver des placements les plus rentables possibles. Cela peut la conduire et cela a été massif depuis une vingtaine d’années à anticiper un peu mieux viore franchement que le prudentiel. Les banques et les autres acteurs de la finance ont cherché depuis des années des rendements de 15%, dans des économies en croissance au mieux de 4 à 5 %
              . Cela les a portés à faire des anticipations clairement optimistes mais permettant en cascade de meilleurs rendements à court terme, puis des revenus personnels bien gonflés.

              C’est ce que l’on retrouve au bout du compte dans le décalage déraisonnable, signe d’une création ex-nihilo, entre la croissance des masses monétaires et celui des économies auxquelles ces masses monétaires (notamment en dollars) sont censément adossées.

              Mais comme le prix à payer n’est jamais bien lourd pour ces acteurs, pourquoi se priveraient-ils et chercheraient-ils à être sinon honnêtes du moins raisonnables...


            • katalizeur 7 août 2008 15:57

              @ l’auteur
              si vos references sont : le monde, libé, tf1 et autres merdes de ce genre,vous n’irez pas loin en economie
              sur gogol tapez larouche il vous expliquera

              je ne suis pas a la maison sinon se soir je te filerai quelque liens pour sortir de ta connerie


              • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:23

                Vous avez l’injure facile, ce qui n’est pas à votre honneur. Quant à votre "gourou", on vérifiera en octobre si sa fameuse annonce de retour à l’âge de pierre se réalisera.

                On en reparle dans 3 mois ?


              • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 16:13

                @L’auteur :

                "La seule valeur d’une monnaie se "mesure" au niveau de confiance qui y est attaché."

                Soit, mais lorsque nous faisons confiance aux banquiers pour nous accorder des crédits dans une monnaie de confiance, et qu’ils en exigent en retour 2,5 fois plus (puisque tel est le ratio entre la masse monétaire de la zone euro et ses contreparties), il y a abus de confiance là, non ?

                Je ne connais aucune autre marchandise où pour une pomme prêtée, le producteur m’en réclame à terme 2, tout en sachant qu’il a le monopole de la production de pommes.

                (@ Forest Ent) Quand au risque, cette pratique asymétrique d’offre de monnaie inférieure à la demande en situation de quasi-monopole comporte intrinsèquement des risques.

                "Les banques ne "créent" donc pas la monnaie,"
                Il vous faut revoir vos cours d’économie de lycée, monsieur.

                "elles constatent ou anticipent des valeurs présentes ou futures."
                Elles génèrent surtout mécaniquement de l’inflation.

                "Elles constatent la valeur d’un bien immobilier, ou anticipent la valeur de revenus futurs en fonction d’un emploi salarié." Et en profitent pour rincer le client pendant 30 ans.

                "En fonction de ces données relatives aux valeurs qui sont détenues ou qui seront détenues, elles valident un niveau de confiance quant à la solvabilité du demandeur, et accordent un prêt."
                Il existe d’autres systèmes monétaires où le banquier n’est pas dans l’obligation de prendre sa boule de cristal à échéance 30-40 ans tout les matins. Ce n’est plus de l’économie que vous préconisez, c’est de l’astrologie.

                Quand à la réserve fractionnaire, il suffit de comparer le taux perçu par un épargnant et les juteux revenus de la réserve fractionnaire pour comprendre que l’équité de la concurrence ne sont pas respectés. La réserve fractionnaire est une usurpation de propriété, c’est à dire que l’on multiplie artificiellement celle des banquiers afin qu’ils s’accaparent celle d’autrui.



                • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:31

                  Vous tronquez ma phrase, ce qui en déforme le sens. “Les banques ne créent pas de monnaie, elles constatent ou anticipent des valeurs”.

                  Comme les deux parties de cette phrase sont totalement liées, vous ne pouvez pas estimer que l’une est fausse et l’autre est vraie.

                  L’important dans cette phrase, c’est l’opposition entre les deux verbes “créer” et “constater ou anticiper”.

                  Si une banque “crée”, au sens de fabriquer (sous-entendu à partir de rien), cela veut dire qu’elle est totalement maîtresse de l’ensemble du processus, que ce processus est discrétionnaire, arbitraire.

                  Si en revanche elle “constate ou anticipe”, cela veut dire qu’elle est en aval d’un élément extérieur (la valeur), sur lequel elle a une action d’évaluation, mais dont l’origine et la maîtrise lui échappe totalement.

                  J’anticipe sur un de mes articles ultérieurs, mais il est évident que c’est cette action d’évaluation de valeur qui a été totalement défaillante dans la crise des subprimes.


                • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 16:48

                  Si encore vous aviez écrit :

                  "“Les banques constatent ou anticipent des valeurs, donc elles créent de la monnaie”, cela était acceptable. Mais l’on est passé d’une négation à une affirmation, tout de même. La réthorique lobbyiste a tout de même des limites.

                  Ensuite, dans votre article, vous mettez à l’index des systèmes monétaires étatiques dont la surinflation par excès de création monétaire a eu des conséquences terribles.

                  Permettez moi tout de même de rappeler que la masse monétaire de la zone euro augmente actuellement de 11% l’an, alors que la croissance tourne bon an mal an à 2%. Ne parlons pas du dollar, c’est pire.
                  Dès lors, autorisez moi à mettre en doute les chiffres de l’inflation de l’INSEE.

                  Prenez la masse monétaire européenne M3 (il faudrait lui retrancher M0, soit presque 9000 milliards d’euro), appliquez lui le taux moyen des emprunts en cours (estimons le à 5%), et l’on constate le résultat brut bancaire sur l’émission monétaire, environ de l’ordre de 450 milliards annuel. Tout cela grâce à un privilège accordé par les politiques (et dûment caché aux citoyens). Fascinant, vous ne trouvez pas ? On comprend mieux que cela vaille la peine d’écrire quelques non-sens sur Agoravox afin de défendre un tel business.

                  Sans parler des faillites et difficultés financières, millions de mises à la porte pour entretenir ce jeu à somme négative exponentielle dont vous vous faites le chantre.

                  Je vois mal comment défendre un tel système monétaire.





                • sisyphe sisyphe 7 août 2008 16:49

                  J’anticipe sur un de mes articles ultérieurs, mais il est évident que c’est cette action d’évaluation de valeur qui a été totalement défaillante dans la crise des subprimes.

                  Donc, ce n’est ni de l’anticipation, ni de l’évaluation, mais de la pure spéculation.
                  Dont sont victimes, non pas celui qui a spéculé, mais ceux sur lesquels il a spéculé.
                  Et à double titre, puisque ce sera la banque centrale (l’état, donc les citoyens) qui sera obligé de venir renflouer les sommes ainsi dilapidées, par mauvaise spéculation.

                  Privatisation des bénéfices, socialisation des pertes : le système monétaire confié aux banques et aux organismes financiers est la plus grande arnaque du siècle.


                • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:02

                  Vous vous méprenez : je ne suis ni en train de défendre ce système, ni en train de le vilipender.

                  Je ne fais que le décrire. J’enlève de cette description les jugements de valeur, les fantasmes, et les confusions entre le support physique de la monnaie, et le rôle et la nature de la monnaie.

                  Il me reste encore 3 articles à écrire sur ce sujet. Soyez patient ! smiley


                • Philou017 Philou017 7 août 2008 22:17

                  C’est tout ce que vous avez à repondre à cette pertinente intervention de Tzecoatl (que je remercie pour sa clarté) ? Décevant.
                  Vos prochains articles ne sont pas écrits ? ca vous laisse le temps de réfléchir....


                • Philou017 Philou017 7 août 2008 22:44

                  Du CV de l’auteur :
                  "Je crois en l’Europe, pour peu que nous réussissions à la rendre plus démocratique, plus parlementaire."
                  Plus ca va, et moins l’europe est démocratique et plus elle est loin des citoyens.
                  Parole creuse habituelle de politicien.

                  "Je crois également que le temps presse dans la lutte contre le réchauffement climatique, que nous ne prenons pas les décisions courageuses que nous devrions. Il est urgent d’agir !"
                  Le systeme économique actuel, basé sur l’avidité et le profit ne permet pas de faire grand-chose, les décisions qui sont prises sont dérisoires. Les décisions courageuses ne seront jamais prises par des politiques toujours soucieux des "intérêts économiques". Encore plus creux que l’argument précédent.

                  Décidement, vous êtes bien un politique Mr Perrier.
                  S’il fallait agir, je crois que le mieux serait de vous botter les fesses et de vous remplacer par des gens honnêtes.


                • ramina 7 août 2008 16:17

                  bien évidement qu’il y a création de valeur a partir de rien sinon i n’y aurait aucun problème pour les banques a rembourser leurs clients quand ceux ci l’exigent en masse


                  • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:29

                    Justement non. Toutes les contreparties ne sont pas "réalisables" en un claquement de doigts. Si Northern Rock avait exigé de tous ses débiteurs le remboursement immédiat de leurs emprunts, pour pouvoir répondre à la demande du public paniqué, cele aurait pris du temps, car il aurait fallu vendre tous les biens immobiliers, et cela aurait fait diminuer la valeur des contreparties puisqu’elles auraient toutes été mises sur le marché d’un coup d’un seul.

                    Une fois que le calme revient, voilà ce qui se passe.


                  • JPL 8 août 2008 11:57

                    à l’auteur

                    Vous avez encore l’information très sélective et limite mensongère

                    a) le gouvernement britannique a dû (annonce de ces jours-ci) ajouter 3 milliards de livres d’apport en capital (certes cela n’apparaît pas au compte de résultat mais...)
                    b) Northern Rock, tout en annonçant, par liquidation d’actifs, être en bonne voie pour rembourser les prêts de l’état (à distinguer donc des apports en capital) annonce qu’elle s’attend à de mauvaises années concernant des prêts liés à l’immobilier

                    Mais à vous lire tout va bien madame la marquise, ce sont ces idiots de clients qui ont paniqué et ont induit une situation anormale...

                    Et c’est avec de telles "informations" que vous prétendez expliquer l’économie et rassurer les lecteurs quant au fonctionnement du système bancaire et de sa création ex-nihilo de monnaie ???


                  • ramina 7 août 2008 16:39

                    pas d’accord

                    Pour prendre Northern Rock comme exemple il ne faut pas confondre les comptes de dépots a vue qui sont immédiatement exigible avec les prêts bancaires qui sont exigibles à terme



                    • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:43

                      Dans le fonctionnement normal d’une banque commerciale, c’est-à-dire hors "vent de panique", les ratios de conservation de liquidité usuels n’ont jamais empêché une banque de servir ses clients.

                      La situation de panique à Northern Rock est typiquement une situation qui sort de l’ordinaire


                    • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:44

                      Et tant que vous n’aurez pas compris que la valeur de la monnaie n’est pas liée au support physique de celle-ci, vous ne pourrez pas comprendre les mécanismes de la monnaie.


                    • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 16:50

                      Historiquement, la monnaie a été la plupart du temps corrélée à une valeur physique. Ce n’est que la dématérialisation actuelle qui a permis l’explosion de la décorrélation, hypertrophiant les secteurs financiers au détriment des secteurs productifs.


                    • ramina 7 août 2008 16:48

                      nous sommes donc d’accord pour dire qu’en fonctionnement normal les ration de prudence permettent a une banque d’avoir 4 à 5 fois plus d’encours que de fond.

                      question : si la banque posséde  100 et qu’elle prête 500 , les 400 arrivent d’ou ?
                      du marché interbancaire ? des banques centrales qui emettent de la monaie ?


                      • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:56

                        Les 500 qu’elle prête, elle ne les prête pas sans contrepartie. Quand vous prenez un prêt, vous signez toute une série de papiers, qui autorisent la banque à saisir vos biens si vous ne remboursez pas. Et devinez quoi ? Si vous ne remboursez pas, la banque est du genre à mettre cette clause à exécution.

                        La banque vous octroie de la monnaie en fonction des valeurs que vous détenez ou qu’elle estime que vous allez détenir. Et à part dans le cas des subprimes, elle est généralement assez prudente. C’est VOUS qui êtes à l’origine de la création monétaire, pas la banque.


                      • logan 8 août 2008 01:37

                        Bref on appelle cela jouer sur les mots :)

                        D’un point de vue totalement objectif ce qui se passe au moment précis du crédit, c’est bel et bien une création de monnaie, la masse de monnaie en circulation est augmentée, et ce n’est pas en jouant sur les mots que vous changerez cette réalité.







                      • yannick yannick 7 août 2008 16:54

                        Juste une question de noob : Si je mets 1000 euros à la banque, la banque peut-elle prêter ne serait-ce que 500 de ces 1000 euros ?
                        car si celui à qui elle les prêtent décide de les mettre dans une autre banque, l’autre banque peut prêter 250 euros, et il n’y a pas création de monnaie là ?

                        http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-00-un-autre-regard-sur-l-economie.php


                        • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 16:57

                          Voir ma réponse juste au commentaire précédent : c’est vous qui êtes à l’origine de la création de monnaie, en fonction des valeurs que vous détenez ou que vous êtes sensé détenir dans le futur.


                        • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:05

                          Vous confondez la limite de l’octroi de prêt par un établissement, et l’origine de l’octroi de ce prêt.

                          La limite de l’octroi de prêt vise à ce qu’un certain ratio entre le montant des prêts qu’elle peut accorder la monnaie physique détenue par la banque ne soit pas dépassé.

                          Mais l’origine de l’octroi de ce prêt, ce n’est pas la monnaie physique qui est en dépôt, ce sont les valeurs détenues par la personne qui demande le prêt.



                          • finael finael 7 août 2008 17:21

                            @ l’auteur

                            Vous parlez de la "valeur" de la monnaie. Mais auparavant vous expliquez que cette même monnaie n’est qu’un moyen d’échange plus simple que le troc.

                            Donc la monnaie n’aurait soi - aucune valeur !

                            Sauf que durant la quasi-totalité de la période historiquement étudiable les monnaies étaient basées sur des métaux (ou objets dans certaines civilisations) précieux. Il était d’ailleurs courant en europe d’utiliser des bijoux pour transporter de fortes sommes, quitte à les fondre ensuite.

                            Sauf que les bourses spéculent, entre autres, sur la valeur de telle ou telle monnaie, maintenant ou à un moment futur

                            Donc quelque chose qui n’a pas de valeur intrinsèque : un bout de papier ou pire encore un transfert d’électrons, devient quelque chose qui à de la valeur, sur laquelle on spécule et qui permet à ceux qui la détiennent d’obtenir du pouvoir.

                            Au fait, une question : que deviennent les 1000 milliards de dollars détruits annuellement par la spéculation boursière ? (Source : Alan Greenspan)

                            La seule chose avec laquelle je suis partiellement d’accord c’est que la "valeur" de la monnaie est basée sur la confiance ... au moins en partie, parce que les banquiers savent très bien qu’ils n’ont pas d’autre choix !


                            • MAIKEULKEUL 7 août 2008 17:33

                              Ah les fantasmes de l’auteur sur la création monétaire qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

                              Le système financier s’est dévoyé lorsque nixon(en 1971 je crois) a pris la décision (sur les conseils "éclairés" des banques us qui se disaient freinées et ne pouvaient plus financées les conflits extèrieurs) de ne plus garantir le dollar sur l’or. Les accords de bretton woods de 1945 avaient vécu.

                              ET, la bride sur le cou, ils s’en sont donnés à coeur joie

                              Et que je te fabrique de la monnaie sur du vent (actuellement pour 1$ aux usa, 5 $ à l’extérieur) Quand ceux qui les détiennent vont s’apercevoir que c’est de la monnaie de singe, et ça a déjà commencé, gare à le casse

                              ET que je te balance des pans entiers de l’industrie vers les pays pauvres( les ouvriers ça peut poser des problèmes !)

                              ET que je te fabrique à partir de modèles mathématiques des produits dérivés en tous genres (il en traîne pour 50.000 milliards de $

                              L’auteur va prendre une grande claque quand tout cela va exploser, assez rapidement d’ailleurs

                              MAIS Il est peut-être là pour essayer de nous endormir. 


                              • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 7 août 2008 17:41

                                Je ne doute pas que grâce à votre immense lucidité, le monde sera sauvé... smiley

                                Commencez par lire l’article et peut-être ensuite, pourrez-vous en contredire les thèses. Encore une fois, vous comme d’autres, vous confondez les mécanismes monétaires et les dérives incontestables dues à la défaillance du contrôle des banques.

                                Il n’empêche, qu’il est faux de dire qu’elles créent de la monnaie ex-nihilo.


                              • Tzecoatl Tzecoatl 7 août 2008 17:51

                                @ l’auteur :

                                "Il n’empêche, qu’il est faux de dire qu’elles créent de la monnaie ex-nihilo."

                                Même les liberaux de liberaux.org le reconnaissent et ont en cela plus de probité que vous, c’est dire.


                              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 7 août 2008 20:25

                                 A Tzecoatl :  Vous avez dit le mot clef : probité.  Il y a eu, il y a quelques mois, sur AGV, un article pour déboulonner le système de santé francais. Une petite merveille de mauvaise foi, mentant en détournant les mots de leur sens.  C’EST ICI LA MÊNE CHOSE.  

                                La monnaie scripturale ou virtuelle est une représentation symbolique d’une valeur RÉELLE. Bien sûr, elle repose sur la crédibilité de l’emetteur du symbole. Quand l’émetteur émet des symboles auxquels ne correspondent plus de valeurs réelles, il triche. Quand il spécule sur ces symboles et en tire un profit, il en tire aussi  prétexte pour créer d’autres symboles qui eux ne reposent sur RIEN. 

                                Quand les utilisateurs prennent conscience de la surabondance de monnaie, la monnaie symbolise mois de valeur réelle, la crédibilité de l’émetteur s’effondre et la monnaie ne vaut plus RIEN.

                                Quand l’émetteur est une entité privée, elle fait banqueroute. Quand c’est l’État, il réagit à ce chaos en imposant un gouvernement fort et en contrôlant l’économie, pour rétablir l’ordre.  La relation incestueuse entre l’état et la capital aux USA va mener a une combinaison inédite des deux solutions.  

                                Il y a sur le site Nouvelle Société des douzaines d’articles qui décrivent ce phénomènes, ses conséquences et son évolution. Ceux que ça intéresse peuvent entrer ici, ou ici, ou et continuer.
                                .
                                Pendant ce temps, l’auteur, qui sait très bien qu’il désinforme vient détourner l’attention.  Abject.

                                Pierre JC Allard

                                PS : j’ai des bouquins pour vous




                                  


                              • Cug Cug 8 août 2008 09:12

                                M. Allard, voilà un discours tout simple et très clair, chapeau.


                              • Guilhem 7 août 2008 18:04

                                Oui oui oui, ‘les gens’ ne comprennent rien ils n’ont pas de culture économique.

                                Bla, bla, bla ce genre de discours me fais penser aux référendums Européen (France, Irlande…) mais vu votre profil je n’en suis même pas étonné.

                                Votre culture économique est magnifique mais comme toute culture elle a été pondue par quelqu’un qui a décidé de vous la faire ingurgiter, je rappel également que l’économie n’est pas une science exacte malgré tous les maths que l’ont veut bien lui mettre autour.

                                Pour revenir au cœur du sujet, autant lors de la création et du remboursement de prêt il y a annulation de la monnaie mais s’il n’y a pas d’inflation sans fin ou diable va-t on trouver l’argent pour payer les intérêts puisque cet monnaie n’a pas encore été créée.

                                Donc plus de crédits c’est plus d’inflation à terme d’où l’abandon d’un support physique type or car les économies avaient besoin de plus de crédits pour croître plus vite mais le support physique lui n’avait pas une croissance assez rapide…

                                L’idéal c’est de pouvoir cacher l’inflation en réduisant par exemple les coûts de la main d’oeuvre (qui veut mon chinois pas cher ? Non merci j’ai un Vietamien encore mois cher)

                                Mais tout a une fin, même si sur une planète ça prend du temps (environ 30 ans).

                                Vaste débat.

                                En attendant venez vous défouler sur http://lkklnknjknkj.labrute.fr c’est un jeu pyramidal bienvenu dans le cadre de cet article.

                                Si vous n’arrivez pas à battre ma Brute, essayer d’aller dans l’arène pour en battre d’autres et passer des niveau…


                                • MAIKEULKEUL 7 août 2008 18:09

                                  @ l’auteur

                                  MOI je ne veux donner de leçon à personne dans ce domaine.
                                  Dans d’autres où je suis pointu, je donne volontiers mon point de vue SI ON ME LE DEMANDE

                                  Je déplore et je ne suis pas le seul QU’ON VIENNE NOUS POLLUER NOS SITES, APRES AVOIR POLLUER ET PRIS LE CONTROLE DES MEDIAS TV ET DE LA PRESSE 

                                  Je ne sais quel but personnel vous poursuivez (faire le malin devant votre femme ou votre petite ami, épater les copains ou la galerie) ou (si vous êtes en service commandé)

                                  MAIS COMME D’AUTRES AVANT MOI L’ONT DIT SUR CE SITE VOUS AVEZ TOUT FAUX

                                  Aussi, SVP, FOUTEZ-NOUS LA PAIX que l’on puisse discuter entre gens de culture et de formation différentes.

                                  NOUS NOUS ENRICHISSONS DE NOS DIFFERENCES 


                                  • Roland Verhille Roland Verhille 7 août 2008 18:27

                                    Merci à l’auteur pour son texte sérieux. Cela tranche sur l’envahissement de AV par des textes et des commentaires qui font perdre de son intérêt. J’attends avec intérêt la suite.

                                    Très bien vu, « Le point central est donc l’assurance, pour celui qui accepte de la monnaie en échange de son bien ou de son service, d’être en capacité d’acquérir d’autres biens et services d’une valeur égale à celle qu’avaient les biens et service qu’il a cédé ». Autrement dit, la monnaie est le moyen de se séparer de quelque chose que l’on a en échange d’autre chose que l’on n’a pas sans avoir à choisir et acquérir tout de suite cette autre chose.

                                    Pour le tiers de confiance, il manque de préciser que de nos jours, c’est l’état qui donne force libératoire à sa monnaie (moyen de se libérer d’une dette d’égal montant sans que le créancier ne puisse refuser la monnaie), car c’est la sienne.

                                    Cette omission conduit à la conclusion que la monnaie est créée par le banquier. C’est une erreur. La monnaie est créée par l’état. Le système bancaire ne peut consentir des prêts créateurs de monnaie qu’en mobilisant sa créance auprès de la banque centrale, organisme d’état même s’il est dit indépendant. Les banquiers ne sont que des distributeurs de monnaie étatique quand ils font plus que prêter aux uns la monnaie (l’épargne) des autres.

                                    On m’objectera le cas de la BCE. Mais la Communauté européenne est une puissance publique, un « état », même s’il n’est pas un état national, la BCE en est l’émanation, ses responsables sont nommés par les états. Qu’un ou plusieurs états prive l’euro de sa force libératoire, alors ce ne sera plus une monnaie d’état, ce sera une monnaie privée. On en est loin !


                                    • Guilhem 7 août 2008 19:00

                                      Renseignez vous avant sur le statut des banques centrales, les fond de la FED sont bien privés et ceux de la banque centrale Suisse aussi, l’état fait ce qu’il peut car il n’est plus maître de sa monnaie...

                                      La banque de France et la BOE ont été longtemps privées mais nationalisées après la deuxième guerre mondiale.

                                       

                                      La BCE est un organisme ‘technique ‘ verrouillé par ses statut justement issus du consensus de Washington puisque c’était ‘La fin de l’Histoire’(Fukuyama) et qu’il faut donc appliquer les recettes des friedmanniens de l’école de Chicago.

                                      Ceux-ci auraient prouvé que l’économie est une science exacte (avec tout pleins de Maths) et qu’il n’existe qu’une seule façon de la gérer le néolibéralisme (plutôt le corporatisme) d’où des organismes techniques pour gérer la monnaie à l’abri des politiques et donc de ce con de peuple qui décidément ne comprend rien à rien….

                                      Viendez me défier : http://lkklnknjknkj.labrute.fr


                                    • Roland Verhille Roland Verhille 7 août 2008 19:15

                                      Aucun défi, on n’est pas dans une cours de récréation d’école primaire. Et merci, c’est tout fait, je suis renseigné.
                                      Vous ne m’avez pas bien lu. Que les Etats cessent d’accorder force libératoire à leur monnaie, que vous dites privée, et alors, elles seront vraiment privées. On verra alors combien de temps elles vaudront monnaie.


                                      • Philou017 Philou017 7 août 2008 20:43

                                        D’un certain coté, vous avez raison. Quand les etats gerent la création de monnaie, ils ont tendance à faire fonctionner la planche à biller de façon exagérée, ce qui déprécie cette monnaie et crée l’inflation.
                                        Mais confier la création de monnaie à des banques privées n’est pas satisfaisant non plus, parce que cela enrichit les banques à ne rien faire ou presque, tout ça sur le dos de l’état, donc du citoyen.

                                        La solution serait sans doutes des banques d’état gérées de façon indépendante, suivant des directives claires édictées par l’assemblée nationale et pratiquant une totale transparence de leurs agissements.

                                        Bref , la solution c’est la démocratie. Pas nouveau, mais à mettre réellement en application.


                                      • Cug Cug 8 août 2008 09:36

                                        Le système économique est victime d’un hold-up géant par une bande de "maffieux" sans aucune morale. Le système est désormais un ensemble de casinos géants avec des propriétaires, des croupiers et les "gogos".

                                        L’état doit reprendre le contrôle du système en nationalisant la banque de France, en liaison avec le trésor publique, qui aura la haute main sur la création monétaire.
                                        En fait, le changement passera presque inaperçu enfin sauf pour quelques uns.
                                        Les banques de détails, celle des entreprises et des particuliers continueront leur travail. Si un entrepreneur ou une particulier a besoin d’argent elle va voir la banque, celle ci fait son travail comme d’ab. Pour son financement elle passe par la banque de France qui lui prête avec un faible taux d’intérèt pour soutenir l’économie.
                                        Quand aux banques d’affaires , pas de cadeaux, elles spéculent donc la banque de France applique un taux d’intérèt élevé.

                                        En fait pour le commun des mortels rien ne change. Par contre l’état pourra garder le contrôle de l’économie du pays ce qui tombe sous le bon sens vu la situation actuelle.

                                        En récupérant la création monétaire puis en donnant son agréement à des banques privés, qu’il pourra controler, l’état retrouvera la souvairenaité économique et les citoyens auront un droit de regard sur les affaires de la nation par le système électoral.

                                        Et en bonus, lorsque la nation augmentera sa richesse c’est l’état qui encaissera une partie des intérèts, ceux de bases. Et en peu de temps la dette de l’état sera une vieille histoire ... comme celle des barons voleurs. smiley



                                      • xa 8 août 2008 10:11

                                        "L’état doit reprendre le contrôle du système en nationalisant la banque de France"

                                        Je suppose que vous vouliez dire en nationalisant la BCE, puisque la Banque de France n’a plus le pouvoir d’injecter des liquiditiés sur le marché interbancaire (c’est le rôle de la BCE).

                                        Par ailleurs, il me semble difficile de nationaliser une banque dont l’unique actionnaire est l’Etat.


                                        Par ailleurs, deux petites choses :

                                        - si les banques de détail continuent de travailler comme elles le font, alors elles conserveront la création de monnaie. Tant qu’elles peuvent prêter de l’argent qui ne leur appartient pas, elles peuvent créer de la monnaie. Sinon ce vous proner, c’est le renforcement des ratios prudentiels dont parlait jimd et forest.

                                        - "En récupérant la création monétaire puis en donnant son agréement à des banques privés, qu’il pourra controler" : magnifique explication ... de ce qui existe déjà. Les banques ont le pouvoir de créer, puisque l’Etat, qui est le seul garant de la monnaie, leur a octroyé ce droit. Par ailleurs, il les controle en imposant des limites à la création de monnaie (règles prudentielles qui peuvent entrainer la perte d’autorisation si elles ne sont pas respectées. Demandez donc à la GLE).


                                      • Cug Cug 8 août 2008 11:30

                                        Pour le moment la construction européenne est pilotée par l’oligarchie financière, donc non pas la BCE, c’est irréaliste.
                                        Je crois qu’il vaut mieux sortir des traités mais tout en restant dans l’euro en replaçant l’état au coeur de l’économie et en entrainant avec la France le plus de pays européens possible.

                                        Quand à mon commentaire du haut je ne vois pas que ce que je dis éxiste déjà puisque l’état est obligé de s’endetté !!!


                                      • xa 8 août 2008 12:11

                                        "Quand à mon commentaire du haut je ne vois pas que ce que je dis éxiste déjà puisque l’état est obligé de s’endetté !!!"

                                        Ca c’est un autre problème. Vous pensez que cela serait mieux si c’était l’Etat qui créait la monnaie qui lui manque pour ses dépenses et ce sans passer par l’emprunt. Vous avez déjà présenté vos arguments sur ce point.

                                        Ce que vous avez décis, ici, c’est, je cite : "
                                        en donnant son agréement à des banques privés, qu’il pourra controler". Or c’est exactement le cas depuis ..... 2 siècles.

                                        L’Etat est le garant de la monnaie (bon pour nous, depuis 98, c’est en fait l’UE). Et l’Etat a donné l’autorisation aux banques de prêter de l’argent qu’elles n’avaient pas, avec en contrepartie des règles de controle. Ca c’est l’existant : l’Etat donne son agréement à des banques privées pour créer de la monnaie (c’est lui qui donne l’autorisation à la BNP, la GLE, ... d’être des "établissements de crédits") et les contrôle en vérifiant qu’elles respectent les règles qui leur donnent ce droit (cf la GLE qui a du déboucler des positions en 48h pour ne pas enfreindre les règles bancaires). Que ces règles et controles soient renforcés, c’est d’ailleurs le point de vue de Forest et de beaucoup d’autres, et je pense que c’est le sujet que voudrait amener l’auteur dans ses articles suivants (lorsqu’il parlera de ce qu’il appelle la dérive des banques).


                                        Ce que vous demandez, ce n’est pas que l’Etat reprenne le controle de la création monétaire pour déléguer ensuite aux banques le droit de le faire (ce que vous avez textuellement écrit), mais que l’Etat puisse à nouveau créer sa propre monnaie pour son propre usage (donc qu’il n’ait plus à emprunter). Ce sont deux positions très différentes, et vous ne pouvez pas présenter la première en pensant à la seconde.


                                      • xa 8 août 2008 12:17

                                        J’ai oublié une chose.

                                        "Je crois qu’il vaut mieux sortir des traités mais tout en restant dans l’euro en replaçant l’état au coeur de l’économie et en entrainant avec la France le plus de pays européens possible."

                                        Il y a plusieurs points différents abordés par cette remarque. Et je ne chercherai pas à savoir lesquels sont ceux qui vous intéressent.

                                        Je me bornerai donc à un point technique : la partie fondant l’euro. On ne peut pas sortir de la BCE sans sortir de l’Euro. C’est une simple question de bon sens.

                                        La valeur de la monnaie est dépendante de la banque centrale qui gère cette monnaie. Or on ne peut pas avoir une monnaie gérée par 15 banques centrales indépendement les unes des autres (sinon, cela signifie qu’on recrèe 15 monnaies). Imaginez : la BdF décide d’injecter des liquidités pour sauver les entreprises francaises. Ce faisant, elle modifie la valeur de l’Euro pour les Allemands, les Italiens, les Espagnols, .... Impossible. Donc on aurait un Euro francais, un Euro allemand, un Euro espagnol .... avec des taux de change entre ces monnaies. Bref on reviendrait, techniquement, au France, au Mark, aux Pesetas, ...


                                      • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 8 août 2008 12:43

                                        @ xa,

                                        Vous avez vu juste.


                                      • Eloi Eloi 8 août 2008 14:54

                                        Ne pourrait-on pas imaginer un "quatrième pouvoir" gérant la politique monétaire : un président de la BCE, élu pour un certain mandat, sur un programme qu’il a défendu ?

                                        Evidemment, ce "quatrième pouvoir" est séparé de l’exécutif, législatif et judiciaire

                                        De plus, si la création monétaire doit se faire avec intérêt, (je n’ai d’ailleurs toujours pas compris pourquoi il le fallait : si l’on pouvait m’expliquer pourquoi la création monétaire DEVAIT se faire avec intérêt) autant que toute la création monétaire se fasse uniquement par la banque centrale, et que le revenu des intérêts soit ensuite redistribué aux citoyens européens.

                                        Car tous ces intérêts que les entreprises doivent aux banques, ce n’est que le citoyen qui le paye, dans sa consommation.

                                        Cette redistribution serait juste

                                        Cette création monétaire avec intérêt doit probablement être probablement le plus vaste impôt jamais instauré dans le monde occidental. Si l’on combine cela avec l’impôt sur le revenu payé pour rembourser les intérêts de l’Etat...



                                        De plus, il y a quelque chose que je ne comprends pas : imaginons qu’il y ait qu’une banque ayant l’autorisation de créer de la monnaire. Elle vous créée 100€, qui sont les seuls qui existent. Vous devez, mettons 10€. vous construisez une usine, payez des ouvriers avec les 100€. Au final, la consommation des ouvriers vous rapporte ces 100€ ce qui vous permet de rembourser 100€. Mais vous devez rembourser 110€. Quel est le seul organisme qui peut créer ces 10€ ? la banque ! Pour rembourser la banque vous serez obliger d’emprunter 10€, que la banque va créer. Et de rembourser 11€. c’est sans fin.

                                        Tout ce système n’est-il pas qu’une blague ?

                                        Là aidez-moi !


                                      • dup 7 août 2008 19:16

                                        les debunkers sont à l’oeuvre , mais c’est déjà trop tard . 

                                        http://www.dailymotion.com/relevance/search/L%2527ARGENT/video/xryjf_le-jeu-de-largent-archives-oubliees_business

                                        http://www.prolognet.qc.ca/clyde/idn.htm

                                        maintenant on assite au plus grand noyage de poisson depuis que l’humanité est sur terre


                                        • Cug Cug 8 août 2008 11:32

                                          Tu sors ça d’ou ?


                                        • millesime 7 août 2008 19:21

                                           @ l’auteur
                                          Avec plus de 3 200 milliards de dollars échangés chaque jour, selon la dernière étude de la B.R.I (banque des réglements internationaux), le marché des changes est le premier marché financier du monde. Ses volumes gigantesques dépassent largement ceux des marchés actions et futures.

                                          Seulement 5% du volume journalier provient d’entreprises ou de gouvernements qui achètent ou vendent des produits et services dans un pays étranger.. !

                                          Le reste c’est-à-dire l’énorme majorité des échanges, relève de la recherche de plus-values, ainsi le marché des devises est le centre d’une incroyable spéculation.. !

                                          Ce marché de gré à gré est animé par les banques via des plates-formes comme EBS ou REUTERS Dealing, ainsi que des courtiers et des Fonds, spéculatifs ou non.

                                          pluôt que de discourir sur le bien fondé de la création monétaire, par les banques, voila un sujet de débat et comment réguler un jour "enfin" ce marché des changes ;

                                          Au fait vous qui avez quelques contacts fort intéressants pourriez vous nous dire pourquoi la FED a cessé le 26 mars 2006 de publier M3 (l’indicateur le plus fiable de la masse de dollars circulants dans la monde ?)


                                          • ARFF 7 août 2008 19:22

                                            Qu’elle soit crée par l’état ou les banques ; qu’elle ait son équivalent en or, en plomb ou en merde sèche, la monnaie est crée à partir de rien, comme la plupart des fantasmes sociétals de l’etre humain.
                                            Elle n’a aucune existence propre, pas plus que le travail (vidé completement de son rapport à la création de richesse aujourdhui), les frontiéres ( mouvantes au fil des siecles), les états (qui disparaissent comme ils se créent, par la guerre) et autres foutaises meutriéres qui sont autant d’instruments de dominations et de controle, rien de plus , rien de moins.

                                            A par ça, pouvez toujours baver...


                                            PS : ah ben oui je suis con, c’est dieu qui a crée l’argent à partir d’une cotelette d’agneau ou je me plante là ?


                                            • dante haguel 7 août 2008 19:35

                                              @ Roland Verhille
                                              Tout faux, c’est plus l’etat qui creait la monnaie... c’est les banques privées...

                                              @ auteur
                                              ’Les banques ne "créent" donc pas la monnaie, elles constatent ou anticipent des valeurs présentes ou futures. Elles constatent la valeur d’un bien immobilier, ou anticipent la valeur de revenus futurs en fonction d’un emploi salarié. En fonction de ces données relatives aux valeurs qui sont détenues ou qui seront détenues, elles valident un niveau de confiance quant à la solvabilité du demandeur, et accordent un prêt. La valeur qui déclenche la création monétaire n’est donc pas du ressort des banques mais de la personne qui demande le crédit, puisque c’est cette personne, avec ses possessions et son travail, qui est à l’origine de la valeur.’
                                              passage interessant, repris dans qlq commentaire... bref pour faire simple, un exemple maternel comme celui que tu donnes avec le fils et la grand mere :
                                              j’ai besoin de 100 (FF, €, £, $, peut importe), je peux pas le creer moi meme a partir de rien ! donc bamos a la bank ! pour demander un pret, bref je dois apporter la preuve que j’ai 100 en immobilier/mobilier saisisable
                                              la le gars me les donne les 100, pris ou ca ? nul part, il vient de les CREER, ces 100 la !
                                              apres je rembourse 120 au banquier, 100 pour qu’il ’detruise’ les 100 creer et il se garde les 20 (interet, de 20% generalement)
                                              Donc, le banquier (privé) a possibiliter de CREER de la monnaie, qu’il est charger de detruire ensuite, et se fait donc de l’argent sur.... rien, les 20 qu’il a gagner, il les a gagner a partir de rien ! (enfin, de la faculter de creer puis detruire les 100, soit 2 lignes dans la comptabiliter)
                                              Au final, je devrais travailler/produire pour 120 pour beneficier des 100 maintenant parce que moi j’ai pas cette possibiliter de creer a partir de rien les 100 qui a les detruire par la suite... donc la banque a bien ce pouvoir de creation a partir de rien ! soit une enorme CAROTTE !

                                              Bref, tout ca pour dire que votre analyse du systeme monetaire est vraiment erroner, que vous pretendez avoir compris et nous enseigner, mais moi je ne fais que constater, et ce que je constate va a l’encontre de votre doctrine, donc peut etre qu’en theorie vous avez raison, en pratique vous avez tout simplement tord !!!!
                                              et donc, pour finir, ne vous donnez pas la peine d’ecrire 3 autres articles sur un sujet que vous maitriser absolument pas ! les lecteurs de ce sites sont suffisement intelligent pour rechercher des info de source bien plus fiables, de points de vues differents et de se faire un opinion objective dessus...
                                              Alors arretez vos -vous avez rien compris, je vais vous expliquer- en pondant un ramassis d’erreur comme cet article dont la seul chose d’interessente sont les commentaires !


                                              • bv36 7 août 2008 19:47

                                                Je n’ai jamais compris une auto amélioration des truands dans l’histoire de l’humanité !


                                                • millesime 7 août 2008 19:58

                                                  @ l’auter
                                                  site à lire
                                                  http://arxomega.perso.cegetel.net/

                                                  "la créature de Jekyll Island" (auteur Edward Griffin)


                                                  • Guilhem 7 août 2008 20:13

                                                    Je vois Monsieur est un vieux sage, qui n’a pas de goût pour le jeu...

                                                    Vous pouvez blablater tant que vous voulez, quand l’état a perdu le contrôle de la création monétaire c’est mort est pour votre info (non c’est vrai vous savez déja tout) il existe moult monnaies privées aux USA.

                                                    http://lkklnknjknkj.labrute.fr

                                                    Juste pour voir si votre ramage se rapporte à votre plumage...





                                                    • aye 7 août 2008 20:15

                                                      bon on va faire 2 camps :
                                                      ceux qui fabriquent de la monaie,
                                                      et ceux qui doivent l’acheter.
                                                      plus con tu meurs !!!!!!!!


                                                      • Eloi Eloi 8 août 2008 15:19

                                                        plus con encore

                                                        il y a un camp qui fabrique la monnaie
                                                        le deuxième doit en acheter
                                                        Pour en acheter, il doit avoir de la monnaire
                                                        il demande donc au premier camp de lui en fabriquer
                                                        qu’il devra donc acheter
                                                        Pour en acheter, il doit avoir de la monnaire
                                                        il demande donc au premier camp de lui en fabriquer
                                                        ...

                                                        LOL


                                                      • Philou017 Philou017 7 août 2008 20:30

                                                        Comme je ne suis pas écconomiste, je reproduis un article qui exprime ma pensée :


                                                        Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin.
                                                        Henry Ford

                                                        PARLER DE CREATION MONETAIRE, UN DEVOIR D’EDUCATION POPULAIRE

                                                        Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout.
                                                        Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation.

                                                        Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis

                                                        LA QUASI TOTALITE DE LA MONNAIE EN CIRCULATION EST CREE PAR LES BANQUES PRIVEES
                                                        SEUL, L’ ETAT DEVRAIT AVOIR LE DROIT DE BATTRE UNE MONNAIE QUI SERAIT GAGEE SUR LES RICHESSES QU’ELLE PERMET D’ ECHANGER

                                                        Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux-monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. Maurice ALLAIS, prix Nobel d’économie

                                                        LES BANQUIERS, DES ORFEVRES EN LA MATIERE

                                                        Aujourd’hui, on croit encore que les banquiers utilisent l’argent des dépôts des leurs clients pour faire des prêts aux demandeurs de crédit. En réalité, comme les orfèvres du Moyen-Age et de la Renaissance, nos banquiers modernes créent purement et simplement de l’argent à partir de rien (ex nihilo), pour le vendre en tant que crédit.
                                                        Au Moyen-âge, initialement, l’orfèvre, garde l’or des autres dans son coffre, contre un reçu. Avec le temps, les clients en arrivent à utiliser ces reçus comme monnaie d’échange.
                                                        L’or, étant rarement réclamé, les orfèvres en profitent pour le prêter, contre intérêt, en échange d’un certificat. Finalement, ils prennent la très mauvaise habitude d’émettre plus de certificats qu’ils n’ont de réserves. Par contre, ces certificats doivent être remboursés avec intérêts. De cette fabuleuse escroquerie est né notre système de création monétaire.
                                                        Aujourd’hui, l’équivalent de 90% de l’argent déposé dans une banque peut être créé sous forme de crédit. A 10% près, les crédits semblent équilibrés par les dépôts. Sauf, que tout crédit par un simple jeu d’écriture, devient lui même un dépôt.
                                                        A partir de ce dépôt, les banques s’arrogent le droit d’ouvrir un nouveau crédit à hauteur de 90 % de ce deuxième dépôt, et ainsi de suite. Un nouveau dépôt cachant un nouveau crédit, pareil aux poupées russes…Si bien qu’avec 1000 Euros de dépôt dans une banque, l’ensemble du système bancaire (toutes les banques) fabriquera 7000 Euros de fausse monnaie sous forme de crédits. D’où un enrichissement considérable, de par les intérêts perçus.

                                                        UN ECHANGE INEGAL : DE VRAIES RICHESSES CONTRE DE LA FAUSSE MONNAIE

                                                        La monnaie ne devrait être que le témoin de l’échange, et un témoin, par principe, ça ne s’achète pas. Chez le boulanger, pour un euro, j’échange une partie de mon activité professionnelle contre une baguette. La pièce de monnaie n’est pas une richesse mais la mesure d’une fraction de mon travail producteur. Ce n’est pas la chaîne d’arpenteur qui fait la richesse d’un paysan, car, sans la terre et le travail du paysan la chaîne d’arpenteur n’est rien. Ce n’est pas le compteur qui fait la vitesse d’une voiture, mais la puissance de son moteur. Un billet de cinq euros, intrinsèquement, n’a pas plus de valeur qu’un billet de cent euros, même quantité de papier, d’encre et de travail humain. Pas plus de valeur qu’un tract publicitaire.
                                                        Dans la réalité, la monnaie n’intervient qu’au moment où un produit change de main, change de propriétaire, et à ce moment là, seulement. Le salarié, quand il travaille, utilise des outils, une machine, son savoir faire, des connaissances, jamais d’argent. Le paysan échange de l’argent contre un tracteur, mais quand il laboure son champ, il n’utilise pas de monnaie, non, il utilise son tracteur.
                                                        Derrière toute création de richesses, licites ou illicites, il n’y a que le travail des hommes.

                                                        LES MACHINES N’ONT TOUJOURS PAS DE POUVOIR D’ACHAT

                                                        Pour baisser les prix et vendre en plus grande quantité, les industriels remplacent les hommes par des machines. Mais les machines n’ont ni désir, ni pouvoir d’achat. Plus on licencie, plus on fait baisser le pouvoir d’achat global et les marchandises s’accumulent dans les vitrines devant des porte-monnaies vides. Les hommes d’affaires entretiennent ainsi la misère dans un monde d’abondance.
                                                        L’intérêt de la dette liée aux investissements représente, en moyenne, 40% du prix d’une marchandise hors taxe. Le traité de Maestricht fait obligation aux états européens de n’emprunter qu’auprès des banques privées, ainsi 75% de nos impôts directs remboursent les intérêts de la dette publique.

                                                        CES BANQUES PRIVEES QUE L’ON CROIT NATIONALES

                                                        Banque de France, Banque d’Angleterre, Federal Reserve US, malgré leur nom, ne sont que des banques privées dont le seul but est de faire du profit. Au nom du remboursement des intérêts de la dette, les banquiers nous entraînent vers un productivisme effréné, pain ou bombes, viande ou drogue, qu’importe, il faut produire quel qu’en soit le coût humain, pollution, misère sociale. La monnaie, formidable invention, pour dépasser le troc et faciliter les échanges, a été transformée en fausse marchandise qu’on doit acheter contre du vrai travail.

                                                        Résultat, l’endettement ne s’arrête jamais, puisqu’il faut rembourser par les fruits d’un travail, des intérêts correspondant à de la fausse monnaie. Quand le client trop endetté n’arrive plus à rembourser, le banquier s’empare de ses biens. Un système politique protégeant ce racket, a été mis en place. Les intérêts de la dette ont fait du banquier, véritable seigneur de la monnaie, un féodal qui dispose du travail des autres. David Rockefeller, ne disait-il pas ? : quelque chose doit remplacer les gouvernements, et l’industrie privée me semble l’entité adéquate pour le faire.

                                                        1libertaire.free.fr/FausseMonnaie.html

                                                        Donc, on echange du papier contre des choses réelles fruit d’un labeur. Escroquerie.

                                                        C’est pire aux Etats-Unis, où la FED, qui est un ensemble de banques privées et non pas étatique, fait tourner la planche à billet pour prêter de l’argent à l’état contre des intérêts sonnants et trébuchants.
                                                        Double arnaque.

                                                        De plus, les traders, en jouant sur des prévisions de richesse de façon souvent tres artificielle, souvent avec l’argent des banques, créent aussi une richesse monétaire artificielle qu’on va ensuite utiliser pour réaliser plus de profit, en prêtant cet argent, par exemple. triple arnaque.

                                                        Vraiment, mr Perrier, je ne vous suis pas.


                                                        • manuelarm 7 août 2008 21:05

                                                          Comment peut tu avoir un avis sur le sujet, puisque tu dis toi même,que tu n’ y connais rien en économie.
                                                          C’est un peu antinomique.
                                                          Je ne vois pas du tout comme tu peux dans ce cas savoir ce qui est faux ou vrai.

                                                          Pour ma part, j’ai lu quelque bouquin sur le sujet, mais j’avoue que je n’arrive pas toujours à trancher.
                                                          De plus avec tout les courant de penser en économie, il est difficile de dire lequelle à raison.
                                                          Ou bien ont-il tous tord ?


                                                        • Philou017 Philou017 7 août 2008 22:12

                                                          "Comment peut tu avoir un avis sur le sujet, puisque tu dis toi même,que tu n’ y connais rien en économie.
                                                          C’est un peu antinomique.
                                                          Je ne vois pas du tout comme tu peux dans ce cas savoir ce qui est faux ou vrai. "

                                                          Je n’ai jamais dir que je n’y connaissais rien. Ca fait un moment que je me tape des articles économiques pour essayer de comprendre, y compris ceux excellents de notre ami Forest Ent , valeureux rédacteur sur Agoravox.
                                                          Donc, je ne suis pas économiste, mais j’ai une vision des choses qui commence à être assez claire.

                                                          Comme je te l’ai déjà expliqué, il faut avoir des connaissances de base, comparer differentes versions et y réfléchir. Avec une dose de logique et de bon sens, on arrive à voir le plus logique et le plus adapté.

                                                          Ce qui me permet d’être (modestement) affirmatif.

                                                          Il n’y a pas besoin d’avoir des bases importantes dans un domaine, mais il faut pas mal lire et trouver la logique. Et tenir compte du facteur humain qui est toujours présent.

                                                          Ne nous interdison aucun domaine, la connaissance est à portée de main.


                                                        • W.Best fonzibrain 7 août 2008 20:43

                                                          l’auteur est payé par morgan stanley ou quoi ?

                                                          n’importe quoi et totalement faux


                                                          • W.Best fonzibrain 7 août 2008 21:06

                                                            c’est dingue quand même qu’agoravox est publié cet article,ce n’est pas une question de point de vue, mais c’est archi faux,sa théorie en plus dans l’article ya rien du tout ,juste des définitions
                                                            à l’auteur vous auriez juste dû changer le titre et écrire "voila ce que les banquiers vont vous dire pour vous induire en erreur"


                                                          • W.Best fonzibrain 7 août 2008 21:10
                                                            Contrairement à une croyance générale, l’institut d’émission des Etats-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l’argent détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d’autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.
                                                            L’institut d’émission des Etats-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s’il va modifier son taux directeur ou non.

                                                            par Wolfgang Freisleben, Vienne


                                                             
                                                            L’abréviation FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System », c’est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé il y a 93 ans. Il s’agit non pas d’une ­banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq banques privées régionales tout d’abord, de douze banques actuellement, disséminées aux Etats-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve Bank, un petit nombre d’initiés seulement sachant à qui elles appartiennent. Un seul point est certain : elles n’appartiennent pas à l’Etat. Néanmoins, elles exercent les fonctions d’un institut d’émission de l’Etat. Elles prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les représente à l’extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l’énorme place financière de cette ville.
                                                            Privilèges d’une machine à fabriquer de l’argent

                                                            Ce cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent être soulignés :
                                                            • En imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu’à d’autres Etats et à d’autres ­banques contre reconnaissances de dettes. Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit annuel atteignant des milliards. Ainsi, aucun gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit budgétaire tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et – tel est le cas du financement des guerres durant la présidence de Bush – mettent en branle la planche à billets en cas de besoin.
                                                            • Le privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est évident qu’elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts possibles. Les taux at­teignent donc un niveau souvent particulièrement élevé et occasionnent périodiquement des crises – ce qui est le cas actuellement et donne l’occasion à la FED d’intervenir ultérieurement comme sauveur. Les intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d’achat des citoyens américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l’énorme service de la dette publique. Modifiant constamment les taux d’intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction des autres bourses.
                                                            • Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par année), qu’elle remet à disposition du système bancaire lors de l’éclatement d’une de ces crises. Actuellement, la FED s’efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques améri­caines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes, celles-ci ont commencé aussi à vaciller.
                                                            Mais c’est la FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En abaissant rapidement et dramatiquement les taux d’intérêt – après avoir porté le taux directeur jusqu’au niveau exorbitant de 6% –, et avoir approvisionné l’économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à partir du 3 janvier 2001, d’enrayer la plus forte chute boursière depuis 50 ans. Au 25 juin 2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait permis aux banques d’octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui avait fait tomber de nombreuses familles dans le « piège du crédit », les incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne pouvaient faire face qu’à des taux bas.

                                                            Crise provoquée par la FED

                                                            A la fin du cycle des taux d’intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait déclenché une avalanche. En effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004 au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé il y a quatre ans ! Les taux fixés pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la propension à épargner est actuellement négative aux Etats-Unis, que la plus grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets ­d’épargne ne jouent guère de rôle, la crise s’accentue. Vu que, depuis l’année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont – tout comme leurs clients – en retard dans leurs paiements à d’autres banques, le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale ­européenne (BCE) n’ont pu stabiliser le système que par plusieurs injections de liquidités.
                                                            La crise des liquidités bancaires s’est immédiatement répercutée sur la bourse, qui réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les actions, freine l’économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007.

                                                            Les motifs des banques de la FED

                                                            Pour comprendre la manière d’agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il faut jeter un coup d’œil sur l’histoire de l’institut d’émission.
                                                            La proposition d’établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul Warburg. La crise financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a mis en péril 243 banques, car aucune institution n’était en mesure de mettre temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de paiement. Dans un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et appelé à fonder une ­banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à l’arrière-plan, dans la réalisation du projet.
                                                            Initialement copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en 1893, lors d’un séjour aux Etats-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec ­Lehman Brothers).
                                                            Pourvu généreusement par la Banque ­Kuhn Loeb d’un salaire annuel de USD 5 000 000, Paul Warburg s’est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi la crise bancaire, d’une « réforme bancaire » tendant à ériger une banque centrale d’après le modèle de la Banque d’Angleterre, laquelle appartenait alors à des banquiers privés. Ce faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du premier héritier milliardaire américain, John D. Rocke­feller junior, connu comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des Etats-Unis.

                                                            Conspiration au yacht-club de Jekyll Island

                                                            En novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s’est rassemblé, sous prétexte d’une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à Jekyll Island, en Géorgie. Lors de cette réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant de Kuhn Loeb et d’autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan, représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe Rockefeller ont décidé d’aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au Congrès. Il s’agissait non pas d’une banque centrale, mais seule­ment d’une société privée nationale de réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux Etats-Unis et dans lesquels des banques affiliées volontairement de­vaient déposer des réserves monétaires de crise. En raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et, partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l’économie américaine.
                                                            Les requins de Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate ­Woodrow Wilson, qu’ils ont soutenu massivement sur le plan financier. Pendant la lutte électorale, il s’est fait passer pour un adversaire du « Wall Street Money Trust » et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque centrale a été élaborée par le groupe­ment qui semblait avoir perdu la partie.
                                                            En tout cas, les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon cheval. Sous le titre de « Federal Reserve Act » qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le 23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis l’approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du projet.

                                                            Le plus grand cartel du monde

                                                            Les rares députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n’ont guère pu se faire entendre. Avec sagesse, le conservateur ­Henry Cabot Lodge senior a prévu « une inflation énorme de moyens de paiement » et que « la monnaie d’or serait noyée dans un flux de papier-monnaie non échangeable ». Après le vote, Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès : « Cette loi établit le cartel le plus important au monde […] et légalise ainsi le gouvernement invi­sible de la puissance financière […]. Il s’agit du projet de loi Aldrich déguisé […]. La nouvelle loi provoquera de l’inflation tant que le cartel le souhaitera […]. »
                                                            Lindberg avait raison, comme le prouve le « privilège du dollar ». Avant l’établissement du Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8000 sortes de billets, émises par des « State Banks » privées avec l’autorisation de l’Etat. A partir de 1880, 2000 banques pourraient avoir encore émis leurs propres billets. Depuis 1914, le chiffre s’est limité à la douzaine de banques privilégiées.
                                                            Quand le président Abraham Lincoln a eu besoin d’argent, en 1861, pour financer la guerre civile et que les crédits des ­banques Rothschild, financiers traditionnels des guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques privées et fait imprimer un billet d’Etat, le « Greenback ». Il ne devait pas survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite. Le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables.
                                                            Le prochain président qui a voulu redonner à l’Etat le monopole de l’impression de billets a été John F. Kennedy.

                                                            Tentative de Kennedy de priver la FED de son pouvoir

                                                            Peu de mois avant son assassinat, John F. ­Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. « Si tu le fais, ils te tueront ! » Mais le président ne s’est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l’acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l’acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l’Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées. Après que quelque USD 4 milliards en petites coupures nommées « United States Notes » eurent déjà été mises en circulation et alors que l’imprimerie de l’Etat s’apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu lui-même lors de sa fuite. Son successeur s’appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l’impression de billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.
                                                            Grâce à son monopole de production illimitée d’argent, le cartel bancaire du Système fédéral de réserve dispose d’une énorme machine à fabriquer de l’argent, qui lui permet de gagner énormément. Qui se cache derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les banques proprié­taires et les simples banques membres, qui déposent des réserves monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la suite. Il y a quelques années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques membres, qui n’ont par ailleurs aucun droit. La rémunération annuelle de leurs dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois, aujourd’hui quatorze.

                                                            Critique après le krach de 1929

                                                            Paul Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce juif allemand à l’accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre l’Allemagne, venait d’acquérir la nationalité des Etats-Unis. Toute­fois, il devint membre du Conseil d’administration et du puissant Council on Foreign Relations, qui passe encore aujourd’hui pour le berceau des politiciens américains et des banquiers de la FED.
                                                            Les efforts qu’il a déployés pendant de longues années pour fonder l’institut d’émission américain lui ont valu non seulement de l’argent et des honneurs dans la haute finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation boursière qui rappelait la ruée vers l’or. Mais ceux qui étaient disposés à l’entendre sont restés rares ; on le nommait la Cassandre de Wall Street. Après le krach d’octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine. Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l’ont décrit, lui qui avait tenté d’entraver les catastrophes financières, comme « l’auteur non américain » de la panique boursière d’alors. On a pu lire que « Paul Warburg avait prêté avec sa bande de l’argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains juives les finances américaines et d’exploiter l’Amérique jusqu’à son épuisement. » De telles légendes se sont poursuivies jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Aigri par ces attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach ­d’octobre 1987, les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte baisse d’avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains.
                                                            Aujourd’hui, on répand le bruit – mais ne le confirme pas – que le groupe bancaire Rocke­feller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles ­banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild). •

                                                            Source : International III/2007
                                                            (Traduction Horizons et débats)


                                                          • W.Best fonzibrain 7 août 2008 21:12
                                                            Depuis le 15 août 1971, date à laquelle le président Nixon a décidé de supprimer la libre convertibilité du dollar en or, la monnaie a été dématérialisée. Conséquence : l’argent est devenu une dette, car pour qu’il y en ait, il faut au préalable qu’il ait été emprunté.


                                                            Par Jacques Cheminade

                                                            Depuis le 15 août 1971, date à laquelle le président Nixon a décidé de supprimer la libre convertibilité du dollar en or, la monnaie a été dématérialisée. Conséquence : l’argent est devenu une dette, car pour qu’il y en ait, il faut au préalable qu’il ait été emprunté.

                                                            Qui crée cet « argent » ? Les instituts d’émission (banques centrales ont le monopole de l’émission de monnaie dite fiduciaire (pièces et billets) ». Cependant, si l’on prend l’ensemble de la création monétaire, c’est-à-dire M3 (les billets et pièces, plus toute la monnaie scripturale et électronique, les dépôts à vue, autres dépôts négociables et instruments divers négociables), l’on s’aperçoit que les banques commerciales privées créent 93% de la masse monétaire totale. Elles le font par le biais du crédit. Et, contrairement à ce que croient la plupart des gens, elles ne prêtent pas ce qu’elles détiennent en dépôt, elles créent de la monnaie ex nihilo, à partir de rien, même si cette création a lieu « sous garanties ». Les crédits précèdent ainsi les dépôts, car c’est avec la monnaie obtenue par crédit que l’on peut faire des opérations, procéder à des versements et que l’on peut déposer.

                                                            C’est ce qui fait dire à Maurice Allais, prix Nobel 1988 de Sciences économiques : « Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique (...) à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement, elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »

                                                            C’est précisément là que se trouve le coeur du problème. Prétendre voir la dette comme une chose en soi, impliquant une contrainte objective, relève soit de l’ignorance, soit de la tromperie. La vraie question est en effet qui a le pouvoir de créer la monnaie-crédit et pour en faire quoi ?

                                                            Il est aujourd’hui clair que ce pouvoir appartient aux banques commerciales privées, selon la loi des Etats et des traités européens, et que l’Etat doit leur emprunter (s’endetter auprès d’elles) pour pouvoir investir. Quand il doit construire des routes, des hôpitaux ou des crèches, il doit emprunter aux acteurs privés, qui créent, eux, la monnaie à partir de rien, et payer un intérêt, au lieu de pouvoir lui-même créer l’argent dont il a besoin, en anticipation des bénéfices qu’il peut attendre de l’équipement de la nature et de l’homme, sans verser d’intérêt à quiconque.

                                                            Il s’agit là d’un choix politique qui n’a rien à voir avec l’intérêt général. Car depuis 1971, le pouvoir de ces acteurs privés (banques, sociétés d’assurance) leur a permis de dépouiller les Etats par l’accumulation des intérêts sur les intérêts (intérêts composés). Au profit de qui ? Des réseaux du capital financier mondialisé dont le centre d’opérations est la City de Londres et Wall Street la succursale.

                                                            Ainsi, les compagnies d’assurance lorgnent le marché de la santé publique, les fonds d’investissements (private equity) s’emparent de cliniques, comme en Lorraine, et tout l’argent soustrait aux Etats ou produit à partir de rien sert aux spéculations financières internationales. Ceux qui spéculent ont ainsi d’abord extrait des fonds (ils appellent eux-mêmes cela « cash extraction ») de la bourse, puis du secteur immobilier et maintenant des produits agricoles et des matières premières, au détriment des producteurs et des consommateurs.

                                                            Ségolène Royal, « socialiste » (premier paradoxe) et probablement ignorante (deuxième paradoxe) joue ici doublement le rôle d’idiot utile en clamant à tous vents que nous devons limiter les dépenses publiques et rembourser la dette sans en contester l’origine ni la fonction. Rembourser, mais au profit de qui ? Les intérêts anglo-saxons que servent, sans d’ailleurs s’en cacher, les Matthieu Pigasse (Lazard) et autres Harvard boys (Philippe Aghion), parlent d’eux-mêmes.


                                                            * Les étapes du « racket financier »
                                                            15 août 1971 : dématérialisation totale de la monnaie. Le président américain Richard Nixon, conseillé par George Shultz (qui sera plus tard le mentor des administrations Bush père et fils), supprime la libre-convertibilité du dollar en or. Ce découplage sera suivi de mesures de dérégulation des marchés permettant des spéculations de plus en plus énormes.

                                                            3 janvier 1973 : loi Pompidou-Giscard d’Estaing par laquelle la Banque de France abandonne son rôle de service public. Article 25 : « Le Trésor public ne peut plus présenter de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Dès lors, sous prétexte de lutte anti-inflationniste, le recours au crédit productif public est interdit.

                                                            Mars 1973 : régime des changes internationaux flottants. Il n’y a plus de contrepartie métallique à la monnaie émise, seulement de la dette. Les spéculateurs peuvent s’en donner à coeur joie avec des produits financiers dérivés, en particulier sur les taux de change entre monnaies (on parie plusieurs fois sa mise, avec un effet de levier, moyennant des informations obtenues sur les pressions politiques exercées sur telle ou telle devise d’Etat).

                                                            1987 : Alan Greenspan combat l’effondrement des bourses mondiales par l’émission pratiquement illimitée de monnaie-crédit en faveur des marchés.

                                                            1992 : Traité de Maastricht. Prélude à un euro découplé de l’autorité des Etats. Abdication de fait des souverainetés nationales par privation des moyens de les exercer. Son article 104, § 1, « interdit en effet à la BCE et aux banques centrales des Etats membres, si après dénommées "banques centrales nationales", d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE, ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »

                                                            4 août 1993 : loi Mitterrand-Balladur donnant son indépendance à la Banque de France. Son article 3 lui interdit d’autoriser des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor public ou à tout autre organisme ou entreprise publique, de même que l’acquisition de titres de leur dette.

                                                            Juin 1997 : Jacques Cheminade et Christophe Lavernhe rédigent Un plan de relance par le crédit productif, ou la nécessaire transformation de la monnaie en capital, expliquant comment les monnaies nationales sont prises en otage par les intérêts financiers depuis le renoncement de 1973 en France et le Traité de Maastricht à l’échelle européenne. Rejet de la proposition d’avances par la banque de France au Trésor public pour un plan de relance économique, faite par un groupe parlementaire français, jugée contraire au Traité de Maastricht et au choix effectué en 1973.

                                                            12 mai 1998 : loi Chirac-Jospin, intégrant la Banque de France au Système européen de banques centrales (SEBC) et à la BCE. Le Traité de Maastricht prévoyant déjà que « l’objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix ».

                                                            1999 : vote aux Etats-Unis du Gramm-Leach-Bliley Act, qui annule le Glass-Steagall Act voté sous la présidence Roosevelt. Désormais, il n’y a plus de séparation aux Etats-Unis entre banques de dépôt et banques d’affaires, et les banques sont autorisées à fusionner avec des sociétés d’assurance. Chute de la « muraille de feu » prudentielle. L’Europe, elle aussi, déréglemente.

                                                            Mai 2005 : rejet par le peuple français du Traité constitutionnel européen qui, dans son article III-181, aurait « constitutionnalisé » l’article 104, § 1 du Traité de Maastricht.

                                                            2007-2008 : le Traité de Lisbonne reprend (article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) l’article 104, §1 du Traité de Maastricht. L’objectif est bel et bien d’abandonner la création monétaire aux banques privées, dans un contexte de mondialisation financière sans limites.

                                                            Pour approfondir, lisez aussi notre dossier :
                                                            De l’indépendance des banques centrales


                                                            • W.Best fonzibrain 7 août 2008 21:13
                                                              Ce que ne comprend pas - ou ne veut pas comprendre - Ségolène Royal

                                                              par Jacques Cheminade

                                                              Nous publions cette page pour montrer, avec l’aide de François Rabelais, que la question de l’endettement et du remboursement des dettes se pose depuis très longtemps. Aujourd’hui, force est de constater qu’en acceptant le principe du remboursement de la dette existante, sans examiner ce qui en a été la cause, tout en prônant la réduction de l’endettement à venir sans définir aucun objectif réel, Ségolène Royal se place dans le camp de tous ceux qui ont spéculé sur la dette, c’est-à-dire de ceux qui ont dépouillé les Etats. Elle n’est pas la seule, hélas, et loin de là, mais le fait qu’elle le fasse est malheureusement significatif.

                                                              La réalité est que l’endettement de la France est passé de 229 milliards en 1980 à 1142 milliards en 2006, puis environ 1250 milliards actuellement.

                                                              On nous fait croire que cette augmentation (multiplication par cinq en 26 ans) serait due à l’incurie de l’Etat ou à la consommation excessive de certaines catégories de Français. Ce raisonnement, de type vichyste, est fait pour masquer la vérité, et ceux qui le font, consciemment ou non, deviennent les complices d’une oligarchie financière dont la ponction sur l’économie réelle produit aujourd’hui la pire crise de l’époque contemporaine.

                                                              Ce que Ségolène royal écrit sur la dette

                                                              « Dernier exemple, celui de la dette, sujet macroéconomique par excellence, que l’on a tendance à ne traiter que sous l’angle comptable et qui paraîtra le plus éloigné des sujets de ce chapitre. Ce n’est pourtant pas le cas. La réduction de la dette, ce n’est pas une priorité parmi d’autres, c’est une obligation. [c’est nous qui soulignons] La dette n’est pas un prétexte pour faire moins, c’est une obligation pour faire autrement. (...) Notre dette est le produit d’un système qui fonctionne mal, d’un Etat rigide ou de groupes de pression puissants.

                                                              « Si on ne remet pas en cause les règles du jeu, on ne réussira pas à faire baisser la dette. Il faut rompre avec une mauvaise habitude française : ne jamais remettre en cause les anciennes dépenses, et venir y empiler les nouvelles. La nouvelle règle du jeu, en ce domaine, est simple : 1 euro dépensé doit être 1 euro utile. Cela signifie très concrètement : ne pas engager de dépenses nouvelles sans économies sur les dépenses anciennes ; reconduire des dépenses anciennes seulement après évaluation de leurs résultats avec les usagers. Et surtout, un Etat efficace grâce à une nouvelle étape de décentralisation. »

                                                              Extrait de Si la gauche veut des idées, de Ségolène Royal et Alain Touraine, Grasset, 336 p., 20euros

                                                              La hausse de notre endettement, comme celle d’autres Etats, est en effet essentiellement due à un racket des réseaux financiers privés sur la richesse publique. Il s’est agi, en privant l’Etat de ses moyens de se financer (cf. encadrés ci-contre), de créer une accumulation de liquidités sans précédent, à travers le paiements des intérêts de la dette, entre les mains des établissements financiers privés prêteurs. Le bout de la chaîne est aujourd’hui atteint avec les partenariats public-privé (PPP, actuellement votés par l’Assemblée nationale), qui contraignent l’Etat à payer un loyer à ceux auxquels il a confié le service public : le monde à l’envers.

                                                              En fait, dans ces conditions, comme le soulignent André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder dans La dette publique, affaire rentable : « Au total, entre le début de 1980 et la fin de 2006, nous avons payé 1142 milliards d’euros d’intérêts. La dette, quant à elle, a augmenté de 913 milliards d’euros. Pendant ces vingt-six ans, si nous n’avions pas eu à emprunter ces 913 milliards sur les marchés monétaires, c’est-à-dire si nous avions pu créer notre monnaie, faire exactement ce qu’ont le droit de faire les banques privées, si nous n’avions pas abandonné au profit des banques notre droit de seigneuriage, c’est-à-dire le bénéfice, sous forme d’intérêts, de la création monétaire, la dette qui était de 229 milliards d’euros début 1980 serait inexistante aujourd’hui. »

                                                              Qui plus est, le rapport de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) nous révèle qu’« en terme de dette nette, i.e. la dette brute moins les actifs financiers détenus par les administrations, la France est à 44% du PIB, nettement en dessous de la zone euro (58%), un peu en dessous de l’ensemble de l’OCDE (48%) et des Etats-Unis (47%). Il n’y a donc pas de singularité française. La hausse de longue période se retrouve dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE, bien q’un peu plus accentuée dans le cas de la France, qui part de plus bas. Les administrations publiques possèdent aussi des actifs physiques (des infrastructures). Globalement, la richesse nette des administrations publiques représentait 20% du PIB en 2003. Certes le nouveau-né français hérite d’une dette publique, mais il hérite aussi d’actifs publics : routes, écoles, maternités, équipements sportifs (...) Si l’on considère l’ensemble des agents, publics et privés, la richesse nationale se compose du stock de capital physique et des avoirs nets accumulés sur l’étranger. Les actifs physiques représentaient quatre fois le PIB de la France en 1993, 5,2 fois en 2003 ; les avoirs nets de la France sur l’étranger sont faiblement positifs, de l’ordre de 9% du PIB en 2005. Le nouveau-né français est donc riche en moyenne, à sa naissance, de 166000 euros », bien qu’endetté par ailleurs de 18500 euros, à population égale.

                                                              Pour conclure, disons à Ségolène Royal que rien, rien n’impose, économiquement, que les acteurs privés maîtrisent la création monétaire. Au contraire, toute politique progressiste doit avoir pour objet de la leur reprendre, au moins pour financer l’équipement des hommes et de la nature, c’est-à-dire les investissements infrastructurels à long terme.

                                                              Alors, faut-il croire Panurge et s’endetter sans limites ? Bien sûr que non, la sagesse est dans le camp de Pantagruel. Il ne faut pas laisser les prêteurs mettre les pays en coupe réglée, et il faut immédiatement abroger toute disposition européenne allant en ce sens, qu’elle se trouve dans les traités de Maastricht ou de Lisbonne, de même que toute disposition française. La limite à l’émission de capital productif public, car il y en a une, tient au potentiel que l’on peut, et doit mobiliser. C’est toute la question de l’économie physique : si la monnaie créée se dirige vers l’équipement de la nature et de l’homme, et que les ressources pour le faire soient réunies, tant en termes de capacité humaine que de capacité technologiques, l’inflation ne pourra se manifester, car les crédits-monnaie susciteront un surplus qui ira au-delà des sommes introduites, au moins à terme. Les projets à financer doivent donc être soigneusement préparés, avec une évaluation des capacités humaines et physiques. Il est aujourd’hui souhaitable que cet impact soit mesuré à l’échelle de plusieurs pays, coordonnant leurs politiques pour mieux produire et non pour engendrer une valeur ajoutée monétaire sans contrepartie.

                                                              C’est ce que voulait dire Pantagruel, c’est ce qu’ont pratiqué le New Deal de Roosevelt et les premiers Plans français des Trente Glorieuses, en relevant l’économie au profit du plus grand nombre et des générations à naître. C’est ce que les amis et adversaires de Ségolène Royal ont cessé de faire depuis quarante ans.


                                                              Comment Panurge loue les debteurs et emprunteurs (chapitre 3)

                                                              « Mais (demanda Pantagruel) quand serez-vous hors de debtes ?

                                                              – Es calendes grecques, respondit Panurge, lorsque tout le monde sera content et que serez héritier de vous-mesmes. Dieu me guarde d’en estre hors. Plus lors ne trouverois qui un denier me prestast. Qui au soir ne laisse levain, jà ne fera au matin lever paste. Doibvez tousjours à quelqu’un. Par icelluy sera continuellement Dieu prié vous donner bonne, longue et heureuse vie, craignant sa debte perdre ; tousjours bien de vous dira en toutes compaignies, tousjours nouveaulx créditeurs vous acquestera, affin que par eulx vous faciez versure, et de terre d’aultruy remplissez son fossé. Quand jadis en Gaulle, par l’institution des druydes, les serfz, varletz et appariteurs estoient tous vifs bruslez aux funérailles et exèques de leurs maistres et seigneurs, n’avoient-ilz belle paour que leurs maistres et seigneurs mourussent, car ensemble force leurs estoit mourir ? Ne prioient-ilz continuellement leur grand dieu Mercure, avecques Dis, le père aux escuz, longuement en santé les conserver ? N’estoient-ils soingneux de bien les traicter et servir ? Car ensemble povoient-ils vivre, au moins, jusques à la mort. Croyez qu’en plus fervente dévotion vos créditeurs priront Dieu que vivez, craindront que mourez, d’autant que plus ayment la manche que le braz et la denare que la vie. Tesmoings les usuriers de Landerousse, qui naguères se pendirent, voyans les bleds et vins ravaller en pris et bon temps retourner. »

                                                              (...)

                                                              – Et faict quoiy ? Debtes. O chose rare et antiquaire ! Debtes, diz-je, excédentes le nombre des syllabes résultantes au couplement de toutes les consonantes avecques les vocales, jadis projecté et compté par le noble Xénocrates. A la numérosité des créditeurs si vous estimez la perfection des debteurs, vous ne errerez en Arithmétique pratique. »

                                                              (...)

                                                              « De cestuy monde rien ne prestant ne sera qu’une chienerie, que une brigue plus anomale que celle du Recteur de Paris, qu’une diablerie plus confuse que celle des jeuz de Doué. Entre les humains l’un ne saulvera l’autre ; il aura beau crier : "A l’aide ! Au feu ! Au meurtre !" personne ne ira à secours. Pourquoy ? Il n’avoit rien presté, on ne luy debvoit rien. Personne n’a intérest en sa conflagration, en son naufrage, en sa ruine, en sa mort. Aussi bien ne prestoit-il rien. Aussi bien n’eust-il par après rien presté. »

                                                              Comment Pantagruel déteste les debteurs et emprunteurs

                                                              Pantagruel :

                                                              « Et suys d’opinion que ne erroient les Perses, estimans le second vice estre mentir, le premier estre debvoir. Car debtes et mensonges sont ordinairement ensemble ralliez.

                                                              « Je ne veulx pourtant inférer que jamais ne faille debvoir, jamais ne faille prester. Il n’est si riche qui quelques foys ne doibve. Il n’est si paouvre, de qui quelques foys on ne puisse emprunter.

                                                              « L’occasion sera telle que l’a dict Platon en ses Loix, quand il ordonne qu’on ne laisse chés soy les voysins puiser eau, si premièrement ilz n’avoient en leurs propres pastifz foussoié et bêché jusques à trouver celle espèce de terre qu’on nomme céramite (c’est terre à potier), et là n’eussent rencontré source ou dégout d’eaux. Car icelle terre par sa substance, qui est grasse, forte, lize et dense, retient l’humidité et n’en est facilement faict escours ne exhalation.

                                                              « Ainsi est-ce grande vergouigne, tousjours, en tous lieux, d’un chascun emprunter, plus toust que travailler et guaingner. Lors seulement devroit-on (scelon mon jugement) prester, quand la personne travaillant n’a peu par son labeur faire guain, ou quand elle est soubdainement tombée en perte inopinée de ses biens. »


                                                              Mercredi 09 Juillet 2008
                                                               

                                                              http://www.solidariteetprogres.org

                                                            • W.Best fonzibrain 7 août 2008 21:30

                                                              à l’auteur


                                                              selon vous Wolfgang Freisleben,jaques cheminade sont des mythomane alors


                                                              • dante haguel 7 août 2008 23:40

                                                                @ FonziBrain

                                                                Interessant ton commentaire, mais long, trop long pour un commentaire en bas de la discussion, tu aurais peut etre du en faire un article , je t’invite a faire un copier coller de tout ca, un minimum de chasse a la faute a l’orthographe etc... (j’en ai pas releve de special, moi je suis nul en ortho) et pondre un article sur la monnaie et le systeme monetaire, qui sera bien plus visible par tous !!!


                                                              • garat 7 août 2008 21:36

                                                                "tout le débat est fondé sur ces définitions et, si l’une ou l’autre sont invalidées, ce sont toutes les déductions qui s’appuient dessus qui s’effondrent."


                                                                En effet et vous devriez commencer par le mot création.


                                                                • Nemo 7 août 2008 22:27

                                                                  Je ne comprends pas un tel acharnement contre cet auteur. Sa triple définition du rôle et de la nature de la monnaie, puis de ce qu’est un tiers de confiance me semblent tout à fait logiques.

                                                                  Moi j’attends avec impatience les articles suivants.


                                                                  • dante haguel 7 août 2008 23:45

                                                                    @ Nemo

                                                                    y a pas que du mauvais dans son article, la notion de confiance et de monnaie est la chose la plus pertinante qu’il ait ecrit...

                                                                    mais a cote de ca bcp de faux ! il parle de la monnaie comme si on etait encore dans le systeme monnaitaire non corrompu par des banquiers avident de dominer le monde par l’argent ! ce qui donne un cote decaler qui lui vaut beaucoup de commentaire defavorable ! il a eu au moins le merite de lancer le sujet !!! 


                                                                  • ronchonaire 8 août 2008 00:05

                                                                    Il a simplement été pris en grippe par la plèbe d’AgoraVox pour ses commentaires sur certains articles. Et puis un centriste, c’est déjà beaucoup trop à droite pour 95% de la faune locale. Ils en font une affaire de principe ; ce mec ne peut par définition rien dire d’intelligent ni même être honnête vu son profil. Donc hormis les quelques rares qui réfléchissent et qui osent un semblant de débat contradictoire, l’auteur se fait fusiller comme à la grande époque. Rien que de très classique sur ce site depuis maintenant des mois, malheureusement. Il aurait dû pondre un article nous expliquant que le retour de l’inflation est le fruit d’un complot ourdi par la CIA, dont l’ensemble du Board de la BCE est d’ailleurs bien évidemment un agent, il aurait certainement été beaucoup plus populaire.

                                                                    A l’auteur,

                                                                    Merci pour cet article, qui ne prêtait pas à tant de polémique puisqu’il se contentait apparemment de poser les bases de votre raisonnement ; j’attends moi aussi les trois suivants avec impatience. 


                                                                  • logan 8 août 2008 01:45

                                                                    vous n’avez je pense pas compris le but de cet auteur

                                                                    en réalité à chaque fois qu’une banque accorde un crédit, il y a une création monétaire, la masse de monaie en circulation est augmentée

                                                                    l’auteur en essayant de vous embrouiller avec cette notion de confiance et de valeur essaie simplement de vous faire avaler qu’il n’y a pas de création monétaire, ce qui évidement est totalement faux

                                                                    la banque centrale européenne serait je pense contente d’apprendre qu’il n’y a pas de création monétaire et donc que tout leur système de taux directeur normalement mis en place pour controler la quantité de monnaie créée par les banques privées est parfaitement innutil :)


                                                                  • Forest Ent Forest Ent 8 août 2008 02:16

                                                                    Je n’ai personnellement rien contre cet auteur, mais il nous annonce une série de 4 épisodes, et le premier énonce des prémisses un peu délirantes contraires au premier ouvrage d’éco.

                                                                    Notre système monétaire est assez simple : les banques centrales fabriquent de la monnaie, la prêtent aux banques, et autorisent celles-ci à prêter plus que ce qu’elles ont emprunté, dans la limite d’un "ratio de solvabilité", par exemple X 12. Les BS créent ainsi 1/12 de la monnaie et les banques 11/12. Ces ratios sont imposés justement pour limiter la quantité globale, ce dont l’histoire a amplement démontré la nécessité, et fonder le pouvoir des BC.

                                                                    Or voilà un auteur qui nous dit "non, non, les banques ne créent pas de monnaie, elles l’échangent contre autre chose". On est bien obligé de lui signaler que ça part mal. Surtout avec un titre pareil.


                                                                  • Alexandre 8 août 2008 01:59

                                                                    Bon article, il est vraiment intéressant et il tort le cou à certaines idées reçues, et certains apparament ont du mal à débattre sans profaner des paroles insultantes, celà doit être la pensée complotiste qui leurs abime le cerveau.

                                                                    J’éspère qu’il ne vous ont pas découragé pour les 3 suivants que j’attends moi aussi avec impatience


                                                                    • millesime 8 août 2008 07:21

                                                                      il n’y a pas que des complotistes sur agoravox ; mais des gens qui tentent de comprendre, ainsi vous pourriez, peut-être, nous expliquer pourquoi la FED a cessé de publier l’indicateur M3 depuis le 23 mars 2006, 
                                                                      ( décision fortement critiquée par la communauté des économiques et analystes financiers en son temps)


                                                                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 8 août 2008 07:51

                                                                       @ Forest Ent :  Ce qui m’agace chez cet auteur, ce ne sont pas les évidences qu’il met en prémisses, ni les énoncés assez hérétiques qu’il propose - on a vu bien pire - c’est son habileté a introduire subrepticement des insinuations qui permettront, mauvaise foi aidant, d’en arriver à des conclusions totalement fausses, la fragmentation du texte  ne permettant pas de montrer les failles logiques assez simplement pour que le profane s’y retrouve.  Je crois que c’est le même constat que vous avez posé dès le départ. 

                                                                      Evidemment, un "centriste" qui annonce la couleur sur son blog par un claironnant "Chapeau Sarko, Bravo Uribe" laisse penser que quelques biais pourraient se glisser dans son analyse...   Pour l’instant, je suis heureux de voir comment le grand corps du lectorat AGV réagit bien à la première injection du poison. Lerma et Adama nous ont mithridatisés.

                                                                      PJCA

                                                                      @ Tous : 3 livres gratuits pour les vacances




                                                                    • Alexandre 8 août 2008 15:51

                                                                      Moi aussi j’aimerai comprendre, mais d’autres prétendent détenir la vérité suprème et éxecutent celui qui ose les contredirent tels des inquisiteurs venu tout droit du moyen age. Ils accusent les autres de desinformation en faisant eux même de la desinformation... Pitoyable.


                                                                    • vivelecentre 8 août 2008 08:16

                                                                      "" claironnant "Chapeau Sarko, Bravo Uribe" laisse penser que quelques biais pourraient se glisser dans son analyse...""

                                                                      vous êtes aveuglé par votre militantisme !
                                                                      savez vous qu’Uribe est très populaire dans son pays ?
                                                                      Savez vous que Chavez s’est réconcilié avec Uribe ?
                                                                      evidement , c’est contraire à vos shemas...

                                                                      Mais qu’est ce que cela vient faire la dedans ?

                                                                      Vous pouvez être ou ne pas être d’accord avec l’auteur mais celui ci vous fait une démonstration claire et argumenté et réponds poliment a ceux qui engage un débat

                                                                      Mais non, ici, le sectarisme règne en maître et l’on préfère , très sérieusement , continuer à donner de l’importance aux articles relatant de multiple complots mondial construit sur les phantasmes et l’aigreur d’idéologies en échecs


                                                                      • ARFF 8 août 2008 09:01

                                                                        et alors ? quand uribe est très populaire en son pays et qu’il serre la louche à chavez ça veut dire qu’on doit tous croire ce qu’il se trame ?

                                                                        savez tu que hitler etait tres populaire dans son pays ? et qu’il a meme serré la main du représantant centriste de l’époque ...

                                                                        ah ces collabos...


                                                                      • Cug Cug 8 août 2008 09:49

                                                                        ahahahahah


                                                                      • vivelecentre 8 août 2008 11:08

                                                                        voila la bonne vielle méthode fascisante
                                                                        pour decredibiliser un adversaire , il suffit de lui lancer une insulte "collabo"

                                                                        und warum ????????


                                                                      • ARFF 8 août 2008 12:07

                                                                        ah désolé mais le nouveau centre collabore bien au gouvernement non ?


                                                                      • vivelecentre 9 août 2008 00:17

                                                                        Primo, les collaborateurs ne sont pas tous des collabos

                                                                        c’est comme si vous traitez de collabos les verts les radicaux ou les communistes qui ont participé à la "majorité plurielle" 

                                                                        secundo
                                                                        je ne fais pas parti du NC ( ni du modemn ni de l’ump)surtout tant qu’il y aura Morin a sa tête , sorte d’ersatz de Bayrou


                                                                      • Sophie 8 août 2008 08:37

                                                                        Je suis tout à fait d’accord avec Pierre Allard...
                                                                        L’auteur essaye soit d’embrouiller sans reprendre les définitions de base sur la monnaie et la création monétaire, soit il énonce des évidences connues de tout élève de 1ère...
                                                                        Personne n’a jamais nié que les banques n’étaient pas tenues à des régles prudentielles et des dépôts obligatoires et il est tout a fait connu et légal (et évident) qu’un banquier ne peut se prêter à lui même...
                                                                         
                                                                        Bref, que veut montrer l’auteur ?... que les banques ne créent pas de monnaie ? Ben dans ce cas, il se trompe, c’est aussi simple que cela !
                                                                        Que les banques ne créent la monnaie que sur demande des agents non bancaires (avec plus ou moins de suplesse) ? Ben ça tout le monde (ceux qui s’intéressent au sujet) le savent déjà !

                                                                        La suite de son article (le 2 sur 4 ?) sera sans doute pour justifier l’intérêt sur la création monétaire (au lieu d’honoraires, ce qui serait normal pour rémunérer le travail des banquier) .. restez attentif à ses arguments : il manie fort bien la dialectique.


                                                                        • Cug Cug 8 août 2008 09:57

                                                                          En conclusion, je dirai qu’il vaudrait mieux que se soit Sophie qui nous parle du sujet au lieu de l’adepte du pétainiste atlantiste !


                                                                        • xa 8 août 2008 10:48

                                                                          "La suite de son article (le 2 sur 4 ?) sera sans doute pour justifier l’intérêt sur la création monétaire (au lieu d’honoraires, ce qui serait normal pour rémunérer le travail des banquier)"

                                                                          L’intérêt sur la création monétaire est du même ordre que l’intérêt sur les livrets. Un individu A met à disposition des fonds d’un individu B qui en a besoin. Cette mise à disposition se fait avec intérêt pour 1) que A ne perde pas d’argent (l’érosion monétaire fait que le temps rogne son argent) et 2) parce que A ne prêterait pas son argent s’il n’y avait pas de gain au final.

                                                                          A peut être un banquier (c’est le cas le plus souvent évidement), mais aussi un particulier (comptes épargnes, comptes à termes, obligations et même actions si l’on revient à leur usage premier (qui est de metttre à disposition d’une entreprise de l’argent, et à en attendre les dividendes, donc les intérêts)), l’Etat, les entreprises.

                                                                          Posez vous la question concernant vos comptes d’épargne. Les utiliseriez vous si le taux était nul ? "Mais les comptes d’épargne ne sont pas des prêts". Si justement. C’est de l’argent que vous mettez à la disposition des banquiers, donc que vous prêtez aux banquiers, lequels rémunèrent ce prêt à 2/3/4%. Cet argent que vous leur prêtez va leur permettre de faire théoriquement leur travail, qui est entre autres choses de prêter à d’autres.


                                                                        • dup 8 août 2008 08:39

                                                                          la plus grande arnaque jamais vue

                                                                          http://www.lepost.fr/article/2008/07/26/1230615_maastricht-article-104.html

                                                                          pourquoi vous n’en parlez pas ?



                                                                          • Cug Cug 8 août 2008 10:01

                                                                            Excellente vidéo.


                                                                          • W.Best fonzibrain 8 août 2008 10:30

                                                                            j’en ai eu des frissons en regardant ta vidéo


                                                                            c’est con que j’étai trop jeune pour comprendrre à ,l’é^poque


                                                                            en tout cas c’est super grave
                                                                            une fois de plus nos dirigeant vendus,nous ont vendu


                                                                            honte

                                                                            ne travaillez plus,ne payez plus d’impots
                                                                            volez ou vendez de la drogue


                                                                            votre argentde toute facon ,et bien ce n’est pas votre argent
                                                                            ils vaut rien,juste un bout de papier INDEXE sur rien


                                                                          • monavis 26 octobre 2008 22:56

                                                                            Je signale qu’Etienne Chouard (oui celui que l’ont voit sur la vidéo) a dejà ecrit plusieurs articles sur le sujet, sur Agoravox même.

                                                                            Mes salutations, un grand homme, qui ouvre les débats sur des sujets hautement sensibles.



                                                                          • QuidNovi QuidNovi 8 août 2008 09:16

                                                                            Il plus qu’urgent que le peuple par l’intermédiaire de l’Etat reprenne le contrôle de sa monnaie et ne laisse pas cette tâche aux banques privées ce qui leur fournit d’immenses profits gratuitement. Kennedy s’etait attelé à cette reprise en main par l’Etat fédéral de la FED mais malheureusement comme chacun le sait il en a été empéché. En France aucun de nos représentants n’aura le courage de reprendre en main ce qui pourtant appartient au peuple à moins d’une refonte du système politique et économique par un moyen ou par un autre.


                                                                            • vincent p 8 août 2008 09:20

                                                                              auteur "Il est urgent d’agir !"

                                                                              Vouloir agir dans l’urgence ne solutionne pas toujours les problèmes de fond.

                                                                              Comme ils auront pareillement payés, comme ils seront doublement payés en retour.


                                                                              • Roland Verhille Roland Verhille 8 août 2008 09:25

                                                                                À Forest Ent,

                                                                                Vous affirmez dans votre exemple, par erreur me semble-t-il, que seulement 1/12 de la monnaie est créée par la Banque centrale, que 11/12 l’est par la banque elle-même.

                                                                                Mais ces 11/12, ce sont des euros versés à l’emprunteur, qui les utilise pour acheter un bien qu’il utilise lui-même, … ou pour spéculer en achetant un bien pour le revendre plus cher sans l’avoir utilisé lui-même.

                                                                                Cela dit, expliquez où la banque prêteuse a trouvé ces euros qu’elle a sortis de sa caisse ? Je ne vois que deux cas : soit ces euros lui ont été fournis par d’autres (banques ou autres) qui les détenaient sans les avoir dépensés (épargne) ; soit elle a fait un paquet de ses actes de prêt (le plus souvent ses prêts à des caisses publiques pour les remettre en garantie à la Banque centrale qui lui fournit les euros demandés). Dans le premier cas, il n’y a pas création monétaire. Dans le deuxième cas, il y a création de monnaie par la Banque centrale (l’État) qui la fournit à la banque prêteuse ne faisant que la distribuer sans l’avoir créée.


                                                                                • Sophie 8 août 2008 09:42

                                                                                  @Roland Verhille

                                                                                  Désolé, vous vous trompez .. la banque centrale ne prête pas aux banques commerciales la monnaie qu’elles prêteraient ensuite aux dfférents emprunteur. La Banque Centrale "refinance " les besoins en monnaie centrale (monnaie fiduciaire et besoins pour les compensations entre banques commerciales) , c’est tout. Voir ici par exemple http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30732

                                                                                  Sophie


                                                                                • logan 8 août 2008 09:42

                                                                                  La banque crée simplement la monnaie par un jeu d’écriture, elle crédite le compte de l’emprunteur, et inscrit dans les siens que cet emprunteur doit lui rembourser le montant du crédit plus des intérêts, la banque n’a pas besoin de posséder la monnaie, sa seule limite c’est qu’elle doit posséder les 1/12 de ce qu’elle prête en monnaie banque centrale pour pouvoir faire face aux éventuels retraits en espèce de ses clients. 1/12 qu’elle emprunte à la banque centrale.





                                                                                • Cug Cug 8 août 2008 09:58

                                                                                  Merci sophie smiley


                                                                                • Roland Verhille Roland Verhille 8 août 2008 10:11

                                                                                  à Sophie et Logan,
                                                                                  Vous aussi, vous payez vos achat par un jeu d’écriture.
                                                                                  Désolé, vous vous perdez dans les "jeux" d’écriture des banquiers !
                                                                                  Essayez de raisonner en allant plus loin que le bout du nez, vous verrez, je ne suis pas dans l’erreur. Mais évitez quand même d’en attraper la migraine !


                                                                                • Sophie 8 août 2008 10:45

                                                                                  @Roland Verhille

                                                                                  Ce n’est pas un problème de raisonnement, mais simplement un problème de régles de fonctionnement.
                                                                                  Celui que vous décrivez est un modèle dans lequel la banque centrale créerait TOUTE la monnaie nouvelle que prêteraient des banques commerciales (couverture à 100%) : ce n’est pas le cas ! (demandez à Vincent...)


                                                                                • Philou017 Philou017 8 août 2008 11:12

                                                                                  RV : "Vous aussi, vous payez vos achat par un jeu d’écriture."
                                                                                  Oui, mais les banques gagnent des intérêts pendant ce temps-là. Moi non.

                                                                                  C’est bien expliqué là :
                                                                                  Les banques font exactement la même chose aujourd’hui (que dans le temps). Elles ont remarqué que pour une personne qui venait à la banque et désirait être payée en argent liquide (papier-monnaie), environ dix personnes ne font que transférer des chiffres d’un compte à un autre, sans qu’il n’y ait aucun usage de papier-monnaie. C’est ce qui permet aux banques de "prêter" plus d’argent qu’elles en ont en réalité. Par exemple, une banque qui a $1 million en dépôt en argent liquide, peut ainsi prêter dix fois plus d’argent de comptabilité. La seule crainte du banquier, c’est qu’un nombre trop élevé de déposants viennent en même temps retirer leur argent de la banque, car il ne peut fournir qu’un déposant sur dix. Une des manières pour le banquier de se protéger contre un tel risque, c’est d’encourager les épargnants à laisser leur argent à la banque le plus longtemps possible (placements ou obligations), en leur accordant un taux d’intérêt plus élevé.
                                                                                  www.consciencedupeuple.com/html/les_banques_pretent_70_fois_pl.html

                                                                                  Ou ici :
                                                                                  Si par exemple le ratio de réserve est de 10 %, cela signifie que sur un dépôt de 100€, la banque peut prêter 90€. Le système bancaire étant un circuit fermé tout ou partie de ce crédit reviendra à cette banque ou à une autre, venant gonfler ses réserves obligatoires et par là même sa capacité de prêt. La banque recevant les 90€ pourra donc accorder un crédit de 81€, et ainsi de suite.
                                                                                  Avec un dépôt de 100€, le système bancaire peut donc *créer* 90€ + 81€ + 72.90€ + ... = 900€. Et toucher les intérêts au passage.
                                                                                  www.cbanque.com/forum/thread2454.html


                                                                                  Quand les banques manquent d’argent, elles créent des créances :
                                                                                  Il n’en reste pas moins que les banques ont l’extraordinaire privilège de pouvoir financer leurs pertes et dépenses, pratiquement sans trésorerie. A l’occasion, c’est ce qui permet de masquer des situations catastrophiques, lorsque l’actif des banques repose sur un trop grand nombre de créances irrécouvrables, ce qui a été à l’origine du crack japonais ou du Crédit Lyonnais. Ainsi que le souligne André Chaineau « les banques jouissent de l’exorbitant privilège de créer à partir de rien un titre de créance pour régler leurs obligations (aux fuites près ) », et Maurice Allais de surenchérir : « Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique… à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents ».
                                                                                  Mais également :
                                                                                  En effet, les banques ne peuvent créer de la monnaie scripturale pour elles-mêmes mais pour des agents non bancaires. Elles le font non seulement en faisant des crédits ou en achetant des devises, mais également aujourd’hui en monétisant des titres (elles financent l’Etat ou les entreprises en achetant leurs obligations ou actions).
                                                                                  www.fauxmonnayeurs.org/articles.php

                                                                                  Les banques ont peu de tésorerie en fait. Elles équilibrent leurs comptes en se prétant de l’argent. D’où la derniere crise où les banques ne voulaient plus prêter à leurs consoeurs, ce qui a fait que les banques centrales ont prêté aux banques en cessation de paiement.

                                                                                  Pour finir :
                                                                                  Une chose est certaine, c’est qu’en 1960, la monnaie en circulation en France - ou masse monétaire - convertie en euros, était équivalente à 14 milliards et qu’en 2000 elle était passée à 378 milliards d’euros sous l’effet de l’inflation et de l’augmentation de la production. Ce sont 364 milliards supplémentaires, donc 27 fois la masse monétaire initiale qui ont été créés en 40 ans grâce aux mécanismes que nous décrivons !
                                                                                  (même lien).


                                                                                • Philou017 Philou017 8 août 2008 11:24

                                                                                  Petite conclusion :

                                                                                  Depuis que la monnaie n’est plus gagée sur l’or, elle n’existe plus que sous forme de crédit. L’argent qui circule dans la communauté mondiale n’est que la différence qui existe entre la masse de l’argent prêté et celle de l’argent remboursé ; chaque jour de nouveaux prêts consentis viennent grossir la masse monétaire, chaque jour des crédits sont remboursés, partiellement ou totalement et font diminuer d’autant la masse monétaire. Alors imaginez… Imaginez que tout le monde, particuliers, entreprises, collectivités locales et Etats décident pour en finir une bonne foi, de rembourser l’intégralité de leurs dettes. Et bien, selon le principe que nous venons d’ énoncer, il n’y aurait plus un sou vaillant sur cette terre. Plus encore ! Nous serions dans l’impossibilité de le faire car, par le biais de l’intérêt, il nous est demandé de rembourser plus que ce qui a été mis en circulation !

                                                                                  Comprenez-vous maintenant les « vraies raisons » de l’invitation à la « croissance » déclinée sur tous les tons et répétée tel un mantra ? Comprenez-vous aussi pourquoi, au lendemain (ou surlendemain ?) du 11 septembre 2001, dans l’un de ses premiers discours, G.W Bush a déclaré : « il faut soutenir la consommation… ayez confiance ! » Eh oui, si la confiance disparaît, on est beaucoup moins enclin à s’endetter, donc moins de crédits… moins de masse monétaire… On ne peut plus rembourser les échéances à moins de s’appauvrir… et c’est tout le système bancaire et économique qui s’écroule ! Pour enfoncer le clou, il a aussi fait diminuer les taux d’intérêts histoire de « pousser à la consommation ».

                                                                                  Voilà en quoi l’intérêt est créateur de monnaie. Mais c’est bien là « son moindre défaut ». Les « dommages collatéraux » qu’il provoque, pour plagier l’élégance verbale que l’on se plait à utiliser pour édulcorer l’horreur, sont bien pire :
                                                                                  • Il est la cause principale de l’inflation, puisque avec un crédit à 5 % par an par exemple, c’est le double de la somme empruntée qui doit être remboursée sur 15 ans, par le jeu des intérêts composés . Etrange qu’un système qui dénonce l’inflation comme « ennemi public numéro un » et en assigne la chasse à son autorité centrale - puisque telle est la mission première et quasi unique de la BCE - en soit le principal responsable !
                                                                                  • Il est la cause profonde de la course à la croissance qui, si elle se conçoit lorsque l’on considère les choses sous l’angle exclusif de l’économie, devient mortifère lorsqu’on élargit le panorama à l’homme et à la nature.
                                                                                  • Il est le premier responsable de la pauvreté dans le monde et de l’élargissement de la fracture sociale. Puisque les prix que vous payez sont constitués à 40-45 % du seul poids des intérêts, comme l’ont mis en évidence dans leurs études Magrit Kennedy et Ralph Becker cités en notes, vous imaginez la somme colossale qui est transférée du monde économique au monde financier ! Il contribue à l’asphyxie du premier et à la congestion du second ; il provoque surtout le transfert de la richesse des plus démunis vers les plus nantis. Magrit Kennedy, dans l’étude qu’elle présente dans son livre « Libérer l’argent de l’inflation et des taux d’intérêts » aux éditions Vivez Soleil, met en évidence que pour la population allemande, classée en 10 tranches de revenus, lorsque l’on fait la balance entre les intérêts créditeurs, versés à l’épargne, et les intérêts débiteurs prélevés au crédit, le solde n’est positif que pour la 10e tranche, celle des plus riches, équilibré pour la 9e et négatif pour les 8 autres. Elle souligne aussi que le solde est d’autant plus négatif que l’on est pauvre et d’autant plus positif que l’on est riche !
                                                                                  www.fauxmonnayeurs.org/articles.php

                                                                                  En définitive, - mis à part la crainte de perte par non remboursement ( cf. Figure 9 B ) - la seule contrainte technique à la création monétaire par les banques de dépôt au moyen des crédits semble bien se limiter de fait au coût pour ces banques de l’acquisition des liquidités . Nous expliciterons ce coût d’acquisition des liquidités, mais notons déjà qu’il s’agit davantage d’un manque à gagner ( prélèvement sur les intérêts issus du crédit générant la demande de liquidités ) que d’une charge réelle . Certes, les banques ne peuvent malgré tout mettre en place sans limites les crédits et leurs flux d’intérêts car il leur faut trouver des emprunteurs. Il ne reste donc que le consentement ou la réticence de ceux-ci à s’endetter pour réguler la création monétaire. C’est dire si celle-ci fluctue avec les humeurs de la conjoncture économique et, qui plus est, en accentuant aussi bien l’euphorie que la déprime . Encore heureux que l’ensemble des prêteurs , plus vaste que l’ensemble des banquiers, n’ait pas encore pris conscience que la masse des dettes engendrées par les crédits en cours excède très largement ( environ 5 fois ) la masse monétaire existante susceptible de les rembourser !
                                                                                  pagesperso-orange.fr/jegu.jean/navi1.html


                                                                                • Krilliathan 8 août 2008 09:49

                                                                                  Déjà le titre de votre article :

                                                                                  Les "fantasmes" de la création monétaire...

                                                                                  ben voyons... cette "théorie" excite tellement les intellectuels qui s’y rattachent !

                                                                                  C’est surtout vous, qui avez soit un certain fantasme, soit un petit problème dans la tête.

                                                                                  Je demande aux responsables d’Agoravox de refuser les prochains articles de ce personnage.

                                                                                  D’avance merci.


                                                                                  • pseudo 8 août 2008 10:03

                                                                                    "Les banques ne "créent" donc pas la monnaie, elles constatent ou anticipent des valeurs présentes ou futures. Elles constatent la valeur d’un bien immobilier, ou anticipent la valeur de revenus futurs en fonction d’un emploi salarié.En fonction de ces données relatives aux valeurs qui sont détenues ou qui seront détenues, elles valident un niveau de confiance quant à la solvabilité du demandeur, et accordent un prêt.La valeur qui déclenche la création monétaire n’est donc pas du ressort des banques, mais de la personne qui demande le crédit, puisque c’est cette personne, avec ses possessions et son travail, qui est à l’origine de la valeur.Les banques ne sont donc les dépositaires que de la confiance - et c’est déjà beaucoup, et facturent leurs services autour de cette confiance. Qu’elles fassent des profits sur ces services est tout à fait normal.Il est donc faux de dire qu’elles font des profits sur quelque chose qui n’existe pas."

                                                                                    Beaucoup de Français aimeraient pouvoir prêter de l’argent avec des intérêts réels sur des lignes de crédit virtuels en constatant la valeur d’un bien immobilier et des revenus futurs, c’est mieux qu’un PEA ou un livret A.
                                                                                    Il est urgent que les citoyens et les politiques récupèrent le droit de frapper la monnaie. Qu’elle confiance peut on avoir dans des banques spéculatives, sans aucune dé anthologie ni morale. Pourquoi lors du procès de Nuremberg les grandes familles de banquiers qui ont financés le nazisme n’ont pas été jugées ? Pour intelligence avec l’ennemi et complicité de génocide ?

                                                                                     


                                                                                    • Vincent Perrier-Trudov Vincent Perrier-Trudov 8 août 2008 10:11

                                                                                      @ Nemo,

                                                                                      Je vous remercie de votre sollicitude, mais ne vous en faites pas trop pour moi. Quand on s’engage en politique, on s’expose, et "on prend des coups".

                                                                                      Je suis ici sans pseudonyme, je ne cache ni mon engagement politique, ni mes convictions. Il est donc assez curieux que l’on m’accuse "d’avancer masqué".

                                                                                      L’important, c’est de bien comprendre que tout cela s’adresse avant tout aux idées que l’on défend, et pas à la personne en tant que telle.

                                                                                      En tout cas, c’est la manière dont je vois les choses. Je m’en tiens donc à dialoguer avec ceux qui prennent la peine de débattre sur les idées elles-mêmes. Pour le reste...


                                                                                      • arroc 8 août 2008 11:18

                                                                                        Maintenant on se victimise : quand on s’engage en politique on s’expose et prend des coups. C’est surtout quand on raconte des conneries qu’on se fait remonter les bretelles, Mr Machin.com

                                                                                        Vos recettes en politique sont éculées et identifiées, votre égo n’est pas à la mesure de vos capacités intellectuelles, et vous vous trompez de cible.

                                                                                        Tentez une chronique sur une radio ou une tv inféodée, vous serez plus à votre place. Par contre évitez le net, le facteur réponse ne convient pas à un apprenti-anguille si laborieux que vous.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès