Sein maternel et lumière du jour, les deux mamelles du bien-être
Alors que le journal de 20 heures de France 2 annonçait jeudi soir une proportion d’un dépressif pour 10 français, des consommateurs semblent avoir trouvé la solution au manque déprimant de soleil en se jetant sur les ampoules "lumière du jour". A Brest, le raz-de-marée, même en cette période de crise et de pouvoir d’achat en berne, a provoqué la rupture de stock. Un autre facteur de bien-être, gratuit celui-là, est l’allaitement maternel mais la France est à la traîne.
Que la lumière soit !
La solution à la déprime réside dans une idée lumineuse : la luminothérapie.
Nos organismes, déficitaires en vitamine D, à cause des étés pourris, peuvent trouver secours auprès de la nouvelle technologie. Faute de rayons de soleil suffisants, l’on peut recourir à des substituts comme les ampoules lumière du jour. Une exposition régulière à une lumière artificielle qui émet un spectre lumineux proche de celui des rayons du soleil, soigne les carences. C’est ce que l’on appelle la luminothérapie.
En Bretagne comme presque partout en France, le soleil a brillé...par son absence et les Brestois se sont rués sur les précieuses ampoules qui renvoient une lumière très blanche. A tel point que le fournisseur est en rupture de stock pour deux mois : l’hiver sera rude pour les malchanceux qui n’auront pas pu se procurer le saint Graal.
Ce type d’ampoule est originaire du Canada et des pays nordiques, où les habitants en connaissent un rayon sur le soleil faible ou défaillant. Les habitants des pays nordiques connaissent depuis longtemps la luminothérapie pour compenser le manque de lumière naturelle du fait notamment des courtes journées d’hiver.
Au service neurologie de l’hôpital Morvan de Brest, on utilise la luminothérapie. Il est prouvé que la lumière doit stimuler avec une intensité suffisante l’hypothalamus pour secréter la nuit la mélatonine, une hormone du sommeil.
L’intensité lumineuse doit être au moins égale à 2 500 lux, le lux étant l’unité de mesure de l’éclairement lumineux.
A propos de luxe, les simulateurs d’aube restent encore assez chers : de 100 et 200 euros au minimum.
Les mamelles du jour ne sont donc pas accessibles à tous. Les mamelles de la maman, elles, sont aussi source de bien-être et de meilleure santé, plus à titre préventif.
L’allaitement maternel
Depuis ce printemps, les médias ont régulièrement alerté des dangers comme la présence de Mélamine dans le lait pour nourrissons en Chine, de Bisphénol dans le plastique de certains biberons en France, de produits toxiques dans les pommades pour nourrissons dans les boites-cadeaux données aux mères en maternité. "La CoFAM (Coordination Française pour l’Allaitement Maternel) tient à préciser qu’il n’y a pas de Mélamine dans le lait maternel ni de Bisphénol dans les seins. Gardons un peu de bon sens et restons simples !"
Ce message de la CoFam vient alerter les mamans alors que l’on constate que si 60 % des femmes allaitent à la sortie de la maternité, elles ne sont plus que 27 % à le faire quatre mois plus tard. En Suède, la proportion est de 67 % !
Or, l’OMS rappelle toujours que les nourrissons, jusqu’à l’âge de 6 mois, n’ont besoin que du lait de leur mère pour grandir et se développer. La CoFam lutte contre les idées répandues selon lesquelles l’allaitement écarterait le père de l’enfant, qu’il interdirait à la mère de se nourrir comme elle l’entend, et contre bien d’autres préjugés que vous pouvez mettre à l’épreuve dans ce petit quizz.
La loi française autorise à toute maman salariée d’allaiter son enfant sur le lieu de travail. Une heure par jour (non rémunérée), sur les heures de travail, est prévue à cet effet. Dans les entreprises de 100 salariés et plus, des locaux adaptés doivent être mis à disposition des mères allaitantes. Malheureusement, ces dispositions réglementaires restent peu connues.
Or l’allaitement est une excellente prévention en matière de santé du nourrisson. On note chez l’enfant moins de pathologies ORL, moins de gastro-entérite et sept fois moins d’hospitalisations dans la première année. L’allaitement joue aussi un rôle dans la prévention du diabète et de l’obésité, des maladies cardiovasculaires et favorise un taux du cholestérol plus bas. On recense aussi moins de cas de cancer et de mort subite chez les bébés allaités. (Dr Le Gouill. PMI 29) Les mères qui ont allaité ont moins de cancer du sein ou du col de l’utérus. Elles se remettent aussi plus vite après la naissance, car l’utérus reprend plus vite sa forme initiale. Il y a aussi moins de saignements et un effet contraceptif sur lequel il faut cependant être prudent.
Lien : Coordination-allaitement.org
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