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Accueil du site > Tribune Libre > Marcel Gauchet, un grand dans la cour des petits

Marcel Gauchet, un grand dans la cour des petits

Vous et moi, et surtout la Revue du Crieur, et Mediapart, et Sonya Faure, et Philippe Simonnot, et Geoffroy de Lagasnerie et Edouard Louis et Eribon, sommes à peine capables de comprendre un paradoxe, tandis que Gauchet peut en comprendre plusieurs, les déchiffrer, les articuler, les déceler (en inventer aussi sans doute, car nul n'est parfait).

Méthode de Sonya Faure (Libé) :

Marcel Gauchet a depuis longtemps dressé le diagnostic de notre « pathologie de la désappartenance ». « D’un côté, il y a le monde, de l’autre, les individus, et rien entre les deux, plus de nations, plus de peuples, plus d’institutions », écrit-il dans son dernier opus. La privatisation des individus entraînerait une dépolitisation radicale. Narcissisme et isolement contemporains seraient à la source du « malheur français. »

Sonya Faure n'a pas besoin de lire Gauchet ou de le comprendre, elle a, depuis longtemps peut-être, épinglé Marcel Gauchet, elle croit sans doute que Mediapart a toujours raison ; elle écrit que pour lui (Gauchet) la privatisation des individus entraînerait une dépolitisation radicale, elle est incapable de noter qu'il a écrit, justement dans son dernier opus, que :

Le pessimisme est à décrypter et à décortiquer par le menu, car il procède plus d'un ressenti confus que d'une appréciation exact des données. Mais globalement il est le fait d'un peuple qui reste politisé en profondeur, derrière sa dépolitisation de surface... (page 27)

Tous les ouvrages de Gauchet sont complexes et passionnants, tous les ouvrages de Gauchet imbriquent des paradoxes. Les personnes qui sont à ce point obnubilées par les idéologies, les doctrines, le bien, le mal, les bons, les méchants, n'arrivent pas à comprendre sa manière.

Les personnes obnubilées par les mots réactionnaire, progressiste, conservateur, anti-progressiste, néo-réac, anti-machin, pour-machin, etc. ne peuvent penser bien loin ou lire bien loin ; leur grille discursive est rétrécie, ils ne peuvent rien, absolument rien comprendre aux ouvrages de Marcel Gauchet.

Gauchet, pauvre Gauchet, pourquoi te veut-on du mal !

C'est à désespérer.

Un des plus grands intellectuels français contemporains, de philosophie politique, le plus grand peut-être.

Hélas, devant un grand auteur, il existera toujours des critiques, des détracteurs, sans aucun talent.

Heureusement qu'il y a des Charles Taylor, des Vincent Descombes, qui l'apprécient à sa juste valeur, et bien d'autres encore.

Heureusement que Gauchet lui-même nous explique, à nous rétrécisseurs d'esprits (nous le sommes presque tous mais certains en font leur métier, hélas), heureusement que Gauchet nous montre, dans une émission récente de France Culture, à quel point sont absurdes ceux qui essayent de le rétrécir.

L'émission s'intitule « La grande table », il faut la chercher dans le site de France Culture, sous ce titre : « La Grande table : Les Français ont-ils raison d'être pessimiste ? » Là, des animateurs radio tentent en vain de rétrécir Marcel Gauchet.

Mieux encore, plongez-vous dans les ouvrages de Marcel Gauchet. C'est inouïe une telle intelligence.

Une si grande intelligence attaquée par une horde de talents médiocres.

Un grand dans la cour des petits, dans la cour des jaloux.


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20 réactions à cet article    


  • Nicolas_M bibou1324 30 mars 2016 10:55

    Quelqu’un a dit : « le modèle, c’est un soi idéalisé ».


    Les types qui idolâtrent un auteur sont les mêmes que ceux qui vénèrent un homme politique. Ils sont la source de la haine sur Terre, car pour eux, tous ceux qui contredisent leur idole est un mécréant.

    Je ne connais pas M. Gauchet, mais s’il est vraiment quelqu’un d’intelligent comme vous le dites, il vous dirait d’arrêtez de qualifier de médiocre ceux qui le contredisent, pour vivre votre propre vie, libre des illusions et fantasmes que vous entretenez sur votre modèle.

    Soyez votre propre modèle, au lieu d’être le toutou d’un homme que vous ne connaissez pas du tout.

    Partager et conseiller un bon bouquin est une chose, désespérer s’il reçoit des critiques relève de la pathologie.

    • alix12 (---.---.146.55) 30 mars 2016 12:20

      @bibou1324
      Sans doute qu’admirer Marcel Gauchet, ses ouvrages parfaitement innocents, sans haines, me voue à la haine sur terre. Mais écoutez, on peut parfaitement critiquer un intellectuel, bien sûr - qui dirait le contraire. Mais pas n’importe comment, pas en inventant n’importe quoi. Il y a une responsabilité du journaliste, il ne doit pas dire n’importe quoi.

      Imaginer que des journaliste se mettent à écrire que Martin Luther King était contre la paix, était raciste, contre la paix entre les noirs et les blancs.

      Imaginer que certains disent que Marcel Gauchet est néo-réac, nostalgique d’un passé douteux, peu enclin à l’émancipation des femmes, et presque homophobe et d’extrême droite. Ces critiques ne sont pas des critiques, mais des insultes - des insultes complètement folles et incompréhensibles. Et c’est révoltant.

      Et moi je ne suis pas journaliste, je me permets de disqualifier dans mon petit texte des professionnels, journalistes ou autres qui écrivent des textes soit-disant professionnel, soit-disant consciencieux, mais non, voyez-vous, ce n’est pas consciencieux ce qu’ils écrivent, ce n’est pas professionnel, c’est de l’insulte. C’est encore moins consciencieux que ce que j’ai écris dans mon petit texte.

      Ils insultent (mais pourquoi, c’est un incroyable) un homme honnête comme Marcel Gauchet - croyez-vous vraiment que c’est un néo-réac, nostalgique d’un passé douteux, peu enclin à l’émancipation des femmes, et presque homophobe et d’extrême droite ? Si vous croyez ça, c’est affligeant, complètement fou, et moi, qui ne suis pas journaliste, je manifeste, avec mon petit texte, une certaine révolte, une humeur devant quelque chose qui est incompréhensible, qui n’a pas de sens, qui est de l’insulte et non de la critique au sens noble du terme.

      Je manifeste dans mon petit texte une révolte, mais moi je ne compte pas, alors que eux, en tant que professionnels, comptent pour des milliers de lecteurs, comptent, oui, car ils ont le statut de professionnel.

      Comprenez-vous ?


    • alix12 (---.---.146.55) 30 mars 2016 12:53

      @bibou1324
      Et vous dites que Gauchet est un modèle pour moi.
      Ce n’est pas un modèle, je n’aurais pas écris ce petit texte si je voulais lui ressembler. Je serais d’ailleurs incapable d’atteindre son intelligence discursive. Est-ce pathologique de l’avouer ?
      Aussi vous me conseillez d’être mon propre modèle - vous êtes donc dans ce que René Girard appelle l’illusion romantique (se croire absolument original, sans modèle). Un soi qui ne viendrait que de soi, c’est une illusion, vieille comme le monde, exacerbée de nos jours avec la promotion de l’ego.
      Vous n’êtes pas votre propre modèle, moi non plus. Nous sommes de beaucoup de modèles, inconsciemment ou consciemment.
      Lisez « Mensonge romantique et vérité romanesque » de René Girard. Vous savez, on apprend beaucoup de chose des autres.
      Vous dites que quelqu’un a dit : le modèle, c’est un soi idéalisé.
      Je vous répondrais : croire que l’on n’est que de soi, c’est un soi encore plus idéalisé, car c’est impossible, ça n’existe pas.


    • Pierre Régnier (---.---.176.19) 30 mars 2016 18:34

      @ l’auteur 


      Pierre Régnier  :

       

      Marcel Gauchet s’est toutefois gravement trompé, il y a trente ans (1) lorsqu’il croyait que nous étions déormais dans un monde « sorti de la religion ». Il a persisté dans cette erreur quelques années plus tard (2) quand il a cru pouvoir dire que "La Cité de l’homme est l’oeuvre de l’homme, à tel point que c’est impiété, désormais, aux yeux du croyant le plus zélé de nos contrées, que de mêler l’idée de Dieu à l’ordre qui nous lie et aux désordres qui nous divisent".

       

      Nous avons besoin d’un Marcel Gauchet - qui me semble être comme à vous, Alix, l’un des plus grands intellectuels français contemporains - revenu d’une dangereuse confiance dans nos dirigeants politiques. En augmentant fortement, par démagogie électoraliste, la présence de l’islam en France, nos plus récents gouvernants nous ont fait rentrer dans la religion de la plus mauvaise manière qui soit.

       

      Et de plus en plus souvent maintenant, des musulmans qui "mêlent l’idée de Dieu à l’ordre qui nous lie", comme le leur demande depuis toujours leur prophète et les rédacteurs de leur Coran, font de la France, de l’Europe et du monde « leur contrée » dans laquelle ils installent la violence de manière telle que, déjà, on ne sait plus comment la limiter et la faire régresser.

       

      (1) Le Désenchantement du monde (éd. Gallimard, 1985)

      (2) La religion dans la démocratie (éd. Gallimard, 1998)

       


      • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 30 mars 2016 21:23

        Je ne sais pas si on peut inclure Philippe Simonnot dans le collectif porcin des sycophantes (foucaulâtres) anti-Gauchet. Certes, il n’a rien compris aux fondements philosophiques du libéralisme, mais c’est un penseur d’un autre niveau que les Eribon, de Lagasnerie et cie sans même évoquer les écrituriers que vous citez.
        Il a écrit ça que personne à gauche ne veut lire : http://francephi.com/boutique/edition-dualpha/le-rose-et-le-brun/
        Totalement à rebours des thèses de Wilhelm Reich, il montre que nazisme et révolution sexuelle sont indissociables. Ce qui est promu aujourd’hui ne serait donc finalement qu’inversion des valeurs (l’homosexualisme comme idéologie progressiste)... C’est très violent, en effet...Âmes sensibles...


        • philouie 30 mars 2016 21:35

          @Jean-Michel Lemonnier
          Bonjour,
          on a souvent tendance à penser le nazisme comme réactionnaire, simplement parce qu’on associe extrème droite et réaction.
          Ce n’était pas le cas : les nazis étaient clairement des révolutionnaires : ils espéraient dans un homme nouveau.
          Il est possible que la question de l’homosexualité est fait parti des nouveautés puisque s’il fallait libérer l’homme, il fallait le libérer aussi des archaïsmes liés à la sexualité.


        • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 31 mars 2016 08:47

          @philouie
          Bonjour,
          Oui. Et W. Reich n’a vu que le deuxième moment du nazisme (la répression).
          Enfin, n’est-il pas intéressant de comparer cette promotion nazie de la liberté des mœurs avec la défense deleuzienne des flux vitalistes, des flux révolutionnaires du désir ?...


        • alix12 (---.---.146.55) 31 mars 2016 10:22

          @Jean-Michel Lemonnier
           
          Le livre de Simonnot semble en effet très intéressant (Le rose et le brun), mais l’article qu’il a écrit sur Marcel Gauchet est catastrophique. C’est curieux, Simonnot parlant (dans une émission télé) de son propre livre (Le rose et le brun) est très brillant, mais Simonnot, dans l’article qu’il écrit sur Gauchet, est sans aucun talent, son article est brouillon, difficilement compréhensible, étrange, si peu étoffé, mal écrit. Du coup je suis surpris : l’homme qui parle est brillant, mais celui qui écrit l’article sur Gauchet ne lui ressemble pas, on dirait un journaliste lambda, écrivant à la va-vite, maladroit, survolant, peu enclin à s’appliquer dans l’argumentation. C’est décevant pour quelqu’un qui semble intéressant, à l’oral.


        • philouie 31 mars 2016 10:55

          @Jean-Michel Lemonnier
          Je ne suis pas spécialiste de ces questions, je ne connais pas deleuze par exemple.
          Cependant, un livre qui m’a marqué c’est « jeunesse et genèse du Nazisme » de Mme Georgette Mouton. C’est une thèse d’histoire qui s’intéresse à l’arrière plan culturel du nazisme. Elle cite par exemple Herman Hesse comme étant une référence pour toute l’élite nazi. Hors Herman Hesse est tout sauf nazi, s’en est l’exact opposé. La thèse de Mme Mouton est la suivante, si du moins je ne la trahi pas, ce qui fonde le nazisme, c’est le refus de l’autorité des pères. Énoncé comme ça, ça fait bizarre, parce que le nazisme est associé à l’autorité et non au refus de l’autorité.
          je cite :
          Jeunesse et genese du nazisme. Le nazisme est un phénomène de délinquance juvénile généralisée. Hitler n’a rien inventé. Il a suivi et guide des bandes de jeunes préexistantes et déjà imprégnées d’une idéologie romantique de beauté, de violence et d’horreur. Le nazisme fut le règne des gosses en chemise brune. Les adolescents contrôlaient tout, gratuitement, pour le plaisir de tyranniser profs et parents. Les mouvements de jeunes, des 1900 revendiquaient leur liberté : ni travail scolaire, ni discipline, ni morale sexuelle, ni travail social. . . Mais l’amour de la guerre (l’héroïsme) et l’antisémitisme servaient déjà d’exutoire a leur volonté de puissance.

          S’il faut croire en cette thèse cela signifie que nous sommes des pré-nazis.


        • alix12 (---.---.146.55) 31 mars 2016 12:59

          @philouie
          @philouie

          Philouie, cette thèse tente de déchiffrer, d’élucider, un moment de l’Histoire, pas l’histoire d’aujourd’hui. Je ne pense pas qu’il faille la lire comme une équation. Nous avons certes une partie, mais petite, de la jeunesse, qui s’est lancée dans une liberté nihiliste. Mais toute les libertés nihilistes ne se ressemblent pas entièrement et la complexité de notre époque n’est plus la même que celle des années allant de 1900 à 1945. Beaucoup de choses ont changé.


        • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 31 mars 2016 14:22

          @ alix12
          Simonnot est donc la preuve que l’intellectuel spécialisé de notre époque, dès qu’il sort de son domaine de compétences ressemble au premier des idiots...
          @philouie
          La thèse de G. Mouton est intéressante.
          Je crois que c’est G. Ionesco qui a comparé le comportement des gamins de bourgeois de Mai 68 aux jeunesses hitlériennes...sans doute excessif mais plus intéressant : le nietzschéisme de gauche, le jeunisme, cette fascination pour la violence (et sa promotion version « cailleras de banlieue », films-propagande pour abrutis à la Kassovitz ou Tarantino, etc.), l’explosion des incivilités, des comportements d’enfants pourris gâtés chez les nouvelles classes moyennes et néo-bourgeoises « nées » de mai 68 (volonté de toute-puissance infantile jamais contrariée), génocide lent (contradictoire ?), etc.

          L’analogie nazisme/idéologie 68arde n’est peut-être pas si hasardeuse qu’elle paraît être de prime abord...


          • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 31 mars 2016 14:29

            Lire Eugène I.


          • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 31 mars 2016 15:18

            @ alix12
            Simonnot est donc la preuve que l’intellectuel spécialisé de notre époque, dès qu’il sort de son domaine de compétences ressemble au premier des idiots...
            @philouie
            La thèse de G. Mouton est intéressante.
            Je crois que c’est E. Ionesco qui a comparé le comportement des gamins de bourgeois de mai 68 à celui des jeunesses hitlériennes...sans doute excessif mais plus intéressant : le nietzschéisme de gauche, le jeunisme, cette fascination pour la violence (et sa promotion version « cailleras de banlieue », films-propagande pour abrutis à la Kassovitz ou Tarantino, etc.), l’explosion des incivilités, des comportements d’enfants pourris gâtés chez les nouvelles classes moyennes et la néo-bourgeoisie « nées » de mai 68 (volonté de toute-puissance infantile jamais contrariée), génocide lent (contradictoire ?), etc.

            L’analogie nazisme/idéologie 68arde n’est peut-être pas si hasardeuse qu’elle paraît être de prime abord...


            • philouie 31 mars 2016 18:11

              @Jean-Michel Lemonnier
              un texte un peu long mais peut-être pourra vous intéresser.


            • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 31 mars 2016 19:49

              @philouie

              Merci. L’article est excellent.

              En effet, pour répondre aussi à Alix12, la comparaison est à faire avec le mouvement de jeunesse libertaire Wandervogel qu’un Herbert Marcuse, un des idéologues de 68, intégra à un moment...Et si le Wandervogel (une des références des partisans du « retour à la nature » post-45) a été récupéré c’est qu’il était récupérable (par les nazis...)...


            • alix12 (---.---.146.55) 31 mars 2016 16:31

              Sur 68 et le nazisme, vous vous égarez messieurs. Attention à la démesure. Ne devriez-vous pas critiquer 68 sans pour autant le comparer à la liberté liberticide des nazis ? Vous allez loin trop loin, il faut savoir limiter sa hargne pour parvenir à raisonner sans tomber dans la démesure, la surenchère, les comparaisons outrancières.
              Je vous renvoie à « L’avènement de la démocratie » tome 2 - Gauchet nous y apprend (c’est très convainquant) que le nazisme est un mouvement moderne rivé sur des structures du passé, comme le communisme soviétique, structure basée sur l’unité, l’Un (comme les société à structure religieuse, gouvernée par le religieux, par la voix de l’Un : Dieu), et en même temps voulant créer un homme nouveau. Rien avoir avec la liberté libérale qui accepte une certaine multiplicité de choix, d’idées, de moeurs. Le fait libéral de notre société, c’est le fait d’une société qui, au niveau institutionnel, s’est arrachée à la structure religieuse, alors que le nazisme et le communisme soviétique non, pas totalement du moins, loin de là, tout en voulant se lancer dans quelque chose de résolument moderne, d’où leur totalitarisme : tout le monde est sommé de penser pareil. Mélange de modernité et d’archaïsme. Mais lisez Gauchet, c’est beaucoup mieux dit que ce que je peux en dire.


              • philouie 31 mars 2016 18:36

                @alix12
                Attention néanmoins à ne pas faire contresens, mai 68 n’est pas comparable au nazisme mais au « Wandervogel » qui le précéda.
                Par exemple pour l’aspect religieux du nazisme, il n’est là qu’en réaction à la destruction de la pensée religieuse.
                Si l’époque n’est pas la même, on peut néanmoins s’attendre à ce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.


              • Pierre Régnier (---.---.176.19) 31 mars 2016 19:39

                @alix12

                Peut-être que, "au niveau institutionnel, notre société s’est arrachée à la structure religieuse". Mais nous subissons bien, dans la France et l’Europe actuelles, une forme de totalitarisme : "tout le monde est sommé de penser pareil" en ce qui concerne le religieux. Tout le monde est sommé de nier l’évidente violence particulière à l’islam.

                 

                Et tout le monde est sommé d’ignorer, comme si ses effets dramatiques étaient dépassés, la trimillénaire croyance en des appels de Dieu à maltraiter et massacrer ses semblables « pour de bonnes raisons ».

                 

                Nous avons besoin de philosophes honnêtes et courageux comme Marcel Gauchet pour casser cette obligatoire paralysie de la pensée, laquelle fait perdurer la croyance criminogène, que des musulmans fanatisés mettent aujourd’hui encore en application.

                 

                Cette meurtrière mise en application ne disparaîtra pas sans que disparaisse sa double cause.


              • philouie 31 mars 2016 19:43

                @Pierre Régnier
                Toujours pas d’explication concernant les crimes des démocraties ?


              • Pierre Régnier (---.---.176.19) 31 mars 2016 19:45

                @Pierre Régnier

                Dans mon précédent commentaire mon nom n’avait pas été détérioré, comme il arrive très souvent maintenant lors de sa publication en pseudo sur Agoravox . C’est pourquoi je n’avais pas cru utile de le reproduire dans mon texte. Je suis bien Pierre Régnier

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