Il ya des exemples similaires en Afrique qui sont entrain d’etre regles par la CIJ : Bakassi entre le Cameroun et le Nigeria ; le conflit entre le Niger et le Burkina Faso, etc. Mon probleme c’est une question de priorite au moment ou l’Afrique a des problemes urgents a regler.
Je ne pense pas que l’Afrique, dans sa globalite, peut adopter le modele confereral Suisse. Le Nigeria est entrain de reussir, avec beaucoup de difficultes il est vari son federalisme avec 36 Etats et FCT (Abuja). Quelques pays africains adoptent petit a petit ce modele. Au Cameroun par exemple, la decentralisation est effective avec 10 regions avec un role important aux mairies.
Mais quelque soit le modele adopte, mon argument ici est que le manque du leadership africain est lie a l’abandon de la culture et la philosophie africaines, a l’application des modeles lineaires pour resoudre les problemes complexes. J’insiste sur la prise en compte de la tryptique culture—>philosophie—>leadership dans un environment complexe.
Merci pour cette très bonne contribution a ce débat sur le déficit de
leadership en Afrique.
Je remarque que le débat sur la responsabilité des occidentaux sur le
niveau de pauvreté des nos pays ou notre sous-développement a tendance a nous dédouaner
de notre propre responsabilité. On ne peut prétendre d’exercer un leadership efficace
sur la marche de nos pays en fuyant nos propres responsabilités. C’est la
raison pour laquelle j’ai volontairement esquivé cet aspect.
Oui vous avez raison, cher Herve, sur les valeurs culturelles d’une société
comme reflets de ses transformations économiques et sociales. Mais devons-nous ouvrir cette boite de pandore
lié aux problèmes frontaliers (internes, sous-régionaux, ou régionaux) ? Il
me semble que c’est risqué au vu des difficultés qu’ont certains blocs sous-régionaux
a définir des mécanismes qui facilitent l’intégration et la coopération entre
les pays. On le voit bien avec la CEMAC ou la CEEAC pour rester plus près de
nous en Afrique centrale. Je ne parlerai pas des problèmes internes aux pays
qui sont lies aux méfaits du tribalisme.
Par contre (et ceci fait déjà l’objet d’une réflexion séparée), on peut aisément
établir une corrélation entre l’oubli/rejet des valeurs (culturelles et
philosophique) des sociétés africaines au Sud du Sahara et leur sous-développement,
même si on s’efforce aussi de montrer que les valeurs ne peuvent en être le
seul déterminant et que le développement agit également sur les valeurs.
En revenant sur la question des frontières culturelles naturelles, on
remarque que même les défenseurs de la révolution bolivarienne (qui me fascine)
n’ont pas pu reprendre le flambeau de Bolivar sur l’unification de l’Amérique
Latine même avec le MERCOSUR, la CSAN (devenue UNASUR), l’Alba, etc. je ne suis
pas convaincu que ca nous aidera d’ouvrir ce débat maintenant ; mais je
peux me tromper.
Non, les institutions de Bretton Woods ne sont pas surprises, mais vont reagir des que les gouvernements des pays africains (notamment au Sud du Sahara) comprendront la necessite de transformer cette croissance economique en des programmes sociaux
qui touchent différents domaines comme la santé, l’éducation ou encore
l’agriculture et.... entièrement subventionnées par les entreprises nationales.