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Ici l’Espagne

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  • Ici l’Espagne 27 avril 2010 23:29

    Bonsoir,

    Nombreux sont ceux qui ont répondu à ce sujet : je n’ai pas tout lu, loin de là ; je laisse un petit mot aux auteurs, pour leurs statistiques : chacun fera de mes pensées/expériences ce qu’il voudra.

    1- Pensez-vous que désobéir au modèle parental est nécessaire ? Utile ? Irrespectueux ?

    Ca dépend des cas. Les spécialistes affirment que c’est nécessaire et utile pour se construire à l’adolescence ; je ne suis pas psy, je pense que des exceptions sont possibles et surtout, que ça dépend du modèle parental et des circonstances. A mon sens, désobéir pour désobéir est encore plus stupide et borné comme attitude qu’obéir à un modèle « juste » et cohérent.
    Pour l’irrespect, je nuance davantage : c’est plus dans la forme de la désobéissance que dans son fond que c’est, ou non, irrespectueux : on peut obéir en étant irrespectueux et désobéir tout en respectant le modèle parental smiley

    2- Comment peut-on affirmer sa différence, sa liberté de ne pas penser ou vivre comme on l’a appris, et conserver des bonnes relations avec ses proches ?

    Ca dépend du degré de tolérance des deux parties, des arguments fournis (du pourquoi du comment : il n’existe pas UNE mais DES vérités : à chacun de trouver la sienne), du respect des uns pour les autres et vice-versa smiley

    3- Comment avez-vous affronté le désaccord avec vos proches ?

    Tout simplement, je n’ai pas été « formatée » pour penser d’une certaine façon, mais au contraire « formée » pour penser par moi-même, via des raisonnements propres ; mes parents m’ont toujours expliqué le pourquoi des choses, le comment dans la mesure du possible, et sinon m’ont facilité au maximum l’accès à l’information / les informations cherchées.
    Je ne suis donc pas toujours d’accord avec mes proches, nous avons même parfois des regards complètement opposés sur certains sujets ; soit le sujet mérite « débat » et chacun apporte ses arguments et tout le monde en ressort enrichi, soit le sujet pourrait être source de conflits et on change de sujet. Ca peut paraître simpliste, mais c’est efficace ! smiley Les débats sont souvent animés, mais le respect est TOUJOURS au rendez-vous ! smiley

    4- Quelles sont les limites à la transgression des règles établies par les parents, et à plus forte raison par les autorités ?

    Ca me paraît si évident : les limites sont posées par le bon sens (denrée rare de nos jours !). Les limites sont le danger physique, le danger moral, le respect de l’autre, le respect de soi, le savoir-vivre qui limite certe la liberté de chacun, mais qui permet à chacun de vivre en bonne entente avec les autres. Les limites sont les valeurs de base ; ce qui m’a le plus frappé dans ce « jeu de la mort », c’est que les participants, avant même de savoir qui serait « victime » et qui serait « bourreau », ont accepté le principe du « jeu » : la « punition » en cas de mauvaise réponse (euh, c’est des adultes ou des enfants ???????) et a fortiori par des décharges électriques (mais ça va pas la tête ?????!!!!) et pire : de plus en plus fortes ( smiley !!!!!!!).
    On ne peut« transgresser » un ordre donné (ou des institutions, ....) que si on a des valeurs, des croyances, des repères qui nous sont chers, auxquels on tient, sinon, on est « faible » et à la « merci » de celui / celle qui a des convictions... à notre place ! smiley Si les valeurs que l’ont partage sont identiques ou très proches de nos convictions, il n’y a ni soumission, ni transgression, mais adhésion smiley
    Camus affirmait que la multitude préférait l’esclavage à la liberté : esclave, on a tout le loisir de se plaindre, de critiquer, et... on est IRRESPONSABLE (et donc innocent !) de ce qui se passe... ce n’est donc pas de notre faute et on est impuissant... C’est plus facile que de prendre les choses en main, de prendre ses responsabilités, de faire des compromis (obligation), de risquer de se tromper, et donc d’être jugé... responsable & coupable de ses actes, et de devoir en assumer les conséquences !!! smiley

    5- Comment s’affranchir de la tutelle familiale sans se soumettre à d’autres conditionnements (modes, médias, publicités, web, etc.) ?

    Tout simplement pour des raisons « intelligentes » et non par simple « conflit » / « dépit » / « esprit de contraction », sinon, on se soumettra à une autorité plus forte (et donc plus limitative de nos libertés).
    Par exemple, être « gay » est encore tabou dans de nombreuses familles, à cause de la religion ou de la tradition ou du « qu’en dira-t-on » ! Pour autant, on ne devient pas « gay », on l’est ou on ne l’est pas, et il faut s’accepter comme on est, puisque c’est de sa nature profonde dont il s’agit, donc c’est « vital » dans ces cas-là, de s’affranchir de la tutelle familiale si elle y est farouchement opposée ! :->
    Autre exemple, tomber sous l’emprise d’une secte (genre scientologie) par rébellion contre l’autorité parentale (qui n’a pas été démarché ado ou post ado avec ce genre d’approche de leur part ???) : « oui, tu es intelligent (test à l’appui), mais tu es faible/fragile (2e test à l’appui) et pour te rendre plus fort, il te faut t’affranchir de tes parents qui t’étouffent / ne te comprennent pas (sous-entendu, comme moi je te comprends ; ben tiens !) », etc....

    6- Dans une société de l’enfant roi, faut-il au contraire restaurer le respect de l’autorité familiale ? Comment ?

    L’enfant roi, ça veut dire quoi ? Matériellement pourri et affectivement délaissé ? Sans valeurs, sans repères, sans limites, sans explications, sans personne « morale » à ses côté (on peut être physiquement avec son enfant, sans être moralement à ses côtés ; exemple : regarder la télé un casque sur la tête dans une pièce sans se soucier de ce que fait, dit, pense etc.. l’enfant en question dans la pièce d’à côté smiley )
    Le respect de l’autorité parentale... smiley l’autorité parentale existe tout simplement quand on croit à ce qu’on fait, qu’on dit, qu’on montre, qu’on explique à son enfant, quand on est cohérent dans sa façon d’agir, de parler, d’expliquer, quand on argumente les interdits (pas le faire obéir pour le faire obéir bêtement, mais en lui donnant la raison de l’interdit, les conséquences s’il n’obéit pas), quand on explique les dangers (au lieu d’accuser les autres et la société), quand on est responsable et qu’on responsabilise son enfant, quand on le respecte en tant qu’enfant (c’est-à-dire adulte en puissance / futur adulte), quand on lui donne des repères (et lui expliquer pourquoi ces repères et pourquoi on estime que c’est important POUR LUI PAS POUR SOI !), quand enfin, on lui apprend à penser par lui-même, pour lui-même, dans le respect des autres et de la société, mais en lui laissant les clés pour juger si c’est « correct » ou pas et POURQUOI.

    J’ai été « sciée » d’entendre mon bout’chou affronter son père au téléphone à 5 ans (à bout d’arguments fallacieux, il a raccroché au bout de 1/2h, fâché, en disant que j’avais remonté notre fils contre lui ; facile !!!) , car il lui racontait des bobards ; mon fils a de suite repéré que son père lui mentait, et, faux argument après faux argument, lui a démonté tout par la simple... LOGIQUE ! smiley
    Il adore son père (normal, il est petit, c’est l’amour inconditionnel !), il le respecte car je lui ai enseigné à le faire (en lui expliquant pourquoi : « un papa, c’est important pour se construire, on n’en a qu’un » etc...), même si, comme il le dit lui-même... « j’aime papa autant que maman, même si papa raconte des histoires et qu’il ne tient pas toutes ses promesses et que je comprends pas ses règles » (ben oui, son père change les règles à suivre suivant ses sautes d’humeurs.... smiley ). Comme quoi, il pose des questions à son père... mais me pose les mêmes questions quand je le récupère, parce que « maman, je sais que toi, tu me diras la vérité, même si elle est pas belle ou que c’est pas drôle » ; « tiens, là papa avait raison » ; « tiens là papa s’est trompé », « ah tu sais pas ; ben cherche l’information maman, pour voir si papa avait raison » !  smiley
    Il adore son père, il le craint (punitions corporelles, incohérences) mais ne le respecte pas ; il m’aime, ne me craint pas du tout, mais... il me respecte.
    En conclusion, autorité parentale = respect du parent par compréhension via la cohérence grâce au respect et à l’amour du parent sur l’enfant ; pour moi, aimer son enfant, le respecter POUR LUI, c’est l’éduquer, lui donner les clés qui lui permettront d’exploiter ses capacités, utiliser ses atouts, le valoriser, lui montrer les limites et pourquoi, lui apprendre à penser par lui-même, même s’il doit ne pas être d’accord avec moi : lorsque j’estime que ses arguments sont valables, qu’il a raison, je le lui dis ; quand je ne sais pas, je le lui dis ; il a toujours eu peu d’interdits mais toujours su le pourquoi du comment ; pour autant, il n’a jamais remis mon autorité en cause.
    Son père passe son autorité par la force, ce n’est donc pas de l’autorité mais de l’autoritarisme ; son autorité en tant que père n’est pas reconnue et donc transgressée fréquemment malgré les punitions (enfin, parfois, il n’est même pas puni, au contraire, son père le laissant faire à sa guise, pour ne pas avoir à s’en occuper !)...

    Pour vos stats : divorcée, 36 ans, 1 fils de presque 8 ans
    Pour info : FELICITATIONS si vous avez lu tout mon pavé, désolée si j’ai été fastidieuse


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