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lou maddaleno

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  • lou maddaleno 7 juillet 2007 15:22

    Un véritable aficionado (né en Andalousie) qui travaille pour le même journal que moi et avec qui j’ai eu une discussion sur la corrida m’a dit qu’il n’avait pas vraiment eu le choix d’aimer ou ne pas aimer puisqu’il est tombé tout petit là-dedans (comme Obélix). Mais il a ajouté : « j’avoue que le plaisir que je prends à voir une belle corrida relève de la psychanalyse. Hélas, je ne me sens pas encore prêt à aller m’allonger sur un divan... » Bon ; cela prouve qu’il y a aussi des aficionados honnêtes. Tous les autres nous servent un baratin débile ou écoeurant, selon les cas - et toujours mensonger. Prenons, par exemple, la fameuse excuse du spectacle artistique. D’accord - à partir du moment où vous passez des dizaines d’années à savoir comment danser autour d’un ruminant et à le tuer sans vous faire encorner, ça peut être joli à voir et même artistique, pourquoi pas ? L’ennui, c’est qaue c’est cruel - et qu’un spectacle cruel, même artistique, reste essentielement cruel. Ne pas aimer voir tuer, c’est de la sensiblerie ? Et aimer voir tuer, c’est quoi ? Si vous apprenez pendant vingt ans à danser autour d’un mec obèse, une grosse brute sans cervelle qui n’aura pas été entraînée comme vous à ce genre de jeu stupide, vous pouvez offrir une superbe prestation, très artistique ! Seulement, voilà... c’est interdit, parce que c’est un être humain. Mais moi, les êtres humains me dégoûtent bien plus que n’importe quel animal... pour les raisons précitées, pour leur goût du massacre, pour leur prétention, leur arrogance, leur propension à s’ériger en maîtres du monde. Il n’est que de lire la plupart de ces courriers pour avoir envie de gerber. Alors, pas besoin d’être une mémère à chienchien (le meilleur moyen d’aimer les animaux, ce n’est pas d’en avoir mais de les observer dans leur milieu naturel) pour préférer les animaux, hélas !



  • lou maddaleno 6 juillet 2007 15:58

    Le jeu imbécile - ou L’illusion de l’arrogance

    L’arrogance donne l’illusion d’être - supérieur ? le plus fort ? - non, l’illusion d’être, tout simplement. Les jeux imbéciles servent à cela - et les jeux de mort sont particulièrement imbéciles puisqu’il s’agit de gagner, de prouver sa supériorité - donc, de prouver à l’autre qu’il n’est rien, qu’il se croit juste fort, qu’il croit exister, alors qu’on peut le réduire à néant, d’un moment à l’autre - lui prouver qu’il n’était rien. Quelle détresse, de s’être senti vivre puis de découvrir qu’on n’est rien, qu’on n’est déjà plus là pour personne, avant même d’être mort. Gamine, j’ai trouvé un lapin dans une cage, en pleine campagne. Ses « propriétaires » (la propriété de la vie, quelle horreur...)l’avaient laissé là -volontairement, ou par oubli. Enfermé puis abandonné, sans eau, sans nourriture. J’ai ouvert la cage, j’ai essayé de le faire boire et manger. Il n’avait plus aucune force. Il a roulé, il est tombé. Il est mort. Le jeu de mort est généralement bien plus raffiné, dans sa cruauté. Dans la corrida, le jeu imbécile par excellence (mise à mort déguisée en combat), on fait croire que l’animal a ses chances. Ce n’est pas tant la souffrance de la bête qui choque, que l’imbécilité du jeu. Encore une fois, il s’agit de prouver à « l’autre » qu’il n’est rien - qu’il se croit fort alors qu’il est déjà condamné. Cette mise en scène insupportable de l’humain dans toute son arrogance, pour oublier qu’on est soi-même « l’autre », forcément - celui qui va mourir un jour - déjà condamné aussi.

    Ceci dit, je vous conseille la lecture d’un vieux bouquin de Desmond Morris, « Le Singe Nu », que je relis en ce moment - et qui aide à sortir un peu l’animal humain de son nombrilisme abrutissant. Pour quoi vous prenez-vous donc, pauvres bestiaux que vous êtes ? Nous ne sommes jamais que des mammifères pensants et si cette pensée dont vous semblez si fiers ne nous sert qu’à inventer des tortures pour nos (plus ou moins) semblables, à quoi bon nous en glorifier ? Il n’y a pas lieu, en effet, de différencier les tortures selon qu’on les inflige aux humains ou aux animaux - sinon, l’animalité ne serait-elle pas la meilleure part de nous-mêmes, puisque ce vice horrible n’existe pas sous forme de simple distraction (inutile) dans le monde -dit- animal ? Allez, « frères humains », cessez un peu de vous prendre pour le sel de la terre et le nombril du monde - nous ne sommes pas grand-chose et ce n’est pas en ridiculisant d’autres espèces que la nôtre que nous nous glorifions. Notre religion judéo-chrétienne enseigne peut-être la compassion mais elle nous a fait croire que nous étions faits à l’image d’un Dieu créateur et du coup, nous nous croyons investis d’une supériorité et surtout d’un droit absolu sur tout le reste de la création. Voilà qui nous mènera à coup sûr à notre perte


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