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  • Perkelix Perkelix 29 juin 2007 11:07

    Les immigrants influencent beaucoup, forcément, puisque le Québec a peu de contrôle sur le processus d’immigration et que le Canada se contente facilement des gens à peine anglophiles et sans habilité en langue française. Tout ce que le Québec a, c’est une opportunité de présenter un préjugé favorable aux francophones se présentant à ses portes via Immigration Québec et de relayer cette préférence pour tel ou tel immigrant à Immigration Canada. De ce fait, Immigration-Québec est un bien cocasse euphémisme, puisque les québécois dépendent toujours des décisions du fédéral.

    Ceci dit, beaucoup d’immigrants comme les haïtiens se sont éventuellement vus comme avant tout québécois, particulièrement sachant que plusieurs sont au Québec depuis 2 ou 3 générations. La même chose se constate avec d’autres groupes d’immigrants issus de communautés francophones ; après une couple de générations, ils s’identifient volontiers au Québec. Ces gens sont de bons alliés sur lequel il est souhaitable de compter.

    Cependant, un courant qui ressort dans cette discussion, c’est qu’il est peut-être déjà trop tard pour conscientiser les immigrants non-francophones. Sur le sujet, lors d’une récente visite, j’ai eu la mauvaise surprise de constater que le Québec a aboli les COFI, autrefois chargés de soutenir l’apprentissage du français par les immigrants. Abdication ?



  • Perkelix Perkelix 28 juin 2007 18:28

    Chaque référendum sur l’Indépendance s’est soldé par un NON venant surtout d’une immigration anglicisée et ne sachant rien de la réalité québécoise, ayant été accueilli - de leur point de vue - par le Canada, un pays nord-américain et donc anglophone. Le seul moyen d’obtenir un OUI sera de dépasser le simple cercle des descendants de colons français pour inclure les minorités francophiles dans le projet de société québécoise.



  • Perkelix Perkelix 28 juin 2007 15:47

    Merci d’avoir mentionné l’Amérique latine. Ça m’a remis à l’esprit une image que j’emploie souvent pour décrire le vide identitaire auquel les québécois font face, surtout à l’étranger :

    Au sujet de l’Amérique latine, les gens pensent tout de suite « des hispanophones... sauf le Brésil où l’on parle portuguais ».

    Mais, pour l’Amérique du Nord, jamais on ne pensera « des anglophones... sauf le Québec où l’on parle français ». L’Amérique du Nord est anglophone et puis basta !

    Posez-vous la question, pourquoi.

    Ça n’aurait pas rapport au fait que les brésiliens ont leur pays et leur passeport bien à eux, alors que le Québec passe inaperçu telle une Estonie fondue dans une masse russophone à l’époque soviétique ?



  • Perkelix Perkelix 28 juin 2007 15:01

    @Pierre : Je vis depuis bientôt 10 ans à l’étranger et une situation qui m’exaspère au plus au point est l’automatisme CANADIEN = ANGLOPHONE que je côtoie partout. Pourtant, avec les français ou même les belges, les gens s’efforcent tout de suite de leur parler en français. Ce n’est pas le cas avec les québécois, parce que on nous identifie avant tout au fait nord-américain et celui-ci s’articule uniquement en anglais dans l’imaginaire collectif des gens d’outre-mer.

    Donc, pour moi, une situation où je serais munis d’un passeport d’un PAYS appelé Québec devient essentielle. D’ici là, je me sens aussi lésé qu’un estonien que les gens appelleraient distraitement « russe »...

    Bref, si j’étais pas indépendantiste le jour où je suis parti, là, je le suis devenu.

    Pour revenir à ton article, oui, le Québec devra rendre le fait francophone attrayant pour embarquer les immigrants dans la famille québécoise avec succès et s’assurer un OUI catégorique au prochain référendum.

    Ceci dit, conserver une place au fait francophone est-il réaliste dans un Québec que, suite à une récente viste, j’ai trouvé devenu totalement anglicisé ?

    Je pense par exemple aux Outgames, qui se sont déroulés uniquement en anglais, le comble de l’ironie étant que seules les équipes étrangères, telle celle de Californie venue fièrement vêtue de survêtements marqués du bien français « Équipe de San-Francisco », furent sensibles au fait d’être en sol québécois, alors que les organisateurs eux-mêmes en ont fait fi.

    Je pense également à l’accueil particulièrement agressif et américanisé que j’ai eu à mon arrivée au Dorval tout rénové et rebaptisé Pierre-Elliot-Trudeau. Questionné durant plus de 20 minutes par l’Immigration, qui regardait avec scepticisme le fait qu’un individu puisse être citoyen canadien tout en n’ayant pas demeuré sur le territoire depuis bientôt 10 ans, et ensuite pendant aussi longtemps par les Douanes, pour qui l’idée d’un citoyen canadien puisse ne pas résider sur le territoire et donc ne pas être assujetti aux impôts et taxes canadiennes ne rentrait pas dans la tête. Peut-on vraiment parler de Québec face à cette approche zélée et typiquement américaine de chercher des puces à tous ceux qui se pointent à la frontière, même quand il s’agit de ses propres citoyens ?

    Je passerai également sur le nombre d’endroits où l’on s’est adressé à moi uniquement en anglais, s’excusant que, en tant qu’immigrant allophone, on ait jamais su trouver le temps d’apprivoiser la langue française. Dans un Québec devenu pays, ce genre de malentendu deviendrait caduque : la langue nationale serait bel et bien le français et non pas ce n’importe quoi annoncé par une pancarte au sortir de Mirabel disant (de mémoire) « Bienvenue an Canada ! Nos deux langues officielles sont l’anglais et le français, mais sentez-vous à l’aise de parler toute langue qui vous plaira. »


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