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Raphaël

Réalisateur et monteur, citoyen concerné par l’état du monde, par l’état de nos consciences individuelles comme collectives.

Tableau de bord

  • Premier article le 05/10/2007
  • Modérateur depuis le 14/08/2009
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Raphaël 27 mai 2010 13:07

    Ne mélangeons pas tout. Je n’ai pas dit que les jeunes arrêtés allaient pic-niquer. J’ai dit que ce gouvernement, depuis la loi sur la rétention de sûreté, est l’auteur d’une grave régression anti-démocratique, à savoir la suppression progressive de la présomption d’innocence. Des lois qui condamnent des individus pour un acte qu’ils n’ont pas encore commis est contraire à tous les principes les plus fondamentaux de la démocratie. Et l’on a peur à ce point là des bandes de jeunes qui veulent s’affronter à la défense qu’on est prêt à renier ces principes ?

    Cela vous semble équilibré ?

    Par ailleurs on commence toujours par des sujets qui font l’unanimité puis l’on étend les dispositifs. Exemple, le FNAEG : fichier national des empreintes génétiques. Au départ, sous Jospin, il s’agissait de répertorier l’ADN des seuls criminels sexuels. Puis en silence, Sarkozy ministre de l’intérieur a étendu le dispositif à tous les crimes et délits, même mineurs, et aux témoins ! C’est ainsi que l’on se retrouve avec des affaires de personnes jugées pour refus de donner leur ADN alors qu’il n’ont rien commis ou qu’ils ont commis un délit sans commune mesure avec la disposition initiale, comme avoir fauché des OGM ou fait un excès de vitesse par exemple...

    Arrêter des gens pour un délit qu’ils n’ont pas encore commis, c’est à terme le retour de l’embastillement.



  • Raphaël 15 août 2009 18:09

    Et pourtant celui qui voyage en Afrique et qui va être capable - c’est dur, il en souffrira - de s’ouvrir vraiment à une autre manière de voir le monde trouvera mille richesses sur le continent. Il y a de nombreux domaines où leurs connaissances dépassent les nôtres, où leurs mœurs constituent des réponses à nos maux, où ce qu’ils sont interrogent en profondeur ce que nous sommes. Nous sommes très différents. Comme le disait Sankara, en Europe on mesure le bonheur en tonnes de nourriture par habitant, en nombre de téléphones tandis que « ici nous avons d’autres normes qui n’ont rien à voir ». Le rapport à la possession, à l’argent, à la parole, à la famille, au bien, au mal, au destin... Tout est différent. Il y a une grande richesse sur ce continent, très difficile à approcher pour nous, très déstabilisante, je crois qu’il faut avant tout avancer avec humilité.



  • Raphaël 15 août 2009 17:59

    1/ C’est vrai. Mais ce n’est pas cela qui gêne dans la démocratie, c’est tout le reste ! Et en l’occurrence dans ce premier point, la division. Un ami malien, musicien, 60 ans, me disait qu’autrefois quand tu chantais pour quelqu’un tu pouvais chanter depuis le président (le Mali était alors communiste et donc à parti unique) jusqu’à cette personne (descendre toute la chaine hiérarchique) en chantant les louanges de tout le monde, et, disait-il, tout le monde était content. Aujourd’hui c’est devenu compliqué. Si tu chantes pour celui-là, ceux qui ne sont pas du même parti ne vont plus vouloir que tu chantes pour eux etc...

    Cela s’infiltre profondément dans la société. Dès que tu organise quelque chose qui prend un peu d’importance, dès que tu cesses d’être petit pour revenir moyen, tu dois faire allégeance à une mouvance politique. Sinon tu es canardé par tout le monde. Soit tu acceptes d’être récupéré soit tu meurs. C’est un vrai problème. C’est une des raisons qui font que tu es sois petit soit gros, pas de place pour l’intermédiaire. Je ne peux pas l’affirmer faute de connaitre assez bien l’Afrique et son histoire, mais il me semble que cela est lié, pas seulement, mais en partie lié à la démocratie. La lutte continuelle des partis pour le pouvoir entraîne la population dans son sillage, puisque les partis se hiérarchisent depuis « la base ». Cela dresse les gens les uns contre les autres.
    Ce n’est certainement pas la seule raison, et je ne m’aventurerais pas à aller plus loin, je ne connais pas assez l’Afrique, mais il me semble que la démocratie a un rôle, et un rôle néfaste, là-dedans.

    2/ Elle n’est pas inscrite dans les principes, c’est certain. Mais ces fameux principes, justement, sont tellement élevés par rapport à la réalité des individus, à leur réalité intérieure j’entends, que cela crée un hiatus. Dans notre vision de la démocratie, il y a en arrière plan l’idéal, le désir un peu immature de fabriquer un monde sans problème, comme si l’on voulait, d’une certaine façon, bannir le mal.
    En Afrique, le mal fait partie de la vie terrestre de façon aussi certaine que le bien, et l’on considère qu’il est impossible d’avoir l’un sans l’autre. Le mal a donc sa place (on ne lynche pas tous les sorciers par exemple).

    Il me semble que c’est cet idéal trop élevé qui génère de l’hypocrisie : faute d’atteindre cette perfection, on la singe. Il en va de même à l’échelle individuelle, le hiatus entre ce que vous êtes et ce que prétendez être (vis à vis des autres ou vis à vis de vous-même). C’est, je pense, le même phénomène à l’échelle collective. Et il me semble que l’Afrique est plus saine sur ce point, plus en phase avec ce qu’elle est réellement.
    La démocratie est imbriquée dans cette structure psychique collective, elle en est un élément, c’est pour cela que vouloir l’implanter ailleurs est un non-sens.
    Mieux vaudrait laisser l’Afrique forger un système qui lui ressemble, et que nous ne pouvons pas imaginer.

    3/ C’est vrai, mais ces dictatures ne sont pas à proprement parler des régimes typiquement africains, ils sont les vassaux, pour l’Afrique francophone, de l’Elysée, ils sont son prolongement. Leur existence découle de la colonisation.
    Vouloir à tout prix vendre la démocratie à l’Afrique (et au reste du monde) me semble inapproprié et violent. Mettre en place et soutenir des dictatures qui exploitent leur propre population pour s’attirer les bonnes grâces de la France, et dont les figures s’enrichissent personnellement ne vaut pas mieux. En dénonçant l’un, je n’encourage pas l’autre. D’ailleurs, on peut noter au passage que ce sont les mêmes qui clament « démocratie, démocratie » et qui installent et soutiennent des dictatures. Une illustration de l’hypocrisie dont je parlais ci-dessus.

    4/ Chouette ! ;)

    5/ Je me suis mal exprimé sur ce point. Ce que je veux dire c’est qu’en Europe (plus encore que dans les autres pays occidentaux il me semble) le mental est au centre de tout. Au centre des relations humaines (dans la manière que nous avons de notre approcher, de nous rencontrer), au centre de nous fonctionnement sociétal. Tout, ici, fonctionne en système. Vous voulez acheter une maison ? Vous entrez dans une machine : notaire, prêt, documents à fournir, truc machin... Vous perdez votre boulot, tac, ANPE, indemnités, années de cotisations etc etc... Tout, même la solidarité, fonctionne comme une machine. La démocratie s’inscrit dans cette logique : c’est un système qui repose sur des textes, toutes les lois sont créées selon des processus carrés, écrits, règlementés. Tout est encadré. Mais ces lois sont « froides », désincarnées, aveugles on pourrait dire. Qu’un individu regarde un autre individu et qu’au vu de sa situation particulière il détermine ce qu’il est bon de faire relève de l’exception et non de la règle. On dit que la règle doit être la même pour tous, et qu’on doit donc l’appliquer aveuglément pour éviter de créer des inégalités.
    Tout cela pour expliquer que l’on fonctionne par rapport au mental : on anticipe, on mesure, on encadre, on écrit. On parle beaucoup pour ne rien dire aussi, il y a une énorme logorrhée, un pédalage à vide, on finit par se perdre dans des paroles inutiles.
    Oui, il y a des gens qui aiment bien parler politique en Afrique, c’est vrai. Mais il y a une différence, je pense, plus en profondeur. Je ne sais pas comment formuler ça. On ne part pas dans des abstractions insondables comme en Europe, où l’on peut perdre pied avec la réalité au jeu du débat pour le débat (pourtant j’aime ça, je suis européen, et j’aime décortiquer les choses par la pensée et le langage). Si l’on parle politique c’est de façon concrète, simple, ou bien c’est un jeu, il y a du rire au second plan, derrière les mots et les attitudes. Il y a aussi toute une caste d’intellectuels africains qui ont été influencés par l’Europe, souvent par leurs études, et qui manient plus que les autres les concepts abstraits.
    La grande différence est peut-être là : on va très loin en Europe dans l’abstraction, et la démocratie est une abstraction, vu son échelle, son appui sur un simple texte, vu que tout est réglé par la loi. Or l’abstraction et l’anticipation, propres du mental, sont moins présentes en Afrique. Les gens sont plus concrets, tout repose sur l’humain. Les règles de la société sont des règles traditionnelles, ancrées dans les corps, dans l’ascendance et dans la descendance donc dans la famille, ou bien en lien avec les réalités invisibles que nous avons carrément perdues de vue ici.
    On n’est pas du tout dans les mêmes fréquences. Ce n’est pas la même façon de penser.

    J’espère que je me suis fait comprendre, c’est pas évident à formuler.

    6/ Je remarque que la démocratie a toujours fonctionné avec un bras droit. Que ce soit l’Eglise à l’époque des missionnaires et des « bons sauvages », ou que ce soit aujourd’hui le néolibéralisme ; la démocratie, en tant qu’impérialisme, a toujours été une seule des deux jambes du conquérant. Peut-être parce qu’elle est une boite vide et qu’il est plus prudent d’amener à celui à qui on l’impose de quoi la remplir, pour éviter qu’il ne prenne des décisions qui pourraient nous contrarier. Mais ce n’est pas parce que la démocratie est une boite vide que cette boite convient à tout le monde, et qu’elle est la seule boite imaginable. Il n’y a donc aucune raison de vouloir l’exporter à tout prix. Ça me semble même louche : pourquoi, finalement, voulons-nous à tout prix convertir le monde entier ? Pour le bien des peuples ? Qui peut y croire ? Qu’avons-nous à gagner, alors, à ce petit jeu - ou quels sont les ressorts qui nous poussent dans cette direction ? Autre sujet de débat...

    Merci pour tes commentaires !



  • Raphaël 13 août 2009 09:18

    Merci beaucoup pour vos réactions, malgré leur virulence, car elles illustrent parfaitement mon propos. Me voilà revenu au camp !

    Premièrement, je ne suis pas journaliste, comme nombre d’entre vous semblent le penser. Je suis réalisateur et monteur, et au moment de cette vidéo je suis en vacances avec un petit caméscope. J’ai filmé l’Alphabet Désiré pendant plusieurs semaines, un peu partout où l’on a été, et cela n’a jamais posé le moindre problème. De nombreuses personnes sont passés dans le champ de mon objectif sans que personne ne se sente offensé. C’est dans cet état d’esprit que j’arrive sur le camp. Quand aux remarques de mes collègues, (cf dernier commentaire) si elles sont remises dans leur contexte, elles n’ont rien de méchant, il y avait une excitation un peu adolescente je le reconnais, après avoir tourné des heures pour trouver la route, mais je vous assure que le fond n’était pas condescendant. Le fait est que nous sommes tous intéressés par la décroissance, tant par la théorie que par la pratique. Nous avons fait le choix de ne pas travailler ou de travailler moins, en consommant moins, et en comptant sur le système D et le réseau, l’échange. Le choix du temps libre pour réaliser nos projets plutôt que l’argent pour acheter, c’est une réalité concrète que nous vivons. Notre intérêt pour ce camp n’était pas feint.

    Deuxièmement, je retrouve dans plusieurs commentaires la méfiance « a priori » vis à vis des médias, auxquels vous m’amalgamez. Sachez que, comme vous, je me méfie fortement de ce que produit la machine médiatique. C’est bien un système entier qu’il s’agit d’ailleurs de considérer, je connais beaucoup de journalistes honnêtes mais frustrés dans leur pratique, faute de pouvoir mener un travail profond de « recherche de la vérité ». Les rejeter comme individus malfaisants, tous en bloc, relève de la chasse aux sorcières et , pardonnez-moi, de l’ignorance.
    Lorsque je lis dans vos postes la violence avec laquelle vous condamnez les journalistes auxquels vous m’associez, j’ai l’impression d’avoir écrit un pamphlet pro-media. Or à la relecture de mon billet, je suis rassuré, le propos est bien différent de ce que laissent penser vos commentaires. Que s’est-il passé ?
    Il s’est passé que vous avez exprimé une subjectivité qui est la votre, et qui diffère de la mienne. Pour ce faire, vous avez cité des passages de mon article, nécessairement hors contexte, et pris en tenaille par vos propres commentaires, c’est à dire noyés dans un contexte complètement différent. Vous avez fait exactement ce que vous vous acharnez à dénoncer : et cela était nécessaire pour exprimer votre avis. Je ne vous en veux pas pour cela, je ne souhaite pas que vous cessiez d’écrire vos commentaires, je ne crie pas au mensonge ou à la manipulation. J’accepte que votre point de vue ne soit pas le mien, et ce qui m’intéresse, c’est d’y opposer mon avis plutôt que de censurer le votre. Vous connaissez cette phrase de Voltaire, « Je déteste vos idées mais je suis prêt à mourir pour votre droit de les exprimer ».
    En outre, si les médias d’une manière générale présentent une société tronquée ou caricaturée, c’est aussi parce que c’est cette façon de faire qui produit de l’audience. Les alternatives existent (cf. Arte) mais elles n’attirent pas grand monde. Oui il y a une responsabilité du système médiatique, du politique, des journalistes, mais il y a aussi une grande responsabilité de la population elle-même, qui préfère se shooter à l’émotion que prendre du recul. C’est plus complexe que de dire « les journalistes sont tous les cons », attitude qui, au passage, ressemble fort aux caricatures que vous dénoncez.

    « (...) avec leur ficelles habituelles mise hors contexte, choix des plans, coupes au montage, etc etc... » écrit Le Gus.
    Vous semblez être des spécialistes des médias et savoir comment cela fonctionne. Je m’étonne alors que vous ne soyiez pas capable de différencier une équipe de mass media (TF1, France2, France5...) d’un réalisateur indépendant doté d’une petite caméra. Vous ne pouvez pas connaitre le fonctionnement médiatique et prétendre que je suis à la solde de la publicité et un instrument du pouvoir dominant, c’est de l’ignorance. Voyez mes films, lisez mon blog, laissez moi vous expliquer comment je travaille et de quelle façon je m’auto-finance, et vous distinguerez les médias de masse des médias libres, ces fameux médias vantés sur le Camp Action Climat comme le rapporte Rue89 : « Vive les médias libres »... Mais je suis typiquement un média libre !
    Libre : indépendant. Indépendant des médias de masse, indépendant des Amis de Silence, il faut aussi accepter cela.

    J’espère, pour finir que vous ne possédez pas de télévision et que vous ne regardez jamais de documentaires ou de reportages. Tous les programmes de divertissement produits par les médias de masse, les jeux télé, les téléfilms, la télé-réalité ne posent pas de problème de droit. Mais les documentaires d’auteur, plus fins, plus artistiques, moins formatés, plus en marge, aussi, de la pensée dominante, sont impossible à réaliser s’il faut s’arrêter pour demander une autorisation chaque fois que quelqu’un entre dans le champ. C’est une réalité. Ces programmes qui constituent à mon avis le haut du panier qualitatif, sur le fond ; et pour lesquels j’ai décidé de donner mon temps et mon énergie, n’existent pas si l’on respecte vos préceptes rigoristes. Ainsi lorsque vous interdisez un réalisateur de travailler au nom du pire, sachez que vous supprimez peut-être le meilleur. Vous n’avez aucun moyen de le savoir. La seule chose qu’il est facile d’identifier c’est s’il appartient à un média de masse ou pas, et dans mon cas, la réponse était évidente...

    Au plaisir de vous lire de nouveau...



  • Raphaël 17 avril 2008 23:13

    Oui, oui, ça existe ! Il y a des dispositifs portables, la version la moins puissante des lasers aveuglants tient dans la main comme une lampe de poche. A noter que ces armes avaient été interdites en 1995 car elles rendaient aveugles. Elles reviennent en plus faible puissance pour aveugler temporairement l’ennemi... J’ai ajouté ces infos dans la version tenue à jour, sur mon blog, de cet a article.

    Quand aux autres types de laser ils sont pour l’instant trop gros pour être maniés de la sorte mais je crains que ce ne soit une question de temps...

    Pour la fumée, c’est un obstacle. D’après ce que j’ai lu tous les essais sont pour l’instant menés par temps clair pour cette raison. Mais certains lasers aveuglants, par exemple, transperçent la fumée. Manifestement ça dépend des technologies. Je n’en sais pas davantage.

     

    Raphaël


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