Il est amusant de constater que Nicolas Sarkozy trouvait cette taxe « absurde » il y’a 10 ans, notamment parce qu’elle ne pouvait pas être appliquée dans un seul pays. La crise amène l’UMP et le gouvernement a reprendre certaines mesures emblématiques de la gauche, pour ne pas dire de la gauche anticapitaliste, on ne boudera pas notre plaisir.
Les patrons ne créent pas le travail. Pour preuve, les SCOPs fonctionnent très bien.
Vous dîtes « à condition que les entreprises jouent le jeu et répercutent effectivement cette baisse ».
Il me semble utile de rappeler que les organismes sociaux sont paritaires. C’est à dire qu’ils sont gérés à parité entre les représentants du patronat et les représentants des salariés. Le Medef y a autant de pouvoir que la CGT.
Je pense que c’est vous qui ne prenez pas le problème à la racine :
D’ou vient la richesse produite par un pays. Je n’en connais que deux sources, le capital et le travail. Qu’on le prenne directement à la source sur les charges sociales ou indirectement par la TVA, on taxe toujours le salaire « socialisé » ou non du salarié.
Si vous suggérez qu’il vaut mieux taxer davantage le capital (produits financiers, dividendes et autres) que les salaires, je ne saurais qu’être d’accord avec vous.
Si maintenant il faut taxer le travail, on pourrait songer à une autre réforme : taxer les entreprises non pas sur la base des salaires qu’elles versent, mais sur la base de leurs propres revenus : leurs chiffres d’affaires. On réduirait ainsi une forte inégalité entre entreprise ; entre les entreprises à forte main d’oeuvre qui payent sans doute une part excessive de charge sociale et celles à forte valeur ajouté qui n’en payent pas assez.
Quant à faire contribuer à la protection sociale ceux qui en bénéficient, c’est absurde. Ca revient à dire : je vous verse 100. Mais pour cela, vous devez me reversez 20.
Dites directement : « je vous verse 80 », on gagnera du temps .
En l’occurence, dites : « on baisse les charges patronales et pour le financer, on réduit la protection sociale ». Mais ça, évidemment, ça passe moins bien, même si c’est le but final.
Concernant l’UMP, la TVA sociale était déjà dans les cartons en 2007. C’est Laurent Fabius qui l’évoqua dans l’entre deux tours des législatives, et l’UMP l’oublia fort opportunément, vu ce que ça lui a coûté en député à ce moment là, souvenez vous !
Maintenant, oui, c’est, la panique. Mais la panique de qui ? Du gouvernment ? Je ne crois pas. Je pense que la droite essaye de profiter de la panique des salariés pour leur faire avaler n’importe quoi. Y compris le plus contraire à leurs intérêts comme la TVA sociale.
La proposition de JL Mélenchon n’est pas irréaliste, elle est subtile, contrairement aux positions « à la hache » du FN.
Ais-je dit qu’il ne fallait pas se soucier de la dette ?
Un élément essentiel de mon article a été mal compris. Je n’ai jamais dit que la dette était un faux problème.
Il me semble opportun de faire une réponse : Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas se soucier du problème de la dette.
Bien sûr qu’il est grave que les salaires n’augmentent pas, mais que l’inflation augmentent. Maintenant, demandez aux grecs ce qu’ils préfèrent entre 5% d’inflation, et tous les plans de rigueurs qu’ils ont subi. Je pense que le choix est vite vu.
Certes l’Etat n’est pas un menage mais certaine règle de pysique basique s’applique, notamment : quand on dépense plus que ce que l’on gagne on finit en slip.
Il manque juste un petit élément à votre calcul : vous prenez comme donnée fixe, un salaire de 4500 €/mois.
Alors, comment expliquez vous qu’entre 1997 et 2001, le montant de la dette a augmenté, mais le poids de la dette / PIB a baissé ?
Pour changer le système, il faudra bien à un moment un vote et un gouvernement. Comme ça c’est passé en Bolivie, comme c’est un train de se passer en Tunisie. Il y’a d’abord une forte séquence de lutte sociale dans la rue, mais ensuite, ça se termine dans un bureau de vote.
Voter, ça sert. C’est par des bulletins de vote que les boliviens ont renversé l’oligarchie et mis en place le premier président indien d’amérique latine. C’est par des bulletins de votes que le Front Populaire a mis en place d’ambitieuses réformes dont les congés payés.
Sortir du traîté de Lisbonne sans sortir de l’UE est possible. Pourquoi j’en parle ?
Il faut voir que dans l’ensemble, les institutions de la Vème république servent les intérêts du PS. Le poids excessif de la présidentielle, scrutin uninominal à 2 tours, renforcé par l’inversion du calendrier des élections législatives favorisent le bipartisme à l’américaine. Les grands gagnants objectifs en sont le PS et l’UMP.
En 2012, la situation de « l’extrême gauche » n’est pas la même qu’en 2007.
Un petit rappel concernant Mélenchon :
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