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Les commentaires de Tao David



  • Tao David Tao David 2 août 2008 06:42

    Bravo pour votre analyse ! On se rend compte que l’on essaie de coudre tout ensemble afin de condamner Siné une fois pour toutes. Les citations sorties de leur contexte témoignent si besoin était de la malhonnêteté de la démarche. On se demande d’ailleurs pourquoi P. Val a-t-il gardé Siné dans son journal s’il savait, comme il le dit , qu’il se revendiquait antisémite noitoire ? C’est une preuve suffisante qu’il ne l’a jamais considéré comme tel, n’est-ce pas ?

    J’ajouterai que l’intransigeance anti-raciste serait tout à fait irréprochable si elle n’était pas partiale comme c’est le cas dans l’affaire Siné. En effet, toutes ses bonnes âmes de Val, en passant par Joffrin, Finkielkraut, BHL, jusqu’à Guaino, qui s’agitent aujourd’hui sur cette affaire sont restées muettes devant d’autres calembours et réflexions racistes visant d’autres "communautés" en france.

    Exemples : lorsque le défunt Pascal Sévran déclarait que la bîte des Noirs est la cause des famines et du SIDA il n’y a eu presque personne pour s’émouvoir. On est allé plutôt à son secours la plus part du temps.

    Lorsque A. Finckielkraut dit en Israël que l’équipe de France de foot est "black-black-black" à la suite de l’affaire Freche ou même insinue, à propos de l’affaire Siné, que les immigrés sont privilégiés en France au détriment des Juifs, il ne se trouve aucun Val ou Joffrin pour crier au scandale.
    Pareillement, lorsque le pseudo universitaire Pétré-Grenouilleau affirme, dans un livre, pas seulement que les Africains ont participé à la Traite Atlantique auprès des Européens (15e au 19e siècle) mais que ce sont eux qui en étaient les principaux initiateurs tous ces grands défenseurs de la dignité humaine sont restés silencieux. Que dis-je ? Non, ils ont tous signé une pétition pour soutenir un grand historien.

    Bref... J’ai la fâcheuse impression que le cynisme (ce « scandale spirituel et moral » consistant, selon Peter Sloterdijk, à se montrer intraitable avec les pauvres et les faibles, doux et compréhensif avec les riches et les forts) est en train de gagner du terrain dans l’intelligentsia française. Et cela depuis quelques années déjà. C’est cela qui me semble l’élément symptomatique dans cette affaire Val/Siné. Et cela n’augure rien de bon pour l’avenir.

    Tao David




  • Tao David Tao David 23 février 2008 17:12

    @ auteur

    Très bon article qui met le doigt sur l’hypocrisie ambiante, dans la majorité et chez les sarkozystes du net : se mettre au garde-à-vous derrière le chef, le défendant bec et ongle même devant l’indéfendable ; faire l’autruche sur les faiblesses et incohérences, pourtant criantes, du personnage, essayant de se convaincre qu’il est l’HOMME de la situation. Et pourtant, ceux et celles qui défendent M. Sarkozy eux-mêmes font des aveux désespérants sur lui ; souvent sans s’en rendre compte, il est vrai.

    En effet, quand par exemple Rama Yadé et Nadine Morano traitent les journalistes et les signateurs de l’appel à la vigilance républicaine de "charognards", la première vérité toute crue qu’elle professent c’est qu’il y a pas mal de charognes depuis l’accession de Nicolas Sarkozy au pouvoir. Sans charognes point besoin de charognards. Les charognards sont, en la matière, plus qu’utiles pour un semblant de salubrité dans la vie politique ainsi polluée et putride.

    Tout comme les journalistes, les "vigilants" et les opposants, les défenseurs du Président reconnaissent que le régime sarkozy vogue en eau trouble. C’est déjà cela !

    Et s’il y avait besoin d’exemple pour démontrer que M. Sarkozy viole tous les jours la constitution et les principes républicains, il n’y a qu’à se référer à sa dernière sortie étrange à propos de la censure de la rétroactivité de la Loi sur la rétension de sureté par le Conseil constitutionnel. Il en a appelé en effet au président de la Cour de cassation pour qu’il trouve des moyens de contourner la décision des gardiens de la constitution. Nous qui aimons donner des leçons au reste du monde en matière des droits de l’homme et de démocratie, nous devons savoir qu’aux Etats Unis, si Bush se comportait de la sortie, il risquerait la procédure de destitution.

    Avec un aveuglement de ce type dans la majorité , l’avenir ne promet pas d’être rose.

     

     Tao David.

     

     

     

     



  • Tao David Tao David 1er novembre 2007 22:50

    Salut,

    Sarkozy aura du mal à se le jouer bon prince en refusant l’augmentation vu que c’est l’Elysée qui a demandé l’allignement avec le salaire du premier ministre. A moins qu’il nous prenne définitivement pour des imbéciles. Il aurait été plus simple qu’il renvoie Fillon, étant donné que c’est lui qui gouverne depuis cinq mois, pour récupérer son salaire. Il aurait ainsi touché 27 000 € sans que personne ne trouve rien à redire.

    C’est à croire que ses nombreux conseillers élyséens manquent de jugeotte. C’est vrai ce ne sont que des "enfants et des imbéciles, à l’image de David Martinon sur CBS.

    Cordialement.



  • Tao David Tao David 31 octobre 2007 12:37

    @auteur

    Votre article soulève , sous ses aspects ironiques, des questions très intéressantes de notre vie démocratique actuelle.

    Vous avez, par ailleurs, raison de dire que le président était mal payé, comme Chirac et Mitterrand avant lui.

    Mais on pourrait aussi dire que le président français, contrairement aux autres chefs d’exécutifs européens ou occidentaux (eux paient leurs dépenses de logement, de vacances....) n’a pas besoin de salaire. Juste de l’argent de poche suffit. Il dispose en effet de millions d’euros par ans pour le fonctionnement de l’Elysée. Aucun compte ne lui est demandé. C’est à ce titre que les premières dames (Cécilia a rendu sa carte, il y a deux mois) faisaient leur courses en débitant directement leur super carte bancaire des comptes du trésor publique.

    Pour le vacances, par exemple, le Président et sa famille disposent, en France, de 4 à 5 résidences de vilégiature. Beaucoup de Français qui s’en contenteraient.

    Enfin, l’augmentation, qui est non plus de 140% mais de 210%, aurait pu se faire à un autre moment plus propice. Dans le contexte actuel, elle est presque indécente.

    En effet, comment peut-on dire à tous : aux cheminots, qu’ils sont des privilégiés parce que partant en retraite à 50-55 ans avec un smic et des poussières ; aux maldes qu’ils devront payer des franchises parce qu’ils sont une charge pour la Nation, aux fonctionnaires qu’ils n’auront pas la révalorisation de leur pouvoir d’achat, pourtant promise par le candidat, parce qu’il faut économiser le denier public, aux pays entier qu’il va falloir se serrer la ceinture car l’Etat serait en faillite, et au même moment, après avoir octoyé aux plus aisés des français 15 milliards de cadeau (paquet fiscal), s’autoriser une augmentation de 210% ? Et il faut ajouter que cette augmentation faramineuse du salaire du Président, votée par les députés, vient à la suite d’autres auto octrois de privilèges par nos élus. En effet, avant de partir de Matignon, Balladur avait augmenter les ministres ou les parlementaires (j’ai un trou de mémoire) de 70%. Ensuite, les députés ont eux-mêmes voté une loi, juste avant les présidentielles pour laisser à un parlementaire qui a perdu les élections 5 ans de son salaires pour retrouver de l’emploi. Pour comparaison, un pauvre smicard qui perd son empoi n’a même pas une année complète de son salire. Cerise sur le gâteau, le régime spécial de retraite de nos parlementaires est un des plus avantaheux. or presonne ou presque ne parle de ce régime particulier à propos de la réforme des régimes spéciaux. La charité bien ordonnée, en ce domaine, devrait commencer par soi-même.

    Bref, sans donner dans « tous pourris », il faut quand même dire qu’il n’est pas insensé que beaucoup de Français se sentent aujourd’hui un peu comme des cocus républicains. A moins que le Président s’appliquent à lui sa grande maxime libérale : « travailler plus pour gangner plus ». Or s’agiter et brasser l’air ne signifie pas toujours gain de productivité.

    Et dire qu’il y peu on pensait que la mauvaise image qui collait à nos élus et élites était derrière nous.

    Cordialement.



  • Tao David Tao David 28 octobre 2007 23:41

    @l’auteur,

    merci pour ce pertinent et éclairant décryptage. J’ajouterai que le sarkozien c’est aussi un ton de la voix qui n’est plus le même depuis son élection. Bien que notre président semble encore et toujours en camapgne électoral. La façon dont il aime à se justifier ou à se prendre pour victime, notamment de la fameuse pensée unique, dont il est, au jourd’hui et au premier chef, le représentant et le promoteur, donne une impression d’une campagne sans fin. A moins que tout cela dénote de l’impasse où l’omniprésident se trouve sur le plan politique, social et économique. Il est réduit, comme sa majorité, à brasser l’air en permanence, pour donner une impression de mouvement dans un univers social et économique désepérément immobile. C’est ce qui explique, sans doute, que des préoccupations secondaires des Français, lors des présidentielles (les régimes spéciaux, la réforme des institutions, le regroupement familial dss immigrés réguliers) sont aujourd’hui propulsées au premier rang des réoccupations gouvernementales. A moins que tout cela ne poursuive des objectifs cachés, inavouables, en matière de gouvernance et de perversion de notre système démocratique (Cf les propositions inquiétantes du Comité Balladur s’agissant de l’accroissement des pouvoirs du Président mais aussi dans les sens de la présidentialisation à outrance du régime).

    Tout cela pour dire qu’au-delà du décryptage du langage du président, il y a des décryptages plus idéologiques et politiques à faire. Et c’est heureux d’avoir des gens comme vous dans le camp des veilleurs, notamment dans un contexte où les esprits semblent largement mûrs pour accepter des excercices plus autoritaires, voire autocratiques du pouvoir.

    Encore bravo pour votre analyse limpide.

    Tao



  • Tao David Tao David 3 septembre 2007 21:44

    @ tal,

    rassurez-vous, votre réponse n’est ni décalée ni insipide. Bien au contraire ! Vous montrez en plus une capacité hors du commun à essayer de raisonner même les irréductibles mules qui refusent d’avancer. Cela est, croyez-moi, une qualité inestimable. C’est une qualité que je perds, moi, par contre, dès lors que je flaire, chez un individus, de la mauvaise foi et du sectarisme idéologique.

    Et sur le fond, vous dites bien ce que j’ai, moi-même, dit avec d’autres mots. Nos deux discours se complètent bien. En plus c’est vous qui m’avez donné l’occasion d’intervenir sur une question que je n’aurai jamais abordée tout seul sur Agoravox. En général, j’en discute avec des passionnés d’égyptologie et des militants plus ou moins spécialistes. Mais là, je n’ai pas pu résister devant tant de mauvaise foi et de l’inculture qui se veut savante.

    Merci encore de votre participation.

    Tao david



  • Tao David Tao David 2 septembre 2007 23:48

    @ l’auteur,

    vous avez fait là une analyse limpide de la sitaution politique et économique de l’Afrique dominée et exploitée sans vergogne. La Françafrique que vous définissez très bien en est l’exemple le plus patent.

    Merci encore de cet éclairage !

    Tao David



  • Tao David Tao David 2 septembre 2007 17:08

    A Tal et à tous ceux qui ont, un tant soit peu, les yeux et l’esprit ouverts, sur Agrovox

    Sur la « race des Egyptiens anciens », j’avais dit un jour devant un aréopage d’universitaires que l’Occident n’était pas encore mûr pour aborder sérieusement cette question. Ce n’est pas sur ce forum, où l’illusion du savoir et l’idéologie sont reines qu’on pourrait en parler sereinement. Ce que je vois dans les postes, à ce propos, est tout simplement hallucinant, surréaliste et ubuesque. On se croirait en fin 18e début 19e siècle. Abordons la question donc avec ironie et légèreté.

    Alors qu’on se le dise une fois pour toute :

    « LA CIVILISATION EGYPTIENNE EST UNE CIVILISATION BLANCHE ET LES EGYPTIENS ANCIENS SONT DE RACE BLANCHE, EXACTEMENT COMME LES GRECS ET LES ROMAINS. POUR PREUVE, REGARDER BIEN LE SPHINX, VOUS N’Y VERREZ QUE L’EXACTE REPLIQUE D’UNE STATUE D’APOLLON OU DE TOUT GREC ANCIEN. DE PLUS, QUAND VOUS REGARDER LES EUROPEENS DE NOTRE EPOQUE, ON NE PEUT DOUTER QU’ILS SOIENT LES HERITIERS DIRECTS DES PHARAONS : ETHNIQUEMENT ILS EN ONT LA CONFORMATION PHYSIQUE, LEURS DIEUX ET LEUR RELIGION SONT LES MEMES. CELA EST UNE VERITE ABSOLUE ET DEFINITIVE MALGRE LES PREUVES ARCHEOLOGIQUES ET DOCUMENTAIRES QUI DISENT, DEPUIS DES MILLENAIRES, LE CONTRAIRE. EN EXTRAPOLANT, IL FAUT DECRETER EGALEMENT QUE LE PREMIER HOMME, NOTRE ANCETRE LUC, EST NE BLANC ET EUROPEEN. TOUS LES VESTIGES ET LES DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES, SUR LES HOMMES PREHISTORIQUES, INDIQUENT TOUTES CETTE VERITE. C’EST CE QUI EXPLIQUE QUE NOUS COHABITONS, AUJOURD’HUI, SUR AGORAVOX AVEC DES PRECAMBRIENS ET DES ERECTUS TARDIFS ».

    -  Voici les preuves dont il ne faut surtout pas tenir compte

    -  la carte des races connues des Egyptiens dont j’ai déjà fait cas dans mon article (CF. Champollion).

    - HERODOTE (père de l’Histoire et grand historien, lorsqu’il parle des autres parties du monde, malade mental lorsqu’il parle de l’Egypte des Pharaons) :

    « Il est bien évident en effet que les Cochidiens sont d’origine égyptienne, et je l’avais reconnu par moi-même avant de l’avoir entendu dire par d’autres. Quand je me suis préoccupé de cette question, j’ai interrogé des gens des deux pays : or, les Colchidiens avaient sur les Egyptiens des souvenirs plus précis que les Egyptiens n’en avaient sur eux ; les Egyptiens, eux, m’ont dit qu’à leurs avis les Colchidiens descendaient des troupes de Sésotris . Je l’avais conjecturé moi-même, pour la raison d’abord qu’ils ont la peau brune et les cheveux crépus - mais ceci ne prouve rien, car d’autres peuples présentent les mêmes particularités. Voici maintenant une preuve plus sûre : les Colchidiens, les Egyptiens sont les seuls peuples qui aient de tout temps pratiqué la circoncision ” . S’il faut absolument commenter ce texte qui est limpide comme de l’eau de roche par ailleurs, il faut simplement souligner qu’Hérodote n’avait aucun doute quant à l’appartenance ethnique des Egyptiens. Il n’en avait que pour les Colchidiens qui sont de la même couleur qu’eux, pratiquent les mêmes mœurs initiatiques et les mêmes cultures, la même religion.

    - DIODORE DE SICILE, “ c’est en premier lieu chez les Nègres (Ethiopiens) qu’on a enseigné à honorer les Dieux, à leur offrir des sacrifices, des processions, des fêtes solennelles, bref tout ce par quoi les hommes rendent un culte à la divinité. C’est ce qui fait louer par le monde leur piété, et estimer que les sacrifices des Nègres (Ethiopiens) sont les plus agréables à la puissance divine ” . « Les Ethiopiens, ajoute l’historien, disent que les Egyptiens sont une de leurs colonie qui fut menée en Egypte par Osiris... Ils ajoutent que les Egyptiens tiennent d’eux, comme de leurs auteurs et de leurs ancêtres, la plus grande partie de leurs lois ; c’est d’eux qu’ils ont appris à honorer les rois comme des Dieux et à ensevelir leurs morts avec tant de pompe ; la sculpture et l’écriture ont pris naissance chez les Ethiopiens ” . Selon l’auteur c’est cette précellence qui fait qu’aucune puissance politique voisine ou lointaine n’a jamais pu soumettre l’Ethiopie à son joug. De l’enquête d’Hérodote, il ressort que, sur les 330 rois ayant régné en Egypte, 18 pharaons étaient éthiopiens et, en contrepartie, un seul pharaon égyptien a régné sur l’Ethiopie. L’Egypte est authentiquement africaine. Sa géographie, ses dieux, son organisation politique, sa langue ainsi que sa vision du monde sont essentiellement africains. Comme ces avants grecs et latins, C. A. Diop a eu le grand tort d’affirmer cette vérité (Nations Nègres et culture). Pour des raisons idéologiques l’on a voulu écarter l’Egypte de l’Afrique (Hegel, Gobineau.), sémitiser sa langue et blanchir sa population. Le but était d’extraire la Grèce, qu’on voudrait produit de la génération spontanée culturelle, scientifique et philosophique, de toute influence nègres ; les Nègres étant considérés, depuis l’époque moderne, comme des sauvages et primitifs inaptes à la civilisation. Car si l’Egypte des Pharaons était une civilisation intrinsèquement africaine, ayant initié la Grèce à la science et à la philosophie, l’Afrique et les Nègres ne pouvaient plus être qualifiés de primitifs et d’anhistoriques. L’équation objective suivante : l’Ethiopie (les Nègres) influence l’Egypte, qui est une colonie éthiopienne , qui à son tour ouvre la Grèce à la civilisation : égalait un crime de lèse-majesté à l’Occident esclavagiste et ethnocentrique.

    Mais il faut, peut-être se méfier : Hérodote n’est-il pas un de ses Nègres à peau blanche de la mythologie eurocentriste ? C’est sans doute pourquoi, il ne sait pas que la circoncision est inventée par les Blancs, l’excision pharaonique aussi, par conséquent, puisqu’elle est le pendant de la circoncision masculine chez la femme ? La preuve, ces deux pratiques sont répandues, aujourd’hui même, en France et en Europe.

    - Champollion et les « races » de l’Egypte :

    Dans un post, la semaine dernière, j’évoquais la stupéfaction de Champollion, lors de la découverte du tableau qui en rendait compte. Il disait avoir honte de découvrir que la « race » blanche était la plus sauvage des quatre « races » connues des Egyptiens anciens. Dans la succession des races par rapport au Dieu Horus, il n’y a aucun doute, et Champollion le reconnaît, sur la hiérarchie sociale et de dignité des races du point de vue des Egyptiens. Deux rangs séparent le Nègre de l’Européen. Ce dernier est encore sauvage, et le Nègre civilisé jusqu’aux os. Cela se sent dans la suite de son commentaire : « On y retrouve aussi les Egyptiens et les Africains représentés de la même manière, ce qui ne pouvait être autrement : mais les Namou (les Asiatiques) et les Tamhou (les races européennes) offrent d’importantes et curieuses variantes (...). On représentait donc l’Asie par l’un des peuples qui l’habitaient, indifféremment. Il en est de même de nos bons vieux ancêtres, les Tamhou (n°4 de la planche) : leur costume est quelque fois différent ; leurs têtes sont plus ou moins chevelues et chargées d’ornements diversifiés ; leur vêtement sauvage varie un peu dans sa forme ; mais leur teint blanc, leurs yeux et leur barbe conservent tous le caractère d’une race à part. J’ai fait copier et colorier cette curieuse série ethnographique. Je ne m’attendais certainement pas, en arrivant à Biban-el-Molouk, à trouver des sculptures qui pourraient servir de vignettes à l’histoire des habitants primitifs de l’Europe, si on a jamais le courage de l’entreprendre . Leur vue a toutefois quelque chose de flatteur et de consolant, puisqu’elle nous fait bien apprécier le chemin que nous avons parcouru depuis ”.

    N’Y VOYEZ RIEN D’AUTRE QUE LA CONFIRMATION, PAR LE PERE DE L’EGYPTOLOGIE MODERNE, QUE LES ANCIENS EGYPTIENS ETAIENT BIEN BLANCS DE LA MEME NATURE EVIDEMMENT QUE LES GRECS, LES ROMAINS ET LES EUROPEENS D’AUJOURD’HUI. C’EST TOUJOURS DE L’IRONIE BIEN SUR.

    - Le Comte de Volney (1757-1820) ne dit rien d’autre non plus, lorsque de retour d’Egypte, où il avait accompagné Napoléon, dans son expédition calamiteuse, il écrit à propos du Sphinx, en plein esclavage des Nègres, et tout en ayant investi, lui-même, dans des compagnies maritimes esclavagistes : “ En voyant cette tête caractérisée nègre dans tous ses traits, je me rappelai ce passage remarquable d’Hérodote, ou il dit : Pour moi, j’estime que les Colches sont une colonie des Egyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les cheveux crépus ; c’est-à-dire, que les anciens Egyptiens étaient de vrais Nègres de l’espèce de tous les naturels de l’Afrique. (...). Penser que cette race d’hommes noirs, aujourd’hui notre esclave et l’objet de nos mépris, est celle-là même à laquelle nous devons nos arts, nos sciences, et jusqu’à l’usage de la parole. D’imaginer enfin que c’est au milieu des peuples qui se disent les plus amis de la liberté et de l’humanité, que l’on a sanctionné le plus barbares des esclavages, et mis en problème si les hommes noirs ont une intelligence de l’espèce des Blancs ” . Notons que Volney lui-même craignait, lors de la première édition de son récit, en 1787, de ne pouvoir convaincre, par son seul témoignage, ses compatriotes, à l’époque, sur le caractère nègre des Egyptiens, voire sur le fait qu’il ait pu même y avoir des Nègres en Egypte antique. Mais comme l’indique la note de l’auteur, lors de la troisième édition de l’ouvrage, son observation a été confirmée par la science : “ Blumenbach, professeur très distingué d’anatomie à Goetingue, a publié en 1794 un mémoire duquel il résulte :

    1° Qu’il a eu l’occasion de disséquer plusieurs momies égyptiennes.

    2° Que les crânes de ces momies appartiennent à trois différentes races d’hommes, savoir : l’une la race éthiopienne caractérisée par les joues élevées, les lèvres épaisses, le nez large et épaté , les prunelles saillantes ; ainsi, ajoute-t-il, que Volney nous représente les coptes d’aujourd’hui.

    La seconde race qui porte le caractère des Hindous, et la troisième qui est mixte et participe des deux premières. Le docteur Blumenbach cite aussi en preuve de la première race, le sphinx, gravé dans Norden, auquel les plus savants antiquaires n’avaient pas fait attention jusque-là ” . On peut dire que Volney ne dit pas expressément comme C. A. Diop que les Egyptiens étaient primitivement Nègres, mais la lecture attentive de son ouvrage, même de cette note que nous citons, laisse entendre que c’était là son intention. En effet les Hindous n’ont pu que venir d’ailleurs pour ensuite produire le métissage avec les Nègres autochtones. D’autres part, l’auteur note quatre pages avant comment l’Egypte a subi des changements à elle imposés par les multiples invasions étrangères. : “ enlevée depuis vingt-trois siècles à ses propriétaires naturels, elle a vu s’établir successivement dans son sein, des Perses, des Macédoniens, des Romains, des Grecs, des Arabes, des Georgiens, et enfin cette race de Tartares connus sous le nom de Turks ottomans ”.

    Mais là aussi, il faut se le dire : Volney et Blumenbach ne sont pas crédibles, étant eux-mêmes des Noirs à peau blanche. Je suppose, en effet, que cette bizarrerie existe aussi puisque l’Europe a inventé les Blancs à peau noire, en vue de s’approprier la civilisation de l’antique Egypte.

    LA FALSIFICATION EN MARCHE :

    Voyez vous-mêmes, à travers ces quelques contradictions monumentales de Champollion Figeac, le frère de l’égyptologue, initiateur de la falsification de l’histoire de l’Egypte : « Les premières tribus qui peuplèrent l’Egypte, c’est-à-dire la vallée du Nil entre la cataracte Syène et la mer, écrivait-il, vinrent de l’Abyssinie ou Sennaar. Les anciens Egyptiens appartenaient à une race d’hommes tout à fait semblables aux Kennous ou aux Brabras, habitants actuels de la Nubie. On ne retrouve, ajoutait-t-il, dans les Coptes de l’Egypte, aucun des traits caractéristiques de l’ancienne population égyptienne. Les Coptes sont le résultat du mélange confus de toutes les nations qui, successivement, ont dominé sur l’Egypte. On a tort de vouloir retrouver chez eux les traits principaux de la vieille race ”.

    Autre passage : “ L’opinion selon laquelle l’ancienne population de l’Egypte appartenait à la race nègre africaine, est une erreur qui a longtemps été adopté comme une vérité. Les voyageurs au Levant depuis la Renaissance des Lettres, peu capables d’apprécier avec exactitude les notions que les monuments de l’Egypte fournissaient sur cette question importante, ont contribué à propager cette fausse idée, et les géographes n’ont guère manqué de la reproduire, même de notre temps. Une grave autorité s’était aussi déclarée pour cette union, et avait, pour ainsi dire, rendu cette erreur populaire. Tel fut l’effet de ce que le célèbre Volney publia sur les diverses races d’hommes qu’il avait observées en Egypte. Il dit dans son Voyage qui est dans toutes les bibliothèques, que les Coptes ont le visage bouffi, l’œil gonflé, le nez écrasé, et la lèvre grosse, comme les mulâtres ; qu’ils ressemblent au Sphinx des Pyramides, lequel est une tête de nègre très caractérisée, et il en conclut que les anciens Egyptiens étaient de vrais Nègres de l’espèce de tous les naturels d’Afrique. A l’appui de son opinion, Volney invoque celle d’Hérodote qui, à propos des habitants de la Colchide, rappelle que les Egyptiens avaient la peau noire et les cheveux crépus. Mais ces deux qualités physiques ne suffisent pas pour caractériser la race nègre et la conclusion de Volney relative à l’origine de l’ancienne population égyptienne, est évidemment forcée et inadmissible ”.

    Cette thèse aberrante est reprise dans le manuel de géographie français, destiné aux élèves de 5e coll. Cholley, éd. Baillère et Fils, en 1950. “ Un Noir se distingue moins par la couleur de sa peau (car il y a des blancs à peau noirs) qu’à ses traits : lèvres épaisses, nez épaté, etc.” Ce qui veut dire, en d’autres termes, que pour être un Noir, il ne suffit pas d’être noir de la tête aux pieds et d’avoir les cheveux crépus. Oui en effet, la couleur de la peau serait anodine. A notre époque, on peut, suivant cette logique spécieuse, dire que William Du Bois (fondateur du panafricanisme, Tiger Wood, Hamilton, Noah, Rama Yade, la plupart des Américains noirs, des Brésiliens, des Cubains, des Antillais, des Indiens noirs, les Ethiopiens, les Soudanais, les Tchadiens, les Peuls, les peuples sahéliens, bref, tous les Noirs qui ne sont pas directement des Bantous, sont des Blancs ! Même si, par ailleurs, Bantou signifie métis. Et quelqu’un ose dire que Michaël Jackson est noir ? Non c’est une pureté blanche, oui. Cela aussi, il faut s’en convaincre, c’est la stricte vérité évangélique. La science et la vérité sont malmenées, ici, comme jamais.

    Mais si cette vérité tout alambiquée ne peut pas convaincre, disons et faisons-le dire : L’ancien peuple de l’Egypte a tout le temps été métissé. Une mosaïque d’Arabes, de Blancs, d’Asiatiques et peut-être de Noirs. Pas de Noirs d’ailleurs puisque qui dit métisse dit pas de négroïdes. Mensonge ? Non, idéologie !

    Bien sûr, il est de notoriété publique que les Arabes n’ont atteint l’Egypte qu’en 640, longtemps après la disparition, sous les assauts et les occupations multiples de puissances et de peuples étrangers, de la civilisation des Pharaons. Ces invasions expliquent notamment le métissage de la population égyptienne pendant ses derniers siècles. Mais malgré cela, la proportion nègre était encore assez importante par rapport au reste pour que Hérodote ait constaté, de visu, au 5e siècle avant notre ère que l’Egypte était peuplé de Nègres. Il est en effet difficile d’effacer les traces d’une « race », surtout qui a dominé au sein d’une civilisation.

    Les anciens, malgré leurs limites technologiques et scientifiques et les approximations de leur connaissance anthropologique, linguistique et ethnologique du monde, ont eu des visions clairvoyantes, et ont ainsi établi un certain nombre d’informations, qui se révèlent justes aujourd’hui. L’Eden et l’origine des religions qu’ils situaient en Ethiopie (Homère, l’Iliade et l’Odyssée) ; Les Ethiopiens vus comme les plus sages et les plus anciens des hommes (Hérodote, Diodore de Sicile, Strabon) ; la géographie du monde connu à l’époque (l’Atlas de Ptolémée). Aujourd’hui à quelques détails près tous leurs dires se sont vérifiés.

    A partir de ce constat édifiant à propos de leur honnêteté et de leur esprit de vérité, l’on comprend mal que seules leurs points de vue sur le caractère négro-africain de l’Egypte des Pharaons se trouvent combattus, d’autant plus qu’au 18e siècle déjà leur thèses étaient confirmées par des chercheurs honnêtes. Mieux, aujourd’hui, l’on a la certitude que la culture, la langue (Cf. Histoire générale de l’Afrique : Conférence du Caire, où cette thèse a triomphé sous la houlette de C. A. Diop), les pratiques politiques et religieuses de cette civilisation s’intègrent naturellement dans l’esprit africain. Tout cela n’a pas pu empêcher qu’à la suite de Hegel, des penseurs jusqu’à nos jours considèrent l’Egypte comme une entité extra africaine, sinon une civilisation d’origine occidentale, soit aryenne, soit sémitisante. Sans le moindre début de preuve.

    J’entendais, le mercredi 28 août dernier, Alexandre Adler, sur France Culture, traiter C. A. Diop de personnage fantasque car il soutenait que nègre était la « race » des Egyptiens anciens. Cet ignorant et fier de l’être n’a jamais sans doute lu C. A. Diop ni les anciens grecs qui sont une partie des sources de l’égyptologue sénégalais. Mais dans sa suffisance, il ridiculise quelqu’un dont la culture classique lui aurait donné du tournis, si elle lui avait été transférée dans la petite tête.

    Conclusion :

    C’est à se demander qui, des Grecs anciens ou des Européens modernes et contemporains qui s’en revendiquent, sont les plus idiots. Je me demande comment les Européens contemporains, qui tiennent les savants grecs et latins tels des imbéciles, incapables de faire la différence entre ce qui relève de leur invention propre et ce qui leur a été enseigné par leurs voisins égyptiens, comme incapables de différencier la couleur blanche de leur peau du noir de la peau des égyptiens, peuvent encore éprouver de la fierté à être des héritiers culturels et intellectuels de gens aussi peu fiables et idiots. Est-ce parce que, comme dit l’adage, « les chiens ne font pas des chats » ? Non ! Les savants grecs n’étaient pas des idiots ; c’étaient des gens honnêtes et soucieux de la Vérité. Les idiots, ce sont ceux qui échafaudent, aujourd’hui, des théories alambiquées et mensongères pour des raisons purement idéologiques et circonstancielles. L’incapacité de ces derniers à soutenir la vérité les rend d’ailleurs indignes de la civilisation hellénique dont ils se revendiquent, volontiers mais à tort, comme héritiers.

    L’auteur.



  • Tao David Tao David 29 août 2007 23:28

    @r Mohammed,

    Vous ne m’avez pas compris ; je n’ai pas l’intention de fuire le débat sur Agoravox. Ce n’est pas mon genre. Ce que j’arrête, c’est le type de discussions que vous ne cessez de réengager avec moi et qui sont sans intérêt.

    Ne vous déplaise, sans en faire une définition imposée à tous, j’ai une perception du penser et du débat qui est aux antipodes de la vôtre. Un point c’est tout.

    L’auteur



  • Tao David Tao David 28 août 2007 21:32

    @Mohammed,

    je vous prie de bien vouloir m’excuser de vous avoir donné trop d’importance. Coyez-moi, c’est sans faire exprès. Vous vous êtes retrouvé dans un groupe uniquement parce que, le seul intervenant dont je ne saisissais pas la position quant à ses réactions concernant mon article. J’ai beau relire vos interventions, je ne comprends toujours pas vos positions. Je me demande toujours comment un savant, comme vous, fait sur ce forum. Mais cela n’a plus d’importance désormais. En effet, je vais cesser de vous importuner avec mes questions, d’autant plus que je me suis rendu compte que vous et moi, nous n’attendons les mêmes choses de l’acte de penser. Pour moi, penser n’a aucun autre but que la résolution de problèmes ou de répondre à des questions pertinentes. La pensée n’est, pour moi, ni une esthétique ni une espèce de recherche futile du sexe des anges. C’est une activité sérieuse, existentielle, un point c’est tout.

    S’agissant de publier des articles, je n’en tire aucune gloire ; croyez-moi, j’aurais aimer n’avoir pas à publier un article sur M. Sarkozy ni sur ses positions idéologiques, sur Agoravox. J’ai réagi juste à une attitude, à un discours qui me fendaient le coeur. Ni plus ni moins !

    Alors, je vous le dis, comme je l’ai dit à d’autres, je ne perdrai pas davantage de temps à polémiquer, à participer à des discussions oiseuses avec vous. Je n’irai pas non plus consulter vos travaux scientifiques et historiques, au CNRS. Quand vous les publierez, je les lirai par curiosité intellectuelle et par amour de la science.

    Allez donc en paix, et encore mille excuses pour vous avoir offensé.

    L’auteur.



  • Tao David Tao David 26 août 2007 23:11

    A tal,

    Merci pour cette analyse magistrale sur la falsification de l’histoire africaine. Je partage bien évidemment aussi l’idée selon laquelle, il faut regarder vers l’avenir et organiser les moyens nécessaires à la renaissance. C’est une stricte vérité. Mais ce combat se mène, en Afrique comme dans les diasporas, même si aucun reportage de télévision ne montre les chantiers de la reconstruction africaine. Il y a comme une chape de plomb qui vise à cacher tous les motifs d’espoir concernant l’Afrique et les Noirs. Pour détester un peuple, à ce point, il doit y avoir une autre raison que le fait de vouloir simplement le chosifier en vue de le soumettre. Il me semble qu’il y a un parallèle entre ce qui arrive aux Noirs et ce qui arrive, depuis l’éclosion du patriarcat, aux femmes. Il doit y avoir, cachée dans notre cerveau reptilien, une haine si forte, une volonté de revanche si forte, contre les femmes, pour que malgré les preuves scientifiques de notre égalité, malgré les preuves historiques sur la capacité des femmes à gouverner les nations, en chaque homme quelque chose persiste à nier tout en bloc. En cela, je comprends la douleur des femmes. Malgré l’obligation de regarder l’avenir, je pense, humblement que le combat du savoir, de la science et de l’Histoire, doit se mener de paire. Les vérités que vous énonciez tout à l’heure , notamment la réalité du gouvernement de l’Egypte antique par des Noirs, était inconcevables, il y a vingt ans et même moins. C. A. Diop en sait quelque chose. Aujourd’hui, les livres d’histoire reconnaissent cela. C’est une preuve que ce combat n’est pas vain. C’est pourquoi, bien que agissant dans le domaine militant, culturel, humanitaire, de la réflexion, j’interviens de temps en temps dans ces types de forum pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Cela ne m’apporte pas que des amabilités, mais je fais mon devoir, coûte que coûte. C’est comme vous qui êtes considéré, à tort bien évidemment, comme faisant partie de la 5e colonne.

    Vous verrez, vous le savez déjà, comment certains esprits étroits vont vous tomber dessus même sans avoir lu votre texte ; texte qui est limpide et d’une rigueur intellectuelle plus qu’appréciable.

    Coordialement vôtre.

    Tao David



  • Tao David Tao David 26 août 2007 22:11

    Mise au point générale

    Bonsoir cher(e)s concitoyen(ne)s d’Agoravox

    Après quelques interventions sporadiques, en réaction aux interventions de certains, je fais, ici, une mise au point. Elle s’adresse à trois groupes d’intervenants sur ce forum :

    Premier groupe : ce sont tous ceux qui, conformément à la ligne éditoriale d’Agoravox, ont réagi sur mon article dans le cadre du débat citoyen exigeant et honnête. Je cite, entre autres : Alpo47, Ingrid du Midi, Makan, claude, Universitaire 1995, koton, Fred, Ludo, tal, Gnark, Act , MVS67. Vous m’avez convaincu qu’il n’était pas vain et inutile d’écrire sur Agoravox. Vos interventions m’ont encouragé, vos critiques et réflexions m’ont apporté, nos échanges citoyens honorent Agoravox et rendent hommage à ses initiateurs que je remercie, ici. Je vous dis un très grand merci : pour avoir dialogué avec moi depuis la publication de cet article, qui ne vise à créer aucune polémique. J’ai accepté les critiques et les remarques qui m’ont été adressées par les uns et les autres et j’espère sincèrement que les compléments d’informations que j’ai apportés, lors de mes interventions, ont été satisfaisants. A Alpo47, par exemple, j’ai répondu que je n’étais pas un être de ressentiment ni quelqu’un qui se voyait en victime. J’espère qu’il m’a cru. Si j’avais été dans cette position psychologique, je n’aurais pas publié, pour la deuxième fois, un article sur Agoravox, en mentionnant toujours mes origines. J’aurais été atteint par les attaques ad hominem qui ont été formulées à mon encontre. Par contre, je ne puis rester là à voir des mensonges se dire, des falsifications historiques s’ourdir. J’ai passé ma jeunesse à apprendre à penser rationnellement, argument contre argument, preuves contre preuves. Et pour rien au monde, je ne m’écarterai de ces principes. C’est pourquoi, bien que sachant que sur Agoravox, vouloir réfléchir et faire réfléchir équivaut, parfois, à un coup d’épée dans l’eau, je persiste, un peu comme Sisyphe. Sur l’esclavage et la colonisation, je demande juste qu’on examine les faits historiques objectivement et qu’on les intègre, une fois pour toute, à l’histoire nationale ; qu’on cesse surtout de vouloir, sous prétexte de lutter contre une dictature imaginaire de la repentance, transformer les bourreaux en victimes et inversement. Le plus honteux, ce n’est donc pas que trop d’Africains aient sombré dans le ressentiment et la victimisation (c’est une pathologie connue) mais le fait de vouloir, parce qu’on est en position de force, les enfoncer en les rendant coupables des crimes dont ils ont été victimes. Quand vous voyez les injures contre moi, dans une époque apaisée s’agissant de la guerre raciale, vous pouvez tout à fait imaginer ce que pouvaient être les pouvoirs de décisions d’un Noir du 15e au 19e siècle, alors qu’ils n’étaient pas considérés comme des êtres humains. Apprécions ensuite l’indépendance des pays comme la Côte d’Ivoire, la Centrafrique, le Tchad, le Gabon... Voyez-vous, lorsqu’il y a le moindre trouble, dans un de ces pays, la France y envoie des militaires, sans en demander la permission à personne, pour garantir la sécurité de ses ressortissants et de ses intérêts. En Côte d’Ivoire, elle impose, depuis cinq ans, par sa puissance de feu, une ligne de séparation entre rebelles et pouvoir en place. Comme s’il s’agissait d’un DOM. C’est ainsi que notre pays perpétue les dictatures sanguinaires et génocidaires en Afrique, sans que le peuple français n’ait rien à redire. D’aucuns me diront, comme s’agissant du passé : « Mais les Français ne sont pas responsables de cela ! ». Tout en sachant que le crime leur profite.

    Deuxième groupe : Lerme, Vertala, Calmos, maxim, Bulgroz, La mouche du coche, fouadraiden, Aegidius REX . Là aussi, j’oublie sans doute certains mais peu importe, car un seul spécimen pourrait tous les représenter. Ceux-là déshonorent non seulement Agoravox mais aussi et surtout l’humanité tout entière. Certains, sachant le caractère décalé de leur « pensée » ont suggéré, à plusieurs reprises, qu’on signale comme abusifs leurs propos. Je n’allais quand même pas leur donner cet honneur ! Effectivement, ce groupe use, dans ce forum, d’arguments racistes. Disons, qu’ils sont des racistes primaires et épidermiques. Le racisme bestial, pour parler cru. Leurs commentaires haineux en disent long sur leur psychisme tourmenté, complexé, bêtifié, schizophrénique... Ils sont au fond plus pitoyables que dangereux.

    On me reproche de dire qu’il y a continuité historique de l’Etat qui fait que les fils, voulant incarner la France, ne peuvent pas se désolidariser des fautes commises par la France dans l’Histoire. J’ai d’ailleurs admis que, pénalement, les fils ne sont pas comptables des méfaits des pères, encore moins des atrocités dont ils sont coupables. Cela est un fait. Pareillement, je ne suis pas esclave parce que certains de mes ancêtres l’ont été par le passé. Cependant, il m’apparaît salutaire que les générations actuelles se donnent le droit, voire le devoir, de regarder objectivement et avec esprit critique redoublé l’histoire du peuple auquel elles appartiennent. Le droit d’inventaire, en bien et en mal, doit être le devoir de tout peuple libre. Et le peuple français l’est, lui qui s’est proclamé, en 1789, instituteur des peuples. Ce dont nous sommes fiers, à juste titre, aujourd’hui. Nous le répétons, à l’envi : « Nous sommes le pays des droits de l’Homme ». Soyons-le donc jusqu’au bout ! Si nous sommes fiers des hauts faits de la République, des promesses humanistes de la Grande Révolution, la logique voudrait que nous assumions aussi l’esclavagisme et la colonisation qui ont été des crimes de cette même République. On ne peut donc logiquement dire : « Ce n’est pas notre problème, c’est celui de nos ancêtres et cela ne nous regarde pas ». La République n’est pas seulement indivisible en son entité mais aussi dans les actes historiques qu’elle pose. La France est la résultante d’un passé, d’un présent et d’un futur qui se construit aujourd’hui. C’est à ce titre que je parle de responsabilité collective. Nos ancêtres ont d’ailleurs, le plus souvent, fait ce qu’ils ont fait en se disant : nous le faisons pour nos enfants, pour les générations postérieures. Je propose que nous fassions, en matière d’histoire et de mémoire, ce quelque chose pour nos enfants et les générations à venir. C’est là mon unique ambition dans cet écrit.

    Contrairement à ce qu’en disent certaines lectures idéologiquement marquées et anormalement irrationnelles, dirais-je, je n’ai voulu enseigner aucun évangile, ni aucune version de l’Histoire. Je pose plus de questions que je ne donne de solutions. J’attends d’ailleurs, à la place des railleries et des réactions épidermiques de bons petits blancs, que chacun interroge cet article afin qu’on avance dans la construction du vivre ensemble. Ces petits racistes du dimanche pensent pouvoir m’impressionner, me mettre mal à l’aise ou me torturer l’esprit. NON ! Je suis « blindé » face à ce type d’invectives bêtement racistes. Après avoir lu les œuvres de Gobineau, Hegel, d’Alexis Carrel, de Vacher de Lapouge, de Lévy-Bruhl, chantres incontestés du racisme occidental, je suis sevré. La matière putride et haineuse, qui se dégage de leurs vomissures et de leur grand cerveau gangrené, est tellement énorme, en matière d’odeur nauséabonde, que la petite bave suintante de vos petits becs et cervelles de nazillons mal sevrés, ne peut que être insipide et sans saveur. Oui, Lerme, Bulgroz, Vertala, Calmos, Aegidius REX, Furax, et autre mouche du coche, qui vous prenez pour des terreurs de la haine raciste, vous n’êtes que des lilliputiens au regard des modèles du genre. Vous ne faites peur qu’à vous-mêmes. Retournez à leur mamelle si vous voulez être crédibles dans votre haineuse idéologie. Sur le fond, l’indifférence me semble une réponse qui vous sied bien. Vous mériteriez qu’on vous haïsse mais ça me semble inutile. Ce serait vous manifester de la considération. A des gens dogmatiques, aussi étroits d’esprit et incapables de réflexion personnelle, c’est l’indifférence qui convient. Vos vies doivent vous être déjà insupportables, un fardeau pour que vous soyez aussi amers et haineux. On ne va pas en rajouter. Cette mise au point est la réponse définitive à vos interventions passées et à venir, pour ce qui me concerne. Je n’ai pas le temps à perdre et je ne suis pas mère Térésa ni l’abbé Pierre pour défendre des causes perdues d’avance. Je me rend finalement compte que causer aux imbéciles ça ne les instruit pas. Ca leur fait croire qu’ils ont de l’importance. Adieu !

    Troisième groupe : un nom me vient à l’esprit : Mohammed, dont je ne saisis pas trop les attentes sur ce forum. J’ai cru comprendre qu’il me reprochait d’intervenir sur ce forum pour parler de l’Afrique et de ses problèmes. J’ai cru comprendre qu’il pensait qu’il y aurait une pensée blanche et une pensée noire ou arabe, une science occidentale et une science du reste du monde. Si j’ai mal compris, peut-être que Mohammed nous éclairera. Par contre, si c’est bien ce que j’ai compris, cela témoigne d’une méconnaissance de l’histoire des sciences ou de l’Histoire tout court. La science n’a pas toujours été européenne. Elle est née dans le bassin méditerranéen, en Egypte, où, soit dit en passant, les sommités intellectuelles grecques antiques sont allées faire leur classe comme d’autres viennent en Occident, de nos jours, pour apprendre. Ce n’est que la marche normale de l’Histoire. Les mathématiques et la physique n’auraient d’ailleurs pas eu leur essor, en Europe, à la Renaissance et surtout au 17e siècle, si les Arabes (que certains imbéciles traitent de sous-hommes, sur ce forum) ne les avaient pas développées et transmises à l’Europe, par le biais des études aristotéliciennes, au Moyen Age. Quelqu’un a parlé des Africains comme d’un peuple sans écriture, sous-entendu, l’Europe et l’Occident ont toujours eu une écriture, un alphabet. Mais d’où vient l’alphabet qu’on appelle aujourd’hui latin et dont nous sommes si fiers ? Et bien, les douze tablettes sacrées, qui donnèrent naissance aux Hiéroglyphes, viennent de Nubie, par l’intermédiaire de la vie religieuse. Le premier alphabet grec, qu’on a appelé le linéaire A, n’est qu’une version grécisée de l’alphabet démotique, tiré des Hiéroglyphes en vue d’un usage populaire. Et ce sont les Phéniciens, grands commerçants, qui vivaient sur le site actuel du Liban, qui apportèrent l’écriture aux Grecs anciens, qui eux-mêmes l’ont développée et transmise aux Latins... Alors tout est lié dans l’Histoire, et la marche de l’humanité n’est pas linéaire. Vous voyez, par exemple, les grandes puissances d’aujourd’hui n’étaient pas les grandes puissances de l’Antiquité, du Moyen Age... L’Espagne et le Portugal étaient les plus grandes nations du Moyen Age. Que sont-ils aujourd’hui ? Et qu’est la Grèce d’aujourd’hui par rapport à la Grèce antique ? Bref, je ne vais pas vous faire un cours d’histoire géopolitique du Monde.

    Pour finir : certains me disent : « L’esclavage et la colonisation ont existé dans d’autres époques et chez d’autres peuples ». Certes ! J’entends bien cet argument, même s’il est un peu court de mon point de vue lorsque, subrepticement, on en conclut qu’il faut fermer les yeux sur l’esclavagisme et la colonisation française. Sous-entendu, c’est la marche normale de l’Histoire. En effet, le fait que des Grecs aient mis en esclavage d’autres peuples de l’antiquité, que des Romains aient colonisé des Gaulois, le fait que des Arabes aient pratiqué de l’esclavage sur les Noirs, tout cela exonère-t-il les Européens de leurs responsabilités dans leurs pratiques esclavagistes et coloniales sur les peuples non européens ? Tout cela exonère-t-il la France d’une réflexion intelligente sur son passé colonial, surtout quand ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui ? Tout cela autorise-t-il un Président français, même en phase avec les préjugés populaires de notre pays, à fouler aux pieds la vérité historique, la morale politique et à mentir de façon éhontée sur l’histoire des peuples africains ? Si c’est cela que certains souhaitent me faire admettre, alors ils n’y arriveront pas.

    Mes salutations citoyennes aux intervenants du premier et du troisième groupe.

    L’auteur.



  • Tao David Tao David 26 août 2007 21:01

    A Aegidius REX

    Dites à votre double d’aller lire la lettre de mission des enseignants, vous saurez qu’éduquer est une des première missions de l’enseignant. J’insiste là-dessus, car je m’attache à aider mes élèves à acquérire un esprit critique et à penser par eux-mêmes.

    Vous réclamez des arguments mais ils sont dans mon article que vous n’arrivez pas à lire jusqu’au bout.

    Et sachez que je n’ai pas pris mon temps pour vous répondre, je vous ai envoyé un passage tout entier de la réponse de Clémenceau à J. Ferry. L’argumentaire est aussi de lui.

    Mais vous aurez la réponse, que vous attendez, très bientôt.

    En attendant, rêvez de votre supériorité si ça vous aide à supporter votre vie.

    L’auteur



  • Tao David Tao David 26 août 2007 18:33

    @Mohammed,

    il faudrait un jour en venir aux faits et surtout prendre position clairement dans le débat. Dites ce qui vous motive et vous incite à réagir sur cet article. La rationalité, c’est examiner les faits avec objectivité et esprit critique et non se tenir à une position d’équilibre ou imperceptible. Et la colère n’est pas irrationelle forcément, notamment lorsqu’elle a des raisons objectives de s’exprimer. Et ici c’est la cas. En attendant de vous livrer ma mise au point générale, j’attends de vos nouvelles.

    L’auteur.



  • Tao David Tao David 26 août 2007 12:59

    A Aegidius REX,

    puisque vous aimez les citations, celle-là qui est d’époque va vous ravir : Réponse de Georges Clémenceau, le 30 juillet 1885 à Jules Freey. Clémenceau est aussi un Français Blanc : Vous, vous êtes héritier d’une autre France que celle de Clémenceau dont moi je me sens plus proche.

    « Je passe maintenant à la critique de votre politique de conquêtes au point de vue humanitaire. [...]« Nous avons des droits sur les races inférieures. » Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent et ce droit, par une transformation particulière, est en même temps un devoir de civilisation. Voilà, en propres termes, la thèse de M. Ferry et l’on voit le gouvernement français exerçant son droit sur les races inférieures en allant guerroyer contre elles et les convertissant de force aux bienfaits de la civilisation. Races supérieures ! Races inférieures ! C’est bientôt dit. Pour ma part, j’en rabats singulièrement depuis que j’ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d’une race inférieure à l’Allemand. Depuis ce temps, je l’avoue, j’y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure ! [...]

    Je ne veux pas juger au fond la thèse qui a été apportée ici et qui n’est autre chose que la proclamation de la puissance de la force sur le Droit. L’histoire de France depuis la Révolution est une vivante protestation contre cette unique prétention. C’est le génie même de la race française que d’avoir généralisé la théorie du droit et de la justice, d’avoir compris que le problème de la civilisation était d’éliminer la violence des rapports des hommes entre eux dans une même société et de tendre à éliminer la violence, pour un avenir que nous ne connaissons pas, des rapports des nations entre elles. [...] Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l’histoire de votre civilisation ! [...] Combien de crimes atroces, effroyables ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que l’Européen apporte avec lui : de l’alcool, de l’opium qu’il répand, qu’il impose s’il lui plaît. Et c’est un pareil système que vous essayez de justifier en France dans la patrie des droits de l’homme !

    Je ne comprends pas que nous n’ayons pas été unanimes ici à nous lever d’un seul bond pour protester violemment contre vos paroles. Non, il n’y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures. Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale, qu’à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit. Mais n’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. Ne parlons pas de droit, de devoir. La conquête que vous préconisez, c’est l’abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires pour s’approprier l’homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur. Ce n’est pas le droit, c’en est la négation. Parler à ce propos de civilisation, c’est joindre à la violence, l’hypocrisie. »

    e



  • Tao David Tao David 26 août 2007 08:47

    A Aegidius REX,

    soit vous êtes un imbécile tombé des dernières fortes pluies de l’été ou bien une vieille peau qui se trompe d’époque. Ou bien les deux à la fois. Vous vous réclamez des autorités telles Ferry et Voltaire, des hommes du 18e et 19e siècles, qui eux auraient sans doute rougi de honte, aujourd’hui, avec l’avancée des sciences, mais vous mêmes c’est quoi votre pensée ? Reconnaissez-le, vous êtes un de ces types forts en gueule, quand ils sont au sein d’une meute (ici votre race) ou seulement quand vous vous adossez à des tuteurs. Mais, je parie, que vous vous retrouvez sans défense lorsque vous devez penser par vous-mêmes. Oser penser par soi-même c’était, en effet, la devise du siècle de Voltaire. Vous ignorer peut-être cela. Ils se retournerait sans doute dans sa tombe, s’il savait que des gens comme vous et vos semblables se revendiquaient de lui, pour la seule raison que vous seriez de sa couleur de peau. Sachez qu’en matière de filiation, je suis plus proche de Voltaire que vous. Je suis plus proche de lui comme vous l’ête d’un débile ou d’un dégénéré. Je n’ose même pas vous comparer à un singe ou à des animaux grégaires quelconques. Vous êtes plus à plaindre qu’autre chose. Malheureusement, si vous voulez un jour voir la lumière, comme les prisonniers de la caverne platonicienne, il vous faudrait faire un effort de regarder la lumière de la raison en face ; quitter votre monde des certitudes et des illusions pour oser réfléchir, se poser des questions, vous informer sur d’autres époques, la nôtre par exemple, que le 19e siècle. Et si d’aventure vous souhaitez persister dans l’erreur, comme il sied aux imbéciles au carré, aux ignorants qui sont fiers de l’être, alors attendez bientôt que, dans la mise au point que je suis en train de préparer, je vous donne une bibliographie sur les grands racistes qui ont peulpé l’Europe, notamment du 19e et du 20e siècle, pour vous aider à renforcer votre culture de haine. Là, en effet, vous faites pitié avec vos références au discours de Ferry, à l’Asseblé Ntionale ou aux phrases éparses que vous retenez de Voltaire. Bon courage à vous, car j’ai osé ce matin aller à l’encontre de l’adage qui dit « il ne faut pas parler aux imbéciles, car ça les instruit ». Mais, comprenez-moi bien, j’ai juste eu pitié de la personne humaine dont vous êtes le siège. Rien de plus.

    L’auteur qui vous réserve une mise au point pleine de renseignemens, dans la journée.



  • Tao David Tao David 25 août 2007 10:10

    snoopy86 (IP:xxx.x07.231.249),

    ne vous en déplaise, Olivier Pétré-Grenouilleau est un révisionniste pur jus. Et il semble que vous le défendiez sans l’avoir lu. En effet, vous dites qu’il y a des dizaines de livres en France sur la Traite négrières et que votre auteur cheri en a fait une compilation. Or, il n’en est rien. M. Pétré-Grenouilleau dit, dès la page 8 (introduction) que l’histoire de la Traite est inexistante en France. Ce qui, soit dit en passant, est faux ; puisqu’il existe au moins quatre historiens sérieux qui ont travaillé sur le sujet : François Renault et Serge Daget, à qui M. Pétré-Grenouilleau reprend le titre de son ouvrage : Les Traites négrières ; Jean-Michel Deveau, qui a publié La France au temps des négriers, aux éditions France-Empire, en 1994 et enfin Claude Meillassoux qui a publié un livre très intéressant sur L’esclavage en Afrique précoloniale. Tous ces auteurs, M. Pétré-Grenouilleau les a superbement ignorés. Vous parlez des chiffres fantaisistes évoqués par M. Pétré-Grenouilleau, mais allez voir chez M. Deveau, ils vont de dizaines de millions de personnes déportées ou touchées à 200 millions. Alors vos chiffres, vous pouvez arrêter de nous les exhiber. Savez-vous que la principale source de votre Pétré-Grenouilleau, dans son livre, c’est un article d’un universitaire anglais, nommé David Eltis ? Article publié en 2001. Les autres sources sont toutes britaniques ou anglo-saxonnes : Herbert S. Klein, Steven Behrrendt et Ralph Austen. M. Pétré-Grenouilleau aurait pu au moins aller lire les travaux des historiens africains comme Ki-Zerbo, Elikia M’Bokolo... et ceux de la diaspora, pour les critiquer. Mais rien de tout cela. Et comment peut-on étudier sérieusement un fait historique sans analyser ses commencements ? Le commencement de l’esclavage et de la traite des Noirs se trouve justement dans La Chronique de Guinée de Zurara, dans le compte rendu, publié en français, de La controverse de Valladolid, lors de laquelle la papauté donne, pour la première fois, aux Portugais l’autorisation de traduire les Noirs en esclavage. S’agissant de la vision que l’on peut avoir de l’Afrique précoloniale, il faut aller voir chez les auteurs médiévaux tels Léon l’Africain (Description historique, politique et géographique de l’Afrique), chez les voyageurs arabes tels Ibn Batutta et Ibn Kaldun qui y ont séjourné comme ils ont séjourné dans d’autres parties du monde. Bref, je ne sais pas pourquoi je perds mon temps à vous donner des indications historiques et bibliographiques, puisqu’il me semble que vous ne vous donnez pas la peine de lire mêmes les auteurs que vous défendez. Mais, faites un effort d’aller y voir pour réfléchir par vous-même. Vous verrez comment on se sent libre et véritablement humain. En espérant que vous y réfléchirez, je vous dis courage.

    L’auteur qui vous veut du bien !



  • Tao David Tao David 24 août 2007 22:33

    Cher Alpo47 (IP:xxx.x25.91.136,

    ma tête est bien haute sur mes épaules et je suis un être humain « normal ». De ce fait, comme dirait Térence, « rien de ce qui est humain ne m’est étranger », donc le ressentiment, la victimisation ! Mais il ne s’agit pas encore de sonder mon psychisme, n’est-ce pas ? Mais de juger si mon article relève du ressentiment et de la victimisation à outrance que vous pensez détecter chez certains Africains. mais qui en réalité est un comportement humain normal chez les êtres humains qui sont en position de faiblesse. C’est ainsi que l’anti-américanisme primaire en France n’est autre chose que la réaction de gens appartenant à un pays faible par rapport aux Américains qui eux sont une super puissance. C’est vous dire que l’Afrique réagit depuis cinq cents ans face à des puissances qui l’oppriment et violent son imaginaire. Mais il faut que vous le sachiez, moi personnellement, je n’ai aucun complexe d’infériorité, en tout cas pas conscient, vis-à-vis de l’homme blanc. j’interviens, ici, vous disai-je, uniquement parce que notre Président est allé dire des contrevérités, au Sénégal, en ce qui concerne l’Afrique, son histoire, sa civilisation et ses enfants. Réduire l’esclavage à des Africains vendant des Africains est un mensonge éhonté, dire contre la Loi française que le bilan de la colonisation est globalement positif c’est soit une imbécilté, soit du révisionnisme ; dire enfin que l’homme africain n’est jamais entré dans l’Histoire c’est faire preuve d’une idéologie nauséabonde. Tout cela a été démontré, dans cet article, en convoquant des auteurs et des preuves historiques incontestables. Que voulez-vous alors ? Pourquoi, la plupart de ceux qui me tombent, à bras raccourcis, dessus, ne m’attaquent-ils pas sur le fond de l’article ? Pourquoi c’est ma personne qui est à chaque fois visée ? Tout cela parce que j’ai précisé que j’étais d’origine africaine. Et je sais que pour beaucoup cela est synonyme de non français. Mais je vous assure : si croire aux idéaux profondément humanistes de la Révolution française, aux principes du républicanisme énoncé par les révolutionnaires, si connaître l’histoire de ce pays, parler sa langue, si être né dans un village qui a donné la vie des siens pour que ce pays retrouve sa liberté et sa dignité, en 39-45... , c’est être français, pour sûr je le suis autant que tous ceux qui vocifèrent sur Agoravox leur francité sans trop savoir ce que cela implique. J’espère que j’ai suffisamment répondu aux questions précises que vous m’avez posées. Citoyennement vôtre.

    L’auteur.



  • Tao David Tao David 24 août 2007 16:19

    A maxim (IP:xxx.x65.60.208)

    NON COMMENT !

    L’auteur.



  • Tao David Tao David 24 août 2007 15:31

    Bonjour Alpo47,

    merci de votre message et la remarque sur mes connaissances historiques. La connaissance de l’histoire seule nous évite les manupilations mentales et les mensonges idéologiques. Par contre, vous vous trompez sur mon compte. Pensez-vous vraiment que j’ai la tête d’une victime ? Alors pas du tout ? Par contre, à force d’épouser les thèses dépassées « Du sanglot de l’homme blanc », ce serait maintenant les néo-réac français qui seraient dans la posture peu enviable de victimes éternelles. Et cela empêche certains de lire un article sans préjugés. Je ne parle pas forcément de vous, mais par exemple, de la troisième personne à réagir à mon article. Comme d’habitude, elle a pensé que je cherchais à culpabiliser les français dont je fais moi-même partie. Ce qui ne correspond pas du tout à l’esprit de mon article. A moins qu’il existe, sur Agoravox, des gens qui lisent le début des articles et qui se mettent en branle pour défendre des positions a prioristes ? Ce qui est intellectuellement malhonnête et contraire à la ligne éditoriale d’Agoravox qui entend promouvoir le débat citoyen. Soit dit en passant, je suis un citoyen français fier, fier de vivre ma citoyenneté française mais tout aussi fier de mon africanité. Les victimes, vous savez, ne demandent pas forcément un regard objectif sur les faits mais réclament vengeance. Ce n’est pas ma position dans cet article. Relisez, à tête reposée, mon article et vous saisirez mes buts. Si M. sarkozy n’avait pas osé affirmer que l’esclavage est essentiellement d’initiative africaine et que la colonisation a des aspects positifs en dépit de dérives mineures ; s’il n’y avait été aux antipodes de sa rupture claironnée, je n’aurais rien dit sur ce voyage présidfentiel. Je sais d’avance ce qu’il faut en attendre. Alors si pour cela, je dois subir des sarcasmes du genre prenez-vous en charge, enfin ; cessez de vous considérer comme des victimes... je les subirai volontiers. Qui vous a dit, en effet, que la vérité était facile à défendre ? Trop souvent, le bourreau a tué deux fois, parce que la victime, par honte ou par pudeur, n’a pas voulu ou su se défendre. Ne comptez pas sur moi pour avoir une telle attitude. Même minoritaire, vous me trouverez sur Agoravox, à chaque fois que la vérité historique sera foulue au pieds, à chaque fois que la démagogie politique enfreindra les règles élémentaires de la moralité.

    Bien à vous et merci encore de votre réaction. Tao David.