L’hôpital défend la dignité des femmes
Une femme sort juste d’un accouchement difficile, à l’hôpital Robert-Debré, à Paris. C’est le chef du service de gynécologie-obstétrique en personne, de garde ce soir-là, en septembre, vient l’examiner pour vérifier son état. « On avait fait appel à lui, en salle de travail, pour un avis », précise Emile Daraï, secrétaire général du CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens français). Le mari, de confession musulmane, bondit, crie, insulte et gifle le professeur.
Cette situation de violence est loin d’être isolée. Le professeur Lansac, président du CNGOF, a indiqué lors d’une interview sur RTL : « On m’a signalé à plusieurs reprises dans d’autres hôpitaux des altercations où il a fallu faire venir des vigiles pour faire partir le mari de patientes. » Il semble que des esclandres se soient additionnés depuis août 2003, où à l’Hôpital d’Aulnay-sous-bois la police a eu à évacuer un intégriste violent, et un même scénario à Montreuil, etc. Les gynécologues souhaitent aujourd’hui « en parler », car ils observent une montée en puissance des exigences intégristes en milieu hospitalier, notamment par un accroissement « de la demande de certificats de virginité et de la reconstruction d’hymens ». Ils considèrent que c’est une « atteinte à la dignité » des femmes : « On demande au médecin de vérifier la qualité de la « marchandise », or la femme n’est pas une chose. »
Et le CNGOF conclut : « Nous défendrons la liberté
des femmes à se déterminer sur la contraception, l’avortement, la stérilisation
sans l’avis de leur mari. »
Alors le choix
est fait : « Nous voulons attirer l’attention des pouvoirs publics,
des médias ainsi que des gens impliqués dans la communication religieuse ».
L’Assistance publique des Hôpitaux de Paris et le CNGOF se constituent parties
civiles. Le ministre français de
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