Rouvrir les maisons closes ?

59% des Français le souhaitent. Le gouvernement y réfléchit. Il doit constituer un groupe de travail sur la prostitution le 25 mars afin que « soit mise à l’étude la création d’endroits où l’achat de services sexuels soit possible ». Pour la députée UMP de Seine et Marne Chantal Brunel
Interrogés par le CSA pour Le Parisien, 59% des Français seraient favorables à la réouverture des maisons closes fermées il y a 64 ans.
Interrogés par le CSA pour Le Parisien, 59% des Français seraient favorables à la réouverture des maisons closes fermées il y a 64 ans.
Le 13 avril 1946 la loi Richard votée par le parlement détruit le fichier national de la prostitution et ferme 1400 maisons de tolérance. Ce qui a eu pour effet de disséminer les prostituées et, pour certaines, de les mettre en danger.
Interviewée par Le Parisien, Chantal Brunel, députée UMP et auteur de l’ouvrage Pour en finir avec la violence faite aux femmes, explique qu’on peut très bien pour les prostituées « imaginer qu’elles se regroupent à plusieurs, à l’image des cabinets de professionnels, comme les experts comptables. Elles seraient à l’abri des agressions de la rue ».
« Les maisons closes c’est du proxénétisme d’état, expliquait Malika Amaouche sur Agoravox, membre du collectif Droits et prostitution et coordinatrice des Assises de la prostitution qui se tiennent le 24 mars au Sénat. Nous voudrions un statut qui sorte de ce proxénétisme d’état ou d’entreprise et qui se calque sur celui des professions libérales. Elles pourraient ainsi travailler sur une forme individuelle ou même sous forme collective (si on abolit le proxénétisme de soutien). »
Pour les associations de défense des prostituées depuis la loi Sarkozy du 18 mars 2003 instaurée pour lutter contre la traite des êtres humains, il n’y a pas eu un seul procès visant à démanteler des réseaux de traite des êtres humains. Cette loi est un prétexte.
Selon la journaliste Patricia Tourancheau, journaliste à Libération, « Sarkozy avait dit qu’il créait ce délit de racolage pour lutter contre les réseaux et à partir de ces pauvres filles remonter jusqu’aux proxénètes. Pas du tout. Ce que l’on voit c’est que c’est retombé avant tout sur les pauvres filles et on ne les voit plus. Elle se planquent et elles sont encore plus vulnérables. »
Le 25 mars prochain, au lendemain des 4ème Assises de la prostitution, le ministère de l’intérieur met en place un groupe de travail dont le but est de lancer une réflexion en s’inspirant de ce qui se fait à l’étranger, notamment en Hollande ou en Suisse. Les associations dénoncent le fait ce groupe ne soit pas représentatif et regrettent l’absence d’organisations de défense des prostituées ni aucun chercheur.
Si les associations de défense des travailleurs du sexe sont généralement contre la réouverture des maisons de tolérance, elles sont plutôt favorables à l’établissement de maisons ouvertes (« sans proxénète ou responsable »).
Le sondage CSA/Le Parisien précise que les hommes, à 70%, sont davantage favorables que les femmes (49%) à ce principe de réouverture et que chez les politiques les Verts sont les plus nombreux (69%) à militer pour ce projet.
« Les maisons closes c’est du proxénétisme d’état, expliquait Malika Amaouche sur Agoravox, membre du collectif Droits et prostitution et coordinatrice des Assises de la prostitution qui se tiennent le 24 mars au Sénat. Nous voudrions un statut qui sorte de ce proxénétisme d’état ou d’entreprise et qui se calque sur celui des professions libérales. Elles pourraient ainsi travailler sur une forme individuelle ou même sous forme collective (si on abolit le proxénétisme de soutien). »
Pour les associations de défense des prostituées depuis la loi Sarkozy du 18 mars 2003 instaurée pour lutter contre la traite des êtres humains, il n’y a pas eu un seul procès visant à démanteler des réseaux de traite des êtres humains. Cette loi est un prétexte.
Selon la journaliste Patricia Tourancheau, journaliste à Libération, « Sarkozy avait dit qu’il créait ce délit de racolage pour lutter contre les réseaux et à partir de ces pauvres filles remonter jusqu’aux proxénètes. Pas du tout. Ce que l’on voit c’est que c’est retombé avant tout sur les pauvres filles et on ne les voit plus. Elle se planquent et elles sont encore plus vulnérables. »
Le 25 mars prochain, au lendemain des 4ème Assises de la prostitution, le ministère de l’intérieur met en place un groupe de travail dont le but est de lancer une réflexion en s’inspirant de ce qui se fait à l’étranger, notamment en Hollande ou en Suisse. Les associations dénoncent le fait ce groupe ne soit pas représentatif et regrettent l’absence d’organisations de défense des prostituées ni aucun chercheur.
Si les associations de défense des travailleurs du sexe sont généralement contre la réouverture des maisons de tolérance, elles sont plutôt favorables à l’établissement de maisons ouvertes (« sans proxénète ou responsable »).
Le sondage CSA/Le Parisien précise que les hommes, à 70%, sont davantage favorables que les femmes (49%) à ce principe de réouverture et que chez les politiques les Verts sont les plus nombreux (69%) à militer pour ce projet.
Crédit image : my paris net
Moyenne des avis sur cet article :
(0 vote)
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON