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Parcoursup : qu’est-ce exactement ?

Hier tombaient les premiers résultats d'affectation de la nouvelle plateforme "Parcoursup" qui fait suite à son ainée, "Admission Post-Bac" (APB). Vous trouverez ici tout ce qu'il faut savoir sur le fonctionnement de ce nouveau système.

APB était devenu l’enfant terrible de l’éducation nationale. Après une déconvenue au fort écho médiatique en 2017, près de 6000 étudiants s’étaient retrouvés sans formation affectés par l’algorithme. Le principe de celui-ci était pourtant simple : les étudiants formulaient jusqu’à 24 vœux, dont au plus 12 par types de formation ; ils les hiérarchisaient (je préfère la prépa math-sup à la licence de maths, que je préfère à l’IUT d’informatique…) ; et les formations sélectives récoltant les candidatures établissaient elles-mêmes un classement parmi les différents dossiers. Le jour des affectations, un candidat pouvait recevoir 3 réponses par vœu formulé : oui, non, ou en attente, cette dernière proposition correspondant à la fameuse liste d’attente. A noter qu’un candidat ayant reçu un oui à une un vœu classé n-ème dans sa hiérarchie se voyait aussitôt démissionné de tous les vœux s’y trouvant plus loin, libérant ainsi des places pour les listes d’attentes éventuelles. Il pouvait cependant décider de ne pas accepter immédiatement cette formation et attendre que des vœux mieux classés lui retournent une réponse favorable, le temps décantant les choix des candidats, et ce durant trois tours d’appels. En ce temps, seules les filières dites sélectives et les facs hors académie pouvaient répondre « non » à un candidat, jusqu’à l’instauration du tirage au sort, qui fit grimacer beaucoup. Les étudiants laissés pour compte avaient donc manqué de jugeotte – ou avaient-ils été mal informés – et n’avaient donc pas dû formuler de vœu dans des filières non sélectives.

Devant la levée de bouclier suscitée par ce semi-scandale, le nouveau gouvernement a décidé d’une réforme quasi-cosmétique de APB, le muant en Parcoursup. Ils se distinguent selon deux différences principales : les étudiants formulent désormais jusqu’à 11 vœux qu’ils ne hiérarchisent pas, et les formations non sélectives ont désormais deux options de réponses : oui et oui si. Le oui si correspond à un ensemble de prérequis de l’étudiant, qu’il doit acquérir s’ils lui font défaut, par une légère formation de rattrapage simultanée à son année de fac, par exemple. Prenons par exemple un étudiant voulant faire une licence de physique mais étant issu d’un bac technologique : le programme de la première année reposant sur les bases du bac scientifique, il pourra se mettre à niveau pour pouvoir suivre les cours avec plus d’aisance. Le but du jeu étant de permettre aux étudiants de mettre les chances de réussite de leur côté. D’autres ajouts mineurs font leur apparition comme l’obligation de rédiger une lettre de motivation systématiquement, qui ne sera évidemment jamais lue, car le principe de la lettre de motivation est, c’est bien connu, d’être rédigée pour contraindre la personne à réfléchir sur ses motivations réelles.

La disparition de la hiérarchisation de vœux entraine néanmoins un problème sous-jacent : les candidats n’étant plus démissionnés automatiquement des vœux moins bien classés que le meilleur auquel ils ont une réponse favorable, les listes d’attentes risquent de bouger de façon moins immédiate que l’an dernier. A moins que les formations ne pratiquent le surbooking, ce qui serait un risque inconsidéré, il est plus que probable que beaucoup d’étudiants se soient retrouvés en attente lors du premier tour d’admission. Qu’ils ne s’inquiètent pas, il faudra attendre quelques jours, que les candidats chanceux commencent à accepter leurs vœux et à démissionner d’autres, pour comparer les deux systèmes.


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12 réactions à cet article    


  • Laulau Laulau 23 mai 2018 10:51
    « il est plus que probable que beaucoup d’étudiants se soient retrouvés en attente lors du premier tour d’admission »

    Ce qui est plus que probable c’est que le bordel intégral qui règne dans les administrations des universités nous mène à la chienlit. J’aimerai bien voir une carte des régions où des vœux ont été acceptés. Mon fils a demandé son inscription sur des filières non sélectives, comme des licences scientifique où malheureusement les étudiants ne se bousculent pas et il est en attente sur tous ses vœux ! Pourquoi refuser d’inscrire des étudiants dans des filières en sous effectif ? Je ne vois qu’une explication possible, l’université n’a fourni aucune réponse à personne, point barre !

    • Trelawney 23 mai 2018 11:38

      @Laulau
      Où le cas de ce garçon qui est 84 ème sur 77 sur une liste d’attente. Là ça stress un poil.


    • guepe 23 mai 2018 23:02

      @Laulau


      En attente , ça ne veut pas dire un refus. Et si il l’est dans ce genre de filières, il faudrait ptet jeter un oeil de temps en temps sur le bulletin de trimestre.

    • Laulau Laulau 24 mai 2018 08:21

      @guepe
      C’est quoi « ce genre de filière » ? Vous m’avez l’air d’un « expert » en filière de l’enseignement supérieur vous. On manque d’étudiant scientifique, il suffit de lire la grille des salaires du CNRS ou de l’enseignement supérieur pour comprendre pourquoi. Quand on a un bac S il n’y a aucun problème pour suivre ces enseignements, du moins jusqu’à la licence. Alors si la fac ne dit oui à personne c’est qu’elle n’a pas fini d’examiner les milliers de dossiers qu’elle a reçu.


    • Jean Roque Jean Roque 23 mai 2018 11:35

       
      ÉTUDIANTE EN BURQA
       
      A Toulouse (Boobaland), dans la file d’attente pour passage des examens dans un lycée, suite fac bloquée, vu à la tété.
       
      Privatisons l’enseignement !
       
      Et arrêtons de financer les colons « étudiants »


      • Montdragon Montdragon 23 mai 2018 11:59

        @Jean Roque
        Le niveau baisse depuis longtemps, en 2000 Paris XIII c’était Bab El Oued.


      • Laulau Laulau 23 mai 2018 14:05

        @Montdragon
        Bab El Oued était un quartier d’Alger peuplé de ...... Pieds noirs. Vous allez les vexer.


      • Montdragon Montdragon 23 mai 2018 17:54

        @Laulau
        Bon alors maintenant^^


      • Milka Milka 23 mai 2018 12:58

        Faites des vœux ! Qu’ils disaient ...

        Alliance de la pensée magique et du logiciel néo-libéral.
        Me rappel le tirage au sort des cartes vertes aux states !

        • Laulau Laulau 23 mai 2018 14:25
          Parcoursup : qu’est-ce exactement ?

          Ben pour le moment c’est un joli merdier.

          • zygzornifle zygzornifle 23 mai 2018 14:32

            c’est parcours Assedic ?


            • guepe 23 mai 2018 23:12

              @guepe


              Exemple d’article du site :

              " Une mosquée et une salle de prière embarquées : nouvelle étape dans l’opération de modernisation, programmée jusqu’au début 2019, du Charles de Gaulle.

              L’Association Mosquée Militaire (MOMI) a annoncé l’ouverture d’une nouvelle salle de prière dans le porte-avions Charles de Gaulle. La MOMI souhaite également construire une grande mosquée à l’intérieur du navire.Le président de l’association musulmane, Mohammed El Sassufi, affirme dans le quotidien L’Armée du 16 mai n’être lié à aucune organisation étrangère et financer les projets exclusivement avec de l’argent des impots français.Il assure entretenir de bonnes relations avec les autorités militaires qui ont encouragé ce projet d’installation d’une salle de prière à bord du porte-avions.Une mosquée “pharaonique” ?La MOMI présente sur son site internet le projet de grande mosquée qu’elle voudrait construire à bord du porte-avions français. L’Armée qualifie les plans de “pharaoniques”. Cette nouvelle mosquée disposerait ainsi de trois étages, une salle de prière pour les hommes et une pour les femmes, des salles de cours coranique, un abattoir halal. Selon le site, le projet est devisé à 73,7 millions d’euros.Le Charles de Gaulle devra être orienté 5 fois par jour vers La Mecque

              Seul inconvénient majeur de ce nouvel espace de prière : le navire devra se tourner vers La Mecque 5 fois par jour pour la prière. « En temps de paix ce n’est pas un problème, explique le directeur de la MOMI, mais en temps de guerre ça risque d’être plus compliqué, avoue-t-il ».

              La religion musulmane interdisant le prêt avec intérêt, le financement dépend uniquement des impôts français. "

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