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Accueil du site > Actualités > Economie > Main basse sur la création monétaire. Qui trinque ?

Main basse sur la création monétaire. Qui trinque ?

Les dynasties de banquiers ont de tout temps intrigué pour accaparer et conserver le contrôle de la monnaie. Pourquoi et comment s’y prennent-ils ?

Montée en puissance des créanciers de la planète 
 
Avidité des futurs créanciers. Sous l’ancien régime, la ferveur religieuse était considérable. Le pouvoir spirituel proscrivait les prêts d’argent soumis à intérêts. Les usuriers eurent du fil à retordre avec les moeurs d’alors. Ils réussirent peu à peu, à bâtir de vastes empires financiers. Parallèlement, les Etats européens se structurèrent et mirent en place les premières banques centrales nationales.S’en suit le coup d’arrêt révolutionnaire à l’ordre établi. Les privilèges de l’aristocratie sont abolis. La noblesse d’épée, de robe, est à terre. Cependant la nature à horreur du vide…et l’espace laissé vacant est rapidement comblé par une nouvelle oligarchie, une aristocratie financière. Simple coïncidence ?
 
Prise de contrôle de la monnaie. Dans les jours qui suivirent le putch de brumaire, Napoléon III fonde la banque de France, une société privée par actions (bien que l’appellation prête à confusion) qui disposera en 1803 du monopole de l’émission de la monnaie. A sa tête, quinze personnes issues des grandes familles de rentiers. (1)

Avec la même détermination, les banquiers prirent le contrôle de la monnaie de la fédération des Etats-Unis. Pour arriver à leurs fins, tous les moyens étaient bons. Thomas Jefferson, 3ème Président des Etats-Unis affirmait : « je crois sincèrement que des institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos privilèges (étatiques) que des armées institutionnelles. Déjà, ils ont élevé au sommet une riche aristocratie qui a défié le gouvernement. » (2)
 
Aigreur des rentiers de la planète
 
Cependant la lutte entre banquiers et homme d’Etats soucieux de l’intérêt général n’a pas toujours tourné à l’avantage des premiers. De 1861 à 1913, les organes représentatifs de l’Etat américain s’étaient réappropriés le contrôle de l’émission de la monnaie dans sa presque globalité. A ce propos, le Président Abraham Lincoln, mort assassiné avant le terme de son mandat dans des circonstances troubles, avait de grandes ambitions pour sa patrie. L’histoire a retenu la déclaration suivante : « Le gouvernement devrait créer, émettre, et faire circuler toutes les devises et tous les crédits nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement et le pouvoir d’achat des consommateurs. En adoptant ces principes, les contribuables économiseraient d’immenses sommes d’argent en intérêts. Le privilège de créer et d’émettre la monnaie n’est pas seulement la prérogative suprême du gouvernement, mais c’est aussi sa plus grande opportunité. »
 
Revanche des créanciers de la planète
 
En 1913, le Président Woodrow Wilson, à peine élu transféra durablement le contrôle de la réserve fédérale (chargée de l’émission monétaire), du Congrès aux grandes banques américaines. Abusé, il aurait confié un peu tard : « je suis un homme des plus malheureux ; j’ai inconsciemment ruiné mon pays, une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. » (3)
 
La France n’est pas en reste. Au sortir de la 2nde guerre mondiale, l’économie nationale a besoin d’oxygène, la classe dirigeante se saisit de l’aubaine pour nationaliser la banque de France, toujours détentrice de l’émission monétaire, la faisant glisser du même coup dans la coupe de l’Etat. Un revers pour les dynasties familiales de banquiers qui perdaient une partie de leurs privilèges. De surcroît, la maîtrise étatique des périodes de déflation et d’inflation était une perte sèche de profit pour les principaux actionnaires.

Ainsi, la ploutocratie ne s’embarrassa pas de questions étiques (conflits d’intérêts, collusion éventuelles) pour retourner la situation. Elle pouvait compter sur le soutien inconditionnel de George Pompidou, un homme d’affaire brillant, à l’ascension fulgurante, nommé directeur général de la banque Rothschild. Elu à la présidence de la République, il promulgue l’article 25 de la loi 73-7 le 3 janvier 1973 cosigné par Giscard D’Estaing qui dispose : « le trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »

A partir de ce moment, l’Etat français cède sciemment ses prérogatives aux banques. Le contrôle de la monnaie basculait de nouveau sous l’emprise directe des banques d’affaires.Cet événement mis fin aux trente glorieuses car, dès lors, la dette des collectivités territoriales, de l’Etat notamment, et les intérêts dus n’ont eu cesse de s’accroître au dépend des populations. Suprême garantie faite aux banques, l’emprunt Giscard du 18 janvier 1973 est indexé sur le cour de l’or, préservant la finance privée de toute dépréciation de la monnaie nationale. Effectivement, cette indexation ne permettra pas à nos collectivités publiques
de tirer profit de l’importante inflation de la décennie qui suivit. Dans la même veine, le gouvernement de Raymond Barre décrétera arbitrairement en 1976 que l’Etat règlerait sa dette au-delà du taux d’inflation. Pour sûr, la problématique du contrôle monétaire n’a pas de couleur politique, l’opposition artificielle pour les questions essentielles relève plus de la comédie théâtrale que d’une réalité tangible. Preuve s’il en fallait avec le traité de Maastricht défendu ardemment par la gauche au pouvoir sans qu’aucun débat public ne s’attarde sur l’article 104 du dit traité qui dessaisit tous les Etats membres de l’union européenne du pouvoir de battre monnaie. Le traité de Lisbonne enfonce le clou en l’inscrivant dans le marbre d’une « constitution » européenne.

Rien d’étonnant dès lors que des banquiers ont suggéré : «  Le capital doit assurer sa propre protection par tous les moyens possibles, grâce à la coalition et à la législation…. En divisant les votants grâce au système de parti politique, nous les manipulons afin qu’ils dépensent toute leur énergie pour des problèmes n’ayant aucune importance. C’est donc grâce à une action discrète que nous garantirons la pérennité de ce que nous avons si bien planifié et accompli. » (4)
 
Création monétaire au profit des créanciers de la planète
 
« Le processus par lequel les banquiers créent l’argent est si simple que l’esprit résiste à y croire » assurait John Kenneth Galbraith, conseiller économique auprès des Présidents J-F Kennedy et Lydon Baines Johnson. Alors d’où vient l’argent ?
Rappelons qu’avant 1971, un dollar papier était un reçu avec lequel on pouvait réclamer un poids fixe d’or ou argent. A l’heure actuelle il n’existe plus aucune monnaie gagée sur l’or.
 
Des idées reçues circulent dans l’opinion sur l’origine de la monnaie, cependant la conscience publique fait son chemin. Il se dit que l’argent prêtée serait de l’argent placée en banques,qu’il existerait une contrepartie en or, que ce serait les banques centrales nationale ou européenne qui créeraient la monnaie….En réalité il n’en est rien. D’après un opuscule publié par la banque de France (5), «  les particuliers, même paraît-il certains banquiers ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer de la monnaie…, les dépôts permettraient les crédits. Or, cette vue n’est pas conforme à la réalité car ce sont les crédits qui font les dépôts.  » Graham F. Towers, gouverneur de la banque du Canada au début des années cinquante l’affirme : « Chaque fois qu’une banque fait un prêt, un crédit bancaire est
créé, de l’argent tout neuf.
 ».
 
Quant à la banque centrale européenne, elle pourvoit exclusivement à la monnaie fiduciaire, dont elle confie aux banques centrales des Etats membres l’impression ; celles-ci émettent en outre, une monnaie scripturale pour les compensations entre banques commerciales (monnaie d’échange pour débiter des chèques notamment). Cependant, l’argent fiduciaire des distributeurs de billet représente à peine 5 à 8% de la masse monétaire en circulation.

C’est le motif pour lequel l’économiste français Maurice Allais, prix Nobel, s’insurge : « La création monétaire doit relever de l’Etat et de l’Etat seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent « les faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire. » (6)
 
Les banques commerciales ont le monopole du crédit. Ces sociétés cotées en bourse ont entière prérogative pour faire crédit à un agent non financier, une collectivité, un organisme non lucratif ou un particulier. Quand un emprunteur offre des garanties apparemment suffisantes de solvabilité (salaires fixes, caution, assurance, hypothèque…), la banque crédite le compte du souscripteur par une simple opération comptable, une écriture informatique. Le pouvoir régalien de création monétaire appartient paradoxalement aux banques privées par
le biais du crédit, évalué à hauteur de 93% de la masse monétaire existante en France. C’est ce qui fit dire à Mariner S Eccles, gouverneur de la réserve fédérale : « Voilà ce qu’est notre système monétaire. S’il n’y avait pas de dettes dans notre système monétaire, il n’y aurait pas d’argent.  »
 
Impuissance flagrante des institutions publiques
 
La banque centrale européenne tente de maitriser l’accroissement de la masse monétaire car les banques ont un intérêt certain à octroyer toujours plus de crédits pour maximiser les profits. Mais l’institution européenne et ses homologues nationaux n’ont pas les outils suffisants pour contrôler un marché devenu opaque. Pour freiner l’inflation ou contrer une déflation, la BCE peut jouer sur le taux directeur. Quand il est orienté à la baisse les offres de crédits sont à la hausse et inversement. On s’aperçoit que la BCE a le pouvoir de fixer le taux de refinancement entre les banques mais ne peut décider de la quantité de monnaie produite. On constate qu’avant l’union monétaire, les pouvoirs publics tablaient sur une augmentation de la masse monétaire de 4,5% par an. En pratique la masse monétaire croit d’environ 11% par an pour une croissance moyenne de 2% par an. Ca démontre clairement que les banques usent de la planche à billets, notamment pour prêter aux Etats. C’est paradoxal quand le prétexte invoqué à la confiscation monétaire des nations s’appuie sur ce postulat. C’est donc une vaste arnaque organisée à l’échelle des nations. L’économiste primé Maurice Allais ne mâche pas ses mots. Selon lui « dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. » (7)

Certes, la BCE a su contrôler l’inflation des produits de consommation courante grâce à des règles strictes d’émission de la monnaie fiduciaire. Pour autant, le montant des actifs immobiliers notamment, a fait un bon phénoménal dans les grandes villes en une dizaine d’années, empêchant bien des primo accédants de devenir propriétaire d’un bien immobilier.
 
Un paradigme économique esclave de la croissance « infinie »
 
« De la croissance, encore de la croissance, toujours de la croissance » est le syndrome d’un système économique destructeur pour l’environnement planétaire et les populations humaines, appauvrissant cadre de vie, qualité de vie et niveau de vie des peuples. Quand l’économiste Kenneth Boulding fit cette boutade pertinente : « toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut continuer à jamais (infini) dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste », il aurait pu ajouter économiste ou ploutocrate mégalomane.
 
Une spirale infernale sans fond pour les finances publiques
 
Le service de la dette est constitué du capital et des intérêts des emprunts souscrits par la France. La charge des seuls intérêts de la dette a dépassé les 50 milliard d’euros depuis 2007, absorbant la totalité de l’impôt sur le revenu. En hausse exponentielle, la charge des intérêts est dorénavant équivalente au déficit public ! Le remboursement du capital de la dette, représente pour l’Etat environ 80 milliards d’euros, absorbant toutes les autres recettes fiscales directes. On le voit bien, si comme le dit le macroéconomiste Robert Barro, un déficit élevé est « l’impôt de demain »(8), alors l’argent des contribuables, la dette publique ne sert plus à investir dans la recherche et le développement réduits à peau de chagrin, mais à financer les dépenses courantes. 
 
De toute évidence, les décisions importantes ne se prennent pas à l’’Elysée. Les vieilles familles de banquiers aux commandes ne se comportent pas comme les nouveaux riches de l’aristocratie politique. Ces dynasties familiales n’étaient pas présentes au Fouquet’s. Et bien leur a pris car elles n’ont pas attiré l’attention à leur dépens ! "Pour vivre heureux vivons cachés" est leur meilleure garantie pour prospérer sur le dos de la grande masse des populations actives, toutes classes confondues. 
 
 
 
Conjoncture économique et politiques publiques - Les questions 
 
Que se cache-t-il derrière la dette publique ?

Qui a intérêt à proroger le paradigme économique en vigueur ?

N’est-ce pas les créanciers des nations qui auraient beaucoup à perdre en cas d’effondrement systémique ?

Que se cache-t-il derrière le débat sur le financement des retraites ?

Qui a intérêt à repousser régulièrement la durée de cotisation des salariés ouvrant droit à une retraite à taux plein ? Pourquoi devrons-nous trimer d’avantage sans hausse de niveau de vie ?

N’est-ce pas les créanciers des nations qui ont un intérêt certain à compresser les services publics, à augmenter les impôts des salariés, restreindre les aides sociales aux actifs …. ?

 
Notes :
  • (1) -La belle époque du capitalisme, éd. Historia, 1995, n° 37
  • (2) -Les écrits de Thomas Jefferson, New York, GP Putman’s Sons, 10 vol.
  • (3) -The Money Master : How international bankers gained control of America, Cormack
  • Patrick S. J., 2007
  • (4) -La monnaie et la politique monétaire, éd. par banque de France, 1971
  • (5) -le fascicule de the American Bankers Association, 1924, parution mensuelle
  • (6) -La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions
  • financières et monétaires. éd. Clément Juglar, 1999, p. 95
  • (7) -La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions
  • financières et monétaires. éd. Clément Juglar, 1999, p. 110
  • (8) -La dette publique dans l’histoire, La documentation française, 2006

 

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30 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 28 juillet 2010 13:49

    Une analyse exhaustive qui nous rappelle qui sont nos vrais prédateurs.

    L’endettement public et privé est la clef de leur mainmise, les politiques ne sont que leurs marionnettes, la plupart des malheurs de nos sociétés leur sont imputables ...

    Comment va t-on se débarrasser de nos parasites ?
     (Sans haine et sans violence)


    • Hermes Hermes 28 juillet 2010 17:05

      La virtualisation du système est son tendon d’Achille.


    • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 28 juillet 2010 19:49

      Je pense que si tous les hackers du monde du Logiciel Libre (ils ont déjà les convictions qui vont contre le système actuel) se mettaient à chercher des failles au système bancaire pour le faire tomber, on y arriverai, mais bon, il faut les réunir


    • Hermes Hermes 30 juillet 2010 00:58

      Ce que vous proposez c’est une guerre électronique. A terme, les menaces et les tentatives de hacking ne font que renforcer les défenses et durcir le système globalement. C’est placer le champ d’action sur le terrain de bataille virtuel préféré de votre adversaire.

      A se laisser imposer le virtuel, petit à petit le droit d’accès au réel est menacé par manipulations de nos peurs. Moins on est dans le présent et plus la peur a de prise.

      Exiger le droit de rester dans le réel : échanger des biens matériels, Garder le droit d’accéder aux ressources naturelles (partage des graines, par exemple, avoir le droit de disposer de son eau de pluie, etc. etc.) , disposer du droit total sur son propre corps (pas d’électronique imposée dans le corps humain), créer son propre compost ou engrais naturel, etc. etc. La liste peut être longue. Internet même ne doit pas devenir un passe obligatoire

      Tous ces droits et bien d’autres sont menacés. Le réel doit pouvoir rester une expérience accessible à tous et ne pas devenir un jeu accessible seulement aux riches « Marie-Antonettes » du futur. Le réel est la vie.

      En fait la seule vraie valeur est dans le réel et son expérience au présent. Et pour celà nul besoin d’augmenter la réaité ou de la virtualiser, cela se passe dans nos cellules. Nul titre de propriété, titre ou action ne la remplace. Et cela génère des rappports humains fondamentalement différents. C’est un placement pour les générations futures, car la sortie de la violence (celle de l’argent comme celle des armes) ne se fera pas globalement en un un claquement de doigts, ni surtout en un claquement de Kalachnikof.


    • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 2 août 2010 21:55

      Je propose de saboter le systèle banquaire informatique, pour justement revenir à un modèle matériel, plus proche de la réalité.

      De toute façon la guerre contre fce système se mènera sur tous les fronts.


    • PhilVite PhilVite 28 juillet 2010 15:36

      A qui profite le crime ? Car il s’agit bien d’un crime.
      C’est la seule et unique question. Y répondre correctement c’est faire la moitié du chemin.
      Nous en sommes là aujourd’hui.
      L’autre moitié, consistera à se défaire du joug et à poser les nouvelles règles du jeu.


      • non667 28 juillet 2010 16:30

        merci à jjr
        +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
        article fondamental qui devrait être permanent sur A.V.
         en résumé  : « les banquiers sont des faux- monnayeurs  : » les maîtres du nouvel ordre mondial
        louis XVI à coté d’eux était un enfant de coeur ,on l’a guillotiné  !
        qu’attend - t -on pour faire de même avec eux  ?

        souvenirs :
         après la 1° arrivée de la gauche au pouvoir sous la 5 ° en 1981 grosse inquiétude parmi les milieux financiers ,menace de fuite des capitaux ,destabilisation de la france
        apparait a la télé un illustre inconnu du public monsieur pierre uri tête pensante du ps au point de vue finances (tête physique de jean lacouture) ,un jacques attali , un dsk avant l’heure et autant socialiste qu’eux , même pire car fait taupe du bildelberg !
        et celui ci de garantir (implicitement par sa présence ) qu’il n’y aurait pas de spoliation mais une nationalisation équitable des banques puisque celle-ci avait été promise dans les 100+ propositions de gouvernement du ps
        message reçut 5 sur 5 par les banquiers du bildelberg qui ont observé un temps mort ,concocté une tactique pour finalement en 1983 par des attaques successives contre le franc contraindre(via le fmi ) le ps a arrêter ses socialisteries et a se rallier au libéralisme ,ce qui fut fait sous le vocable entourloupeur de « politique de rigueur »

        conclusion :exiger de tout les partis qu’ils se positionnent par rapport à ce problème ,
        voter prioritairement et exclusivement pour celui qui propose


        • non667 29 juillet 2010 12:10

          conclusion :exiger de tout les partis qu’ils se positionnent par rapport à ce problème ,
          voter prioritairement et exclusivement pour celui qui propose( je rajoute ,cela avait sauté ) la solution la plus plausible et sincère

          vu l’importance du sujet je demande  aux chefs d’agora vox  qu’il enlèvent le pipi de lyon qui a été essuyé depuis longtemps pour mettre à la place en page d’accueil cet article qui n’a que des commentaires de qualité jusqu’a ce que tout les a.v. l’aient lu
           ,peut-être faudrait-il un titre plus accrocheur !genre :
          « scandale , les faux -monnayeurs en liberté  » « aux armes citoyens ! »
          les armes étant les bulletins de votes que je me sens bien seul à proposer !


        • Francis, agnotologue JL 28 juillet 2010 18:16

          Un article essentiel, sobre et percutant à la fois. Bravo.


          • Awake Awake 28 juillet 2010 19:31

            Merci pour l’article. Percutant !

            Pour ceux qui veulent approfondir, voir « Zeitgeist », et « L’argent dette ».

            • Amelia Amelia 28 juillet 2010 19:51

              Qui trinque ?
              Les banquiers bien sûr... à la santé des moutons qui leur versent des intérêts sur... du vent... 
               


              • nightflight nightflight 28 juillet 2010 19:52

                @L’auteur, merci pour l’article synthétique et éclairant.

                C’est horrilble à dire, mais la seule solution pour sortir de cette dépendance serait qu’il arrive malheur aux tenants de la dette et à tous leurs héritiers !


                • celuiquichaussedu48 celuiquichaussedu48 28 juillet 2010 20:36

                  Bof, je pense que les banques ont tué plus de gens qu’elle n’a de proprio (saisies, ruine, alcool, suicide, famille à l’abondon, etc)...


                • Arno_ Arno_ 28 juillet 2010 20:42

                  Excellent article, synthétique et clair.

                  A faire suivre. Mériterait d’être permanent sur AVox.

                  Merci !


                  • Salsabil 28 juillet 2010 21:53

                    Voilà !

                    On emprunte du vent, on se fait rembourser du vent mais on doit payer de l’argent sonnant et trébuchant

                    C’est l’arnaque des siècles dont nous sommes tous potentiellement victime à des degrés divers

                    C’est écoeurant, la seule solution non-violente étant de se tourner vers un système individuellement autarcique.

                    Si on veut se réunir pour peser, il faudra être violent.

                    Il n’y a pas 36 solutions et c’est bien dommage.

                    Merci de cet article de vulgarisation (Non ! Ce n’est pas un gros mot !) qui permet à tout un chacun d’y voir un peu plus clair.

                    Il est sans doute à compléter de recherches personnelles pour mieux comprendre tout le système, à la hauteur des capacités de chacun.
                    En ce qui me concerne, j’avoue piteusement être totalement nulle en finance et économie et en plus totalement réfractaire aux chiffres, donc ce genre de papier est plutôt bienvenu. Je me méfie juste d’une trop grande généralité qui cacherait des points plus subtils auxquels je pourrais avoir accès si je n’étais pas si lamentablement une brèle en la matière...

                    Ceci dit, c’est comme une forme d’espoir inespéré que quelque part, un jour, un de ces gens soit honnête... Ben quoi, il n’est pas encore interdit de rêver, si ? Déjààààà ??? smiley


                    • ChatquiChouine ChatquiChouine 28 juillet 2010 22:24

                      Bon article, car il est fondamental de revenir sur cette loi du 3 janvier 1973.

                      Avant cette date, la France n’avait aucune dette, et en 2007, celle-ci s’ élevait à 1220 milliards d’ euros....alors que la somme des intérets payés par les contribuables depuis 1973 représentait...1250 milliards !

                      Nous en sommes aujourd’hui à l’ équivalent d’un quidam prisonnier d’un credit révolving, condamné à verser à vitam éternam des intérêts croissants sans jamais pouvoir diminuer le capital dû.

                       Cela ne pourra pas durer éternellement, (ne serait-ce que pour de strictes raisons mathématiques...si tenté que les populations aient la patience d’attendre jusque là) et il est plus que temps de dénoncer ce système inique.
                      Un seul homme politique à ma connaissance dénonce ce système et souhaite un retour au pouvoir régalien de l’état de battre monnaie, il s’agit de Francois Asselineau (UPR).
                       Cette décision étant contraire au traité de Maastricht, il sera nécessaire, comme le précise ce dernier, de sortir de l’ UE (décision motivé par bien d’autres raisons de surcroit).

                      Merci encore à l’auteur pour cette synthèse claire et précise.

                      « Donnez moi le contrôle de la monnaie, et je n’ aurais pas à me soucier de ceux qui font les lois » (Mayer Amshel Rothschild)


                      • Salsabil 28 juillet 2010 22:54

                        @ Chat qui chouine,

                        Par pitié !!!

                        « Si tenté »....NON !!!... si tant est ! On dirait du « morice » dans le texte ! smiley

                        Sinon, je suis d’accord avec l’idée de sortir de l’UE et de tout ce qu’elle comporte comme obligations et obstacles à la liberté de pensée et de respect des peuples et de leur culture.

                        Je ne suis pas contre un système quasi autarcique.

                        Vive le camembert au lait cru ! smiley


                      • ChatquiChouine ChatquiChouine 28 juillet 2010 23:37

                        Salsabil,

                        Aussi tentée que vous soyez de nous faire part de vos compétences ortographiques, et aussi tenté que je soit de vous répondre méchamment compte tenu de cette comparaison « moricieuse », je dois admettre que sur ce coup, vous avez raison...si tant est que que cela vous importe.

                         nota : Sortir de l ’UE n’est pas à associer avec autarcie, on peut très bien vouloir rester maitre dans sa maison mais apprécier prendre l’ apéro avec ses voisins.


                      • Salsabil 29 juillet 2010 00:26

                        Ben oui, ne serait-ce que pour vous éviter ces comparaisons fâcheuses !!! smiley

                         Moi aussi, j’aime bien l’apéro avec les voisins, et je ne souhaite pas être dans une prison à ciel ouvert.
                        Mais la liberté de choisir ses lois et sa manière de fonctionner doit en passer par une certaine forme d’autarcie, le principe ne me dérange pas.

                        Tout en appréciant particulièrement de m’enrichir d’autres cultures, tout en étant curieuse et intéressée de leurs vies et des systèmes qui vont avec, je ne souhaite pas voir mon pays, la France, céder aux sirènes d’un mondialisme absurde et dénué de sens.

                        Je crois profondément en cette espèce d’exception à connotation très indépendante que représente la France, grâce aux nombreux érudits qui ont marqué son histoire au fil des siècles.

                        Et je crois, même si cela peut paraître pédant ou ridicule, que notre pays ,de par sa culture et son histoire, garde un rôle à jouer non négligeable pour l’avenir des habitants de cette planète.

                        C’est la raison pour laquelle, je ne souhaite pas voir ma culture ancestrale polluée, non pas comme on tente de le faire croire, par des populations migrantes, mais bien plutôt par de dirigeants sans foi ni loi qui prennent les rênes d’une monture qu’ils ne méritent pas.

                        A la bonne vôtre, si tant est que vous acceptiez le partage d’un verre avec une « donneuse de leçon » digne de la vieille école !? smiley


                      • GIGI 28 juillet 2010 23:18

                        PETITES PRECISIONS POUR MIEUX COMPRENDRE
                        tout s’est joué dans les années 70
                        * arrêt de la convertibilité de la monnaie en or
                        * interdiction faite aux états d’emprunter de l’argent à leurs banques nationales
                         les obligeant à emprunter aux banques privées ( Pompidou Rotschild pour mémoire )
                        * réunion des banquiers privés à Bâle en Suisse et mise en place du ratio de solvabilité de 8%
                        * premier budget français voté en déficit en 1974 et depuis lors le capital emprunté n’a été remboursé que par un nouvel emprunt pour arriver à un cumul actuel de 1500 milliards €
                        Pour bien comprendre toute l’interactivité de ces quatre éléments il faut se pencher plus particulièrement sur les décisions dites de Bâle I et la mise en place du ratio de 8%
                        Avec ce ratio de 8% les pratiques frauduleuses des banques ont pu etre légalisées .
                        En effet cela a permis aux banques de prêter 12,5 fois plus d’argent qu’elles n’en possédaient
                        ( 8 X 12,5 =100 )
                        Les banques ont donc fabriqué de l’argent à partir de rien ( ex nihilo )
                        Avec cet argent crée facilement,en dehors de toute épargne ,les gouvernements ont pu voter des budgets en déficit ne craignant pas de manquer d’argent.
                        Nos gouvernements successifs nous ont vanté les mérites des déficits pour créer de la croissance.( il devait déja y avoir des fuites dans le système car avec 3%de déficits annuels ,nous arrivions péniblement à 2% de croissance )
                        Ce qui ne manque pas de piquant aujourd’hui ,ces mêmes politiciens corrompus nous disent qu’il va nous falloir de la croissance pour rembourser les déficits,
                        Mais le système est encore plus pourri que vous ne pouvez l’imaginer .Les banquiers ont eu une autre réunion en Suisse dans les années 90 ( Bâle II ) qui a laissé libre cours à leur créativité débordante
                        Afin de pouvoir prêter plus il fallait deux conditions ; premièrement baisser les taux d’intérêts
                        ( les taux passèrent progressivement de 10-12% à 3 - 4 % pour inciter le consommateur à emprunter)
                        et deuxièmement avoir plus de fonds propres pour prêter plus ,alors,ils ont imaginé trois solutions du même tonneau , tout aussi diabolique que la création d’argent à partir de rien :
                        *compter une partie de l’argent des déposants dans leurs fonds propres
                        *arranger les règles comptables(par exemple comptabiliser des actifs pourris au prix d’achat et non au prix du marché )
                        *et créer des titres hybrides pour faciliter les échanges inter bancaires ( les titres hybrides sont un mélange de vrai capital et de dette ,oui la dette que nous avons envers les banques quand nous avons fait un emprunt ,ils se sont mis à compter l’argent que nous n’avions encore pas remboursé )
                        Tout cela fait dire aux économistes avertis que le vrai ratio de solvabilité des banques se situe à plus ou moins 3% ce qui en clair veut dire que les banques ont prêté non plus 12,5 fois ce qu’elles possèdent mais 33 fois ( ce qui serait aussi à mettre en relation avec l’or physique qui serait vendu au moins 40 fois en or papier )
                        Autant dire que nous sommes sur une drôle de pétaudière
                        Pour bien comprendre tout ce fonctionnement il nous faut encore décortiquer le principe de la création monétaire à partir de rien..
                        L’argent que nous empruntons à moins de 5ans se fait avec nos dépôts, et le reste est crée.
                        Quand nous remboursons nos emprunts la partie capital est détruite par la banque ,elle ne peut pas réintégrer dans ses comptes le capital fictif la banque ne vit qu’avec les intérêts( 33 fois 3% elle nous prête en fait son ’argent à 99% !!!!!!!!! )
                        Par contre l’argent fictif qu’elle a prêté elle se doit de le comptabiliser en perte réelle dans ses comptes si nous faisons défaut sur nos remboursements
                        Et donc pour finir si nous considérons que les banques n’ont que 3% de vrais fonds propres ,il ne suffit que 3% des sommes prêtées qui ne soient pas remboursées pour ne plus avoir de fonds propres
                        Les dernières mesures en faveur des banques qui ont fait grimper leurs titres en bourse c’est le fait qu’elles peuvent compter dans leurs fonds propres les participations croisées qu’elles ont les unes avec les autres .Ce qui a fait dire à un éditorialiste « que nous étions au bord du gouffre et que nous avons fait un grand pas en avant »
                        Ben oui, avec ce calcul si une banque fait défaut elle contamine les autres encore plus facilement,mais en fait leurs fonds propres réels sont tellement minces qu’elles se raccrochent à toutes les solutions immédiates possibles
                        C’est aussi le cas de certaines banques Espagnoles qui ont compté en fonds propres l’argent prêté par le gouvernement
                        Oui, oui ,une pétaudière diabolique je vous dis


                        • amedebout amedebout 28 juillet 2010 23:44


                          Quelle merde !...

                          Faut qu’ça pète !...

                          « Aux armes ! etc.... »


                          • Olivier Bach 29 juillet 2010 01:04

                            Les créanciers des états sont les banques et les sociétés d’assurances.
                            Si un seul état comme la Grèce ne pouvait plus rembourser ses dettes, la plupart d’entre elles seraient en faillite. Pour information, dans les stress tests auxquels ont été soumis les banques européennes afin de mesurer leur solidité, il n’a été appliqué qu’une décote de 23,2% de la dette de la Grèce. A 100%, qui était le véritable risque, toutes les banques auraient du être fortement recapitalisées ou feraient faillite.
                            Nos dirigeants savent très bien que la situation est explosive car il est impossible qu’une banque importante fasse faillite pour la simple raison que les fonds de garantie des dépôts ne seraient pas capable d’assurer le remboursement des comptes courants et placements des particuliers et des entreprises.
                            Il faut savoir que le fond de garantie des dépôts en France ne s’élève qu’à 2 milliards d’euros alors qu’il faudrait des dizaines de milliards d’euros pour rembourser les comptes courants jusqu’à 70.000 euros, garantie officielle, pour une banque comme la Société Générale.
                            Le problème n’est donc pas, aujourd’hui, qui en profite mais comment faire pour que tout ne s’écroule pas. La solution qui a été trouvée est de gagner du temps en essayant de faire croire que les banques ont des structures financières solides et de diminuer drastiquement les déficits des états. Il n’est pas du tout évident que le système financier tienne jusqu’à ce que les états ne soient plus en déficit d’autant plus qu’il n’a pas été décidé d’empêcher les banques de prendre des risquesavec l’argent qui ne leur appartient pas.
                            Les créanciers des nations sont donc en réalité nos comptes courants et nos placements dans les banques.
                            Si la moindre banque saute, il ne faudra pas espérer récupérer nos comptes courants et placements.
                            C’est grave, c’est triste, mais c’est malheureusement la réalité.


                            • PhilVite PhilVite 29 juillet 2010 11:02

                              « Si la moindre banque saute... »

                              Et si c’était ça la petite étincelle qu’on attend pour corriger sévèrement le système, celle qui mettrait le feu aux poudres ? Une petite banque qui calancherait entrainant une banque moyenne qui entrainerait une grande banque qui ...
                              Et si c’était, dans le fond, ce qu’il nous faut ?
                              Dans ce cas, pas besoin d’une révolution à la mode de 89, c’est le système lui-même qui engendrerait sa mutation, contraint et forcé par sa propre nature. Certes nous serions dans une furieuse panade et pour longtemps sûrement, mais s’il faut en passer par là ...
                              Alors, à la première banque qui flanche, alléluia !


                            • sisyphe sisyphe 29 juillet 2010 09:02

                              Merci pour cet excellent article, qui pose parfaitement LE problème essentiel du système économique et financier mondial, dont découlent tous les autres. 

                              Cette privatisation de la création monétaire était le prélude indispensable à la privatisation du monde, au bénéfice des milieux bancaires et financiers, qui s’opère de plus en plus. 

                              La dette des états a effectivement commencé en 1974, juste quelques mois après la fin des accords de Bretton Woods, entérinée quelques mois plus tard, par les accords de la Jamaique, en 1976, livrant, définitivement, les clés de l’argent aux mafias bancaires et financières. 

                              De nombreux économistes, comme Maurice Allais, que vous citez, et également, James Robertson, et John Bunzl, crient, depuis des années, dans le désert médiatique, la nécessité absolue d’une REFORME MONETAIRE 

                              qui redonne aux états et à des banques centrales sous le contrôle des états et des citoyens, le pouvoir de création monétaire ; seule façon de rétablir le contrôle des monnaies, et d’éviter : l’aggravation des inégalités, l’endettement des états, la privatisation du monde, la spéculation, les crises systémiques provoquées par les manoeuvres des banques autour d’actifs pourris ; bref, la mise en coupe réglée du monde par les mafias bancaires et financières. 

                              Comme par hasard, il se trouve qu’aucun parti dit « de gouvernement » ne fasse écho à cette urgence vitale pour la planète, n’inscrive cette revendication pourtant absolument nécessaire, pour éviter la prochaine crise qui se produira, comme toutes les précédentes, au détriment des citoyens du monde, et au bénéfice des prédateurs financiers. 

                              Il faut, comme vous le faites avec cet article, continuer à informer les gens de cet hallucinant état de fait, pour provoquer une prise de conscience qui permette d’exercer une pression grandissante sur les partis politiques, afin de leur faire revendiquer, à leur compte, cette réforme vitale pour l’avenir de la planète, et des citoyens du monde. 

                              Continuons d’enfoncer le clou ; il est, plus que jamais, d’une importance capitale. 


                              • Daniel Tourre Ziberal 29 juillet 2010 09:18

                                Un excellent texte...

                                Mais qui visiblement n’en tire pas les bonnes conclusions : l’intervention de l’Etat dans l’économie ne conduit qu’à du copinage et privilèges. Dans la monnaie comme ailleurs..

                                La création monètaire par les banques est dénoncée par les libéraux del’école autrichienne, malheureusement dans un désert...

                                Une vision pédagogique de la monnaie et de la crise :

                                http://www.dantou.fr/crise.html


                                • Ronny Ronny 29 juillet 2010 11:11

                                  intéressant papier.

                                  A rapprocher de deux livres à lire : « confession d’un banquier pourri » par Crésus, et « la face cachée des banques » d’Eric Laurent, qui nous avait déjà crédité d’un excellent « la face caché du pétrole ».

                                  C’est bien la finance qui dispose du pouvoir, nos politiques actuels , Sarko and Co en tête n’étant que des marionnettes à leur disposition.


                                  • ZEN ZEN 29 juillet 2010 11:18

                                    Monsieur Zibéral, bonjour

                                    J’ai bien aimé vos illustrations et votre humour
                                    Mais je préfère Maurice Allais (le dernier) à von Mises et l’idée d’ordre spontané ne peut convaincre que ceux qui font l’amalgame entre un banc de sardines et une société humaine smiley
                                    Vous voyez, je vous ai lu avec intérêt...


                                    • Daniel Tourre Ziberal 30 juillet 2010 08:34

                                      Bonjour M. Zen

                                      Content que vous ayez mon texte, et bien malheureux qu’il n’ait pas réussi à (un peu) vous convaincre, c’était à vrai dire son objet.

                                      Maurice Allais (le premier en tout cas) a lui aussi fait parti de la société de Mont Pélerin, et son ordre spontané devait bien ressemblait à celui de Mises.. Mais c’est vrai qu’à la fin de sa fin sur le protectionnisme -et uniquement sur le protectionnisme- il n’était pas libéral pur sucre. Mais à ma connaissance il est bien resté (très) libéral sur tout le reste.


                                    • armand armand 29 juillet 2010 11:23

                                      Article qui pose le problème mais qui fait l’impasse contre l’un des principaux leviers de ce pouvoir des financiers - la dématérialisation de la monnaie.
                                      Celle-ci est à deux niveaux : déjà une monnaie qui n’est pas arrimée à quelque chose de concret, comme l’or et l’argent, et susceptible de connaître toutes les manipulations possibles et inimaginables.
                                      Pour couronner le tout, cette monnaie purement fiduciaire est désormais un blip sur un écran qu’on peut faire transiter d’un bout à l’autre de la planète en une seconde, cette faculté étant de surcroît réservé aux spéculateurs car, bien sûr, pour Monsieur tout-le-monde il faut tant de jours pour créditer un montant.

                                      Rétablir de la pesanteur et de la lenteur dans la monnaie serait déjà un plus ; réformer les marchés pour qu’ils redeviennent des marché, c’est à dire là où on achète et on vend avec de l’argent qu’on a, et non un casino où on parie (car les options ne sont que cela) avec des mises minimes à effet de levier.

                                      Mais donner à l’état le pouvoir monétaire (à distinguer de son rôle de garant de la monnaie) c’est s’exposer à des manipulations tout aussi fumeuses, l’histoire en est pleine. Dans les deux cas(l’état et les banques) le particulier est privé d’une monnaie à valeur intrinsèque et on peut à tout moment la lui reprendre.


                                      • armand armand 29 juillet 2010 11:24

                                        Désolé :
                                        « qui fait l’impasse sur » bien entendu.

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