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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > L’influence que l’on peut exercer à travers la presse (...)

L’influence que l’on peut exercer à travers la presse Internaute citoyenne est-elle effective ?

 

La presse virtuelle, du seul fait qu’elle est par nature une activité humaine, n’échappe pas à la question de l’influence cependant en définir les termes est une entreprise aussi complexe que délicate.En effet, en s’en remettant aux différentes formes qu’elle revêt, il est assez enfantin de remarquer que les styles s’étendant du caustique à l’analytique, dont les appellations pourraient être empruntées aux genres pamphlétaires et scientifiques avec entre une myriade de discours qui devraient être pensés en terme de typologie, exercent une certaine prise sur toute personne susceptible de s’y intéresser. Et il serait malhonnête de préjuger que l’existence de cette presse subsumée sous différents genres ne puisse être une certaine étendue de jugements ni un support de cette activité intellectuelle.
 
Pour autant exercer son jugement revient aussi dans cette circonstance à lui opposer sa relative vérité, ainsi, est-ce que ce support nous permet de faire surgir ce que nous pensons ?

Répondre par la négative à cette question reviendrait à mettre à mal notre propre activité réflexive. Entrons tout de même dans cette perspective. Et supposons que se réactualisent des traditions du penser depuis Descartes appréhendant le cogito et la cogitation souverainement et ceux qui y opposent une souveraineté toute relative de l’homme dont le plus fervent critique serait Rimbaud pour qui « on ne devrait pas dire je pense mais on me pense ».

D’ailleurs,ce qui fait encore sens aujourd’hui n’est pas tant la moindre toute puissance de l’homme que la déliquescence de son soi-disant pouvoir de penser après des siècles et des siècles de réflexion, de pensées, de penseurs, de penseuses, liés par tout moyen que nous sommes à la pensée historicisée, dans laquelle bien souvent englués, nous nous débattons tant bien que mal avec les schèmes, les structures, les concepts, les notions, les idées que nous ont légués nos ancêtres.

Aussi se réapproprier notre penser reviendrait très simplement à éviter toute tentative d’imitation, de reconduction de la pensée d’autrui et d’achopper notre faculté de juger sur notre propre faculté de juger opérant dans notre jugement un prisme fondateur de l’acte de penser par soi-même.

La presse internaute est-elle fondatrice de ce prisme ? 
 
On pourrait l’admettre dès lors que les références, quoique utiles et nécessaires à la compréhension d’un article, ne noient pas la pensée d’un(e) auteur(e) dans le fond de justifications alors qu’il serait tout autant judicieux d’appréhender à nouveau dans quel état d’esprit ces références sont fondamentales pour asseoir la pensée. 

NOTRE EPOQUE est en marche comme toutes les autres époques cependant la question n’est plus d’être en symbiose avec ce que nos prédécesseurs ont ou non maîtrisé. Ni par conséquent de tirer des leçons de LEUR HISTOIRE

Qui aujourd’hui peut réfuter que la crise que nous traversons est une crise sans précédent ! La cause fondamentale est que NOTRE HISTOIRE est en marche sans aucune référence pour s’y arrimer. 

N’est-ce pas là le tournant le plus prismatique de notre pensée ?

On comprend assez bien qu’en se prêtant au jeu d’une définition de la crise, en s’acheminant notamment vers des schémas entre autres structurels et conjoncturels, on ne sort pas de ce qui la glose, à moins que l’intérêt soit d’exhumer, via la presse internaute, son existence selon des caractéristiques qui ne lieraient pas chacun(e) d’entre nous à une attitude définitionnelle conventionnellement admise. Altérant le risque, certes bénéfique, de scléroser la pensée virtuelle de la crise dans un vase hermétique aux styles foisonnants bons à être admirés seulement parce qu’ils sont le fruit d’une existence sur Internet.

Changeons de perspective...

La crise ne doit pas fasciner sous prétexte qu’elle est dans l’emprise de structures virtuelles.

La crise ne doit pas être banalisée, car mondiale, elle devient presque normale.
 La crise doit être redéfinie à travers sa nature, son essence.

La presse virtuelle retrouvera-t-elle alors ses réels et véritables points d’ancrage ?

Sans aucun doute...Vraisemblablement...Peut-être...L’heure n’est pas aux balbutiements ni aux galimatias que nous livrent parfois notre langue, nos représentations, nos doutes, nos illusions, nos convictions, nos opinions.

Il est nécessaire de marcher avec son temps dans une action citoyenne alimentée par des témoignages constants sur la crise que l’on pourrait enfin évoquer au sens large du terme.

« Comprendre pour enrichir en profondeur » disait Lucien Febvre.

Et pourquoi pas se concevant mieux , s’énoncerait-elle plus clairement aurait tenté Boileau évitant de nous méprendre sur ce qui est et advient.


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7 réactions à cet article    


  • krolik krolik 5 janvier 2009 14:58

    Depuis la faillite généralisée des systèmes communistes dans le monde il y a eu la disparition des philosophes, et je ne pense pas que ce soit la presse "citoyenne" où chacun peut raconter n’importe quoi qui amènera une plus grande profondeur à la réflexion.

    @+


    • jfbiz 5 janvier 2009 22:06

      C’est peut-être bien, mais moi, j’ai pas compris grand chose !
      Si l’auteur peut nous donner en 1 ou 2 phrases l’idée principale, j’essayerai de relire le texte !
      Je réserve mon vote...


      • Internaute Internaute 6 janvier 2009 09:10

        Quand vous dites « Aussi se réapproprier notre penser reviendrait très simplement à éviter toute tentative d’imitation, de reconduction de la pensée d’autrui et d’achopper notre faculté de juger sur notre propre faculté de juger opérant dans notre jugement un prisme fondateur de l’acte de penser par soi-même. » vous supposez qu’il est possible de penser différement. Je n’y crois pas. Tant que nous avons deux bras et deux jambes comme l’homme de cros-magnon, les égyptiens, les grecs et les romains il n’y a aucune raison pour que notre cerveau fonctionne différemment. La pensée ne peut se répartir qu’en un petit nombre de variétés déjà bien explorées par les philosophes, les religieux et les politiques.

        Le titre est trompeur. Je pensais qu’on discuterait de l’influence du "journalisme citoyen" sur les événements et la politique. Ja vais faire à la fois la question et la réponse mais je pense qu’elle est bien faible. Le citoyen étant au bas de l’echelle n’a aucun pouvoir, si ce n’est le pouvoir trés indirect d’influencer les autres citoyens en vue des prochaines élections. Quand on n’offre le choix qu’entre le blanc beige et le blanc gris, ce faible pouvoir devient encore plus ténu. Comme disait Coluche le démocratie c’est - cause toujours. On cause.


        • anthelitia 6 janvier 2009 23:15

           Bonjour,
          Relevant,d’après vous Krolik,que "la presse citoyenne"ne puisse participer à "une réflexion profonde",je ne puis confirmer qu’elle manque de réflexion,même si cette perte de qualité a du sens pour vous,sinon vous comprendrez bien que je n’aurai pas écrit cet article sur l’influence de la presse citoyenne que j’estime manifeste.

          Au demeurant,il est très difficile de réfuter autant la nature que la portée de cette influence dans la mesure où cette presse citoyenne participe à un débat public,même si d’après vous jfbiz,"cette participation du citoyen reste bien faible"en dehors des structures politiques démocratiques.Et pour colmater votre déception au sujet d’un sujet que vous auriez voulu plus conséquent,au moins à propos du journalisme citoyen,il est certain que le sens journalistique de la presse citoyenne est en acte,mais il est toujours difficile d’en décrypter le sens tant ce qui mobilise ou démobilise chacun et chacune d’entre nous est complexe.Pour autant votre suggestion est tout à fait recevable et il faudrait alors réfléchir sur notre propre conception et réception de l’acte de dire et d’écrire.Pour l’instant,j’aimerais juste me faire l’écho de votre expression"journalisme citoyen"et la questionner à nouveau.En dépit du fait que ce "journalisme"est encore à définir,il n’en reste pas moins que la citoyenneté a conquis un champ d’expression nouveau qui ne fait qu’élargir l’exercice de notre faculté de juger mais aussi de nous émouvoir,en somme,d’être quelque peu concerné(e)s par ce qui nous environne.Et ce qui est en jeu dans ce journalisme en acte,c’est également l’intérêt porté à ce qui fait événement,à mon sens,la crise,au sens large du terme,relève de cet ordre.

          A vous,internautexxx,qui m’avez inspiré une meilleure solidité de mon argumentation,je livre à votre attention la transparence et la diffraction du prisme pour refléter et refondre la citoyenneté de tous et de toutes dans une inspiration créative qui,espérons-le,sera ce qu’elle sera...


          Enfin,à l’attention du comité de rédaction:je vous remercie d’avoir publié cet article et témoigne,à chacun et chacune de ses membres,ma bienveillante reconnaissance.


          Mes meilleurs voeux,année 2009.



          Anthélitia.


          • anthelitia 7 janvier 2009 10:57

             Bonjour,
            Je m’excuse auprès de deux Internautes pour avoir inversé vos références,de sorte que le deuxième paragraphe s’adresse à Internaute(xxx)et le troisième paragraphe à Internaute jfbiz.

            Cordialement,Anthélitia.


            • jfbiz 7 janvier 2009 22:15

              Pardon, mais vu le titre, j’ai forcément eu envie de lire cet article avec un à priori favorable (comme a du le faire tout lecteur Agora qui se respecte).
              Désolé d’avoir osé faire un commentaire sur un article d’une telle poésie.
              Un grand merci pour m’avoir répondu.


              • Peretz Peretz 21 janvier 2009 18:41

                Certes l’influence des internautes, est très dispersée. Mais bien qu’anonyme le plus souvent, ce qui permet tous les excès, elle ne peut être totalement négligeable. Et surtout pas innocente. Comme la question posée. Ceux qui s’expriment peuvent se conforter dans leur pensée. Ne serait-ce que comme dans un miroir. Un contact reste un contact, avec ou sans prisme. C’est tout de même révolutionnaire que des citoyens puissent s’exprimer autrement que de temps en temps, et après sélection féroce, sur les courriers des lecteurs de quelques rares journaux. Reste que leurs informations se propagent, même très lentement. Il suffit qu’elles rencontrent un echo. Et d’écho en echo tout devient possible. Les paroles s’envolent, les écrits restent. Il me semble qu’Internet se situe entre les deux.

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