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Accueil du site > Actualités > Environnement > Grande muraille verte d’Afrique : un méga projet écolo (...)

Grande muraille verte d’Afrique : un méga projet écolo !

Même si l’idée d’une "muraille verte" vient très probablement de la Chine, pays qui excelle, depuis l’antiquité, dans la tradition de construction des grandes murailles, l’Afrique n’est plus en reste. Dans la région du Sahel, où les moyens d’existence des communautés africaines, sont en train d’être érodés de façon continue par l’avancée inexorable du désert, jaillit un méga projet de grande muraille verte d’Afrique. Rêve, fantaisie ou solution appropriée ? Le projet est aujourd’hui en phase de démarrage de ses activités. 
A partir de la fin des années 1970, la Chine populaire avait commencé à bâtir sa muraille verte à l’instar de sa merveille de grande muraille de la préhistoire. Ainsi, la muraille verte chinoise relie l’extrême Nord-est du pays à l’extrême Nord-Ouest, sur un parcours long de 4500 km environ. Tout au long de cette muraille verte chinoise, il y a plus de 20% des terres désertiques qui ont été aménagées, plus de 40% des terres érodées qui ont été soumises au contrôle et 70% des espaces agricoles qui ont été protégés. Grâce à la plantation des arbres, cette muraille chinoise a permis de limiter la progression des dunes de sable et des barkhanes, en perpétuel mouvement, qui se trouvaient à 200 km de Pékin.
 
Quant au projet similaire africain, l’idée consistait au départ, à faire ériger une "Muraille verte"allant de la Mauritanie, en Afrique de l’Ouest, à Djibouti, en Afrique de l’Est. C’était une idée de l’ex. Président nigérian O. Obasanjo, qui avait été approuvée par l’Union Africaine en 2005, dans le cadre de ses efforts pour sauvegarder l’environnement sur le continent africain, notamment dans la région du Sahel, où les moyens d’existence des communautés, pays et sous-régions, sont en train d’être érodés de façon continue par l’avancée inexorable du désert.
 
La proposition avancée par les experts africains pour le tracé de cette grande muraille passe par le Sénégal, la Mauritanie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Tchad, le Nigeria, le Soudan, l’Éthiopie, l’Érythrée et Djibouti. Les critères d’identification de ce projet, qui s’inscrit dans une perspective de reforestation, de régénération du sol et de lutte contre la pauvreté, sont fondés sur le niveau de la pluviométrie, la qualité des reliefs et la nature de la végétation locale.

Le lancement de ce méga projet destiné à stopper l’impitoyable avancée du désert, semblerait être imminent, car le président de la Commission africaine M. Jean Ping vient de recevoir, la semaine passée, une délégation sénégalaise conduite par le Ministre de l’environnement du Sénégal, à Addis-Ababa. L’ordre du jour portait sur la remise à la Présidence de la Commission africaine d’un message du Président A. Wade, relatif au projet de la Grande Muraille Verte de l’Afrique.

Malgré l’option initialement retenue du projet, sa conception avait connue des modifications substantielles lors de la réunion d’experts à Dakar en Juillet 2005. Il s’agit désormais, de faire relier Dakar à Djibouti. Cette réunion qui au départ, devait aborder avec des agronomes et des botanistes, la question des espèces à planter mais aussi examiner la possibilité de création d’une Autorité du désert et l’édification de cette grande muraille verte, est allée beaucoup plus loin. Elle a fini par approuver un tracé large de quinze km et allant cette fois-ci de Dakar à Djibouti. Ce projet pharaonique puisera son financement dans le cadre du plan d’action du NEPAD. Déjà, plusieurs bailleurs de fonds, se sont engagés à financer les études préliminaires ainsi que les études de faisabilité du projet.
 
Le projet prévoit notamment le reboisement de 15 millions d’hectares de terres arides sur une largeur de 15 km et une longueur de 7000 km. Outre son coût faramineux (plus de 1,5 milliard de dollars ?), la réalisation de cette grande muraille devrait se heurter à de nombreux autres obstacles comme la rareté de l’eau, dont la moyenne ne dépasse pas 400 mm/an dans les régions concernées par le reboisement et la saison sèche peut parfois durer plusieurs mois !

Les scientifiques qui dirigent le projet affirment que les populations des régions traversées par ce mur végétal pourront exploiter les fruits des arbres. Elles pourront également développer le tourisme écologique et retrouver les surfaces cultivables perdues avec la désertification. Il est également prévu la construction de quatre-vingts (80) bassins de rétention par pays traversé et l’introduction d’animaux sauvages dans la végétation qui sera ainsi formée.
 
Concernant l’implication officielle de la Mauritanie dans la réalisation de ce grand projet écologique, les ressources d’informations disponibles actuellement sur le site web du ministère mauritanien en charge de l’Environnement, ne permettent pas de savoir clairement si des dispositions ont été prises pour traduire le projet dans les faits en Mauritanie, dont on ne sait plus si elle est toujours partie prenante à ce méga projet de muraille verte africaine !
 
Pourtant, le Sénégal, pays riverain de la Mauritanie, avait d’ores et déjà identifié le tracé de la grande muraille verte (GMV) sur son territoire et pris un train de mesures appropriées pour la mise en œuvre du projet. Ainsi, GMV passera dans les régions de Saint Louis, de Matam, de Tambacounda et de Louga, soit environ 500 km de long. Entre 2006 et 2007, quatre mille hectares, soit environ sept kilomètres d’arbres ont déjà été plantés sur le tracé sénégalais de la Grande Muraille Verte. Ces arbres produisent de la gomme arabique. En 2008, l’État sénégalais devrait planter des arbres sur une superficie de deux mille hectares dans la région de Louga. Ces végétaux minutieusement sélectionnés et adaptés au territoire, seront boisés en bloc contrairement aux plantations déjà existantes qui sont cultivées de façon discontinue.

Actuellement, il y a une agence panafricaine chargée des modalités d’exécution et de coordination du projet de Grande muraille verte, qui sera bientôt mise en place, comme l’a annoncé récemment le porte-parole de la présidence sénégalaise. Cette agence dépendrait du commissaire de l’Union africaine (UA) chargé des questions de l’environnement. Toutefois, au niveau de chaque pays concerné, il y aura une structure chargée de la mise en place des modalités pratiques de mise en œuvre qui verra le jour.

En raison de l’intérêt que ce projet suscite, de plus en plus, avec un véritable effet de boule de neige, il y a d’autres pays africains qui sont en dessus et au dessous du tracé de la Grande muraille verte, comme le Libéria, le Bénin et la Côte d’Ivoire, qui ont demandé à intégrer ce projet de la Grande muraille verte, à travers des corridors reliés à la Grande muraille, qui soient tracés tout au long de son passage à proximité de leurs territoires respectifs.
 
Enfin, surprise et contraste ! Il paraît que la Mauritanie, qui, pourtant est l’un des pays sahélo-saharien par excellence, de plus en plus absorbée ces dernières années par son dossier politique, pourrait passer malheureusement, à coté de la grande muraille verte du continent africain.



Sources : MSS, Le Quotidien de Nouakchott, Cridem.org, Casa free Agence, Média Terre.
 
 

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43 réactions à cet article    


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 15 novembre 2008 11:04

    Bonjour, espérons que ce système ne consiste pas à pose run ruban adhésif sur un capot pour en arrêter la progression de la rouille.

    Il paraitrait que l’origine de la désertification du Sahara, qui devait être fertile et verdoyant comme l’est encore l’Amazonie actuellement, proviendrait de la coupe du bois dont ont néssecité les échafaudages des chantiers pharaoniques des Pyramides égyptiennes. Si tel était le cas, ne serait-il pas judicieux de commencer par là où le bât a blessé ?

    D’ailleurs, l’Afrique du Nord et de l’Est possèdent des dépressions géographiques importantes, autrefois mers intérieures ( - 50m ) qui, remplies d’eau de mer désalée constitueraient les ressources idéales à tout projet de cette ampleur.

    Israël, d’ailleurs, pourrait en faire de même avec sa " Mer Morte " ( - 412m ), actuellement en baisse à cause des pompages dans le Jourdain pour irrigation agricoles et dont le taux de sel augmente avec tous les inconvénients ( dont le vents devenus extrèmement abrasifs chargés de sel et de sable ). Sans compter que l’Usine maré-motrice récupérant l’énergie de ces remplissages suffiraient à financer tout projet local et même d’ampleur saharienne.

    Merci de porter à notre connaissance ce sujet si doué d’espérance salutaire pour notre chère Afrique.

    Bien à vous. L.S.


    • jullien 15 novembre 2008 17:40

      Les dépressions salées du Sahara ?
      On a déjà envisagé sous la colonisation de les remplir d’eau. L’ennui est que les remplir d’eau n’aboutirait qu’à la création de lacs à l’eau tellement salée qu’elle serait impropre à la vie et à l’agriculture.
      Je ne vois qu’un seul intéret à une opération qui serait necessairement très couteuse : en cas d’élévation important du niveau des océans, empêcher la Méditérannée de monter elle aussi par le transfert d’un important volume d’eau.


    • Pierrot Pierrot 16 novembre 2008 11:48

      La désersification du Sahara a commencé il y a environ 10 000 ans lorsque l’augmentationdes température a entraîné la fonte des glaciers qui recouvraient l’Europe du Nord selon une ligne approximative Londres-Berlin.

      Cette fonte a entraîné un déclassement des vents chargés d’humidité d’origine Atlantique et la sécheresse de l’Arique du Nord.

      D’autres causes d’origine humaine (pasteurisation ...) ont peut être amplifié le phénomène de désersification mais sans en être la cause initiale.

      Bon WE 


    • Pierrot Pierrot 16 novembre 2008 11:52

      Article intéressant.

      C’est un projet intéressant mais de grande ampleur.

      Vers l’an 1980 j’ai vu en Algérie du Sud une vaste barrière "anti désersification" en cours de réalisation.

      Je ne connais pas son éventuel succès ou échec depuis.

      Bon WE


    • Laurent Monserrat 15 novembre 2008 12:20

      Article très intéressant qui relate une initiative qui l’est tout autant.

      Bien à vous,

      Laurent

      Le Flambeau


      • K K 15 novembre 2008 12:49

        Les forets attirent la pluie. Il faut vraiment esperer que ce projet soit un succes.


        • Yohan Yohan 15 novembre 2008 13:53

          Article très interessant et projet enthousiasmant. Espérons qu’il ne capotera pas ensuite. Exemplaire en tout cas de ce qu’il faut faire s’agissant des grands chantiers. Car entre une grande bibliothèque et ce projet là, je vote pour le deuxième sans réserve 


        • K K 15 novembre 2008 16:31

          En tout cas, c’est un vrai projet a l echelle de l’humanite. Au dessus des nations. La preuve que les hommes peuvent faire de grandes choses lorsqu’ils regardent ensemble au dela des frontieres.


        • Bois-Guisbert 16 novembre 2008 09:13

          La preuve que les hommes peuvent faire de grandes choses lorsqu’ils regardent ensemble au dela des frontieres.

          Pour le moment, à part "regarder", blablater et banqueter, on ne voit rien du tout que ces Africains aient fait ensemble. En outre, les connaissant, les choses resteront vraisemblablement en l’état pendant quatre ou cinq ans encore.

          Ce qui nous arrange bien, vu que s’ils fournissent le "projet", ils comptent de toute évidence sur nous, comme toujours, pour fournir le pognon, les machines de chantier et les ingénieurs !

          P.S. - Si cette mirifique réalisation avait une chance même minime de commencement de mise en oeuvre, je me pencherais sur les équilibres naturels que détruirait un gigantesque chantier à prétentions... écologiques.


        • K K 16 novembre 2008 11:36

          Votre haine et votre mepris pour tout ce qui vient d’Afrique n’engage que vous.

          Vous dites qu’ils apportent le projet et nous laisseront la realisation et le financement ? Pour ma part, je n’y vois pas d’inconvenient. L’Europe verse deja une aide humanitaire, une aide au developpement et il y a des accord de cooperation. Cette realisation si elle reussit contribuera au developpement de cette region. Cela donnera une bonne base pour ne plus dependre des aides.

          Et c’est aussi un juste retour des choses d’aider l’Afrique a se developper : ses richesses ont ete assez pillee. Et ses elites aussi.

          Enfin, si de nombreux africains vous lisent... c’est aux chinois qu’ils feront appel.

          Vous etes une vitrine de ce que la xenophobie produit de pire.


        • calipika calipika 16 novembre 2008 11:39

          Commentaire raciste et pitoyable !...

          Que l’occident finance ce projet ne serait qu’une juste chose étant toutes les matières priemières ( y compris la matière grise de ses ingénieurs ) que l’occident extorque à l’Afrique !


        • EricB 16 novembre 2008 12:00

          Enfin un commentaire réaliste qui nous change des sempiternels attermoiements "ils nous ont pillé nos richesses"... Une fois encore, ne voir dans la colonisation de l’Afrique que le supposé "pillage des ressources" fait preuve d’une vision fort limitée, et fait fi de toutes les avancées technologiques, sociales apportées par le méchant blanc : infrastructures, concepts, organisations, que les occidentaux ont mis en place et qui font que l’Afrique n’est pas totalement un champ de ruines, malgré la présence des africains. Par ailleurs les Africains qui ne cessent de cracher dans la soupe occidentale, sont ravis que nous leur apportions le progrés médical, les infrastructures routieres, ferroviaires, et les moyens techniques d’exploiter leurs ressources.

          Par ailleurs, les chinois n’ont pas attendu l’invitation des africains pour venir s’installer et coloniser à nouveau une Afrique incapable de se débrouiller seule. Et eux auront beaucoup moins de scrupules que les occidentaux dans leurs visées colonialistes.


        • calipika calipika 16 novembre 2008 12:11

          Ce qui est effrayant c’est que vous semblez M. EricB convaincu de ce que vous dites...

          A part des millions de morts, des tracés de frontières absurdes, le soutien aux dictateurs et l’implantation de sociétés occidentales pour extraire les matières premières en reversant le moins de subsides possible à l’Afrique, qu’est ce que l’occident apporte à l’Afrique ? la charité de l’aide humanitaire...


        • calipika calipika 16 novembre 2008 12:20
          Si j’ai oublié un autre apport très important de l’Occident à l’Afrique : des quantités énormes d’armes pour faire vivre les industries de l’armement occidentales même si cela amplifie encore les conflits qui ensanglantent ce continent.
           
          Oui M EricB nous pouvons être très fiers de « toutes les avancées technologiques, sociales apportées par le méchant blanc : infrastructures, concepts, organisations, que les occidentaux ont mis en place et qui font que l’Afrique n’est pas totalement un champ de ruines, malgré la présence des africains »

          Merci à l’auteur de l’article de nous informer de ce projet qui justement nous montre un côté positif de ce continent que l’on ne veut que trop souvent nous montrer sous l’angle des guerres.


        • Alex 16 novembre 2008 13:34

          Un humaniste ce Bois-Guibert.

          Espérons que ce projet aboutisse, histoire qu’il ferme un peu sa gueule de raciste.


        • appoline appoline 16 novembre 2008 20:00

          Article très interessant.
          C’est tout à l’honneur de l’Afrique de prendre ses intérêts ainsi en main. Le projet est effectivement pharaonique de par sa complexité et son coût. Mais leur devenir est peut-être à ce prix.


        • Bois-Guisbert 16 novembre 2008 20:51

          Espérons que ce projet aboutisse, histoire qu’il ferme un peu sa gueule de raciste.

          A l’insu de votre plein gré Alex, vous trahissez le plouc que vous êtes...

          Si vous aviez une once d’intelligence, vous auriez écrit : - Espérons que ce projet aboutisse, histoire que l’Afrique démontre enfin sa capacité à prendre son avenir en main.

          Parce que, sur ce plan-là, elle n’a encore rien montré du tout. Même l’Arique d Sud, l’opulente Afrique du Sud que la fin de l’apartheid devait projeter dans le peloton de tête des nations développées régresse dramatiquement.

          Entre 1990 et 2006, elle a passé du 86e au 121e rang mondial dans l’Indice du développement humain, établit par les très-antiracistes Nations Unies !

          Et la situation du continent justifie toutes les craintes exprimées, il y a 50 ans, par les gens de ma famille politique qui prédisaient la faillite des indépendances...


        • EricB 17 novembre 2008 00:57

          "A part des millions de morts, des tracés de frontières absurdes, le soutien aux dictateurs et l’implantation de sociétés occidentales pour extraire les matières premières en reversant le moins de subsides possible à l’Afrique"

          Ah oui, c’est vrai que depuis le départ des Blancs, les africains s’adorent entre eux, et que tout va bien dans le meilleur des mondes. Et d’ailleurs si les populations locales étaient si désireuses de se débarasser des vilains dictateurs mis en place et soutenus par les méchants blancs, qu’attendent-ils pour les faire sauter ? Ils ne sont pas assez nombreux avec tous les enfants qu’ils font ?

          Mais si les frontieres ne leur plaisent pas, ils n’ont pas eu le temps de les changer, depuis le départ des méchants blancs ? ca fait quand même plus d’un demi-siecle, non ?

          Et s’ils ne sont pas contents de ce que les sociétés occidentales leur versent comme "misère", ils n’ont qu’à exploiter le pétrole et leurs minérais avec leur petites pelles, pioches et seaux....

          C’est bien beau d’essayer de faire coller la réalité avec votre vision "humaniste" et "non-raciste" des choses. Mais la vraie réalité est quelque peu différente.


        • Alex 17 novembre 2008 02:04

          Bien évidemment que tout n’est pas "noir ou blanc".

          Néanmoins, les gouvernements occidentaux ont une part de responsabilité dans la situation actuelle, comme par exemple :


          - lorsque les pays européens appliquent une politique de dumping agricole, aux conséquences catastrophiques pour les productions locales d’Afrique

          - lorsque qu’ils se servent de la dette comme d’une véritable arme afin que les gouvernements africains cèdent leurs ressources naturelles aux compagnies occidentales

          - lorsque ce n’est pas directement qu’ils soutiennent les dictateurs africains pour protéger leurs intérêts.


        • Alex 17 novembre 2008 02:06

          Une sorte de néo-colonialisme quoi.


        • Bois-Guisbert 17 novembre 2008 10:28

          Encore un tout petit effort, et vous comprendrez que si l’Afrique est ce qu’elle est, c’est que les Africains - peuples, fonctionnaires, gouvernants - sont ce qu’ils sont !

          Si vous pensez que c’est du racisme, dites-moi donc où, ailleurs qu’en Afrique, on pourrait trouver une ministre de la santé préconisant une thérapie anti-sida à base de fruits et de légumes ?


        • Alex 17 novembre 2008 13:51

          Oh mais des mecs qui propose de guérir le sida avec des fruits et légumes il y en a à la pelle, et même le cancer, ça s’appelle un gourou généralement, et ceux qu’il soit de couleur de peau noir, blanche, jaune, violet.

          Encore une fois vous vous servez d’un exemple pour étayer vos thèses racistes, mais un con ça reste un con.


        • Alex 15 novembre 2008 14:35

          Bonjour,

          Je ne pensais pas cela possible, mais l’initiative est très intéressante.
          Merci pour cette information.


          • dom y loulou dom 15 novembre 2008 23:22

            merci beaucoup de nous transmettre une donne aussi importante ! c’est un projet magnifique !


            • Céline Ertalif Céline Ertalif 15 novembre 2008 23:55

              Très intéressant.


              • W.Best fonzibrain 16 novembre 2008 00:11

                 super projet,je pensais pas que ce soit ausi facile de faire tout cela ,surtout pour un prix si modique,1,5milliard de dollars,même une personne privé peut se le permettre

                en tout merci pour un article qui montre un futur sympa


                • marc 16 novembre 2008 18:14

                  fonzibrain

                  1,5 milliards sont peu de choses en effet quand on compare aux milliers de milliards consacrés aujourd’hui au sauvetage des actionnaires milliardaires des banques du monde. J’entendais l’autre jour que Clearstream, liée à toutes sortes de paradis fiscaux déclare dispser de 10000 milliards d’Euros.




                • Iren-Nao 17 novembre 2008 11:10

                  C’est vrai que par rapport au flot de pognon bouffe au secours des banques ou une journee US en Iraq ou Afghanistan, 1.5 Milliard c’est des cacahuetes.

                  C’est meme des cacahuetes par rapport a un certain nombre de fortunes personelles d’un bon nombre de chefs africains.

                  Ca va surement en effet etre l’objet de moult banquets de mecs bien habilles, de postes ronflants et de presidences et secretariats etc.

                  Et bien sur a la mendicite a ce sale occident coupable de (quand meme pas tous) les malheurs de l’Afrique.

                  N’empeche que c’est un tres chouette projet qui peut etre pourrait aussii avoir un effet psychologique favorable, souhaitons lui bonne chance.

                  Iren-Nao


                • stephanemot stephanemot 16 novembre 2008 09:31

                  C’est le genre d’initiatives dont je revais sans trop y croire, mais a la puissance mille. Une telle biomasse aurait necessairement un impact sur le climat.

                  J’imaginais plutot une vegetation mixte, en commencant par un tissu de plantes peu gourmandes en eau, et des protections pour eviter la destruction des pousses naissantes (autre impact a prevoir : mouvements de population pour exploiter cet environnement moins hostile et genereux en ressources rares - bois, nourriture pour les animaux d’elevage...).
                   


                  • Mengneau Michel Mengneau Michel 16 novembre 2008 10:58

                    Projet idilique et ambitieux, certes. La première question est dans l’efficacité, à priori les études ont l’air de pencher du coté favorable. Reste la réalisation qui n’est pas une mince affaire, de part le coté technique surtout, dificile à réalisé dans des zones dépourvues d’eau, mais aussi par le nombre de pays traversés, ce qui avec des sensibilité diverses peut poser problème pour la finalité du projet.

                    Mais la plus grande question, est-ce que se sera vraiment pour le bien des populations ? Ou va-t-on voir les gros investisseurs arriver dare-dare afin de controler la mise en place et la réalisation du projet pour servir aux mieux leurs intérêts. Dans ce cas là tout laisse à présager que les bénéfices que pourraient en tirer les populations iront plutôt aux multinationnales, ce qui une fois de plus n’aura pas de conséquences directes sur l’amélioration des conditions de vie des autochtones. C’est pourquoi il est impératif que ce soit eux qui prennent en main ce projet, le gèrent sans que l’emprise de quelques uns soit prédominante. J’ai bien peur qu’une fois de plus le lampiste soit le larbin, le payeur qui n’aura plus que ses yeux pour pleurer.

                    Souhaitons que je me trompe !

                    http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ; Lire : Agro-biseness, nouvel eldorado des capitalistes !


                    • K K 16 novembre 2008 11:47

                      Une foret apporte de la pluie alors que le desert avec ses zones surchauffees la chasse. C’est assez simple a comprendre. La temperature a une influence directe sur la quantite d’eau que l’air peut contenir.

                      Si on a une zone de sable en plein soleil, la temperature monte tres vite et l’air peut retenir beaucoup plus d’eau. Donc il pleut peu.

                      Sur une foret, la temperature de l air sera moins elevee et donc le surplus d’eau tombera. C’est aussi pour cette raison que beaucoup s’inquietent de la deforestration de l’Amazonie : on cree des zones qui deviennent arrides car il il pleut de moins en moins.

                      Pour l’Afrique, le but est d’inverser la tendance. Si j’ai bien compris, ce projet pan africain sera finance par les etats et par les aides au developpement.

                      Je peux me tromper sur l’origine du financement.


                    • Mengneau Michel Mengneau Michel 16 novembre 2008 12:17

                      J’en suis moins sur car certain état sont déjà à la solde grands groupes financiers, de multinationnales, entre autres pour les agro-carburant pour lesquels certains pays allouent des grandes surfaces aux. investisseurs ;

                      Quant à l’eau le phénomème est bien connu et l’on s’en ait aperçu chez nous à la suite de remembrements intenpestifs qui ont a réduit certaines zones humides, où parfois déplacées.


                    • Iren-Nao 17 novembre 2008 11:13

                      Votre remarque est fort juste, la foret attier la pluie, c’etait un des fantasmes de Cheik Zayed aux emirat, mais 15 km de large c’est pas bezef pour changer le climat, on dirait une centaine, peut etre, en tout cas l’idee n’a rien de mauvais dans le principe.

                      Iren-Nao


                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 16 novembre 2008 15:53

                      @Pierrot (IP:xxx.x1.23.48) le 16 novembre 2008 à 11H52

                      Justement j’allais faire la remarque à l’Auteur ; pourquoi il ne fait pas mention du "BARRAGE VERT" tel est son nom et initié par HOUARI BOUMEDIENE dans les années 1970, parallèlement à la réalisation de la route transaharienne qui va d’Alger jusqu’au Mali !

                      Ce barrage allait des frontières Marocaines aux frontières Tunisiennes (environ 2000 km) et s’étendait en largeur sur plusieurs kilomètres !

                      A l’arrivée de CHADLI, début de l’ère de l’anarchie absolue, ce projet a été abandonné comme fut abandonné le développement du territoire !

                      Voilà, encore une fois ce projet enterré par les médiocres Algériens aurait pu être observé à partir la Lune... Comme pour la Muraille de Chine !


                      Mohammed MADJOUR.


                      • Pierrot Pierrot 18 novembre 2008 23:46

                        Merci Mahammed pour vos informations.

                        Quel dommage que ce magnifique projet de "barrière verte" n’ait pas aboutit au Maghreb.

                        Peut être pourrait il être repris car depuis 1970 les techniques agricoles pour les sols secs se sont améliorées.


                      • goc goc 16 novembre 2008 19:13

                        A priori personne n’est au courant, mais il existe deja une barriere verte en Afrique, et c’est en Lybie, le long de la mer. Ce sont les italiens qui avaient initialisé ce projet.

                        Aujord’hui, elle fait entre 400m et 4 km de large et sur 100 km de long, Il s’agit essentiellement de palmiers, mais cela a permis l’installation de la population sur la cote. Quand on sait que la plus grande partie du pays est composé de desert ...


                        • Di Girolamo 16 novembre 2008 20:21

                          L’homme qui plantait des arbres :

                          http://www.dailymotion.com/relevance/search/L%2527homme%2Bqui%2Bplantait%2Bdes%2Barbres/video/xuhkt_1-lhomme-plantait-des-arbres-giono_shortfilms

                           

                          http://www.dailymotion.com/relevance/search/L%2527homme%2Bqui%2Bplantait%2Bdes%2Barbres/vid


                          Un très beau projet s’il s’incrit dans une logique de société écologique globale et rejoint l’esprit de gionno.
                          Un coup d’épée dans l’eau si le reste ne suit pas.
                           


                          • Demesure 17 novembre 2008 00:19

                            Merci pour cet article qui fait chaud au coeur.

                            Pour préciser quelques points :

                            - Le Sahara n’est pas en train de se désertifier mais de se reverdir au niveau du Sahel ces 2 dernières décennies, à cause d’une hausse des précipitations.


                            - La désertification du Sahara se produit lors d’un refroidissement global, notamment lors des âges glaciaires (à cause d’une baisse des précipitations d’origine océanique et du déplacement la zone des moussons vers le Sud) et non avec un réchauffement (cf par ex. CNRS, ici ou ici)  ! Ainsi, il y a 8000 ans (optimum holocène) ou 2500 ans (optimum romain), la température globale était plus chaude que maintenant et le Sahara était une savane peuplée d’éléphants et giraffes et habité par l’homme et le lac Méga-Tchad atteignait une superficie jusqu’à 10x plus grande que maintenant. Ce sont ces périodes où le climat du Sahara était humide qui ont rechargé les nappes phréatiques qu’on trouve au Sud de l’Algérie ou de la Libye qu’on est en train d’épuiser actuellement à toute vitesse pour servir une agriculture non durable.


                            • Iren-Nao 18 novembre 2008 04:45

                              Tres tres interessant Monsieur. !!

                              Iren-Nao


                            • Eric Lombard Eric Lombard 17 novembre 2008 09:10

                              L’homme qui plante des arbres au Sahel, c’est Jacques Gasc, 80 ans. Il a déjà planté 500 000 arbres fruitiers au Sénégal, avec un taux de réussite de 99%.
                              Son secret ?
                              Un tube perforé en plastique biodégradable, d’un mètre de profondeur, qui permet de canaliser l’arrosage et les racines vers la couche fertile.
                              Il fournit gratuitement le matériel et les plants aux agriculteurs qui s’engagent à creuser un puits sur leur exploitation afin d’être autonomes pour l’arrosage, et à clôturer leur champ à l’aide d’arbustes épineux pour protéger les arbres des animaux sauvages.

                              Article de Reporters d’espoir
                              Le site du projet Irrigasc


                              • Iren-Nao 18 novembre 2008 04:38

                                Projet tres interessant, et en fait en cours, pas du baratin de ministre.

                                Ce Gasc est encore un sale Colon.....

                                Des Gasc comme ca, il y en a eu des tas au bon temps des Colonies (c’etait meme souvent des curetons).

                                Au moins ce sont des projets de taille reduite et qui donc se realisent sans mettre en place des chiees de commissions de sous commissions et autre bouffe budget et sales cons d’ONG.

                                Si on veut sauver des hommes (si c’est une bonne idee ??) cela doit etre fait par les memes hommes, et a taille humaine. Et puis sauver sa carcasse, ca se merite.

                                Bon courage

                                Iren-Nao


                              • gdm gdm 5 décembre 2008 00:30

                                A qui seront confiées l’exploitation et l’entretien de ces plantations ?
                                Ces plantations peuvent-elles produire des marchandises vendables ?
                                Est-il techniquement possible de sous-traiter l’entretien de parcelles à des entreprises locales ?


                                • Lazare Hobarth 14 décembre 2008 17:49

                                     Je réagis un peu tardivement à cet article comportant d’utiles informations sur ce grand projet dont j’espère tout naturellement le succès.
                                     Mon commentaire se rapporte principalement au Barrage vert d’Algérie dont on traite fréquemment de manière incomplète ou erronée. Il faudrait peut-être indiquer ici ce qui a déjà été rapporté sur de sites internet.
                                     Le Barrage vert comporte trois phase identifiées maintenant sans le moindre doute. 
                                     La première phase ( le Barrage originel ) a duré 6 ans : 1968-1973 ;
                                     La deuxième phase ( le Barrage vert erratique ) se déroula sur 16 ans : 1974-1989 ;
                                     La troisième phase ( le Barrage vert intermittent ) débuta en 1990 et se poursuit jusqu’à nos jours.
                                     
                                     La doctrine du Barrage vert originel a été succintement exposée dans un ouvrage ayant pour titre : Le préaménagement forestier. Lazare Hobarth



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