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Accueil du site > Actualités > Europe > Juncker, nouveau gouvernement Cameron et indépendance de l’Ecosse

Juncker, nouveau gouvernement Cameron et indépendance de l’Ecosse

Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et fervent partisan d’une Europe Fédérale a été adoubé Président de la Commission Européenne par le Parlement Européen. Contrairement au souhait du Premier Ministre britannique James Cameron qui avait considéré cette nomination comme un Casus Beli (et qui ne s’était pas gêné pour le faire savoir). Il est clair que cette nomination va avoir un fort impact sur les relations à venir avec les îles britanniques.

Tout d’abord, il faut garder à l’esprit que James Cameron souhaiterait une remise en cause des traités européens et une révision de ces derniers pour redonner aux Etats plus de marges de manœuvre, mais il ne souhaite pas vraiment une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (voir http://www.christophebugeau.fr).

Or, les dernières élections européennes ont été un camouflet pour le Parti Conservateur. Ce dernier est arrivé derrière l’UKIP qui prône une sortie de l’Union Européenne dans les plus brefs délais.

D’où la situation extrêmement délicate de James Cameron : il devra certainement organiser un référendum sur la sortie du Royaume-Uni, comme il l’avait promis, avant 2017.

Et pour donner des gages aux partisans de la fin du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne, il vient de remanier fortement son gouvernement en nommant plusieurs ministres favorables à cette ligne et notamment un ministre des affaires étrangères favorable à la « sécession ». 

Or, la situation risque de se compliquer rapidement : l’Ecosse va organiser un référendum sur son indépendance le 18 septembre prochain. L’on en parle peu et pour l’instant les indépendantistes sont minoritaires. Mais cela sera-t-il le cas ad vitam aeternam ?

Londres a averti solennellement : l’Ecosse ne pourra garder la Livre comme monnaie. Et le nouveau pays en cas de succès du référendum serait obligé de demander son adhésion comme nouveau membre à l’Union Européenne. Or, rien ne dit que la Grande-Bretagne tant qu’elle sera membre sera favorable à cette hypothèse, quant à l’Espagne qui craint une sécession de la Catalogne, elle sera certainement peu enthousiaste !

Les élections européennes sont terminées, les institutions et leurs nouveaux dirigeants se mettent en place, mais les vrais problèmes ne font que commencer !


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4 réactions à cet article    


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 19 juillet 2014 13:00

    Ce n’est pas une décision surprenante : aux dernières élections, il était convenu que la tête de liste vainqueur serait choisie pour devenir le président. Le PPE a gagné, c’est donc Junker qui s’y colle.


  • Parrhesia Parrhesia 16 juillet 2014 23:09

    Allons au plus important et soyons bref !

    Lorsque Cameron est contre cette Europe, alors je suis pour Cameron !


    • zygzornifle zygzornifle 17 juillet 2014 10:05

      L’EU a élu un des plus véreux personnage à sa tête , on voit maintenant clairement quelle sont ses intentions : signer au plus vite le traité de libre échange afin que de nombreux députés puissent toucher leur enveloppe bien garnie par les lobbys , ils ont eut un bon acompte mais cela ne leur suffit plus, ils veulent encore plus de pognon .....


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 19 juillet 2014 14:03

        Cameron n’est pas anti-européen, il est juste con.


        Il a excité les euro-sceptiques de son parti histoire de garder leurs suffrages en voulant se faire plus royaliste que le roi et il s’est piégé lui-même dans une course à la surenchère.

        Pour espérer gagner en 2017, il a promis le référendum pour reprendre les voix qui pourraient aller au UKIP mais sa stratégie a échoué, les électeurs préférant l’original à la copie corrigeant les Tories encore plus fortement que le PS l’a été.

        Le pire est qu’il continue : sa diatribe anti-Junker faisait plus penser à une gaminerie de gosse pourri-gâté qu’à une véritable position politique.

        Le résultat est là : la position du Royaume-Uni est fragilisée en Europe : qui va écouter les doléances d’un pays qui dit qu’il va partir de toute façon ? Pas que je m’en plaigne, d’ailleurs.

        Maintenant, sa seule chance pour se sortir de la merde dans laquelle il a foutu son pays, c’est de voir le Labour l’emporter aux prochaines législatives. Le référendum sera dès lors aux oubliettes et l’ Ecosse aura plus de chances de rester au sein du Royaume-Uni.

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Christophe Bugeau

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