Le dégroupage avant l’ADSL !
Dans le département des Pyrénées-Atlantiques (64), certains noeuds de raccordement sont dégroupés par Neuf Cegetel avant même que France Telecom n’y ait ouvert son service ADSL.
Imaginez un peu profiter
pleinement de l’ADSL, de la téléphonie VoIP et de la télévision par
Internet, sans que votre localité soit raccordée à l’ADSL par France
Télécom. Un rêve ? Pas pour certains habitants des Pyrénées, situés
entre Pau et Saint-Jean Pied-de-Port, près de la frontière espagnole !
Il s’agit tout simplement d’une rare exception qui pourrait inspirer
les collectivités locales qui ne veulent pas rester tributaires de
France Télécom pour accéder enfin à l’ADSL.
Généralement, pour accéder à l’ADSL en zone rurale, c’est
toujours le même principe. Il faut attendre que l’opérateur historique
vienne installer un DSLAM dans le central téléphonique, puis que
l’ouverture commerciale du service ADSL ait lieu. Les abonnés qui le
souhaitent peuvent alors profiter de l’ADSL avec Orange ou un autre
fournisseur d’accès (offres non dégroupées seulement). Pour ces
communes raccordées à l’ADSL sur le tard, le dégroupage est rarement au
programme.
Le cas des noeuds de raccordement (NRA) de Feas, Herrere, Licq
Atherey, Menditte, Ordiarp et Tarsacq, dans les Pyrénées-Atlantiques
(64), va à l’encontre de ce schéma traditionnel puisque, depuis février,
mars ou avril 2006 selon les cas, les habitants de ces communes peuvent
s’abonner à Neuf ou Cegetel en dégroupage total, mais ne peuvent
pourtant pas avoir accès à l’ADSL via Orange. Pourquoi ? Le Conseil
général des Pyrénées-Atlantiques a signé une convention de délégation avec LD Collectivités,
une filiale du groupe Neuf Cegetel. Cet accord prévoit la construction,
l’exploitation et la commercialisation du réseau de télécommunications IRIS 64 par les opérateurs Neuf et Cegetel, qui bénéficient d’une concession de 20 ans.
Sauf incompatibilité technique, les lignes téléphoniques raccordées à l’un de ces NRA sont par conséquent éligibles à l’ensemble des offres dégroupées comprenant par exemple l’ADSL2+ avec la téléphonie VoIP illimitée et la télévision numérique par IP pour moins de 30 euros par mois ! Un joli contre-exemple à la fracture numérique qui sévit d’habitude entre les zones urbaines et rurales, puisque a contrario certains habitants des grandes villes ne peuvent pas prétendre à ces forfaits « Triple Play ». L’exemple de ce cas particulier est à méditer. Bien qu’en règle générale, les opérateurs alternatifs concentrent leurs efforts en termes de dégroupage sur les régions peuplées et urbaines pour rentabiliser rapidement leurs investissements, ils peuvent également être une alternative crédible pour accélérer l’accès au haut-débit dans des zones où même France Télécom n’est pas présent. Pas habitué à ne pas être le premier sur place, l’opérateur historique prévoit tout de même une ouverture ADSL très prochainement dans ces secteurs. D’autres collectivités locales suivront-elles l’exemple des Pyrénées-Atlantiques ?
Source : Ariase
7 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON